the great escape
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Feel like living | astriel²

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MessageSujet: Feel like living | astriel² Feel like living | astriel² EmptyMar 11 Fév - 23:26




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camille & adam
« Tiens, un revenant ! Tu as bien profité de tes vacances au moins ?! » Un sourire mesquin pendu à la lippe, son patron le fixait, assis derrière son bureau, dans une lumière sombre qui ne faisait qu’amplifier les craintes du jeune homme. Mais ce n’était que façade. Il savait pertinemment que l’homme bouillonnait intérieurement, et qu’il avait certainement attendu avec une joie malsaine qu’Adam repasse les portes de son bar. Il fallait dire qu’il n’avait pas été un exemple d’assiduité, puisque pour être franc il ne s’était pas pointé une seule fois au boulot durant ces trois dernières semaines. Bien entendu, Leyna avait assuré ses arrières, redoublant d’inventivité quant aux excuses justifiant ses nombreuses absences. Elle avait même dû se charger de ses services bon nombre de fois, cumulant de sales horaires ; seul regret d’Adam à ce jour. La musique qui retentissait à l’intérieur du bar leur parvenait, ainsi que le brouhaha des clients qui arrivaient en masse. Adam restait immobile, et muet, attendant que les foudres du patron ne s’abattent sur lui. « Tu as perdu ta langue ? » Le Sigma déglutit avec difficultés, l’énervement commençant à lui nouer la gorge, si bien qu’il sentait son sang-froid se faire la malle petit à petit. Il n’avait jamais été très tolérant, et désormais que son masque était craquelé de toute part, il ne prenait même pas la peine d’adoucir les traits crispés de son visage. Levant le menton d’un air fier, l’air de dire « Vas-y, donne tout ce que t’as ! ». Après tout ce qu’il venait de vivre, il n’aurait pas de mal à encaisser quelques phrases cyniques. Du moins, c’était ce qu’il pensait. L’homme prit appui sur les accoudoirs de son fauteuil, se relevant pour lui faire face. Sans doute se sentait-il plus impressionnant debout sur ses deux pieds. Adam eut un sourire narquois en le toisant, du haut de son mètre quatre-vingt-dix passé. Vas y coco, frotte toi à l’Astriel, que l’on voit si ça fait des étincelles.

Dix minutes plus tard, ils faisaient un tel raffut qu’ils allaient ameuter toute la salle. Mais la bête était lâchée. Adam voyait rouge, et crachait son venin à la gueule de son patron – ou plutôt ex-patron, aux vues des circonstances – sans se soucier des conséquences. Agir, réfléchir après. Voilà le prix à payer lorsque l’on avait l’étiquette impulsif collée sur le front. Les jurons et les paroles devenaient de plus en plus violents à mesure que l’un et l’autre s’approchaient. La carrure d’Adam était bien plus impressionnante que celle du bedonnant dirigeant de l’Absinthe Bar, et peu auraient parié sur ce dernier s’ils venaient à sortir les poings. La serveuse qui était entrée dans le bureau une minute auparavant, restée tétanisée face à la scène, sembla mûe d’une impulsion, et posa ses petites mains sur le bras d’Adam, tentant de le retenir. « Mais arrêtez ! Tout le monde vous entend ! Adam, recule ! » Le jeune homme sembla émerger en entendant la voix de sa collègue rendue suraigüe par l’énervement. Il posa ses yeux sur elle, avant de regarder à nouveau le quarantenaire qui semblait également soulagé. Il ne s’excuserait pas. A quoi bon ? Il savait déjà que l’affaire était foutue. Même si les serveurs ne courraient pas tellement les rues ces derniers temps, leur dernière annonce étant restée accrochée des mois aux battants de la porte. Si bien que l’encre avait fini par couler, effaçant les lettres qui recouvraient le papier, sans que personne ne se soit manifesté pour pourvoir le poste. A cette pensée, une lueur d’espoir vint allumer les prunelles d’une couleur perdue entre le vert et le brun du Sigma. La tension était retombée presque aussi rapidement qu’elle était montée. C’était déjà un exploit que l’Astriel ait réussi à garder son masque de parfait employé deux années et demies durant. De nombreuses fois, il avait eu envie de lui rentrer dedans, de répondre de manière sarcastique lorsqu’il les traitait comme ses chiens. Mais ce n’était pas le bon soir pour lui échauffer l’esprit. Il ne croyait pas si bien penser, n’ayant pas encore conscience de la personne qui se trouvait actuellement dans le bar, arrivée pendant son altercation avec son patron. Ce dernier se frottait les mains d’un air embarrassé. Il savait aussi bien que le jeune homme que le renvoyer ne serait pas bon pour ses affaires. « Tu vas donner un coup de main aux autres ce soir. On verra ce que ça donne. » Adam ravala le sourire vainqueur qui s’élevait aux commissures de ses lèvres, avant d’hocher la tête d’un air plus ou moins reconnaissant. Fonçant dans la réserve et enfilant le T-shirt noir arborant le logo de l’Absinthe Bar en deux-deux, c’est un poids en moins dans la poitrine qu’il se dirigea confiant vers l’arrière du bar.


