the great escape
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This is just a restless heart syndrom [Evan et Will]

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MessageSujet: This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] EmptyMar 28 Juil - 22:13

I think they found another cure
For broken hearts and feeling insecure
You'd be surprised what I endure
What makes you feel so self-assured
Green Day


    Ne jamais dire jamais. Peut etre que William pourrait un jour finir par vraiment s’entendre avec Evan. Peut être que cette soirée était le commencement d’une relation saine et pas de leur stupide indifférence. L’un comme l’autre ils ne s’appréciaient pas des masses soit, mais la nuit et la l’alcool faisant leurs effets respectifs, ils avaient décidé de passer la soirée ensemble. Deux solitaires se réunissant, l’idée n’était peut être pas mauvaise, mais ils avaient tous deux de forts caractères, des idées, alors cette soirée pourrait elle ne pas être trop électrique ? Dans la nuit, tout changeait. On ne rencontrait pas les mêmes personnes que dans le jour, les comportements même changeaient. Alors peut être que leur relation allait elle pouvoir elle aussi changer ? Enfin venant de ces deux jeunes gens, il ne fallait sûrement pas en espérer trop, vraiment. William avait été considérablement surprit lorsque la jeune femme, sûrement ivre, en tout cas ne serait ce qu’un peu, lui avait proposé de passer la soirée ensemble, à moins qu’il préférait allez en retrouver une autre, une pseudo groupie qu’il avait rencontrée dans un bar lors d’une soirée qu’il venait de quitter. Le choix du jeune homme avait été vite fait, et même s’il n’était pas vraiment apprécié la compagnie d’Evan, il l’avait choisie elle. Qu’allaient ils faire ? Peut importait. Sûrement se balader, se trouver un endroit ou se poser quelques heures, bref une véritable nuit totalement imprévue.

    Malgré tout ce que l’on pouvait croire, William n’aimait pas vraiment être en permanence entouré de personnes. Il tenait a sa solitude qui le prenait de temps à autre, ces petits moments ou il avait besoin de se retrouver seul avec lui même, pour penser, jouer de la musique en paix, bref avoir un moment pour arrêter de jouer le rôle qu’il jouait en permanence. Evidemment, ces moments étaient nécessaires de temps en temps, mais il pouvait s’en passer pendant une longue période s’il le devait. Depuis son arrivée à Berkeley il n’avait pas eu un seul de ses moments privilégiés malheureusement. Pourtant, ce soir avec Evan, ce n’était pas du tout comme s’il était avec une de ces filles sans importances avec lesquelles il couchait puis ne les rappelaient jamais. Peut être parce qu’il la connaissait ? Ou tout du moins il pensait la connaître. Les quelques conversations qu’ils avaient pu avoir l’un avec l’autre avait pu lui donner cette idée quoi que bien fausse. Car si la jeune femme croyait le connaître, avoir percée son amure elle aussi, elle se trompait amèrement. Sur ce campus, personne excepté sa propre sœur, ne connaissait vraiment le jeune homme, mais il ne s’en plaignait pas, bien au contraire ! C’était la preuve qu’il ne se divulguait pas, c’était aussi celle qu’il avait tenu sa promesse et que tout le monde tendait dans le grand piége que posait habilement le jeune homme à chaque fois. Mais la question qui se posait devenait autre : maintenant, William arriverait il a se sortir de ce rôle ? Rien n’était moins sur, il y avait bien trop joué.

    Les deux jeunes gens étaient sur la route, ils marchaient sans vraiment savoir ou ils allaient. Marchaient, enfin plus ou moins droit car l’un comme l’autre avaient ingéré de l’alcool. William le tenait bien mieux que Evan, mais celle ci semblait juste un tout petit peu étrange comparé à d’habitude, rien d’extrêmement grave, ou rien qui mette la puce à l’oreille de policiers si une voiture passait par la. Ils venaient de passer à la maison des sigmas ou la jeune femme tait allée chercher son paquet de cigarettes tandis que Will l’attendait dehors. Il n’était pas vraiment sur qu’un Delta en pleine nuit face une excellente impression aux Sigma qui auraient pu par exemple se réveillé et le voir dans leur salon. Et puis, comme cela, il avait eu l’occasion de profiter d’un moment pour réfléchir à ce qu’il faisait. Il ne comprenait toujours pas ce qui l’avait poussé a accepter cela, ni encore moins ce qui l’avait poussé à quitter ce bar pour aller la rattraper, mais il s’en fichait. Il ne jouait pas vraiment au séducteur avec Evan, cela faisait du bien de changer un peu de registre en fait. Pourtant, il avait toujours ce sourire si beau car franc aux lèvres, toujours ses yeux brillants, voir pétillants, mais les mots travaillés pour séduire l’avait quitté, et ne pas réfléchir était vraiment une bouffée d’oxygène dans un monde de faux semblants. A différents égards, il aurait presque pu se croire avec sa sœur, mais non Evan ne l’était pas. L’alcool commençait peut être à faire son effet pour que cela vienne s’insinuer dans son esprit en général tres peu torturé par ce genre de pensées.

    Leurs pas les menèrent jusqu'à la cabane abandonnée. Combien de temps avaient ils marchés, rompant le silence de temps en temps pour s’échanger des bribes de phrases ? William n’en savait rien du tout, juste que la nuit était devenue très nuit et que seules quelques lumières éclairaient le par cet remplaçaient la lune cachées ce soir par de gros nuages gris à travers lesquels sont faible scintillement ne passait pas vraiment. Le jeune homme étant arrivé il ny avait que tres peu de temps sur le campus, se fit indiquer le chemin par Evan qui elle s’en souvenait toujours. Apres tout, elle n’était pas si touchée par l’alcool de tout évidence. Elle le guida donc, et il monta en premier dans cette cabane perchée dans un arbre. Joli endroit pour qui voulait être en paix. Il aida la jeune femme à monter, s’inquiétant des effets de l’alcool pour monter dans un arbre. Will était gentleman ce soir ? Probablement, en tout cas, on pouvait aisément dire qu’il était différent par rapport à d’habitude, et ce n’était sûrement pas plus mal pour Evan. Une fois tous les deux en haut, William dit :

    - Je ne m’attendais pas vraiment à ce genre d’endroit quand je t’ai dit Berkeley by night, mais c’est sympa tout de même… Parfait si tu veux être seul.

    Evidemment, on aurait pu croire que les artistes aimaient toujours être entouré de tout un tas de gens, peut etre était ce même ce que Evan pensait sur Will, pourtant ce n’était pas du tout le cas, mais encore une fois, c’était l’un des secrets du jeune homme qui venait de lui révéler, enfin si elle savait lire à travers les lignes. Il s’installa, les jambes laissées pendantes dans le vide qui était sous ses pieds et regardait au loin, les yeux perdu dans l’immensité et la masse des arbres du parc. Peut etre qu’en fait, Evan l’avait amené dans l’endroit vraiment parfait pour lui. Il questionna la jeune femme qui se trouvait être à ses cotés :

    - Tu viens souvent ici ?

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MessageSujet: Re: This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] EmptyMar 28 Juil - 23:45

La soirée prenait une tournure de plus en plus spéciale. Evan se promit intérieurement que plus jamais elle ne boirait, quoique son comportement ne soit peut-être en rien lié à l'alcool mais bel & bien à un coup de tête, une folie qui avait pris le dessus. Parce que, pour quelle autre raison aurait-elle proposé à William de passer la soirée ensemble ? Ca l'avait pris comme ça, sans qu'elle le voit venir, et pour le moment, l'expérience n'était pas des plus déplaisantes. En réalité, depuis leur sortie du bar, ils n'avaient échangé que des banalités, ce qui leur avait permis de ne pas trop parler et de profiter du silence, du calme. Evan avait insisté pour qu'ils passent d'abord chez les Sigma. William avait préféré ne pas entrer dans la confrérie de la jeune femme. Effectivement, pour peu que certains Sigma soient présents, ça aurait vite jasé. Malheureusement, les ragots étaient l'une des raisons de vivre de la Fac, et peu y échappaient. Lorsqu'elle entra, il n'y avait personne, elle se faufila rapidement dans sa chambre. Elle en profita pour se recoiffer, après tout, c'était une jeune fille coquette, et elle changea de chaussures, car bien que magnifiques, ses escarpins lui broyaient littéralement les orteils. Elle enfila des ballerines Marc Jacobs, bien plus adaptées pour une promenade. Lorsqu'elle sortit, William l'attendait tranquillement.

Ils se remirent en marche. Au début, ils se promenaient un peu au hasard, mias une idée vint rapidement dans l'esprit d'Evan. Elle emmena le jeune homme vers la cabane abandonnée. C'était le lieu tranquille par excellence : une cabane en bois perchée dans les arbres, offrant une vue imprenable sur tout San Francisco. Ils avaient peu dialogué durant le trajet. Evan ne savait pas trop quoi lui dire, elle était assez mal à l'aise a vrai dire. Elle ne connaissait que très peu William en réalité, et les sujets de conversations lui semblaient donc clairement limités. Lorsqu'ils arrivèrent à la cabane, le jeune homme grimpa d'abord l'échelle de corde. Evan se bénit alors d'avoir changé de chaussures. William lui attrapa le bras pour l'aider à monter. Une fois tous deux assis, Evan alluma une cigarette et personne ne rompit le silence pendant quelques minutes.

