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PV ♦ toi, moi, et les autres.

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MessageSujet: Re: PV ♦ toi, moi, et les autres. PV  ♦  toi, moi, et les autres.  - Page 2 EmptyJeu 18 Nov - 1:30

PV  ♦  toi, moi, et les autres.  - Page 2 Sujet210

if this love is what we say it is, i'm sure we will go far.


    Quand je tiens la main de Charlie, je me demande ce que j'aurais pu faire sans. Pas sa main, mais lui tout entier. Si jamais, ce jour là, à l'hôpital, on nous avait annoncé que non, rien ne nous lierait à jamais. Si ce jour là, je n'avais pas été enceinte. Je serais probablement retournée avec Kienan, ou peut-être avec Woody ou encore les deux. J'aurais pris une seringue entre mes doigts et je me serais dis que je tourne en rond, j'aurais cherché l'oubli dans mes paradis artificiels qu'étaient les drogues dures. J'aurais vu Charlie sourire tout les jours dans la maison des Sigmas tandis que je m'enfoncerais un peu plus quotidiennement. Ça me ferait trop mal de voir qu'il arrive à bâtir sa vie sans moi, alors j'aurais arrêté de mangé à la maison de confrérie, Capryce m'aurait disputé, Dakota aussi et j'aurais pu dire que j'entends mon cœur crier que non, il ne peut pas le revoir, elles n'auraient pas su comprendre. J'aurais continuer la photographie et cela aurait la seule chose qui m'aurait fait tenir car je n'aurais pas pu m'empêcher de comparer les manières de tout les mecs à celles de mon ex mari et me rendre compte que, non, décidément, il n'y avait pas mieux que lui. Dans ce cas, peut-être que je serais devenue lesbienne. Mais finalement, j'aurais fini seule, car rien ne serait aussi bien que lui, personne n'égalerait Charlie et je m'en serais rendue compte trop tard. Diplôme en poche, j'aurais parcouru les villes de tous les pays, pour penser à autre chose. J'aurais un appartement dans lequel je passerais le dixième de ma vie. Pour me rappeler que vraiment, je ne peux rien construire sans lui. J'aurais attrapé une malformation lorsqu'il aurait claqué la porte, j'aurais perdu ma capacité à aimer.
    Puis, des années plus tard, j'aurais aperçu une lettre de Berkeley. J'aurais découvert une réunion d'ancien élèves. Et comme Capryce m'aurait forcé, j'y serais allée. J'aurais gardé les cheveux bruns, j'aurais eu le teint pâle, un vrai cadavre. Comme au « bon » vieux temps : droguée, mal nourrie et par dessus, amoureuse. Oui, quoi que je pourrais faire, dans dix ans, j'aimerais encore Charlie. Alors là, je l'aurais vu. Un sourire que je n'aurais pas pu rendre, encore moins en voyant Maxence arriver derrière lui. Mon ventre aurait été retourné, ainsi que la gravité de la terre. La dernière partie de moi se serait brisée, déjà abimé par la vie. Le reste de ma personne avait été emporté des années auparavant, il était parti avec Charlie. Mais je serais devenue une poupée vide après cela, bonne à être mise à la poubelle. Alors je serais rentrée chez moi, j'aurais écris une lettre et dix ans après mon diplôme, j'aurais arrêté la photo, j'aurais arrêté les drogues, j'aurais arrêté d'aimer Charlie. J'aurais arrêté de vivre, en un coup de seringue. Parce qu'une vie sans Charlie n'est pas une vie.

    Parfois, je me demande quand même si il n'est pas resté que pour ce bébé, justement. Si, ces mots sont faux, ces gestes programmés, ses sentiments irréels. Je savais qu'il voulait devenir père, je le savais depuis que j'avais vu l'expression qu'il avait eu lorsqu'en première année, je lui ai dit que j'avais avorté. Mais après tout, moi ou une autre qu'est-ce que ça changeait ? J'aurais aimé pouvoir stopper tout ça, me dire que je devais avoir confiance mais pour autant, je n'y arrivais pas. Et j'en venais toujours à penser que, si je lui avais donné Sid sans faire d'histoire et que je serais repartie, il aurait été tout aussi heureux. Peut-être devrais-je le faire, dans ce cas ? Mais c'était donné à ma vie un tout autre tournant, une route en impasse, pour que je fonce dans le mur. Je ne pouvais pas supporter la vie sans Charlie, mais lui, pouvait-il supporter sa vie avec moi ? J'avais un énorme doute et une boule dans la gorge. Je me sens mal d'un coup.

    J'avais déjà pensé à l'éducation, au fait, que je serais sans doute pas une très bonne mère. Je le savais, ce n'était pas vraiment la chose que je saurais faire, à mon avis. Certaines personnes ont l'instinct maternel, moi, la seule chose que je savais de bon sur la survie c'était... Éloigner Charlie de la cuisine. Voilà. Et éloigner les doigts de la prise ou encore que l'électricité était conductrice et éviter de finir comme Claude François. En bref, pas grand chose.

    Je lui souris, j'aimais – et ce depuis petite – avoir raison. Surtout quand il s'agissait de Charlie. A bien y penser, je crois bel et bien que Silver est le deuxième homme qui m'est fait cet effet. Mais le seul à m'avoir fait un effet monstre. Sans lui, ma vie aurait fade, sans goût. Comme une salade sans vinaigrette. Et elle aurait bien inutile. J'ai parfois du mal à me sentir comme si j'avais 21 ans. Je me sentais... Plus vieille. Il était certaine qu'ils y avaient beaucoup de jeunes mères mais j'avais l'impression d'avoir assez profité de mes années universitaires comme ça. Cela me suffisait. J'avais Charlie. Je n'étais le genre de personnes à aimer les fêtes, sauf pour les couleurs d'éclairage. J'avais eu assez à Miami, j'avais abusé des abus. Et puis en arrivant en Californie, j'avais décidé de me calmer. Pour de bon.

    * * *


    J'ai l'impression d'être presque subjuguée. En fait, je l'était totalement. C'était rare comme sensation. Et puis soudain, ça m'est venu. C'était impossible que ce mec soit célibataire. Peut-être était-il de ceux qui larguent leurs copines avant l'été, les laisser déprimer pendant qu'ils profitent et reviennent à la rentrée comme si de rien était. Mais ils ne ressemblaient pas à ça, alors il devait avoir une copine qui l'attend pendant qu'il est obligé de décoller une pomme d'amour de mes cheveux. Je suis une égoïste. Elle l'attend. Qu'est-ce que j'ai fait ? Non, techniquement, il n'y a rien entre Charlie et moi, mais ça me submerge tellement que j'ai déjà le sentiment d'avoir passé des années avec lui et que je suis prête pour d'autres. Mais non. Il avait une autre destinée qui l'attendait. Je sentais la pomme se décoller peu à peu. Un coup sec, j'y laisserais des cheveux et s'était fini. Dans un sens, je ne voulais pas prendre le risque de ne plus lui parler. Je ne pus retenir en rire en l'entendant.

    « On a le temps de grandir, je pense. Après tout, on aurait pas une aussi longue espérance de vie si c'était aussi merdique que ça, non ? »

    Au loin, je vis Capryce me faire des signes. Elle se rapprochait. Mais je n'avais pas envie de faire les présentations, pas envie qu'elle me le prenne, encore moins s'il a déjà une petite amie. D'un geste spontané, j'arrive à attraper le bâton et arrache le restant. J'ai mal. Mais intérieurement, c'est pire. Bah bravo Bela, tu t'es encore fait des idées. Franchement, c'était écrit un mec aussi bien ne pouvait pas être seul. Je me retourne et lui fait un sourire désolée, quand j'entends la voix de Capryce crier.

