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J'ai montré mes brûlures et la lune s'est moquée de moi, elle m'a dit qu'elle n'a pas l'habitude de s'occuper des cas comme ça.

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MessageSujet: J'ai montré mes brûlures et la lune s'est moquée de moi, elle m'a dit qu'elle n'a pas l'habitude de s'occuper des cas comme ça. J'ai montré mes brûlures et la lune s'est moquée de moi, elle m'a dit qu'elle n'a pas l'habitude de s'occuper des cas comme ça. EmptyMar 19 Mai - 22:03


J'ai montré mes brûlures et la lune s'est moquée de moi,



elle m'a dit qu'elle n'a pas l'habitude de s'occuper des cas comme ça.



Charlotte & Andrew


Comment pourrais-je vous décrire mon ressentit actuel ? Je pourrais utiliser des métaphores burlesques, des allitérations à en changer de planètes, introduire des oxymores à toutes les sauces pour finalement m’éteindre dans ce feu ardent que subissait mon coeur . J’avais l’impression que j’avais le plus grand des bourreaux qu’on appelle la vie qui était entrain de me flageller de toutes les sentences les plus improbables. Est-ce que la vie était entrain de me tester pour savoir si j’étais l’heureuse gagnante du prendre sur soi ? Est-ce qu’elle voulait me voir finir comme ma défunte mère une pipe à crack dans la bouche et une bouteille de Jack dans ma main? Joli cocktail molotov en perspective.  Ou bien elle voulait comprendre la condition humaine si nous étions tous des pantins à subir plus qu’à agir? La vie c’est avoir le souffle coupé, sauf quand il est trop coupé on finit par mourir n’est-ce pas ? Etait-ce la seule solution pour stopper ce calvaire ? Est-ce qu’une fois qu’on ne faisait plus partit de ce monde on pouvait avoir l’esprit en paix ? Aucune idée. Je n’étais pas ce genre de personne lâche qui quand la vie s’acharne va se prendre une corde et jouer au pendu. Non je n’étais pas un petit moineau qui a besoin de sa maman pour survivre, j’étais le genre de moineau qui tombait de son nid pour mieux apprendre à voler. Je m’enfonçais dans les méandres de l’autodestruction pour sortir du gouffre infâme dans lequel je m’enfermais encore plus rayonnante qu’un rayon de soleil sur le boulevard saint-michel. Je ne tenais plus debout, j’avais les jambes en coton, un coton salit par mes traces de mascara visiblement pas assez waterproof. Je me regardais encore une fois dans la glace, mon visage grimaçant entre la colère, la tristesse, et la haine. Un melting pot d’émotions en soit. Si je n’avais pas de respect pour ma personne peut-être que j’aurai craché face à mon reflet . Comment avais-je pu être aussi dupe ? Comment une jeune fille comme quoi qui a un minimum de pedigree d’expérience dans la vie pouvait à ce point se faire berner. On dit qu’il n’y a rien de plus important que la famille, mon cul oui, si c’était le cas à l’heure d’aujourd’hui je ne serais pas dans cet état presque second. Je me pinçais les lèvres à cette réflexion avant de prendre une grande inspiration, de me démaquiller, puis de me remaquiller. J’appliquais ma poudre sur mes pommettes saillantes, avant de les pincer un peu plus fort pour leur donner cette couleur rosé comme si j’avais bonne mine. J’étirais ma paupière à gauche à son maximum pour appliquer mon eye liner puis ma paupière droite avant d’appliquer mon mascara. Je semblais déjà plus présentable comme ça, je sortais mon rouge à lèvre rouge carmin que j’appliquais sur mes lèvres d’un coup presque parfait. J’enfilais le premier jean que je trouvais, le premier top gris que je mettais par-dessus mes sous-vêtements, mes nikes. Je me dirigeais vers mon salon prenant mon sac à main dans laquelle se trouvait une enveloppe dont j’avais lu le contenu, maintes et maintes fois. Je quittais mon appartement en claquant la porte violemment comme pour me forcer à ne pas revenir.  Je déambulais dans les rues de Manhattan le coeur sans vie, le corps ailleurs mes yeux brouillés par la fumée de ma clope. Je prenais le métro direction, le Queens. J’aimais cet endroit isolé mais j’y allais surtout pour aller au cimetière. Qu’est-ce que je pouvais bien foutre dans un cimetière ? N’étant pas aller aux funérailles de ma mère je me trouvais démunie face à toutes ses questions qui trottaient comme un cheval dans un galop fou. Je prenais des orchidées blanches au fleuriste près du cimetière, puis je me dirigeais vers celui-ci. Le coeur battant à peine, mes jambes marchant à peine je m’avancer péniblement entre les tombes. Après quelques minutes d’errance je me plantais là devant la tombe d’une femme qui avait le même prénom que ma mère. Je soufflais péniblement. Je brandissais mon téléphone pour envoyer un message à Andrew «  Andrew c’est Charlotte, je dois te parler ça concerne Aiden, reste discret! RDV Cimetière allée 93 B ». Puis je rangeais mon téléphone. Oui j’avais mentit, oui je n’allais pas lui parler d’Aiden … J’allais tout simplement avouer à ce jeune homme qu’il était mon demi-frère, que nous partagions un père en commun et que ça allait considérablement changer nos vies. Je déposais le bouquet d’Orchidée sur cette tombe salie par la pluie. Je me posais devant celle-ci en tailleur. Mes lèvres se pinçaient à nouveau. Et mes larmes déambulaient sur mon visage de façon synchronisée, à croire qu’elles avaient un répété un morceau bien trop connu. Un sanglot s’emparait de moi, pourquoi… Pourquoi ma mère m’avait caché ça , pourquoi mon père m’avait caché cette sale histoire..? Pourquoi me faire croire que je portais le nom de mon père alors qu’en réalité c’était seulement celui de ma mère. Pourquoi était-ce un notaire qui m’avait apprit cette nouvelle et pas quelqu’un de ma famille. Ah oui je n’avais plus de famille. Je me reprennes séchant mes larmes, avant de sortir de mon sac mon joint déjà roulé j’en avais besoin comme un médicament. J’enchaînais les bouffées de THC les unes après les autres, j’en était presque à mon troisième joint quand je sentais une présence à mes côtés je me levais péniblement presque faillit glissée tant j’étais défoncée . C’était Andrew, mes yeux ne pouvaient s’empêcher d’analyser son visage pourtant je le connaissais depuis un moment mais aujourd’hui je ne le regardais plus comme un homme comme les autres. Cet individu était mon frère, comment était-ce possible ? Je cherchais des traits familiers mais les yeux aveuglés par les larmes et la rougeur de mes vaisseaux m’empêcher de voir clair. Je finissais par rompre le silence en arborant un sourire mince « Andrew Theodor  Walton » disais-je en haussant un sourcil avant de me rasseoir près de cette tombe. Je ne le regardais plus son regard était trop douloureux…voilà ce qu’il avait hérité de mon père cette puissance dans le regard comme s’il pouvait lire à l'intérieur de vous. « Je te conseille de t’asseoir Andrew ». J’attendais qu'il me rejoigne pour enfin balancer ma sauce, enfin tout lui balancer à la gueule sans prendre de pincettes car après tout pour moi on ne m'avait pas épargné. Mes jambes tremblaient sous le vent du Queens, et peut-être aussi par la fatigue qui s’imprégnait de moi. A présent Andrew , après aujourd’hui plus rien ne serra son égal, nous serrions deux âmes remplies de questionnement et de haine…


