(C) ROSALICE; CORPOREAL

Flashback

Allongée sur le torse du jeune brun, Dina ouvrit doucement les yeux en ronchonnant réveillée par la lumière du soleil traversant la fissure d'un rideau presque fermé.
Elle releva la tête doucement et aperçut Martin encore endormi. Elle embrassa doucement son épaule nue et reposa sa tête sur son torse.

Les souvenirs de la soirée de la veille était encore flous, elle se rappelait avoir passé la nuit dans un bar avec son beau brun et un groupe de musique rencontré sur le moment et visualisait très bien les 5 premiers shots de vodka qu'elle avait bu mais pas les suivants. Elle était arrivée ici avec Martin (aussi alcoolisé qu'elle) et elle devina rapidement la suite lorsqu'elle pu remarquer qu'elle était nue et que lui aussi.

La jeune blonde se redressa sans faire de bruit, attrapa le tee-shirt du jeune homme et l'enfila tranquillement, elle passa une main dans ses cheveux et soupira. Combien d'autres matinées passerait-elle a tenter de se souvenir de la veille ?...
La jeune femme se rendit près de la fenêtre et attrapa une cigarette ainsi qu'un des médicaments près de la commode soignant cet horrible mal de tête. Elle alluma la cigarette et avala la gélule avec un fond d’eau posé sur la table.

Elle aimait cette vie, elle aimait être à ses côtés et elle avait finit par l'aimer lui, son âme torturé, son histoire similaire à la sienne, ses airs de bad boys qu'elle tentait doucement de briser, sa façon de voir le monde... mais elle allait rater sa vie si elle continuait comme ça.

Elle avait raté 4 examens ce mois-ci, n'allait presque plus en cours (ou pire, s'y rendait encore saoule), s'endormait tout simplement en cours et finissait toujours la soirée dans un bar à ses cotés. Plus elle le fréquentait, plus elle s’éloignait de Yale.
Plus elle le fréquentait, plus elle s'approchait du bonheur.

Fin du flashback

Dina se trouvait devant la résidente étudiante où résidait le jeune Epsilon, elle avait longuement réfléchit avant de faire ce qu'elle s'apprêtait à faire mais elle n'avait pas vraiment le choix. Elle avait ajouté à ses cours l'option diplomatie et la personne la plus doué qu'elle connaissait dans ce domaine c'était Martin. Sa manière de manipuler les gens, elle ne l'avait vu chez personne d'autre, avant de l'avoir vu faire elle pensait même être la meilleure à ce jeu là.

Elle regarda autour d'elle, prit une longue inspiration et rentra lentement dans la résidence, elle monta rapidement les quelques escaliers prête à chaque instant à faire demi-tour mais finit par arriver devant sa porte.
Elle n'avait pas vu cette porte depuis près de 4 mois et n'avait aperçut l'homme qui se trouvait derrière qu’a certaine soirée ou dans les couloirs. Mais elle l'avait toujours évité...

Il l'a haïssait avait-il dit clairement, Dina s'était contenté de claquer la porte, impassible, comme elle savait toujours si bien le faire.
Elle tenait encore à lui mais elle s’était fait une raison : son univers finirait par détruire le sien et en mettant fin à leur histoire, elle avait mis fin à leur complicité aussi. Il n'avait pour elle que des regards noirs et elle le suspectait de faire exprès de draguer lorsqu'elle était dans le coin. C'était peut-être se donner trop d'importance aux yeux d'un homme qui avait dit clairement qu'aucune femme ne l'avait fait chavirer ?