    « Désolée, je dois y aller, vraiment désolée, c'est ma meilleure amie et à tout les coups, elle va me dire qu'elle m'a cherché partout alors qu'elle était avec son potentiel petit ami et que je les écoutais roucoulés comme des pigeons au printemps alors que mon copain m'a trompé. Enfin, ex. En plus, ça fait un an que je suis partie de chez moi, enfin, que je l'ai laissé du coup mais bref, on s'en fiche. Mais juste que je suis stressée parce que je dois me dépêcher parce qu'elle va vouloir tout me raconter et blablabla, une vraie fille. Euh.. Je te laisse la pomme si tu veux haha, ça te fera un souvenir et tu pourras me cloner si jamais il te reste mes cheveux dessus, cool, non ? Moi j'ai la photo, ça me suffit. Donc bah.. euh, merci beaucoup d'avoir épargné mes cheveux, je te laisse ma bouteille de coca pour ta langue, même si il y a des bulles mais c'est juste trop bon et puis, à plus tard, c'était un plaisir, Charlie ! »

    Je souris et l'embrasse au coin des lèvres et lui déposant ma bouteille sur les jambes. Je ne prends pas le temps de le regarder et tourne les talons, je sais que je rougis et je ne peux pas m'empêcher de sourire, comme une adolescente. Et Cappy me chope le coude et m'entraine dans le foule, sans que j'ai eu le temps de me retourner.

    * * *


    Aujourd'hui, je me demande encore de quoi aurait été fait tout ce temps que j'ai passé avec Charlie. Mais je ne regrette en aucun cas. Il me parlait de Jhia. Ahlala, Jhia. Je sais que normalement, on touche pas aux exs des copines, mais bon, elle est enceinte de mon colocataire et je suis mariée à son ex alors je crois que je ne m'inquiètes de rien. Je ne suis pas née pour suivre les règles, de toute façon. Ce n'est pas ce à quoi j'aspire. Je crois que la chose la plus importante, c'est la photographie, mais je dois avouer que je ne pourrait pas laisser Charlie ou même Sid. Ils sont trop importants pour ça. Je tourne la tête vers mon super mari et me met à sourire.

    « Pas la peine, j'ai eu des photos, la veille du mariage, parce que tu me disais que t'avais été blond et tout ça, héhé. T'étais très mignon avec ton T-shirt accordé à tes cheveux... Non, c'était facile, excuses-moi. Mais je te trouve quand même sacrément plus sexy en brun. Mais après, je vais devenir grossière et c'est pas vraiment la meilleure chose que je peux faire en rencontrant tes parents je crois. »

    J'entendais déjà mon père chuchoter à celui de Charlie qu'à la maison, mon premier mot avait « putain » et que je le répétais à longueur de journée. Je ne pouvais pas retenir un « papaaaaa. ». Je ne le vois pas souvent, mais dès que c'est le cas, il y a toujours une révélation à la clé. Aujourd'hui, c'était mon premier mot. Youpi. Pas très glamour comme détail. « Enfin, avec Jhia, on avait déjà parlé de toi. Parce qu'elle avait vu, du haut de ses talons, qu'on était presque toujours ensemble aux interclasses. Je lui ai dit que c'était le coin des fumeurs, elle m'a pas cru. Pas cool, Jhia. » et j'ajoute, juste pour lui en chuchotant « tu sais, si ça te poses un soucis pour les prénoms, on peut en rediscuter. ». C'est vrai que c'était autant le mien que le sien. Je ne sais pas vraiment si on peut donner une date de début de relation pour Charlie et moi, juste parce que c'est hyper flou. Il pouvait y avoir la foire comme cette fête.

    * * *


    Je le vois rire, et ça me met de bonne humeur, alors je souris, naturellement, alors que la soirée avait mal commencé. Mais je m'en fiche maintenant, c'est la meilleure chose qui puisse m'arriver, je le sais, revoir Charlie Noah Silver, célibataire sur sa page facebook et qui vient de m'embrasser. Enfin. Ce ne sont que des détails n'est-ce pas ? Mais j'ai le cœur qui s'emballe et l'estomac qui fait des nœuds. Je ne fais rien paraître. Je suis partie comme une voleuse à la foire et je m'en veux effroyablement. Et si il voulait juste régler ses comptes ? Oh non. Et si Facebook mentait ? Certains vous diraient.. Impossible.

    « Haha, non, quand même pas. Genre salut, ça va, les banalités. Mais la plupart du temps, quand je le veux vraiment, je parle pas. Mais je fais ça quand je connais la personne. Enfin, genre que c'est mon copain. Et là, j'ai personne pour me sauver me sauver de monsieur sac à bière mais t'es arrivé comme un super héro alors... Merci, au fait. Eh, en parlant de main, je parie qu'on t'as jamais lu les lignes de la main ! Bon, je suis pas experte hein, mais en gros, t'as quatre lignes principales. Mais celle de tête est là, presque invisible. Les autres, t'as la ligne de chance, de vie et d'amour. Logiquement, si je tourne ta main.. Ouais, t'as la marque du mariage, donc tu vas te marier, mais je peux pas savoir avec qui haha. Bref. T'as.. six monts, mais eux, je connais juste les noms, pas le reste. Donc ça sert pas vraiment. Enfin, sinon, bien, tu peux venir squatter quand tu veux, c'est vachement cool là-bàs, les gens te regardent pas bizarrement quand tu leur parles de ce que t'aimes tu vois ? Parce que je viens de Miami et dans mon lycée, on développait pas trop.. La singularité. Et ça me faisait chier. Alors j'ai été déscolarisée et j'ai passée mon diplôme genre.. un peu à l'arrache, juste pour que Berkeley voient le niveau, même si je leur ai dit que le plus con des hommes, si ils comprenaient les réglages, pouvaient faire des trucs magnifiques.. Enfin. Ça va la musique toi ? »

    J'avais fini de parler, mais je gardais ses mains, au chaud, entre les miennes. Rien que de longer les lignes m'électrisais l'échine. Ce mec me faisait un effet dingue, mais j'avais envie de le connaître avant tout, parce que ça se devinait que.. c'était quelqu'un. Quelqu'un de bien. Quelqu'un qu'on aime déjà.

    * * *


    Je regardais un peu la table. C'était hétéroclite et cosmique en même temps. Même Casey souriait, et ça, ça faisait du bien. Elle croyait encore que Charlie et moi, c'était pas vrai, que c'était juste un jeu, et j'avais du mal à m'y faire, tellement je ressentais de choses en même temps pour lui. Le moment où cela devient tellement fort que vous ne pouvez l'ignorer, je l'avais déjà dépassé depuis longtemps mais rien à faire, elle ne me croyait pas. Mais c'est moi qui me demandais tout les jours pourquoi il était avec moi, pas elle. Elle ne savais pas ce que c'était. Et elle ne le saurait jamais, car Woody traine par là, et ça sent pas bon du tout. Mais pour le moment, je voudrais juste oublier le reste et me concentrer sur ce que j'ai avec moi. Sur lui.

