When the micro is cut [P.v.Evan]

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Rock N Roll. Une expression, un genre musical. Trois petits mots anglophones qui transmettent une vérité mondialement connue depuis les années soixante. Le rock n roll est un genre de vie a part entière pour qui choisit d’en faire sa vie. La musique doit être la part la plus importante du travail, et est en générale accompagné de petits a coté appréciables pour ceux qu’on surnomment rockstar. Alcool, fête, filles, bref, le rêve pour n’importe quel Playboy coureur de jupon qui n’a pour unique soucis de fuir l’amour, de ne jamais s’empêtrer dans une relation stable. Pourquoi s’empêtrer ? Parce que comme le dit une célèbre chanson, les histoires d’amour finissent mal en général. C’était ce qu’il s’était passé pour William. Et il en avait tiré les leçons, il avait appris de ses erreurs et s’était en quelque sortes de ne plus jamais retenter l’intentable. Et cela tenait à cœur au jeune homme de tenir sa parole, de ne jamais retomber dans ce travers qui l’avait plus fait souffrir qu’autre chose il y avait quelques années de cela. Quoi qu’en fait, il en était sorti grandi au fond… Il avait appris qu’avec son statut, la confiance en le genre humain était presque totalement impossible. On ne pouvait pas se confier, ne jamais révéler ce qu’on pensait réellement sur les autres de peur que cela soit traîner en place publique. Parfois l’anonymat manquait cruellement à Will.

Mais celui ci avait de bonnes compensation. Lui qui était un delta, lui qui était riche, beau et volage. Evidemment, il avait été très bien intégré dans la confrérie des Delta. Il en était un avant même de savoir qu’une confrérie du campus regroupait ces qualités qui lui étaient innés depuis quelques années. Peut être était ce grace à la célébrité qu’il était devenu ce genre de garçon populaire car beau, car riche, car talentueux ? Car oui, il était vraiment doué. Sa musique était complexe, mais entêtante et le succès qu’ils rencontraient, lui et sa sœur, n’était probablement pas volé. Parfois, il était vrai, des artistes n’avaient pas vraiment de talents, mais les eux Carmichael, si, et surtout, la chose la plus importante, ils aimaient ce qu’ils faisaient plus que tout autre chose. Ils rêvaient l’un comme l’autre d’en vivre tout au long de leur vie, mais la sûreté et la sécurité leur avaient conseillé d’obtenir un diplôme. Berkeley était vraiment une université impressionnante. Les gens étaient , jeunes beaux, et la majorité étaient riches, on était bel et bien en Californie après tout, l’état qui avait vu naître les deux Carmichael. Et quel soulagement cela avait été pour Will lorsque sa sœur avait choisi Berkeley et pas une autre université a des kilomètres de chez eux. On aurait pu croire qu’en revenant ici, ils reviendraient retrouver leurs amis mais la célébrités et les voyages ne leur avait permis de rester en Californie assez longtemps pour nouer des liens. Leur vie recommençait alors sur ce campus universitaire ou la majorité des gens semblaient avoir entendu parler, et pas qu’une fois, de l’arrivée des deux stars.

Pourtant, cela n’empêchait pas vraiment Will de sortir, de s’amuser et de faire la fête comme il l’aurait fait avant, dans d’autres villes, d’autres lieux, d’autres boites de nuit. Que voulez vous, les bonnes habitudes ne se perdent pas, elles ont tendance à être tenaces même, mais bon, parfois, on ne veut tout simplement pas les perdre. Will aimait vraiment sa vie, même s’il aurait préféré ne pas être dérangé en pleine conversation parfois par des fans un peu trop surexcité qui l’attrapant, l’embrassaient et tout cela sous couverts de cris d’hystérie de son prénom. Evidemment, la célébrité avait ses travers, mais bon, il savait parfaitement qu’il avait a se montrer gentil, qu’il leur devait son succès mais bon, il était humain et appréciait de passer un moment sans être déranger. Pour chaque action il y a un prix à payer, pour cette gloire il y en avait un, et William en était heureusement parfaitement conscient. Ce soir, ses amis l’avaient invité à venir dans un bar du campus, la ou apparemment se déroulait une sorte de soirée. Cela pouvait être drole quand même. Il était sept heures quand il décida qu’il avait vraiment besoin d’une douche. Il était aller frapper quelques balles avec un ami cet apres midi et était revenu en courant sous la pluie, maintenant, il était juste détrempé. Apres une rapide douche, il s’habilla, ne sachant même pas vraiment quoi mettre pour ne pas paraître déplacé. Il se contenta d’un jean de couleur assez sombre, avec un e chemise blanche dont il remonta les manches aux trois quarts de ses bras, faisant ressortir le hale doré de sa beau bruni par le soleil d’Hawai ou il avait passé quelques jours. Les vacances lui avaient vraiment fait du bien, mais maintenant, il était de retour à Berkeley et n’en bougerai plus de suite. Il finit de se préparer, emporta avec lui une veste au cas ou… Il était vraiment un malchanceux terrible en ce moment, mieux vallait ne pas tenter le diable.

Il arriva au bar vers huit heures et quart, celui ci était deja plein à craquer, il se faufilla entre les invités, dit bonjour à quelques personnes qu’il connaissait de vue et alla se commander une biére. Il avait vraiment de boire quelque chose dans cette chaleur étouffante. Alors qu’il l’attendait, accoudée au bar, il sentit une main frolée ses épaules. Il se retourna et fit face a une jeune femme qu’il ne connaissait que de vue, ne lui ayant jamais parlé, il ne connaissait même pas son prénom. Celle ci était tout sourire, avant même qu’il n’ai eu a ouvrir la bouche. Will souria a son tour, conscient qu’elle le connaissait grace aux films, grace aux clips, grace aux cd, mais qu’elle ne connaissait absolument rien du véritable Will. Il se dit que pour ce soir, ca ne ferait rien, qu’il n’avait pas besoin de trouver quelqu’un a qui il se confierai, juste une fille avec qui il passerait la nuit. Il était volage, c’était clair et ne s’en cachait pas. Il but une gorgée de biére et engagea la conversation avec la jeune femme, une brune aux yeux bleu mais aux traits du visage légérement grossiers. Alors qu’elle lui parlait, commençait à lui faire un monologue vraiment pénible, William parcouru vaguement la bar du regard, tombant alors sur le regard d’une fille qu’il connaissait et appréciait deja plus. Pourtant, il se doutait qu’il ne pourrait pas faire son numéro de beau gosse avec elle comme avec la brune qui se trouvait juste en face de lui. Il regarda alors Evan dans les yeux, avant de refocaliser son attention sur sa future conquête nocturne.