- Je ne m’attendais pas vraiment à ce genre d’endroit quand je t’ai dit Berkeley by night, mais c’est sympa tout de même… Parfait si tu veux être seul.

Evan sourit. D'un sourire franc, sincère, pas d'un de ces sourires hypocrites. Oui, l'endroit était parfait lorsqu'on cherchait un peu de solitude. Evan saisit le message subliminal dans les mots de William. Elle comprenait parfaitement ce qu'il voulait dire. Après tout, être une star était un cadeau empoisonné, avec certes de grands avantages mais aussi et surtout de nombreux inconvénients. Lorsqu'elle était petite, elle avait toujours rêvé de devenir une grande danseuse étoile, que tout le monde admirerait, & qui serait une grande star. Aujourd'hui, son rêve ne s'était pas réalisé et ce n'était pas plus mal finalement. Et comble de l'ironie, elle passait sa soirée avec une superstar adulée dans le monde entier; alors que les 3/4 de la population féminine étasunienne se serait damnée pour passer ne serait-ce que 10 minutes avec lui, Evan elle, l'avait pour toute la soirée, alors qu'il était loin de faire parti de son cercle d'ami. Elle devait être un e des rares filles sur le campus à dépasser le 0,5 de QI, et à ne pas lui sauter au cou telle une potiche comme celles qu'elle pouvait voir à longueur de journée. Evan ne s'en préoccupait pas du tout, elle n'était nullement intéressée par le fait que le jeune homme soit multimillionaire malgré son jeune âge. A vrai dire, il n'y avait pas grand chose qui l'intéressait chez le jeune homme. Du moins, c'était le cas jusqu'à cette nuit.

Finalement, Evan commençait à se demander s'ils ne pourraient pas devenir... disons pas amis, mais au moins, copains. La jeune femme commençait à dépasser les préjugés qu'elle avait pu avoir sur lui. Ok, il restait quand même le beau mec au sourire Colgate (jusqu'à ce qu'elle le rencontre, elle ne pensait même pas qu'il puisse exister quelqu'un aux dents aussi blanches !), grande vedette et le caractère qui s'en suit, mais elle commençait à penser qu'il y avait peut-être plus que ça. Ce qu'il venait de lui dire, concernant le fait d'être seul, l'avait conforté dans l'idée qu'il était possible qu'elle l'ait jugé un peu trop vite. Le fait d'avoir trop bu pour le moment leur était plutôt profitable. C'était la première fois qu'ils étaient juste tous les deux, sans rien d'autre pour les perturber. En fait, cela lui faisait un drôle d'effet & même si elle ne l'admettrait jamais devant lui, c'était plutôt positif. Ils n'avaient pas besoin de parler, ils étaient juste là, tous les deux, à regarder la somptueuse vue sur la ville, sans que rien ne vienne troubler le silence. Cependant, William semblait décider à continuer de parler avec Evan puisqu'il poursuivit :

- Tu viens souvent ici ?

C'était effectivement loin d'être la première visite de la jeune femme dans la cabane, qui était un peu comme son QG, ou son refuge, au choix.

- Oui, plutôt. Dès que j'ai besoin d'être seule, à vrai dire, ce qui m'arrive plutôt souvent. Comme quoi, on a peut-être plus de points communs qu'on ne le croyait.

Elle le regarda dans les yeux en lui souriant, grande première qui s'avérait n'être pas si désagréable que ça. Après tout, malgré tous ses défauts, il fallait lui reconnaitre un physique plutôt craquant dans son genre. Elle détourna la tete avant d'ajouter :

- Je suis tombée sur cette cabane par hasard en fait. Je marchais sans trop savoir où aller, et puis j'ai vu la cabane, et je me suis dit qu'après tout, ici personne ne viendrait me chercher, et que je pourrais être seule. Et réfléchir.

Elle attendit quelques secondes et sans réaliser ce qu'elle allait vraiment dire, continua :

- Oui, ça paraît surprenant que j'aime la solitude. Mais je suis surprenante. Les gens me voient d'une certaine façon, qui est loin d'être la vérité. Pour tout le monde, je ne suis qu'une garce froide, hautaine et sarcastique qui méprise tout le monde. Ils n'ont peut-être pas entièrement tort, mais ils sont loin d'avoir raison...
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MessageSujet: Re: This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] EmptyMer 29 Juil - 2:52


    Etre une star, être quelqu’un de reconnu était bien plus qu’un cadeau empoisonné des fois. Evidemment, tout le monde vous aime tout d’un coup, vous vous retrouvez à avoir plus de dix milles amis alors que vous étiez tout sauf populaire au lycée, ou un truc du genre. En général, c’était ce qui arrivait le plus souvent, les gens qui arrivent vers vous juste parce que votre célébrité brille et les attire. Vous vous retrouvez entouré de gens dont vous n’avez pour la plupart, jamais entendu parler, vous devez changer de numéro de téléphone fixe et portable, à la rigueur, même déménager pour un autre lieu qui est secret quand le succès dur vraiment, et surtout, oui surtout, faire on ne peut plus attention à qui vous faite une confidence. Les confessions sur l’oreiller doivent évidemment cesser pour ne pas que les médias apprennent les moindres détails de votre vie intime. Vous devez presque obligatoirement essayer par tout les moyens de repéré dans cette nouvelle masse d’amis, ceux qui pourraient vraiment être digne de confiance, ceux qui pourraient garder des secrets quand le moment serait arriver dans raconter car tout garder pour soit n’est jamais une solution très bonne pour la soirée. Au bout d’un moment, quand on refoule tout, quand on ne se confie jamais, ni à haute voix, ni par écrit, il arrive un court instant ou le volcan explose. Ou tout ce qui ne devait jamais être révélé l’est. Pour la santé mentale, il n’y a rien de pire, car apres viennent les remords et regrets qui peuvent vous hanter par la suite. Evidemment, cela n’arrivait pas à tout le monde, certains savaient faire les bons choix, s’entourer de bonnes personnes, ou alors étaient dans ce milieu depuis tellement longtemps qu’ils avaient appris a faire la part des choses entre ce qu’il fallait dire et faire, et le reste, à reserver pour l’intimité.

    William avait une chance folle, celle d’avoir une sœur jumelle avec qui il partageait tout ses pensées, ou presque. Comme cela, il pouvait se confier, raconter ce qui pouvait le tracasser à quelqu’un en qui il avait toute confiance, en quelqu’un qui avait le même sang que lui, sa propre jumelle, celle qui faisait la même carrière et connaissait de ce fait les même galéres. Et c’était important car il doutait qu’il puisse prendre quelqu’un d’extérieur à ce monde et lui raconter en quoi il était difficile d’être musicien et acteur, en quoi c’était pénible de ne pas trouver l’inspiration qui rendrait ce morceau génial, en quoi il était grave pour lui de ne pas réussir a se mettre dans la peau d’un personnage pourtant quelconque. Evidement, il y avait toujours quelques sujets qu’il n’évoquait pas avec sa sœur, ses aventures, ses conquêtes sans lendemains, elle aurait totalement désapprouvé. Pourtant, c’était elle qui avait écouté William étalé son ressentiment d’avoir fait confiance à une fille, d’avoir cru même l’aimer, de lui avoir fait de confidence sur lui, sur la vie qu’il menait, sur ce qu’il avait pu faire de pas très bien. Et elle avait osé le trahir. Il n'avait jamais plus eu de nouvelles d’elle et n’en voulait clairement pas. Il avait tiré un trait sur cette jeune femme dont les traits n’arrivaient pas à disparaître, même après tout ce temps, de l’esprit encore embrumé par cette histoire de Will. Pourtant Estré avait tout fait pour lui faire oublier cela, l’obligeant à enchaîné concert sur concert, album sur album et film sur film. Cette période de leur vie avait été la plus mouvementée car l’aînée du duo, elle était née huit minutes avant Will, savait parfaitement que son petit frère était plus en proie au doute que jamais. Et c’était la que lui avait compris qu’il avait besoin de se renforcé, de devenir presque un roc qui se fermerait à l’amour, sauf celui qu’il portait a sa sœur et qu’elle lui rendait.


    - Oui, plutôt. Dès que j'ai besoin d'être seule, à vrai dire, ce qui m'arrive plutôt souvent. Comme quoi, on a peut-être plus de points communs qu'on ne le croyait.