    * * *


    J'entends la porte s'ouvrir. C'est Charlie. Je le vois s'avancer, je reste assise par terre et lui sourit, en attendant qu'il m'embrasse. Non, je ne sors pas avec. C'est un pote. Mais c'est pas vraiment un pote non plus. On ne sait pas trop ce qu'il se passe. Mais ça nous va, alors on continue de la même manière. Je le sens s'assoir près de moi, je l'entends dire un truc, mais je suis concentrée quand je m'occupe des mes albums photos. C'est un peu sacré. Je sens qu'il pose sa guitare, je sens toujours tout ce qu'il fait, c'est une connexion. Et je cherche dans ma tête ce qu'il va bien faire. Puis, d'un coup, je sens ses lèvres sur mon cou. C'est bas. C'est très bas. Alors je me tourne vers lui, mais je n'ai pas le temps de respirer, il faut dire qu'à chaque fois que je le regarde, j'ai le souffle coupé, que je me retrouve à l'embrasser. Je me détache de lui, « tu me déconcentres. » avant de me rapprocher de lui à nouveau, parce que c'est trop dur de vivre loin. Et je sais que Cappy ne rentre pas cette nuit. Mais oui, si vous vous posez la question, Charlie c'est 'juste un ami'.

    * * *


    Je me souviens de plein de détails. Des choses heureuses, des tristes, mais je pourrais juste reprendre les quelques mots d'un film pour résumer la situation. 'A few times in my life I've had moments of absolute clarity, when for a few brief seconds the silence drowns out the noise and I can feel rather than think, and things seem so sharp and the world seems so fresh. I can never make these moments last. I cling to them, but like everything, they fade. I have lived my life on these moments. They pull me back to the present, and I realize that everything is exactly the way it was meant to be. ' C'est tout, les choses se sont déroulées et nous sommes là, prêts à en vivre d'autre, et ensemble, cette fois.

    * * *


    Je suis dégoutée. Je pars de la cantine, j'ai plus faim. D'un coup, j'ai plus rien compris, j'ai entendu juste le chuchotement de Cappy qui me disait "bela, ça va ?" et le raclement de ma chaise sur le sol. Je n'avais même pas pris la peine de débarrasser, j'avais juste envie de courir, loin, le plus loin possible et ne plus m'arrêter, en avoir mal aux jambes, ne plus les sentir, et ne plus sentir mon cœur qui se déchirait seconde par seconde, sous le regard naïf de.. la petite amie de Charlie. J'ai déglutis. Et j'ai été d'une cruauté, un moment, juste la seconde où j'ai pensé : si elle savait. Mais je ne peux pas lui faire ça. Quoique, c'est vrai que je ne suis techniquement qu'une amie, il n'a pas de compte à me rendre et moi non plus. Qu'est-ce que je lui ai fait pour qu'il aille avec elle ? Putain. Je sens une pression sur mon bras et une faible « Belaaaa ». Je reconnais cette voix être mille. Il veut retourner le couteau dans la plaie ? Je sens déjà cette boule dans ma gorge et ma vue qui se trouble. On est en plein milieu de couloir, les gens ne savent pas ce qui se passe entre nous, pas plus que moi. Et c'est bien ça le problème. Ça me touche trop pour que ce soit simple. Sans vraiment m'en rendre compte, je dégage mon bras de son emprise, parce que ça fait mal d'être à lui, horriblement mal.

    « Charlie, c'est quoi ça ? Merde, je suis ton amie et toi tu penses même pas à me le dire ? Bah merci la confiance. Et putain, pourquoi ELLE ? J'ai rien contre elle, mais bordel, on est quoi ? Hein ? Pourquoi on se disputes comme des enfants ? On a pas de comptes à se rendre entre amis. Alors expliques moi un peu ce qu'on fait là ? Pourquoi ça me tue de te voir avec elle ? Pourquoi tu me suis ? Qu'est-ce qu'on fout bordel ? »
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MessageSujet: Re: PV ♦ toi, moi, et les autres. PV  ♦  toi, moi, et les autres.  - Page 2 EmptyLun 22 Nov - 3:14

Dear I'm found

PV  ♦  toi, moi, et les autres.  - Page 2 479051005


Je n'avais plus de mots. Seulement une déception profonde, même, plus que ça. J'avais l'impression que la nuit m'en voulait, qu'elle désirait venir plutôt, me faire chier. J'avais ma pomme d'amour pleine de cheveux dans une main, et de l'autre, je tenais... rien. Malheureusement. Une absence. J'aurais tellement voulut sentir sa main dans la mienne, la douceur de sa peau, la dureté de ses os, n'importe quoi, avoir d'elle autre chose que des cheveux pleins de sucre. J'avais envie de sentir son souffle près du mien, son coeur battre à un rythme pareil au mien. N'importe quoi. Je rêvais d'un silence presque parfait qui serait brisé par son rire. J'avais envie de voir toutes les photographies qu'elle faisait, seulement pour la sentir plus près de moi. J'avais envie de lui dédier toutes les chansons. J'avais envie de me faire tatouer son nom partout sur le corps, sans même connaître les choses les plus basiques sur elle.

Oui, peut-être était elle un ange cornu. Peut-être que son but n'étais que de me chambouler, mais même si c'était le cas, je ne pouvais que la félicité. Elle avait réussit. Un boulot fantastique, plus que parfait.

Je respirais, parce qu'il le fallait, la regardant partir, loin, trop loin, affreusement loin. Déjà, des racines poussaient dans mon coeur, encadrant son image. Je l'avais dans la peau. Je l'avais dans le coeur. Je l'avais dans la tête, et je ne la laisserais pas s'échapper. J'avais hâte de rêver d'elle, de faire du sommeil une activité moins ennuyante, de penser encore à elle.

C'était donc ça, le coup de foudre? Je m'étais fait une image plus douce. J'avais toujours crue à l'ironie, croyant que oui, ça avait la vitesse de l'éclair, mais que ça nous apportait directement sur un nuage. Mais non, ça faisait un mal de chien. J'avais l'impression d'avoir le ventre vide, comme si tout mes petits papillons l'avaient suivit, qu'ils m'étaient sortis de la gorge dès qu'elle avait dit qu'elle partait. Je me levai, quand je fus certain qu'elle ne reviendrait pas sur ses pas, quand je ne la vis plus à l'horizon, quand la foire était sur le point de fermer et que la lune était montée. J'avais envie de crever plutôt que de devoir me traîner les pieds jusqu'à la maison des Omégas, où je ne réussirais de toute manière pas à fermer l'oeil à cause de la fête continuelle et du bruit qui l'accompagnais, mais aussi à cause que je savais que cette fille allait envahir mes pensées, que la seule envie que j'aurais serais d'aller la rejoindre, peut importe où elle était. Pourtant, je ne mourus pas cette soirée là – nous ne sommes tout de même pas dans American beauty, les morts ne peuvent pas vraiment raconter leur histoire. - mais oui, j'eus une nuit assez difficile.