En effet, la plupart des clients semblaient avoir tendu l’oreille dans la direction de la dispute, et firent mine de reprendre leurs discussions comme si de rien n’était lorsqu’Adam fit son apparition. Très bien. Détournez les yeux, ou baissez-les carrément. Un seul regard semblait décidé à rester fixé sur lui, le transperçant. Un air exaspéré sur le visage, le jeune homme se tourna dans la direction de la personne qui le regardait, prêt à lui lancer une réplique cinglante au visage. Sa bouche se crispa avant que le moindre mot n’ait pu filtrer entre ses dents. Son cœur eut un raté, alors qu’un grand vide prenait place dans son ventre. La musique s’était tue à ses oreilles, les autres personnes avaient été effacées des alentours. Seule subsistait dans son champ de vision cette jeune femme au regard noir que trop connu du jeune homme. Si ses traits s’étaient affirmés sur son visage, gommant ses airs d’adolescente, il eut pourtant l’impression d’être ramené quelques années en arrière, et de se trouver face à la même version d’elle qu’il avait gardé en mémoire. Ses cheveux bruns encadraient toujours ses traits à la perfection, lui faisant l’effet d’une claque en lui rappelant en même temps sa mère. Et ses yeux, qui le sondaient comme à son habitude. Sans s’en rendre compte, Adam arborait exactement le même regard. Que faire ? Que dire ? C’était pourtant censé être simple, lui qui avait tant attendu de retrouver sa sœur. Mais il avait l’impression de n’être qu’un étranger face à elle, tout comme il la reconnaissait sans pourtant la comprendre. Avant, ça avait toujours été instinctif. Pas besoin de mots, un regard et il savait exactement ce à quoi elle pensait. Les secondes s’écoulaient d’une lenteur qui le torturait, sans qu’il ne puisse détacher son regard de Camille. Clairement, il ne s’agissait que d’un heureux hasard. Enfin, heureux… Apparemment, pas pour tout le monde. Tout cela pour dire qu’elle n’était pas venue là dans l’optique de l’y trouver, ça sautait aux yeux. Et merde, c’était peut-être bien ça qui lui faisait le plus mal. Adam était rarement gêné dans la vie, mais en cet instant, un profond malaise s’était installé au plus profond de lui-même. Sa salive restait bloquée dans sa gorge, tandis qu’il semblait tétanisé. Il ne s’y était pas attendu, et il ne réalisait pas qu’elle était bel et bien là, devant lui. Il savait pertinemment qu’elle devait lui en vouloir comme elle en avait sûrement rarement déjà voulu à quelqu’un. La laisser seule en Louisiane relevait presque d’une trahison, il en était bien conscient. Tant qu’elle ne connaîtrait pas les raisons de son départ, elle ne lui pardonnerait sûrement jamais. Mais maintenant qu’il se retrouvait face à elle, il se rendait compte qu’il ne pourrait certainement jamais lui dire la vérité. La distance et ces deux ans et demi les avaient indéniablement éloignés, mais encore aujourd’hui, sa seule préoccupation était de la protéger. S’il pouvait la préserver de cette révélation, il le ferait, quitte à peiner à la récupérer. Tout se reconnecta soudain autour de lui, le bruit, les gens, et il baissa les yeux un instant, avant de finalement relever les yeux pour s’approcher d’elle.

« Bonsoir Camille. » Ok, ce n’était pas ce genre de retrouvailles que l’on voyait dans les films, où chacun explose de joie en se retrouvant, se sautant dans les bras en criant comme des hystériques. Ces retrouvailles étaient à leur image, après tout. Deux personnes brisées, et désormais trop éloignées pour réussir à se reconnecter normalement. Ils n’étaient pas comme les autres, ils ne le seraient sûrement jamais. A cette heure-ci, Adam voulait simplement profiter de sa présence, sans qu’elle ne lui glisse entre les doigts. Elle avait toujours eut ce côté de petit animal sauvage, et c’était ce soir un animal blessé qui se tenait face à lui. « Qu’est-ce que tu fais là, ma grande ? » Le surnom était sorti tout seul, et il l’assumait totalement. Certains automatismes ne disparaissaient pas, et elle pouvait mal le prendre qu’il n’en aurait eu aucun regret. « Tu veux qu’on sorte ? Mon patron va me tuer, mais au point où j’en suis.. » Il avait prononcé la dernière phrase pour lui-même, et la fixait en espérant qu’elle lui accorderait quelques minutes, sans le rejeter. Sans quoi il serait obligé de s’élancer à ses trousses, laissant le bar en plan. Mais maintenant qu’il la tenait, il ne comptait pas la lâcher.
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MessageSujet: Re: Feel like living | astriel² Feel like living | astriel² EmptyVen 14 Fév - 13:19

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« L’on hait avec excès lorsque l’on hait un frère. » de Jean Racine.

Jean Racine avait raison, on ne sait pas ce qu'est la haine tant qu'on n'a pas haït une personne de sa famille et en particulier son frère. Bon bien entendu, ce n'est pas que haïsse mon frère à un point incroyable, mais il m'a fait beaucoup souffrir et je ne me vois pas lui pardonner. Le jour où il m'a annoncé qu'il partait a été pour moi le deuxième pire jour de ma vie. Je n'ai jamais compris pourquoi il était parti si précipitamment et surtout pourquoi il était parti seul, sans moi. Après tout il était, enfin il est, mon grand-frère, celui qui doit être là pour me protéger, moi, sa petite soeur, pour faire en sorte que je ne souffre pas, que personne ne me fasse du mal. Au lieu de cela, la seule chose qu'il a fait, il a fuit. Rien que d'y repenser ça me met dans une rage folle. J'ai besoin d'un verre pour oublier un peu tout ça. Problème je viens d'arriver et je ne connais rien à San Francisco. Je n'ai même pas encore trouver l'endroit où j'allais dormir cette nuit vu que je n'ai pas encore de logement. Je sais que j'aurais dû le chercher depuis la maison, et l'acheter ou le louer par téléphone, au moins je ne me serais pas retrouvée dans cette situation. Bref, prenons un souci après l'autre, d'abord je veux boire un verre. Peut être que mon deuxième problème se réglera en même temps que le premier.

