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Cappuccino, please! {feat Lyzabeth}

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MessageSujet: Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} EmptyJeu 16 Avr - 16:01

« Cappuccino, please! »


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    6.45H
    Bip, bip, bip.

    Un vif rayon de soleil lumineux matinal filtra à travers les interstices des volets, et percuta Aislynn Woobleforth en plein visage, avec, au même moment son petit réveil en argent Tiffany qui se mettait à sonner. Celle-ci, profondément plongée dans son rêve, un rêve bizarre où elle faisait une arabesque sur un nuage, toute nue, avec pour compagnon un canard, se réveilla en sursaut, le front trempé de sueur. Un cauchemar, plutôt. Elle tourna plusieurs fois sa tête de droite à gauche, désorientée, le coeur battant à toute allure. Puis, petit à petit, elle reconnût le lieu dans lequel elle se trouvait. Il était tellement familier. C'était sa chambre. Son cocon. Et elle était dans son lit. Chez elle. Pas à l'université comme elle l'avait supposé. Elle respira un grand coup. Encore une fois. En plus, on était samedi. Il y avait donc pas cours, un grand avantage, étant donné qu'elle était tellement fatiguée qu'elle aurait certainement sécher. Elle allait donc pouvoir faire tout ce qu'elle souhaitait. Mais pour l'instant, elle tendit son bras gauche pour éteindre son réveil, qui continuait à émettre sa stridente et insupportable sonnerie. Il s'arrêta, et elle se relaissa tomber sur son oreiller moelleux. Aucune envie de se lever, en fait. Du moins pour le moment. Elle était tellement bien ici. Il faisait chaud sous la couette. Et il était encore trop tôt. Elle pourrait se rendormir, se réveiller un peu plus tard, et aller boire quelque chose dans un café. Un bon programme. Mais avant qu'elle ne puisse décider de quoi que ce soit, un léger frappement se fit entendre à sa porte. Roo'. Ne pouvait-on pas la laisser tranquille alors qu'il était seulement environ 7 heures du matin ? Elle surgit de dessous sa couverture, et demanda qui c'était. L'incomparable voix de sa bonne personelle, Jaelyn, une voix bizarrement rocailleuse, résonna, et lui indiqua qu'il était temps de venir prendre son petit déjeuner. Oh god! Elle était folle, où quoi ? Avait-elle oublié qu'on était samedi ? Aislynn eut une brusque envie de lui dire d'aller se faire foutre, mais elle était bien trop polie pour ça. A la place, elle lui répondit simplement de lui foutre la paix pour aujourd'hui. C'était mieux. Surtout que ces derniers temps, Jaelyn l'énervait sur tous les sujets. Le faisait-elle exprès ? Mais miss Woobleforth n'avait aucune envie, ni aucune force d'ailleurs, de se prendre la tête avec ça. Plus tard, sûrement. Et comme le sommeil ne semblait pas revenir, elle attrapa, sur sa table de chevet en acajou, son Iphone noir, nouvellement acquis, et l'alluma. Comme prévu, elle avait reçu un message de sa mère. Elle le lut : « bonjour ma chérie, c'était juste pour t'annoncer que je ne serais pas à la maison de tout ce samedi, j'ai beaucoup de travail, mais nous pourrons sortir demain, si tu es disponible. Bisous. Maman. » . Que répondre ? Aislynn avait toujours été très proche avec sa mère, Eyleen Woobleforth. Elles partageaient absolument tout. Plus jeune, blondie lui racontait toujours ce qu'il se passait durant ses journées à l'école, et sa mère avait toujours été là lorsqu'elle avait besoin d'elle. Et encore maintenant. Mais il y avait eu comme une espèce de séparation entre elles, lorsque, un jour en rentrant du collège, l'adolescente avait surpris sa mère, assise au salon, en train de pleurer. Lorsqu'elle avait voulu savoir ce qu'il se passait, Eyleen, qui était une rédactrice en chef célèbre, avait bien évidemment délibérement menti. Mais la blondinette n'étant pas idiote, avait vite fait de découvrir la vérité. Et c'était son père, le problème. Où plutôt le couple que formait ses parents. Ils ne s'aimaient plus. Depuis longtemps, déja. Et cette situation rendait bien évidemment Eyleen très triste. Alors, Aislynn lui avait demandé pourquoi elle ne divorçait pas, tout simplement, et la réponse l'avait plus que surprise. Sa réputation. Bon sang, les gens étaient-ils aussi obsédés par leurs apparences, et par l'image qu'ils véhiculaient ? Ses parents préféraient-ils être malheureux plutôt que de se séparer, et de refaire leurs vies, comme ils le désiraient ? Où allait le monde ? Ils n'étaient quand même pas