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i promise, my daddy won't kill you. (kenzo)

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MessageSujet: i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) EmptyDim 12 Avr - 19:51

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Les derniers éclats de voix se dispersent finalement devant le Camelia Grill, me laissant ainsi seule non loin du bord de la route. Le ventre bien remplie, je jette un coup d'œil à ma montre tout en me mettant à culpabiliser. Dix heures du soir, je n'ai jamais passé autant de temps à ignorer mon paternel. Tout avait commencé ce matin, lorsque je me suis réveillée un peu plus tôt que d'habitude. La nuit avait été mouvementée, bercée par quelques cauchemars, fréquents depuis l'annonce que Bradford m'avait faite concernant le fait qu'il voulait retrouver son frère, installé sur le continent. La peur de passer au second plan lorsque mon père reprendra enfin contact avec sa famille. Ma famille, celle que je n'ai jamais connue et celle dont il ne m'a presque pas parlé. Ainsi, j'étais sortie plus tôt de mon lit et de ma chambre en elle-même, tombant sur un spectacle que j'avais espéré ne plus jamais voir : une conquête de Bradford qui prenait la porte. Un peu plus et je l'aurais jeté moi-même d'ici, une chance pour le paternel que je ne m'étais pas réveillé plus tôt. Mon père s'étant rendu compte de ce que j'avais pu voir, j'avais pris mes affaires pour la journée et étais partie en trombe sans lui adresser le moindre mot, furieuse à son égard de ne pas avoir su tenir ses paroles. Malgré tout, je n'avais pu m'empêcher d'attraper sa conquête dans la rue en la menaçant de lui faire la peau si elle venait un jour à revoir mon père, puis j'avais fui en direction de l'université. J'avais passé une bonne partie de la matinée à essuyer des dizaines et des dizaines d'appels de la part de Bradford avant de me décider à éteindre mon portable. J'avais cru que le pire était à venir, mais non, jamais il n'était arrivé en trombe à l'université afin de m'en faire sortir en me collant une honte dont je me serais souvenu toute ma vie. Impressionnant, le paternel. Après des heures et des heures de silence, refusant même de rentrer à la maison ou de le retrouver à son bar, j'ai préféré faire quelques petits achats en fin de soirée et partager un dîner avec des amis avant de me décider à enfin allumer mon portable afin de téléphoner à mon père. Et le voilà déjà en train de me sermonner à l'autre bout du fil, me faisant lever les yeux au ciel. « C'était inutile de chercher à me joindre à longueur de journée. Tu sais que tomber une fois sur la messagerie signifie tomber constamment dessus jusqu'à ce que je me décide à t'appeler... Où jusqu'à ce que l'on te contacte pour une demande de rançon. Oui, papa, c'est ça. » Quelques passants se retournent sur moi alors que j'en viens à hausser le ton. Bradford a tendance à vraiment exagérer les choses, mais après avoir sillonné les pires pays du monde, avoir manqué de me faire kidnapper, arrêté ou encore tué, autant dire que je n'ai pas peur de la Nouvelle-Orléans. Je baisse finalement le ton, histoire de grogner entre mes dents. « En même temps, si un gamin a été capable de te trouver, n'importe qui peut nous mettre la main dessus. » Autant prendre de suite nos jambes à notre cou, n'est-ce pas ? Nouveau soupir lorsqu'il me demande, ou plutôt m'oblige, à me rendre au bar où il se trouve encore, afin de m'avoir à l'œil. « Écoute, je suis plus proche de la maison que du bar. » Menteuse. « Je t'envoie un message quand je suis à la maison. Si d'ici une vingtaine de minutes, tu n'as pas de nouvelles, je t'autorise à envoyer la cavalerie à ma recherche. Je t'aime, papa. » Et je raccroche afin d'épargner ma pauvre oreille droite de ses hurlements dont quelques touristes ont eu vent, si ce n'est pas la rue entière. Je me penche pour attraper les deux sacs en papiers présents à mes pieds et contenants les quelques fournitures que j'avais acheté un peu plus tôt, forcée à les trainer avec moi pour ne pas avoir osé me rendre à la maison de peur de voir papa poule. C'est qu'il m'aurait ligoté pendant trois jours sur une chaise pour ne plus que je fils de la sorte. Surtout sans prendre mon petit-déjeuner. Mais c'est en me redressant et en apercevant un grand blond à quelques mètres à peine, lequel est déjà apparu il y a plusieurs secondes et qui ne cesse de me fixer avec un sourire aux lèvres, adossé contre un lampadaire, ce qui a grandement le don de me faire flipper, que j'en viens à lâcher mes sacs. Le contenu s'éparpille sur le trottoir en un rien de temps. « C'est pas vrai... », soufflais-je tout en m'accroupissant afin de rassembler les affaires au plus vite. Et comme si cela ne suffisait pas, mon portable sonne à nouveau et l'identité de celui qui appelle n'est en rien surprenant. « Vingt minutes, papa, et pas vingt secondes. Je ne suis plus une petite fille ! » Je raccroche, avant qu'il n'est le temps de me faire un discours de trois heures qui me prouvera que si, je suis toujours une petite fille. La sienne, par la même occasion.
