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how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan.

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MessageSujet: how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. EmptyMar 7 Juil - 18:48

how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. Tumblr_inline_mkhy5dO5Jo1qz4rgp how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. Normal_131217

Lunettes de soleil plantées sur le bout du nez et bras croisés contre mon torse, c’est assis sur le capot de la voiture que j’observe les enfants s’échapper de l’école en laissant éclater leur joie au vu d’une journée et surtout d’une année qui s’achève. Pendant que j’observe ma petite Sara s’approcher d’un pas lent, je fais le bilan d’une année presque complète en sa compagnie : une relation qui a eu des hauts et des bas, trois écoles différentes, trois déménagements pour la demoiselle… Tout n’a pas été de tout repos depuis notre rencontre et encore aujourd’hui, notre relation en souffre, malgré une forte proximité, mais je m'affaire durement à être un bon père pou elle. « Salut, princesse. Alors, cette journée ? » En guise de réponse, je n’obtiens que le silence et je me dois de froncer les sourcils face à son regard tout aussi inexistant. « Oh, Sara, tu pourrais répondre. » Rien à faire, la jeune fille reste muette comme une tombe en prenant place à l’arrière de la voiture. Je pousse un soupir et m’installe derrière le volant, l’observant pendant un temps dans le rétroviseur intérieur alors que son regard évasif se porte sur la vitre. « Pourquoi tu tires la tête ces derniers temps ? C’est à cause des vacances ? Tu pourras toujours voir tes amis, tu sais. » Sara fronce les sourcils et me répond sur un ton sec que je ne connais que trop peu. Une version miniature et féminine de moi-même. « Tu m’emmènes chez tonton. » Je ne rapplique pas et démarre sans plus attendre, roulant paisiblement jusqu’à l’appartement du twin bro’ qui va accueillir sa nièce pour la nuit. Si je ne lui accorde plus entièrement ma confiance quant à Sara, je l’autorise malgré tout à passer une soirée avec la fillette de tant à autre. Parce que la demoiselle ne saurait se passer de son bisounours d’oncle. La porte s’ouvre à peine sur Kenzo que la fillette entre en trombe dans l’appartement, esquivant au passage la casse bisous et câlins, à mon plus grand étonnement. « Bonne soirée, chérie, à demain. », lançais-je afin de me rassurer, mais je n’obtiens aucune réponse en retour, de quoi faire naître une boule au fond de ma gorge. Difficile de cacher alors le mal-être qui, subitement, vient à me ronger. « J’crois qu’elle est fatiguée, j’sais pas trop… J’la récupère demain, après le déjeuner. T’oublies pas de réserver ta soirée de demain pour ton frangin. » Mieux vaut prévenir que guérir… quitte à le faire quinze fois dans la semaine, mais au vu de la cervelle de moineau du twin bro’, ce n’est pas de trop. Nous avions besoin de ces soirées pour nous retrouver. J’offre une petite tape sur l’épaule de mon jumeau avant de m’éclipser. Ce soir, le digne célibataire que je suis part à la chasse à la femelle. À l’intérieur de l’appartement, une petite fille arborant une mine boudeuse se met à ouvrir tous les placards qui lui passent sous la main comme si elle était chez elle. Sara est à des kilomètres de se soucier du terme politesse, après tout, quand elle est chez son oncle, c’est un peu comme si c’était Noël. Des câlins, des gâteaux, des bonbons, des chocolats, des fous rires garantis… Bref, c’est presque si elle menait une seconde vie. « Tonton, ils sont où les oursons au chocolat ? » Paix à ton âme, Kenzo, si tu les as tous dévorés sans penser à ta nièce : le caractère de cochon propre à papa saurait rapidement prendre le dessus. Telle une diva sur le retour, Sara secoue sa chevelure ébène en fixant presque son oncle d’un air mauvais. Rien de ce qu’elle avait entrepris ces dernières minutes reflétait celle qu’elle était vraiment. Sara n’était en rien l’une de ces pestes de la cour de récréation. Plutôt discrète et adorable, elle avait tout de la petite fille élevée dans la grâce et les bonnes manières et ne s’était encore jamais laissé aller à un tel comportement, qui, d'ailleurs, mériterait une sacrée remontée de bretelles. Manque de chance, papa Rayan est bien trop gentil et protecteur avec la demoiselle depuis leur arrivée à New-York et se plierait presque au moindre de ses caprices, si bien que pareil manège dure depuis quelque temps maintenant. Les doigts de Sara viennent alors à se perdre à l’arrière de sa nuque tandis qu’une infime parcelle de peau vient à la démanger. Elle effleure au passage le bijou attaché autour de son cou, celui qu’elle porte constamment et qu’elle n’ôte qu’au moment de prendre sa douche ou de se coucher. Un cadeau que sa défunte mère lui a offert pour son quatrième anniversaire. Les souvenirs remontent à la surface et la petite fille tourne les talons pour se précipiter jusqu’au canapé sur lequel elle vient à se jeter tout en étouffant un cri dans les coussins. Les larmes finissent par couler le long de ses joues et ses sanglots se font plus intenses. Ce n’était pas la première fois aujourd’hui que pareille crise se produisait, puisque Sara avait passé près d’une heure à sangloter dans sa chambre au cours de la nuit, et cela avait commencé il y a bien des jours déjà.
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MessageSujet: Re: how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. EmptyMer 8 Juil - 13:25