dépendants du regard des autres ? Fallait croire que si. Depuis ce jour, horrible précisons, la miss avait changé ses rapports vis-à-vis de son père, et de sa mère. Ils étaient trop bêtes. Vraiment. Ils auraient pu y mettre une fin, personne ne les obligeait. Mais non. Bah, tant pis pour eux. Et à partir de ce jour-là, Aislynn s'était juré de ne pas suivre leurs traces, et qu'elle ferait absolument tout en son pouvoir pour être la plus heureuse possible. Mais, ça ne semblait pas si bien marcher, en fait. Peut-être parce que, actuellement, elle se trouvait dans cette exacte situation avec son petit ami, et si elle pouvait l'appeller comme ça. Tout avait si bien commencé, pourtant. Mais cela devenait désastreux. Et Aislynn ne comprenait pas pourquoi, elle n'y mettait pas un terme. Pourquoi ? Voulait-elle reproduire les mêmes erreurs que ses parents ? Peut-être parce qu'elle aimait cette habitude qui s'était installé entre Terrance et elle. Cette monotonie. Ils s'étaient rencontrés à l'époque du lycée, qui semblait si loin maintenant, et cela avait été un coup de foudre. Immédiat. Ils n'avaient pas tardés à s'avouer leurs sentiments, et étaient sortis ensembles. Et ils l'étaient, encore aujourd'hui. Mais au fil de mois, et des années, la passion du début s'était doucement éteinte, laissant la routine s'installer. La routine, toujours la routine. Et pourtant, malgré cela, ils restaient ensembles. Comme forcés. Qu'est ce qu'ils leur plaisaient dans ce quotidien ? Justement ça, peut-être. Même si maintenant, aucun des deux n'hésiteraient à aller voir ailleurs. Aislynn le savait que Terrance avait déja été infidèle, mais elle ne posait pas de questions, comme si elle s'en fichait. S'en fichait-elle ? Elle ne savait pas. De toute façon, elle ne voulait pas savoir. Cela faisait un petit bout de temps qu'ils ne s'étaient pas parlé. Et blondie n'avait pas envie de l'appeller. Pas de suite. Elle ne prit même pas la peine de répondre à sa mère. Elle venait d'avoir les nerfs, rien que de penser à tout cela. Elle reposa son Iphone, et repoussa ses couvertures de soie rouge, pour s'extirper hors de son lit à baldaquin. Son lit de princesse, comme lui disait Baron, son papa. Elle avait toujours été la princesse de ses parents, mais à présent, elle ne voulait plus. Parce qu'elle n'en était pas une, et parce que son monde était loin d'être rose. Elle se mit debout, les jambes flageolantes. Et comme chaque matin, elle se dirigea, pour commencer, vers la salle de bain. La blondinette ouvrit la porte de sa chambre, traversa le long couloir, en frissonant sous sa chemise de nuit rose pâle soyeuse, et arriva à l'endroit désiré. Elle referma derrière elle. La maison était silencieuse. Et elle n'y était plus habituée. A Berkeley, les cris fusaient de toutes parts. Mais un peu de calme, c'était pas si mal. Blondie fit couler l'eau de la douche, se déshabilla rapidement, et y entra. Ah! Ce que c'était bien. Elle prit son temps, et en ressortit une heure après. Aislynn regagna sa chambre, enroulée dans sa serviette. Les bonnes avaient déja tout rangé, et son lit avait été fait, les volets ouverts. Tant mieux. Elle se sécha, et farfouillant dans son placard en cèdre clair, décida de s'habiller de façon décontractée, étant donné qu'elle n'avait pas de choses super importantes à faire : un slim noir surmontée d'une mini-jupe en jean, un chemisier Marni assorti, et à ses pieds, ses exotiques ballerines Jimmy Choo, que son père lui avait faite faire sur-mesure la semaine dernière. Elles étaient absolument sublimes, et Aislynn ne se lassait pas de les porter. Une fois que ce fut fait, elle alla s'assoir devant sa coiffeuse, et elle s'appliqua, tout d'abord, de la mousse pour boucler ses cheveux, au lieu de les lisser comme elle en avait l'habitude. Puis elle repartit dans la salle de bain se laver les mains, et revint à sa place. Passons au maquillage. Une couche d'eye-liner, de mascara noir, et du gloss rose irisé sur les lèvres, et terminé. Elle n'avait vraiment pas besoin d'en faire plus. Elle était naturellement belle, Aislynn. Aucun besoin de fond de teint, par exemple. Elle n'oublia évidemment pas les quelques gouttes de parfum J'adore de Dior, d'accrocher sa montre-bracelet Chanel en argent autour de son poignet gauche, puis se releva. Voilà. C'était bon. Sur un dernier regard à son reflet, la miss saisit, dans son placard, un sac Louis Vuitton, y fourra le strict nécessaire, prit ses clés de voiture en main, et sortit à l'extèrieur de sa villa.