Ça doit bien faire 10 minutes que je réfléchis, à tout et n’importe quoi, en plein milieu de la route. Quelle idiote, c’est tout moi, ça aurait donné une bonne raison à mon père de m’en mettre une couche. Je ne m’en suis même pas rendu compte et je ne me suis pas non plus rendu compte que bon nombre de voiture me doubler en prononçant des injures et en klaxonnant. Il faut que je me gare pour chercher sur mon téléphone le bar le plus proche.

Quelques minutes plus tard, devant l’Absinthe Bar :

Ça y est après plusieurs minutes de recherche sur mon téléphone, et plusieurs minutes de route, j'ai enfin trouvé ce que je cherchais : un bar pour picoler. Faire la fête, voilà mon remède pour les pensées qui hantent les esprits. Je ne sais pas si on s'y amuse, en tout cas il m'a l'air d'y avoir du monde, c'est déjà ça. Avant de m'approcher je me regarde vite fais dans le rétroviseur. Petit check-up maquillage, non pas que je sois une fana du maquillage, mais je n'en reste pas moins une fille. Mes yeux étaient toujours entourés de mon crayon noir, de mon eye-liner noir et de mon mascara noir, rien à retoucher. Ensuite, j'ai regardé ma tenue, pas très glorieuse, mais bon pour un bar ça devrait passer, après tout jean, botte noire, débardeur noir et veste en cuir rouge, que demande le peuple, ce n'est qu'un bar. Plus que quelques pas et j'y suis, mais comme devant tout bar il y a toujours un groupe de personnes bloquer devant l'entrée. Cette fois-ci, comme par hasard, ce ne sont que des mecs.

« - Bonsoir.
- Bonsoir mademoiselle, vous êtes nouvelle ? C’est la première fois que je vous vois ici.
- Oui, je viens tout juste d’arriver. »

Je n’ai pas franchement envie de m’étaler plus sur ma vie et surtout sur celle de ce mec. Alors, je m’empresse de rentrer dans le bar. Une fois à l’intérieur, tout ressemble à ce que j’avais pu imaginer. Mais n’ayant pas envie de m’attarder sur les détails du lieu, vue mon état, je préfère me diriger directement vers une place libre au bar.  À peine assise une serveuse vient me voir pour me demander ce que je veux boire. Sans hésiter je réponds :

« - Vodka, s’il vous plait.
- Je vous apporte ça tout de suite. ».

Quelques secondes plus tard j'avais mon premier verre entre mes mains et avec la rapidité qu'il faut pour dire « Vodka », j'avais vidé mon verre et en avait demandé un autre.

Jusque là, tout ce passait super bien, jusqu'au moment où j'entendis des cris venir de derrière une porte où l'on pouvait lire l'inscription privée. Je n'entendais pas grand-chose de ce qu'il se disait, au grand désespoir de ma curiosité, cependant je pouvais distinguer deux voix masculines. La serveuse qui m'avait servi ce précipita vers la pièce, d'où venaient les cris, bizarrement il n'y a plus eu de cris après ce moment-là. Après, avoir bu ma deuxième vodka, sans savoir trop pourquoi, enfin si c'était ma curiosité qui guidait ce geste, je me mis à regarder la porte pour voir quel genre de personne allait en sortir.

À ce moment très précis mon souffle ce coupa et je compris très bien la phrase de ma mère qui était : « la curiosité est un vilain défaut ». Pendant, un quart de seconde je crus voir mon père, même si je savais très bien que cela était impossible. Je n'en croyais pas mes yeux, qui ne pouvait s'empêcher de le fixer, lui, le traitre, celui qui m'avait abandonné. J'étais folle de rage, le premier bar, le premier jour à San Francisco, il fallait que je tombe directement sur lui. Mon coeur était en ébullition et partagé entre deux sentiments forts. Le premier, lui sauter dessus et le rouer de coup, comme je n'ai pas eu l'occasion de le faire depuis longtemps. Le deuxième, lui sauter dessus aussi, mais cette fois pour le prendre dans mes bras et pleurer comme je n'ai jamais pleuré dans ma vie. La scène devait, un peu, ressembler à celle d'un western, vous voyez le genre, celui où seule les yeux sont dans le champ de la caméra et quand ce ne sont pas les yeux ce sont les mains au niveau de la ceinture pour voir qui tirera le premier. J'aurais voulu partir en courant, mais mon corps restait figé, collé à mon siège. Il approchait trop vite et moi, je réagissais trop lentement. Je ne sais même pas ce que je voudrais lui dire ou pas, ce que je voudrais qu'il se passe ou pas. Ce que je sais, c'est que l'on ne jouera pas la grande scène des réconciliations ce soir, c'était trop tôt pour moi. J'ai besoin de réponse et il vaut mieux pour lui qu'il me les donne. Maintenant il est trop tard pour fuir, il est déjà là.