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MessageSujet: Re: i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) EmptyLun 13 Avr - 20:31



J'étais arrivé dans l'après-midi, relativement tôt, ce qui m'a laissé l'occasion de sauter un repas pour commencer à visiter la Nouvelle-Orléans. Le nom me paraissait curieux, pas très américain... C'est Rayan qui, exaspéré, a dû m'expliquer que cela avait un lien avec l'histoire de la ville, des colons français, ou un truc dans ce genre là. Ma seule question avait été si j'avais besoin d'apprendre le français exprès pour ce voyage. C'est à ce moment-là qu'il a raccroché en soupirant, j'ai pris ça pour un aimable non. Lunettes de soleil sur le nez et mains dans les poches, je garde les yeux grands ouverts pour détailler les éléments d'architecture du vieux quartier français. C'est magnifique, je passe ma main sur la pierre tiède en souriant, habité en quelque sorte par le cachet du lieu. Enfin, au détour d'une avenue, je le vois : l'immense marché, avec mille et unes étoffes rares, des tissus qu'on ne trouve nulle part ailleurs, des cuirs de haute qualité pour des prix modiques... Bref, la caverne d'Ali Baba pour un couturier de profession. J'étais venu ici en profitant d'une opportunité au travail, ils avaient besoin d'un créateur sur place pour encadrer le défilé qui aurait lieu dans une quinzaine de jours, mais qui puisse également faire germer quelques idées pour un set de quatre tenues inspirées du folklore local. Sans attache ni obligation, je me suis rapidement porté volontaire afin de voir du pays. Si j'ai encore du mal à passer outre mon divorce, me focaliser sur ma carrière est une véritable aubaine pour reprendre du poil de la bête. Sur le marché, je constate alors que l'atmosphère mystique de la ville n'est pas qu'une légende. Des sorcières, des prêtresses vaudous, des babioles ici et là, des costumes colorés, des étals avec des produits que je n'avais jamais vu... C'est à se demander si je n'ai pas changé de dimension ! Je repère rapidement les vendeurs de tissus et rien qu'en passant ma main dessus, j'ai l'impression que les idées explosent dans ma tête. Une cacophonie de couleurs et de formes qu'il me faudra trier pour parvenir à un résultat probant. Je flâne ici et là, au gré de mes pensées et de mes pas aléatoires, jusqu'à trouver un endroit où manger quand la nuit s'amorce. Une fois installé à table, j'en profite pour passer un coup de fil au twin bro', mais c'est sur Sara que je tombe en premier. "Ça va, ma puce ? Hein ? Y a un garçon qui t'a approché à l'école ? Eh, il est au courant, papa ? Non ? Bah surtout, tu lui dis rien, sinon... Sinon il va être jaloux." Et faire un orphelin. Ou bien un couple de parents endeuillés. "Tu me le passes ? Merci, bonne nuit ! Salut, Rayan. Ouais, j'suis arrivé dans l'après-midi et... non, ça sent pas autant le marécage que c'que tu m'as dit. A part deux ou trois pécores qui savent pas se doucher, ça va." Je ne prête même pas attention aux clients et aux serveurs qui se retournent en m'entendant parler bruyamment. Non, je ne suis attentif à rien. Pire quand il faut être délicat. "Tu verrais le marché, y a plein de trucs hyper bizarres... Y avait même un bocal avec des yeux de mouton dedans ! Non, j'avais pas l'intention d'en faire une jupe, t'es bête. Puis fais gaffe, sinon j'demande à une vieille pie de te jeter le mauvais œil. Si si, j'te jure qu'elle avait l'air de s'y connaître et tout, hein !" Crédule, moi ? Si peu... "Bon, j'te laisse, je vais sortir ce soir. Ouais, tu sais que j'aime pas dormir tout seul... Non, ça servirait à rien de m'acheter un doudou. À plus, frangin ! Je t'aaaaimeuuh... Allo ? Allo ? Oh, il a raccroché." Déçu. En même temps, il aime pas quand je m'amuse à être trop gentil, je crois que ça me met mal à l'aise. Je règle avec la carte de la société puis je quitte ce petit restaurant sur les coups de dix heures du soir. Machinalement, je m'allume une cigarette dont je souffle la fumée en l'air. Oui, maintenant, je fume. Ne me demandez pas comment ça m'est venu. Je ne fume pas beaucoup, c'est plus histoire de dire, une fois de temps en temps. En me promenant sur l'avenue, mon ouïe est vite attirée par une voix d'homme assez désincarnée qui résonne et fait se retourner d'autres passants. Rapidement, j'aperçois une jeune femme blonde, avec un teint de porcelaine et des yeux superbes. Je m'appuie contre un lampadaire et je la fixe avec un petit sourire à la fois charmé et charmeur. Ses sacs en tombent par terre, et mon ego décolle droit vers les cieux. Je comprends, en l'entendant reprendre son téléphone, qu'elle parle avec un homme qui doit être son père. J'approche de sa position et je ramasse un cahier. Tiens, studieuse, avec ça. Mignonne comme tout. Elle, elle est pour moi ce soir. "Bonsoir. Tu sais, tu devrais pas répondre à ton père comme ça : si j'étais lui, je serai inquiet de laisser une aussi jolie demoiselle se balader toute seule la nuit." On la voit arriver à des kilomètres, cette réplique, mais attendez de voir le sourire adorable et séducteur que je lui offre. Lui, il fait fondre la banquise. Je dépose son cahier dans son sac puis je continue à la dévisager avec intensité. "J'm'appelle Kenzo." Mon accent pakistanais doit s'entendre, mais je ne m'arrête pas là-dessus. "Et papa va te gronder si tu viens prendre un dernier verre pour te détendre ? Une grande fille comme toi, c'pas un peu bizarre que tu te fasses engueuler comme ça ?" Je dis ça avec désinvolture, mais quand mon père ou mon frère me crient dessus, je baisse les yeux et n'en mène pas large.
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MessageSujet: Re: i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) EmptyDim 26 Avr - 13:44

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Les affaires répandues sur le sol et mon père à l'autre bout du fil, j'ai l'impression de nager en plein cauchemar. Et comme si cela ne suffisait pas, rien de mieux qu'un inconnu qui vous dévore du regard, quelques pas plus loin. D'accord, ce n'est pas non sans me décevoir, mais je cherche à garder la tête sur les épaules dans l'espoir de ne pas blesser Bradford. Oui, je parle bien de mon paternel, parce qu'après l'avoir à nouveau pris en flagrant délit avec une parfaite inconnue, autant dire que je suis animée par rien de plus que de la vengeance pure et dure. Mais par respect, je n'en ferais rien. Je me contenterais probablement de ne pas rentrer de si tôt, où allez savoir quelle autre idée complètement idiote me passera par l'esprit d'ici là. Une main s'empare subitement du dernier objet jonchant le sol, me faisant me redresser tout en portant mon regard sur cet inconnu. Ce fameux type, adossé un peu plus tôt à ce lampadaire et qui a su, subitement, me faire perdre tous mes moyens. Un rire à la fois nerveux et moqueur ne peut s'empêcher de franchir la barrière de mes lèvres. Vient-il vraiment de prononcer ces quelques mots ? Oui. « Bonsoir. Et on dit qu'il n'y a plus de chevalier servant... La tactique de drague est cependant à revoir. Et rapidement. » Malgré tout, je ne peux m'empêcher de faire courir un regard des plus tendres sur les traits de cet homme, plongeant même dans ses yeux bleu. J'aimerais tellement m'y noyer. Un adorable sourire se plaque sur mes lèvres alors que le cahier se glisse à nouveau dans le sac. « Merci... Moi c'est Hope. » Mais derrière ce sourire se cache cependant une certaine crainte. Plus les mots défilent et plus je décerne avec précision son accent, qui n'est non sans me rappeler mon enfance ou bien même mon adolescence, constamment entourée par des civilisations et des langues différentes. Je ne saurais mettre le doigt exact sur le pays où j'ai pu cerner cet accent, peut-être au vu de