Invité

Evan avait toujours été une fille plutôt sociable. Même si tout ça était en général très superficiel, elle arrivait à sympathiser avec bon nombre de gens, de telle sorte qu'il n'était pas rare qu'elle participe aux soirées les plus folles du campus. Dans l'après-midi, un de ces "amis", au détour d'un couloir l'avait interpelé pour lui parler d'un soirée quelconque.

" Hey, Evan, y a une soirée au Bimbo's 365, t'as intérêt à être des nôtres ! "

La jeune femme avait hésité un certain temps : elle manquait vraiment de sommeil, et aurait bien aimé passer sa nuit à dormir plutôt qu'à faire la fête. Mais après tout, elle était jeune, pleine de vie, & surtout, elle était en vacances. Cet argument imparable la poussa donc à reconsidérer l'offre de son ami. Son après-midi avait été particulièrement tranquille, la jeune femme préférant recharger ses batteries en prévision de la soirée qui s'annonçait plutôt longue. Le soir venu, elle se décida à sortir de son lit, afin de se diriger dans la salle de bains : quitte à sortir, autant faire son petit effet. Et il se trouvait qu'Evan, prise d'une folle envie de shopping quelques jours plus tôt, avait réussi à dénicher une somptueuse robe MaxMara noire, le genre de merveille qu'on ne trouve que dans les magasines, mais certainement pas en boutique, et encore moins en solde. Pourtant, Evan n'avait pas l'habitude ce genre de robe, courte et plutôt moulante, mais elle avait envie de changer un peu, de montrer aux gens qu'elle aussi pouvait être sexy en diable. Et il se trouvait qu'elle avait en plus eu la chance de trouver des escarpins parfaitement assortis avec cette robe, des Valentino. La jeune femme en était sure : on ne verrait qu'elle.
Après sa douche, l'heure du maquillage était arrivée. Avec sa tenue, elle préférait la jouer soft, être sexy ne voulant pas dire être maquillée à la truelle. Elle opta pour un peu de crayon, du blush rose pour réhausser l'éclat de ses pomettes, un baume hydratant MAC dont elle ne se séparait jamais et voilà, elle était parée. Elle s'emparra de son sac à main Chloé (cadeau de l'un de ses précédents anniversaires) et fila hors de sa chambre en direction du bar.

Lorsqu'elle arriva, il était à peine huit heures et pourtant, le bar était déjà bondé. Apparament, le projet de soirée avait fait le tour de Berkeley. Quand elle fit son entrée, tous les yeux se tournèrent vers elle, mais Evan fit semblant de ne rien remarquer, redressa ses épaules et s'avança au milieu de la foule. Aucun de ces visages ne lui étaient familier. Elle opta donc pour la solution la plus simple : aller au bar, commander au verre, attendre de voir comment la soirée évolue.

- Une Tequila Sunrise s'il vous plaît !

Ce cocktail était l'un des rares que la jeune femme supportait. Elle n'était pas une grande fan des alcools forts, préférant la coupe de champagne, quelque peu plus raffinée. Un jeune homme au sourire charmeur s'approcha d'elle. Evan n'était pas vraiment d'humeur & préféra l'envoyer sur les roses. Bon sang, si au moins les mecs prenaient un tant soit peu la peine de recycler leurs approches vaseuses, peut-être qu'ils arriveraient mieux à séduire. Tiens, en parlant de séduction, le serial loveur de la fac venait de faire son entrée. William Carmichael.

Evan avait toujours eu des difficultés à le supporter. Ok, il était plutôt canon dans son genre, bien bâti etc mais un acteur ? Evan avait eu un sourire moqueur en voyant la superstar débarquer sur le campus. Et avait franchement éclaté de rire en voyant les groupies lui courir après. C'était exactement le genre d'homme qu'Evan ne supportait pas : beau, mais qui le sait un peu trop, au QI un peu limité (du moins l'avait-elle toujours pensé, à défaut de l'avoir vérifié), coureur de jupons (une fois, elle l'avait vu avec 3 filles différentes en l'espace d'une soirée), égocentrique... Bref, le play-boy, serial fuckeur à éviter à tout prix. Malheureusement, le sort en avait décidé autrement : ils avaient un cours en commun. Et comble de la malchance, leur prof avait eu la merveilleuse idée de créer des duos afin qu'ils réalisent un dossier, en suivant l'ordre alphabétique, bien entendu. Callaway, Carmichael... Et les voilà tous deux réunis pour un dossier, ce qui signifiait bien sur passer bien plus de temps que voulu tous les deux. Evan avait pourtant cherché à changedr de coéquipier mais son prof avait refusé. Crétin !

Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'ils étaient partenaires. Finalement, Evan avait du réviser son jugement, ok c'était un play-boy, mais il n'était pas stupide. En fait, il pouvait même être amusant quand il ne la draguait pas. Cependant, cela ne changeait en rien le fait que c'était un enfoiré, qui utilisait les filles comme des kleenex. Elle ne se privait donc pas de lui lancer des piques à chaque fois que possible. Evidemment, le jeune homme ne se laissait pas faire et leur joute verbale était à chaque fois distrayante. Le but était de savoir qui craquerait le premier, qui dominerait l'autre. Pour le moment, c'était à peu près équivalent, mais Evan était persuadée qu'elle réussirait à prendre l'ascendant sur lui. Etrangement, elle appréciait ce petit jeu. Et plus étrange encore, elle commençait à changer d'avis sur William. Bon, elle COMMENCAIT, hein, c'était encore loin d'être évident, et pour elle, chaque moment passé avec lui était un calvaire.

Le jeune homme venait donc de faire son entrée dans le bar. Evan maugréa, en plus de devoir passer du temps ensemble en dehors des cours, il fallait aussi qu'ils aillent dans les mêmes soirées. Tu parles d'une chance ! Elle le suivit quelques instants du regard avant de reporter son regard sur son verre presque vide. Elle entendit soudain une fille glousser.

" Regarde, c'est luiiiiiiii ! C'est William Carmichael !"

* Oh mon dieu, mais tuez ces groupies * ne put-elle s'empêcher de penser.

Elle tourna alors la tête vers William. Celui-ci semblait bien occupé, une brune aux formes généreuses mais au visage peu gracieux semblait lui faire tout un discours. Le pauvre semblait s'ennuyer royalement. Elle croisa son regard pendant quelques instants. Elle attendait de voir qui baisserait les yeux en premier. Mais William semblait ne pas vouloir céder. Elle détourna alors le regard en souriant. Elle avait cédé, uniquement parce qu'elle voulait autre chose à boire. Etrangement, voir son partenaire avec une bimbo quelconque l'agaçait un peu. Etait-il vraiment incapable pour une fois de trouver une fille dont le cerveau dépassait le 10 de QI ? Elle commanda une nouvelle Tequila Sunrise. Peut-être qu'avec un peu -trop?- d'alcool dans le sang, elle aussi serait capable d'apprécier cette soirée qui lui paraissait un peu trop ennuyeuse pour le moment.