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MessageSujet: Re: J'ai montré mes brûlures et la lune s'est moquée de moi, elle m'a dit qu'elle n'a pas l'habitude de s'occuper des cas comme ça. J'ai montré mes brûlures et la lune s'est moquée de moi, elle m'a dit qu'elle n'a pas l'habitude de s'occuper des cas comme ça. EmptyMer 20 Mai - 13:36


    Une matinée ordinaire d'un patron ordinaire... Voilà à quoi pouvait se résumer le début de journée d'Andrew, comme à son habitude il s'était levé tôt, avait pris un café au bureau et avait tout de suite plongé ses yeux sur les nombreux papiers qui jonchaient son bureau. Du travail il en avait par-dessus la tête, mais il adorait ça bizarrement. En quelques mois il était devenu un homme d'affaire respecté, mais pas forcement respectable. Ses journées si longues quand il était arrivé à New York commençaient petit à petit par se raccourcir. Plus de place pour la fête, chose sur laquelle il avait fait un trait en arrivant ici, il était l'heure de faire confiance à ses associés, laisser voguer le bateau sur cette mer tranquille que pouvait être la finance. Tout allait pour le mieux, les actions commençaient enfin à revenir à la valeur normale, la mort de son père, l'arrivé du jeune délinquant à la tête de Wal-Mart , les questions que tout le monde avait aux lèvres n'avaient pas aidé la bourse, puis jour après jour il avait fourni des réponses et de bonnes réponses. Il avait digéré ce petit bout de papier que lui avait remis le notaire, papier ou son père lui apprenait toutes les conneries qu'il avait pu faire avant de mourir. La liste n'était pas forcement longue, mais elle faisait tellement de mal que Drew avait mis un temps fou à s'en remettre. Trainant sa jeune carcasse dans les bureaux, affichant un sourire de façade presque aussi beau que le vrai, il n'était pas à l'aise et ça se voyait. Les petites âmes curieuses que vous êtes se demande surement ce qu'il avait appris, tout simplement qu'il avait été marié de force avec la petite-sœur de son meilleur ami et qu'accessoirement son père avait eu un double vie, une fille dans cette double vie et qu'il souhaitait que Drew la mette à l'abri du besoin. La réaction du jeune héritier avait été pleine de self-control, sans montrer sa surprise ou son dégout il avait simplement brulé le bout de papier qui était à ses yeux la seule chose qui prouvait qu'il n'était pas fils unique et avait annoncé au notaire que c'était son père qui le voulait. L'affaire était donc résolue et oubliée, il était donc temps de passer à autre chose et surtout de ne plus penser à cette sœur qui trainait quelque part dans le monde.
    C'est très loin de ses tracas-là qu'il est dans son bureau quand son téléphone personnel se met à vibrer, un message de Charlotte, la promise de son meilleur ami Aiden, une chasse gardée depuis un bout de temps et pourtant Aiden crie sur tous les toits qu'il est un célibataire endurcit. Un bon président ne se serait jamais levé après un tel message, mais Andrew ne voulait pas ressembler à son père, hors de question de faire passer le boulot avant les potes, surtout quand dans le message se trouve le mot Aiden, tapotant sur son clavier pour répondre à Charlotte qu'il arrivait il en profita pour écrire à Aiden " Hey mon pote il y a ta femme Charlotte, je préfère préciser qui veut me voir pour quelque chose sur toi! Je préfère te prévenir avant que tu nous tombes dessus par hasard. T'inquiètes je n'y touche pas, ce n'est pas du tout mon style" hors de question pour Andrew de ne pas prévenir son ami d'enfance, ils ne se cachent rien puis il suffira uniquement de mentir à Charlotte chose bien plus aisée que de mentir à Aiden qui lit en Drew comme dans un livre. Curieux sur les bords Andrew se demandait bien ce qu'elle pouvait lui vouloir, ils se connaissaient depuis pas mal de temps via Aiden, mais ne s'étaient jamais fréquentés en dehors de ça. Elle réservait peut-être une surprise à Aiden, ou tout simplement qu'elle voulait lui poser une question, il y avait tellement de questions qui lui venaient qu'il préféra directement prendre sa voiture que d'attendre son chauffeur.