mon jeune âge à l'époque et des multiples pays traversées, mais il est loin de m'être inconnu. Et c'est ce qui me fait peur, au plus profond de moi. « Disons que quand on a un père un peu trop protecteur, il est souvent difficile d'obtenir l'autorisation de sortir seule la journée. Alors voilà le résultat une fois la nuit tombée. » Est-ce que j'allais lui révéler la véritable histoire ? Évidemment que non, je ne suis pas de celles qui déballent leur vie devant le premier type rencontré histoire de se mettre un mâle en poche. Le mystère est dans le fond un atout de séduction. « Ceci dit, j'ai bien vingt minutes à accorder à un beau blond comme toi. Et si tu en vaux vraiment la peine, je pourrai peut-être t'en accorder quelques-unes de plus. » Je glisse un clin d'œil à ce fameux Kenzo, laissant planer le doute quant à mes intentions de ce soir. Oui, il pourrait faire l'affaire pour cette nuit... Et plus encore, il pourrait être le pion d'une vengeance qui mettrait sans le moindre doute Bradford Shark dans un état second. Au risque d'y perdre la tête, d'accord, je me dois de l'admettre, mais inutile d'y glisser une quelconque allusion, pas même quant à ce plan qui vient tout juste de fleurir. Après tout, je doute grandement sur Kenzo, pas certaine de pouvoir l'attirer chez moi sans courir le moindre danger. Encore faut-il que je puisse arriver jusqu'à destination. Qui sait ce qui pourrait se dérouler dans les minutes, voir les secondes, à venir.  « Au fait, tu n'es pas du coin, n'est-ce pas ? T'as un accent typique du Moyen-Orient... » Dis-moi d'où tu viens, et je te dirais qui tu es... Une boule s'est formée au fond de mon ventre, si bien que je serre mon emprise sur mes sacs, collés contre ma poitrine, mes doigts habilement refermés autour de mon téléphone. Je n'avais qu'à exercer une pression du pouce pour appeler mon père en cas de problème, et j'espérais que cela n'arriverait pas. Franchement, ça serait du gâchis de laisser filer pareil homme. « Qu'est-ce qui t'amène par ici ? » Pas curieuse du tout, la petite. Mon inquiétude grimpe en flèche, laquelle je tente de camoufler derrière un sourire. Une chance pour lui qu'il est ces yeux hypnotisants, cette peau sans la moindre imperfection et ce visage si charmeur. Par pitié, dis-moi que tu ne fais pas partie de ces terroristes qui nous ont pourchassés pendant vingt-quatre longues années... Un peu jeune, ceci dit, mais ces hommes savent faire preuve d'habilité. Amadouer la fille pour mieux l'attraper et mieux attirer le paternel. Oui, je suis tout à fait capable d'inventer les pires scénarios rien que pour ne pas tomber de haut si quelque chose venait à nous arriver, à papa et moi.
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MessageSujet: Re: i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) EmptyMer 29 Avr - 7:36



Quand on demande à un homme ce qu'il regarde en premier chez une femme, la réponse est souvent la même : les plus honnêtes répondront les fesses, les plus romantiques répondront les yeux, et les plus idéalistes ou idiots répondront son âme. Moi, je ne regarde qu'une chose pour être sûr d'avoir la chance : la façon dont elle me regarde en retour. C'est peut-être narcissique, mais ça marche. J'ai à peine le temps de poser les yeux sur elle avec profondeur et intérêt qu'elle se met à sourire et battre des cils. Gagné. Et quel sourire, d'ailleurs ! Accroupi, je joue avec son stylo entre mes doigts quelques instants, juste assez pour avoir ma réponse. Je ne fais que relever légèrement le coin de ma bouche : l'approche a du vécu, mais j'suis bien assez canon pour compenser n'importe quelle phrase d'approche. Preuve en est de l'attitude de la prénommée Hope. "Hope ? Mignon. C'est qu'il en faut, de l'espoir, pour accoster une fille comme toi." Il y a des filles qui ont tout pour être les parfaites bimbos superficielles dont on ne tirera rien de plus qu'un coup d'un soir. Et il y en a d'autres qui, on ne sait pas pourquoi, ont le physique d'être un peu plus que de la chair à canon pour tombeur assermenté. C'est le cas de cette ravissante blondinette. Je me redresse et lui rend un regard franchement amusé. Qu'il doit être agaçant d'être la cible permanente d'un père étouffant au possible... J'aimerai savoir ce que ça fait, en réalité. D'ordinaire, William préfère grogner ou se faire oublier pour avoir la paix. Chacun son père, il faut croire. Cela dit, quand je regarde mon jumeau agir avec sa fille, je me dis que chaque géniteur d'une demoiselle doit être comme ça, par principe. Certains plus que d'autres. À mesure qu'elle me parle, je sens une angoisse monter en elle. C'est fin, presque imperceptible, mais j'ai ce don de deviner le fond des sentiments des gens. "Qu'est-ce qui va pas ? T'as l'air de flipper, y a un souci ?" En revanche, pour le tact et la discrétion, on repassera. Là, c'est plus un éléphant dans un magasin de porcelaine. Je regarde plusieurs fois autour de nous, comme pour espérer dénicher une personne suspecte. Non, rien. Tant pis, je hausse les épaules et je passe à autre chose. Elle s'intéresse à moi, alors, on ne va sûrement pas la faire languir plus longtemps, c'est passionnant comme sujet. "Chérie, je vaux toujours la peine. J'suis beau, c'est même toi qui l'a dit." lançai-je en levant les bras, un sourire ravageur sur les lèvres. Un vrai numéro vivant. Et modeste, avec ça. Finalement, j'enfonce les mains dans les poches de ma veste et je lui fais signe de me suivre. Nous nous mêlons rapidement à la foule, d'un pas lent, comme de vrais touristes le long de l'avenue. "Dis donc, t'es vachement forte en accent ! Enfin, j'suis à moitié anglais et ça, tu ne l'as même pas remarqué... C'est l'accent le plus sexy du monde pourtant. Tant pis, je me rattrape sur le physique." Non, Hope, inutile de chercher, il n'y a pas de bouton stop, et ce n'est pas du second degré ou de l'ironie. Je le pense vraiment. "Je suis né au Pakistan, à Karachi. Mais j'ai aussi longtemps habité en Inde... Ça fait seulement deux ans que j'suis en Amérique. Je suis couturier et styliste à New York, je bosse pour la maison Yves Saint-Laurent." Torse bombé et épaules droites, je ne suis pas peu fier de ce que j'avance. Néanmoins, même si elle est adorable, j'ai l'impression au premier coup d'œil que Hope n'est pas une fashionista aussi accro que celles que j'ai l'habitude de voir tous les jours. Tant pis. Nous tournons dans une rue qui s'approche du vieux centre ville, avec ses fameuses façades typiques de la Nouvelle Orléans. "Je suis venu ici pour trouver des tissus un peu spéciaux pour mes créations, et aussi pour encadrer un défilé qui se tiendra d'ici quinze jours. J'sais pas si ça t'intéresse, mais les gens aiment bien les nouveaux visages éphémères, dans la mode." Je la détaille des pieds à la tête, mes yeux courent sur ses formes sans pudeur aucune, mais sans jamais se montrer discourtois. Un sourire en coin plus tard, je lui adresse un clin d'oeil et je m'arrête soudainement en plein milieu de la rue. "Par contre, on marche, c'est cool, mais j'connais pas du tout la ville. Tu connais un bar sympa ? C'est moi qui invite." J'en profite pour me pencher et remettre le stylo avec lequel je jouais tout à l'heure dans son sac à main... Non sans frôler son cou. Kenzo, allumeur professionnel. J'en ai fait un métier, ce n'est pas pour rien. "Et toi, tu fais quoi dans la vie ? Attends voir... Infirmière ? Médecin ? Un truc médical, j'suis sûr... La blouse doit t'aller super bien." Mais sans, c'est bien aussi. Sauf qu'il est encore trop tôt et nous sommes encore trop sobres pour que je la sorte, celle-là. "Tu vis encore chez ton père ? Ça doit être dur, pour avoir une vie à soi." Traduction : ce soir, je te fais découvrir le Nirvâna dans ma chambre, trésor.