Invité

Les clichés. Tout le monde a déjà eu un cliché en tête. Les blondes sont superficielles, les brunes frigides, les rousses ne sont que l’objets du diable, les français boivent du vin et mangent du fromage, les italiens sont macho, et les américains se pensent les meilleurs au monde. Tout cela ne sont que des clichés, des histoires à propos de personnes, de types de gens ou même de peuples, qui sont tout bonnement surfaites. Bien évidemment jugés grâce à un cliché est bien plus facile que d’apprendre à connaître réellement quelqu’un avant de le juger. Tout le monde préfère la facilité après tout, cherchez à connaître les gens est souvent une perte de temps car le genre humain est en général décevant. Néanmoins, certaines fois, on peut se rendre compte grâce à cette petite technique du j’apprends-à-te-connaître que nous a priori sur les gens sont tout bonnement infondés, faux, et bien contraire à la réalité. Car c’est bien ce qui compte, au final, la réalité non ? On ne peut pas vivre sur des clichés, ou détesté quelqu’un juste parce que vu qu’il est beau, il doit obligatoirement être idiot. Apprendre à connaître les gens signifie passer outre ces clichés, chose particulièrement difficile car en général, ces derniers s’avèrent être coriaces.

Dans le campus, les clichés avaient quasiment totalement leur place. La fautes à des sororité recrutant les personnes sur des critères physique, sportifs ou moraux, ne faisant pas vraiment d’une mixité des genres et des gens leur règles principale. Les deltas, dont Will faisait partie, étaient considéré comme les riches beaux gosses du campus. Des princes charmants plutôt volages qui ne s’engageaient que rarement dans une relation sérieuse. Et William était dans le bon endroit alors. Pourtant, on les considéraient aussi comme des idiots seulement bon à faire des fêtes immenses avec leurs amies les Bêtas, ces filles à papa aussi belles que populaires. Les sororités étaient elles mêmes bâties sur les clichés, alors comment en vouloir au gens qui ne se jugeaient que sur leur appartenance à ces fraternités dans le campus ? Les guerres entre Bêtas et Gammas étaient juste à cause de leur réputation en fait, ce qui avait conduit à des provocations et des attaques. La campus était bel et bien codifié, alors pourquoi n’aurait on pas codifié les élèves aussi ?

Quand on avait dit à Will qu’il devrait travailler avec Evan, il en avait presque explosé de rire. Non pas qu’il ne l’aimait pas, mais en fait, il lui était totalement indifférent, et la jeune femme réciproquement en fait. Ils ne se cotoyaient pas et ne s’appréciaient pas, alors le jeune comédien se demanda vraiment comment ils allaient pouvoir mettre de coté leur différences pour pouvoir faire du bon travail ensemble. Elle était une sigma. Au moins, William s’était réjoui de ne pas être tombé sur un gamma qui aurait sûrement tout fait pour faire baisser la moyenne du jeune homme. Les études étaient tout de même primordiales pour lui car il ne voulait pas passé plus de temps que nécessaires dans cette université, si belles soit elle. Alors travailler avec une sigma, il pouvait y avoir pire, surtout que lui avait quelques dons de musiciens dont il gagnait assez bien sa vie. Evidemment, c’était un euphémisme, le jeune homme était deja millionnaire avant son dix huitième anniversaire donc ses talents étaient vraiment pas mauvais. Mais était-ce uniquement grâce à son image de beau mec au sourire éclatant ? La rockstar n’était pas aussi débile que son appartenance aux delta le faisait croire, il savait quoi faire pour réussir, et avait de grande capacité de travail, ce que sa chére partenaire n’avait de toute évidence jamais soupçonné au début.

Puis, les deux jeunes gens avaient enfin appris a un peu plus se connaître. Enfin, ils commençaient un peu à s’apprécié, c’était mieux que rien. William avait eu pas mal de préjugés sur cette petite blonde qui avait l’incroyable défaut- à moins que ce soit une qualité plutot ?- de ne pas le traiter comme toutes les autres filles en général le faisaient, soit en arrivant tout sourire vers lui. Mais bon, il s’y était fait, et il avait fallu qu’il reconnaisse que sans Evan, jamais il n’aurait réussi a décrocher une note aussi importante dans ce cours. Et c’était l’un de ces cours ou une seule note pouvait parfois tout faire changer. C’était de cette maniére qu’il avait appris a un peu connaître la sigma, mais de la a dire qu’il l’appréciait énormément, il y avait un gouffre. Disons qu’ils ne se détestaient pas. Néammoins, la voyant dans cette soirée, il fut agréablement surpris. Il n’aurait sans doute pas imaginer la revoir trainant sur le campus, la considérant probablement comme une brave petite étudiante bien sage qui même l’été restait dans sa chambre ou alors partait en europe, comme beaucoup de monde de Berkeley, il fallait bien l’avouer. Lui venait d’arriver, enfin à quelques mois pres, et donc ne voyait pas l’interet de quitter la Californie… Pour une fois qu’il se sentait presque chez lui quelque part et pas dans un tourbus, il n’allait surement pas en bouger avant un bon moment.

On pouvait tout trouver sur le campus de Berkeley, tout ce qui était vraiment important pour un étudiant comme des bars, des boutiques, et accessoirement, les salles de classes. William n’était pas quelqu’un de très studieux et depuis presque toujours, en fait depuis qu’il était entré dans le monde du spectacle, aimait vraiment s’éclater et faire la fête. Pour vraiment apprécié un moment à fond, il avait deux moyens : les concerts, la ou il se dépensait vraiment sans compter devant un public qui lui était totalement acquis en général, et les soirées, soit les after des concerts, soit les soirées entre étudiants comme celles ci. Evidemment, toutes les soirées étaient loin de se ressembler, et Will s’était franchement demander ce que pouvait bien donner une soirée dans un bar ou il ne connaissait encore pas grand monde, mais ou il risquait de se faire reconnaître. Et cela n’avait pas manquer, comme d’habitude. De toute manière, s’il allait en boite, c’était la même chose, on l’installait rapidement dans le carré vip avant qu’une horde de groupie s’agglutine autour de lui. Pour le moment, il avait eut de la chance il ne s’était pas fait sauté dessus comme la dernière fois. Tout ce qu’il espérait maintenant c’était de se fondre un peu plus dans le paysage de Berkeley, même si pour cela il devrait faire de gros efforts de modification vestimentaire et peut être même comportementale. Vestimentaire car il était habitué à porter des belles choses, l’argent ne faisait pas le bonheur mais y contribuait. De cette manière, il ne portait en général que des grandes marqus et offrait des cadeaux hors de prix. Cela devrait il changer ?