La jeune blonde ferma les yeux quelques instants puis frappa doucement à la porte.
Elle n'avait fait aucun effort pour lui plaire. Pour tout dire, elle ressemblait même à une Alpha : à peine une trace de maquillage, ses longs cheveux blonds en bataille entouré sa tête, elle portait juste un debardeur blanc, un short en jean craqué et une vieille paire de converse et serrait contre elle son classeur de cours.
Après quelques secondes d'attente, Martin ouvrit la porte et afficha un regard noir en la voyant. Elle s’y était habitué, ça ne l’a perturbait pas.
Comment avait-elle pu laisser tomber cet homme pour une entrée à Yale ? Son père avait un coup de téléphone à passer pour qu'elle y entre, même saoule avec écrit "j'aime le sexe" sur le front !
« Je... » Le long silence qui s'installait était difficilement supportable. « J'ai besoin de te parler... » Dina fronça les sourcils lorsqu'elle réalisa se qu'elle allait faire : demander des cours à un type qu'elle avait quitté parce qu'il n'était pas assez studieux ? C'était complétement stupide. Des cours de diplomatie en plus ? Elle avait vraiment besoin d'aide dans cette matière, ça devenait important !

Soupirant à nouveau, elle releva la tête pour le regarder dans les yeux tentant de montrer que son attitude ne l'affectait pas du tout « Il faut que je te parle, j'ai besoin de toi »

(C) CENUP; NUTCOLA

Le bruit que faisait ses doigts sur le rebord de la porte agaçait la jeune fille, il sonnait comme une sorte d'insolence, comme si l'agacement qu'il avait de la voir se traduisait à travers ce bruit.

Lorsque Dina vit apparaitre son ex sur le pas de la porte, elle comprit qu'elle n'obtiendrait pas la faveur qu'elle lui demandait en jouant ce rôle de petit agneau sans défense et aux bords des larmes, ce grand méchant loup n'aurait d'égard pour elle que s'il y avait une quelconque raison de s'amuser, de jouer, de manipuler mais certainement pas s'il était question de faire grâce.

Il n'avait jamais vu Dina comme un petit ange fragile car la jeune blonde n'était pas vraiment du genre à baisser les armes et s'il devait faire face à ce genre de fille, il l'écraserait sans qu'elle n'ait le temps de le voir venir, sans aucun regret et juste pour s'amuser. Elle n'avait jamais été le jouet de personne et c'était une très mauvaise idée que de commencer par Martin De Thomas.

Son regard se perdit dans les yeux bleu azur du jeune homme et elle esquissa un petit sourire, totalement involontaire.

Elle avait besoin de lui, qu'il le veuille ou non et elle aurait ce qu'elle voulait car elle avait toujours ce qu'elle voulait... ça avait commencé avec des Barbies lorsqu'elle était enfant, ça finirait avec l'attention du jeune brun en face d'elle.

Finalement, elle se redressa doucement serrant toujours contre elle son classeur et se décida à expliquer la situation, commença à ouvrir la bouche pour lui exprimer la raison de sa venue "J'ai bes..." puis stoppa sa phrase et fronça instinctivement les sourcils en le voyant la dévisager. Elle écouta son petit laïus sur l'hypothése qu'elle puisse être enceinte de lui et sur son manque de responsabilité.
Dina se trouva partagé entre le fait d'éclater de rire et celui de simplement revenir d'où elle venait sans même lui dire aurevoir.
Elle prit un temps de pause et regarda son ventre, avait-elle grossi ? Martin était-il en train de délirer ou d'autres personnes s'étaient aussi posé la question ? Une demi-seconde de doute s'imposa à son esprit quant à l'hypothése que ceci puisse être correcte. Dina était ce qu'on pouvait appéllé poliment une femme volage, une jeune BETA plutôt ouverte... mais elle était responsable et bien trop effrayé par l'engagement et la maternité pour ne pas faire attention à ce genre de détail.

Il n'y avait pas pire insulte pour une femme que d'être prise pour une femme enceinte alors qu'elle ne l'était pas... tout particuliérement une BETA... tout particulièrement Dina.