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MessageSujet: Re: i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) EmptySam 2 Mai - 15:38

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« D'accord, c'est de pire en pire. », soupirais-je après avoir laissé un discret rire s'échapper d'entre mes lèvres. Encore un baratineur de première zone, mais celui-ci, il a quelque chose de différent... et il est terriblement sexy, si bien que j'en ferais volontiers mon dîner dans l'immédiat. Fronçant les sourcils, je suis presque apeurée de le voir lire en moi aussi aisément, mais je tâche de me parer d'un naturel qu'il sera difficile de déloger. « Moi ? Ah non, pas du tout. » Je ne suis absolument pas flippée, mais j'avoue que je ne lui fais pas entièrement confiance. Afin de cacher une inquiétude grandissante de minute en minute, je me tâche à orienter la conversation sur le jeune homme. Visiblement, il a un égo plus que développé et dire quelques mots à son sujet ne devrait en rien le déranger. Et effectivement, il est loin de me décevoir de ce côté-là. Je m'amuse à le voir se pavaner de la sorte, un véritable paon dans une basse-cour qui ne cesse de montrer ces charmes, mais après tout, Kenzo n'a rien à envier à qui que se soit, pas même aux plus grandes célébrités. « Désolée, j'ai tellement l'habitude d'entendre cet accent chez mon anglais de père que l'entendre chez quelqu'un d'autre ne me fait même plus réagir. » En fait, je suis plus étonnée d'entendre l'accent américain, et ce, malgré le pays dans lequel je suis à présent installée. Et bien plus que la carrière qu'embrasse actuellement ce jeune coq, le fait qu'il ait vécu en Inde m'interpelle d'avantage. « L'Inde, vraiment ? J'y ai également vécu, mais pendant quelques courtes années seulement. » Et sans doute y aurais-je vécu plus longtemps si un homme n'avait pas cherché à me kidnapper un matin au beau milieu d'un vaste marché. J'avoue ne pas montrer grand intérêt quant au travail que m'évoque Kenzo, mais je n'en reste pas moins impressionnée. Ce n'est pas tous les jours qu'un couturier vous approche et vous lance de tels compliments. « Oh, les défilés, les projecteurs... tout ça, ce n'est pas vraiment mon genre. Ni même la haute couture, même si je suis sûre que ton travail en vaut le coup d'œil. » Ayant toujours vécu avec le strict minimum et loin d'être vraiment attirée par tous ses vêtements hors de prix, je préfère m'écarter du domaine de la mode, bien que j'aime faire attention quant aux tenues que je porte. Mais jamais je n'irais à dépenser des sommes astronomiques pour quelques bouts de tissus. Le voyant s'arrêter au milieu de la rue, j'en fais de même et esquisse un mince sourire. Et si je t'amenais directement chez moi ? « J'en connais un qui fera amplement l'affaire. » Personne ne sera déçu du voyage. D'un petit signe de la tête, je l'invite alors à me suivre. Un frisson parcourt subitement mon corps tout entier au simple effleurement du beau blond... Non, franchement, on pourrait également boire chez moi... Me mordant légèrement la lèvre inférieure, un nouveau rire s'élève dans les airs. « T'as l'œil pour ça, dis donc. Mais je ne suis pour le moment qu'une simple étudiante en médecine cherchant à devenir physiothérapeute. Quant à la blouse, j'avoue qu'elle est agréable à porter. Même sans rien en dessous. » Celle-là, elle est cadeau, juste histoire de le faire languir tandis que je lui adresse un clin d'œil. Dans le fond, il n'est pas si différent que les autres garçons que j'ai fréquentés. Ils ont tous cette envie de découvrir ce qui se cache sous la couche de vêtements. « C'est vrai que c'est loin d'être évident, surtout au vu de son caractère, mais je fais avec comme je n'ai pas les moyens d'avoir mon propre chez-moi. » Après quelques instants, nous arrivons enfin devant le dit bar dont je pousse la porte. Après un rapide coup d'œil à la salle, je me tourne vers Kenzo. « Et si t'allais t'installer à une table vers le fond, afin que l'on soit un peu au calme ? Je vais nous chercher à boire, qu'est-ce qui te ferait plaisir ? » Mon sourire charmeur saura le faire plier sans qu'il ne puisse rechigner. Après quoi, j'avance jusqu'au comptoir et commande les boissons à la serveuse qui se trouve juste derrière. Mon père sort alors de la cuisine, téléphone à la main. Inutile de chercher à me joindre, je suis devant toi. Et oui, bienvenue au Maple Leaf Bar !  « Salut papa. J'ai croisé une copine en chemin, on vient prendre un dernier verre et oui, on va payer les consommations, ensuite promis, je rentre à la maison. » Excuse pitoyable pour le tenir éloigné de la table à laquelle je serais assise, et ça marche, puisqu'il détourne les talons. Et puis, si ça peut me permettre de passer un peu plus de temps avec le blond m'accompagnant sans avoir la cavalerie à mes trousses, autant jouer sur un terrain dangereux. Les discussions de filles et papa... Je me souviens du jour où une amie est venue à la maison en fin d'après-midi, Bradford avait passé son temps à cuisiner au son de différentes musiques pour ne pas avoir à entendre nos conversations de filles. La serveuse, bien plus jeune que moi, me dévisage en fronçant les sourcils alors qu'elle a cerné la supercherie. « Un mot à mon père, et je te promets que tu perds ton boulot dans la seconde qui suivra. Et une ou deux dents par la même occasion. », murmurais-je à cette dernière sans la lâcher du regard. Les deux verres entre mes mains, je m'en vais alors rejoindre Kenzo, m'installant en face de lui. « Tiens. La serveuse, a qui tu sembles vraiment faire de l'effet, se fera un plaisir de t'attendre à la sortie pour que tu règles la note. » Je lui adresse un sourire avant de trinquer avec ce dernier, portant mon cocktail à mes lèvres afin d'en boire une première gorgée. « Alors, avec une carrure comme la tienne, je suis sûre que tu dois avoir ton parterre d'admiratrices. D'autant plus en étant... couturier et styliste. De simples filles croisées dans la rue au plus grandes mannequins, tu dois être loin de t'ennuyer. »[/color][/b]