    Oui peut être. Cette perspective n’avait jamais effleuré l’esprit de William, peut être était il encore trop fixé sur ses préjugés face à la jeune femme, peut être n’arrivait il pas à imaginé qu’elle avait une vie en dehors des heures de cours. En fait, il connaissait bien peu de choses sur elle. En général, leurs conversations tournaient autour du sujet que leur avait imposé leur professeurs mais jamais de leur vie personnelle, de leur amis ou encore de leurs passions. Ils connaissaient bien plus leur sujet que leurs partenaires en fait, c’était étrange quand on y réfléchissait mais pour eux, cela semblait être totalement normal. Pourtant, en cette nuit d’été, le jeune homme arrivait bien à parler avec Evan, il ne savait pas pourquoi mais il se félicitait d’avoir délaissé cette brune qui n’aurait pas résister longtemps pour ne serait ce qu’aller promener en pleine nuit dans un Berkeley désert avec Jordan. C’était probablement la meilleure idée qu’il avait eut de la semaine tant cela le changeait de sa routine quotidienne qui avec le temps, allait franchement devenir monotone. Il répondit à Evan en lui rendant son sourire, un sourire franc creusant des fossettes dans les joues du jeune homme.

    - Peut être. J’ai besoin de calme et de solitude moi aussi, même si cela ne se voit pas souvent. Enfin oui, on à sûrement quelques points communs. Il nous en aura fallu du temps pour les découvrir...

    Cela faisait déjà quelques mois qu’ils travaillaient ensemble mais ils ne se connaissaient toujours pas plus que cela. William aurait été incapable de dire qui étaient les amis de la jeune femme, incapable de dire ce qu’elle aimait faire dans la vie, ou manger lors d’un dîner ; tout a fait incapable de connaître ne serait ce que les origines géographiques d’Evan. Ce n’était pas qu’il ne s’y était pas intéressé durant ces longues heures passées ensemble, mais plutôt parce qu’ils n’avaient pas cette complicité qu’on d’habitude deux jeunes quand ils se rencontrent. Ils n’avaient pas noués de liens immédiatement, comme s’ils n’avaient juste pas besoin de se connaître pour travailler ensemble, essayer de produire quelque chose de créatif mais aussi très bien tous les deux. Leur logique était surement fausse, mais ni l’un ni l’autre n’allait la contrecaré. A moins que ce soir annonçait le début d’une entente, un rapprochement qui leur permettrait peut être de trouver un autre sujet que les cours, en deux mots, de s’ouvrir un peu plus l’un comme l’autre.

    - Je suis tombée sur cette cabane par hasard en fait. Je marchais sans trop savoir où aller, et puis j'ai vu la cabane, et je me suis dit qu'après tout, ici personne ne viendrait me chercher, et que je pourrais être seule. Et réfléchir.

    Le jeune homme ne répondit pas. William savait que c’était ce qu’il faisait dans toutes les grandes villes dans lesquelles il allait en concert. En général, ils roulaient toute la journée pour faire le chemin d’une ville à l’autre, et dans le tour bus, il n’y avait rien de plus agréable que de dormir. Alors la nuit, après le concert, après l’after party, le jeune homme avait eu l’excellente idée de déambuler tel un badaud dans les rues d’une ville bien souvent eteinte, comme morte. C’était agréable, c’était la que l’on découvrait tout le pittoresque que la nuit voulait bien dévoilé. Nombre de fois, il tombait sur des fans revenant du concert, en parlant encore les étoiles dans les yeux et le croisant, ne le reconnaissant même pas. Il avait enfin l’occasion de se fondre dans la masse, de devenir un humain lambda, de ne plus être la tête d’affiche d’un groupe rock avec son regard de braise et son sourire adorable. C’était tellement bon, mais malheureusement cela ne durait pas, il se devait de revenir dans le bus avant les lueurs du jours, avant qu’ils ne partent vers une autre ville ou William recommencerait son manége en n’emportant même pas son téléphone portable dans ce genre d’occasion. Il voulait être seul, et réfléchir, tout comme Evan venait de le dire. Pourtant, il ne répondit rien et écouta le reste de ce qu’elle avait à dire :

    - Oui, ça paraît surprenant que j'aime la solitude. Mais je suis surprenante. Les gens me voient d'une certaine façon, qui est loin d'être la vérité. Pour tout le monde, je ne suis qu'une garce froide, hautaine et sarcastique qui méprise tout le monde. Ils n'ont peut-être pas entièrement tort, mais ils sont loin d'avoir raison...

    Evan et lui avaient de tout évidence le même problème. Le regard que les gens leur accordait était totalement, ou presque faux. A force, on se créait un personnage qu’on montrait au monde comme pour se protéger de toute influence extérieure. Et au faire et a mesure qu le temps passait, plus personne ne pensait à gratter la pierre pour voir si de l’or se cachait en dessous. William sourie dans l’obscurité de la cabane, souriant pour lui comme pour Evan, comme pour l’air qui les entourait. Il s’allongea, ou plutôt se laissa glisser jusqu'à se retrouver le dos plaquer contre le bois, les jambes flottant toujours dans le vide, et le regard perdu dans l’observation des charpentes. Il souriait, comprenant bien que la situation d’Evan qu’il avait jugé trop tôt et similaire a la sienne. Il répondit :

    - Il est plus facile de voir ce que les gens veulent montrer que ce qu’ils sont vraiment. Moi on me prend pour la célébrité du campus, totalement volage, complètement idiot et juste doué pour être riche, comme quoi c’est super facile de faire de la musique ou du cinéma. Pourtant, ce n’est qu’une image, je ne suis pas comme cela… Enfin je ne l’étais pas, peut être le suis je devenu. Je n’en sais plus rien du tout. En tout cas, tu as raison, je n’avais pas non plus cherché vraiment à te connaître plus que cela, les apparences sont tellement plus faciles mais…

    Peut être s’était il trop confié. Jamais il n’avait dit cela à quelqu’un ou même osé penser en parler avec ces gens qu’il fréquentait. Evan avait au moins un pouvoir sur lui, celui de lui délier la langue sur ses véritables pensées.

    - Tu es vraiment surprenante et je peux t’assurer que ce n’est vraiment pas désagréable.

    William avait fini sa phrase quelques secondes apres avoir laisser un léger blanc planer, comme pour réfléchir au moyen idéal de la conclure. Mais finalement, il avait juste laisser parler son instinct, il n'avait pas modifié les mots, les laissant sortir de la façon la plus cristalline qui soit avant de se perdre dans la nuit noire.
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MessageSujet: Re: This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] EmptyMer 29 Juil - 14:02

Leur discussion prenait un tout autre tournant, qu'Evan n'aurait jamais pensé aborder : les confidences. La belle blonde n'était pas du genre à raconter sa vie, son histoire, son passé, peu de gens savaient réellement à quoi elle aspirait et elle estimait que c'étzit bien mieux comme ça. Ayant été trop souvent déçue par son entourage, elle jugeait que le moins les gens en savaient sur elle, le mieux ça serait, car personne ne pourrait s'en servir contre elle. Se trouver-là, cette nuit, avec un garçon finalement plutôt inconnu pour elle, à lui confier plus de choses qu'elle n'en avait jamais confié de toute sa vie, représentait un fait extraordinaire pour elle. Elle ne savait que très peu de choses sur William : il avait une soeur jumelle, il était très riche, à la fois acteur et musicien, qui enchaînaient les conquêtes. A part cela, elle aurait été bien incapable de donner sa couleur préférée, ou bien encore sa date de naissance. Il paraissait cependant plus facile à Evan de parler à William, qui ne représentait rien pour elle, et qui ne pourrait jamais se servir de ses confidences contre elle, plutôt que d'en parler à un de ses amis, qui lors d'une dispute, pourrait faire éclater la vérité au grand jour.

- Il est plus facile de voir ce que les gens veulent montrer que ce qu’ils sont vraiment.

Evan comprit qu'au fond, ils étaient un peu pareil, deux personnes que l'on jugeait bien trop vite et dont on ne voulait pas en savoir plus, se limitant à de vulgaires préjugés pour ne plus jamais changer d'avis. William avait raison sur le fait qu'il était bien plus simple de montrer aux gens ce qu'ils voulaient voir, plutôt que de se révéler entièrement, en incluant les faiblesses. Pour Evan, il était bien plus simple de passer pour une fille hautaine et méprisante, parce qu'elle savait que les gens n'iraient pas plus loin, ce qui lui permettait de cacher ses faiblesses. C'était de ça dont elle avait peur, être faible, surtout être faible face à quelqu'un. Elle se donnait tant de mal à passer pour quelqu'un d'inébranlable, que le simple fait qu'une personne puisse voir au-delà de ça l'effrayait. Et c'était tout le paradoxe de la situation, elle ne voulait pas que l'on voit ses faiblesses, mais elle aurait voulu que certaines personnes ne s'arrêtent pas à cette image d'elle et la découvrent réellement. Le tout était encore de juger avec objectivité, en qui elle pouvait avoir vraiment confiance, et qui pourrait un jour se retourner contre elle.

- Moi on me prend pour la célébrité du campus, totalement volage, complètement idiot et juste doué pour être riche, comme quoi c’est super facile de faire de la musique ou du cinéma. Pourtant, ce n’est qu’une image, je ne suis pas comme cela… Enfin je ne l’étais pas, peut être le suis je devenu. Je n’en sais plus rien du tout.