« - Bonsoir Camille.
- Bonsoir...
- Qu’est-ce que tu fais là, ma grande ? »

En entendant ces mots mon coeur se sera de plus belle et je me sentais brisé en mille morceaux, toute mon amure ce fissurait. Je sentais mes joues rougir et mes yeux se remplir de larme, mais il ne mérite pas ces larmes. À ce moment très précis j'avais envie de fuir, de courir jusqu'à ma voiture et de rouler jusqu'à ne plus avoir d'essence.

«- Tu veux qu’on sorte ? Mon patron va me tuer, mais au point où j’en suis. »

Je n'ai même pas pris pas la peine de répondre, j'ai acquiescé juste de la tête en laissant de l'argent sur le comptoir pour mes verres. Je pressais un peu le pas pour sortir, je ne voulais pas que la furie en moi sorte en plein milieu du bar. Une fois dehors, je me figeai devant mon frère sans savoir quoi dire ou quoi faire. J'avais envie de hurler, mais la seule chose qui pu sortir de ma gorge fut :

« - Pourquoi ? »

De toute manière, je savais très bien, qu'il n'avait pas besoin que j'ajoute quelque chose pour comprendre le sens de ma question bien au contraire, il savait très bien que je parlais de son départ.
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MessageSujet: Re: Feel like living | astriel² Feel like living | astriel² EmptyVen 28 Fév - 19:20




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Il observa sa petite soeur chercher quelques billets, avant de les poser près de son verre vide. Elle acceptait donc de lui parler, et maintenant le coeur d'Adam s'affolait dans sa cage thoracique, des milliers de phrases se formant dans sa gorge et y restant emprisonnées. Tout lui semblait déplacé, ou maladroit. Il ne pourrait pas faire comme si de rien n'était, pas avec elle. Parce que ce qu'elle pensait était important pour lui, et qu'elle avait toujours trop compté dans sa vie pour qu'il lui fasse aujourd'hui l'offense de feindre l'innocence, l'incompréhension. Il marcha sur ses pas lorsqu'elle pris la direction de la sortie, visiblement pressée. Pressée d'en finir avec lui ? Ou de lui envoyer toute sa colère à la figure, comme elle le faisait si bien auparavant avec les autres. Il faudrait qu'il parle avec tact, qu'il s'exprime sans trop en dire, sans quoi ce serait sûrement la dernière fois qu'elle lui adresserait la parole, et pour de bon cette fois. Lorsqu'elle se planta devant lui dans la rue déserte, son interrogation le laissa totalement interdit. Pas de masque cette fois, lui qui s'en était toujours tiré avec brio lorsqu'on lui posait des questions qui le mettaient mal à l'aise. Il regrettait alors qu'elle le connaisse si bien, car en voyant son visage elle pourrait sans peine y lire un mélange d'embarras et de tristesse, au moment où il aurait du trouver une pirouette assez subtile pour s'en sortir.

« J'pouvais plus rester là bas. » Certainement pas la réponse qu'elle attendait. Mais pourtant la stricte vérité. Il n'était pas parti de gaieté de coeur, et elle seule le rattachait à cette maison qui fut la leur. Lorsqu'il avait découvert la vérité concernant la naissance de Camille, les raisons derrière l'alcoolisme de leur père, et la menteuse qui se cachait derrière leur mère, il n'avait pas pu rester une semaine de plus. Rester aurait signifié devoir déballer l'entière vérité, au risque de voir leur fragile équilibre voler en éclat. La seule personne à laquelle il pensait alors était Camille. Il avait appréhendé sa réaction, s'était fait des dizaines de scénarios possibles dans sa tête, pour finir par en conclure qu'elle ne devrait pas l'apprendre. Et jamais Adam n'aurait pu jouer le jeu de l'ignorance. Continuer à voir leur mère s'incliner devant leur père, rongée par la culpabilité de son adultère passé. Commencer à comprendre le déclin d'un père qu'il avait passé vingt années à haïr. Et regarder Camille subir les foudres de celui qui n'avait jamais été son véritable géniteur. Au cours de ses trois années d'absence, avec le recul, il s'était souvent demandé s'il avait fait le bon choix. Mais c'était toujours la même impasse. Il avait préféré prendre le risque qu'elle se mette à le détester lui aussi, plutôt que de la voir se détester elle même. Le jeune homme ne la quittait pas des yeux, n'ayant pas le courage de peser chacun de ses mots face à l'expression qu'arborait sa soeur. Alors, il commença à parler, en arrêtant de jouer un rôle.

