the great escape
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pv ♣ i belong to you.

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MessageSujet: Re: pv ♣ i belong to you. pv ♣ i belong to you.  - Page 2 EmptyLun 11 Oct - 20:20

you belong with me

pv ♣ i belong to you.  - Page 2 29enh1z
wild fox



Je souriais comme un connard. Je pouvais changer mon statut Facebook. C'était officiel, alors? Je pouvais remettre mon alliance, que j'avais mise dans mon porte feuille, qui était dans la poche de mon pantalon? Je pouvais la porter jusqu'à l'endroit où tout les sigmas étaient réunis, la déposer sur le sol juste devant tout le monde, question que tout le monde voit, et l'embrasser, ce que je rêvais de faire depuis qu'elle m'avait laisser, dans cette chambre d'hôpital, devant ma petite soeur, en prime. Hannah, elle allait sauter au plafond quand elle saurait. Elle avait cette complicité folle avec Bela, tellement, que j'avais parfois l'impression qu'elles préparaient des mauvais coups à me faire subir. Oh! Pauvre moi. J'avais toujours le sourire fendu jusqu'aux oreilles, me préparant à écouter ce que Bela avait à répliquer, concernant sa mère quand elle se mit à sacrer comme un bucheron et quelle me lâcha, prenant instinctivement son ventre.

Mon estomac se serra; un problème? Une gastro? Bébé allait mal? Elle avait les larmes aux yeux. OH MON DIEU SID ALLAIT SORTIR. Ou pas. Elle avait un grand sourire. Je la regardai, les yeux brillants. J'essayai d'articuler une question correctement, un truc romantique, un truc bien, que l'on pourrait raconter à Sidney quand il grandirait, mais j'en était incapable, comme si mon cerveau ne connaissait que deux chansons qui me passait en boucle; J'aime Belammée et merde, je pense que mon bébé va être un joueur de foot. Mon automatisme personnel fut de la prendre dans mes bras, en espérant que si je la collais assez fort à moi, je pourrais le sentir aussi, enfin, si elle pleurait parce qu'il vennait de bouger, bien qu'il n'y avait pas beaucoup d'autres options. Elle n'aurait certainement pas pleurer et toucher son ventre si elle avait vu un ours, ou encore une œuvre de Pablo Picasso très émouvante. Je parus alors stupide de demander, mais je le fis tout de même.

CHARLIE NOAH SILVERIl a bouger hein? C'est trop pas juste. Mais merde, je t'aime. Il frappe fort, dit? Tu crois qu'il va chausser de grandes chaussures où des petites? Je t'aime bon sang.

J'avais les yeux pleins d'eau. Un vrai bébé – ou encore un mec qui rêve d'être papa depuis... qu'il est lui même au couches, et dont le bébé montre pour la première fois signe de vie, ce qui était un peu plus prêt de la réalité. Il bougeait aujourd'hui, et dans quelques mois, il crierait, il baverait, il ferait tout les temps, il courrait, je devrais le suivre, parce que Bela aurait peur qu'il aille trop loin sur le terrain, qu'on le perde de vue, qu'il se fasse mal. Il irait à l'école avec son goûté dans une boîte en métal à l'effigie d'un super héros à la mode durant ma jeunesse, habillé d'une salopette courte en jean et d'un tee-shirt rouge. Il aurait une belle casquette avec un camion imprimé dessus, des chaussettes jaunes, des espadrilles semblables à celles que j'avais quand j'ai rencontré Casey au parc : celles qui font de la lumière quand l'on marche. Il aurait un sac d'école dix fois trop grand, mais qui faisait « grand garçon » et qu'il nous avait forcer à acheter. Il reviendrait avec un bricolage horrible, mais que l'on aimerait quand même : une création de notre création, comment ne pas aimer? J'enfouis mon visage dans le cou de bela : ses cheveux me séchaient les larmes qui aillaient quitter mes yeux.