    Direction le Queen, il n'avait pas conduit depuis tellement de temps que le démarrage de sa voiture de luxe fut assez difficile, après quelques efforts et quelques grosses fautes sur la route il arrivait dans le cimetière où elle lui avait donné rendez-vous. Avant la mort de son père il n'avait pas mis un seul pied dans un cimetière, venir dans ce genre de lieu ne lui faisait pas du bien, au contraire, des images de son père venaient de lui sauter dessus, retenant difficilement quelques larmes, il s'essuya le visage avant de se diriger vers cette fameuse allée 93 B. Charlotte était bien là, assise devant une tombe d'une parfaite inconnue, il connaissait quelques petits détails de sa vie, elle n'avait pas une vie tendre et encore moins clémente. Posant sa main sur l'épaule de la jeune femme pour lui signaler sa présence il fut surpris qu'elle décline sa totale dénomination, personne ne l'avait appelé Theodor depuis le prêtre qui l'avait baptisé, ne sachant pas que faire il préféra lui lancer sourire aux lèvres " En personne miss Charlotte De La Croix" il était totalement sur la réserve, ne sachant plus sur quel pied danser avec elle. Elle avait pleuré cela se voyait, son maquillage coulait, elle était loin d'être aussi belle qu'elle pouvait l'être d'habitude. La tenue du jeune homme coupait totalement avec celle de la jeune femme, lui était en costard, propre sur lui, elle était en jean que voulait elle lui dire? Pourquoi ici? Andrew toujours aussi curieux prenait sur lui pour ne pas la questionner, quand elle lui demanda de s'asseoir il s'exécuta sans broncher, la regardant dans les yeux il ne pu s'empêcher de lâcher " Qu'est-ce-qui ne va pas Charlotte?" non il n'était pas inquiet, mais ne comprenait pas la raison de sa présence. Qu'est ce qu'Aiden avait pu faire pour la mettre dans cet état? Leur jeu amoureux, le je t'aime moi non plus qu'il y avait entre eux avait-il pris fin au grand regret de la belle brune? Encore loin d'imaginer ce qu'elle allait lui apprendre Drew était plutôt à l'aise, même si ses yeux ne pouvaient s'empêcher de regarder les tombes qui l'entouraient, les pires moments de sa vie il les avait vécus ici. Contrairement aux apparences lui non plus n'avait pas été épargné, sa mère avait essayé de le tuer, elle était pour le moment en prison, son père était mort. L'argent ne protège pas les gens contrairement à ce que tout le monde pense...

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J'ai montré mes brûlures et la lune s'est moquée de moi,



elle m'a dit qu'elle n'a pas l'habitude de s'occuper des cas comme ça.