« Je sais que tu penses que je t'ai abandonnée, et putain, c'est bien ça qui m'a le plus fait chier au final. Tu sais que j'pouvais pas t'emmener avec moi, tu aurais arrêté l'école, et tu l'aurais regretté. T'avais quoi, dix-huit ans ! T'aurais finie serveuse dans un bar, comme moi, alors qu'on sait tous les deux que tu mérites beaucoup mieux. Ouais, je sais que ça ressemble au blabla d'adultes que tu détestes, mais c'est la vérité. J'étais dans une impasse ma g.. Camille. » se rattrapa t'il, ayant bien vu que le surnom l'avait peinée la première fois. « Il était temps que je parte vivre ma vie sans dépendre de lui. » Étant donné le dégoût qui pointait dans sa voix à l’évocation de leur père, aucun besoin de préciser de qui il parlait. « Le jour où j'ai décidé de partir, c'est parce que vraiment, j'serais devenu complètement taré si j'étais resté une minute de plus.» Mais il ne rentrerait pas dans les détails. Impossible de lui donner une explication le lavant de tout ce qu'elle avait pu penser de lui, et pourtant, ça aurait été tellement plus simple. Tellement plus simple pour lui, mais tellement plus compliqué pour elle. Presque trois années s'étaient écoulées, et pourtant le Sigma se retrouvait toujours aussi désarmé face à ses questions, n'ayant pas plus de réponses agréables que la première fois. A la voir là, devant lui, il aurait juste voulu que tout soit comme avant, et qu'il transforme sa colère et sa tristesse en grands éclats de rire, comme il avait su le faire par le passé. Si ils avaient toujours été compliqués pour les autres, tout était simple entre eux. Certes, il avait déjà du éponger de grandes crises dont seule Camille en avait le secret, quitte à parfois sortir de ses gonds lui aussi. Mais toujours parce qu'ils étaient en colère contre le monde qui les entourait. Il n'avait jamais eu à gérer une Camille énervée contre lui même. C'était la première fois, et il ne savait pas par où commencer, ni même s'il arriverait à la canaliser cette fois. C'était surprenant cette retenue qu'il avait tout à coup, comme intimidé.

« Rien n'a jamais été simple pour nous, pas vrai ? Je t'ai souvent imaginée en train de me maudire, de te dire que j'étais qu'un enfoiré d'égoïste. » Et pourtant, il aurait aimé lui dire que c'était sûrement la décision la moins égoïste qu'il ait pris de sa vie, mais il s'abstint. C'était vrai qu'il avait pensé à sa soeur chaque jour, se surprenant parfois à sourire en la voyant tambouriner sur son bras de ses petits poings, lorsqu'elle était plus jeune. Avant de se prendre l'évidence en pleine gueule en réalisant qu'elle ne pensait sûrement plus à lui que pour l'injurier mentalement. « C'était pas un abandon, Camille. J'ai jamais voulu de ça, c'était simplement la meilleure chose à faire. » Il attendait qu'elle lui réponde, prêt à l'écouter quoi qu'elle ait à lui dire.
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MessageSujet: Re: Feel like living | astriel² Feel like living | astriel² EmptyMar 25 Mar - 13:38

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« L’on hait avec excès lorsque l’on hait un frère. » de Jean Racine.

« J'pouvais plus rester là bas. »

Voilà sa réponse, il est parti et m’a laissé parce qu’il ne pouvait plus rester là-bas, j’en suis resté abasourdi, jusque là j’avais bien saisi qu'il était parti parce qu’il ne les supportait plus.

« Et moi ?! Tu crois que je pouvais rester là-bas ? Que je me sentais de rester là-bas ? Avec l’autre qui ne cessait de me juger, que ça devenait de pire en pire pour moi ! »

Ma voix commençait à dérayer alors je préférais en rester là. La colère m'emportait face à l'incompréhension de mon frère. Il ne comprenait donc pas qu'il aurait dû m'amener avec lui, que les années qui suivirent furent bien pires que les années précédentes où il était encore avec moi. Même si avec ces trois années j'ai appris à les ignorer pour pouvoir vivre et les oublier le plus possible, les voir toujours et surtout le voir me juger tous les jours, dès qu'il me voyait passer la porte en jugeant mes vêtements, en jugeant mon attitude, c'était devenu quelque chose d'insoutenable pour moi ce qui avait provoqué pas mal de comportement ignoble que je n'aurais pas put imaginer sortir de moi un jour. Je le fixais et j'essayais de retrouver en lui mon frère, mon meilleur ami, celui qui avait toujours été là pour moi, mais ma colère bloquait totalement ma vue. Puis-je le vis reprendre son discours :

« Je sais que tu penses que je t'ai abandonnée, et putain, c'est bien ça qui m'a le plus fait chier au final. Tu sais que j'pouvais pas t'emmener avec moi, tu aurais arrêté l'école, et tu l'aurais regretté. T'avais quoi, dix-huit ans ! T'aurais finie serveuse dans un bar, comme moi, alors qu'on sait tous les deux que tu mérites beaucoup mieux. Ouais, je sais que ça ressemble au blabla d'adultes que tu détestes, mais c'est la vérité. J'étais dans une impasse ma g.. Camille.
- Si tu pouvais m'amener et si c'est la seule raison tu aurais pu attendre un peu alors, je ne sais pas moi. Si ça te fait chier tant que ça pourquoi m'avoir abandonné parce que c'est ce que tu as fait, tu ne peux pas nier le contraire. Et qu'est-ce que ça aurait put faire que je finisse serveuse si c'est ce que j'aurais voulu faire ? Si je me sentais plus heureuse comme ça ? Mais dans quelle impasse ? Je ne comprends pas...
- Il était temps que je parte vivre ma vie sans dépendre de lui.
- Le jour où j'ai décidé de partir, c'est parce que vraiment, j'serais devenu complètement taré si j'étais resté une minute de plus. »

Je me surpri à comprendre le point de vue d'Adam, mais dans un sens je ne comprenais toujours pas pourquoi il était parti comme ça il aurait pu attendre que je finisse mes études s'il n'y avait que ça qui le poussait à ne pas m'amener avec lui. Une année de plus ou même deux n'allait pas le tuer, j'ai bien réussi à y survivre pourquoi lui n'y serait-il pas arrivé ? La colère m'envahissait de plus en plus et ce mélangeait à l'incompréhension ce qui donnait une mixture assez explosive. J'essayais quand même de ne pas exploser tout de suite mais c'était trop compliqué. Mon énervement, mon stress ce manifestait par des réactions physiques qui étaient dans ce cas une espèce de TOC avec mes mains que je frottais sans cesse l'une contre l'autre au point où mes mains commencent à devenir rouge. Mais je préférais ça à exploser et à ce qu'arrive une catastrophe, malgré ma rancoeur je ne voulais pas m'en prendre à mon frère.