***

La photo de moi en blond. La seule que je trouvais potable. Je me rapellais encore le moment où je l'avais prise. La raison, tout. C'était le jour de la rentrée. Ma dernière à Leominster. J'avais reteint mes cheveux en blond pour cacher mes horribles repousses brunes. Emma m'avait fait ajouter une mèche brune cendrée. Elle avait mis des heures à me coiffer, à me lisser chaque poil, bien que je lui répétai que ça ne servait à rien. Cette journée là, je mis mon tee-shirt jaune, Webb electric, j'allais dire à tout le monde que c'était un groupe hyper underground, quand en fait, c'était une entreprise de la floride, avec la quelle mon père avait fait affaire pour les branchements électrique de notre maison de vacance. Maison que nous visitâmes un total de deux fois, avant un incendie criminel qui la ravagea. Mais bon. Emma était chez moi, sur mon ordinateur, me parlant de facebook comme si c'était le bottin des dieux. Bien sûr, elle m'avait créer un compte sans me demander. Bien sûr elle m'avait ordonné de me prendre en photo, pour ne pas faire « je veux rester anonyme » . J'avais donc prit cette photo, rapidement. Et ce fut ma première photo de profil. C'était la photo que j'avais montré à Bela, quand elle me demandait de quoi j'avais l'air, plus jeune. Ce serait la photo dont mes enfants riraient, quand j'aurais vieillit, que la mode serait aux combinaisons de plastique. Je souris, avant de lui répondre, en pensant à son visage qui serait éclairé, dans des années, voyant nos enfants devant l'album photo.

CHARLIEC'est vrai, j'en ai eu moi aussi, il était vachement laid le mec avec qui tu traînais. Webb electric, les meilleurs pour l'installation de fils dans toute la floride. Mais non, j'étais pas mignon, en fait, je devais avoir l'air coule, mais visiblement, ça n'a pas marcher. Ouais, j'avoue qu'elle était facile, mais tu sais que je m'en fiche d'être sexy, le truc, c'est que j'ai plus à aller me faire teindre à tout les mois, et ça, c'est une libération. Oh et puis, la grossièreté, ils ont déjà vu pire.

Le père de Bela chuchotait un truc au mien, pendant que ma belle-mère soupirait, entendant ma dernière phrase. Mes soeurs, elles, riaient discrètement. Bela avertit son père, puis Pearl prit la parole. Sur le moment, j'eus peur qu'elle dévoile un de mes secrets d'enfance, un truc gênant, mais finalement, ce fut un truc plutôt rassurant.

PEARLEn effet, bien pire. Je t'aime bien, Belammée, au moins, tu n'as pas les pupilles aussi grosses que ton pouce et tu ne t'en vantes pas.

il se passa un certain temps, durant le quel mes parents approuvèrent, puis bela poursuivit, disant qu'elle avait parlé de moi avec Jhia. Juste à son prénom, je vis le visage de mon beau-père s'illuminer. Pour lui, Jhia était la femme parfaite pour moi. Probablement parce qu'elle ressemblait étrangement à ma propre mère, en plus jeune, en plus belle, et en moins « chanel & dior ». Au mot « fumeurs » par contre, mon père eut l'air d'avoir envie de me foudroyer, mais avec un simple sourire, il se calma. Je me levais de table, m'excusant.

CHARLIEEn même temps, ce n'était pas si dur à remarquer, surtout vu la taille de ses talons. Justement, parlant de coin des fumeurs, je vais aller y faire un tour, sinon je risque de crever d'air aux poumons.

Sur le champ, je vis le doigt du père de Bela se lever, il allait m'accompagner, probablement. Je me baissais vers l'oreille de ma femme, pour répondre au chuchotement qu'elle m'avait adressé.

CHARLIEtant que c'est pas Woody, ça me va.

Puis, je quittais la pièce par la porte en verre qui menait à la cour arrière. J'étais suivit de mon nouveau beau père. Rien de mieux pour faire un brin de jasette que le fond du terrain, sous l'arbre, près de la piscine. Là bas, il y avait deux chaises de jardin. Mon coin secret à la vue de tous. Je m'assis, en face de Blair. J'étais sous le point de lui proposer une de mes cigarettes écolo, mais il me devança, avec quelque chose de plus intéressant.

CHARLIEVous savez que votre fille va m'en vouloir?

BLAIRElle ne va pas t'en vouloir, elle va être jalouse c'est tout. Et tu tutois, le vouvoiement, c'est pour les connards.

Sur le coup, je me suis dit que j'avais un nouveau meilleur ami. Je pris le joint qu'il me tendait et l'allumait avec mon éternel briquet en argent. Pensant à la fille de l'homme génial de ce monsieur, à cette fête, à un des moments les plus merveilleux qui se produisit dans ma vie entière.

***

Elle souriait, je fondais, je tombais, comme si on me poussait d'un immeuble et que j'atterrissais en plein coeur du 7e ciel, avec les nuages roses et les amoureux heureux tout autour. C'était génial. Elle parlait, je restais fixé sur ses lèvres. Je ne réalisais toujours pas qu'un peu plus tôt, j'en avais été propriétaire le temps d'un baiser, qui avait était affreusement trop bref, qui hantait déjà ma mémoire, et qui me faisait fantasmer en malade.

CHARLIEÇa me rassure. Tu ne parles pas? Personnellement, si tu t'arrêtais de parler, là, comme ça, je me poserais de sérieuses questions, je me demanderais si tu n'aurais pas un truc grave, tu vois? Mais c'est clair que si c'est une personne qui sait ce que ça veut dire, c'est différent, genre, elle sait... enfin, je me répète. Mais ça fait plaisir, je te jure, ce mec est un vrai boulet, alors, c'était la moindre des choses. Non, on ne m'a jamais lu les lignes, j'ai jamais vraiment cru à ce genre de truc, tu vois? Et je suis un peu... craintif, face a mon avenir, tu vois, mais vas y.

Je l'écoutais avec attention me prédire l'avenir. Mariage? HAHAHA. Non, pas pour moi. Sauf si c'était avec elle. Là, là, c'était différent, très différent, j'étais près à le faire n'importe quand, demain, s'il le fallait. Je ris un peu, puis je l'écoutai poursuivre en me disant que je pouvais squatter chez elle.

CHARLIEOuais, je vois. Ici, on te regarde bizarrement si tu n'as pas une bière à la main le matin. Chez moi, a Leominster, un trou, bah, ils s'en fouttent. Tu avais le petit groupe de marginaux, mais même à ça, tu avais la leader qui disait quoi faire, alors. Personnellement, j'ai fait l'école, des notes pas mal, j'ai eut le choix entre Musique et Médecine, mais la science, c'est pas mon truc alors... Mais oui, ça va. Je suis hyper inspiré, ses derniers temps, et je crois que cette nuit, je vais pondre quelque chose. A propos d'une blonde, belle, sigma, photographe qui est contre la maltraitance des enfants, tu vois?

Elle avait mes mains en otage, et je n'avais aucune envie de me débattre. J'avais seulement envie de la prendre dans mes bras, de l'amener sur une île déserte et la garder pour moi, que pour moi, et que jamais personne ne vienne couper ce que je ressentait.

***

BLAIRJeu préféré?

CHARLIEhum...Clues. Je suis une merde à Pictionairy.

BLAIRLSD ou cristal?

CHARLIELucy est une merveille.

BLAIRet les diamants, c'est bien meilleur que le cristal.

Bela n'avait certes pas été élevée chez les voisins. Elle ressemblait à son père en tout points. Il était tout aussi génial, un peu fou, et il était un peu comme moi. Avec lui, comme ça, j'étais à l'aise. J'avais déjà hâte qu'il revienne à Noël. Je pris la dernière bouffée qu'il restait de notre bâton de magie, et nous retournâmes à l'intérieur, avec les autres, qui étaient emplis de joie, comme nous, mais pour des raisons certainement différentes.