Charlotte & Andrew


Orpheline. Est un mot qui n’a aucun sens qui commence et qui se finit par une voyelle comme si on voulait adoucir le poids de celui-ci. Il y a un P aussi , il ne devrait pas en avoir, vu qu’il n’y a pas de parents. J’ai toujours imaginé qu’un orphelin était un gosse roux, remplit de tâches de rousseurs dans un centre d’adoption que personne ne voulait car il mangeait ses crottes de nez, abandonné par sa mère qui était tombée enceinte par accident car elle était reine du bal de promo et qu’elle s’envoyait pour la première fois en l’air sans protection. C’était ma définition de ce mot infâme, sans âme. Je ne pensais pas la douleur que ça pouvait faire de vivre sans parents. J’avais déjà eu la chance de grandir avec deux parents certes pas la meilleure des familles mais j’avais eu des êtres vivants qui m’avaient éduqué, mise à l’abris du besoin. Je n’étais pas à plaindre, même si au fond je savais que ce n’était pas possible d’encaisser tout ça pour tout être normalement constitué. On s’habitue à la douleur, mais elle fait toujours mal, elle vous rompt le coeur, vous donne des vertiges, la nausée prête à sauter au bord du précipice pour que tout se finisse. C’était ça l’effet pervers de ce sentiment un moment donné on en voyait tellement qu’on s’y habitue, on ne se rend pas compte quand on doit pleurer, rire, ou dresser son plus grand majeur. On devient une coquille vide, sans sa perle, on ne brille plus , on est fade et détestable. On essaye d’oublier le passé et d’avancer sans reculer. Mais à quoi bon faire semblant ? A quoi bon dire que tout allait dans le meilleur des mondes. Je n’étais pas un bisounours. Déjà je n’avais pas le physique et je n’avais surtout pas l’état d’esprit. Je pouvais être très bien douce et tendre, m’égosiller devant Mary à tout prix mais j’étais mature. Enfin non. J’étais très gamine, je ne prenais rien au sérieux , je vivais au jour le jour, je n’assumais pas mes responsabilités à contrario j’avais la tête sur les épaules je savais ce qui était grave ou moins grave. Je pouvais être sérieuse. Aujourd’hui j’étais dans cet état, sérieuse, grave, froide. A croire que Xavier m’avait contaminé sa bipolarité. Je me retrouvais devant cette tombe, vidée de mes forces comme si on avait décider d’éliminer toute vie en moi. Je regardais les orchidées blanches, elles étaient les fleurs préférée de ma mère. Elle aimait le blanc, peut-être dû à son prénom, elle aimait l’originalité de ses fleurs qui pour elle ressemblait à des petits lions. Ma mère était quelqu’un qui trouvait tout ce qui l’entourait de beau et de magnifique. Quand elle était encore avec mon paternel, on pouvait la percevoir comme une hirondelle. Elle déployait ses ailes, et filer droit devant l’horizon. Elle ondulait son corps sur du Bobby Mc Ferrin, don’t worry be happy, était sa chanson préférée. Elle adorait faire la cuisine en short avec du ABBA et mon père l’enlaçait contre lui en l’embrassant dans le cou, mon frère et moi mimions des gestes de vomissement. Je donnerais n’importe quoi pour la voir sourire, je donnerai tout quitte à donner ma propre vie. Ma mère avait été un ange jusqu’à ce que mon père disparaisse en laissant les papiers du divorce. Elle avait perdu cette étincelle dans les yeux, elle était comme moi à présent vide. Alors elle s’était mise à boire, puis à prendre des cachets, puis tout plein de merde. La plupart du temps avec mon frère nous la récupérions au bar, qui nous appelait pour la ramener à la maison. Combien de bains j’avais coulé, alors qu’elle pleurait dans mes bras. Elle ne m’avait jamais dis la raison de la fuite de papa. Mais aujourd’hui j’avais toutes les preuves devant moi dans ce dossier d’enquête que j’avais monté grâce à des connaissances du ministère . Mon père avait eu une double vie, il était marié avec deux femmes dans deux pays différents, des enfants de chaque côté. Est ce qu’il avait réellement aimé un jour ma mère, ou moi, ou mon frère ? Je ne pouvais plus répondre à cette question. J’avais lu le dossier et j’avais découvert qu’il était mort avant ma mère le 21 Mars 2015 ma mère, elle, est décédée le 21 Avril 2015. Aujourd’hui je savais la raison de sa mort, elle était morte de chagrin et a préférée ne plus vivre dans un monde sans lui. Elle aimait mon père, à chaque fois qu’elle était défoncée je l’entendais pleurée en suppliant les cieux de le lui rendre son mari, qu’elle lui pardonnait tout. Son chagrin n’excusera cependant jamais ce qu’elle avait pu nous faire subir à mon frère et moi. Elle n’avait jamais eu d’autres hommes dans sa vie, ce n’était pas un beau père bagarreur qu’on avait récolté elle était devenue une ado de 14 ans. La main d’Andrew sur mon épaule me retirait de mes songes. Face à lui je reprenais mes moyens, je ne pouvais pas être faible devant lui et pour lui.. A présent il était ma seule famille, je crevais d’envie de le prendre dans mes bras, qu’il me dise que tout allait bien se passer mais je ne pouvais pas , je ne pouvais pas subir un refus. Alors je devenais sarcastique presque aussi glaciale qu’une barre en métal. Une fois assis à mes côtés je me taisais à nouveau. Je réfléchissais à comment je pouvais tourner la chose. Alors je rallumais mon joint dans un silence d’or, je prenais une bouffée qui restait une éternité dans ma trachée, puis je relâchais la fumée qui s’évaporait au dessus de nos têtes. Puis je me tournais vers lui un mince sourire aux lèvres, mes yeux dans les siens c’était bien la première fois qu’on avait ce genre de proximité entre nous. Je n’avais jamais ressentit de l’attirance pour lui car pour moi il était comme le frère d’Aiden et celui-ci était trop important pour moi pour que je ne touche ne serrait-ce qu’un seul de ses cheveux, pourtant il était bel homme. On rigolait beaucoup ensemble, il était au courant de ma vie, moi un peu de la sienne on se voyait qu’à travers notre pilier aux yeux azurs. « Excuses moi Andrew de t’avoir mentit, ce n’est pas pour Aiden que tu es là aujourd’hui.. ». Je reprenais une latte comme pour me donner du courage pour continuer avant qu’il m’interrompt « Et je m’excuse aussi que tu me vois dans cet état ce n’est pas mon genre de pleurer, je n’ai jamais pleuré devant Aiden mais aujourd’hui je ne peux plus faire semblant ». Je raclais ma gorge tout en continuant ma lancée « Andrew, je t’en prie ne m’interrompt pas j’ai passé toute la journée à faire le scénario dans ma tête et je n’aurais plus le courage si tu me poses pleins de question je reculerai.. »...Comme un chien quand il a peur, je m’enfuirais, je le laisserai là sans scrupules sans honte. Je lui tendais mon joint avec un mouvement de tête approbateur «  Si je te le tends ce n’est pas pour rien, fais moi confiance.. ». Lui disais-je avant de détourner le regard seulement maintenant du sien , c’était trop dur de le regarder et de ne pas craquer de ne pas lui  balancer tout, de ne pas peser mes mots..Andrew aide moi.



