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friendship never ends. Are you sure ?__Nathaniel

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MessageSujet: friendship never ends. Are you sure ?__Nathaniel friendship never ends. Are you sure ?__Nathaniel EmptyMer 11 Fév - 18:00

Friendship never ends. Are you sure ?
Nathaniel


    Instant de vérité. Ils allaient enfin savoir. Mohira d’ordinaire si placide montrait quelques signes d’impatience. Ce cours de sciences politiques qu’elle appréciait tant, qu’elle écoutait avec ardeur et qui se terminait bien trop vite en règle générale, était aujourd’hui un véritable supplice. La jeune femme ne s’attendait pas à subir ce moment si tôt, elle ne s’attendait pas à ce que leur professeur ait déjà corrigé leurs devoirs. Mohira s’était présentée à ce cours avec une grande quiétude mais celle-ci s’évanouit dès que leur enseignant posa un pied dans la salle, paquet de copies à la main. Elle s’était alors immédiatement tournée vers Nathaniel qui se trouvait un rang plus loin sur la droite. Non ils n’étaient pas à côté. Ils n’étaient plus à côté. De la note de cette dissertation qu’ils avaient du faire ensemble dépendait l’avenir de leur amitié. L’excellence effacerait les évènements passés. Elle l’espérait. Elle avait migré de sa place habituelle, il y a de cela dix jours, ses relations avec Nathaniel s’étant assombries, elle avait préféré changer. Elle avait alors fait la connaissance de Phyllis, une jeune fille qui était dans sa classe depuis l’an dernier mais à qui elle n’avait jamais fait attention.. Mohira était chaleureuse et accueillante cependant elle avait une fâcheuse tendance à aller vers les gens brillants ou hors norme. Il lui était difficile de remarquer les êtres ordinaires ces temps-ci et se fut dur pour elle de l’accepter, se voyant plus comme une demoiselle qui connaît tout le monde simplement parce qu’elle aime et respecte le genre humain. Elle avait tenté de racheter ses fautes en passant un peu de temps avec Phyllis en dehors des cours. Hélas cette dernière et Mohira n’avait rien en commun.. Et de ce fait, M. Banks s’en tenait simplement à s’asseoir auprès d’elle en sciences politiques. Son cours, si parfait d’ordinaire, écrit d’une calligraphie minutieuse, fait de phrases clairement tournées et de couleurs selon l’importance de la remarque se résumait aujourd’hui à des tirets suivis de quelques mots principaux. Elle écoutait d’une seule oreille, écrivait mécaniquement les rares commentaires qui lui parvenaient. Elle était absente, repensant aux circonstances dans lesquelles cette production avait été composée. Il lui devenait de plus en plus difficile d’imaginer que leur note serait correcte. Elle et lui étaient habitués à l’excellence, leur duo aurait du donner un formidable résultat. Ce ne fut pas le cas. Leurs idées furent différentes et ils n’ont pas su s’écouter l’un l’autre, préférant se battre sans argument, simplement imposer leur vision.. Ils avaient été puériles et très peu professionnels. Elle en était consciente. Elle regrettait. Ce n’était pas un comportement qu’elle adoptait souvent. Elle ne hurlait pas, elle ne dénigrait pas tout ce qu’autrui démontrait, elle était saine d’esprit. Normalement. Peut-être avaient-ils passés trop de temps sur ce travail, la fatigue et les nerfs à vif avaient sûrement joué un rôle majeur dans leur emportement. Et puis ce baiser.. Pourquoi l’avait-il embrassée alors qu’elle était au bord de l’hystérie ? ça l’avait bel et bien calmée certes, mais elle n’arrivait pas à comprendre ce geste. Elle n’avait jamais ressenti la moindre ambiguïté entre eux, il n’avait jamais rien fait qui puisse lui mettre la puce à l’oreille. Elle s’était elle aussi montrée ridicule ; sa réaction fut ridicule. Mohira s’en voulait encore de s’être enfuie comme une voleuse au lieu de se modérer et de discuter avec Nathaniel comme deux adultes l’auraient fait. Qu’importe, il était trop tard pour en changer. Elle laissa échapper un léger soupir qui étonna grandement sa voisine. Celle-ci n’écoutait pas plus le cours ; sa feuille était emplie de dessins : des étoiles, des flèches, des cœurs, le prénom de Nathaniel oO. Mohira sourit à cette vue, s’ils n’étaient pas en froid elle lui aurait sûrement envoyé une photo de la dite feuille dans la minute mais ç’aurait été déplacé. Leur entêtement réciproque les empêchait de céder. En règle générale, elle n’était pas tant obstinée, elle pardonnait, elle allait s’excuser, elle renouait contact relativement aisément mais apparemment, elle et lui aussi intelligents soient-ils, avaient décidé de jouer au plus idiot cette fois-ci. Enfin la sonnerie retentit signe de délivrance mais également d’inquiétude. Elle allait connaître l’issue de cette comédie. Si leur note était à la hauteur de leur talent, tout serait oublié au profit d’une heureuse étreinte, au contraire si celle-ci était mauvaise, l’embarras et la discorde seraient encore présents. Mohira s’agitait sur sa chaise, impatiente. Le cours avait été d’une longueur étonnante et ces dernières minutes semblaient infinies. Les copies défilaient sans que leurs noms ne soient cités. Phyllis et sa camarade eurent 63% « en progrès ». Mohira grimaça légèrement alors que sa voisine était plus que ravie de cette note. Comment pouvait-on être heureux face à un tel pourcentage ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Elle, qui cherchait l’excellence, la perfection. En dessous de 85% tout lui paraissait médiocre, elle n’avait d’ailleurs visité la médiocrité que deux fois depuis son arrivée à Berkeley. Leurs prénoms furent enfin prononcés, Mohira leva la tête pleine d'espoir.