« Rien n'a jamais été simple pour nous, pas vrai ? Je t'ai souvent imaginée en train de me maudire, de te dire que j'étais qu'un enfoiré d'égoïste.
- C’est le moins que l’on puisse dire, tu es même trop gentil sur les propos que j’ai pu avoir, j’ai pensé bien pire... »

Je savais au fond de moi que les propos que je tenais n'étaient là qu'à cause de la douleur que j'ai eue au moment de l'annonce de son départ et pas tellement vraiment contre lui. Mais la haine était présente depuis si longtemps qu'elle m'envahissait et m'aveuglait très fortement et je commençais à voir très très rouge à ce moment-là. Je savais que rien dans ce qu'il me disait ne permettait que quelqu'un ce mette dans un tel état de colère, mais je la contenais depuis tellement longtemps que c'était très dur pour moi de rester zen.

« C'était pas un abandon, Camille. J'ai jamais voulu de ça, c'était simplement la meilleure chose à faire.
- La meilleure chose à faire pour toi ! Tu as été égoïste ! Tu es parti sans penser à ce que j’allais vivre une fois que tu ne serais plus à la maison ! Sans me donner un conseil pour vivre plus facilement sans toi, avec eux ! Tu es juste parti parce que tu en avais besoin tu ne pouvais plus les supporter et c’est compréhensible mais ton choix a été complétement égoïste et tu ne peux pas le nier ! J’étais dans la même situation que toi, exactement dans la même, mais tu as préféré ne penser qu’à toi... »

La colère commençait à déborder un peu trop et malheureusement la poubelle qui se trouvait à côté de moi ce prit un bon coup de pied, ce qui me fit du bien, mais c’est ce qui attira aussi un peu l’attention sur nous. C’était un geste inconsidéré, mais j’étais tellement en colère qu’il valait mieux que ce soit la poubelle plutôt que lui. Je ne me rendis pas compte que quand j’avais frappé la poubelle la lettre de ma mère pour Adam était tombée par terre.
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MessageSujet: Re: Feel like living | astriel² Feel like living | astriel² EmptyLun 7 Avr - 21:41




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La torture. Voilà. Tout était résumé en un seul mot. Tiraillé entre l'envie de tourner les talons pour ne rien avoir à lui expliquer et l'envie de tout lui déballer, là, comme ça, tout de suite. A mesure que Camille réfutait ses arguments, lui montrant clairement qu'elle n'était pas dupe, Adam se rendait compte qu'il n'y avait bel et bien qu'une seule solution. Et pourtant, il ne parvenait toujours pas à lui dire, après toutes ces années. Le jeune homme s'était souvent cru invincible, comme si rien ne pouvait vraiment l'atteindre, lui qui était déjà brisé. Il s'était souvent demandé si son père était fier des enfants qu'il avait façonné, années après années, sous son courroux injustifié. Est ce que ça lui faisait plaisir, de les voir si méfiants, de les voir rejeter le monde entier, s'acceptant même difficilement eux même ? Adam ne voulait plus jamais le voir, et pourtant, il avait des dizaines de questions qui lui brûlaient la langue, qu'il rêvait de lui poser. Jamais il n'aurait de réponse, il en était persuadé. Et jamais il n'aurait le droit d'aller de l'avant. Il était dans l'impasse de sa vie, et désormais qu'il avait tout perdu, il allait se retrouver seul si Camille se décidait à lui tourner le dos elle aussi. C'était la retrouver l'espace d'une soirée pour mieux la perdre au final, et ça lui crevait le coeur. Et voilà qu'elle lui disait que ça avait été encore plus dur pour elle, de rester seule là bas. C'était là une crainte qu'Adam avait éprouvée au cours de ces années d'absence. Que la colère de son père n'ait fait que de s'amplifier après elle, qui n'était pas sa fille, une fois qu'Adam serait parti. Le Sigma ne doutait pas une seule seconde de la clairvoyance qu'avait du avoir son père suite à son départ. Bien entendu qu'il savait qu'Adam était au courant pour le comportement de sa mère. Et bien entendu qu'il savait aussi qu'il était parti sans en parler à personne. Quelque part, Adam était persuadé que ce soir là, son père avait laissé la porte de son bureau ouverte pour que l'un des deux frères et soeurs y pénètre et découvre toute la vérité. Il avait sans doute aussi espéré qu'ils en feraient tout un foin, que tout le monde serait au courant, et qu'ils rejetteraient leur mère tous les deux. Peut être même qu'il avait attendu qu'avec tout ça, il soit enfin libéré. Mais Adam était sûr d'une chose. Jamais il n'aurait fait cela dans l'optique de regagner l'amour de ses enfants. Pas avec toute cette vie qu'il leur avait mené, à les rabaisser en permanence, à les traiter comme des moins que rien. Adam avait perdu foi dans l'amour qu'avait pu leur porter leur père depuis longtemps, et doutait même qu'il n'ait jamais éprouvé un quelque sentiment depuis que sa femme l'avait trompé de la pire manière qui soit.

