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i've been living a lie - samson

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MessageSujet: i've been living a lie - samson i've been living a lie - samson  EmptyVen 17 Juil - 0:03

- Oui, tout est vanité, tout est mensonge en dehors de ce ciel sans limites. Il n'y a rien, absolument rien d'autre que cela... Peut-être même est-ce un leurre, peut-être n'y a-t-il rien, à part le silence, le repos.  -


Je n'avais que huit ans lorsque mon père est décédé. Je n'ai jamais connu rien de bon après cette période douloureuse de ma misérable existence. Je me demande bien ce que c'est être simplement heureux. J'arborais sans arrêt cette carapace de bourreau, d'être dénué de cœur et de sentiment pour ne pas subir une nouvelle fois cette tragédie de voir un proche mourir devant mes yeux. J'ai tous les vices du monde, je ne suis pas quelqu'un de respectable, que ce soit dans mes actes ou dans mes paroles, mais je veux épargner à tout le monde la merde dans laquelle je suis. C'est peut-être une faiblesse d'être aussi morose, mais c'est ce qui se cache derrière cette façade au combien fade de ma personne. Je ne suis qu'un livre d'énigme pour pas mal de monde et je voulais préserver cette zone d'ombre pour écarter le plus possible les aventuriers potentiels. J'ai trahis Ebony parce que je ne voulais pas la voir mourir, parce que je ne voulais pas ressentir une nouvelle fois cette déchirure lorsqu'une personne disparaît de mon existence. J'ai utilisé June et son argent pour trouver un prétexte, une excuse pour fuir, pour la préserver de la noirceur de mon être. Puis il y a Ellie, le point d'interrogation de toute ma putain de vie. Je ne pouvais pas m'en défaire, je ne pouvais pas lui dire de partir parce que ça me rendrait dingue. Parce que je serais capable de faire n'importe quoi juste pour attirer son attention. J'ai réussis à détruire sa vie, mais en contrepartie, inconsciemment, elle est en train d'empoisonner la mienne. Je n'ai que le sombre revers de la médaille. J'ai abandonné ma mère parce qu'elle ne faisait rien de plus que manquer de respect à son mari, mon père, mon héros. Aujourd'hui, j'ai réussis une nouvelle fois à détruire la vie d'un autre homme, il est maintenant orphelin d'un papa, comme moi et je ne me sens pas plus heureux que la veille, bien au contraire. Même si je ne suis pas responsable de cet accident, je me sens coupable parce que j'étais le passager et que je n'ai rien pu faire. Les secours sont arrivés et il n'a pas survécu. Pourtant c'était une personne au combien généreuse. Voler la vie d'un homme n'est pas une chose facile, surtout quand le destin nous imposes un tel fardeau. Je me sens honteux, j'ai été inutile. J'ai assisté à son enterrement dans l'ombre, en voyant son fils en larme. Je me suis même laissé aller à quelques larmes, moi qui d'habitude reste de marbre. Je me suis simplement imaginé une photo de famille en compagnie de mon père. Je ne souhaite à personne de vivre cette atroce douleur. Le plus difficile dans l'histoire et de saluer cet homme, cet orphelin. Je ne peux pas le regarder en face plus d'une seconde parce que je détiens la vérité, la clef de son chagrin. Je lui ai volé son papa, même si ce n'est pas moi qui avais le volant à ce moment précis. Je ne pouvais pas lui parler, je suis bien trop maladroit avec les mots pour me permettre de lui balancer une telle bombe en pleine face. Mais ce matin, j'en avais décidé autrement. Il fallait que je lui dise, pour que l'image de son père ne soit plus dans mon esprit, pour que j'en sois libéré. Peut être qu'il comprendrait. Peut être qu'il serait heureux d'apprendre que j'ai tenté de sauver son père. J'attendais que le destin me permettre de le croiser. En attendant je me préparais pour aller à mon énième travail. J'en avais marre de courir, surtout que je n'avais pas tellement l'esprit occupé par l'argent, pour une fois. J'avais un réel remord pour cette personne, ce qui est en soit très rare pour une personne aussi perfide que moi. Je ne peux pas me permettre de sourire à cet individu et de ne rien lui dire. Je suis un étranger, un inconnu qui a assisté aux funérailles de son père et ce dernier m'a vu. Je pense que lui dire serait le plus simple, parce que la vérité éclatera tôt ou tard. Je déambulais dans la rue, vulgaire pantin de la société que je suis, regardant à travers la vitrine du Starbucks Coffee machinalement tel un robot. Le destin ne perdait pas de temps pour provoquer le hasard, j’apercevais son unique fils : Samson. J'avais lié quelques politesses avec ce garçon simple, que je ne connaissais pas beaucoup à vrai dire. Sans même me poser de question je pénètre dans l'enceinte de l'établissement, me retrouvant en face du jeune homme, baissant les yeux d'un air gêné. « Salut. » dis-je d'un ton stressé, fuyant son regard, commandant mon café pour aller me poser à ses côtés. «  Comment tu te sens ce matin ? » dis-je d'une voix intriguée, comme pour lancer le sujet naturellement. Le calme avant la tempête sans doute, mais bon .. que pouvais-je faire de plus ? Lui balancer comme ça, d'un coup sans même prendre le temps de le préparer ? Non merci. Autant lui expliquer calmement les choses, c'était peut être même la base même de la rédemption.
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MessageSujet: Re: i've been living a lie - samson i've been living a lie - samson  EmptyMer 5 Aoû - 11:08