Je me levai, lui tendit la main pour l'aider à se relever aussi. Trop d'émotions pour une même soirée, il était tant de rentrer, d'aller faire un beau dodo, pour mieux se réveiller demain, pour pouvoir rester scotché à son ventre, espérant avoir la chance de percevoir un déplacement, quelque chose, sentir ce petit être de dix centimètres, moi aussi. Nous commençâmes à marcher en direction des tentes, lentement. Je n'avais pas envie d'arriver là bas trop vite, je voulais profiter du moment, même si j'avais une envie folle de me retrouver sur mon matelas gonflable; avec bela et discuter, des heures et des heures, jusqu'à ce que les autres soient prêt à partir, au matin, en vérité.

La forêt était fraiche, mais j'étais trop bien pour m'en faire, mon coeur était trop chaud pour que le froid me pose un problème, puis, la main de ma femme me servait de bouillotte pour les mains. Je faillit trébucher des centaines de fois, mais je m'en fichais : tant que Bela restait debout, Tant que Sid était vivant, tout allait bien, tout était parfait, bien trop parfait, je ne méritais pas ça. Je méritais peut-être un petit bungalow en alabama, une voiture toute rouillée, un emplois temps plein chez Mc Donald's comme chez de quart, ou un truc du genre, mais pas autant.
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MessageSujet: Re: pv ♣ i belong to you. pv ♣ i belong to you.  - Page 2 EmptyMar 12 Oct - 1:45

pv ♣ i belong to you.  - Page 2 317i0xs

i've been lost, but dear i'm found.

    Je ne comprenais strictement rien. C'était vraiment étrange comme sensation mais en même temps, tout ce que j'avais vécu pendant trois mois et demi prenait une autre dimension. C'était réel. Mon Dieu, ce bébé était vivant. Je sentais les larmes couler, c'était juste trop beau. Je sentais les bras de Charlie m'encercler, mais je ne me sens pas prisonnière, je suis bien. J'étais tellement heureuse qu'il soit là. C'est pour ça que je crois au destin. C'était écrit que ce moment devait être vécu avec lui, c'est pour ça qu'il ne dormait pas. Je posais ma tête sur son torse, juste pour entendre son cœur battre, vérifier que lui aussi, il était vivant. Ça m'avait toujours rassuré. Je me souviens qu'une fois, en Égypte, j'avais trop chaud pour m'endormir, alors j'avais posé ma tête sur Charlie et j'avais compté ses battements du cœur. Enfin, j'avais essayé, parce que je perdais souvent le compte. Mais ça m'avait accompagnée toute la nuit. Puis mon rythme cardiaque s'était stabilisé au sien. Aujourd'hui, je me rendais compte que cela n'avait pas changé. J'étais toujours calée sur les battements de cœur que Charlie. C'était mieux que la plus belle des mélodies, c'était l'osmose. La fusion, en quelques sorte. C'était mieux que tout. Même qu'une photo réussie. C'était pas le sentiment de fierté, c'était la paix intérieure totale. Et rien ne l'égalait.

    Je crois que là, je pourrais facilement affirmer que ma vie frôle la perfection, si Isis ne le draguait pas. Enfin bon. Je m'étais relevée, j'époussetais le sable de la veste de Charlie. Mince, il arrivait même à s'en mettre dans les cheveux, je passais ma main dedans en souriant. Il était magnifique. Ce n'était pas assez. Je crois que j'aurais aisément pu rester toute la semaine, s'il a avait voulu. Il m'avait demandé si il avait bougé, je m'étais contenté d'hocher la tête. J'avais trop de mal à parler, parce que ça me coupais le souffle. Mais j'allais faire un effort. Je me sentais bizarrement calme, comme si de savoir qu'il était vraiment là, ça m'apaisait. Je pouvais le sentir, et c'était génial. Je lui souris.