Ce n'est qu'après avoir retiré la dernière épingle du mannequin que je recule en retirant mes lunettes, dans un long soupir de fatigue mais aussi de contentement. Je viens juste de terminer de confectionner une robe sur commande, épousant les formes sur mesure de la riche future détentrice de ce petit bijou marqué de ma griffe. Un sourire plutôt fier vient égayer le coin de mes lèvres tandis que je tourne autour de la robe afin d'y repérer le moindre défaut qui aurait pu venir s'y glisser. Non, rien en vue. Mon regard dérive alors vers ma montre : oups. Ce soir, je suis en galante compagnie à mon appartement, et il serait bon que je ne sois pas en retard. La demoiselle en question est exigeante. Je quitte la maison Yves Saint Laurent d'un pas rapide, non sans jouer des épaules une fois de plus en sentant le regard des petites mains ou des mannequins dans le hall principal, puis je me mets au volant après avoir mis mes lunettes de soleil sur le nez. La route est assez embouteillée à cette heure, alors je prends mon mal en patience en regardant à droite et à gauche, l'esprit ailleurs. La demoiselle qui vient, c'est Sara. Ma nièce. J'esquisse un sourire à l'idée de passer une soirée avec elle, plutôt content que Rayan recommence tout doucement à me faire confiance. Je sais qu'il aurait pu payer la baby-sitter, mais malgré l'incident de Vegas, il préfère me redonner un semblant de chance. Après tout, j'ai bien changé, non ? Malgré mon image de playboy dans les magazines et les journaux, plus encore depuis une apparition dans le talk show de Grant Sullivan, ma période de déprime dans l'alcool à outrance est loin derrière. À New York, ma carrière décolle toujours plus haut, l'inspiration est rarement aux abonnées absentes, et on peut maintenant dire que je gagne ma vie de façon on ne peut plus confortable. Un vrai petit prince de la mode. C'est en rentrant à l'intérieur de l'appartement que je me dis que cette réussite masque l'immense vide affectif que je m'efforce d'oublier depuis mon divorce. Pour ce faire, je sors souvent, les filles défilent dans mon lit, parfaites anonymes dévouées à me distraire de la moindre pensée nostalgique. Ça ne remplace rien, c'est un faible substitut... mais il m'empêche de rester seul dans mes draps, et d'avoir à trop réfléchir sur un sujet encore sensible. J'ai à peine le temps de ranger un peu l'appartement que j'entends sonner : j'ouvre la porte sur le twin bro' et sa fille, un sourire ravi aux lèvres. Mais avant de les saluer, je remarque un malaise. Sara s'engouffre dans le salon et Rayan reste planté là, tout seul. Je fronce les sourcils, sentant qu'il n'est pas tout à fait au mieux de sa forme. "T'en fais pas, j'vais pas non plus lui en faire voir de toutes les couleurs, ça ira mieux demain." Je tente de le rassurer en souriant un peu, mais il s'éclipse déjà. Et même pas j'ai le droit à mon bisou d'au revoir ? Mine boudeuse pour Kenzo aussi, pour la peine. "Passe une bonne soirée !" Le connaissant, ils seront au moins deux à en passer une bonne. Je referme la porte et reviens dans la cuisine ouverte sur le salon. Les oursons... Bonne question. Une mine faussement innocente se dessine sur mon visage. "T'es sûre qu'il n'y en a plus ? J'croyais pourtant en avoir laissé." En vérité, il y a eu la nuit dernière, une sublime mannequin un peu gourmande, un jeu coquin en entraînant un autre... Je vais éviter de raconter à Sara comment ses oursons en guimauve préférés ont terminé, ça pourrait la choquer, pauvre petite. Mais soudain, après m'avoir lancé un bien étrange regard meurtrier - tout son père - elle plonge sur le canapé afin de pleurer. "Non non mais pleure pas ! On peut aller en rech..." Je m'approche d'elle et m'assois en douceur, en passant une main dans ses cheveux, les yeux légèrement plissés. "Toi, il y a un truc qui te pèse, ma puce... Je le sens bien." Et ça n'a rien à voir avec des confiseries. Je m'approche d'elle puis je la prends contre moi en la redressant, le bras autour de ses épaules. Sara, il ne faut pas la brusquer, mais je sais que j'ai la chance d'être une des rares personnes avec qui elle est immédiatement en confiance et libérée du poids de toute méfiance, héritée également de son paternel et de sa paranoïa chronique envers l'espèce humaine. "Eh, miss... Allez, laisse-toi aller. C'est pas grave, de pleurer, tu sais ? Ça fait du bien. Mais ce qui est encore mieux, c'est de parler de ce qui nous fait du mal. Ça enlève un gros poids juste ici..." ajoutai-je en appuyant du bout de mon index au niveau de son cœur, avec un sourire tendre. Un air détendu doit être le bienvenu : lui montrer de l'inquiétude ne l'aidera pas à se sentir en confiance. "Alors, qu'est-ce qui ne va pas ? Tu peux tout m'dire... Eh, j'suis tonton Kenzo, quand même !" Je plaisante un peu en bombant fièrement le torse. D'une certaine manière, Sara est l'une des seules à me permettre de rester en contact avec le monde des enfants... Et me rappeler que quelque part en Bulgarie, mon fils adoptif pense peut-être lui aussi à son papa. Penché sur Sara en la câlinant comme elle aime tant, je chasse quelques larmes ruisselant sur son visage, attendant qu'elle veuille bien se confier. Et croyez-moi, il faut de la patience...
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MessageSujet: Re: how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. EmptySam 11 Juil - 22:20

how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. Tumblr_inline_mkhy5dO5Jo1qz4rgp how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. Normal_131217

Sara se trouvait actuellement au bord du précipice, seul et apeurée face à une situation qui ne cessait de lui échapper. Trop jeune et pas assez intégrée pour comprendre, cette nouvelle vie semblait lui échapper. Elle avait après tout passé plus de cinq ans en Israël et son arrivée sur le nouveau continent n’avait en rien été une partie de plaisir. La demoiselle avait mis du temps à s’adapter à sa nouvelle vie, aux nouvelles personnes qu’elle se devait de fréquenter et à certaines coutumes du pays, mais encore aujourd’hui, elle était perdue dans cette immense marée. À peine avait-elle commencé à bien se sentir dans un endroit que déjà, elle quittait une ville pour une autre, rien de bon pour une jeune fille qui ne demandait rien d’autre que de la stabilité. Puis la ville de New-York restait étouffante en soi et elle avait besoin d’une personne de confiance sur laquelle s’appuyait. Et cette personne, en dehors de son père, n’était nulle autre que son tonton Kenzo. Malgré ses pleurs, Sara se laisse donc attirer contre son oncle, s’agrippant même à ses vêtements de peur de le voir s’éloigner brusquement. Elle avait besoin de quelqu’un, mais elle avait à la fois ce côté quelque peu fier venant de son père, et cette timidité héritée de sa mère. Doux mélange qui venait tout juste d’exploser. Sara reste attentive aux mots prononcés par son oncle et arrive à se calmer au fil des minutes, mais les perles d’eau salée roulent encore le long de ses joues. Sa tête vient à se poser contre le torse de son oncle, cherchant un contact et une forme de réconfort que son père avait su lui apporter avec du temps. « Tu promets de rien dire à papa, alors ? Après il va s’inquiéter et il va faire son grognon avec tout le monde... », souffla-t-elle finalement à l’encontre de Kenzo. Elle connaissait presque sur le bout des doigts le tempérament de son paternel, un brin trop protecteur lorsqu’il s’agissait de sa famille, puisque lorsqu’un problème survenait, Rayan démarrait au quart de tour et était capable de s’emporter pour trois fois rien. Sara reste malgré tout hésitante face à son oncle, mais bien rapidement, elle sait mettre son mal-être pour se confier au tonton que toute petite fille rêve d’avoir. « Papa, il croit que j’ai pleins d’amis à l’école. Mais c’est pas trop vrai, ils se moquent souvent de moi. » La fillette se crispe légèrement et serre un peu plus les pans de tissus qu’elle tient dans sa main. C’est un sujet plus que sensible qu’elle n’a presque pas abordé en près d’un an, pas même avec sa grand-mère, Sapira, avec qui elle a une relation très complice. « Ils ont tous un papa et une maman et pas moi. Et Lubja c’était aussi comme ma maman, mais papa ne l’aime plus depuis longtemps. » Lubja, où la prétendue petite-amie de papa Clives-Harabo pendant quelques semaines. Sara s’était rapidement entendue avec la jeune femme et l’avait accueilli à bras ouverts au sein de son cercle très privé, mais Rayan avait mis un terme à leur relation suite à la remise de diplômes à Berkeley. Il l’avait aimé, mais pas de la manière dont il aurait dû, puis il n’avait jamais cessé de batifoler dans les draps d’un jeune Russe en parallèle. Une relation vouée à l’échec à peine avait-elle commencé. La main de Sara se lève et vient à frotter ses petits yeux rougis par la tristesse et la douleur qu’elle ressentait alors. « Ma vraie maman me manque… et mamie aussi. » Sapira avait été et restait toujours un important point d’ancrage dans la vie de la fillette qui avait eu du mal à faire face au retour de sa grand-mère en Israël, la laissant ainsi seule avec son père. Une présence féminine, elle en recherchait une constamment, mais elle n’y avait jamais vraiment eu le droit, où tout cela n’était alors qu’éphémère. Sara avait déjà demandé à son père quand est-ce qu’il comptait à nouveau ramener une belle et gentille fille à la maison, mais ce dernier avait toujours esquivé le sujet avec brio, prétextant que la fillette était bien trop jeune pour se mêler de ce genre d’affaire. D’un côté, il n’avait pas tort, mais d’un autre, il ne répondait rien parce qu’il savait pertinemment qu’il n’en ramènerait plus une seule. Aucune femme ne pourrait compenser la perte de Dalia, aussi bien pour Sara que pour Rayan. Après tout, le cœur de ce dernier était déjà bien épris pour un autre. Sara fronça les sourcils l’espace d’un instant et redressa enfin la tête afin de croiser le regard de son oncle. Une question lui brûlait les lèvres, mais elle ne savait pas si elle avait le droit de la poser. Pourtant, sa curiosité maladive parlait pour elle et sa langue se délia en un rien de temps. « Ils seront toujours méchants avec moi les autres si j’ai deux papas ? » Dans d'autres termes : Kenzo, j’ai quelques ragots croustillants à te raconter sur ce qui se passe à l’appartement une fois la nuit tombée.
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MessageSujet: Re: how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. EmptyDim 12 Juil - 11:38