    Le soleil californien tapait très fort, déja. Originaire de Londres, ses parents avaient déménagé à San Fransisco, alors que la petite était encore très jeune. Le changement de température, passant de la grisaille et de la pluie de l'Angleterre au beau temps de la Californie ne l'avait donc pas tellement affecté. D'un pas leste, Aislynn gagna sa voiture, une magnifique BMW noire, ouvrit automatiquement les portières, et se glissa sur le siège. Posant son sac sur le siège passager, elle mit le contact, et démarra. Heureusement, à cette heure-ci, les embouteillages étaient rares, et elle parvint donc rapidement au lieu qu'elle souhaitait : The Zuni Cofe. C'était un café comme un autre de la ville, mais très fréquenté par les étudiants de l'université de Berkeley, car il s'y situait non loin justement, et Aislynn l'appréciait particulièrement pour son ambiance chaleureuse et conviviale. Elle trouva une place de parking non loin du lieu, et se gara. Elle avait plus faim qu'elle ne l'imaginait, bien que manger si tôt n'était pas son trip. Descendant à toute volée, blondie se dirigea d'un pas assuré vers l'intèrieur du café. Il était peut-être encore trop tôt. 7.50H comme le lui indiquait sa montre, et l'endroit était assez vide. Au moins, elle trouva vite une table, où elle s'y posa. Croisant délicatement ses jambes, la miss fit un petit signe de main au serveur, qui s'approcha. Comme une automate, elle commanda un cappucino. C'était la seule boisson qu'elle buvait le matin. Le serveur, un jeune brun d'environ trente années, acquiesça et repartit. Le temps qu'il revienne, Aislynn décida, ressortant son Iphone, de répondre au texto de sa mère. "Salut! Oki, il y a pas de soucis. On se verra dimanche. Xoxo. " Ce serait fait, au moins.
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MessageSujet: Re: Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} EmptySam 18 Avr - 16:48

    Les bruits de pas des quelques étudiants de Berkeley qui avaient cours le samedi ne manquèrent pas de réveiller Lyzabeth. Encore une fois. C'était la même histoire tout les vendredi soir. Elle se demandait si elle ne devrait pas rentrer chez elle pour le week-end ou rester dans son dortoir. La dernière option étant toujours celle qu'elle prenait. Car à défaut d'être réveillée tôt, elle n'était pas seule ici. Et bien que la solitude ne lui faisait pas réellement peur, elle préférait la compagnie de ses proches amis au silence de son luxurieux appartement situé non loin du centre de San Fransisco. Bien sur, elle ne pouvait pas dire qu'elle appréciait se lever à 7h00 les samedi matin. D'où ses longs grognements étouffés dans son coussin, ses cernes quelque peu violettes causées par une des nombreuses fêtes de sa confrérie la veille, ses longs bâillements et les quelques injures prononcées dans le vide.