    « Ouais, il a bougé. C'est pas encore des coups, juste... Je le sens, comme si, je sais pas décrire. Mais c'est comme si t'avais un poisson qui vivait dans ton ventre et qu'il se mettait à frétiller, tu vois ? C'est hyper étrange mais c'est trop top en même temps. Tu sais, ça fait un peu le même effet que l'échographie. Tu te rends compte que c'est réel, c'est là et que d'ici six mois, on pourra le tenir dans nos bras. Punaise, sans toi, je serais pas aussi heureuse. Merde, je t'aime, mais tellement. »


    Je passais mes bras autour de sa nuque. J'aimais me raccrocher à lui comme si c'était tout ce que j'avais, ma vie ne dépendait de rien d'autre sur le moment. J'en avais plus rien à faire : que Charlie change son statut Facebook, je n'aurais plus à me mentir à moi-même. J'aimais Charlie, j'aimais être sa femme et je ne crois pas pouvoir ressentir quelque chose de semblable pour quelqu'un d'autre. Cela ne me dérangeait même pas de l'avoir épousé, même si je considérais le mariage comme une laisse, en quelques sortes. Mais comme il l'avait dit un soir : « Le fait d'être marié ne change rien aux sentiments c'est comme être en couple, une bague en plus. ». Et si jamais Charlie avait décidé de regarder son épisode le lendemain ? Si jamais je n'avais pas été en ligne à ce moment là ? Voilà pourquoi je croyais au destin. Ce qui arrive arrive. Ce n'est pas possible autrement. Je ne pouvais pas résister je l'embrassais encore une fois, avant que l'on se mette à marcher. Non, vraiment, ça, ça m'avait manqué.

    Je n'étais pas loin derrière lui, il me tenait par la main mais j'avais fini par m'arrêter et le tirer vers moi. Je ne savais pas trop si j'avais envie de retourner là-bas. Je le serrais dans mes bras. Mon Dieu, comme je l'aimais, c'était dingue. Je crois qu'un jour, ça me fera perdre la tête. Mais il était juste trop.. trop lui pour qu'un jour, l'idée de ne plus l'aimer vienne un jour. C'était insensé. C'était juste impensable. Ses cheveux sentaient le chocolat, comme d'habitude. Ça me rappelait le jour où on avait littéralement inondé la salle de bain. Instantanément, j'étais heureuse. J'étais contre lui, peut-être que le scotch était pas une si mauvaise idée.

    « Merci Charlie, je te jure, merci. Je sais que j'aurais jamais vécu tout ça sans toi mais fais attention aux racines. J'ai pas envie que tu te casses un truc moi. Et puis, les autres, j'en ai rien à faire. Ce que je veux, c'est pouvoir t'offrir des super cadeaux à Noël, dormir dans la même tente que toi et être là quand tu te réveilles le matin. Je veux pouvoir débarquer chez toi pendant la nuit parce que j'ai sans toi, je suis morte de peur sans que ça ait l'air étrange. Et je veux porter mon alliance autrement qu'en pendentif, mince. »

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MessageSujet: Re: pv ♣ i belong to you. pv ♣ i belong to you.  - Page 2 EmptySam 23 Oct - 0:38

you belong with me

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wild fox



    Je n'avais jamais sentit un poisson frétiller dans mon ventre. En vérité, je n'en avait jamais avalé; mes parents avaient ranger le poisson avec la viande : pourquoi tuer des saumons quand on ne veux pas tuer de poules? Alors, je n'avais aucune idée de ce que ma femme pouvait ressentir, mais ça devait être génial, du pur génie, mon fils, comme ça, qui doit ressembler à une sirène (mâle) d'à peine dix centimètres qui fait bouger sa queue, ou ses jambes, je ne suis pas un as en biologie version fœtus, dans son petit bocal – ventre. Peut-être qu'il dansait au son des vagues? Merde, j'avais engendré une descendance trop géniale; l'oreille musicale avant la naissance, la reconnaissance des son de la nature, un peu plus, et il allait me chanter imagine en lançant son premier crie. Bela, pour m'aider à me faire une idée de ce qu'elle ressentait me parla de l'échographie. Personnellement, je n'avais absolument rien sentit. J'avais juste vu ce petit bonhomme, tout petit, et ce monsieur qui nous annonça que c'était un petit garçon en pleine forme. Après, j'avais pleurer en malade et manger une salade trop vinaigrée... Alors ça la rendrait trop heureuse? Ou elle avait des brûlements d'estomac? Enfin, je devais arrêter de me faire des films, parce que j'allais probablement me mettre à penser que mon pou avait fait un rot si énorme qu'il avait fait bouger le colon de Bela... bref.