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    Bizarre comme un frère et sa sœur peuvent avoir la même vision de la vie sans pour autant se connaître. Andrew lui aussi n'aimait pas ce mot, même si beaucoup de journalistes lui sortaient en conférence de presse ou lors d'interview. La différence c'est que lui n'était pas textuellement orphelin, il avait encore une mère, elle avait essayé de le tuer, de tuer son père et de faire porter le chapeau à sa petite copine d'enfance, mais elle avait encore le mérite de vivre. Alors oui il était loin du petit rouquin qui mange ses crottes de nez et qui ne lève jamais la tête quand il s'adresse à quelqu'un. Enfin quand on regarde le cliché du fils dont sa mère est en prison on ne vole pas forcement plus haut. Un jeun délinquant qui fume de la beuh et qui porte obligatoirement des pantalons trop grands pour lui. Non il faut le dire que ce soit Charlotte ou son frère Andrew , ils sont bien loin des clichés que pouvaient avoir nos parents sur les orphelins et les mères en prison. Mais bizarrement, malgré tous les problèmes qu'il pouvait avoir rencontré dans sa vie, jamais il n'était resté à terre trop longtemps, c'était un battant. Mais nombreux sont ceux qui se disent battant et qui n'en portent que le mot, lui l'est vraiment. Là où il aurait dû perdre l'usage de ses jambes suite à un coup de couteau dans le dos, son envie de vivre à surpris les médecins et maintenant il n'en porte plus aucunes séquelles. La liste est longue et loin d'être non exhaustive. Enfin dernièrement la vie n'avait pas forcement était tendre avec lui et les nouvelles, mauvaises de surcroit. Le jeune adolescent qu'il était il y a encore quelques mois s'était envolé et avait donné un adulte accompli, encore déçu de ne pas pouvoir profiter de la vie, mais totalement heureux de son nouveau lui. Patron, riche, sans compte à rendre à personne, il comblait le manque affectif d'une famille par celle qu'il avait choisi, les Williamson. Pourtant son père lui avait donné des indices pour qu'il retrouve sa sœur, pour qu'il accepte cette nouvelle femme qu'était Alice. Loin d'être solitaire ou égoïste il avait pourtant choisi de faire un trait sur ces deux personnes. Cette sœur que son père lui avait offerte sur un plateau, il n'en voulait pas. Hors de question de voir une nouvelle Walton dans la famille, toute manière il était mort laissant partir avec lui toutes les preuves de cette relation. Pour Alice c'était malheureusement différent, elle était là, il faudrait donc faire avec. Quand il sentait le manque monter en lui il n'avait qu'une seule chose à faire, penser à ses parents avant. Contrairement à Charlotte il n'avait jamais vu des scènes de dispute, sa mère et son père s'entendaient à merveille, une belle famille sans ennuis. Mêmes les aller retour Amérique-Europe ne choquaient pas, maintenant que Drew y pensait il ne voyait pas pourquoi. Pourquoi il avait été là-bas, Wal-Mart n'avait rien à faire en Europe, le marché était saturé et surtout loin d'être intéressant, tout serait donc plus claire au moment ou sa sœur lui avouerait tout!
    La vie est une chienne, c'est au moment où vous mettez le genou à terre qu'elle vous mord par derrière. Andrew avait été touché, impossible de le cacher même derrière un sourire plein de dent. Il avait perdu son modèle et même s'il ne lui rendait jamais visite, même s'il y avait beaucoup de flous, il restait son père, celui qui avait fait de lui un homme. Sa mère aussi il l'aimait, il n'allait jamais la voir pour ne pas déchaîner les journalistes, mais elle comptait beaucoup pour lui. On lui avait violement enlevé tout le monde, la lame d'un couteau et le métal froid d'une balle de 9mm. Les Walton avaient le sens du spectacle hors de question de mourir comme les autres hommes d'affaires, il fallait partir sur un scandale. C'est bien ce qui faisait peur au dernier Walton n'avait jamais été discret. Le roi de la fête, le drogué notoire, l'alcoolique accomplie et le roi de la fête, voilà bon nombre de titre qu'il avait, mais roi des affaires jamais. Alors rajoutez à ça le fait qu'il soit marié et donc qu'il ne puisse pas déraper en public avec une nana. Le fait que les assassins de son père courent toujours, que certains actionnaires le soupçonnent encore d'être le commanditaire de l'assassinat de son père. Vous comprenez alors qu'il soit décrit comme un sulfureux homme d'affaire qui ne réussi que grâce à son nom et non à son talent.

    Toutes les questions qui trottaient dans sa tête depuis ce petit bout de papier brûlé sur le bureau d'un notaire allaient bientôt trouver une réponse. Andrew était bien plus détendu qu'elle, il pensait venir là pour des broutilles. Le sens du mélodrame était une qualité ou un défaut que tout bon New-Yorkais avait. Lui ne l'avait pas tellement, mais avec Aiden il avait l'habitude, les "Ma vie en dépend", "L'affaire du siècle" faisaient partie du paysage. Le plus souvent c'était pour décrire une bouteille d'alcool qu'il venait d'importer d'un pays lointain, ou simplement montrer le compte instagram d'une fille qu'il avait mise dans son lit. Alors bien qu'il ne connaisse pas tellement Charlotte, elle traine avec lui et doit très certainement avoir quelques traits en commun. Alors après avoir vérifié que le sol ne soit pas trop sale il s'était installé comme lui avait demandé la petite amie passagère d'Aiden. Il adorait Charlotte rien qu'en entendant les récits que lui en faisait son ami d'enfance. Andrew ne comprenait toujours pas pourquoi ils n'étaient pas en couple. La faute à son humble avis venait simplement de son pote, un con en amour, il lui répétait sans cesse. Aiden ne voulait pas être en couple, pourquoi? Andrew pensait franchement que c'était à cause de lui, il ne voulait pas laisser son pote seul célibataire. Kennedy devenait de plus en plus intouchable et comme Andrew ne jurait que par elle, Aiden savait qu'il n'était pas prêt de se mettre en couple. Andrew était donc le frein que Charlotte aurait peut-être aimé ne pas avoir. Quand elle lui avoua qu'elle lui avait menti, un léger sourire ne pu s'empêcher d'apparaitre sur son visage enfantin, la regardant et posant sans mauvaise pensé sa main sur sa cuisse " On se connait un minimum pour que tu n'ai pas besoin de me mentir pour me faire venir. Puis mentir ce n'est pas beau!" dit-il ans l'espoir de décontracté la jeune femme, lui était encore loin de prendre au sérieux la discussion qu'ils allaient avoir, il s'attendait tellement qu'elle lui apprenne quelque chose d'inutile comme pouvait le faire Aiden. Mais qu'importe il se devait de venir quand on l'appelait, rien à voir avec un chien, mais Andrew voulait être là pour ses amis, le travail oui, mais toujours après eux. " D'accord! " lâcha t'il très simplement. Il ne voulait pas la déranger ni la mettre mal à l'aise, mais son air grave et le fait qu'elle lui parle de pleurer commençait à lui faire un peu peur. Cela n'avait rien à voir avec Aiden, donc forcement c'était quelque chose qui avait à voir avec lui, quelque chose de grave qu'elle avait du mal à lui annoncer. Refusant poliment le joint sans pour autant lui expliquer pourquoi. Andrew ne fumait pas, la drogue qu'il ingérait étaient souvent par voie orale, pas de trace et surtout pas d'odeur, c'était important de s'amuser, mais tout aussi important de ne pas sentir le toxico. Voyant qu'elle fuyait son regard le coté paternel de Drew pris le dessus, posant sa main sur sa joue pour qu'elle le regarde dans les yeux il lui lança d'un ton sex, mais compatissant " La seule nouvelle qui vaut de ne pas regarder une personne dans les yeux, c'est la mort de quelqu'un de proche. Je n'ai plus personne donc regarde moi! " il avait fait son deuil en quelque mois. Mais se rappelait encore du regard fuyant du policier qui lui avait annoncé la mort de son père, il ne voulait plus qu'on fuit son regard de la sorte. Il en devenait même chiant, mais que voulez-vous.