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MessageSujet: Re: i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) EmptyDim 3 Mai - 10:22



J'avoue ne même pas être surpris quand j'apprends qu'elle n'est pas très branchée haute couture. D'une part, il faut avoir les moyens, et de l'autre, il faut pouvoir assumer ce goût. Elle, elle a tout d'une fille au style plutôt normal, même si elle n'en est pas rendue à porter des fringues piquées au pif sur sa penderie. Sur l'instant, je suis plutôt amusé de voir que je ne la laisse pas indifférente. Kenzo, ce soir, ta conquête sera blonde avec une peau de porcelaine. Tout près d'elle pour ne pas la perdre parmi les badauds sur le trottoir, mais aussi pour installer une proximité entre nous, je ne peux m'empêcher d'émettre un léger rire victorieux en l'écoutant me parler de son orientation professionnelle. Étudiante en médecine, je m'en doutais. "Et ça fait quoi, une physiothérapeute ? Ça étudie le physique des gens ?" Ce large sourire arrogant posé sur mes lèvres veut tout dire : si c'est le cas, je suis un cobaye idéal pour étudier ce que signifie "perfection" d'un point de vue physique. Entre autres. Certes, je suis un peu naïf, pour ne pas dire complètement ignorant de beaucoup de choses, mais autant demander plutôt que de rester dans l'ignorance. J'accueille son clin d'œil avec un regard brûlant. Si tu continues comme ça, miss, je ne vais pas attendre que tu aies fini ton verre pour te kidnapper et t'offrir la plus belle nuit de ta vie dans le premier lit qui se présentera. Et en prime, je pourrais exiger que tu ailles enfiler ta blouse, juste pour le fun. Mes yeux dérivent vers l'enseigne, le Maple Leaf Bar. Ça change des noms assez orientés "jeunes" qu'on trouve à New York ou à San Francisco, mais je lui fais confiance et entre après lui avoir ouvert la porte. Maintenant, je comprends mieux. L'ambiance est très particulière, assez jazzy, dans une décoration plutôt traditionnelle avec quelques touches de modernité pour ne pas tomber dans la ringardise. "J'sais pas trop... Choisis pour moi, mais un cocktail pas trop fort en alcool. Merci !" Déjà que je ne tiens pas énormément l'alcool, je n'ai pas du tout envie de retomber dans mes sombres travers de Vegas. Je la gratifie d'un sourire complice et pars m'asseoir à la table un peu en retrait, et pas très loin de la scène où un groupe joue de façon feutrée. Le temps que Hope revienne avec les commandes, j'ai le temps de prendre une petite photo avec mon téléphone et l'envoyer au twin bro', puis je le glisse dans la poche de mon blouson. Les cocktails arrivent, j'arque un sourcil en l'entendant parler de la serveuse. Sérieux ? Je me penche pour apercevoir la serveuse en question et, en la regardant de haut en bas, je m'arme d'une moue assez critique. "Ouais, bah... Non, en fait. J'crois que je vais m'en tenir à la note." Pas qu'elle est moche, mais... Bon si, pour moi, elle est moche. Je trinque et bois avec Hope qui, sans se démonter, enchaîne sur les rapports que j'entretiens avec ces dames. Sans cette petite seconde de réflexion, j'aurais bondi sur l'occasion pour vanter mes exploits. Mais là, j'y vois un test pour que la demoiselle parvienne à me cerner. "Ce soir, en tout cas, je ne m'ennuie pas." Mes billes azur plongent droit dans son regard, avec un petit air charmeur sans jamais être lourd ou imposant. Juste assez de mise à distance pour susciter l'envie au lieu du malaise. Je me redresse, retire mon blouson vu la chaleur qu'il fait, puis je tourne les glaçons. "Vachement bon, ce cocktail... Mais pour en revenir à ce que tu disais, j'suis pas à plaindre. Disons seulement que lorsqu'une femme croise ma route, elle sait d'avance que sa soirée ne sera pas décevante." T'as le meilleur coup de toute ta vie devant toi, chérie, alors bave et profite tant que tu veux. Une opportunité comme celle-ci, c'est une fois dans sa vie, pas plus. "Ceci dit, malgré un père étouffant, je pense que tu peux aussi t'offrir un bon paquet d'admirateurs. C'est bête que tu ne sois pas branchée mannequinat, t'as vraiment du potentiel. Et c'est pas pour te draguer que j'dis ça... La serveuse, par exemple, même pas je me retourne sur elle dans la rue. Après, elle a l'air d'être gentille, mais les gens moches ne peuvent pas se permettre d'être méchants." Je bois une gorgée de mon verre comme si de rien n'était. Reste à espérer que Hope ne soit pas offusquée par ce qui n'est qu'une grande franchise mal mise en forme. Dire ce qu'on pense de façon frontale, c'est assez complexe à gérer, parfois, car je m'étonne des réactions surprises de mes interlocuteurs. "Viens, j'ai envie de te voir danser." Je pose mon verre et prend sa main dans la mienne. Pas de discussion, j'veux pas savoir si tu sais bien danser ou pas. Au son d'une chanson de velours, je fais tourner la jolie blonde parmi les quelques clients qui dansent près de la scène, puis je la ramène contre mon corps, une main posée sur sa taille. Je l'observe de haut, détaillant son visage avec minutie, presque hypnotisé. Juste assez pour l'enveloppe dans un écrin de charme dont elle ne voudra pas s'échapper. "Tu as vécu en Inde, alors ? C'est marrant, si ça se trouve on aurait presque pu se rencontrer avant. Et qu'est-ce qui te plait le plus, à la Nouvelle-Orléans ?" Je module ma voix pour ne pas couvrir la musique, bougeant tout en finesse avec elle dans un corps à corps qui demeure chaste, mais non sans promettre de se corser dans les heures à suivre... "Parce que les gens sont un peu... bizarres, parfois. J'ai vu plein de sorciers, c'est énorme !" Là, on dirait un gosse qui s'extasie à DisneyLand. Et oui, je crois à la magie. Crédule ? Si peu... Enfin, entre un jumeau qui lit des comics et une nièce qui veut chevaucher les licornes qu'on regarde tous les deux en dessins animés le matin, au petit-déj', je suis formaté pour adhérer au paranormal. Mes bras autour de la taille de Hope, je ne la lâche pas des yeux, sans me départir d'un sourire qui vient se joindre au sien.