***

C'était la fête, encore, dans la confrérie. J'avais une partition à apprendre. Je ne pouvais pas travailler dans ce chahut. Je descendis, ma guitare dans le dos. Je mettais mes chaussures, ce couple s'embrassant un peu trop passionnément venant frapper le mur à mes cotés. J'espérais seulement avoir verrouiller ma porte. Je me rendis chez les sigmas, ouvrit la porte sans même cogner, saluant quelques habitants, prenant le chemin de la chambre de bela, que je connaissais par coeur. J'ouvris, j'avançais un peu, fermant la porte derrière moi. Elle était là, sur le sol, un album dans les mains. Non, pas de guitare ce soir. La partition attendrait, j'étais trop inspiré pour jouer la mélodie d'un autre, je devais écrire la mienne, avec bela comme unique source d'inspiration. Sans instruments, seulement nos souffles mêlés. Je déposai mon instrument dans un coin, venant m'asseoir près d'elle.

CHARLIEBela, je n'ai pas envie de parler.

Elle ne m'avait pas entendu. Elle était horriblement concentrée. Je m'en fichais, en réalité, tout ce que je voulais, c'était elle, près de moi, tout simplement. Et il y avait son cou. Là, nu, invitant. Je commence à l'explorer des lèvres, elle me rejoint, puis déclare la séance terminée. Je l'ai déconcentrée. J'avais envie de lui crier que je m'en fichais, mais je ne fis que planter mon regard dans le sien, un sourire au lèvres. Puis, je recommençai. J'avais qu'elle me donne la clef du paradis, maintenant, peut importe son album ou mes partitions.

***

La table se débarrassait. Tout le monde était heureux. La vie était délicieuse, vraiment.

***

Kimy était attachée à ma taille comme si j'étais sa petite peluche. C'était une erreur. C'était de la magie. Ce n'était pas de ma faute. Ça me faisait mal juste à penser que malgré moi, je l'aimais, que les aimaient. Elle avait tenu à ce que nous faisions notre première sortie officielle cette journée là. Que nous en parlions à tout nos amis. J'avais du passer tout l'avant midi avec ses amies du cours de mannequina qui avaient passé leur temps à me toucher comme des malades. C'était l'heure du lunch, et je la vis. Elle partait. Je dis à Kimy que je devais aller au toilettes, et je la suivit. Je la rattrapai finalement, en dehors de la cafet, attrapant son bras et gémissant son nom, essoufflé. J'avais la salive amère, une envie de me vomir le coeur. J'étais dégoutant.

CHARLIEJe ne sais pas, en fait, c'est quoi. Je sais que... C'est juste que ça c'est fait hier, je sais même pas ce qui c'est passé, c'est juste « paf » elle m'a dit qu'elle m'aimait depuis le début de l'année, je m'étais occupée de la faire visiter l'école, et, et je sais pas. et... et... ça me tue d'être avec elle parce que je t'aime.

tadam. C'était dit.
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MessageSujet: Re: PV ♦ toi, moi, et les autres. PV  ♦  toi, moi, et les autres.  - Page 2 EmptyMar 23 Nov - 1:27

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my heart has never beat the same.


    Parfois, je me dis qu'il ne peut pas y avoir un total hasard dans la vie. C'est quand je regarde Charlie que j'y crois. Quand je rentre chez moi, que Woody est pas là, je m'allonge sur mon lit, et je me demande où j'en serais. Peut-être que je serais encore avec Kienan. Peut-être que je n'aurais jamais été lui. Peut-être que je serais morte. Surement. Et lui ? Et s'il était encore avec Emma ? Je crois qu'il y a des gens avec qui on doit être. Alors je ne préfère pas penser à ma vie sans Charlie, parce qu'elle serait bien fade. Non, vraiment, c'est un peu comme Ned Flanders sans sa moustache : il y un truc qui cloche, c'est bizarre. Mais sous cette comparaison foireuse se cachait une vérité admise que j'aurais toujours du mal à dire : je ne peux plus vivre sans Charlie. J'aime pas ça, franchement, parce que j'ai toujours l'impression que lui sans moi ça pourrait toujours mieux marcher que moi sans lui. Plus il grandit, plus il développe cette force, il est incroyable. J'ai épousé un mec hors du commun.

    Non, sérieusement, quand je vois d'où on est parti, je me dis qu'on a fait du chemin, ensemble comme séparé, mais je le savais, qu'on finirait par être réunis. Cela ne m'empêchait pas de me faire du soucis, c'est sur, dès qu'il y a avait un moment où on se disputait, c'était horrible. On l'a pas fait un grand nombre de fois, parce qu'on trouve que ça ne sert pas à grand chose, mais la première fois, j'avoue que j'ai cru que j'allais mourir tellement je me suis retrouvée en miettes. Des jours sans sortir de peur de le voir, les voir ensemble, des nuits d'un soir pour faire passer le temps et ne pas me rappeler qu'à côté de moi, il n'y avait plus Charlie qui restait jusqu'au matin. Pour oublier que j'étais totalement vide sans lui, depuis le self.

    * * *


    Je dois respirer. J'en reviens pas. Je peux même pas être heureuse. Je suis dégoutée. Abattue. Il y a pas vraiment de mots pour dire à combien, là, je suis devenue hors service. Mon cœur a lâché, c'est pas un battement qu'il a raté, c'est toute une série. J'ai les doigts qui tremblent. Mes jambes sont du coton, je sens plus, je sais pas comment je fais pour tenir debout, j'ai envie de m'effondrer sur le sol et crier que la vie est injuste. Ou d'emmener Charlie loin d'elle, d'eux et qu'il soit près de moi. C'est égoïste, je le sais bien, mais j'ai juste.. Je suis jalouse. Et je lui en veux. De ne pas me l'avoir dit. D'être resté comme ça, sans rien faire. J'envie d'exploser, parce que je peux pas rester à ses côtés sans pouvoir y toucher. Ce serait trop dur, dans le sens où j'ai trop pris des habitudes par rapport à lui, dont je ne peux pas me défaire. Je le regarde, je pleure, aussi, parce que je m'en veux de faire ce que je vais faire. Terriblement. J'ai l'impression de ne pas parler, comme si c'était qu'un souffle qui sortait de ma bouche, mais ma voix a sa portée habituelle, mais elle est tellement cassée que j'ai le sentiment de faire du play back. J'aurais aimé avoir un texte tout prêt, à réciter, bouger mes lèvres sans que ça me touche. Mais ce n'est pas le cas. Malheureusement. « C'est pas vrai. Ça fait combien de temps qu'on se connait ? Un an ? Et en un an, t'as jamais pensé à me le dire ? Faire visiter le campus aux premières années, ça a pas l'air de te réussir je crois, tu finis toujours par te les taper. C'est ça ? Avoues que je t'ai bien été utile sur le coup. On ne peut pas rester amis, même si on sait tout les deux que ce n'était pas que ça, parce que je ne peux pas lui en vouloir de sortir avec un mec aussi merveilleux que toi. Et je ne veux pas que tu la trompes. Aucune femme le mérite. Je reste convaincue que t'es l'homme de ma vie, mais j'étais juste peut-être pas la femme de ta vie. Laisse moi faire une dernière chose. » Je fais un geste qu'on a répété des centaines de fois, je passe mes bras autour de sa nuque et l'embrasse, comme à l'habitude. Le mal qui fait du bien. Ça me fait toujours ce même fourmillement dans le ventre. C'est ça le pire. Je finis par l'enlacer, du plus fort que je peux, quitte à l'étouffer, j'aspire son parfum une dernière fois. La dernière fois que je peux lui chuchoter quelque chose à l'oreille. « Sois heureux, au revoir Charlie, prends soin de toi. Et n'oublie pas que je t'aime. » Mes bras tombent lâchement le long de mon corps et je finis par prendre la fuite, dans un pas rapide. Ne te retourne pas. Ne te retourne pas, ou tu verras que ça ne lui fait strictement rien. T'es juste une fille parmi tant d'autres, pour lui.