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J'ai montré mes brûlures et la lune s'est moquée de moi,



elle m'a dit qu'elle n'a pas l'habitude de s'occuper des cas comme ça.



Charlotte & Andrew


L’abandon est de loin le pire des sentiments. Ce n’est pas le genre de choses auxquelles on s’y attend, ça arrive comme dans un Kinder Surprise, vous déballez l’emballage et vous ne savez jamais sur qui ça va tomber. C’était un sentiment bien trop connu à mon égard, je commençais même à m’y habituer. On passe d’abord par la colère, on en veut au monde entier on se dit que les autres sont les fautifs que tout est de leur faute. Enfaite on se remet très peu en question même si ce n’est pas spécialement à cause de nous on rejette cet abandon sur les autres. Puis on passe par la phase d’incompréhension se demandant qu’est ce qu’on a bien pu faire pour que l’on soit rejeter. C’est la période sèche comme pour les sportifs, on ne se nourrit plus, on ne boit plus, on se laisse presque mourir. On reste la tête sous l’eau, on oublie que dehors une vie nous attend, on fait du surplace. Puis enfin on se relève, en se promettant de ne plus jamais retomber là-dedans. Cela faisait des années que je n’avais pas ressentit ce sentiment, j’étais là devant cette tombe, les tripes en lambeaux. J’avais mal, mon coeur suffoquait de l’intérieur comme si même l’air que je respirais me comprimé et que je ne pouvais tout simplement plus reprendre mes esprits. La vie c'était comme la boite de Pandore on passait notre temps à chercher quelque chose dont on sait pas quoi à s’attendre. J’étais comme Kratos déchu par les autres, en pleine rédemption pour prouver ma valeur et me venger de ceux qui m’avait fait du mal. Je quêtais après une utopie qui causerait ma perte et me ferait perdre la raison. Chercher l’infiniment sentimental en quelque sorte. Andrew se trouvait là à quelques centimètres de moi mais quand je lui avouerai qui j'étais pour lui serait-il encore présent ? J’accompagnais son sourire avec le mien qui se dessinait un peu face à sa remarque sur le mensonge. Il n'y avait pas pire baratineuse et manipulatrice que moi j’arrivais facilement à mes fins et je n’avais pas besoin d’avoir fait des cours de théâtre. J’étais par contre relativement mauvaise pour annoncer des mauvaises nouvelles ou des choses essentielles à la vie je perdais mon vocabulaire et tout mes moyens. Un petit rire s’échappait de mes lèvres quand il m’avouait que le mensonge était mauvais « Promis je ne te mentirais plus » C’est à la fin de ma phrase que je sentais une pression de sa main sur ma cuisse, je savais qu’il n’était pas le genre de mec qui ne pense qu’au cul, enfin si un peu. Mais pas avec moi du moins on a jamais ressentit une quelconque attirance, de mon côté en tout cas même s'il était beau à en crever il me ressemblait un peu trop ambitieux un peu trop fêtard, presque fidèle en amitié , ne laissant pas un problème ou une impasse se poser à travers une amitié.  Voilà pourquoi il n’y avait jamais rien eu entre lui et moi on s’appréciait mais d’une autre façon à travers Aiden en fait. Je caressais du bout des doigts le dos de sa paume. Après avoir refusé mon joint j’arquais un sourcil tout en remettant le bâton sur mes lèvres, prenant une bonne bouffée je ne pouvais plus suivre son regard sans bêtement m’effondrer. Sa main se posa sur ma joue, un frisson me parcourait de tout mon corps je n’avais pas l’habitude qu'on soit doux, tendre avec moi que ma main qui était sur la sienne quelques secondes auparavant se crispait d’avantage, je me pinçais les lèvres en tournant mon regard vers le sien, mon coeur faillit rater un battement. Un faible sourire et de mon autre main je baissais la sienne qui était sur ma joue tout en tenant fermement celle qui était sur ma cuisse presque comme une rempart. « D’accord ». J’acquiesçais avant de commencer mon monologue mon regard perdu dans le sien. Je raclais ma gorge pour m’éclaircir la voix avant de commencer « Comme tu le sais bien j’ai perdu ma mère il y a un mois ». Je le regardais et il acquiesçait car je lui avait dit auparavant de me laisser parler « Sauf que je n’étais pas proche de ma mère , le notaire ainsi que le médecin légiste m’ont affirmés que c’était pas une mort naturelle mais bel et bien un suicide ». Je prenais une courte respiration, avant de tirer sur mon joint tout en maintenant la main d’Andrew encore plus fort que précédemment « Alors j’ai pris des enquêteurs grâce à mon travail et d’enquêter dans le climat qu’elle vivait qu’est ce qui a pu faire qu’elle en soit arrivée là . J’ai appris alors que mon père que je n’avais pas vu depuis des années était lui aussi décédé depuis deux mois.. » Je me pinçais les lèvres, je ne savais pas comment en arriver où j’en étais alors j’essayais de lui faire comprendre grâce à des éléments que je ne pouvais pas savoir « Il est mort le 21 mars..d’un assassinat …j’ai appris qu’il avait une double vie aussi..dont un fils..de vingt-six ans ». Je lâchais sa main fuyant totalement celui qui était mon frère à présent essayant de prendre un ton calme, une larme coulait sur ma joue, j'humidifiais mes lèvres avant de dire presque de façon inaudible « Je suis ta demi-soeur Andrew ».. Avant qu’il puisse me dire quoique soit je sortais le dossier de mon sac en lui donnant dans les mains avant de m’effondrer ne pouvant plus garder la tête froide « Tout est expliqué la -dedans ...Je suis désolée de te l’annoncer Andrew »..Je ne le regardais plus fumant mon joint le terminant en même pas une minutes les larmes coulant comme des rivières sur mes joues. Je lui avais dit maintenant…est-ce que ça allait me faire du bien ? Non bien au contraire..