Adam observait sa soeur, et avait l'impression de ressentir chacune de ses émotions, à mesure que sa voix déraillait ou qu'elle se triturait les mains pour se canaliser. Il avait toujours su ce qu'elle ressentait au moment où elle le ressentait. On lui avait toujours dit que c'était dans sa tête, que seuls les jumeaux pouvaient à la limite être aussi connectés entre eux, et qu'avec leurs années d'écart il divaguait. Mais tout ça c'était des conneries. Adam avait toujours considéré sa petite soeur comme la personne la plus importante de ce monde, celle pour qui il aurait pu faire n'importe quoi sans y réfléchir. Mais ferait il n'importe quoi ce soir ? Lui avouerait il les raisons de son départ ? Elle ne comprenait pas lorsqu'il lui parlait d'impasse, et pourtant il n'arrivait pas à lui en parler, sa gorge restait serrée et les mots ne passaient pas la barrière de ses lèvres qui restaient closes. Un bref sourire vint animer son visage fermé lorsque Camille lui avoua qu'elle n'avait pas pesé ses mots à son égard, et qu'il restait soft dans ses paroles. « T'en fais pas va, je sais que tu as toujours eu une sacrée imagination lorsqu'il s'agit d'insulter les gens. » Je ne pensais juste pas qu'un jour j'en serais la cible. Adam garda cette phrase pour lui, après tout, il l'avait mérité quelque part. Mais lorsque Camille commença à véritablement hausser le ton, le jeune homme perdit ses moyens. Petit à petit, quelque chose vint s'ajouter à sa tristesse et à son désarroi. La colère de la jeune femme avait toujours ricocher sur lui, lorsqu'elle ne lui était pas destinée. Quitte à ce que parfois, il prenne sur lui pour en absorber une partie, à la manière d'une éponge captant le surplus d'émotions de sa soeur. Mais pas là, pas ce soir. Les sourcils d'Adam se froncèrent, tandis que son regard commençait à briller d'une manière que sa soeur ne connaissait que trop bien. Elle aussi avait été le témoin de nombreuses de ses crises de nerfs, même si elles avaient été moins nombreuses finalement. Elle l'avait un peu trop poussé, bien qu'il soit à blâmer puisqu'il continuait à lui mentir par omission.

« Arrête de chercher des réponses bordel, tu le regretterais trop si tu finissais par les trouver Camille ! » Voilà qu'il en disait trop, lui indiquant explicitement qu'il y avait anguille sous roche, et que ses soupçons étaient fondés. Une enveloppe tomba au sol à quelques centimètres de ses pieds, et Adam la ramassa dans un geste de rage, froissant le papier dans ses mains. Il inspira profondément pour tenter de refouler les montées d'adrénaline qui animaient sa colère, et sembla seulement réaliser qu'il tenait encore l'enveloppe dans sa main. Il baissa les yeux, et put y lire son prénom, avec surprise.« Qu'est ce que c'est que ça ? » Il marmonna la dernière phrase plus pour lui même que pour sa soeur, et sans réfléchir, déchira le haut de l'enveloppe pour en sortir une lettre. Après toutes ces années, il reconnut immédiatement l'écriture de leur mère, si soignée. Il jeta un regard perplexe dans la direction de Camille, mais reporta rapidement ses yeux sur la lettre, de peur qu'on ne le lui retire des mains. A mesure qu'il avançait dans sa lecture, la tension dans ses épaules et son dos se relâchait, comme si le poids de ce qu'il lisait rendait tout le reste insignifiant.
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MessageSujet: Re: Feel like living | astriel² Feel like living | astriel² EmptyJeu 17 Avr - 12:06

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MessageSujet: Re: Feel like living | astriel² Feel like living | astriel² EmptyMer 11 Juin - 21:21




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Les mots de Camille se mélangeaient aux lettres manuscrites de sa mère, si bien qu'il embrouillait tout. Il ne voulait pas l'écouter, pas l'entendre le comparer à lui, dire qu'il était aussi lâche. Peut-être avait elle raison, finalement. Mais l'écriture qu'il avait sous les yeux avait un tout autre impact. C'était le premier contact qu'il avait avec sa mère depuis des années. En une soirée, il avait l'impression de retrouver les deux femmes Astriels en même temps, et c'était tellement fort que ça lui faisait mal, au fond. A peine avait il lu les trois premiers mots, que déjà la lettre lui avait fait l'effet d'une grande claque en pleine figure. Des mots empreints de tendresse, une marque d'affection oubliée. Adam avait rejeté les gens en bloc derrière son masque, ayant l'air de les accueillir à bras ouverts là où dans le fond il se foutait bien de leurs gueules. Qu'ils crèvent tous. Voilà la pensée récurrente qui l'avait animée au cours de toute sa vie, lorsque l'on s'adressait à lui, qu'on l'approchait d'un peu trop près. Et personne n'avait jamais su le cerner comme Camille. Parce qu'ils étaient tellement similaires. C'était sûrement leurs caractères presque identiques qui les poussaient ce soir dans leurs retranchements.