Evan se sentait un peu coupable en réalité. Parce qu'elle faisait parti de ces "on", de ces personnes qui jugeaient trop vite. Surtout un Delta comme William. Elle ne s'était jamais demandé s'il n'était pas autre chose, parce que pour elle, il n'était qu'un Dom Juan, tout juste bon à briser des coeurs. Elle avait eu tort. Il n'était pas que cela, il l'était, certes, mais il y avait plus. Elle comprenait très bien qu'il se sente perdu, après tout, à force d'être différent de l'image que l'on donne, on pouvait devenir un peu schizophrène, à jouer un rôle en permanence, on en oubliait qui l'on était réellement, et ce qui n'était censé être qu'une image, finissait par devenir la réalité.

- En tout cas, tu as raison, je n’avais pas non plus cherché vraiment à te connaître plus que cela, les apparences sont tellement plus faciles mais… Tu es vraiment surprenante et je peux t’assurer que ce n’est vraiment pas désagréable.

Evan ne pouvait s'empêcher d'être genée, mais dans le bon sens du terme. Elle était un peu effrayée, à vrai dire, qu'il réussisse à percer aussi vite les défenses qu'elle avait mis des années à bâtir. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais il avait cette capacité à lui faire dire des choses qu'elle n'aurait jamais dites à quelqu'un d'autre. Et c'est cela qui la poussa, presque malgré elle, à lui raconter ce qui l'avait rendue ainsi. Elle était de moins en moins méfiante avec lui, ce qui lui faisait presque peur, mais elle se dit qu'après tout, lui aussi risquait gros en lui parlant de lui. S'il la jugeait digne d'un minimum de confiance, peut-être qu'à son tour, elle pouvait lui accorder sa confiance. Elle prit une profonde inspiration et commença son récit.

- Tu sais, j'ai appris à me protéger avec le temps. Disons que j'ai un passé qui fait que je n'ai pas eu vraiment d'autre choix. Je ne saurais même pas par où commencer... Depuis que ma petite soeur est née, il n'y en a eu que pour elle. Quand j'étais petite bien sur, je ne comprenais pas vraiment, mais plus j'ai grandi, plus j'ai réalisé que quoiqu'il arrive, je serai toujours dans l'ombre de Chelsea. Lorsque j'étais au lycée, j'étais la vedette, toujours entourée d'amis, je fréquentais l'un des mecs les plus convoités, bref, tout se passait plutôt bien, mais quand ma soeur est arrivée, elle m'a complètement éclipsée, à tel point que je suis devenue une exclue de mon lycée. Même mon petit-ami n'a pas pu résister à ma petite soeur et se l'est tapé juste sous mes yeux... De quoi me faire clairement renoncer à l'amour. Je ne leur ai jamais pardonné, et je n'ai jamais reparlé à ma soeur depuis. C'est une des raisons qui me rendent aussi froide avec les gens que je ne connais pas. J'ai été trahie, blessée, et j'ai pas envie de revivre ça.

Evan avait débité tout ça très rapidement, comme si le fait d'en parler vite lui permettait de ne pas souffrir. Elle n'avait pas tout raconté à William, du moins pas la suite de son histoire. Elle n'était pas sure d'être prête pour le lui dire, elle s'était déjà énormément confiée, en lui racontant sa relation avec Chelsea et c'était peut être presque un peu trop pour une fille aussi méfiante qu'elle. William était l'une des seules personnes à qui Evan s'était confiée, et c'était assez ironique en fait quand on y pensait. Mais au fond, cela lui faisait du bien d'en parler, d'autant qu'elle avait le sentiment que William ne la jugerait absolument pas. Peut-être que s'il trouvait les mots justes, elle finirait par tout lui raconter, absolument tout. Peut-être...
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MessageSujet: Re: This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] EmptyMer 29 Juil - 18:27

    Tout le monde avait une phobie. Certaines personnes, c’était les araignées, d’autres l’eau, ou encore les endroits clos. Au quotidien, ce genre de phobie était tout à fait handicapant car elles empêchait la personne qui ne pouvait pas les contrôler d’avoir un total accès à ce qu’elle pouvait faire. Par exemple, un agoraphobique ne pouvait pas sortir de chez lui, ne pouvait pas vraiment se trouver en pleine rue, au milieu de la foule. Pour ne serait ce que faire ses courses ou travailler, cette phobie était une vraie galére. En général, les phobies ne venaient pas vraiment toutes seules, elles avaient une cause, un point de départ causé par un traumatisme qui avait créer un gros choc. Evidemment, ce traumatisme pouvait s’être passé n’importe quand, même si dans la majorité des cas, l’enfance était le plus plausible. Dans ce cas, la phobie restait à vie et seul un très bon psychothérapeute aidait à s’en défaire. Mais le cas de William était différent. Sa peur de s’exposer était survenu suite à un choc de se voir à se point exposer à la presse et tant que sa carrière continuerait, il n’y aurait sûrement pas de remède possible. Pourtant, s’il y avait une chose que le jeune homme ne lâcherait pas, c’était bien cela, sa carrière. Tant en tant que musicien que d’acteur, il ne pouvait pas vraiment s’en passer. On ne peut pas abandonné une passion pour résoudre un problème qui en est né, il suffit alors de faire une sorte de sacrifice. Celui d’apprendre à gérer cette peur et peut être qu’un jour elle peut se guérir elle même, ou alors avec l’aide d’une autre personne. Parfois, il suffit de faire confiance au hasard pour que vous changiez, pour que votre manière de voir le monde ou la vie change aussi.

    Fallait il alors croire en la destiné, la chance et le hasard ? William était plutôt du genre à penser qu’il fallait en permanence provoquer sa chance pour profiter de ce qu’elle pouvait ensuite nous apporter. Le jeune homme n’attendait pas que tout tombe sur lui, il prenait les devant pour qu’il obtienne ce qu’il veut de la meilleure des manières. Evidemment, c’était légèrement moins facile que d’attendre que la chance de votre vie vous tombe dessus, soit, mais au moins cela fonctionnait, il suffisait de voir la renommée, la popularité et le compte en banque du jeune pour comprendre que cette technique était bien mieux que l’attente pour obtenir tout ce que l’on désirait. Pour lancer sa carrière, il avait bien fallu un coup de chance, il n’avait rien pu provoquer, mais cela aura sûrement été le seul dans un carrière qui a déjà dix ans. Mais à cette époque, le jeune homme aujourd’hui tres riche n’était qu’un garçon, très jeune car âgé de neuf ou dix ans, et qui jouait avec sa sœur sur l’une des plus belles plages de Californie. La suite était ensuite devenue célèbre car racontée sur de nombreux plateaux télé : ils avaient été repéré par des agents qui les voulaient dans un film, puis ils avaient commencé la musique. C’était un vrai chemin de compte de fée, et au bout Will était il devenu un prince charmant ? La définition de ce mythe était propre à chaque personne, plutôt chaque fille même. Certaines le oyaient obligatoirement riche, d’autre obligatoirement beau, certaines avec une bonne situation. Mais Will avait un passé, une histoire et un caractère qu’il ne pouvait pas oublier, alors même si on le considérait comme le prince charmant, lui avait il ne serait ce qu’une idée de sa princesse charmante type ? Il n’était peut etre pas encore prêt pour aller réveillé blanche neige de son sommeil empoisonné.

    Qui aurait jamais pu parier pour que ces deux la puissent se retrouver ensemble en pleine nuit, et pas dans une chambre universitaire comme la réputation du jeune homme semblait le crier ? Personne. Dans les cercles d’amis des deux jeunes gens, l’autre n’était pas tres populaire. Demander au delta ce qu’ils pensait d’Evan aurait été se résumer entendre comme réponse qu’elle était une sigma très froide ou encore qu’on ne la connaissait juste pas. Will savait parfaitement ce qu’on aurait dit sur lui chez les Sigma, quoi que sa sœur venait d’entrer dans la confrérie, ce qui aurait pu ralentir le flot d’insulte qu’on pouvait sortir sur le playboy musicien. Les confréries étaient très bien sur un point, elle renforçaient l’esprit de solidarité avec des gens ayant plus ou moins les mêmes caractéristiques que vous, mais elles avaient aussi un défaut majeur. Celles ci éludaient totalement les autres confréries, poussant ses membres en général à ne fréquenter que les groupes bien vu par les sororités, donc les delta fréquentaient les bêta, mais jamais les gammas avec qui ils étaient supposé être en guerre pour une raison x ou y à laquelle Will était complètement indifférent. La vie était trop courte pour créer des conflits ne rimant à rien, mais pourtant, il devait toujours se tenir aux cotés des Delta en cas de coups dur. C’était tout le coté paradoxal de ce système grecque pourtant si cher aux campus américains. Le jeune rocker n’allait sûrement pas critiquer cela, qui aurait il été pour le faire d’ailleurs, mais il pensait néanmoins que comme partout, il y avait quelque chose à améliorer. C’était sûrement le coté perfectionniste de William, il ne le quittait jamais.