Malgré les apparences parfois solides et fières qu'elle cherchait à se donner, j'avais toujours vu Sara comme une petite fille au moins aussi sensible que son père. Si, je vous promets que Rayan est quelqu'un de sensible… par moments, il arrive à ressentir de la compassion, voire même de l'inquiétude… le plus souvent, c'est quand ses traits les plus sombres ressurgissent. Il faut juste savoir le cerner sous un regard positif. Ainsi, voir sa fille pleurer tout contre mon torse ne m'étonne pas tant que cela. La seule chose qui peut m'interpeler, c'est la sensation qu'il ne s'agit en rien d'une crise passagère, mais plutôt d'un lourd sentiment qu'elle dissimule depuis longtemps, comme si quelque chose la forçait à ouvrir les vannes d'un coup et laisser un torrent de larmes s'échapper en un seul instant à grands frais. Naturellement, je passe mon bras autour de ses épaules et je la tiens serrée contre moi, caressant ses cheveux avec douceur après avoir embrassé son front pour la rassurer et lui faire comprendre qu'elle est en sécurité, ici. Au gré d'une poignée de minutes, je reste silencieux pour qu'elle recouvre ses esprits et calme ses sanglots. Inutile de lui mettre le couteau sous la gorge pour la forcer à parler : ce n'est pas ma façon de procéder, et la connaissant, elle serait capable de s'enfermer dans la chambre jusqu'au lendemain matin. Enfin, un murmure encore timide franchit la barrière de ses lèvres, et je ne peux retenir un sourire en coin. "Tu sais, si c'est pas pour ça, c'est parce que son café sera trop chaud qu'il va faire son grognon, ton papa… une vraie tête de cochon." J'émets un petit rire pour détendre l'atmosphère, puis je caresse sa joue humide du bout de mon pouce afin de chasser les plus grosses larmes qui roulent encore sur sa peau de satin. "T'en fais pas, motus et bouche cousue, ma chérie." annonçai-je en posant un index sur mes lèvres. Intérieurement, je sais d'avance que j'en parlerai à Rayan, mais pas sans lui avoir fait promettre de ne pas réagir comme il a l'habitude de le faire : avec emportement et sans réelle mesure. Pour ça, il aura beau dire, il tient beaucoup plus de William qu'il ne voudrait bien l'admettre. J'écoute alors très sagement et attentivement les moindres paroles que Sara veut bien m'adresser. Elle finit par lâcher que certains élèves la briment à l'école, et entre autres pour le fait de n'avoir qu'un papa, et pas une maman pour aller avec. Je fronce les sourcils, assez décontenancé par la cruauté des enfants d'un si jeune âge. En même temps, je n'allais pas lui dire que je connaissais ce sentiment, ou que j'étais passé par là : je ne suis jamais allé à l'école étant enfant. Pas avant d'avoir quinze ans. Il m'était arrivé d'espionner en Inde une classe avec Thalia, depuis une fenêtre, mais sans non plus prétendre tout comprendre. Les copains d'école, la cour de récréation, la sortie avec les parents… je n'ai jamais connu tout ça. Bien entendu, il était hors de question de lui en parler, elle était bien de trop petite pour entendre que son oncle n'a pas eu une enfance normale, mais j'essayais déjà de réfléchir à ce que devrait dire un parent dans une telle situation. Penser à ce que Sara aurait besoin d'entendre, sans qu'il ne s'agisse que de mensonges sans fondement qui pourraient la rendre malheureuse si les choses venaient à empirer. Lorsqu'elle parle de sa mère disparue, ou même de l'épisode Lubja, là je peux plus facilement comprendre. Je la tiens serrée contre moi sans mot dire, conscient qu'elle a surtout besoin de vider son sac pour le moment et dire tout ce qu'elle a sur le cœur, puis j'arque un sourcil. Deux papas ? Ah, j'y suis. J'imagine qu'un certain Russe aux cheveux bruns et bouclés a dû faire un petit détour par l'appartement de Monsieur Clives-Harabo. Et il ne m'en a même pas parlé. Moi, j'ai presque obligation de lui raconter mes aventures – ok, c'est surtout moi qui insiste, histoire de me la raconter un peu – mais lui, il ne dit rien sur son amant ? Tu ne paies rien pour attendre, twin bro'. Je me redresse un peu contre le dossier puis j'étends mes jambes plus confortablement sur la table basse. La soirée promet d'être longue. "Eh bien, ça doit déjà aller un petit peu mieux, en disant tout ça à voix haute, non ?" Je lui fais un petit clin d'œil avant de l'embrasser sur la joue avec une tendresse paternelle. La tête reposée contre le dossier du divan, je replace Sara pour un vrai câlin, presque en la berçant. "C'est normal que ta maman te manque, et il n'y a rien de mal à le dire. Après, tout l'monde ne réagit pas de la même façon. Ton papa, peut-être que c'est plus dur d'en parler parce qu'il est moins… bavard que toi, ou même moi." Je penche la tête dans sa direction, plongeant mes yeux bleu dans les siens. "Tu sais, quand ma maman à moi est partie, j'me suis retrouvé tout seul. J'avais même pas papy William. J'étais très triste aussi, et encore maintenant, elle me manque. J'aurais bien aimé lui présenter une aussi jolie petite fille que toi, elle t'aurait beaucoup aimé." Un sourire un brin nostalgique se forme sur mes lèvres, mais se mue rapidement en un air rassurant. "Mais je n'ai pas voulu m'enfermer dans la tristesse. Alors, j'ai appris à grandir tout seul. J'ai rencontré une fille, un peu plus âgée que toi, elle avait perdu son papa et il ne lui restait que sa maman. On en parlait parfois, et je me suis aperçu que malheureusement, ce sont des choses qui arrivent à bien d'autres enfants. Et on n'y peut rien." Pour l'heure, mon but était de lui montrer que son expérience ne la rendait pas anormale, et que partout dans le monde, d'autres enfants sont dans le même cas qu'elle. En espérant que cela puisse au moins la faire se sentir moins… esseulée. "Ceux qui s'moquent de toi à l'école, c'est parce qu'ils ne savent pas c'que c'est. Mais au fond, est-ce qu'ils seront plus heureux que toi pour autant ? Non, ma puce. Et ça ne sert à rien de vouloir à tout prix remplacer ta maman. Tu n'en as qu'une, et elle sera toujours là, avec toi." ajoutai-je en pointant son cœur du doigt, à nouveau. Je caresse lentement ses cheveux en prenant le temps de la regarder, tendre et très calme. "Ca doit te faire du mal qu'on se moque de toi comme ça, mais il ne faut pas le garder pour toi, il faut en parler. A la maîtresse, par exemple, ou à moi, si tu n'as pas envie d'en parler à Papa. Tu n'as pas à avoir honte, rien de tout ça n'est de ta faute. Et tu sais quoi ? Ils ont beau avoir une maman et un papa, j'suis sûr qu'ils n'auront jamais un papa qui les aimera autant que le tien… un tonton, non plus, d'ailleurs !" J'embrasse le bout de son nez avec un petit rire et une chatouille au passage. "Ne t'inquiète pas, Sara. Des vrais amis, tu en trouveras toujours. On ne peut pas s'entendre avec tout le monde, alors au lieu d'te soucier de ce que ces méchants gamins pensent ou disent, laisse tomber et intéresse toi plutôt aux autres… elle est grande, la cour de récré, après tout." Et au fond, la vie, ce n'est rien de plus qu'une vaste cour de récréation… Bon sang, me voilà philosophe. Je la berce doucement contre mon torse, puis je la regarde à nouveau. "Au fait, quand tu parlais de "deux papas", tu peux m'en dire un peu plus sur cette histoire ?"
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MessageSujet: Re: how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. EmptyJeu 16 Juil - 16:24