    * * *


    ça me fait mal de repenser à tout ça. Je soupire à la remarque que Charlie me glisse. Il ne changera jamais. Tant mieux. Je sens mon père m'embrasser le haut de la tête, comme quand j'étais gamine et me sert la même phrase depuis mon premier « amoureux », qui date de quand j'avais 5 ans et que je lui avais dis « lui fait pas peur hein! » et qu'il m'avait juste regarder malicieusement en lâchant son désormais célèbre « t'inquiètes, je vais pas le manger. ». Mais je fais confiance à mon père, peut-être un peu trop, mais je m'en fiche. Je pourrais le crier sur tout les toits, quand il est là, je suis une vraie fille à papa. Je finis par me lever, mais avant même que j'ai pu ne serait-ce que proposer mon aide, je vois Pearl me faire signe de venir. Curieuse, je me décide donc de la suivre. On monte, je la vois poser son regard sur le truc jaune que la mère de Charlie a apporté. Non, je ne peux pas m'empêcher de rire. Ce truc ira à la poubelle, je me le promets. On parle rapidement, je lâche que la mère de Charlie me fait peur parce qu'elle ressemble à une mafieuse russe qui deale les poussins parce qu'elle a une dent contre le jaune. Elle rit, et je souris. La vérité, c'est qu'elle m'intimide et que je la respecte juste pour un seul truc : elle est la mère de Charlie. Biologiquement. Je me souviens de ces longues nuits qu'on passait à parler, sur son tapis, le bruit de la fête aux alentours, mais on restait dans notre monde. J'entends Hannah m'appeller et je descends marcher par marche en repensant à tout ça. Stairway to heaven.

    * * *


    Je m'arrête de parler, genre... 1 minute et je me mets à rire, d'un coup. « Non, je voulais tenter, voir si j'allais avoir un truc grave et tout mais je peux pas m'empêcher de parler, je trouve ça trop dur, la plupart des gens en ont marre, je crois. Mais je m'en fiche, je peux parler sans être écoutée, mais je ne peux pas ne pas écouter quelque chose que quelqu'un me dit quelque chose. Je crois que tout les détails ont une importance et que chaque personne peut faire partie de ta vie, c'est écrit. Et sac à bière, définitivement, non. Il pue, en plus. Enfin bref. Mais t'as pas avoir peur de ton avenir. Il peut arriver que des choses bien quand il s'agit de personnes biens. » Et moi je suis convaincue que c'est pas quelqu'un de bien, c'est un mec formidable. Bizarrement, la vie passée des gens, d'habitude, je m'en fous royal, parce que je n'aime pas vivre dans le passé, c'est les choses que l'on ne peut pas changer. Et on ne peut pas changer le futur. Alors le moment présent est celui qui nous appartient. Et ce présent là, punaise ce que je l'aime. C'est la deuxième fois, et ça pourrait faire 1000 ans que je suis là, tellement j'ai envie de rester. Parfois, je crois que je vais me réveiller, que j'ai pas ses mains dans les miennes, que je ne suis pas là, parce que c'est trop beau. Je pourrais en pleurer. Je lui souris, naturellement. « Un groupe de marginaux avec un – ou une – leader, n'est pas marginal. Il se conforme à une hiérarchie comme celle de la société avec son chef d'état. Et puis, on est censés suivre ses choix et non vivre en groupe. Je dirais qu'un marginal ne l'est que si il est seul ou maître de lui-même. Un groupe faisant tout pareil, au fond, ils se conforment au non conformisme de masse. Et c'est pas bien. Mais c'est mon avis. Je dirais que si j'avais pas eu la photo, je crois que je serais encore à l'autre bout du pays, en Floride. En fait, Capryce, celle avec qui j'étais à la foire, avait déménagé, alors j'ai fugué pour la retrouver. J'appellerais mon père, un de ces quatre. Ça peut attendre. Je pense qu'il y a des choses bien plus importantes en ce moment. Hum... Non je vois pas. Franchement, Sigma, t'en a beaucoup qui ont essayé d'y rentrer mais... J'ai quand même l'impression que c'est hyper sélectif. Mais t'as un mec, Sidney, il sait pas trop ce qu'il fait là, mais je suis tombée sur un de ces devoirs écrits et waw. Lui il comprend pas pourquoi il est là, mais mince, faudrait qu'il se relise ! Mais il préfèrerait aller chez les iotas... Ils l'ont refusés. Mais j'ai bien ris, parce qu'il a l'air un peu prétentieux. Moi j'adore dire aux gens quand ils ont du talent et qu'ils ne le savent pas, parce que leur remerciement sont sincères, enfin, tu vois, ou pas ? Pourquoi t'as pas demandé à être chez les Sigmas d'ailleurs, si t'étudies en musique ? Oses pas me dire que c'est parce que tu joues mal, je parie que non. » J'ai gardé ses mains dans les miennes, je sens ses genoux contre les miens, j'espère juste qu'il n'entend pas mon cœur battre, mais il bat tellement fort et tellement vite que je me demande.

    * * *

    Je descends les escaliers, mais ce n'est pas Hannah qui m'accueille, c'est Charlie. Je n'ai envie de perdre aucun souvenir, pouvoir tout raconter dans les moindres détails, jusqu'au jour de ma mort. Qui sera avant la sienne, parce qu'un monde sans Charlie Noah Silver ne vaut pas la peine d'être vécu. Je l'embrasse, il m'a manqué, ça fait seulement 8 minutes qu'il est parti. 8 minutes. Il lui faut moins que ça pour me déconcentrer.

    * * *

    Il me dit qu'il a pas envie de parler, c'est bien ma veine. Je ferme l'album et le pose plus loin. Ce soir, je ne travaillerais pas. Je passe mes bras autour de sa nuque et je sens qu'il y a quelque chose de différent. J'ai un frisson, comme quand on assemble les pièces d'un puzzle. Avec Charlie près de moi, je me sens complète. Son sourire. Merde, il est obligé d'être... lui ? Réflexe, je lui rends. Je rapproche de lui, je mets ma tête dans son cou. Le truc, c'est que c'est l'endroit où on sens son parfum, où on peut l'embrasser en même temps et par dessus tout, sa faiblesse. Je passe ma main sous sa chemise, parce que sa peau est toujours plus chaude que n'importe quelle autre chose que je peux toucher. Sans lui, je suis perpétuellement dans le froid.