    Si William n’avait fait qu’écouter sa confrérie, s’il n’avait fait que fréquenter les petites princesses des bêtas sans se soucier vraiment du reste des filles du campus, aurait il rencontré Evan ? Soit, on les avait rapproché à cause d’un travail à faire sur un sujet bien précis et ils s’en étaient bien tenus la. S’il n’y avait pas eu ce cours, jamais Will n’aurait parler à Evan, et il était persuader que cela allait dans le même sens si on inversait les rôles. Au fond, il était vraiment clair que les deux jeunes gens n’étaient pas si éloignés, ils pouvaient se trouver des points commun dans ce qu’ils voulaient caché, et c’était sûrement cela le plus fort entre eux. L’un comme l’autre ne pouvait pas vraiment révélé ce qui pouvait le lier à l’autre dans la mesure ou il voulait que cela reste caché. C’était comme un jeu de dupe, sauf que la il ne pouvait pas vraiment y avoir de gagnant tant l’enjeu ne pouvait pas clairement apparaître. Parce qu’entre eux, il n’y avait rien. Même pas d’amitié, enfin pas encore. Evidemment, tout peut toujours changer. Pourtant, à défaut de trouver un lien parfaitement nommable et explicable entre Evan et Will, ils se confiaient l’un à l’autre, alors qu’ils ne l’avaient jamais fait avec personne. Peut être était ce la tout l’enjeu de la relation au final :

    - Tu sais, j'ai appris à me protéger avec le temps. Disons que j'ai un passé qui fait que je n'ai pas eu vraiment d'autre choix. Je ne saurais même pas par où commencer... Depuis que ma petite soeur est née, il n'y en a eu que pour elle. Quand j'étais petite bien sur, je ne comprenais pas vraiment, mais plus j'ai grandi, plus j'ai réalisé que quoiqu'il arrive, je serai toujours dans l'ombre de Chelsea. Lorsque j'étais au lycée, j'étais la vedette, toujours entourée d'amis, je fréquentais l'un des mecs les plus convoités, bref, tout se passait plutôt bien, mais quand ma soeur est arrivée, elle m'a complètement éclipsée, à tel point que je suis devenue une exclue de mon lycée. Même mon petit-ami n'a pas pu résister à ma petite soeur et se l'est tapé juste sous mes yeux... De quoi me faire clairement renoncer à l'amour. Je ne leur ai jamais pardonné, et je n'ai jamais reparlé à ma soeur depuis. C'est une des raisons qui me rendent aussi froide avec les gens que je ne connais pas. J'ai été trahie, blessée, et j'ai pas envie de revivre ça.

    William l’avait écouter sans dire un mot, peut etre même sans respirer pour ne pas la dérenger dans son récit et pour ne pas en louper une miette. Il comprit alors d’ou venait la reserve naturelle que la jeune femme déployait envers les gens, mais il ne se doutait pas un seul instant qu’il pouvait y avoir une suite à cette histoire, elle était deja bien assez pénible. Ce sentiment de rejet, c’était ce que Will avait lui aussi pu recevoir à un moment de sa vie, l’obligeant alors a prendre des moyens drastiques comme résolutions pour se protéger à l’avenir. On apprend et on évolue grâce ou à cause de ses erreurs, mais jamais on ne retourne en arriére pour changer les choix qu’on a fait malheureusement. Le jeune homme resta muet, sans parole, ne sachant pas quoi dire face à une telle vérité, crue, sans aucun artifice, sur la vie de quelqu’un dont il n’aurait jamais imaginé cela. Evidemment, cela pouvait être une excuse à son caractére, mais elle ne s’en servait pas, elle gardait la peine qu’elle avait pu avoir pour elle, toujours. Evan ou l’art de souffrir en silence et de maintenant tout faire pour se protéger contre une éventuelle nouvelle attaque de ce genre. Il ouvrit la bouche et les seuls mots qui purent en sortir furent :

    - Je comprend… Enfin je ne sais pas si je comprend, en tout cas, je peux te die que je connaît ce sentiment. Tout du moins une partie.

    William n’était plus allongé contre le bois brut de la cabane, il s’était de nouveau assis comme un début, pres de la jeune femme car l’ouverture n’était pas extremement grande. Il laissa ses paroles planer quelques instants, et repris, sachant que bizarrement, il pourrait lui raconter son histoire, qu’elle elle pourrait comprendre.

    - Tu sais, on me reproche d’être volage, enfin de ne pas vouloir rester plus d’une nuit avec une fille, mais ce n’est rien qu’une protection contre ce qu’on appelle l’amour. Je ne sais pas si j’y crois, j’ai cru être amoureux un jour. Ca commence à remonter, j’ai seize ans, peut être bientôt dix-sept et j’étais avec cette fille depuis quelques mois dejà. Un jour on a eu une dispute, pas un truc insurmontable mais c’était assez violent tout de même et j’ai décidé de rompre sur un coup de tête. Je pensais vraiment que je l’aimais, et peut être que c’était le cas mais elle, la premiére chose qu’elle est allée faire apres cette dispute c’est téléphoner aux agences de presses et de voir qui paierai le mieux pour la mine d’information sur moi qu’elle était. Elle à trouver une superbe somme et à tout dévoilé, tout ce que j’avais plus lui dire sur moi, mes doutes, mes erreurs, mes sentiments. Je me suis retrouvé mis à nu sur la place public, n’ayant absolument plus rien de privé pour moi. Depuis, je ne fais plus confiance à personne, sauf à ma sœur, et je ne veux plus m’engager en amour, de peur que cela finisse encore comme cela.

    Will avait parlé aussi, laissant les mots sortir, ne les retenant pas vraiment, se contentant de les laisser s’évader de sa bouche au faire et a mesure qu’il pensait les choses qu’il devait dire. On aurait pu croire qu’il parlait tout seul, sauf qu’il se sentait bien à se confier à Evan, sans savoir pourquoi.
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MessageSujet: Re: This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] EmptyJeu 30 Juil - 14:03

Se confier à William, aussi étrange que cela pût paraître, était sans doute la meilleure idée qu'elle ait eue ces derniers temps. Ces révélations lui avaient permis de se sentir apaisée, plus légère. Bien sûr, elle ne pouvait pas avoir une totale confiance en William, après tout, rien ne l'empêchait d'aller le crier sur tous les toits, quoique cette histoire soit d'un intérêt plutôt limité. Cependant, elle avait le sentiment qu'il était à même de la comprendre, même si elle était persuadée qu'il n'avait jamais vécu ce qu'elle avait vécu, & heureusement d'ailleurs. Elle n'aurait jamais souhaité ça à personne, pas même à sa pire ennemie. Lorsqu'elle lui avait raconté son passé, William n'avait pas dit un seul mot, probablement parce qu'il écoutait attentivement le récit de la jeune femme, ou bien peut-être simplement parce qu'il réfléchissait. Il sembla cependant que William avait effectivement écouté ce qu’Evan avait dit, de A à Z, lorsqu’il lui répondit.

- Je comprend… Enfin je ne sais pas si je comprend, en tout cas, je peux te die que je connaît ce sentiment. Tout du moins une partie.

Evan était persuadée que non, il ne connaissait pas ce sentiment, ou que s’il le connaissait, ce n’était absolument pas de la même façon qu’elle. Sa sœur jumelle et lui avaient toujours semblé très soudés, menant leur carrière ensemble. Il était rare de les voir l’un sans l’autre sur le campus de Berkeley. Elle était sure que jamais au grand jamais l’un des deux aurait blessé volontairement l’autre, pour le simple plaisir de prouver qu’il était meilleur. Evan avait toujours été la deuxième, la moins bonne, dans l’ombre de sa « merveilleuse » sœur, plus belle, plus brillante, plus sociable. Elle se rappelait encore le choc lorsqu’elle avait découvert son petit ami de l’époque et sa sœur enlacés. Elle avait eu l’impression d’être invisible, même plantée devant eux, ils ne semblaient pas l’avoir remarquée. Sur le coup, Evan avait été incapable de réagir. Elle aurait pu faire un scandale, comme dans les séries TV et se mettre à crier, et pleurer en même, mais elle n’avait pas pu. Elle était restée debout, devant eux, le cœur battant à tout rompre. Lorsqu’Andrew avait enfin daigné lever les yeux pour voir que sa petite amie les avait surpris, il s’était alors éloigné de Chelsea, l’air de dire qu’il ne s’était absolument rien passé. Evan avait tourné les talons, tandis qu’Andrew se levait brusquement pour la saisir par le bras.
Avec toute la haine qu’il lui était possible d’avoir, elle l’avait regardé dans les yeux, avait dégagé son bras, et lui avait dit d’un ton méprisant : « Tu me dégoutes », avant de partir précipitamment. Le jeune homme semblait avoir été pris de remords à en juger par le nombre de messages qu’il lui avait laissé le lendemain.

Son attention se reporta sur William, qui s’était de nouveau assis. Ils n’avaient jamais été aussi proches l’un de l’autre. Leurs bras se touchaient presque, ce qui fit frissonner Evan. Le jeune homme poursuivit.