En ce qui concernait le comportement, le jeune homme était volage, et cela se savait. Evidemment, Will avait ses préférences, et ne couchait pas uniquement grâce a sa célébrité. Il avait une beauté, un charisme naturel qui faisait tomber beaucoup de fille dans le panneau de ses beaux yeux et de son sourire divin. Celle à qui il était en train de parler ne dérogeait pas vraiment à la règle. Elle semblait ébahie. De quoi ? De le rencontrer ici ? De voir une star ? Il n’en savait rien et de toute manière, ne l’écoutait pas. Il venait de rompre le contact visuel qu’il venait d’avoir avec Evan. Elle était bien plus jolie que la fille qui se trouvait devant lui. Il s’entendit lui dire :

- Comment tu t’appelle déjà ?

- Amélie… Et… Oh Will, franchement, je t’adore depuis longtemps ! Tu est vraiment fabuleux tu sais…

Il perdit de nouveau le fil des paroles de cette Amélie à l’accent non américain. Il s’ennuyait, vraiment. Il commanda une nouvelle boisson, un cocktail alcoolisé mais dont le taux d’alcool ne dépassait pas deux bières. Il ne tenait pas vraiment à s’exposé complètement bourré en public. Il laissait cela aux autres étudiants qui le ferait ce soir, se mettrait dans un état pitoyable qu’on leur reprocherait par la suite. Will ne voulait pas de cela, quoi que pour supporter cette soirée, il aurait bien voulu penser à autre chose qu’a cette fille en train de lui vanter ses qualités. Evidemment cela était plaisant, mais un jour, il voudrait parler d’un vrai sujet avec une personne, et non pas de lui même. Il n’était pas encore assez égocentrique pour cela. La conversation s’éternisa, dura, et au bout de vingt minutes d’un quasi monologue féminin par cette première année – elle n’avait même pas l’air d’avoir l’age pour aller a la fac. Il trouva une excuse bidon pour lui fausser compagnie et alla s’asseoir dans un des fauteuils du bar qui venait de se libérer. Il se retrouva encore une fois avec une fille venant lui parler, mais celle ci était deja plus mignonne et beaucoup moins accroc a lui en tant qu’artiste. Sachant parfaitement qu’il avait de grande chance de transformer cette nouvelle arrivant en occupation nocturne, il lui décocha un grand sourire, du genre on-sait-qu’-on-se-plait-chérie.

La reaction de la fille ne se fit pas attendre, elle lui murmura quelques mots aguicheurs à l’oreille et vint s’asseoir sur ses genoux, tout naturellement, comme s’ils se connaissaient depuis des années alors que cela faisait en tout et pour tout huit minutes qu’ils venaient de se rencontrer. Il ne connaissait même pas son prénom, mais cela ne l’importait pas vraiment. Will commanda deux vodkas, une pour lui et une pour cette future charmante conquête. Alors qu’elle s’approchait de lui pour déposer ses lévres juste à coté de celles du jeune Carmichael, la ou des fossettes se creusaient lorsqu’il souriait, il sentit comme un coup de vent passer dans son dos. Il déposa son verre de vodka dans lequel il n’avait même pas trempé les lévres et se retourna pour voir ce qu’il se passait. C’était une fille qui apparament se ruait vers la sortie, bousculant quelques groupes de personnes étant en train de discuter. Will mit environ deux secondes à comprendre qu’elle était cette furie qui avait traversé la salle ; c’était la seule véritable connaissance féminine qu’il avait dans ce bar.

S’excusant d’un simple sourire et se levant doucement pour éviter la chute de la jeune femme qui était assise sur ses genoux, Will se décida a bouger. Il traversa lui aussi, assez rapidement, tout l’espace que les fêtards occupaient pour enfin sortir, se retrouver à l’air frais devant ce bar qui était de toute évidence bien plein, presque à craquer. Il regarda a gauche, puis à droite, espérant retrouver la fuyarde solitaire et l’aperçut enfin, se dirigeant vers la droite, assez rapidement. Il se mit à courir en sa direction et cria, avant de la rattraper :

- Evan !

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La soirée semblait battre son plein, & pourtant, Evan ne voyait personne qu'elle connaissait. C'était un peu triste de venir à une soirée pour la passer seule, assise au bar. Elle commençait à regretter d'être venue. Elle voyait les gens se déhancher au son de la musique. Elle en était déjà à sa 4ème tequila sunrise, et son esprit commençait seulement à s'obscurcir. Instinctivement, presque malgré elle, elle tourna la tête, cherchant du regard William. Il n'était plus avec la blondasse de tout à l'heure. Maintenant, il était assis dans un fauteuil, une jolie brune sur ses genoux.
En voilà un qui ne perdait pas de temps. Rien n'empêchait Evan de faire de même, après tout, il y avait plus d'un mâle dans ce bar, mais la jeune femme n'était vraiment pas d'humeur. Elle regrettait la chaleur de son lit et songea pendant quelques minutes à y retourner. Néanmoins, elle aurait été assez agacée de voir que la soirée commençait à devenir intéressante juste au moment où elle partait, c'est pourquoi elle décida de rester encore. Et commanda son cinquième cocktail. Un jeune homme s'approcha d'elle. Elle ne le connaissait absolument pas, mais il engagea la conversation :

- Comment ça se fait qu'une fille jolie comme toi soit assise toute seule au bar ?

Evan sourit. Oui, comment ça se faisait ? Elle lui répondit :

- Et bien peut-être qu'une jolie fille comme moi se retrouve dans un bar à une soirée où elle ne connait personne !

Elle lui sourit, reprenant un peu d'assurance. Le jeune homme continua la discussion, lui demandant si elle était à Berkeley, en quelle année, quelles études etc. Il s'avérait être distrayant, assez distrayant pour qu'Evan puisse imaginer passer le reste de la soirée ici. Le jeune homme était plutôt beau garçon, gentil, et drôle. Pourquoi chercher plus loin ? Ils continuèrent de discuter pendant quelques minutes, puis le garçon se retourna vers une bande de jeunes. Il lui montra l'un des étudiants de la bande avant de lui dire :

- Voilà, en fait si je suis venu te parler, c'est parce qu'il m'a lancé un défi. Bon, c'est pas le tout, mais j'vais retourner avec eux. Je veux pas être méchant, mais t'es pas particulièrement intéressante.

Le jeune homme se leva et partit retrouver sa bande. Evan se sentait vraiment stupide. Venait-il de dire qu'elle était inintéressante ? Décidément, la soirée était vraiment gachée. Songeant qu'une cigarette lui permettrait d'oublier quelques instants son ennnui profond, elle chercha dans son sac. Elle eut beau chercher encore et encore, il s'avérait qu'elle avait oublié ses cigarettes.