how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. Tumblr_inline_mkhy5dO5Jo1qz4rgp how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. Normal_131217

Les larmes de Sara empêchent clairement la fillette d’esquisser ne serrait-ce qu’un fin sourire, bien que dans le fond, son oncle n'ait absolument pas tort : le Rayan Armand Clives-Harabo est une véritable tête de cochon, si ce n’est pas un Monsieur Porc dans toute sa splendeur, et cela n’a rien à voir avec son hygiène de vie, même si les concours de rots ne sont pas à négliger tout comme la malbouffe de temps à autre. La fillette se lance donc dans les premières explications sans vraiment chercher à croiser le regard de Kenzo, un abîme bleuté qui serait capable de la perturber en pareils instants. C’est seulement après avoir vidé son sac que Sara se décide enfin à poser un maigre regard sur son oncle, gêné au possible, mais qui en disait déjà assez long quant au poids qu’elle avait réussi à ôter de sur ses épaules. Elle attend d’ailleurs la réaction de ce dernier, et après que Kenzo ait déposé un baiser sur sa joue, un fin sourire vient à nouveau à illuminer son visage. Il a beau se montrer maigre, mais mieux vaut ne pas lui en tenir rigueur au risque de la froisser. Par moment, mieux vaut prendre la fillette avec des pincettes, à l’image de son paternel. La tête de la brunette se dépose finalement contre l’épaule de son oncle alors qu’elle laisse un soupir s’extirper d’entre ses lèvres. Puis silence se fait, et Sara se laisse bercer par les conseils et les paroles réconfortantes de Kenzo. Elle s’était toujours imaginée seule dans ce monde à connaître telle tragédie, sans doute parce que jamais encore elle n’avait croisé un autre enfant dans le même cas qu’elle. L’espace d’un instant, elle se demande même ce qu’aurait été sa vie si ses grands-parents maternels ne l’avaient pas confié à Sapira, ou pire encore, si elle avait dû se débrouiller seule, à l’image de Kenzo. Elle se demande si un jour, elle aurait eu la chance de connaître son père et tous les proches l’entourant et qui forment ce que l’on appelle communément une famille. Lorsque Kenzo se met cependant à évoquer la mère de la fillette, cette dernière enfonce un peu plus sa tête au creux du cou du grand blond. Après tout, elle voudrait plutôt que sa mère soit à ses côtés et pas uniquement dans son cœur. Puis, quant au fait que la demoiselle est plutôt du genre à tout garder pour elle… autant blâmer le père en premier. Dans le fond, Sara lui ressemble bien plus que ce qu’il voudrait. Un bisou et une chatouille suffissent à ce qu’un rire vienne enfin à franchir la barrière de ses lèvres, la remettant légèrement d’aplomb. Comme quoi, un peu d’affection peut venir à bout de tout chagrin. Hochant finalement de la tête, Sara semble bien prête à s’ouvrir un peu plus aux autres enfants et à se trouver des amis qui arrêteront enfin de lui rire au nez chaque matin parce que la veille, elle n’a encore été cherchée que par son père. « Moi, j’ai le meilleur tonton de la Terre parce qu’il me fait des robes et pleins de bisous ! Ils n’en ont pas tous des tontons comme toi, à l’école. » Et heureusement pour eux, un seul et unique Kenzo, ça suffit amplement. Et ne parlons surtout pas de son double maléfique. « Puis ils n’ont pas non plus un papa super beau et super fort comme le mien. » Et même qu’il est plus beau que tonton, ce que la fillette s’abstient de préciser parce qu’elle sait que ces petits conflits animent toujours la relation entre les jumeaux Clives. Un détail qu’elle s’abstient aussi de préciser à son paternel, au risque de le voir prendre la grosse tête et de se pavaner comme un coq pour le reste de la journée. Une question brûle cependant les lèvres de la fillette, bien intriguée après avoir entendu quelques mots sur la vie de son oncle sans sa mère. « Pourquoi t’étais pas avec mamie Sapira comme papa ? Lui, il dit toujours que c’est compliqué et que je suis trop petite pour comprendre, et mamie, elle m’a une fois dit qu’elle n’avait pas eu le choix. » Et qu’elle était aussi trop petite pour comprendre, mais curieuse à souhait, la demoiselle part quand même à la pêche aux informations. Qui ne tente rien, n’a rien, après tout. Puis Kenzo ne saurait probablement pas résister face au regard de chien battu qu’elle se daigne actuellement à lui adresser. Quand son oncle vient à lui poser une question, Sara fronce légèrement les sourcils tout en le regardant intensément. « Papa, il ne te raconte pas ? » Elle qui croyait que les deux frères se partageaient tout sur tout, apparemment, elle était loin du compte. Haussant alors les épaules, la fillette repose à nouveau sa tête contre l’épaule de son oncle afin de lui raconter des petits ragots bien croustillants. « Parfois, il a son ami Pavel qui vient dormir chez nous. Tu le connais ? Tu dois le connaître, il était à l’école avec papa. Il est super gentil, et mignon, et il a un beau sourire, puis il m’apprend pleins de choses comme jouer au piano. » Instants marquants pour la demoiselle qui essaie de jouer aussi bien que les plus grands compositeurs… les fausses notes en plus et la délicatesse en moins. Jouer au piano n’est cependant pas devenu un rêve, Sara n’y voit qu’un simple passe-temps et l’opportunité de passer un peu de temps avec Pavel dés qu’il ose pointer le bout de son nez en ville. À l’image de Rayan, elle apprécié tout autant sa présence. « Et papa, il est toujours un peu bizarre quand il est là. Mais bizarre en bien. Il arrête pas de sourire, même s’ils aiment bien se chamailler. Comme il fait avec toi. » Et ça l’a fait bien rire, la petite. « Mais des fois, j’ai pas toujours le droit d’être avec eux, c’est pour ça qu’il me laisse dormir ici. Je crois. » Et elle n’a pas tout à fait tort. Si Rayan se plaît à contempler sa fille en la compagnie de son amant, il aime tout autant profiter d’instants plus qu’intimes avec le Russe. « Mais la dernière fois, j’étais malade, alors je suis restée tout le temps avec eux et en fait, ils dorment toujours ensemble, je les ai vus, mais c’est un secret ! » Sûr que ça ne le restera pas très longtemps. « Et même que la dernière fois, ils se sont fait des bisous sur le canapé. Mais je suis vite retournée dans ma chambre pour pas qu’ils me voient. » Sara se redresse en plantant son regard dans celui de son oncle. « Toi aussi, tu fais ça avec un copain à toi ? » La question fatidique que la fillette posa sur un ton des plus naturels. Allez expliquer à cette petite que son père lui cache bien des choses et que ce n’est pas parce qu’il fait quelque chose, que les autres le font aussi, surtout pas le twin bro’.
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MessageSujet: Re: how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. EmptyMar 21 Juil - 11:46