+
❝ The sky is everywhere, it begins at your feet. ❞

Samson n'aurait jamais pensé dire ça un jour mais il y a quelque chose de rassurant dans la routine. Il a longtemps fait en sorte de l'éviter, pourtant. Pendant des années, il a réglé son réveil chaque jour à une heure différente, a enchaîné les petits boulots, s'est évertué à se perdre chaque jour dans de nouvelles rues. Il s'est disputé avec Millie des dizaines de fois mais a changé les insultes, l'intonation, la place des silences. Puis son père est mort et il a fallu troquer son rêve de devenir comédien pour un poste de PDG à temps plein. Après ça, il a aussi troqué l'amour d'Abigail pour la solitude. Ca fait presque un an, maintenant. Un an que tout a basculé, que le soleil là-haut est devenu moins brûlant, les nuages plus présents. Un an à avancer jour après jour parce qu'il n'y a que ça à faire et que Samson est incapable de voir plus loin que les prochaines quarante-huit heures. C'est pour cette raison qu'il n'a pas proposé à Malo de sortir avec lui : parce qu'il ne sait pas ce qu'il fera jeudi ou vendredi, encore moins la semaine prochaine. Quand il pense aussi loin dans le temps, il a la sensation que tout le chemin qu'il a parcouru n'a servi à rien et il ne voit plus rien sinon cet océan de douleur dans lequel il se noie. Alors il préfère recommencer à l'ignorer. Il ne la salue plus, comme avant, se force à ne pas tourner la tête vers la porte de chez elle quand il rentre chez lui. Il ne l'invite nulle part, reprend doucement possession de sa routine et se convainc que c'est mieux comme ça. De toute façon, au fond de lui, il sait bien qu'il n'a pas le choix, que même s'il voulait de toutes ses forces se remettre à faire des projets, il n'y arriverait pas : il en a trop faits, déjà, et il a vu le destin lui barrer le chemin trop souvent. La vérité, c'est que Samson n'a plus le courage d'être heureux pour les dix prochaines années de sa vie, alors il se dit qu'un jour à la fois, c'est pas si mal, que c'est déjà se battre un peu, même si c'est un combat pour les faibles. « Salut. » Samson sort la tête de son bouquin et jette un regard intrigué à son interlocuteur. Est-ce qu'il s'adresse à lui ? Sûrement, parce qu'il est seul à la table du café -qui est d'ailleurs presque désert pour un lundi matin.   « Comment tu te sens ce matin ? » Ses pupilles suivent les mouvements du jeune homme en face de lui alors qu'il prend place sur la chaise à ses côtés, sans y avoir réellement été invité. En réalité, Samson préférerait être seul. Lui qui pendant des années a aimé des gens autour chaque regard, chaque sourire et signe de tête a finalement choisi la solitude comme plus fidèle alliée. Avec elle, au moins, il n'y a ni surprise ni déception. Pas de grand moment de joie, certes, mais pas de coup de fil non plus à trois heures du matin pour vous dire qu'il est arrivé quelque chose de très grave et qu'une partie de votre cœur sera désormais amputée jusqu'à votre dernier souffle. Il ne répond pas tout de suite, parce qu'il lui faut du temps pour remettre un nom sur ce visage. A vrai dire, après plus d'une vingtaine de secondes à le scruter en silence, Samson ne parvient toujours pas à se souvenir de son nom mais il se rappelle de où il l'a vu. A l'enterrement de son père. Il se rappelle qu'à l'époque, ce type avait eu l'air de porter tous les remords du monde sur ses épaules au moment où il s'était présenté devant la famille Osborne pour les condoléances. Samson s'était dit qu'il devait sacrément tenir à son père, et ça lui avait fait du bien d'avoir quelqu'un avec qui partager cette souffrance trop grande pour lui. Il s'était senti moins lourd. Ca n'avait pas duré longtemps, évidemment, mais ça avait duré suffisamment pour lui laisser le temps de reprendre son souffle et d'affronter la vie après, la vie qui continue et ne prend jamais de pause. « Salut. » Il lui adresse un vague signe de tête. « Je crois que ça va.   » Il ne sait pas vraiment. Cette question, il la redoute et pourtant, elle revient tous les jours. Comment ça va ? Avant, il aurait répondu que ça va mal. Mais dans la routine qu'il a trouvée, il a l'impression que tout s'arrange un peu. Il ne va ni bien, ni mal. Il est entre les deux, en perpétuel mouvement entre l'envie de renoncer et celle de faire un pas de plus. « Et toi ? Qu'est-ce que tu fais par ici ? » Il se moque un peu de la réponse mais en homme poli, il se doit de faire la conversation.   « Je t'ai jamais remercié d'être venu à l'enterrement de papa. Enfin si, j'imagine que tu as dû recevoir le coupon de ma mère, mais c'est pas la même chose, pas vrai ? J'ai beau être fils unique, je sais que mon père aidait plein de gamins aux alentours et ça me fait plaisir que certains aient pensé à venir lui dire au revoir. Alors voilà, merci. » Samson réalise qu'il n'a jamais eu son père pour lui tout seul. Vivant, il le partageait avec des gosses moins chanceux que lui que son père aidait du mieux qu'il le pouvait. Mort, il le partage désormais avec le ciel.
 
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MessageSujet: Re: i've been living a lie - samson i've been living a lie - samson  EmptyVen 18 Sep - 22:05

:out:
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