    Lyzabeth ne se leurrait pas, tenter de se rendormir n'était jamais une option pour elle. Quand elle ouvrait les yeux, qu'elle ait dormi quatre heure ou huit heures, c'était pour de bon et rien ni personne ne pouvait la rendormir. C'était un phénomène étrange chez elle mais elle s'était faite à cette idée il y a bien longtemps déjà. Alors parfois, alors qu'il n'était que trois heure du matin et que l'université était plongée dans un profond sommeil, elle se levait, prenait ses affaires et se dirigeait vers les douches de son dortoir. Puis, elle retournait dans sa chambre et s'occupait pour le reste de la nuit.

    Aujourd'hui cependant, alors que la gamma posa ses pieds au sol et se leva de son lit, elle décida de sortir et de profiter de la longue journée qu'elle avait devant elle. Elle se dirigea donc vers son armoire le plus discrètement possible, prenant garde à ne pas réveiller sa coloc de chambre, et après quelques moments de réflexion elle choisit les habits qu'elle porterait. Elle prit ensuite ses affaires et sortit de sa chambre, direction la salle de douche. Malgré les incessantes rumeurs concernant la propreté des gamma, leurs douches étaient impeccablement rangés. Par ailleurs, Lyz savait que celles des garçons étaient aussi propres que celles des filles y aillant déjà mis les pieds pour raisons ... diverses. Le chemin des Grecs où se trouvaient les douches mixtes étaient aussi bien pour ce genre de chose mais Lyzabeth préférait semer la zizanie dans son propre réfectoire. Il était environ 7h30 lorsqu'elle regagna sa chambre, aussi propre qu'on puisse l'être. Ses cheveux étaient déjà parfaitement secs et tombaient en cascade le long de son dos. Ses doigts étaient toujours aussi parfaitement manucurés et ses yeux légèrement maquillés. Ses cernes avaient quelque peu disparus mais étaient toujours bel et bien là. Elle portait un slim noir et un haut blanc cassé légèrement évasé vers le bas et dont le décolleté était dès plus subtil. Sexy sans faire aguicheuse, classe sans faire poupée de luxe.

    Elle sortit du campus vers le parking, et sourit à la vue de sa Bmw noire coupé ... oui bon, papa était très généreux. Et Lyz ne l'utilisait que durant les week-end, sauf rares occasion. Elle se mit derrière le volant, posa son sac sur le siège passager et partit vers la ville. Elle gara sa voiture à l'intersection de deux rues et en sortit pour marcher vers le Zuni-Cofe, un café où elle avait l'habitude d'aller. Elle poussa la porte vitré et alla vers le comptoir. Elle sourit au serveur qu'elle connaissait déjà bien et allait d'asseoir à une table lorsqu'elle aperçut une chevelure blonde qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle s'habilla de son plus beau sourire de garce et se dirigea vers elle.

    - Tiens tiens, Woobleforth, je me disais bien que ça sentait le blond peroxydé.
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MessageSujet: Re: Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} EmptyDim 19 Avr - 20:39