* Bon sang mais c'est pas vrai, tout est contre moi ce soir !

Plutôt énervée, elle se leva précipitamment, avec dans l'idée de faire un saut à sa chambre récupérer son paquet. Elle aurait très bien pu en demander à d'autres personnes, mais de toute façon, sa soirée était foutue en l'air, et l'alcool aidant, marcher un peu lui ferait probablement le plus grand bien. Elle traversa le bar presque en courant, bousculant au passage bon nombre de personnes qui lui jetèrent des regards mauvais.

Elle sortit du bar bondé et accéléra le pas dans la rue, bien que la tâche fut difficile avec ses talons. Elle entendit soudain quelqu'un crier son nom avant de courir vers elle. Elle se retourna.

* Manquait plus que ça !

Devant elle se trouvait William, plutôt essouflé. Elle leva un sourcil interrogateur. Qu'est-ce qu'il lui voulait ?

- William ? Je peux savoir pourquoi tu me suis ?

Invité

On disait souvent que les fêtes à la fac étaient les meilleures. Celles ou il y avait le plus d’actions, celles ou il y avait le plus d’alcool. Dans tout ces films pour adolescent que l’on pouvait voir à la télé, elles étaient représentées comme le nec plus ultra des soirées à faire au moins une fois dans sa vie. La débauche était en gros, le mot d’ordre lorsque dans les campus, une fête était lancée. Puis curieusement à cette arrivaient une foule de gens que ne connaissaient pas les organisateurs, et tout cela finissaient entre personnes s’embrassant, d’autre s’envoyant en l’air dans diverse chambres, et d’autres ivre morte, affalées tels des zombies sur la moquette poisseuse de ces chambres d’étudiants. Evidemment, cette idée de fête était presque un mythe dans les têtes des étudiants, et William se demandait si Berkeley entrait dans cette catégorie d’université totalement folle ou la débauche étudiante est presque un art de vivre. Les confréries étaient encore assez nouvelles pour lui, ce système grecque était a la limite des antipodes de tout ce qu’avait pu connaître la jeune rockstar. Il n’était pas vraiment allé à l’école depuis l’age de neuf ans, mais avait tout de même le niveau grâce à des cours à domicile. Enfin pas vraiment à domicile, mais c’était l’idée. Dans les tourbus, les studios d’enregistrement, dans les loges sur les plateaux de cinéma, c’est la que le jeune homme était vraiment aller en cours. Et il avait réussi à obtenir son diplôme de fin de lycée avec mention, que pouvait on lui demander de plus ? Pour finir, il avait réussi à intégrer Berkeley, grâce à l’argent, soit, mais aussi aux notes, et cela ne pouvait pas vraiment être négligé. Alors quand on le jugeait sans le connaître, qu’on pensait que vu qu’il était musicien et un peu acteur, il était forcément un cancre scolaire parlant, cela avait le pouvoir de le faire rire, et de faire naître le défi de prouver à ses drétacteurs le contraire.

Bon d’accord, à le voir draguer ces filles dans ce bar, il était évident qu’on pouvait avoir un extrêmement mauvais à priori de William. Pourtant, il ne fallait pas s’arrêter à cette image, comme il ne fallait pas vraiment s’arrêter à son image de chanteur ou d’acteur. Il avait différentes facettes et il rangeait les meilleures loin du regard de tous, comme pour se protéger d’une nouvelle éventuelle déception. Si le jeune homme ne s’attachait ps, s’il préférait s’envoyer en l’air avec des filles dont il ignorait tout, ce n’était pas pour rien. Il prenait tout cela comme un jeu, pour ne rien ressentir, pour éviter toute forme d’attache, physique ou plus morale. La dernière fois qu’il avait pris ce risque, celui de s’attacher, il s’était révélé que la fin avait été plus que catastrophique, et le jeune homme qu’il était à l’époque s’était juré de ne jamais recommencé. Alors comme toujours et surtout face à lui même, il n’avait d’autre solution que de tenir cette promesse, de ne pas l’oublier. Alors il faisait comme il le voulait, il jouait avec toutes ces filles, et celle qui avait été assise ce soir sur ses genoux aurait pu être une partie de plus, si seulement le jeune homme s’était décidé à rester tranquille, en place, se laissant embrassé dans le cou, et jouant son séducteur comme il en avait tellement bien l’habitude. Ce rôle était presque devenu une seconde peau pour lui, il était rare de le voir agir vraiment normalement lorsqu’il voulait une fille. En plus, le jeune homme était persévérant mais tout en subtilité, ce qui faisait une autre partie de son charme, après son regard de braise et son sourire à tomber raide mort par terre. Pourtant, il avait laissé tombé ce role ce soir, enfin face à la ravissante jeune femme qui lui faisait clairement des avances dans ce bar pour courir apres une autre qui semblait vraiment énervée.

Pourquoi avait il fait cela, il n’en avait aucune idée. Il l’avait aperçue deux trois fois dans la soirée. Elle était parfois seule, parfois avec une ami, et parfois avec un gars d'une sororité de Berkeley qui n’était pas des Deltas. C’était étrange mais cela faisait bizarre de la voir se faire draguer, ou même converser avec quelqu’un d’autre que lui. Car oui, de temps en temps, il leur arrivait d’avoir une conversation qui n’avait pas vraiment pour sujet le cours qu’ils étaient supposé bosser ensemble. Enfin, c’était encore assez rare car ils avaient du faire du chemin en partant au début de la pseudo haine qui les unissaient. Bref, cela allait un peu mieux en ce moment, peut être était ce pour cela qu’il s’était décidé à aller la voir lorsqu’elle avait traversé la pièce de long en large si rapidement, bousculant des groupes, évitant les insultes qui lui disaient qu’elle aurait pu s’excuser, et finalement atteignant la porte pour sortir de ce bar bondé et se retrouver à l’air libre. En fait, cela faisait du bien à William aussi de se dégager de cette atmosphère irrespirable de ce bar presque oppressant. Il y avait trop de monde au mètre carré pour qu’on puisse vraiment respirer, les volutes de parfums bon marché empoisonnant l’air et les voix trop forte rendant impossible toute forme de conversation. De l’extérieur, on pouvait juste voir que le bar était plein, mais on ne pouvait pas vraiment entendre ce qu'il se passait, les éclats de voix ou encore les chants qu’entonnaient parfois certains étudiants déjà ivres. Sortir était en fait peut être la meilleure idée qu’il avait eut de la soirée, ou plutôt la meilleure réaction de son instinct. Car il n’avait pas vraiment de raison d’aller voir Evan, c’était juste une idée qui lui était venue en tête et qu’il avait suivie sans vraiment y penser, sans vraiment réfléchir au pourquoi de la chose. Tant pis, maintenant qu’il était à l’extérieur, il allait aller la retrouver, cela lui permettrait au moins d’éclaircir le fait qu’elle était sortie vraiment en trombe d’une soirée comme celle ci, soirée qui théoriquement, devait extrêmement bien se passer. Néanmoins, la théorie n’était jamais vraiment la pratique et Evan en avait fait les frais ce soir sans que William ne le sache encore.