    * * *

    J'enlace mes doigts dans les siens et on se dirige vers le salon. Non, vraiment Belammée sans Charlie, ça ne fonctionne pas. Je m'assois et il me suit dans ce geste. Je pose ma tête contre lui, tandis qu'il passe un bras par dessus mon épaule. J'ai envie de faire ma curieuse, un peu. "Bon, question générale, c'est bien gentil de parler de Charlie et moi, mais comment vous vous êtes rencontrez ? Enfin, papa, toi, je sais déjà donc tu réponds si tu veux, je vais pas te forcer. Mais je pense que ce serait sympa." J'entends Hannah rire. Pour une fois, je me sens presque... en famille. Il y a plein de ses affaires, qui trainent, un peu partout. Il y a les miennes, parfois, qui sont devenues les siennes au fur et à mesure, parce qu'on ne sait plus trop ce qui appartient à l'un ou l'autre, on s'en fiche. C'est dépassé, ce concept de garder ses affaires pour soi. C'est... les trucs communs. Et je n'ai rien à caché à Charlie. Plus maintenant. Dans un sens, je lui ai toujours tout dit.

    * * *

    Je vois Kimy sortir de sa chambre, elle ne me voit pas, tant mieux. Je ne l'ai pas revu depuis qu'il s'est mis avec elle. Alors je la déteste. Je la hais de me prendre le truc que je veux le plus au monde. Mes jambes s'actionnent seules, elles savent ce dont j'ai besoin. Et s'il l'aime ? Et si c'était un moyen de se débarrasser de moi ? Trop tard, j'ai passé la porte. Le teint livide, des cernes presque violettes, j'ai l'air d'un cadavre. Mais il n'a pas changé. J'aurais presque aimé qu'il me jette dehors ou alors d'avoir le courage de passer par la fenêtre, mais au lieu de ça, je me dirige vers la place vide dans son lit, celle que je venais squatter au moins trois fois semaines. Je pose ma tête sur son torse, je respire enfin. Le véritable air, l'odeur de Charlie, la seule qu'il me faut, qui ait une odeur agréable. « J'ai avorté. » et je ne sais même pas si c'est une bonne chose.
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MessageSujet: Re: PV ♦ toi, moi, et les autres. PV  ♦  toi, moi, et les autres.  - Page 2 EmptyLun 29 Nov - 1:18

Dear I'm found

PV  ♦  toi, moi, et les autres.  - Page 2 479051005


On m'aurait dit que ma petite amie serait grande, mince, étudiante en photographie, je n'y aurais pas cru. Peut importe qui aurait été la personne qui m'aurait avouer m'avoir vu dans le futur, marié, futur père... J'aurais ri. Depuis mon plus jeune âge, je n'avais pas eut cette vision de mon futur. À 5 ans, je me voyais assit, devant mon piano, dans l'opéra de Sidney, me craquant les doigts avant de commencer la pièce la plus complexe du monde, pour mes fans. À 8 ans, je me voyais astronaute, faire le tour de la terre pour en découvrir tout les secrets, marcher sur la lune... pour être un des mecs qui a marché sur la lune. À 12 ans, je voulais être médecin, comme mon père. Le rendre fier, et faire de ma vie un truc bien. Trois ans plus tard, je voulais tout quitter pour aller enseigner l'anglais au japon; avec Emma, dans un univers totalement fou. À 17 ans, je me voyais vivre seul éternellement. Et j'aimais cette vision. Profiter de ma liberté. Moi et ma guitare, et le reste du monde n'avait qu'à regarder le spectacle. Puis, elle. Elle avait brassé les cartes de ma vie. Elle m'avait éclairé. Comme si mon chemin, où toutes les voies possibles me donnaient l'impression d'être perdu, c'était soudainement éclairé. J'essayais de suivre le chemin, malgré les embuches, pour atteindre la lumière.

Bela était ma lumière.

***

Une obsession. Une envie soudaine. Je n'avais pas envie d'autre chose que de ça. Ça hantait toutes mes pensées. Je devais faire ça. J'en avais plus qu'envie, c'était un besoin. Si je ne le faisais pas, il ne me restait plus qu'à sortir la corde, le fusil, les pilules, la seringue, n'importe quoi. Je devais le faire. J'étais tellement obnubilé, que j'en oubliait Bela. Ses paroles trop logiques pour la situation. J'étais amoureux. Je trahissais toutes celles que j'aimais. J'étais un con. Lennie comparé à George. Oui. Je connaissais Bela depuis plus d'un an. Oui, je l'aimais comme un malade depuis que j'avais sentis la douce effluve de ses cheveux. Que j'avais goûté a ses lèvres. Que j'avais été avec elle, durant un court moment de fusion, comme si nos corps avaient atteint leur points d'ébullition pour la première fois. Mais non. Je ne lui avait pas dit. Je ne lui avait pas dit que le fond d'écran de mon Ipod n'étais plus notre portrait, à une fête, et qu'il avait été remplacé par une photo de ma nouvelle petite amie, qui c'était auto-posée, le matin, pour que je me souvienne d'elle. De son visage trop propre. De son teint affreusement parfait. De ses yeux arrondis par la magie des verres de contact. De ses sourcils trop bien dessinés. De son nez court, discret. De ses lèvres affreusement pulpeuse. De ses cheveux trop bien coiffés. De son corps, petit et mince. De ses mains, fraichement manucurée. De sa perfection, en fait. «Vous êtes tellement beaux, Charlie hyper grand, toi si petite, si différents, mais c'est ça l'avenir. Les couples de nationalités différentes, les enfants avec toutes les origines du monde mélangées, c'est merveilleux» Je me foutais de tout ça. D'elle, de l'avis des autres. De toute façon je l'avais presque oublier. J'avais envie de ça. Oui, j'avais pensé a appeler Bela dès que Kimy m'avait prise dans ses bras. Qu'elle m'avait embrassé, en plein dans mon point faible. Qu'elle m'avait forcé à tomber amoureux. Oui, forcé, parce que je ne voulais pas. Je voulais rester à bela pour ma vie. Mais Kimy... Elle était si attachante. Si mignonne. Si tout. Oui. Ça me réussissait les visites guidées. Enfin, si réussir voulait dire gâcher sa vie en tombant pour la mauvaise fille. Peut importe ce que la blonde devant moi pouvait inventait, je restais fixé sur ça. Puis, je fus surpris. Elle c'était arrêtée. Elle m'avait attrapé la nuque et m'embrassait. J'avais envie de la retenir, qu'elle ne parte jamais. Que Kimy nous voient. Qu'elle brise tout, qu'elle détruise ma réputation. Je m'en foutait. Puis, elle se recula. Partant, me souhaitant tout le bonheur du monde.

Elle était loin. Mon envie toujours présente, je frappais sur cette foutue poubelle. C'était comme une libération. J'étais en train de la détruire quand ce senti une présence. Kimy. Je lui souris, pour me rassurer moi même. Me prouver que je n'étais pas fou. Enfin, quelque chose comme ça. Ce soir là, j'ai ressorti mon attirail de junkie. Ça faisait trop mal. Tout simplement.

***

Jamais je n'aurais cru que ça aurait pu être aussi coule, d'être le beau fils. Je l'avais déjà été, bien sûr, mais ça n'avait jamais été aussi bien. Emma, elle n'avait pas de père, Kimy non plus, et Jhia ne m'avait même pas présenté au sien. Les autres, même refrain. Mais avec Blair, c'était différent. On était là, dans mon jardin, à se partager un joint, comme si c'était ce qu'il y avait de plus naturel. Comme si on se connaissait depuis des années. Comme si on était des amis des plus proches.

BLAIRSatisfait?

CHARLIEDe?

BLAIRBah... Bela. Elle te satisfais?