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    Après qu'elle l'eut commandé, le serveur lui apporta son cappuccino. Il était bien mousseux, exactement comme elle aimait. Soufflant doucement dessus afin de le refroidir légèrement, Aislynn s'empara ensuite de la tasse blanche, et la porta à ses lèvres, pour en boire une gorgée. Arf. C'était bouillant. Trop chaud qu'elle se brûla la langue. Elle reposa la jolie tasse, quand soudain, sans qu'elle s'y attende, une voix féminine retentit à sa table. « Tiens tiens, Woobleforth, je me disais bien que ça sentait le blond peroxydé ». Une voix plus que familière, qu'elle reconnaitrait entre mille. Même entre un million. La blondinette releva ses magnifiques yeux verts sur la nouvelle venue, et comme elle l'avait prévu, se tenait, logiquement, Lyzabeth Stewart. Vêtue d'un slim noir, et d'un joli haut blanc cassé, la miss affichait ce sourire de garce, ironique à la perfection, qu'elle avait l'habitude d'utiliser en sa présence, et à lequel elle s'était faite. Du coup, Aislynn s'arma du sien, et un sourire ultra faux vint se dessiner sur ses lèvres brillantes, et elle passa une main dans ses cheveux ondulés naturellement. Miss Stewart n'avait-elle rien de mieux à faire un samedi ? En tout cas, Aislynn s'en doutait déja, elle n'allait pas s'ennuyer une seule seconde. Où se sont-elles rencontrées ? Facile comme 1 plus 1. A l'université de Berkeley, évidemment, où elles sont toutes deux étudiantes. Tout avait commencé lorsque les deux filles eurent dans leur ligne de mire, un même garçon. Et pourtant, Aislynn était casée à cette époque. Peu importe. Lorsqu'elles surent qu'elles craquaient pour le même mec, les coups bas de toutes sortes débutèrent, chacun tentant de briser les tentatives de l'autre. Et bientôt, ce jeu prit plus d'ampleur encore. En effet, elles se rendirent presque compte que ce n'était pas uniquement le fait d'avoir un même mec dans leur colimaçon qui les amusaient à se rivaliser, mais simplement le fait d'être... rivales. Oui, être ennemies. C'était drôle de saboter les idées de l'autre. Et ça l'est encore. Pour des petits sujets, elles s'amusent à se détester. Car pourtant, elles le savent bien, toutes les deux, que si elles le désiraient, elles deviendraient les meilleures amies du monde. Mais non. Elles préfèrent comme ça. C'était tellement plus fun. De plus, elles faisaient toutes deux parties de confréries différentes, ce qui était un plus pour les sujets à disputer, Aislynn appartenant aux Iotas et Lyzabeth aux Gammas. Bref. Sous la table, miss Woobleforth croisa délicatement ses jambes, et appuya sa joue droite sur sa main. La matinée allait être certainement intéressante. La faisant patienter un peu, Aislynn, couramment surnommée Ais', reprit une gorgée de cappuccino. Puis elle releva, une nouvelle fois, son regard vers la jolie brune, et d'un ton indifférent, lui répondit :

    « Stewart! Quel plaisir de te voir, comme d'habitude! »

    Le Zuni-Cofe, au fur et à mesure que s'écoulaient les minutes, se remplissaient. Quelques étudiants de Berkeley y firent leurs apparitions, étudiants qu'Aislynn connaissait seulement de vue. Il y avait d'autres personnes, également. La blondinette adorait ce café. Elle s'y sentait parfaitement à l'aise, et elle avait fait connaissance avec le propriétaire du lieu, un homme d'une quarantaine d'années, qui était très sympathique. De plus, l'ambiance était vraiment super. On s'y sentait comme chez soi, et le fait qu'il soit à deux pas de la fac avantageait le tout. Bref. La jolie blonde, faisant tourner à une vitesse hallucinante, la bague de rubis qui ornait son index, bague qu'elle possédait depuis une éternité déja, et qui avait été un cadeau de son père, ajouta, en même temps à l'adresse de Lyzabeth, d'un ton empli d'ironie, sans perdre son sourire blanc :

    « Han mais regarde, il y a encore beaucoup de tables libres! Réserves-en une vite avant de toutes te les faire piquer »

    Son Iphone noir, qui se trouvait dans son sac Louis Vuitton, qui était posé sur ses genoux, vibra, signe qu'elle avait reçu un message. Elle l'ouvrit, et le saisit à l'intèrieur. Sur l'écran, était inscrit "Texto de Ales'". Alessyah était sa meilleure amie, du temps du collège et du primaire. Elle le lut rapidement, et y répondit encore plus vite, avant de le ranger à nouveau, et de se tourner, encore une fois, vers Lyzabeth. Lyzabeth Stewart était une brune, vraiment très jolie, et qui était aussi très sympa', mais seulement lorsqu'elle le voulait. Enfin. Elle ne l'était pas tellement avec Aislynn, mais c'était évident, qu'elle possédait un coeur d'or. Où presque.