La jeune femme soupira doucement "Ecoutes-moi bien De Thomas, si j'étais enceinte de toi, je préférais creuver sur place plutôt que d'accoucher de la progéniture du diable, compris ? Ce corps de rêve ne t'aidera jamais dans ton plan diabolique de conquérir le monde avec tes petits démons à cornes, trouve-toi une autre bourgeoise pour ça"

Le sourire malicieux se dessinant sur son visage montrait un peu le plaisir qu'elle avait pris à calmer les ardeurs du jeune homme, elle approcha doucement de lui, assez pour sentir son souffle sur sa joue"si je suis là, c'est que j'ai besoin que tu m'aides en diplomatie... que tu me donnes des cours..."

Si il acceptait, elle allait avoir besoin de le voir comme un simple professeur.
Après tout, pourquoi avait-elle atteri ici ? Si elle avait voulu de l'aide en diplomatie, elle aurait pu la trouver ailleurs. Elle savait comme il était doué dans cette matière, pourtant si elle avait voulu se payer un professeur elle aurait pu et n'aurait pas eu à faire cet effort sur elle-même et mettre de coté sa fierté.
Est-ce que finalement, elle avait besoin de tirer cette histoire au clair ? Il était hors de question qu'elle lui montre de quelques manière que ce soit qu'il représentait un point sensible sur lequel il ne valait mieux pas appuyé.
Martin était une histoire sur laquelle elle avait tiré un trait et il fallait qu'elle se fasse une raison, si elle passait à nouveau la porte de cette chambre, ça n'était certainement pas pour s'envoyer en l'air avec le jeune brun (quoi que...) mais pour atteindre le but qu'elle s'était fixé, entrer à Yale pour sa cinquiéme année.
...Etait-ce un soutien-gorge rouge qui trainait sur la chaise derrière le jeune homme ?

« DINA ; MARTIN » L'amour du passé est inné chez l'homme. Le passé émeut à l'envi le petit enfant et l'aïeule ; le passé c'est notre seule promenade et le seul lieu où nous puissions échapper à nos ennuis quotidiens, à nos misères, à nous-mêmes. • • D&M's Song

