the great escape
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when you want more than you have, you think you need [Lyzabeth]

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MessageSujet: when you want more than you have, you think you need [Lyzabeth] when you want more than you have, you think you need [Lyzabeth] EmptyMer 29 Avr - 11:40

    when you want more than you have, you think you need [Lyzabeth] Lyzabeth01 when you want more than you have, you think you need [Lyzabeth] Lyzabeth02
    My father told me: always tell the truth

    Le plus souvent, les gens vont à l'aéroport pour prendre l'avion, ou venir chercher un proche. Ou encore, pour les conducteurs de taxi, pour venir chercher un client. Lewis était là parce qu'il hésitait. Il n'était à Berkeley que depuis quelques mois, mais déjà il sentait son âme de nomade l'appeler. Il en avait marre d'être toujours au même endroit. Il voulait changer. Mais pour ça, il fallait se résoudre à abandonner l'idée d'avoir un métier qu'il désirait, abandonner l'idée de se faire des amis fixes, de gagner un salaire. Le salaire, en vérité, il s'en fichait comme d'une guigne. Toutes ces contraintes imposées par la société au nom de rien ni personne pour soit disant survivre ne l'intéressaient pas. Mais les liens d'amitié? Les sentiments, et le désir de se faire plaisir sans mettre sa vie en l'air pour des envies de vacances perpétuelles qui n'étaient relatives qu'au gosse de riche qu'il refusait d'être. Et pourtant il souriait, à se souvenir ces journées sans fin, dans sa voiture si vieille, sur les grandes routes de l'Ouest de l'Amérique, puis marchant pieds nus en Inde, en tongs à Paris, même sous la pluie, souriant, les cheveux trempés, tout les passants le regardant comme un fou furieux, et lui, chantant la sérénade à des femmes inconnues dans la rue. Lewis avait la particularité de se foutre d'énormement de choses. Et pour vivre de façon belle est insouciante, c'est l'idéal. Le jeune homme était devant les portes automatiques du hall d'entrée, et fumait une cigarette comme beaucoup, ceux qui attendaient l'avion qui les emmènerait loin; vers des vacances ou vers n'importe quel deuil. Lewis regardait ces grands oiseaux de fer s'envoler avec un sourire: on se plaignait des pets de vaches qui faisaient des trous dans la couche d'ozone, mais on laissait des présidents prendre des jets privés on ne peut plus polluant toutes les trente secondes. La logique de ce fonctionnement échappait au jeune homme. On ne va pas tuer des vaches et faire voler des avions de luxe? L'être humain le sidérait. Mais, au lieu de l'énerver, comme s'énervent les petits écolos à lunettes qui viennent vous vociférer dessus à trois heures du matin dans la rue, il souriait. Un sourire qui cachait son dégout.

    Évidemment.

    Il fuma sa cigarette jusqu'à l'extrême limite du filtre, et la laissa tomber à terre, l'écrasant du bout du pied, de sa Clarks Desert. Oui, des chaussures de bourge. Ça lui enserrait le pied à mort, d'ailleurs. Mais il faisait froid, et c'est un homme persuadé qu'il allait mourir qui lui avait donné un soir, dans un bar. 'Ils me poursuivent', lui avait-il dit. Lewis n'avait pas sourit, pour une fois, il avait pris les chaussures, et s'était tu, se disant quand même qu'il n'y avait que lui pour rencontrer des gens pareils. Et depuis, il les mettait tout le temps. Il prit une longue bouffée d'air, ignorant la fumée plus violente que celle de la nicotine qui lui irritait la gorge. Il posa ses yeux sur le panneau d'affichage des départs, à l'intérieur. Je pars? Je ne pars pas? Il était deux heures. Dans une demie heure partait un avion pour la Russie. Il s'imagina dans les steppes russes, à greloter sous ses fins tee-shirts de californien, n'ayant pour seule protection que ses chaussures de fou furieux paranoïaque. Non, finalement, ce n'était pas l'idéal. Un autre partait dans une heure pour l'Argentine. Il eut un sourire. Lui, en costume noir et rouge, en plein tango torride avec une femme brune, latine et pulpeuse, ça c'était déjà mieux. Il avait de l'argent sur lui, un peu. Il n'avait rien qui l'attachait. Non? Même pas des amis ni rien? Il se faisait l'effet d'un bourreau. Il n'aimait pas du tout quitter les amis qu'il s'était fait, mais, comme le bourreau, il s'y était fait à force de couper des têtes. A force de quitter des amis, s'entend. Il tourna la tête. A côté de lui, quelqu'un semblait avoir moins de chance que lui. Elle n'avait en tout cas pas l'air d'avoir le choix. Elle était brune, petite, enceinte jusqu'au cou; elle tenait un petit garçon blond de trois ans pas la main. Elle pleurait. Lewis eut soudainement peur qu'elle soit en train d'avoir son bébé. Puis il vit un panneau indicateur qui clignotait. Un avion en provenance d'Espagne, d'une petite compagnie, s'était écrasé. Il fit bêtement le lien. La femme, l'enfant, le mari qui n'est pas là.