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MessageSujet: Re: i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) EmptyDim 5 Juil - 16:52

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Un rire franchit la barrière de mes lèvres en entendant les propos tenus par le blondinet. D’accord, ce n’est peut-être pas donné à tout le monde de connaître les grandes lignes de ce métier, mais quand même. « D’une certaine manière, oui. Les physiothérapeutes vont aider des personnes à recouvrer leurs capacités physiques jusqu’à alors limitées suite à des maladies ou encore des accidents. Ils subissent une sorte de rééducation. » Mais toi, mon petit, tu n’as pas besoin de te rendre en consultation. T’observer en train de te tenir aussi droit laisse déjà entrevoir toute la perfection et l’assurance qui se dégage de toi… Et pourtant, je ne peux m’empêcher de m’imaginer en train de promener mes mains sur ce corps plus que parfait afin de l’examiner de fond en comble. Mon cœur tambourine un peu plus fortement contre ma poitrine au moment où je passe le pas de la porte du bar qui n’est autre que celui de mon paternel. Rien de tel que de jouer avec le feu pour animer un peu plus cette soirée, même si le risque de perdre cette conquête éphémère atteint un seuil critique. Après avoir récupéré deux cocktails, je m’en retourne vers Kenzo qui a su nous trouver une table en retrait, non loin des musiciens qui sont actuellement en train de jouer. Un malin sourire fait son apparition sur mon visage. De toute manière, serveuse belle ou non, crois-tu que je te laisserais filer si facilement ? Je suis loin d’être possessive, étant donné la vie que j’ai vécue, mais celui-là, il est à moi pour le reste de la nuit. Les amis et les amants allant et venant, s’attacher n’avait pas été une option envisageable et encore aujourd’hui, j’avais peur. Si je m’ouvrais un peu plus aux autres, m’attacher restait encore quelque chose de délicat qui ne cessait de m’effrayer. Soutenant alors son regard d’un bleu profond, je ne me peux m’empêcher de me pincer délicatement la lèvre inférieure. Moi aussi, Kenzo, je suis loin de m’ennuyer ce soir. « Oh vraiment ? Juste parce que tu as un visage à tomber par terre et potentiellement le corps d’un Dieu ? Pourtant, on dit souvent que les apparences sont trompeuses… » Le titiller sur des points qu’il sait acquis juste pour avoir le plaisir d’entendre encore et encore des discours ô combien prétentieux, mais sans aucun doute véridiques. Je l’écoute, sans vraiment être étonnée par les mots qu’il emploie : le personnage a été cerné en quelques minutes à peine. Où tout du moins, le personnage qu’il se prétend à être. « Alors t’es clairement ce genre d’hommes. À s’intéresser bien plus à la beauté extérieure qu’intérieure. » Comme la plupart des hommes, à vrai dire. Je porte mon verre à mes lèvres, non sans lâcher le blondinet du regard. « En fait, j’ai un tas d’admirateurs, sauf qu’aucun n’a jamais tenu le coup face à mon père. Entre les menaces au fusil et les courses-poursuites dans les rues de la ville… tu as bien de la chance de te tenir encore face à moi. » Une chance que Bradford ne nous ait pas trouvé en plein milieu de la rue et une chance pour toi qu’il n’est pas encore cerné la supercherie qui se trame au cœur de son bar. Je ne donnerais pas cher de la peau de Kenzo s’il venait à découvrir le pot aux roses. « Et d’après ce que tu viens de dire… je peux me permettre d’être méchante, c’est ça ? Comme ça, c’est crédible ? » Je lève mes mains, mimant de le griffer tout en dévoilant des dents éclatantes, laissant un maigre graaoou m’échapper. Le tout est bien plus mignon qu’effrayant. « Je suis sûre qu’un chaton est plus dangereux que moi. », lançais-je tout en riant. J’ai à peine le temps d’avaler une nouvelle gorgée que bien vite, la main du blondinet s’empare de la mienne. Mauvaise idée, beau gosse. « Ouh non, crois-moi, tu n’as vraiment pas envie. » Trop tard, me voilà en train de virevolter au milieu des clients déjà affairés près de la scène afin d’atterrir contre le torse ferme du couturier. Je donnerais à tout à cet instant pour retirer sa chemise d’un geste brusque et découvrir ce qui se cache en dessous. Alors que ses bras viennent enlacer ma taille, mes mains courent sur ses épaules afin de se glisser dans sa nuque et de s’y nicher, mes yeux se perdant au passage dans les siens, me faisant oublier l’espace d’un instant l’endroit dans lequel nous nous trouvions et le danger qu’il dissimulait. « L’ambiance y est assez festive. C’est animé, presque convivial en y réfléchissant bien. Un parfait contraste avec la vie que je menais avant de m’installer ici. Et on y fait d’incroyables rencontres. » Et oui, je parle bel et bien de notre rencontre qui s’est produite il y a une heure à peine. « J’étais toute petite lorsque mon père et moi sommes arrivés en Inde et je n’y ai passé que… quatre courtes années. Et cela nous a amplement suffi. Ce n’était pas une ville faite pour nous. Un peu trop dangereuse à notre goût. Et surtout au sien. » Il avait suffi de cinq secondes d’une inattention non-volontaire pour qu’un parfait inconnu s’empare de moi au milieu d’une foule des plus abondantes, de deux minutes pour que Bradford me retrouve et d’une fraction de seconde pour qu’il mette un terme à la vie de cet individu pendant que j’avais le dos tourné. Je baisse légèrement la tête en repensant à ces quelques minutes de mon existence, rompant ainsi tout contact visuel avec Kenzo. Mais un instant plus tard, je retrouve tout de même un sourire en scrutant à nouveau les traits du grand blond avec lequel je continue à danser. « Un Anglais ayant vécu en Inde et qui maintenant est installé à New-York… qu’est-ce que tant de… pays viennent à cacher ? » Son histoire pourrait être similaire à la mienne, mais là où je suis passée de pays en pays, lui a carrément changé de continents. Mes doigts courent avec délicatesse dans le creux de sa nuque et mes yeux retrouvent à nouveau le contact des siens. Visiblement, le paradis existe.