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MessageSujet: Re: Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} EmptyVen 24 Avr - 19:07

    Aislynn releva ses yeux verts vers Lyzabeth et la gamma ne put que sourire d'avantage à la fausseté de son sourire. L'hypocrisie derrière leurs paroles était absolument délectable. Mais tout à fait de leur genre. A vrai dire, leur relation -- si ce terme là était approprié -- avait toujours marché ainsi. Dès ce jour où Lyzabeth avait vu en elle une admirable rivale, les coups bas et subtiles insultes avaient fusés. Toutes deux étaient toujours très habile dans ce qu'elles se disaient et leur perspicacité allait presque de paire. Lyzabeth serait d'ailleurs bien hypocrite si elle n'avouait pas qu'Aislynn pourrait s'avérer être une de ses meilleures amies, si elles y mettaient un peu de bonne volonté. Mais avoir ce genre d'amitié là ne les intéressait pas. C'était banal même si toujours apprécié. Elles entretenaient toutes les deux ce dont elles avaient vraiment besoin : la compétition. Et ces joutes d'hypocrisie les unes plus raffinées que les autres étaient toujours un grand plaisir. Pour la gamma du moins. Lyzabeth conserva son léger sourire et murmura.

    - Mm je n'en doute pas une minute ...

    La clochette positionnée juste au-dessus de la porte du café tinta une première fois, puis une seconde, indiquant que l'endroit se remplissait petit à petit. Étant plus que bien réputé par les étudiants de Berkeley et autres universités des alentours, il n'était pas rare que les tables du Zuni soient toutes occupées et ce, même aux heures les plus matinales. Lyzabeth avait l'habitude de s'y rendre depuis le début de l'année si ce n'est même avant de rejoindre Berkeley. Après tout, le café était toujours une source de nouvelles rencontres et qui avait-il de mieux à faire avant de rentrer à l'université ? La brunette observa Aislynn quelques instants avant de rétorquer sournoisement.

    - C'est vrai que si toutes les places venaient à êtres prises, je n'aimerai pas que tu te sentes obligé de m'inviter à ta table. Ton égo pourrait en prendre un sacré coup. Mais n'ai aucune inquiétude ma chère Woobleforth, je suis très bien au comptoir. Lyzabeth lui fit un rapide clin d'œil avant de se retourner et se diriger vers les hauts tabourets du comptoir. Elle s'assit à droite et commanda un café serré à Joseph, un étudiant qu'elle connaissait bien qui travaillait à mi-temps comme serveur. Sur ses lèvres se dessina son léger mais sincère sourire blanc lorsqu'il lui apporta et elle le remercia. Un café serré n'était pas réellement dans les habitudes de Lyzabeth mais il n'était même pas 8h00 et la gamma n'était pas réellement sure d'être déjà totalement réveillée. Elle se retourna vers Aislynn qui n'avait pas effacé ce sourire de parfaite poupée de porcelaine et se retourna à nouveau, portant la tasse à ses lèvres, et se demandant les autres surprises de ce genre que la journée pouvait bien lui réserver.
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MessageSujet: Re: Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} EmptyMar 28 Avr - 16:35