"Oh, chérie… personne n'a de tonton comme moi sur la planète, tu sais." J'affiche un air arrogant, couplé avec le sourire qui se prête à merveille à la situation. Derrière ce masque d'assurance, je dissimule le manque de celui qui m'a fait découvrir le monde de la parentalité : Charlie, fils de Meleya, adopté par mes soins. Ca va bientôt faire un an que je ne l'ai pas vu et, même si j'envisage de mettre les congés d'été à l'œuvre pour faire un saut en Bulgarie, la sensation de rater chaque étape importante de la vie de ce petit bout ne fait que croître jour après jour. Ajoutez-y le traumatisme d'avoir perdu un bébé à naître… Faire apparaître un sourire et le bonheur sur les traits de Sara est devenu une source de fierté toute particulière. J'opine du chef sans commenter la beauté de Rayan. Pauvre petite, je ne vais pas briser ses rêves en lui affirmant que mon jumeau est un laideron à côté de moi… ma bonté me perdra. Pour ma modestie, c'est déjà fichu depuis un moment, alors tâchons d'être raisonnable. Je caressais ses cheveux tout en douceur, suivant la courbe élégante de ses boucles à mesure qu'un regard rassurant et bienveillant coulait sur elle. Outrepasser la méchanceté de ces enfants ne sera pas simple, mais l'important est de ne surtout pas l'enfermer dans une spirale de conflits. Son père a une propension à agir de cette manière – bloquer sur un détail et se laisser consumer par la vengeance – et il est hors de question que Sara devienne son égal en la matière. C'est déjà assez complexe de travailler un twin bro' au corps, je n'arriverai pas à gérer tous les fronts. Suite à l'exemple que j'avais convoqué pour essayer de lui faire comprendre que sa situation familiale ne faisait pas d'elle une anormale comme ses camarades tentaient de lui faire croire, la conversation dériva inévitablement vers une question plus personnelle. Si Rayan et Sapira ont jugé bon d'éluder la question, je ne suis pas d'accord. Toutefois, ce n'est pas une raison pour saper leurs efforts : il est possible de satisfaire la curiosité de la fillette en édulcorant la version des faits, en attendant qu'elle soit en âge de comprendre. Alors, j'attrape un globe qui me sert habituellement de décoration depuis la fin de mes études d'histoire, puis je le pose sur la table basse devant le canapé. Après avoir invité Sara à s'approcher avec moi, je tourne la sphère jusqu'à mettre mon doigt sur le Pakistan. "Notre maman, à Papa et moi, vivait dans un petit village très isolé dans les montagnes juste ici, au Pakistan. Mais comme elle était toute seule et qu'elle n'avait pas assez d'argent pour pouvoir s'occuper de nous deux, elle a demandé à mamie Sapira de s'occuper de ton papa. C'est comme ça que Sapira est devenue aussi la maman de Rayan, tandis que moi, je suis resté avec ma propre maman. Tu comprends ?" Je lui offre un sourire tendre avant de l'embrasser sur le front. "Et aujourd'hui, Sapira, c'est un petit peu comme une autre maman pour moi… ou plutôt une tante. Papa, il s'rait trop jaloux si j'disais que c'était aussi ma maman !" Un clin d'œil à Sara plus tard, la conversation plonge droit vers un sujet relativement obscur : le prénommé Pavel. Je l'ai vu trois ou quatre fois à Berkeley… D'une part, je l'ai trouvé flippant, et d'autre part, je l'ai déjà surpris à me reluquer avec une lueur que je ne connais que trop bien dans le regard. Toutefois, je m'oblige à ne pas faire le moindre commentaire, décidé à écouter très attentivement la taupe de la famille Clives, j'ai nommé la petite Sara. En même temps, Rayan ne veut jamais en parler, il faut bien que je me renseigne ! J'apprends alors que le Russe passe de temps en temps chez eux, et qu'il est visiblement proche de ma nièce. Par intérêt ou s'agit-il d'une vraie affinité ? En revanche, quand j'entends l'effet qu'il fait à mon jumeau, je ne peux m'empêcher d'avoir un sourire goguenard sur les lèvres. Il est amoureux, je le savais. Quoi ? C'est pas possible autrement, c'est la seule explication qui tienne la route… et accessoirement la plus croustillante que j'ai sous le bras. En revanche, je m'aperçois que Sara en sait beaucoup sur eux deux, peut-être trop si Rayan n'a pas encore tout à fait éclairci la situation avec elle. Ou même avec Pavel. J'allais reprendre la parole, mais sa question me fait hausser les sourcils avec surprise. "Non !" Oups. J'ai peut-être répondu un peu trop vite, là… ça va faire mauvais genre. Mais disons que contrairement à mon jumeau, je n'ai jamais éprouvé la moindre attirance pour un homme. Je me détends et secoue la tête avec un sourire. "Non, mais là où je travaille, il y a beaucoup d'hommes qui font ça aussi avec des copains à eux…" Dire que j'étais l'un des rares hétéros dans le milieu actuel de la mode était un doux euphémisme. Je me redresse puis je m'assois en tailleur sur le canapé. Bon, concentration, Kenzo. "D'ailleurs, c'est tout à fait normal. Tu vois, il peut y avoir un garçon et une fille qui s'embrasse, mais aussi deux garçons, ou même deux filles. Ce qui importe le plus, c'est si on est vraiment attaché à la personne qu'on embrasse, tu vois ? Peu importe si c'est une fille ou un garçon." J'ai beau ne pas être moi-même concerné, d'autant plus que j'ai grandi dans des milieux extrêmement fermés et conservateurs à ce niveau, je n'en suis pas moins ouvert d'esprit. "Pour répondre à ta question de tout à l'heure, j'pense pas qu'on puisse dire que tu aies… deux papas. Mais je pense que ton Papa apprécie beaucoup Pavel, et que lui aussi. Et il n'y a aucun mal à ça. Par contre, il ne faut pas les harceler de questions. Ca, ce sont des histoires de grandes personnes dont on ne doit pas se mêler. Même pas moi !" lançai-je avec un air théâtral. Fais ce que je dis, fais pas ce que je fais : demain soir, le frangin va être copieusement harcelé de questions sur le sujet, voire même poussé à la roue. "Mais si toi, tu aimes bien Pavel et que ça ne t'embête pas que ton Papa et lui passent du temps ensemble, alors c'est très bien !" Je me lève du canapé puis je tape dans mes mains. "Allez ! En route princesse, j't'emmène à la fête foraine, puis on s'arrêtera pour manger après, ça te branche ? Puis pas un mot à ton Papa si on mange des barbes à papa, ok ?" Je lui présente mon petit doigt pour qu'elle prête serment. D'une part, on va pouvoir s'amuser comme des enfants, d'autre part, elle sera bien de trop fatiguée pour réfléchir davantage. Et petit bonus : ça m'évite de risquer l'incendie domestique en préparant moi-même à manger.
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MessageSujet: Re: how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. EmptyMar 28 Juil - 19:09