Il fallait reconnaitre que le jeune garçon n’avait pas l’habitude de revoir une de ses exs derrière la porte de sa chambre. Elle prenait la poudre d’escampette et maudissait le jour où elles avaient rencontré De Thomas et surtout de ne pas avoir résisté à son charme. Cette jeune Beta aux cheveux blonds telle Boucle D’or était l’une des exs, mais il n’avait pas vécu la même histoire. Ce n’était pas seulement un plan fesse, c’était bien plus. Il s’était attaché à elle. Elle était l’une des rares à qui il avait pu s’attacher. A son habitude il partait aussi vite que la lumière. Les sentiments ce n’était pas vraiment fait pour lui. Il avait d’autres choses auxquelles penser que du bonheur de ces gentilles compagnes. Il pensait tout d’abord à lui. Il était assez égoïste pour penser à son propre bonheur que de celui des jeunes tout autour de lui. Si il n’en profitait pas, qui risquait de le faire ? Personne n’avait donc la volonté de se préoccuper de lui. Mais les humains étaient ainsi faits, ils devaient d’abord se préoccuper d’eux. Les autres n’étaient pas présents pour faire ce travail, ils devaient eux-mêmes se préoccuper d’eux. La vie ne tournait pas tout le temps autour des mêmes personnes. La vie continuait et il fallait s’y faire. On ne pouvait en vouloir à personne. « J'ai bes.. ». Une nouvelle fois, la jeune femme venait de bafouiller. Du moins, elle essayait d’en placer une, mais Martin avait été le plus rapide et tout ça pour sortir une idiotie. Il ne changeait pas tellement, mais il avait bien peur qu’elle soit enceinte de lui, ce qui serait une erreur qu’ils auraient tout deux du prendre en compte. Et par tradition ils se seraient peut-être mariés … Non il ne fallait pas penser au plus terrible. « Ecoutes-moi bien De Thomas, si j'étais enceinte de toi, je préférais creuver sur place plutôt que d'accoucher de la progéniture du diable, compris ? Ce corps de rêve ne t'aidera jamais dans ton plan diabolique de conquérir le monde avec tes petits démons à cornes, trouve-toi une autre bourgeoise pour ça. ». Il ne put s’empêcher de rire à sa dernière réplique. Comment pouvait-elle croire rien qu’une seule seconde que son plan diabolique était de conquérir le monde avec ses progénitures ? C’était complètement stupide et inimaginable. Pour la bonne et simple raison que le rêve de Martin n’est pas d’être père, ce n’est pas vraiment au programme, il préfère s’amuser que de pouponner tous les jours un enfant. Il sortit de l’encadrement de la porte. Son regard pouvait se noyer dans le sien. Un regard plein de sarcasme pouvait se lire en lui. Il avait l’esprit ouvert. Il se moquait royalement de la jeune femme. « Dis-moi, tu te sers de ta tête pour réfléchir ou pas ? Ou tu fais comme toutes ces belles blondes qui ont peu de cerveau, c’est tellement facile en même temps pour rentrer à l’université, un petit coup sous le bureau et hop ! Non mais réfléchis un peu, si mon plan diabolique devrait se mettre en œuvre, j’ai pas choisi une fille comme toi. Elle aurait déjà eu plus de classe, mais elle aurait du sang royal dans les veines, ainsi ce serait plus facile de conquérir le monde avec mes diablotins ! ». Et après ça si il était pas en forme. Il semblait bien plus avoir la patate que autre chose. Il commença à tourner le dos. Pour lui la conversation était belle et bien finie, il aimait les confrontations, mais il avait tellement mal à la tête qu’il ne voulait pas l’entendre crier avec sa petite voix. Il n’y a pas à dire quelque fois les femmes sont vraiment chiantes. Elles fatiguaient facilement Martin, mais elles étaient indispensables au bon fonctionnement de son organisme et de son esprit. Mais par curiosité, il décida de se retourner, elle venait de s’approcher de lui. Ils étaient maintenant proches l’un de l’autre, il pouvait facilement sentir sa respiration. Il pouvait davantage sentir la douceur de son parfum qui émanait de sa peau de porcelaine. « si je suis là, c'est que j'ai besoin que tu m'aides en diplomatie... que tu me donnes des cours… ». Des cours en diplomatie ? Et bien c’était une première ça. Elle avait maintenant besoin de son aide. Mais il ne comprenait pas très bien pourquoi… Elle aurait pu demander à une autre personne en Diplomatie ou encore plus logique à un professeur particulier qui aurait pu lui apprendre toutes les combines et toutes les petites astuces pour réussir. Surtout que c’était l’une des matières où Martin était le plus fort. Il trouvait cette matière des plus faciles et des plus distrayantes mais comme toute matière scolaire, elle ne lui passionnait pas plus que ça, mais il prenait une grande joie à assister aux cours et à donner son avis. Il fronça les sourcils, lui donnant un air plus sexy, son incompréhension commençait à s’agrandir, ils avaient vécu une histoire assez forte tous les deux, et il ne comprenait pas pourquoi elle venait lui demander, après tout quand on connait Martin on sait surtout où risque de se terminer le cours entrepris. « Mais si il y a une chose que je ne comprends pas très, c’est pourquoi tu demandes mon aide ? Tu aurais pu demander à d’autres personnes mais pourquoi à moi ? ». C’était tellement rare de voir De Thomas se plongeait dans un problème, les yeux ébahis par le problème cherchant à trouver une réponse de lui-même, mais si sa réponse ressemblait à celle de la grossesse, il risquait de se rendre encore plus idiot qu’il ne l’était déjà. Et ce n’était pas le moment de jouer à ce jeu, il ne voulait pas se couper les ailes. Le principal n’était pas de se ridiculiser mais d’être le meilleur dans sa performance, Et Martin était le garçon le plus sadique qu’on pouvait rencontrer, le plus étrange et le plus salaud que la nature ait pu faire.