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    La musique qui était diffusé dans le Zuni Cofe changea soudainement, pour devenir "if you seek Amy", de Britney Spears. Ah Britney Spears. Une grande artiste. Aislynn en était devenue fanatique dès la première fois où elle avait entendue "Hit me baby one more time" à la radio. C'était dans la voiture de sa mère, alors qu'elle l'emmenait à l'école, Aislynn, qui était encore jeune à cette épôque-là, avait eu un énorme coup de coeur pour cette chanson, à la fois fraîche et entraînante, dont le rythme restait dans la tête longtemps après. Elle n'avait pas cessé de la fredonner en classe ensuite. Puis la mania avait continué, avec tous les autres tubes. Bien évidemment, maintenant qu'elle avait grandie, ce n'était plus exactement la même chose, mais il n'empêchait que, dès qu'un nouvel album ou single sortait, elle allait l'acheter. Et oui! Certaines habitudes restent, quoi que l'on dise. Bref. C'était pour la petite anecdote. =) Le regard verdoyant d'Aislynn se posait sur les tables à quelques mètres de la sienne : à l'une d'elle, deux petits garçons, particulièrement agités, semblaient se disputer avec leur mère pour un sujet que blondie n'avait pas entendue. A une autre table encore, un trentenaire lisait banalement un journal, son café à la main, perdu dans l'actualité, et jettant de temps en temps des coups d'oeil à sa montre, pour, peut-être, ne pas se mettre en retard pour un quelconque rendez-vous ? Finalement, Aislynn se détourna pour cette fois, le relever sur Lyzabeth, qui se tenait devant sa table. Alors que miss Woobleforth lui avait dit, avec un ton ironique évident dans la voix, que ça faisait plaisir de la voir, la brunette, qui ne s'arrêtait jamais, renforça la discussion en répondant qu'elle n'en doutait pas une minute. Logique. Aislynn s'y attendait. Si elle avait été dans son cas, elle aurait certainement eu la même réponse. Elle choisit donc ne rien contre-attaquer, cette fois, sachant parfaitement que Lyzabeth savait que son propos avait été humoristiquement tenu. Bref. Passons quoi. C'était bien connu au sein de la préstigieuse université qu'est Berkeley : les Gammas et les Iotas ne sont pas faits pour s'entendre. Et cela se révélait toujours être vrai. Dans le cas Aislynn/Lyzabeth également. Alors qu'elles avaient une occasion de pouvoir être d'excellentes copines, étant donné que c'était clair comme de l'eau qu'elles avaient tous les atouts pour une parfaite entente, elles préféraient se détester. Un gène des confréries ? ^^ Peut-être, oui. Et ce n'était pas blondie qui voulait casser le truc. C'était tellement plus amusant de se livrer une guerre où les pires coups bas étaient permis. Enfin, quand on dit pires, ça restait tout de même assez superficiel. Disons que c'était surtout des vannes échangées, des piques lancées. Aislynn était tout de même loin de détester voire haïr miss Stewart. Pas à ce point, non plus. Il y avait bien d'autres personnes à détester, justement. De vraies garces. Genre Ashlee Lucks, par exemple. Mais n'entrons pas dans les détails, inutile de gaspiller une demi-seconde à penser à elle. La voix familière de Lyzabeth surgit à nouveau, manquant étouffer de rire Aislynn qui était, à ce moment-même, en train de boire une gorgée de son cappuccino délicieux. Alors là, elle reconnaissait à la perfection Lyzabeth. C'était tout elle, ça. Du coup, Woobleforth la regarda, sans avoir pu avoir le temps d'en placer une, prendre la direction du comptoir, comme elle l'avait précisé. Bien. Et maintenant ? Blondie l'entendit se commander un café serré, et elle eut un haut-le-coeur. Ce n'était pas son truc à elle. Mais bon. Pour faire signe d'indifférence, la jolie blonde saisit à nouveau son Iphone, et fit style d'écrire un message, essayant par la même occasion, de trouver quelque chose à répliquer. Quelques minutes de réflexion, et ses neurones se mirent en route. D'une voix claire, elle lança à la jeune brune, de là où elle se trouvait, tout en désignant le serveur à qui elle avait ordonné sa boisson :

    « Encore un de tes coups Stewart ? »

    Elle devait avouer que c'était franchement nul, mais rien d'autre ne lui venait en tête pour le moment. Posant son téléphone mobile sur la table, elle tendit, cette fois, son index vers la chaise vide en face de la sienne, et ajouta, juste ensuite, avec toujours un sourire légèrement orienté vers le faux sur ses lèvres brillantes :

    « Je vais te faire une offre qu'aucun autre Iota ne fera jamais à un Gamma : je te propose de t'assoir à ma table, le comptoir ne semble pas tellement pratique. Réfléchis bien, c'est la première et sûrement dernière fois que tu entendras ça. »

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MessageSujet: Re: Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} EmptyDim 3 Mai - 12:17

    La douce mélodie de fond que Lyzabeth n'avait pas pris la peine de reconnaitre s'arrêta pour enchainer sur un tube bien plus connu, if you seek Amy de Britney Spears. Le visage de Lyzabeth ne changea pas d'expression car elle était assez indifférente à ce genre de musique. Non pas que ça ne lui plaisait pas mais ce n'était pas son genre. Les tubes commerciaux n'avaient jamais fait un avec elle mais elle n'était pas non plus de ceux qui les rabaissait constamment. Elle devait avouer se sentir plus influencée par des groupes tels que The Veils ou The Killers. Elle aimait tout ce qui touchait au rock ou rock alternatif. Cependant, les Beatles étaient ses idoles depuis plus longtemps qu'elle ne s'en souvienne et leur mélange de genres musicaux lui plaisait énormément. Enfin miss Stewart était une personne assez ouverte en matière de musique et elle acceptait les goûts des autres.