how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. Tumblr_inline_mkhy5dO5Jo1qz4rgp how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. Tumblr_n3xwj1wQU91qbmp7lo3_250

Invité par son oncle, Sara se rapproche à son tour du globe, pose ses coudes sur ses genoux et soutient sa tête de ses petites mains en posant son regard sur la sphère et sur le pays que lui indique Kenzo. Pendant qu’elle l’écoute, elle repère également le nom du pays où elle est née et a grandi : l’Israël et nombreux souvenirs lui reviennent. Si Rayan a été confié à une autre femme par manque d’argent, elle l’a été parce qu’elle était la fille de ce que ses grands-parents maternels appelés communément un bâtard. La petite hoche la tête et offre finalement un sourire à son oncle. « Papa, il n'aime pas trop quand quelqu’un passe beaucoup de temps avec mamie. Même quand c’est moi. Pour ça qu’il ne m’aimait pas trop au début. » Et parce qu’elle n’était pas non plus tendre avec lui, mais ça, la fillette s’abstint de le souligner. Ils s’étaient constamment tirés dans les pattes pendant des semaines et des semaines, mais aujourd’hui, malgré les quelque différents qui restaient entre eux, ils savaient s’apprécier à juste titre. Finalement, la pipelette de la famille Clives se mit en action afin de révéler quelques secrets, jusqu’à présent bien gardés, sur son paternel, cependant, Sara fronce les sourcils face aux premières paroles de son oncle. Comment ça, non ? Tout en gardant les sourcils froncés, la demoiselle boit chacune des paroles de Kenzo. « Mais toi t’es une grande personne… » Enfin, tonton est censé être une grande personne quoi. Une nouvelle question brûle les lèvres de la fillette, mais son oncle met un terme à la discussion en se redressant et en venant à chasser les interrogations de la demoiselle à l’aide de quelques mots seulement. Un grand sourire vient à illuminer son visage et Sara se lève du canapé en faisant des bons dans le salon. « Ouiiiiii ! Et je veux aussi pleins de bonbons ! Des oursons et des crodiles ! Et des trucs qui piquent ! On pourra aussi manger une crêpe avec plein de chocolat ? » Si Sara a encore quelques lacunes avec l’anglais, elle ne reste pas moins friante de la bouffe bien grasse que le pays peut lui offrir. Des sucreries en tous genres et des cochonneries… c’est bien meilleur que les légumes. Surtout quand c’est tonton Kenzo qui l’accompagne… Il ne sait résister aux yeux de biche que sa nièce lui offre pour arriver à ses fins.