    Le plus souvent, les gens vont à l'aéroport pour récupérer des proches.

    Son coeur se serra. Il n'avait pas le droit de s'en aller, comme ça. Les gens pleuraient. Les gens aimaient. Il n'avait pas le droit de délibérément choisir d'être bourreau des cœurs. Les gens souffraient. Il ne sut pas trop quoi faire, coincé dans l'espèce de trou-espace temps qui se forme autour de quelqu'un quand il fait face à la mort. Il frotta ses mains sur son pantalon, comme pour en enlever l'odeur de cigarette, et s'approcha à pas de loup, comme s'il avait peur qu'elle lui crie dessus sans même le regarder, faisant de lui l'inconnu qui troublait son chagrin. Il s'agenouilla à ses pieds, attrapa, tout doux, sa main. Elle sembla le regarder, vaguement, à travers ses larmes, puis referma les yeux, et lui serra très fort les doigts. Lewis ne dit rien, la laissa faire, serra les dents. Le petit garçon jouait avec la poussière. Mon dieu, le jeune homme réalisa l'impossible: ce petit bonhomme était tout bonnement incapable de comprendre ce qu'il se passait! C'était son père, et il ne savait pas! C'était trop facile. Lewis était un passant lambda, et il savait. Un agent de sécurité avec un chapeau rigolo à trous s'approcha d'eux. Il posa doucement sa main sur l'épaule de la jeune femme. Lewis se senti brusqué, qu'il rentre comme ça, qu'il ne mette même pas de gant de velours pour toucher l'épaule de cette femme-courage. 'Il faut y aller, mademoiselle, vous gênez les passants, nous avons les affaires de votre mari...' Vous gênez les passants. Lewis regarda, les yeux écarquillés, l'agent emmener sa dame et l'enfant. Elle le regarda droit dans les yeux, paniqué, morte de peur. Qu'est-ce qu'elle allait devenir? Qu'est ce que je vais devenir? Criait ses yeux. Lewis eut un sourire, comme toujours. Puis tout disparut, comme un sale rêve mélo qui pue la guimauve.

    Mais très beau, oui, oui. Et cruel. Lewis alluma une nouvelle cigarette, et s'assit. Il ne prendrait pas l'avion aujourd'hui.

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MessageSujet: Re: when you want more than you have, you think you need [Lyzabeth] when you want more than you have, you think you need [Lyzabeth] EmptyDim 3 Mai - 17:35

    Cela devait faire environ une heure que Lyzabeth avait quitté une de ses plus proches amies qui repartait au Royaume-Uni. Elles ne s'étaient pas vues pendant une longue année et leurs retrouvailles n'avaient duré que deux petites semaines. Bien sur, Lyzabeth lui était reconnaissante d'avoir fait cette grande boucle rien que pour la voir. Cependant, alors qu'elles s'étaient quittées avec des promesses d'appels, la gamma ne put que devenir nostalgique de cette longue époque qui l'avait marqué plus qu'elle n'oserait jamais l'admettre.