Il se mit à courir, allant la rejoindre. Il n’avait pas bu grand chose. Enfin, en tout cas, une quantité d’alcool si infime coulait dans ses veines que cela ne l’empêchait pas d’avoir les idées parfaitement claires ou encore de courir jusqu'à la jeune femme qui semblait fuir ce bar rapidement. Peut être que maintenant, il devenait vraiment habitué à l’alcool, peut être qu’il lui en fallait plus qu’avant pour se retrouver dans un état d’euphorie pour quelques heures. Pourtant, il n’était pas un grand grand consommateur d’alcool, et encore moins de drogues. Bon évidemment, il avait essayé, comme tout le monde, mais n’était pas tombé dans le genre de dépendance qui avait pu tué des rockers bien avant lui. Peut être avait il réussi a apprendre une leçon des erreurs des autres. Peut etre réussissait il à comprendre que cela ne lui apporterai rien de plus que ce qu’il avait déjà. L’esprit de William était tres dur à percé, tout comme son espéce d’armure anti-sentiments d’ailleurs. Le jeune homme arriva vite à la hauteur d’Evan qui l’accueillit avec une question posée sur un ton plutot désagréable. Enfin, ce ton était leur ton habituel à tout les deux, il n’y avait donc pas vraiment de quoi s’inquiéter, pour le moment :

- En fait je ne te suis pas…

Il ne voulait pas avouer la raison qui l’avait poussé à quitter ce bar, il ne voulait pas lui dire qu’il s’était inquiété un instant de savoir pourquoi elle était partie dans cet état. C’était vrai, les deux jeunes gens s’étaient légèrement rapproché, mais de la à partir d’une fête pour aller voir ce qui n’allait pas, c’était peut être exagéré. Mais trop tard, c’était fait, et il ne pouvait sûrement pas revenir en arrière ou encore moins lui dire la véritable raison. Alors en un instant, il essaya de trouver une réponse valable et surtout extrêmement fausse. Il ne mit pas longtemps à trouver cette raison, pour une fois, ses talents d’improvisateurs se révélèrent réellement utiles. Pas de script écrit, juste une réponse à une jeune femme, il fallait se montrer en tout point crédible.

- En fait, je repartais chez moi, et vu que je t’ai aperçue, je me suis dit qu’il serait vraiment bête de repartir tous les deux tout seuls quoi…

Il aurait été bien plus facile de dire « oui je te suivais, enfin je te rattrapais pour savoir ce qui n’allait pas » plutôt que de chercher une excuse, mais tant pis, c’était dit et il avait été plutôt crédible dans ses termes. Il jeta un coup d’œil a la jeune femme qui avait repris sa marche, légèrement titubante et les yeux un petit peu vitreux. L’alcool laissait toujours des marques, et il devina en silence qu’Evan avait peut être un peu bu. Sa fausse excuse ne serait peut être pas si mauvaise alors vu que laissé quelqu’un ayant bu seul sur le campus n’était pas très prudent. Même l’été les campus n’étaient jamais très surs, c’était l’une des premières choses qu’on avait pu lui dire lorsqu’il était arrivé à Berkeley, lorsqu’il avait fait son retour en Californie. Sans vraiment croiser de nouveau son regard, Will s’adressa a la jeune femme :

- Comment ça se fait que tu repars si tôt de la fête toi ?

Invité

Décidément, la soirée allait de surprise en surprise. L'air frais était vraiment ce qu'il lui fallait pour récupérer ses esprits; bien qu'habituée, la jeune femme n'était pas vraiment le modèle de fille qui pouvait boire des litres de Vodka sans finir dans un caniveau. L'alcool lui était rapidement monté à la tête, et c'était l'une des raisons qui l'avaient poussée à courir pour sortir du bar, outre son envie de fuir de cette soirée qui s'était avérée être franchement désastreuse. A vrai dire, elle n'avait aucune raison de se dépêcher. De toute manière, que pouvait-elle faire ? Elle n'avait vraiment rien à faire en cette belle nuit d'été, mais cela ne l'empêcha pas de hater le pas dans la rue, après tout, elle était encore en talons et robe moulante, et comme dans n'importe quelle ville, les lieux n'étaient pas forcément surs : Evan préférait rentrer en un seul morceau sur le campus. C'est la raison pour laquelle lorsqu'elle entendit une voix crier son nom, elle ne put s'empêcher d'avoir une seconde de doute. Et lorsque la personne à laquelle appartenait la voix courut vers elle, elle se figea quelques instants avant de se retourner, et de voir William, ce qui la rassura d'un côté mais l'agaça de l'autre. Sa soirée était déjà franchement ratée, elle n'avait pas besoin de voir le jeune homme, qui devait probablement lui destiner un de ces souires moqueurs dont il avait le secret.

C'est pourquoi l'accueil avait été plutôt mesquin. Enfin, bon, après tout, la question était plutôt légitime : pourquoi il l'avait rejointe alors qu'il était en très bonne compagnie juste avant qu'Evan ne prenne la fuite ?

- En fait, je ne te suis pas...

Ah oui vraiment ? Il était alors vraiment étrange de voir qu'il avait suffi qu'elle sorte pour que William sorte à son tour. Elle mourrait d'envie de lui lancer une réplique cinglante devant son air supérieure. Mais il ne lui en laissa pas le temps.

- En fait, je repartais chez moi, et vu que je t’ai aperçue, je me suis dit qu’il serait vraiment bête de repartir tous les deux tout seuls quoi…

Evan ne savait pas vraiment quoi répondre. C'est vrai que ça l'avait réellement agacé de le voir, surtout parce qu'elle était persuadée qu'elle aurait droit à une remarque cinglante de sa part, mais au fond d'elle, même si elle aurait préféré mourir plutôt que de devoir l'admettre, elle était plutôt contente. Elle savait très bien qu'il ne tenait absolument pas à rentrer chez lui, vu que quelques minutes auparavant seulement une jolie brune était assise sur ses genoux, et qu'il venait juste d'improviser ce mensonge. Evan était perplexe : pourquoi William était venu la rejoindre ? Certes, ils s'étaient plus ou moins rapprochés du fait de leur partenariat, cependant, ils étaient loin d'être amis. Tout juste des connaissances. Qui passaient beaucoup de temps ensemble, ok, mais uniquement dans un but scolaire. Il était vrai qu'en général, ils abordaient à peu près tous les sujets sauf le principal lorsqu'ils discutaient ensemble. Evan s'était rendue compte qu'il était simple de parler avec William et que peut-être, éventuellement, par le plus grand des hasards, il pouvait être autre chose qu'un play-boy superstar au sourire Colgate.