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MessageSujet: Re: i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) EmptyLun 6 Juil - 18:10



Mignonne et intelligente. J'avais écouté avec attention les explications concernant le métier vers lequel elle comptait s'orienter, sans forcément penser à ces fantasmes de l'infirmière. Il ne faut pas croire, ce soir n'est pas une nuit où je compte uniquement satisfaire mes instincts primaires, j'ai le sentiment d'avoir rencontré une demoiselle intéressante, et pas que sur le plan physique. J'arque un sourcil, un très discret rictus sur le coin de la bouche en guise de réponse à ses propos. Non, trésor, les apparences ne sont pas trompeuses, ce soir : tu sors avec Prince Charmant en personne, flawless des pieds à la tête, et tu pourras raconter à tes petits-enfants qu'un jour, tu as rencontré l'homme parfait en chair et en os. Sans la modestie, bien sûr, puisque l'arrogance n'a pas laissé suffisamment de place dans ma personnalité. "Parfaitement." répondis-je, vis-à-vis de ses interrogations sur le centre de mes intérêts concernant les femmes. Qu'elle détecte le sarcasme ou qu'elle aille s'imagine que je ne raisonne qu'avec la superficialité facile qui va souvent de pair avec le milieu dans lequel j'évolue, libre à elle. Depuis le début, je ne cherche en aucun cas à vendre une image préfabriquée de ma personne, et elle non plus. C'est bien plus intéressant de la laisser se faire sa propre idée. Par ailleurs, la voir tenter de jouer les filles un peu méchantes me fait doucement rire, avant que nous ne nous aventurions sur la piste de danse. Adorable comme tout. Au moins, elle n'est pas allumeuse et vulgaire, comme peuvent l'être bien des étudiantes que j'ai fréquenté à Berkeley, ou des mannequins au cours des fêtes après les défilés, voire en boîte. C'est amusant pour une nuit de temps en temps, mais je me respecte un peu trop pour laisser ces crève-la-faim me toucher trop souvent. Kenzo, il a son standing, quand même. Bien que Hope ne se sente pas tout à fait à l'aise à l'idée de danser, je mène doucement la cadence en la gardant contre moi, les yeux dans les yeux. Ne faire briller qu'elle parmi toutes les autres ce soir, c'est le secret pour les faire fondre. Ses mains se baladent et viennent rencontrer ma nuque, tandis que les miennes enferment doucement sa taille. Sensuellement, mais sans la moindre lubricité déplacée, nous évoluons sur la piste au rythme du slow jazzy qui résonne dans le bar. Elle a vraiment bien choisi son lieu, j'apprécie ce côté feutré, loin de l'ambiance bruyante et assourdissante des clubs. En novice complet de cette ville où je devais rester l'espace de quelques courtes semaines, je l'écoutais me décrire sa version de la Nouvelle-Orléans, trouvant dans son discours celui d'une demoiselle séduite par la mysticité particulière de cette ville. J'hoche doucement la tête, puis me montre d'autant plus curieux lorsqu'elle aborde sa vie en Inde. Si elle était toute petite et qu'elle n'y a passé que quatre ans, peu de chances pour nous de nous croiser, alors. Dangereuse ? Un air un peu nostalgique et détaché vint caresser les traits de mon visage. "C'est vrai que Bombay peut donner cette impression selon l'endroit où on se trouve." De l'extrême richesse à la plus misérable des pauvretés, je n'ai encore jamais vu une ville aussi contrastée sur les niveaux de vie, et tout ce qui s'y rattache. Pour avoir grimpé dans l'échelle sans le vouloir, je m'en suis encore mieux aperçu que d'autres. Sa question me fait fermer les yeux en poussant un long soupir, un sourire amusé et faussement gêné gagnant mes lèvres. "A cacher ? En fait, j'suis un agent spécial des Forces de Beauté internationales, et j'suis mandaté pour répandre mon sex-appeal dans un maximum d'endroits diff… ouais, ok, ça a pas l'air convaincant !" Je pouffe de rire, préférant rebondir sur une blague plutôt que de répondre de but en blanc à sa question. Nous tournons plus brusquement, juste histoire de l'inviter à s'accrocher encore un peu plus à moi. Simplet, mais pas idiot, le garçon. Dans la mesure où, depuis Berkeley et récemment le Grant Sullivan Tonight Show, certains pans sombres de mon histoire ont été rendus publics, je me cache un peu moins. J'en reviens au regard clair de Hope, fixant ses lèvres et ses yeux tour à tour. "Ma mère est morte jeune, au Pakistan, et je n'avais qu'elle. Alors, j'me suis rendu tout seul en Inde pour espérer m'en sortir. J'ai pas vécu la grande vie non plus à Bombay, mais j'imagine que ça aurait pu être pire… y a toujours pire." J'ai le visage un peu plus grave l'espace d'une seconde ou deux, preuve que derrière ce joli minois, il y a un cœur, à défaut d'un cerveau surdéveloppé. "J'ai fait quelques études en Californie quand j'ai appris qu'une partie de ma famille paternelle habitait là-bas, et une fois que je me suis lancé dans la mode, j'ai déménagé à New York pour poursuivre ma carrière. C'est plus facile, là-bas." Je passe sous silence quelques zones d'ombre, comme ma déchéance à Vegas. Et surtout le fait que j'ai un jumeau. Pas que Rayan me fasse concurrence, il est moins beau que moi… mais quand même, c'est un principe. "Et ce soir, j'suis en train de danser avec la plus belle Anglaise de la Nouvelle-Orléans. Que demander de plus ?" Une nuit complète, je le lis dans ton regard, jolie demoiselle. J'allais dire autre chose lorsque soudain, je sens une main puissante s'abattre sur mon épaule et me tirer en arrière. Je lâche Hope pour éviter de l'entraîner dans ma chute et lorsque je me relève, je tombe sur une sorte de colosse barbu, à l'air aussi commode qu'une porte de prison. "Eh, ça va pas, papy ? Prends un valium, ça va t'détendre !" Tiens, il montre les dents, redresse les épaules et se met à grogner en fronçant le nez. Dans le règne animal, ça indique que le fauve va attaquer. "Tu connais c'type ?" demandai-je à Hope, interloqué par son aplomb pour me forcer à la lâcher. "Enfin, ce type… il ressemble plutôt à un ours mal sapé, mais bon…"