    Elle reprit alors reprit une gorgée de son café serré en grimaçant légèrement au goût plus fort qu'elle ne l'aurait voulu. Néanmoins, c'était ce dont elle avait le plus besoin à ces heures ci de la matinée. Elle reposa ensuite la tasse sur sa petite assiette et tourna sa tête vers sa droite, puis sa gauche. La majorité des personnes au Zuni avaient toujours été des adolescents ou pré-adultes mais il y avait en ce samedi matin plusieurs têtes trop jeunes ou trop âgés pour rentrer dans ces catégories. Une femme à l'épaisse chevelure blonde par exemple, qui ne devait pas avoir moins de la quarantaine, semblait le regard perdu sur le mur blanc du café, sirotant sans bruit son cocktail. Lyzabeth arqua un sourcil à la vue de sa boisson peu considérée comme matinale dans son dictionnaire à elle mais elle se rappela bien vite qu'elle n'était pas exactement la meilleure personne qui puisse juger cette femme. Après tout, la gamma ne faisait pas partie de cette confrérie pour rien et l'alcool à des heures peu orthodoxes n'était pas un problème pour elle.

    Elle reposa par la suite son regard sur son serveur favori mais dut se retourner lorsqu'elle entendit la voix mielleuse d'Aislynn. Lyzabeth ne put retenir le roulement de ses yeux. C'était typiquement Woobleforth comme remarque. Assumer que chaque homme sur lequel Lyzabeth posait son regard était un de ses 'coups'. La gamma aurait sans doute put rétoquer de manière bien sournoise à la bassesse de son commentaire mais n'en fit rien. Oh certes elle avait déjà connu Joseph dans les draps de son lit mais il demeurait un ami. Lyzabeth tourna sa tête vers lui, elle sourit doucement, observant quelque peu ses mèches brunes tomber légèrement sur son front, le pétillement de ses yeux verts. Elle soupira -- nostalgie peu appréciée -- et se retourna vers Aislynn en demandant à voix plus basse mais emplie de confiance, comme toujours.

    - Et si c'était le cas ? Tu nous ferais pas une petite crise de jalousie par hasard ?

    Lyzabeth fut ensuite quelque peu surprise à la proposition de la Iota mais ne broncha pas, posant ses pieds à terre et se dirigeant vers elle. Elle l'observa quelques instants et posa sa tasse de café sur sa table, en face d'elle. Puis, tout en s'asseyant et posant son sac à sa droite, elle ajouta.

    - Alors si c'est la première et dernière fois ... qui suis-je pour la refuser ? Elle sourit ensuite de façon maligne puis, en ré-analysant sa fausse ennemie, elle ne put s'empêcher de faire un commentaire. Car quiconque porte des jimmy choo's est respectable aux yeux de Lyzabeth. Bien sur dans sa tête personne ne pourrait les porter mieux qu'elle mais puisqu'il s'agissait ici de faire la conversation et n'étant pas d'humeur particulièrement vaniteuse, elle se réprimanda de ce genre de commentaire là. Elle n'était pas de celle qui complimentait non plus à volonté mais son orgueil ne semblait pas trop présent ce matin.

    - Jolies ballerines. Elle reposa ensuite ses lèvres sur sa tasse et but une gorgée du liquide qui l'aiderait à passer la journée sans que ses paupières ne tombent d'elle même.
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MessageSujet: Re: Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} Cappuccino, please! {feat Lyzabeth} EmptyDim 23 Mai - 13:23

  • Direction corbeille RP. Nettoyage de printemps langue.
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