Elle préféra ne pas répondre et se contenta de hocher la tête, lui faisant comprendre que ça ne la dérangeait pas de rentrer ensemble. Dans un autre état, elle lui aurait fait une remarque acide, mais avec l'alcool qu'elle avait dans le sang, mieux valait ne pas rentrer seule. Et puis, quand il le voulait, William pouvait être de bonne compagnie. Ils commencèrent à marcher en silence. Silence qui fut vite rompu par William :

- Comment ça se fait que tu repars si tôt de la fête toi ?

Evan sourit.

- Je ne voyais pas l'intérêt de rester. Je m'ennuyais, j'ai un peu trop bu, j'avais trop chaud, plus de cigarettes et pour couronner le tout, un crétin est venu me parler. C'est pas vraiment le genre de soirée qui te donne envie de rester. Mais en fait, je ne sais pas trop si je vais rentrer. A la base je suis juste sortie prendre l'air, et retourner viter fait dans ma chambre récupérer mes cigarettes... Peut-être que j'y retournerai, peut-être que je resterai toute seule quelque part à fumer clope sur clope. Bref, je sais pas encore trop quoi faire, d'autant qu'il n'est pas très tard...

Ils continuèrent à marcher;

- Et toi ? Pourquoi tu as ce besoin si pressant de rentrer ?

A un autre moment, elle n'aurait même pas pris la peine de répondre, et encore moi de lui poser une question, mais ce soir, ce n'était pas pareil. Elle avait bu, venait de passer une soirée calamiteuse, et avait vraiment envie de parler à quelqu'un. Et puis après tout, William pouvait être sympa. Parfois.

Invité

L’alcool peut pousser a faire des choses aussi stupides qu’insensées, aussi non souhaitées que tout simplement folle. Toujours, il y avait des messages qui nous rappelait que l’alcool ne devait pas être mélangé avec les médicaments, ou avec les drogues, quoi que pour les drogues, elles ne devaient pas être consommées, mais cela était un autre problème, mais jamais on ne parlait des effets direct de l’alcool sur les gens, dans leur comportement vis à vis des autres, dans le mal que cela pouvait créer, ou, au contraire, dans le bien que cela pouvait apporter. Parfois, certaines personnes avaient besoin de cela pour se donner confiance en elle, pour avouer une vérité ou pour tout simplement prendre conscience de quelque chose qu’elle se voilait tout naturellement alors qu’elles étaient sobres. William n’avait jamais vraiment eu besoin d’alcool pour prendre une décision, ou se donner du courage, loin de la. La seule fois ou il en avait eu besoin, il avait un peu plus de seize ans et demi, et la fille qu’il croyait aimé venait de tout balancé ce qu’il avait pu lui dire aux médias du pays. Alors la oui, même si théoriquement il n’avait pas l’age légal, et d’ailleurs, il ne l’avait encore pas la, il avait vraiment eu besoin d’alcool. Pourquoi ? Tout simplement pour oublier toute l’histoire et la peine que cela avait pu causer, pour se retrouver ailleurs pour un court moment. Mais ce soir, dans le bar qu’il venait de quitter, le jeune homme n’avait pris de l’alcool que, en gros, faire comme tout le monde, ou bien pour juste se donner un très légère dose d’euphorie pour être dans un endroit ou il ne connaissait personne. Mais il gérait très bien l’alcool, contrairement à certaines autres personnes. Etait ce l’alcool qui avait poussé William à se lancer à la poursuite de la fuyarde qu’était Evan ?

Le jeune homme pouvait essayer de se chercher mainte excuse car jamais la vérité n’aurait assez de poids pour arriver jusqu'à son cerveau. Il n’était pas qu’un playboy au sourire colgate, mais cela, il ne voulait pas que cela se sache. Avoir une image totalement fausse n’était pas vraiment si mal car comme cela, quoi qu’on fasse, on pouvait le mettre sur ce compte la. Et puis, personne ne cherchait vraiment à aller plus loin, pas besoin de se confier, pas besoin de devoir révéler tout ce qu’on préférait garder secret pour la quasitotalité du monde entier. La seule personne à qui le jeune homme pouvait se confier était sa sœur, et en ce moment, elle semblait ne pas être dans les environ donc la carte de la sincérité ne pouvait pas vraiment être jouer. Pourtant Evan le méritait peut être. Au fond, les deux jeunes gens n’étaient pas amis mais passaient du temps ensemble. Le jour ou William avait entendu cela, lui aussi avait essayé de monnayer le professeur pour qu’il change d’équipe et aille se mettre avec une bêta de sa connaissance qui lui semblait beaucoup plus intéressante qu’Evan. Mais il était rester intègre, le professeur n’avait pas changé sa liste, condamnant ceux qui ne s’aimaient pas presque instinctivement à bosser ensemble. Pourquoi William n’aimait pas la jeune femme au début ? Ah oui, parce qu’il savait qu’elle pensait de lui qu’il n’était qu’un cancre coureur de jupon qui se servait de sa célébrité. Et ce genre de gens qui jugeaient avaient en général tendance à l’agacer. Maintenant c’était différent, mais il n’aurait pas vraiment su décrire la nature de leur relation.

De toute évidence, la jeune femme avait accepter de croire au mensonge du chanteur. Maintenant, ils marchaient tous les deux le long de la route. Aucune voiture ne circulait, on entendait juste le bruit du vent qui s’engouffrait dans les ruelles. La nuit était assez douce, évidemment en plein été, le contraire aurait été surprenant. Les ombres de deux jeunes adultes s’étiraient au faire et à mesure qu’ils passaient sous les réverbères. C’était vraiment bizarre de voir cette avenue totalement déserte alors que d’habitude, elle était foulé par tant de monde en permanence. A ce moment la, William eut vraiment l’impression qu’il avait quitté Berkeley pour refaire une marche dans Paris ou Londres comme il le faisait de temps à autre. Il attendait, pour se faire, que la nuit tombe, et en général après un concert et surtout après une after party, il allait déambuler dans ces rues, solitaires, pensant à tout et à rien. Sauf que la, à Berkeley, il n’était pas vraiment seul et il n’avait pas fait de concert auparavant, il n’avait donc pas cette énergie imposante à revendre comme en temps normal.