- Tu sais, on me reproche d’être volage, enfin de ne pas vouloir rester plus d’une nuit avec une fille, mais ce n’est rien qu’une protection contre ce qu’on appelle l’amour. Je ne sais pas si j’y crois, j’ai cru être amoureux un jour. Ca commence à remonter, j’ai seize ans, peut être bientôt dix-sept et j’étais avec cette fille depuis quelques mois dejà. Un jour on a eu une dispute, pas un truc insurmontable mais c’était assez violent tout de même et j’ai décidé de rompre sur un coup de tête. Je pensais vraiment que je l’aimais, et peut être que c’était le cas mais elle, la premiére chose qu’elle est allée faire apres cette dispute c’est téléphoner aux agences de presses et de voir qui paierai le mieux pour la mine d’information sur moi qu’elle était. Elle à trouver une superbe somme et à tout dévoilé, tout ce que j’avais plus lui dire sur moi, mes doutes, mes erreurs, mes sentiments. Je me suis retrouvé mis à nu sur la place public, n’ayant absolument plus rien de privé pour moi. Depuis, je ne fais plus confiance à personne, sauf à ma sœur, et je ne veux plus m’engager en amour, de peur que cela finisse encore comme cela.

Evan mit quelques secondes pour intégrer ce que William venait de lui confier. Ces révélations lui permirent de comprendre pourquoi le jeune homme était devenu ce qu’il était maintenant, ce qui lui faisait de la peine. Elle ne comprenait pas comment les gens pouvaient se servir les uns des autres, elle était bien trop altruiste pour ça. Si elle avait été à la place de la fille, même s’ils s’étaient disputés, jamais elle n’aurait été révéler des détails croustillants sur William. La nature humaine pouvait vraiment être méprisable parfois. Evan se demandait comment le jeune homme était avant. Il lui semblait tellement improbable qu’il ait pu tomber amoureux… Finalement, tous deux avaient de nombreux points communs, comme les déceptions amoureuses. Elle comprenait très bien qu’il soit devenu un véritable Dom Juan depuis, cela devait être beaucoup plus simple d’accumuler les coups d’un soir que de prendre le risque d’être à nouveau exposé et de souffrir de la trahison. Evan pouvait se comporter comme ça parfois, elle n’en était pas au même point, c’était plutôt occasionnel, lorsque l’occasion se présentait.

- Je suis désolée pour toi, William. Certaines personnes sont prêtes à tout pour leur quart d’heure de gloire, c’est pathétique. Je sais que dans son cas, jamais je n’aurais pu faire ça. En tout cas, je comprends mieux pourquoi tu te comportes comme ça avec les femmes. Et je t’envie de pouvoir faire ça, et je t’envie aussi de ne pas avoir fait les mêmes erreurs que moi.

Evan s’arrêta quelques instants. Elle hésitait à poursuivre, elle hésitait à lui raconter tout ce qui s’était passé après. Mais après tout, au point où elle en était, ça ne pourrait que lui faire le plus grand bien. Elle décida de poursuivre.

- Moi je n’ai pas eu la même approche que toi de la chose. J’ai fait des mauvaises rencontres, des gens pas nets, des dealers, des drogués… Un jour on m’a proposé un cachet, j’ai accepté, et puis je suis rentrée dans le cercle vicieux de la drogue : plus t’en prends, plus t’es en manque, et plus t’en prends. J’arrivais pas à m’en sortir. Et j’avais personne à qui en parler. Tout le monde voyait bien que je n’étais plus la même et j’imagine que tout le monde savait très bien ce qui se passait mais ils préféraient se voiler la face. Mes soirées préférées ? Celles où tout le monde était défoncé. J’ai eu des mauvais trips plus d’une fois, bref, j’étais devenue moi-même une droguée. Et puis à une soirée, un mec m’a proposé un nouveau truc, qui était censé être super. Je l’ai pris sans savoir ce que c’était. La seule chose dont je me rappelle c’est que je me suis réveillée allongée par terre, à moitié nue, avec une horrible douleur dans le bas ventre. J’étais incapable de me rappeler ce qui c’était passé, mais les morceaux du puzzle se sont rapidement mis en place. J’ai eu peur, je savais que j’avais dépassé les limites et que c’était plus possible. Je suis allée voir mes parents, je leur ai tout raconté, ma descente aux enfers depuis des mois, cette soirée, et ce que je supposais être un viol, à cause du GHB que j’avais pris. Ils m’ont soutenue, pour la première fois de ma vie depuis la naissance de Chelsea ils se sont occupés de moi. On a d’abord été porté plainte mais bien sur on a jamais pu retrouver le violeur. Et ils m’ont forcé à aller me faire désintoxiquer. J’ai mis du temps à m’en sortir, mais j’ai réussi. J’ai repris un semblant de normalité dans ma vie, j’ai même réussi à avoir mon diplôme de fin d’année. Ca a été les pires mois de ma vie, et tout ça à cause d’une trahison de mon ex, à la base.

Tout en racontant ça, des larmes avaient envahi ses yeux bleus. Elle se sentait vidée, fatiguée, mais soulagée à la fois d’avoir pu raconter cette expérience, qu’elle cachait d’ordinaire.
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MessageSujet: Re: This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] EmptyJeu 30 Juil - 19:29

    Pourquoi fallait il vraiment que chaque personne ne se montre jamais sous son jour réel, qu’elle se cache derrière des faux semblants ? Pour chacun, se protéger était peut être la première chose qui venait à l’esprit lorsqu’on rencontrait des gens, ne pas retomber dans les travers du passé était peut être réellement important. En tout cas, cela l’était pour Will, vraiment. Pourtant, il n’imaginait pas qu’il y est une histoire comme la sienne, enfin traumatisante, derrière chaque personne. Tout le monde avait obligatoirement un passé, une histoire propre à chacun qui ne devait pas être divulguée. Des squelettes planqués dans un placard représentant toutes les fautes qu’on avait pu faire, qu’on voulait surtout garder pour cela. Il aurait tellement été plus facile que sur le front de tout le monde soit marqué ce qu’il se refusait à dire, ce qu’il gardait pour lui comme une banque gardait l’argent : enfermé à double tour dans un coffre blindé. Accorder sa confiance à quelqu’un n’était pas facile, lui confier des détails intimes sur sa vie l’était encore moins. Si jamais un jour on avait donner sa confiance à une personne qui l’avait trahie ensuite, il était plus que difficile de la reconfier à quelqu’un d’autre. Les erreurs laissaient toujours une ombre qui venait se projeter sur le présent, mais il fallait faire avec sinon on ne pouvait plus vivre, c’était cela qui forçait chacun à évoluer, changer, et aller vers l’avant. Pourtant, ces changements n’étaient peut être pas toujours excellent, peut être valait il mieux souffrir de nouveau que de devenir quelqu’un qui n’avait plus rien à voir avec l’ancien « soi » ?

    William était il mieux en coureur de jupons ou en amoureux transis ? La question pouvait se poser tant le temps était passé depuis son échec amoureux, depuis cette déception qui avait transformer la rockstar en véritable playboy. Peut être qu’avec le temps, il serait vite devenu comme cela. Il avait la popularité, les groupies criant son nom, et un physique digne d’un dieu grec alors il y avait une chance pour que même sans cet échec, il devienne un playboy au sourire colgate n’ayant pas vraiment de cœur et n’éprouvant rien pour ses conquêtes. La plus part du temps, William ne se souvenait même pas du prénom de celle avec qui il avait couché la veille lorsqu’il se réveillait dans son lit. Les souvenirs étaient bien la, mais les prénoms ou encore les numéros de téléphones non. Pour ne pas s’attacher à quelqu’un, il n’y avait rien de mieux que de rien connaître de cette personne. D’ailleurs, c’était ce qu’il se passait même entre humain et animaux, une fois qu’on leur donnait un nom, il avaient une empreinte qu’il laissait dans les souvenirs et la mémoire. William n’avait donc aucun problème avec le fait de ne rien savoir des jeunes femmes avec lesquelles il passait des nuits torrides et qu’ensuite il oubliait, il ne voulait même pas garder leur souvenir en tête, mais préférait juste se rappeler du plaisir. Se préoccuper de soi même et non pas des autres, était ce la le véritable hédonisme ? C’était plutot le comportement de toute une société actuelle de laquelle le jeune Carmichael était le parfait nouvel exemple.

    - Je suis désolée pour toi, William. Certaines personnes sont prêtes à tout pour leur quart d’heure de gloire, c’est pathétique. Je sais que dans son cas, jamais je n’aurais pu faire ça. En tout cas, je comprends mieux pourquoi tu te comportes comme ça avec les femmes. Et je t’envie de pouvoir faire ça, et je t’envie aussi de ne pas avoir fait les mêmes erreurs que moi.

    Leur quart d’heure de célébrité ou leur vengeance, peut etre bien les deux en fait. L’ex de william avait fait parler d’elle pendant quelques semaines, même pas un mois entier. Pourtant, les anciennes photos d’eux deux ensembles florissaient dans les magazines avec de grands eclairs rouges les séparants. Elle avait parfaitement réussi à se venger de celui qui n’avait dit que « c’est fini » sous le coup d’une colére violente qu’il aurait voulu se faire pardonné. Mais non, il était célébre alors il fallait qu’il paye plus que les autres, c’était vraiment injuste. Mais William ne comprenait pas pourquoi elle l’enviait pour cette attitude totalement désinvolte qu’il avait à présent vis à vis de l’amour. A moins que son histoire n’était pas finie, qu’elle se continuait, qu’il y avait encore une partie qu’elle avait tue, ne préférant pas la confiée à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Il la comprenait, il ne savait même pas pourquoi lui même il s’était confié sur la chose la plus personnelle qu’il avait ressentit, sur l’explication de ce comportement qu’on lui reprochait souvent, sur ce qui avait pu lui faire le plus mal en vingt ans d’existence. L’amour était cruel, mais certains le considéraient comme un jeu. Maintenant, William savait où se tenait sa place. Il ne répondit rien à la jeune femme, préférant attendre qu’elle ajoute une explication à ces propos, ou qu’elle change de sujet. Will ne tenait pas à la questionner, ils n’étaient pas assez proches pour cela, pourtant, ce soir, il avait l’impression que si.