« Sara, tu baisses d’un ton, là ! » Trop, c’est trop, et la voix de Sara est littéralement en train de me casser les oreilles depuis… depuis que je l’ai cherché chez mon jumeau, c'est-à-dire deux minutes à peine. Et encore, une fois dans la voiture, ma fille a réussi à m’avouer qu’elle n’avait pas dormi de la nuit, trop occupée à chanter ou à jouer parce qu’elle ne voulait apparemment pas dormir. Mais la véritable réponse, je la connais : trop de sucre ingurgité. En bon père voulant faire plaisir à sa fille le soir de Noël, je l’ai malencontreusement autorisé à dévorer bonbons et chocolats à volonté. Ma mère adoptive a passé une excellente nuit avec des bouchons dans ses oreilles et moi… j’ai dû supporter des heures et des heures de délires à l’infini. Depuis, j’ai retenu la leçon et visiblement, j’ai des choses à apprendre à Kenzo sur son rôle d’oncle… qui l’aurait cru. Je repense alors à sa relation avec Meleya ainsi qu’au petit Charlie, devant m’avouer que cette petite bouille me manque autant que sa mère. Si la jeune femme et moi avons eu du mal à nous entendre au départ, nous avons su mettre nos différents ainsi que nos fausses idées de côté afin de lier une amitié qui s’est étoffée avec le temps, jusqu’à ce que sa relation avec Kenzo se dégrade, bien évidemment. Je m’étais toujours dit que les enfants, l’amour et la vie de famille en général étaient des choses que seul mon jumeau connaîtrait, préférant pour ma part me concentrer sur une vie de débauche et d’excès tout en cherchant à atteindre les sommets dans ma carrière. Mais depuis quelque temps, j’avoue que sur ces quelques points, seul ma carrière compte encore, en plus de ma fille, de mon jumeau d’un certain Pavel qui ne cesse de hanter mon esprit et avec qui je ne sais plus trop où j’en suis. La preuve en est que je n’ai su profiter pleinement de ma soirée de célibataire la veille et que je suis rentré bredouille après avoir seulement passé une heure dans un bar branché de la ville où ce ne sont pas les pièces de choix qui manquaient de se jeter à mon cou. « Bon, t’as encore assez de force pour une virée shopping avec Papa ? », demandais-je à Sara alors que nous étions arrêtés à un feu rouge. J’observe la petite par le biais du rétroviseur intérieur et fronce les sourcils avant de tourner la tête. La fillette venait de s’assoupir sur la banquette arrière, bouche grande ouverte. D’accord, pas de virée shopping, mais une bonne grosse sieste pour la demoiselle. Il est près de vingt heures lorsque je retourne à l’appartement, après avoir déposé Sara chez la baby-sitter et j’attrape instinctivement mon portable afin de commander les pizzas qui serviront à nourrir les jumeaux Clives pour la soirée. Kenzo ne devrait d’ailleurs pas tarder, et effectivement, deux minutes après avoir raccroché, on sonne à la porte. Attention, je vais de suite lui faire passer un mauvais quart d’heure. « Qu’est-c’que t’as donné à manger à ma gamine hier, soir ? », grognais-je alors que je venais tout juste d’ouvrir la porte d’entrée. Je le fixe avec un regard noir pendant une brève seconde et me pousse de l’encadrement de la porte. « Oh, et tu peux entrer, les pizzas devraient arriver d’ici dix minutes. J’avais pas envie de perdre mon temps à cuisiner. » J’aurais dû prévoir pour un régiment dans ces conditions, et oui, je me débrouille en cuisine, même s’il m’arrive de temps à autre à brûler quelque chose. Je laisse donc mon jumeau entrer, prenant soin de refermer la porte derrière lui, mais je n’en perds pas moins mon regard sombre. « Alors ? Elle était surexcitée comme jamais lorsque je suis venu la récupérer et s’est endormie comme une masse après deux minutes de route. » Mais sinon, j’suis bien content de te revoir pour notre soirée entre frangins. « J’espère pour toi qu’elle t’a tenu éveillé toute la nuit, t’y réfléchiras à deux fois avant de la gaver comme une oie la prochaine fois qu’elle reviendra chez toi. » Oh oui, très, très, trèèèès heureux !
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MessageSujet: Re: how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. EmptyMer 29 Juil - 17:22



La soirée puis la nuit agitée avec Sara ont été extraordinaires, ce genre de moment qu'on ne voudrait jamais voir s'arrêter. Agir en parfaits enfants uniquement guidés par l'envie de jouer dans cet immense espace dédié à cet effet... Oui, nous nous sommes empiffrés de sucreries au point où j'aurais peut-être dû mettre le frein, mais à chaque fois que cette pensée me venait à l'esprit, je croisais l'immense sourire de la petite fille, rehaussé par un rire cristallin qui n'appartient qu'aux enfants de cet âge. Comment dire non à une petite qui a l'air de revivre après tout ce qu'elle a enduré sans jamais oser en parler ? Tant pis pour Rayan, je sais d'avance que je prendrais le blâme à peine entré dans son appartement. C'est la réflexion que je me fais tandis que je conduis sur l'une des grandes avenues de New York, juste après m'être arrêté pour prendre quelques pâtisseries en guise de dessert. Encore plus de sucre, histoire de vraiment mettre les pieds dans le plat. La tête dodelinant au rythme de la musique qui résonne dans la voiture, je repense à tout ce que m'a confié Sara, à la fois sur elle, mais aussi sur le "deuxième papa" qu'elle s'était imaginé en la personne de Pavel. C'est étrange, ce type serait sans doute la dernière personne à qui je confierai des enfants... Son sourire, il est charmant, mais il me fait clairement flipper. Il a un grain, j'en suis sûr. À l'issue d'un bouchon plutôt conséquent au cours duquel j'ai martelé le volant en rythme avec Single Ladies de Beyoncé, je me gare en bas de l'appartement de Rayan puis je monte jusqu'à son étage, non sans afficher un petit sourire en coin à l'une de ses voisines qui me dévisage en rougissant dans l'ascenseur. Au pire, si je ne dors pas chez lui, je sais où dormir... Je frappe et la porte s'ouvre sur un frangin ronchon. Pour changer. "Salut. Moi aussi, j'suis ravi de te voir." Je m'engouffre dans l'appartement en déposant une bise sur sa joue après l'avoir brièvement serré dans une étreinte fraternelle. T'es une tête de cochon jamais contente, mais t'as quand même droit à un câlin. À plus forte raison si t'aimes pas ça. Je dépose le petit carton avec les pâtisseries sur le comptoir de la cuisine puis je retire ma veste sans jamais prendre la peine de répondre à la montagne de ses reproches. C'est à peine si j'écoute, avec ce même sourire qui flotte sur mes lèvres. Une adorable tête à claques et tête en l'air. "Hein ?" demandai-je en tournant la tête vers lui, lorsque j'entendis un étrange silence suivre ses remontrances. Il m'a posé une question ? Non, il m'a menacé, sans doute... Vu la tête qu'il fait, je suppose qu'il est aussi énervé que j'ai autorisé sa fille à se goinfrer que par le fait que je ne fasse même pas attention à son discours de moralisateur jamais content. William, sors de ce corps. En accrochant ma veste au porte-manteau, j'hausse les épaules puis je retrousse les manches de ma chemise. "Tu sais, j'ai entendu "bla-bla-bla... Pas bien... Bla-bla-bla... Pas content..." En gros, c'est c'que tu voulais me dire, si on résume, non ? Puis une ou deux menaces, comme d'habitude, t'es mignon... J'ai pris des pâtisseries pour suivre les pizzas !" Si, ça, je l'ai entendu. Quelle étrange chose que l'écoute sélective. Après avoir rapidement regardé cet appartement - carrément mieux rangé que le mien, malgré la présence d'une petite fille - je m'installe dans le canapé, sous l'œil torve et accusateur du twin bro'. Il lâchera jamais l'affaire, c'est fou. Je soupire en relâchant ma tête en arrière. "Si ça peut servir, moi aussi j'ai mangé des sucreries non stop et que j'ai sauté toute la nuit sur le lit avec elle... Non, ça aide pas, visiblement." commentai-je en jaugeant l'air peu convaincu de Rayan. Tant pis, on va aller dans le vif du sujet. "Elle était déprimée, elle n'arrive pas à s'faire des copains et des copines à l'école parce qu'elle est la seule à ne pas avoir de maman avec un papa. Du coup, après lui avoir expliqué qu'il n'y avait aucun mal à ça et qu'elle ne devait pas s'imaginer qu'elle était toute seule à vivre une telle situation, j'me suis dit que le meilleur moyen de lui remonter le moral, c'était un open bar nocturne à la fête foraine. Et de ce côté-là, t'auras beau me reprocher tout ce que tu veux, j'ai a-ssu-ré." Je plonge mes yeux bleu dans ceux de mon jumeau, le mettant silencieusement au défi de me contredire. Je ne suis probablement pas aussi responsable que lui, mais il ne saurait contester mon expertise en matière de moral et d'affection envers les enfants. De toutes manières, la responsable de Charlie, c'était Meleya, pas moi. Moi, je suis le papa adorable avec qui on est sûrs d'être toujours tout sourire. "Tiens, ça sonne. Les pizzas. Mangeeeer..." Il a l'air un peu déconcerté, le frangin. "Bon, laisse tomber, j'y vais. Portefeuille... Merci." Je lui prends des mains et le contourne pour aller ouvrir, après lui avoir tapoté l'épaule. Je donne ce qu'il faut au livreur en pensant bien à demander la monnaie, puis je rapporte les pizzas sur la table basse. "Quatre fromages avec supplément bacon... J't'aime, tu le sais, ça ?" Pas de doute, je me suis très bien habitué à la malbouffe américaine.
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MessageSujet: Re: how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. how could we not talk about family when family's all that we got? + kenzo & rayan. EmptyDim 9 Aoû - 11:15