    C'était une nostalgie qu'elle ne se permettait pas toujours. Par peur de tomber sur les sujets plus douloureux tels que son addiction très prononcée à la drogue et à sa dépendance des plus pathétique. Aujourd'hui, la drogue et elle avaient pris deux chemins différents même si elle se perdait toujours dans l'alcool. Néanmoins, il y avait dans ce passé si sombre quelques taches lumineuses et qui autrefois, l'avaient aidé à survivre. Elle s'y raccroche toujours de temps en temps mais la plupart de ses souvenirs s'effacent avec le temps, certains étant trop flous : ayant été vécus pendant ses nombreux moments d'ivresse qu'elle ne saurait aujourd'hui définir. Dans cette lumière avaient figurés plusieurs de ses plus fidèles amis. Notamment William Owen, le frère qu'elle aurait dut avoir. Celui qui était rentré dans sa pièce de dépendance extrême lorsque tout le monde s'était poussé pour en sortir. Aucune de ses actions ne pourrait le remercier assez. Alors, elle se contentait d'être la meilleure amie qu'elle le pouvait. Et puis maintenant qu'elle était dans la même université que lui, sa plus grande faiblesse s'estompait de jours en jours.

    Cela devait faire environ une heure que Lyzabeth avait ses yeux rivés sur un des panneaux d'affichage principal de l'aéroport. Il y avait eu un crash. Un avion qui venait d'Espagne s'était échoué dans l'océan Atlantique. C'était la seule information donnée. Lyzabeth avait l'impression d'être dans un film. Vous savez l'héroïne qui regarde les bandes d'informations défilantes sans bouger, attendant d'entendre si oui ou non, son mari qui était sur cet avion avait survécu. Seulement sa situation à elle n'était pas comparable à celle de toutes ces familles qui pleuraient d'avance, par douloureux chagrin ou avec espoir. Elle, se demandait si l'avion qui portait son amie aurait le même sort. Bien sur, c'était être très pessimiste et exagérer la situation mais alors qu'elle inspira longuement, Lyzabeth ne put contenir son anxiété. C'était si égoïste quelque part ... mais la gamma connaissait beaucoup des attitudes humaines et elle savait que beaucoup ne priait que pour leurs proches et non ceux des autres. Normal oui, humain surtout.

    Elle cligna finalement des yeux et remis la lanière de son sac à main sur son épaule. Puis, elle inspira à nouveau et repartit en direction des listes d'affichage de départs. Aujourd'hui, son caractère n'avait rien de la gamma qui appartenait à Berkeley. Au revoir hypocrisie, cynisme, insultes subtiles et franchise trop prononcée. Lyzabeth n'avait que son orgueil avec elle, car ce défaut trop parfait ne la quittait jamais. Ce n'est que lorsque Berkeley venait à elle qu'elle se devait de garder les apparences. Et bien qu'elle donnerait tout pour que cela ne soit pas le cas, elle ne put empêcher sa surprise lorsqu'elle aperçut un garçon qui depuis peu réveillait en elle une grande curiosité. C'était sa façon d'être, de se tenir debout, de fumer sa cigarette, de regarder autour de lui avec ce sourire aux lèvres. C'était ce sourire qui intriguait le plus Lyzabeth. Il était immonde ce sourire car il riait de la misère qui l'entourait. Mais en même temps, il attirait la gamma comme un aimant attire le fer. Ah mais était-ce son orgueil qui refaisait surface ? Oui bien sur, elle ne l'avouerait jamais. Comme d'habitude. A la place, elle détourna son regard qui avait dut se faire trop insistant et repartit à quelques mètres. Elle alla s'asseoir près d'un d'un de ces vieux palmiers d'aéroports et se frotta les yeux. L'ambiance qui régnait était cauchemardesque. Elle devait sortir d'ici mais se devait encore plus de vérifier que l'avion de son amie n'ait pas eu d'accident. Dieu qu'elle faisait mal cette attente. Elle expira alors son angoisse et roula des épaules pour se reprendre. Si quelqu'un te voyait ... Elle roula des yeux à sa voix intérieure puis sortit un magasine de son sac. La gamma de Berkeley refaisait petit à petit surface. A y mieux réfléchir, la Lyzabeth Stewart d'il y a quelques minutes était bien trop faible. Elle se sourit doucement à elle même.
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