    Mohira Banks et Nathaniel Atwoodth.
    Quelle déception ! J’attendais tant de cette copie..


    Nathaniel et Mohira étaient plutôt habitué à recevoir des compliments, voire des éloges de la part de ce professeur et ils savaient pertinemment que celui-ci attendait beaucoup d’eux. Elle s'était évidemment préparée à ce que les choses soient différentes aujourd'hui mais pas à ce point. La copie fut déposée avec une véritable nonchalance sur la table de la jeune femme. En rouge et entouré se trouvait un énorme 66%. Elle en resta bouche bée, lisant les commentaires fort peu agréables. Elle ne pouvait en croire ses yeux. Les sciences politiques étaient la matière qu’elle appréciait le plus et jamais elle n’aurait pu penser obtenir une telle note dans cette matière. Ils avaient certes fait d’autres devoirs ce qui lui garantissait une moyenne encore honorable mais cela ne rendait pas l’acceptation plus aisée. Les circonstances non plus. Si elle avait eu cette note seule et lors d’un contrôle en classe elle n’en aurait pas fait un drame mais là elle allait en faire un. De plus, elle était persuadée qu’une autre personne n’allait pas laisser passer un tel désastre. Tout être normalement constitué aurait haussé les épaules, se promettant de faire mieux la prochaine fois, mais ils n’étaient pas normaux ; ils étaient plus que cela. Ils voulaient une grande carrière, ils voulaient réussir, se hisser au sommet et pour cela ils n’avaient pas le droit à l’erreur. Ils devaient être infaillibles. Trop tard. Les élèves avaient disparu, le professeur aussi. Elle, était toujours assise, droite comme un i, devant cette maudite dissertation, à côté d’elle un homme était debout. Elle ne levait pas les yeux vers lui, elle n’avait pas besoin, elle savait pertinemment de qui il s’agissait et ne voulait pas voir son air ébahi. Mohira était persuadée que si elle ouvrait la bouche, une odieuse remarque s’en échapperait. En cet instant le silence était père de sûreté. Elle feint alors de s'intéresser à sa chemise blanche dont le col était faussement froissé, attendant avec appréhension et colère la réaction de Nathaniel. Elle était prête pour un nouvel orage.
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MessageSujet: Re: friendship never ends. Are you sure ?__Nathaniel friendship never ends. Are you sure ?__Nathaniel EmptyJeu 12 Fév - 12:46

    Sans le savoir, en entrant dans l'amphithéâtre, Nathaniel allait passé le pire cours de sa vie et il comprit cela à l'instant où son professeur entra dans la salle, des copies corrigés en main. De plus, pour ne laisser aucun doute, celui-ci annonça à la classe entière qu'à la fin de l'heure, chacun aurait ses résultats et qu'il y avait de grandes surprises. Oui, c'était sur, de grandes surprises. Nate baissa le regard mais celui-ci fut attirer par Mohira qui s'était retourné vers lui, inquiète. Durant l'instant de quelques secondes ils se regardèrent. Nate n'arrivait plus à faire passer un semblant de sympathie. Pourquoi ? Tout simplement parce que la dernière fois qu'ils s'étaient vus, ça c'était terminé en désastre. Une explication ? Mohira et Nathaniel devaient faire leur travail ensemble. Bons élèves tous les deux, il n'y avait aucun doute que leurs notes seraient excellente et d'ailleurs le jeune homme était sur d'eux sur ce devoir. Peut être même un peu trop sur puisqu'ils finirent par s'engueuler plus fort que jamais. Leurs avis étaient différents et tout deux n'avaient pas réussi à discuter normalement de cela, échanger leurs points de vues comme toute personne respectable l'aurait fait. De plus, Nate l'avait embrassé. Mais bon dieu, pourquoi avait il fait ça ? Il ne comprenait pas son acte ! Il avait toujours ressentit que de l'amitié pour Mohira et entre eux, ça semblait bien clair et pourtant, il l'avait embrassé. Un acte spontané qu'il regrettait chaque seconde. Nathaniel se passa une main dans les cheveux avant de s'affaler un peu plus sur son siège. Regardant à sa droite, il n'y avait personne à côté de lui. Mohira avait déserté sa place depuis cet évènement ce qui était assez déstabilisant. Durant les cours, ils se lançaient de temps en temps une remarque qui faisait sourire, ils pouvaient copier sur l'autre quand ils avaient manqué d'attention et savaient très bien qu'ils étaient tous les deux sérieux et donc qu'ils ne pourraient se déconcentrer.