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J'ai montré mes brûlures et la lune s'est moquée de moi, elle m'a dit qu'elle n'a pas l'habitude de s'occuper des cas comme ça. Empty
MessageSujet: Re: J'ai montré mes brûlures et la lune s'est moquée de moi, elle m'a dit qu'elle n'a pas l'habitude de s'occuper des cas comme ça. J'ai montré mes brûlures et la lune s'est moquée de moi, elle m'a dit qu'elle n'a pas l'habitude de s'occuper des cas comme ça. EmptyJeu 4 Juin - 18:03



    La trahison n'est pas mal non plus et si l'abandon n'a jamais frappé à la porte de Drew, la trahison en fait partie intégrante. Une mère qui essaie de le poignarder, un père qui ment pour la couvrir en accusant sa petite copine. Un père qui lui apprend une fois mort qu'il a une sœur cachée et qu'il est marié à la sœur de son meilleur ami. Etre déçu par les gens qui vous on créé, les gens en qui vous avez une confiance aveugle ça fait tellement mal. Encore bien loin du Kinder surprise sans rien dedans. Mais Andrew savait quant à lui à qui en vouloir, ses parents seulement, pas sa famille, pas ses amis, uniquement sa proche famille. Un père menteur et calculateur, une mère possessive vous mélangez le tout et vous avez le cocktail détonnant de l'adolescence du jeune homme. Aucun sentiment de haine envers les autres, aucun sentiment d'incompréhension, mais toujours ce sentiment de surprise de ce dire "Jusqu'ou iront ils", Andrew était sur le cul, même mort son père le hantait encore et il était toujours prêt à tout, toujours prêt à une nouvelle explosive, puis quand elle tombait il était toujours surpris de l'imagination de son père. La redondance fait mal, très mal surtout quand c'est toujours sur le cœur déjà assez fermé du jeune homme que l'on plante les aiguilles. Au final il a perdu la femme de sa vie, simplement la femme de sa vie, on l'a marié à la sœur de son meilleur ami, histoire de bien foutre la merde entre eux et sans donner une seule explication convainquant. Puis il y a cette demi-sœur dans la nature, juste là pour empocher le pactole. Prendre la moitié de la fortune Walton alors qu'elle ne porte même pas le nom. Et c'est bien sa qui fait très peur à Andrew, non pas qu'avoir la moitié de sa fortune serait handicapant, mais il se voit mal filer la moitié de ce que son père lui a donné à une inconnue. Son fils c'est lui, le seul l'unique, le seul héritier Walton, l'autre n'est qu'une batarde sans nom et sans famille. Un coup de queue mal placé ne se pardonne pas avec de l'argent, dans une portée quand le chiot ne convient pas, on le noie, alors noyons cette fille qui ne sert à rien. Bien que déçu maintes et maintes fois par son père il est convaincu qu'il reste toujours une victime, ce père qui aime les femmes et qui c'est trop vite enfermé avec la sienne. Il a de l'argent et est beau tout comme peut l'être Andrew, il sait que les pressions peuvent être fortes et résister à une femme est difficile. Il imagine déjà la scène, départ à l'étranger, il tombe sur une femme, ils baisent car il ne fait l'amour qu'à sa femme. Elle tombe enceinte, le fait chanter et il lui fait croire qu'il l'aime histoire de ne jamais ébruiter l'affaire, c'est tellement la façon de faire de son père qu'il n'en doute pas. Il le sait aussi, jamais cette fille viendra le voir, jamais elle n'affrontera la vraie famille de son père et la seule chose qu'elle fera, c'est un esclandre dans les journaux, Andrew est déjà prêt. Enfin pour le moment il était là avec Charlotte, tellement loin d'imaginer qu'elle était cette fille, qu'elle était sa sœur. Comme si avoir une fille surprise dans la famille il fallait qu'elle soit une fille qu'il connait, qui est la petite amie ou presque la petite amie d'Aiden et que forcement il ne pourra pas traiter comme il a toujours envisagé la rencontre avec sa sœur. L'écoutant attentivement Andrew est à milles lieux d'imaginer là où elle veut en venir. Pourquoi parler de sa mère morte devant une tombe qui n'est pas la sienne? Pourquoi lui avoir proposé de tirer sur son joint alors qu'elle sait qu'il ne touche pas à ce genre de drogue? Elle avait peut-être besoin de parler, parler à quelqu'un qui connait la merde. Riche certes, mais une mère en prison, un père assassiné, il était très mal pour juger. Alors il n'était peut-être qu'une oreille, enfin plus le monologue avançait, plus il se disait qu'elle allait en venir à quelque chose. Puis la salive devint plus difficile à avaler au moment où elle parla de ce père qu'elle n'avait pas connu, disant qu'il était mort, mort il y a deux mois, comme monsieur Walton. La coïncidence était forte, mais au moment de la date de la mort de son père il comprit tout de suite. Lâchant violement la main de Charlotte qui lui avait laissé des marques, il était dans un état pire que celui au moment de l'annonce de son père "Putain de connard!" lâcha t'il en hurlant, les yeux sombres, bien plus sombres qu'à son habitude. Il ne savait pas quoi faire, c'était tout de même Charlotte, une femme qu'il ne connaissait pas? Il l'aurai insulté, lui aurait filé un million pour qu'elle