Quoi répondre. C'était sa fille, tout de même. Je ne pouvais tout de même pas lui crier à quel point elle était merveilleuse, j'avais été bien élevé, tout de même. Alors, je contentais de...

CHARLIEEuh...

Soudain, il s'approcha de moi, près, me fixant dans les yeux. J'avais l'impression d'être minuscule.

BLAIRMa fille, Elle est bonne?

J'avalais bruyamment ma salive, puis, il sourit, riant, et se reculant.

BLAIRmerde, je croyais qu'elle était bien partie, au moins, sur ce plan là

CHARLIEOh, mais il n'y a pas à s'inquieter, en fait, elle est merveilleuse, tellement, que je ne sais pas le dire poliment. C'est tout.

***

Elle c'est arrêtée de parler. Je me demande... ça veut dire qu'elle veut... ou elle me fait une blague? Puis, elle se remet à parler. La tension baisse, énormément. Ouf. J'ai eut chaud sur ce coup là.

CHARLIEtu me rassures, vraiment. Mais j'avoue que c'est difficile de s'arrêter, mais il faut le faire, parfois, et écouter la musique. Mais tu sais, tu peux te foutre des autres? Dans le pire des cas, ils n'ont qu'à partir. Ou encore, comme tu dis, ne pas t'écouter. Ouais... il pue. Il est moche, en plus. Et il m'a fait des avances une fois, saoul. C'est clair... mais j'ai tout de même peur de ne pas aller dans le droit chemin, de, je ne sais pas... aller contre mes valeurs.

Elle souriait. J'avais envie de lui dire d'arrêter, qu'elle était trop merveilleuse, qu'elle allait me tuer si elle continuait.

CHARLIE NOAH SILVERJe te dirais que dans l'univers d'où je viens, avec les téléphones, tout ses trucs là, la communauté était tellement individualiste que oui, un groupe, ça devenait marginal. De tout façon, on avait pas choisit d'être comme ça, on avait seulement été réunit, au hasard, parce qu'une fille voulait avoir une troupe derrière elle... c'est mieux de se battre en groupe contre ce qui te rebelle, non? Mais je te dirais que l'on avait quand même nos trucs à nous. Genre moi, durant ma quinzième année de vie, je fabriquais des pétards artisanaux dans ma chambre... c'était dangereux, mais ça me permettait de je sais pas, me sentir moins stupide parce que c'était de la science. Y'a un autre mec, son truc, c'était de manger son yaourt en faisant un trou dans la pellicule, sur le dessus, il n'aimait pas les fruits, alors... Quelque part, les gens doivent ce rejoindre, enfin, c'est ce que je me dis. Pour ton père, je te dirais que... bien je ne peux pas juger, je ne connais pas. Mais il doit être une personne géniale, vu que toi, tu l'es. Il ne faut pas juger un homme par ses actions, enfin, je crois. Il faut plus que ça, il faut connaître, et après, on peut savoir si cette personne est bonne ou mauvaise pour nous. Pour les sigmas, c'est que, bah j'étais un peu perdu, quand je suis arrivé, j'ai vu une fête, et direct on m'a collé l'étiquette du pur Omega, même si tu vois, là, je fuis une fête pour discuter. Mais sinon, non, je ne crois pas jouer si mal, enfin, si je joues mal, personne ne me l'a dit, et je joues depuis que j'ai 3 ans et demi, alors. Sidney. Connait pas. Mais il a un nom vraiment coule. Genre, Vicious.

L'étiquette Oméga. Selon les autres, j'avais été fou, durant ma première soirée à Berkeley. Mais moi, je n'en avait aucun souvenir. Comme une grande partie de ma scolarité, en vérité. On continue a parler. S'en s'arrêter. On ne remarque même pas la musique si s'arrête. Le temps qui passe. Le soleil qui se lève. C'est seulement la fin qui nous fit réaliser. Elle devait rentrer. Beurk. Je la conduis à la porte, pas plus loin, car je devais aider les autres dans le ménage de la salle commune, créant une nouvelle tradition en l'embrassant, avant de lui souhaiter bonne journée.

***

câlin. Bisou. La normale quoi. Normal, mais tellement chouette. Je souris comme un con, parce que c'est bela. Et parce que ce joint était foutrement fort, à croire qu'il venait directe de Jamaïque, ou qu'il avait été séché avec du sirop pour la toux. Je me retourne et j'aperçois ma soeur casey, un sourcil dans les airs. Je me contente de lui faire une grimace. Elle ne comprend tout simplement pas la beauté des choses.

***

J'avais toujours détesté cette chemise. Je voulais qu'elle l'enlève, qu'elle l'arrache avant qu'elle s'enflamme sur mon corps et qu'elle nous brûle la peau. J'avais envie de tellement de chose, mais d'elle. J'avais l'impression que le sable coulait à une vitesse folle dans le sablier de la vie, qu'il venait nous couvrir comme si nous étions des êtres spéciaux. Elle était spéciale, et j'avais envie qu'elle le sache. J'avais envie de l'amener à l'olympe et qu'elle m'en ouvre la porte. Qu'elle me fasse découvrir le pays des merveilles. J'étais prêt à jouer tout les rôles qu'elle voulait bien me donner; que ce soit qu'un simple figurant, ou l'homme de sa vie. Peut importe. Je voulais faire partie de sa vie. Être avec elle une nuit. Être avec elle toujours.

***

De mon petit nuage, je sens Bela me tirer vers le salon. Oh oui, le sofa. Elle s'assoit, et je prend la place à côté d'elle. Nous sommes quatre sur un sofa qui est fait pour trois. Pour économie d'espace, et soucis de confort, je passe mon bras autour des épaules de ma femme. Elle commence à parler. Mais étrangement, je n'ai pas envie. Alors, son cou. Il devait avoir froid, et il était beaucoup trop appétissant. Alors, je l'attaquai, sans penser à ma famille qui était tout a côté. J'entendis le rire ensoleillé d'hannah, et mes parents évoquant leurs projets. Ils restaient un moment. Faire passer des tests à Eliot dans une hôpital spécialisée, puis, ils allaient retourner à Leominster, préparer notre « surprise de Noël. » En gros, ils voulaient nous amener dans le chalet qu'ils louaient à tout les ans pour les fêtes. Rien de trop original, mais ça leur faisait plaisir. Ma mère parlait de sa prochaine tournée. Mon beau-père disait avait une grande discussion, par SMS.

***

Elle a l'air morte. Moi, j'ai l'air décomposé. Surtout après qu'elle m'ait lancé cette tonne de briques au visage. Avorter. Comment on pouvait faire un geste comme ça? Comment, enfin, sans même en parler au principaux concernés? Si elle me le disait, c'est que je devais avoir un rapport. Si elle me le disais, ça devait être que j'étais la cause. J'eus envie de me vomir les tripes. De mourir. Que ce petit être vive. Grandisse. Soit beau. Aime. Peut-importe, seulement qu'il sourisse, une fois, qu'il puisse vivre, une seconde. Je la regardai, les yeux vitreux, morts. J'avais déjà du mal à vivre loin d'elle, je me sentais perdu, depuis kimy. Il fallait dire que je ne m'étais pas aidé, j'avais peut-être encore un peu de poudre sur le bord du nez, d'ailleurs. Là, j'avais l'impression qu'elle avait tout simplement voulu me tuer. Me dire que c'était fini. Pour toujours.
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