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MessageSujet: Re: i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) i promise, my daddy won't kill you. (kenzo) EmptyMar 14 Juil - 18:05

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J’avoue n’avoir que peu de souvenirs de mon vécu en Inde, si ce n’est que des flashs par ci, par là, mais inutile de s’aventurer plus longtemps sur le sujet. Nous avions vécu dans la pauvreté alors que mon père gagnait sa vie comme il le pouvait avec son poste de cuisinier. Les seules images nettes dans ma tête sont celles d’un parfait inconnu qui me portait sur son épaule comme un vulgaire sac de pomme de terre, lequel je n’avais pas tardé à taper de mes petits poings tout en hurlant. Le tout suivi de Bradford s’interposant et me demandant de tourner la tête. Voilà quelques instants de ma vie que je préférerais clairement oublier. À mon tour, je ne peux m’empêcher de rire suite à la réponse qu’il vient à m’adresser. Typique. « C’était bien trouvé, mais il en faudra bien plus pour arriver à tes fins avec ce genre de baratin. » Mon emprise autour de sa nuque se resserre un peu plus et mon corps se comprime encore un peu plus contre le sien. Donnez-moi encore quelques secondes et je me jetterais carrément dans ses bras, de quoi ne plus toucher le sol de mes pieds. Face aux explications et au regard de Kenzo, je ne peux que m’en vouloir d’avoir cherché à en savoir un peu plus à propos du jeune homme. Mes doigts montent délicatement sur l’arrière de sa tête, balayant ses cheveux avec légèreté tandis que je lui lance un regard ampli de compassion. « Je suis désolée pour ta mère… elle aurait de quoi être fière de toi. » Très fière, même. Avoir un passé entaché et être aujourd’hui au sommet… le jeune couturier n’aurait pu mieux réussir. Une pointe de curiosité s’empare subitement de moi et j’aimerais tout bonnement en savoir encore un peu plus au sujet du blondinet, mais mes dents venant enserrer ma langue viennent à bout de cette soudaine envie. Il en a, après tout, assez dit pour l’heure et inutile de lui forcer la main sur des sujets qui pourraient s’avouer être sensibles. Moi-même, je n’aimerais pas m’étaler sur certains points de ma vie. Plus de vingt années de cavales dans différents pays, des émeutes ayant eu lieu suite à notre passage, un père qui s’est lancé dans des combats clandestins pour gagner quelques billets en plus ou encore un braquage qui a mal tourné… il y a bien des points que je n’aimerais pas aborder. Les meilleurs moments restant uniquement ceux passés sur la route, à admirer les différents paysages qui défilés sous nos yeux tandis que nous savourions pleinement ces instants père-fille. Que demander de plus ? Ose encore poser pareille question… Je le dévisage avidement, non sans lui laisser l’occasion de lire sur mes traits ce qui pourrait un peu plus animer notre soirée. Oh oui, jeune blondinet, il suffirait de quitter cet endroit pour que nous puissions enfin commencer à nous amuser. Prête à rappliquer tout en affichant un mince sourire en coin, mon regard est alors vaguement apé par une ombre colossale qui se dresse derrière Kenzo, mais pas le temps de l’avertir que le voilà déjà à même le sol, surplombé par un homme qui se montre imposant de par sa nature et que j’ai communément l’habitude d’appeler… papa. Je tente de le contourner afin d’aider le blondinet, mais la puissante main de mon paternel, mêlée à son grognement d’ours mal léché, m’empêche clairement d’aller plus loin. Une fois sur pieds, je suis loin de m’imaginer que Kenzo montrerait les dents de la sorte, et tant bien que mal, je secoue la tête afin qu’il n’évite de prononcer un mot de plus, mais peine perdue. Une fois qu’il est lancé, il semble être impossible d’arrêter le jeune homme. « Oui, euhm, ne va pas envenimer ta situation. C’est déjà assez moche comme ça… » C’est très, très moche, mais ça risque d’être pire d’ici une dizaine de secondes si tu veux mon avis. Un peu plus et on verra la fumée sortir des narines de Bradford Shark et, dans le pire du pire, il pourrait très bien lui pousser des cornes. À cet instant, je ne sais pas qui retient qui : si c’est mon père qui m’empêche d’avancer pour retrouver celui qu’il s’apprête à assassiner, ou moi, empêchant ce dernier d’aller régler le compte de Kenzo. C’était la meilleure idée du siècle, que d’emmener le couturier dans pareil endroit. J’aurais mieux fait de l’amener tout de suite à la maison afin de pouvoir profiter autrement de ce dernier. « En fait, l’ours mal sapé, c’est papa Ours… tu sais, celui qui a un fusil caché dans son dos afin de chasser rapidement les hommes qui s’approcheraient un peu trop prêt de moi. » Et oui… Surprise ! Et dans cinq secondes, je suis sûre qu’il ne restera plus de Kenzo qu’un tas d’os et une mare de sang. Après un énième effort, je m’extirpe enfin de la poigne de mon paternel qui m’assène un regard meurtrier au moment où mon regard se pose à nouveau sur lui. Volontairement, je m’interpose entre lui et sa potentielle future victime, non pas que je n’ai pas confiance en Kenzo pour se défendre, mais face à l’ogre qui lui fait face, il ne fait pas le poids. Comme tous les précédents qui ont eu l’audace d’ouvrir un peu trop la bouche. « Papa, sérieusement, tu tiens à faire ça ici ? J’t’en prie, il n’a absolument rien fait et t’es à deux doigts de faire fuir les clients. » La fillette qui ne sait plus quoi dire face à un père qui lui fiche clairement la frousse : comme si j’avais mon mot à dire dans pareille situation. Je recule de deux pas et heurte délicatement le torse de Kenzo. « Je ne te laisserais pas faire… pas cette fois. » Au pire, il faudra me passer sur le corps, mais ça, a priori, ce n’est en rien une épreuve en soi.
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