disparaisse qu'elle dégage. Mais là c'était impossible, il était dans les cordes, acculé dans les cordes et son adversaire frappait, frappait toujours plus fort, toujours plus loin, il n'avait pas d'échappatoire que de lever la tête et de taper à son tour. Tapant dans le premier trottoir venu Andrew s'était un peu éloigné il parlait, parlait fort, sans pour autant s'adresser à Charlotte qui était tout de même au premier plan " Putain, mais pourquoi, pourquoi ton seul fils. Tu m'enlèves Kennedy, tu protèges ma mère qui a poignardé ton fils. Tu me fou dans les pattes la meilleure amie de mon pote d'enfance. Et maintenant, comme si ça suffisait pas, tu baises la mère d'une pote à moi et c'est ta fille. Ma sœur, ma sœur papa. Après les journalistes s'étonnent que je ne te rends jamais visite, mais putain si j'avais su tout ça, c'est moi qui t'aurai flingué, une balle froide dans ta tête de père tordu!" non Andrew n'était pas violent et c'est ce qui sauvait Charlotte. Elle aurait été la cible tellement facile, le messager prend toujours un coup, surtout quand il est la dernière personne, l'unique personne. Andrew avait toujours été déçu par sa famille, maintenant qu'il n'en avait plus, il se sentait sorti de l'auberge, mais non il fallait qu'il en ait une encore dans les pattes. Alors oui il la connaissait, oui il l'appréciait, mais là un gros nuage venait de prendre place dans leur amitié. Se rapprochant une nouvelle fois d'elle, jetant par terre le dossier qu'elle venait de lui tendre. Andrew était fou, ça se lisait sur son visage, il parlait tout seul, parlait à son père, hurlait. Les yeux noirs, les yeux humides, il regarda tout de même Charlotte " Qu'es tu veux que je dise à ça Charlotte? Tu as joué franc jeu à moi de le faire. Quand j'ai été chez le notaire il m'a laissé une lettre ce con, ce con qu'on m'a filé comme père. Dans cette lettre il y avait deux cadeaux, la première il m'apprenait qu'il avait magouillé et que j'étais marié. Bon jusque là ça ne me dérangeait pas, mais que j'étais marié avec Alice, Alice Williamson! Mais forcement comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule il y en avait une autre" pointant du doigt le dossier au sol " J'avais une demi-sœur, pas de nom, rien, mais il m'apprenais son existence, comme pour me faire mal, comme pour me dire tu n'es pas le seul." tournant à nouveau autour de Charlotte il s'arrêta net "Ne compte pas sur moi pour te demander comment c'était avec lui, pas aujourd'hui. Tu es une Walton à présent, ta place est donc ici à New York. Quand tu seras prête il te faudra faire un choix, celui de bruler les dossiers et de faire une croix sur tout, oublier que tu as eu un père, oublier que tu as un frère et te dire que tu n'as eu qu'une mère. Ou faire le choix d'accepter ton père, d'être ma sœur et il faudra faire face à la presse. Prendre place dans l'entreprise familiale." les mots sortaient tous du bout des lèvres d'Andrew. Même dans la tristesse, dans la surprise aussi mauvaise qu'elle soit il se comportait en homme d'affaire. Pas d'esclandre, pas de vague et surtout toujours être franc avec cette presse qui n'hésite jamais a fouiller dans le fond de la cuvette de vos chiotes histoire de voir votre régime alimentaire. " Je suis désolé, j 'ai certainement pas la réaction de la personne heureuse. Je n'y suis pour rien je prends le même coup dans la gueule que toi" laisser une femme dans cet état n'était pas forcement son style, la colère toujours là, mais un peu retombée il se pencha pris place à coté de sa sœur, la prenant dans ses bras. Lui qui se pensait seul ne l'était plus, un poids bizarrement venait de disparaitre, lui qui avait tellement appréhendé l'annonce de sa sœur, lui qui y pensait chaque soir, qui lisait la presse chaque matin en regardant si une rumeur n'était pas en train de naitre. " Je suis là, je ne sais pas si lui l'a été et je pense que ce n'est pas le cas, mais je suis là. Tu n'as pas eu de père, mais je me suis toujours promis d'être un meilleur homme que lui. C'est peut être le moment de transformer ses paroles en acte" tenant la main de sa nouvelle sœur, il lui leva la tête avant d'exploser de rire " Aiden va me tuer! Putain quand je vais lui apprendre que je suis marié à sa sœur et que je suis le frère de" il marqua une pause en réfléchissant bien à ce qu'elle pouvait être pour lui, une amie? une petite amie? Un plan cul " Bah de toi! Il s'est tapé ma sœur ce petit con! Je n'en reviens pas" Andrew n'avait pas du tout un mauvais fond et il le prouvait encore une fois. Impossible pour lui d'être méchant plus d'un quart de seconde avec quelqu'un qui ne le mérite pas. Charlotte n'avait rien demandé, elle cherchait peut-être même une béquille pour rendre sa vie de famille un peu plus stable. C'était tout autant le cas de Drew, s'ils pouvaient s'entraider pourquoi ne pas le faire?

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J'ai montré mes brûlures et la lune s'est moquée de moi, elle m'a dit qu'elle n'a pas l'habitude de s'occuper des cas comme ça.

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