    Ce cours était une torture. De plus, Nate n'avait pas beaucoup dormi cette nuit et entre la culpabilité, la fatigue et le manque de concentration il avait du mal à suivre. Il essayait, bien évidement, mais toutes les deux secondes son esprit partait ailleurs. Pourquoi tout avait du terminé ainsi ? Ils étaient pourtant de très bons amis et assez mature pour pouvoir régler ce genre de problème ? Et pourtant ça ne semblait pas être le cas ! De temps en temps il jetait des bref coup d'oeil vers la jeune femme qui semblait écouter le cours mais pas comme à son habitude. Lorsqu'elle était à côté de lui, elle était tout le temps penchée sur sa feuille à prendre des notes avec beaucoup d'application. Un sourire se dessina sur les lèvres de Nathaniel qui fut déconcentré par un autre élève qui lui demanda l'heure. Lui répondant, il se rendit compte que le temps pensé à une lenteur extrême. Il soupira et tenta pour une énième fois de ce concentrer sur le cours.

    Le moment arriva. Le prof allait rendre les copies. Nate se redressa sur son siège, espérant un miracle dont il ne croyait qu'à moitié. Son coeur accéléra, son regard était vif. Il ne fallait pas une mauvaise note. Non, il n'avait pas besoin de ça ! Il voulait garder sa moyenne au mieux et avec une note moyenne, il n'y arriverait pas. Petit à petit, l'enseignent distribua les feuilles. Les secondes semblaient longues. Sa copie n'arrivait pas. Il regardait les gens autour, un sourire aux lèvres parce qu'ils avaient réussi à faire quelque chose de correcte et d'autres soupirant, n'ayant pas réussi à s'approcher du correct. Mais Nate ne voulait pas le correct. Non, il voulait l'excellent. Le correct se n'était pas pour lui et il savait très bien que Mohira en penserait de même. L'instant de vérité sonna. Leur nom furent appeler. Nathaniel regarda rapidement Mohira avant de reposer son regard sur les copies qui s'approchaient. L'instituteur posa d'abord la copie sur la table de Mohira qui semblait bien insatisfaite. L'anxiété commença à envahir le corps du jeune homme. C'était si mauvais que ça ? Surtout que la remarque qui venait avec la feuille n'était pas vraiment rassurante. Et la note tomba. Se fut la désillusion. Nate posa ses coudes sur la table et fourra sa tête à l'intérieur de ses mains. Zut ! Comment il allait faire maintenant pour relever tout ça ! Il soupira fortement puis se releva. Pas mal d'élèves s'étaient déjà levés pour quitter la salle, discutant les uns avec les autres. Nathaniel n'avait qu'une envie, se barrer d'ici. Rangeant rapidement ses affaires et gardant la feuille à la main, il se dirigea d'un pas sur vers la sortie de la salle. Descendant les escaliers, il fit un arrêt. Mohira était encore là, dans la salle. Il remonta alors les quelques marches qui le séparait d'elle puis s'approcha de la jeune femme. Elle semblait l'évitait, chose qu'il comprenait puisqu'il allait surement l'incendier. Il eut quelques secondes de silence et de gènes et finalement, Nathaniel décida de rester calme et de ne pas s'énerver même si la colère et la rancœur était là. Il jeta sa copie sur la feuille de Mohira. De tout façon, il n'avait que faire d'un détritus de la sorte puis, la regardant toujours, il prit la parole d'un ton sec.

    -Merci, merci beaucoup !

    Le jeune homme secoua légèrement la tête, signe de déception. Maintenant, elle n'était même pas capable de l'affronter. Il fit quelques pas en arrière, ne la quittant toujours pas du regard puis, lorsqu'il arriva de nouveau dans l'allée principale, descendit les marches, tel un condamné, la tête basse. Comment il allait faire maintenant pour relever sa moyenne ? Il devait bosser comme un malade c'était la seule solution qu'il voyait et qui était envisageable. Lui qui avait compter sur ce devoir pour pouvoir montrer qu'en réunissant deux bons élèves on obtenait un résultat plus que satisfaisant et approchant la perfection, il s'était bien trompé. De plus, leur amitié semblait être terminé à cause de cette histoire, ce qui lui faisait d'autant plus mal au coeur car il appréciait vraiment Mohira qui lui ressemblait énormément.
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