    - Moi je n’ai pas eu la même approche que toi de la chose. J’ai fait des mauvaises rencontres, des gens pas nets, des dealers, des drogués… Un jour on m’a proposé un cachet, j’ai accepté, et puis je suis rentrée dans le cercle vicieux de la drogue : plus t’en prends, plus t’es en manque, et plus t’en prends. J’arrivais pas à m’en sortir. Et j’avais personne à qui en parler. Tout le monde voyait bien que je n’étais plus la même et j’imagine que tout le monde savait très bien ce qui se passait mais ils préféraient se voiler la face. Mes soirées préférées ? Celles où tout le monde était défoncé. J’ai eu des mauvais trips plus d’une fois, bref, j’étais devenue moi-même une droguée. Et puis à une soirée, un mec m’a proposé un nouveau truc, qui était censé être super. Je l’ai pris sans savoir ce que c’était. La seule chose dont je me rappelle c’est que je me suis réveillée allongée par terre, à moitié nue, avec une horrible douleur dans le bas ventre. J’étais incapable de me rappeler ce qui c’était passé, mais les morceaux du puzzle se sont rapidement mis en place. J’ai eu peur, je savais que j’avais dépassé les limites et que c’était plus possible. Je suis allée voir mes parents, je leur ai tout raconté, ma descente aux enfers depuis des mois, cette soirée, et ce que je supposais être un viol, à cause du GHB que j’avais pris. Ils m’ont soutenue, pour la première fois de ma vie depuis la naissance de Chelsea ils se sont occupés de moi. On a d’abord été porté plainte mais bien sur on a jamais pu retrouver le violeur. Et ils m’ont forcé à aller me faire désintoxiquer. J’ai mis du temps à m’en sortir, mais j’ai réussi. J’ai repris un semblant de normalité dans ma vie, j’ai même réussi à avoir mon diplôme de fin d’année. Ca a été les pires mois de ma vie, et tout ça à cause d’une trahison de mon ex, à la base.


    Will avait il bien entendu, avait il bien tout compris ce que la jeune femme lui avait dit. Deja qu’elle soit tombé dans la spirale des consommations illicites étonna le jeune homme qui connaissait assez de musiciens pour savoir de quelle manière cela marchait. On tombait vite la dedans, encouragé par notre propre addiction qui grandissait et les consommateurs qui pouvaient se trouver autour de vous. En plus, il n’y avait pas vraiment moyen d’en sortir sans avouer ce secret à quelqu’un d’autre, la spirale n’avait donc pas de fin si l’on refusait de se confier. Bref, il ne se serait jamais douté qu’une telle chose ait pu lui arrivé, vu comment elle se comportait ou réagissait à présent. Mais ce fut surtout la suite de l’histoire qui le choqua. Elle s’était faite violée sous l’emprise de drogue ? Son malheur de célébrité n’était absolument rien comparé à ce que la jeune femme avait du traversé, cet horreur qu’elle avait du surmonter. William ne comprenait dja pas comment des gars pouvaient faire cela, c’était ignoble et vraiment malsain. Mais après, la douleur qu’avait du endurer la jeune femme qui se trouvait a ses cotés avait du être juste horrible. Il ne pouvait même pas se l’imaginer. Mais maintenant, il comprenait bien le comportement de la jeune femme, cette défiance qu’elle avait vis à vis des autres, vis à vis de ceux qu’elle ne connaissait pas.

    William ne savait pas quoi dire, il garda juste le silence dans cette nuit noire seulement rendue grise par la lune et ses faibles ratons argentés. Il remarqua que la jeune femme avait les yeux emplis de larmes, comme brillants d’une lueure encore inconnue. Will dit, maladroitement :

    - Evan… Je ne savais pas, je… suis vraiment désolé.

    Que pouvait il dire d’autre ? Dans ces cas la, les mots n’avaient pas vraiment d’impact. Sans vraiment savoir pourquoi, presque instinctivement mais toute fois vraiment doucement, William prit Evan dans ses bras.
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MessageSujet: Re: This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] EmptyJeu 30 Juil - 20:44

Evan n’était vraiment pas le genre de fille à se confier, encore moins à se plaindre. Avec le temps, elle avait appris à cacher de façon magistrale tout ce qui pouvait l’atteindre un tant soit peu. Les gens qui la voyaient pour la première fois n’auraient jamais pu se douter que la jeune femme avait un passé qu’il était clairement préférable de cacher. Evan avait toujours pensé que le fait d’apparaître comme quelqu’un de fort finirait par déteindre sur elle et qu’elle deviendrait réellement forte, à même d’endurer les pires choses sans jamais avoir besoin d’en parler à quelqu’un. Elle croyait dur comme fer qu’il était souvent mieux de masquer certaines choses aux yeux des autres, parce que le moins les autres en sauraient sur elle, le plus fort elle en deviendrait. Et cette technique portait ses fruits, personne ne se doutait une minute de ce qu’elle avait pu vivre. Et c’était tant mieux. Les gens jugeaient toujours sur l’apparence ; un tel a une tête à prendre de la drogue, un tel autre a une tête de petit rat de bibliothèque coincé… Effectivement, il était clair que si on jugeait Evan par son physique, personne n’aurait d’abord pensé à dire d’elle : ancienne droguée, victime de viol. Avec sa tête d’ange sage, ses longs cheveux blonds, son sourire joyeux, elle était le prototype même de la fille saine.

Oui, mais les apparences pouvaient, et étaient, souvent bien trompeuses. Celui que l’on pensait être coincé pouvait se révéler être le pire des libertins, celle qu’on pensait être une fille facile être en réalité vierge. Et au milieu de toutes ces apparences, il y avait Evan. La jeune femme avait l’habitude de jouer de son physique enjoleur. A dire vrai, depuis son arrivée à Berkeley, il lui avait énormément servi. Et cela lui permettait également d’enfouir de nombreux secrets et de se protéger de telle sorte que nul n’aurait pu savoir ce qu’il en était réellement. Après tout, qui pouvait se targuer de la connaître réellement ? Même sa famille était dépassée, tant elle arrivait bien à manier ses deux faces. Néanmoins avec le temps, il lui arrivait parfois de se laisser dépasser par la vraie Evan, avec un vrai passé, des vrais sentiments et un cœur. D’apparence, la jeune femme semblait pourvue d’un cœur de pierre, qui ne pourrait jamais battre pour qui que ce soit. Et cela ne l’avait jamais dérangé, cela lui permettait de faire croire aux autres ce qu’ils voulaient tandis qu’elle-même savait en réalité très bien pour qui son cœur battait. Mais ce soir, quelque chose avait changé. Assise dans la cabane, au côté de William, elle savait pertinemment que le fait de lui avoir révélé son passé changerait la donne. Il ne pourrait plus jamais la voir de la même façon. Au fond, elle craignait même que le jeune homme la juge pour ses actes passés. Le fait que lui se soit également confié avait sans nul doute possible rapproché les deux étudiants comme jamais. Si elle n’avait jamais confié son passé, il était évident qu’il en allait de même pour William. Et tous les deux étaient de très bons acteurs dans ce qui était de cacher leurs failles. Excepté en cette nuit. Ils n’étaient plus des acteurs, ils étaient juste, pour la première fois depuis un long moment, eux-mêmes, sans mascarade, sans volonté d’écraser l’autre.

- Evan… Je ne savais pas, je… suis vraiment désolé.

Ces paroles apaisèrent Evan. Il ne la jugeait pas, il n’avait pas une mauvaise opinion d’elle. Il…compatissait, purement et simplement. Les larmes finirent par inonder son joli visage. Il était toujours dur pour elle de repenser à cette histoire, alors en parler, inutile de dire que c’était encore plus dur. En même temps qu’elle lui avait raconté, elle s’était vue revivre tout, notamment le fameux soir du viol. Elle s’en était toujours voulu inconsciemment. Qu’est-ce qui lui avait pris d’accepter la fameuse « nouveauté » ?! Pire encore, elle s’en voulait de ne rien se rappeler, d’être incapable de dire ce qui s’était passé réellement. Il lui serait peut-être plus dur d’accepter si elle se rappelait de tous les moindres détails, mais il était atroce de n’avoir aucun souvenir de cette nuit fatidique. De ne pas savoir. Elle essuya rapidement ses joues – elle préférait éviter que William ne la voit dans cet état-là – et tenta avec difficulté de se composer un sourire. Elle le regarda.