- Je ne voyais pas l'intérêt de rester. Je m'ennuyais, j'ai un peu trop bu, j'avais trop chaud, plus de cigarettes et pour couronner le tout, un crétin est venu me parler. C'est pas vraiment le genre de soirée qui te donne envie de rester. Mais en fait, je ne sais pas trop si je vais rentrer. A la base je suis juste sortie prendre l'air, et retourner viter fait dans ma chambre récupérer mes cigarettes... Peut-être que j'y retournerai, peut-être que je resterai toute seule quelque part à fumer clope sur clope. Bref, je sais pas encore trop quoi faire, d'autant qu'il n'est pas très tard...

Ainsi, la soirée d’Evan n’avait pas été une franche réussite. Quand les tuiles tombaient, elles n’étaient jamais seules en général. Mais elle avait raison sur un point, il n’était pas encore très tard, au contraire. La nuit venait juste de tomber, vidant les rues, mais pourtant, celle ci ne faisait que commencer. William ne savait pas vraiment ce qu’il allait faire non plus, d’autant que la maison des Delta n’était pas vraiment près de celle des Sigma, mais il n’avait plus trop envie de retourner dans cette soirée une fois qu’il avait remarqué comment on respirait anormalement mieux à l’extérieur. William ne fumait pas, pas très rock n roll comme comportement mais il haïssait cette odeur de cendrier froid que l’on pouvait laisser sur cette vêtement, et donc, il avait choisi de ne même pas se mettre à enchaîner cigarette sur cigarette comme Evan venait de le dire. Pourtant, il ne jugeait pas vraiment les gens qui avaient pris cette manière, il paraissait que c’était un excellente remède au stress. Lui pour cela, avait la guitare, chacun ses trucs.

- Et toi ? Pourquoi tu as ce besoin si pressant de rentrer ?

William sourit. En regardant par terre, ne regardant pas sa chére voisine, mais il sourit tout de même de son si beau sourire qui avait fait ses preuves.

- J’ai réalisé les bienfaits de l’air pollué de la ville par rapport à cette salle étouffante je crois, et puis, la soirée n’était pas particulièrement intéressante. Je ne connaissait pas grand monde et tout le reste était une sorte de déjà-vu, donc bon je me suis dit que je pouvais sûrement trouver quelque chose de mieux à faire… Rentrer chez moi, visiter Berkeley by night…

Berkeley by night n’était pas un si mauvaise idée que cela en fait, l’improvisation avait du bon. Il n’avait même pas vraiment eu le temps d’aller visiter le vrai Berkeley, on lui avait parler de différent lieux mais tout ce qu’il avait eut le temps de faire était de voir un bout de la fac, quelques bars, quelques nights club, différentes maisons de sororité, l’hotel et c’était à peu pres tout. Le reste de Berkeley lui était totalement inconnu pour le moment, mais cela pourrait bientôt changé non ?

- Mauvaise soirée alors…

Il ne savait pas vraiment pourquoi il lui avait dit cela, entre question et affirmation, peut etre juste pour continuer de parler avec elle. Pour une fois qu’ils ne se prenaient pas la tête, ça changeait. La Evan qui n’était plus sobre se montrait moins têtue que la Evan sans une goûte d’alcool dans le sang.

Invité

Si on avait un jour dit à Evan qu'elle se promènerait un soir d'été avec William, la jeune femme aurait probablement répondu qu'il y avait un asile psychiatrique pas très loin. Evan appréciait les moments de solitude. Elle adorait rester assise seule dans un endroit calme et pouvoir réfléchir à tout ce qui lui passait par la tête. Elle avait pris cette habitude lorsqu'elle avait été en âge de comprendre que de toute façon, sa soeur serait toujours la préférée. Elle se rappelait des nuits qu'elle avait passé à réfléchir à ça, entre autres. Peu de personnes comprenaient ce besoin d'être seule face à elle même, et après tout, c'était mieux comme ça. Evan aimait cultiver cet aspect de sa personnalité, la fille un peu mystérieuse, que personne ne peut prétendre connaître réellement. Quoiqu'il en soit, ces moments tranquilles avaient le pouvoir d'apaiser la jeune blonde. Elle s'en sentait toujours calmée et de bien meilleure humeur.

Cela faisait plusieurs minutes qu'elle marchait en compagnie de William, lui racontant les péripéties de sa soirée. Evidemment, en tant normal, jamais elle ne lui aurait adressé la parole dans de telles circonstances, mais elle préférait mettre cette discussion sur le compte de l'alcool dont elle avait abusé. Il y avait de fortes chances pour qu'elle ne se rappelle plus de rien le lendemain, et c'était bien mieux ainsi.

- Mauvaise soirée alors…

Ouais, mauvaise soirée. C'était le moins que l'on puisse dire. Mais même avec un taux d'alcool élevé, Evan tentait de garder la face. Elle se contenta de répondre :

- Si on veut...Mais après tout la soirée ne fait que commencer, qui sait ce qu'elle me réserve ?

Elle tenta un sourire timide, qui en réalité n'était destiné à personne. Elle continua de marcher. Elle se demandait toujours la raison pour laquelle William était à côté d'elle, pourquoi il l'avait rattrapée, pourquoi... il continuait de faire la discussion, comme s'il n'y avait jamais eu d'animosité entre eux. En fait, Evan ne savait pas vraiment, du moins, plus vraiment quoi penser du jeune homme. Il pouvait être tellement hautain parfois, surtout quand des groupies criaient en l'apercevant. Mais quand ils n'étaient que tous les deux, il pouvait se révéler être quelqu'un de potentiellement bien. Cependant, la jeune femme préférait se méfier. En fait, elle ne cessait jamais de se méfier de ce genre de garçons, ils se révélaient souvent de très bons manipulateurs. Après tout, elle s'était faite bernée une fois, pour retrouver son petit-ami dans les bras de sa soeur, alors elle commençait à bien connaître ce genre de playboy de pacotille. Et pourtant - et elle métait définitivement ça sur le compte de l'alcool - ce soir, Evan le trouvait... différent. Peut-être était-ce elle qui était bien trop pleine de préjugés, peut-être qu'après tout, William était comme elle, quelqu'un qui se cachait sous une façade. Sans savoir pourquoi, ces temps-ci, il fallait dire qu'elle ne savait pas grand chose & qu'elle ne comprenait pas forcément toujours ses réactions elle se tourna vers lui.

- Je pensais...Vu que toi & moi on a apparament pas grand chose à faire, on pourrait peut-être passer la soirée ensemble ? On pourrait aller... je sais pas moi... se promener quelque part ? Bien sur je ne t'oblige à rien, je comprendrais que l'appel de la brune de tout à l'heure sur tes genoux soit bien plus fort !

Elle eut un rire moqueur & continua à avancer.

Invité

Topic Fini!

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