    Elle était heureuse, elle avait ses bras autour de ma nuque, et elle m'aimait; de la musique à mes oreilles, comme si je découvrait les beatles, queen, les ramones, tout ça d'un coup, dans un medley magique. Je vivais une existence parfaite, vraiment. J'avais un toit, de quoi manger, une femme merveilleuse, que j'aimais encore plus fort que l'attraction d'un trou noir. Eh puis, j'allais être papa, du plus beau petit garçon du monde.

    CHARLIE NOAH SILVERDommage, même avec tes exemples, je peux même pas m'imaginer. En fait, je crois que, avec mes soeurs et mes mamans, on ne pourra pas le prendre avant ses 22 ans. Tu sais, sans toi, moi, je serais rien, rien, rien. J'aurais perdu ma muse, la musique a mes oreilles, tout. Et moi, je t'aime plus que tu ne pourras jamais l'imaginer. Genre que je t'aime plus que... euh... que tout les amoureux du monde, multipliés, mis au carré, s'aiment.

    Je lui fit un mini-bisou sur le nez : il ne fallait pas s'engager dans quelque chose de trop gros, même si ce n'était pas l'envie qui manquait, parce que l'on oublierait le chemin pour retourner vers les autres, qui s'inquiéterait, et qui feraient un brouhaha monumental pour nous retrouver, pour finalement manquer leur vol et peut-être gâcher l'expérience de leur vie.

    Nous marchions depuis un moment, main dans la main, quand pouf, Bela décida de prendre une pause, comme ça, sans prévenir, et me tira vers elle. Ma beauté fatale devenait émotive... Hormones? Peut-être, mais je m'en foutais, elle était merveilleuse, point. Je lui pris ce que je pouvais, vu qu'elle me serrait assez fort, soit la taille. J'avais envie de la serrer si fort que son corps se scierait en deux, mais bon, je ne voulais pas la tuer, non plus.

    CHARLIE NOAH SILVERUn battement d'aile d'un papillon peut changer l'univers, ma chérie. Moi non plus, j'ai pas envie de me casser un truc, alors, je promet de faire très très attention. Tu sais, je m'en fiche de mes cadeau à Noël, tout ce que je veux, je l'ai déjà; toi, et puis Sid, point. Par contre, si tu veux dormir dans ma tente, j'ai rien contre, seulement que mon sac de couchage, il est assez petit. Eh puis, tu seras là, mais tu vas dormir, parce que je vais me lever à l'aurore pour pouvoir te regarder dormir, parce que tu es trop mignonne quand tu dors, même si tu le fais rarement. Moi, j'ai pas envie que tu débarques chez moi, j'ai envie que chez moi, ça soit chez moi, comme dirait casimodo, ma maison, c'est ta maison, tu vois le truc?

    Puis, elle me parla de l'alliance. Moi non plus, je n'avais pas envie de la laisser trainer dans ma poche, alors, je détachai la chaîne qu'elle avait au cou, qui portait la bague en pendentif. Je retirais l'anneau et mis le lien d'or dans ma poche arrière. Je pris l'alliance, lui montrait, et la mis à son annulaire gauche. Je pris la mienne et je la mis à mon doigt.