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C’est uniquement au moment où mon jumeau tourne la tête en ma direction que je comprends enfin que je m’adresse aux murs depuis son arrivée à l’appartement. Exaspéré par la situation, un long et profond soupir franchit la barrière de mes lèvres et je lève les yeux au ciel. Kenzo ne changera jamais, il n’écoute que ce qu’il veut entendre et j’en ai la preuve un instant plus tard, alors que ce dernier mentionne les pizzas. Cependant, mon visage ne perd en rien de sa dureté et je croise les bras contre mon torse, sans jamais le lâcher du regard. Si j’avais eu deux fusils à la place des yeux, vous pouvez être sûrs qu'il aurait fini sur le sol avec quelques trous sur la poitrine, quitte à repeindre l’appartement avec son sang et à faire de ses boyaux une espèce de plante grimpante. Je lève un pouce en l’air dans sa direction lorsqu’il m’avoue s’être tout autant goinfré de sucreries que ma fille : la maturité à son sommet, vraiment. Mais un instant plus tard, je perds légèrement de ma rancœur lorsqu’il me fait part d’une angoisse dont ma fille est apparemment prise. Pris au dépourvu, je ne trouve rien à redire. « Ouais, enfin t’aurais pu te contenter de faire les manèges. » Ma réplique a tardé à venir, mais elle est malgré tout sortie. Et oui, le Rayan cherchera toujours à avoir le dernier mot, peu importe la situation. Je reste toutefois scotché sur place, les paroles de mon jumeau ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd : Sara a, en quelque sorte, des ennuis et je ne l’ai jamais remarqué. Un poids s’est instauré au creux de mon estomac, me faisant douter quant à ma capacité à élever seul ma fille. Je réagis à peine lorsque le livreur de pizzas sonne à la porte, laissant Kenzo prendre les devants, ne me daignant à bouger qu’au moment où il glisse les quelques mots qui me font toujours réagir au quart de tour lorsqu'il vient à les prononcer. « Oui, oui, tu me le montres assez. Assez beaucoup trop, même. Faut instaurer une règle à ce propos, genre pas plus d’un câlin par semaine et surtout pas en public. Et les bises à la noix, là, une fois par mois, ça suffit, c’est déjà trop même. » Il est grand temps de mettre les points sur les i sur les gestes d’affection. La meilleure, c’est que je suis à présent capable de me montrer au grand jour en la compagnie de Pavel sans cacher mon attirance pour ce dernier, mais qu’il m’est impossible de laisser mon jumeau ne serrait-ce m’adresser qu'une simple accolade. Pas compliqué du tout, l’Israélien. Je m’installe enfin sur le canapé après avoir changé de chaîne à la télévision pour pouvoir zieuter le match de basket pendant la soirée, et sens en un rien de temps un filet de bave perler au coin de mes lèvres lorsque j'admire la double dose de poulet qui s’étale sur ma pizza dont l’odeur de sauce barbecue vient à s’élever. C’est toujours agréable de pouvoir se gaver de cette malbouffe sans prendre le moindre gramme. J’attrape une part et en arrache un sacré morceau qui ne tarde pas à finir dans mon estomac. Que le Dieu de la pizza soit loué. L’appétit est là, mais je n’en reste pas moins intrigué par les propos tenus un peu plus tôt par Kenzo et autant profiter de l’absence de Sara pour éclaircir un mystère qui a subitement assombri mon ciel. « C’est Sara qui t’a dit qu’elle avait des problèmes ? Parce qu’elle ne m’a jamais rien dit… Elle a pourtant des copines… » Enfin, aux dernières nouvelles, elle en avait. « Des copains, j’veux pas trop. À Vegas, y’en avait un qui a proposé à une gamine de lui montrer ce qu’elle avait sous sa jupe en échange d’une barre chocolatée. Hors de question qu’elle joue à touche kiki avant au moins sa majorité ou tant qu’elle saura sous mon toit. » Sara n’a beau avoir que six ans, je sais d’avance la misère que je vais lui faire lorsqu’elle entrera dans la phase de l’adolescence, histoire qu’elle ne reproduise pas les erreurs que moi ou sa mère avions pu commettre. Paie ton revirement brutal de sujet, quand même. « Pourquoi à toi, elle ne t’a pas fait la tête ? C’est à cause des autres qu’elle est autant de mauvaise humeur avec moi ? Tu crois que j’ai fait quelque chose de mal ? » Des milliers de questions viennent alors à me submerger quant au comportement étrange de Sara ces derniers jours. Et il y a de quoi : c’est à son oncle qu’elle est allée se confier, c’est avec son oncle qu’elle s’est amusée tandis que depuis quelque temps, je ne récolte que des silences, des crises ou encore des remarques cinglantes qui soit, font que je m'emporte ou soit, me laissent sans voix. « J’pensais qu’on s’en sortait assez bien, elle et moi. On était d’accord pour tout se dire en arrivant ici, surtout après les problèmes qu’elle a eu à Vegas. J’suis déjà nul en tant que fils, et en tant que frangin aussi… D'un côté, j’suis même pas étonné de l’être aussi en tant que père. Certains sont faits pour vivre en famille et d’autres pour les faire imploser de A à Z. » Si avant j’avais toujours été si sûr de moi, il en était tout autre depuis que Sara était entrée dans ma vie. Je doute constamment de tout. De moi et de ce que j’entreprends, notamment. J’ai beau donné le meilleur de moi-même pour le bien de notre relation père-fille, j’ai constamment cette sensation selon laquelle mes efforts ne suffissent jamais. Et ça fait mal.
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