- Tu ne pouvais pas deviner. Qui pourrait le deviner de toute façon ? Et voilà ma triste histoire, je crois que là tu sais tout.

Bien malgré elle, les larmes se remirent à couler. Dans un geste protecteur, William la prit dans ses bras. C’était une réaction à laquelle elle ne s’attendait pas. Et sa réaction fut encore plus inattendue même pour elle. Elle leva les yeux vers lui, avant d’approcher doucement ses lèvres de la bouche du jeune homme. Ce fut un baiser doux, chaste, que ni l’un ni l’autre ne tentait d’approfondir. Evan prit soudainement conscience de ce qu’elle était en train de faire. Qu’elle lui confie son passé, passe…et encore, mais de là à l’embrasser ? Elle retira ses lèvres, l’air à la fois perdue et paniquée. Elle ne pouvait pas l’embrasser, pas lui, pas comme ça ! Elle se dégagea de ses bras.

- William, je…je sais pas ce qui m’a pris, je suis désolée, c’est n’importe quoi !
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MessageSujet: Re: This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] This is just a restless heart syndrom [Evan et Will] EmptyVen 31 Juil - 1:20

    Jouer franc jeu. Cette expression pouvait avoir tellement de signification dans la bouche d’un humain bien vivant, bien tranquille dans sa petite vie monotone. Tout d’abord, il pouvait dire à sa femme qu’il avait épousé depuis quinze ans que leur mariage battait de l’aile et qu’il faudrait alors commencer à jouer franc jeu pour recoller ce qui n’allait plus, qu’il jouerai franc jeu avec son fils de quinze ans qu’il devait commencer à traiter en adulte, qu’il jouerait franc jeu avec les créanciers troubles avec lesquels il était en affaire pour garder un niveau de vie des plus acceptable. Evidemment, ces exemples ne correspondait pas tout à fait à William. Lui jouait franc-jeu durant cette soirée, mais c’était réel, il sentait qu’il ne devait pas se comporter comme il le faisait d’habitude. Peut etre était le fait que la jeune femme ne soit pa sune de ces fans, quoi qu’il n’en savait rien, il n’avait jamais parler de musique ensemble. Il ne recevait pas de compliment toutes les dix secondes, il ne se faisait pas prendre en photos, il avait juste une conversation avec une femme, ce qui était vraiment rare. De plus, elle était vraiment belle et il ne la draguait pas, preuve vraiment qu’il s’essayait au franc jeu. Il avait eut de vrai conversation sur le campus, mais rares étaient ceux qui pouvaient prétendre au poste d’ami. Pourtant, Evan elle, ne pouvait pas vraiment, pourtant il se confiait à elle comme il se serait confier à sa sœur. La logique de Will était elle illogique ? Probablement dans la mesure où ce n’était pas vraiment sa maniére d’agir quoditienne. Mais le voir dans cette cabane, seule avec une fille, et quittant sa panoplie de Don Juan pouvait vraiment être pertubant. On pouvait remercier l’absence de paparazzi sur Berkeley non ?

    Parfois, certains gestes, tics ou manies trahissaient notre pensée, les dévoilent avant que nous nous en rendions compte. C’était peut etre cela, ce bras passer autour des épaules d’Evan qui avait pu trahir la véritable nature de Will. Moins Don Juan que d’habitude et véritablement plus sensible pendant cette nuit noire, il avait pu se trahir. Quoi qu’aux yeux d’Evan, c’était peut être déjà fait. Evidemment, la nuit avec toute cette aura l’entourant avait probablement été l’un des facteurs entraînant ces révélations, a moins que ce soit l’alcool du début de soirée. Mais maintenant, la nuit était bien avancée, à un tel point que tout gramme d’alcool, ou milligramme, devait avoir disparu des veines du jeune homme. Il n’avait pas bu tant que cela, il n’avait pas ingurgité assez d’alcool pour pouvoir ne plus controler ses actes alors ce qu’il avait fait instinctivement après le récit d’Evan, c’était vrai. Ce n’était pas feint, ou recherché comme habituellement on pouvait le voir dans les relations entre personne, il n’y avait pas d’effets à proprement parler dans ce geste. Juste de la compassion, peut être même de la tendresse, en tout cas, rien qui n’était vraiment usuel de voir chez William Luke Carmichael. Pourtant, au fond de lui, vu que c’était venu instinctivement, il fallait croire qu’il y avait vraiment une part de bon, comme celle qui était censée se trouver en chaque être humain àpres tout, mais elle n’avait pu être révélée que par Evan, comme un réel fait exprès. Pourtant, jamais en la compagnie de la jeune femme il n’avait vraiment ressentit ce changement, ce glissement entre sa nature réelle et profonde et surtout cachée, et celle du joueur, du player qui ne faisait que coucher avec des filles différentes toutes les nuits. Il y avait bien quelque chose d’étrange dans cette relation si brusque, mais Will, trop concentré sur les évènements en eux même, sur le récit de la jolie blonde, ne pouvait pas du tout voir tout cela avec un regard d’ensemble. Comment aurait il pu ne serait ce que voir que c’était les premier symptome d’un changement qu’Evan avait réussi en une simple discussion à cœur ouvert à provoquer ?

    - Tu ne pouvais pas deviner. Qui pourrait le deviner de toute façon ? Et voilà ma triste histoire, je crois que là tu sais tout.

    La jeune femme n’avait pas tort, William n’aurait jamais pu deviner ce genre d’histoire si jamais elle ne lui avait raconter. Il n’était pas un jeune homme défaitiste, il n’aimait pas imaginer le pire, surtout concernant les gens. Encore, certaines situation, peut être, mais vis à vis des personnes qu’il appréciait, non. Car oui, malgré tout, il appréciait véritablement Evan maintenant. Peut être la pitié qu’il ressentait pour elle, la compassion, avaient quelque chose à voir la dedans. Ou alors c’est qu’un lien c’était créé. Mais ce n’était pas la question du moment. Celle ci était qu’une jeune femme qu’il ne connaissait qu’a peine en fait, venait de lui révéler l’existence d’un passé sordide qu’elle cachait aux yeux de tous, renvoyant par son mensonge à celui de Will qui lui aussi se protégeait d’une manière pas tres sympathique pour les autres, mais au moins efficace pour lui. Avait il prit pour autant la résolution d’arrêter, de devenir le sage petit chanteur et acteur amoureux transis ? Non pas vraiment, il aimait le role dans lequel il vivait à présent, mais il pourrait changer, s’adapter aux situations qui pourraient arrivé, c’était clair. Il le ferait même avec un certain sourire, heureux de voir enfin quelque chose bouger dans une vie qui même si elle se voulait trépidante, était comme tout, lassante.

    - William, je…je sais pas ce qui m’a pris, je suis désolée, c’est n’importe quoi !

    Qu’est ce qui avait pu provoqué cette phrase et mettre la jeune femme dans un état d epanique presque totale face a ce qu’elle avait fait ? Il fallait reprendre la scéne en arriére pour le comprendre. Il avait pris la jeune femme dans ses bras, peut etre par compassion, peut juste parce qu’il en avait envie mais en tout cas, il avait vraiment été choqué par ce qui avait pu lui arrivé. L’instant suivant, leurs regards s’étaient croisés, assez rapidement, mais pourtant assez longuement pour que Will voit qu’un océan de larme remplissait ces yeux bleus. Puis elle l’avait embrassé, elle avait fait ce fameux premier pas. Mais ce n’était pas un baiser de cinéma, a la fin de ces films romantiques, baiser qui dure dix longues minutes, non c’était autre chose, plus fugace, peut être aussi plus tendre car moins emplis de passion. Le chanteur avait été surpris, mais pas dans le sens désagréable, bien loin de la en fait. Pourtant ce contact absolument partagé avait vite eu une fin, la jeune femme réalisant son acte le cessant. Will était légèrement sous le choc, il était habitué a embrasser des jeunes femmes, mais jamais aussi soudainement ou avec cette émotion et cette sensation ambiante. Il reprit ses esprits et eut sensiblement la même réaction qu’Evan, montrait qu’elle était bien différente de toutes ces filles qu’il avait deja embrassé, lui prouvant qu’elle n’avait rien a voir avec elle, et croyez moi, c’était vraiment un compliment. Il la sentit se dégager de son emprise qui n’était absolument pas forte et mettre fin à toute proximité. Il lui répondit aussi, incapable d’articuler beaucoup de mot, trop concentré à réaliser qu’il venait d’embrasser une fille qu’il n’appréciait pas vraiment il y avait encore quelques heures, mais surtout quelqu’un qui lui avait confier sa propre histoire.

    - Evan… je m’excuse aussi, c’est ma faute… je n’aurais pas du.

    C’était bien la premiere fois qu’il disait cela, pourtant, c’était les seuls mots qui avaient pu être articulés. La jeune femme avait un air paniqué sur le visage que Will aurait bien voulu calmer, mais il n’oserait surement plus s’approcher d’Evan ce soir. Peut être qu’en fait il avait encore de l’alcool dans le sang. Ou alors cela était juste une excuse bien pratique à un comportement qu’il ne s’expliquait pas vraiment lui même.
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