    CHARLIE NOAH SILVEReh bien. Voilà. Zéro romantique, mais bon, on se refera un truc plus mielleux un jour. Mais tu sais quoi, je t'aime tellement, que... je le referais, peut importe le nombre de fois. Je veux dire, le mariage, même s'il n'y aurait pas de mariage au bout, juste être avec toi, peut importe la finale, je t'aime, point.
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MessageSujet: Re: pv ♣ i belong to you. pv ♣ i belong to you.  - Page 2 EmptyDim 24 Oct - 19:42

pv ♣ i belong to you.  - Page 2 317i0xs

it's a start with no end ♥

    Je me souviens très bien de ce film français que j'avais vu avec Cappy. Et t'avais ce mec, heureux, au volant de sa voiture qui disait : « Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l’intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d’Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie... » Sauf que là c'était faux. Parce que Charlie était devenu ma vie et que rien ne pourrait être mieux. Rien ne pouvait le dépasser, pas même mon bonheur ou mon humeur, parce qu'il était tellement loin devant que je me raccrochais à lui comme un enfant à son doudou, un alcoolique à sa bouteille, un toxico à sa drogue, un fumeur à sa cigarette, comme Belammée à Charlie. Sans lui, j'étais perdue, le monde perdait sa saveur et s'écroulait lentement comme si la scène se passait au ralenti et que je pouvais voir ce qui n'allait pas. Il n'y aurait qu'une seule unique et bonne réponse : Charlie serait parti. Tant qu'il était là, je me sentais en sécurité, que quand il me regarde dans les yeux, il a ce regard qui vous dit « ça va aller ». Et oui, il avait raison. Parce qu'à nous deux, on était plus fort que n'importe quoi.

    « Oui, c'est assez bizarre en fait. Tes sœurs et tes mères, je vais m'en charger moi, tu vas voir. Mais sans toi, je suis même pas rien, c'est que c'est le néant, c'est la pire chose du monde, c'est la fin. Parce que sans toi, j'y arrive pas. Ça marche pas. »

    Je me mis à sourire lorsque je sentis ses lèvres sur mon nez. Il était parfait, vraiment. Ses bras entourèrent ma taille, j'aurais pu rester là des heures mais plus la nuit tombait, plus il allait faire froid. J'aurais jamais pu tenir, ça devenait trop dur de rester sans jamais pouvoir montrer ce qu'on ressentait. Et puis je devais arrêter de penser aux autres, ils ne savaient pas ce qui se passait dans ma tête. Mais là, on s'en fichait aussi de ma tête, c'était mon cœur qui parlait. Et putain, il battait tellement fort, qu'il hurle l'amour que j'éprouve pour Charlie. Je voulais me voir vieillir avec lui, parce qu'au fond, il y avait que ça d'important.

    « Le battement d'aile est écrit Charlie. Mais penses ce que tu veux, de toute façon, chacun a raison et tord, on peut pas savoir, on s'en fiche. Et puis si tu te casses un truc, tu te feras mal et c'est pas cool. Noël, j'y ai jamais cru, alors le seul cadeau que je peux avoir, j'en voudrais pas, parce que j'ai tout ce que je veux, vraiment. Je vois même pas quoi demander. Peut-être de rendre les voyages sur la lune faisables, comme ça, on pourra vivre dessus et ce serait coule. Non ? J'aime pas dormir, mais j'avoue que je suis crevée ce soir. Mais maintenant, je vais savoir que tu me regardes, et je vais stresser dans mon sommeil. E je vais mal dormir, donc je vais me réveiller et je dormirais pas, en fin de compte. Ouais, je vois, mais en fait, je peux pas laisser Woody seul non plus, même si je passe plus de temps chez toi que chez lui ces derniers temps...»

    Je soupirais légèrement. Je me suis sentie horrible en disant ça, sale. Et en même temps, je suis heureuse. Je sens ses mains près de ma nuque, la chaine soulève mes cheveux qui retombent sur mon dos. La bague froide retrouve la chaleur de mon doigt, je souris. Les rires et les guitares se font plus proches. J'embrasse Charlie une dernière fois, j'en profite. Je commence à marcher et me retourne vers lui.

    « Je t'aime. Je te rejoins bientôt, faut juste que j'aille dire à Alex' qu'il est bête de ne pas avoir dit à Dakinette qu'il part en France et que ça va lui faire de la peine à l'aéroport. Et après, je suis à toi. Enfin, je le suis déjà mais tu vois ce que je veux dire, hein ? A toute ! »


    Terminé :plop:
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