« C'est quoi ce bordel. » Les mots étaient sortis dans un murmure, rapidement emportés par la brise fraîche de la nuit. Son père, malade ? Et qu'est ce que ça voulait dire, tout ça ? Il sentait que sa mère avait du peser ses mots, lorsqu'elle avait écrit. Elle-même étant médecin, elle devait sans doutes très bien connaître l'issue de cette situation, et tenter de les ménager. Mais tout était confus dans la tête du Sigma. Aussi confus que ce fameux soir, celui-là même où il avait découvert le secret le mieux caché de la famille Astriel. Déjà, Camille lui arrachait le papier des mains, et il reporta son regard sur elle, entre colère et incompréhension. « Il était comment, quand tu es partie ? » Il devait savoir, non pas que ça l'intéresse, tout du moins était-ce ce qu'il voulait bien croire. Mais il ne pouvait retenir sa question. Puis, d'un seul coup, un rire lui échappa. C'était un rire nerveux, et Camille le sentirait tout de suite, même si d'autres n'auraient su le dire. « "Tu nous a manqué", "ça nous fera plaisir", en effet, j'pense que c'est tout ce dont il rêverait. Être au bord de la mort et avoir pour dernière image ses enfants chéris plantés devant lui, lui cachant la télé, lui bloquant l'accès au minibar. » Ses mots sortaient âprement, tandis que le venin de son énervement commençait à se rependre en lui.
« Non mais, tu y crois toi ? » Un instant, il avait oublié leur dispute, oublié que non, ils n'étaient pas les mêmes Camille et Adam que quelques années auparavant, et que non, il ne pouvait pas se permettre de lui dire ce qu'il aurait dit à l'époque, si cette situation s'était présentée. Pourtant, elle ne devait pas en penser moins que lui, si ? Mis à part si elle avait changé de son côté, mais Adam en doutait. « Depuis quand ? » Et à nouveau, malgré son indifférence apparente, le voilà qui s'interrogeait. Depuis quand était il malade ? Continuait il à boire ? Se soignait il ? Était ce son ultime coup tordu pour foutre ses enfants dans la merde, une dernière fois ?
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MessageSujet: Re: Feel like living | astriel² Feel like living | astriel² EmptyMar 17 Juin - 1:01

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« C'est quoi ce bordel. »

Toujours dans l’incompréhension de la perte de la lettre de ma mère qui s’était retrouvé dans les mains de mon frère je ne savais plus quoi faire. Malgré ma récupération de l’objet plutôt vive je me sentais à présent tétaniser face à mon frère. Seul mon esprit était en ébullition face à cette situation, mais plus aucun de mes membres ne pouvaient bouger. C’était comme si j’avais envie de hurler le plus fort possible sauf que rien ne sortait de ma gorge. Je ne voulais pas qu’il lise cette lettre, en particulier parce que je savais ce que ça allait produire en lui, mais aussi parce que je savais qu’il ne le méritait pas... Enfin pas pour l’instant je lui en voulais encore trop pour lui donner cette information qui pourrait tout modifier. Dans les deux cas ce n’était absolument pas le moment qu’il lise cette lettre, puis de toute façon ni pour lui, ni pour moi c’était le moment qu’il la lise donc à vrai dire au point où nous en étions il fallait crever l’abcès.

« - Il était comment, quand tu es partie ?
- Je ne saurais pas te dire, il était comme d’habitude, il n’avait pas l’air fatigué ou quoi que ce soit. Il faisait juste semblant d’être un peu gentil, mais je pense que c’était pour que je m’en aille le plus rapidement possible. Donc il était plutôt dans son état normal. »

En effet dans mon souvenir peu avant que je m’en aille, notre père paraissait plutôt normal, ou du moins identique à ce qu’il nous a toujours habitué. Même si il m’avait aidée à faire en sorte que je parte dans les meilleures conditions, j’avais toujours pensé qu’il s’agissait d’une façon pour lui de se débarrasser plus facilement de moi, plutôt qu’un moyen de ce racheter parce qu’il avait tout à coup mauvaise conscience. Tout à coup mon souvenir se dissipa lorsque Adam se mit à rire. Ce qui me surpris au départ, mais je compris bien vite que ce rire n’en était pas réellement un, mais plutôt un rire nerveux. Ce qui me fut confirmé par la phrase qu’il sortit ensuite.

« "Tu nous a manqué", "ça nous fera plaisir", en effet, j'pense que c'est tout ce dont il rêverait. Être au bord de la mort et avoir pour dernière image ses enfants chéris plantés devant lui, lui cachant la télé, lui bloquant l'accès au minibar. »

Effectivement dit comme ça mon frère n’avait pas tort. Mais pour moi ces mots ne sortaient que de ma mère, elle avait seulement envie de voir sa famille au complet une dernière fois. Pas pour que son mari soit pardonné de ses fautes, mais plutôt pour que elle puisse enfin accepter que cela ne ce produise plus jamais.

« - Non mais, tu y crois toi ?
- Non, pour moi ce ne sont pas ses mots, ce sont de Maman. Lui il s’en fiche, je pense juste que Maman voudrait être une dernière fois entouré de ses enfants et de son mari avant qu’il ne soit trop tard. Mais pour moi c’est déjà trop tard. »

Mon père n’avait plus de place au fond de mon cœur, même si il resterait celui à qui j’aurais dû faire correspondre l’homme de ma vie. J’avais trouvé un remplaçant à cette place pendant un temps, qui n’était autre que Adam, mais depuis qu’il était parti je n’avais plus aucun référant masculin dans ma vie ce qui me faisait beaucoup souffrir et ce qui m’empêchais d’avoir confiance dans les hommes. La preuve, je n’avais quasiment pas connu d’homme et les seuls hommes que j’avais côtoyés avaient été des jouets plutôt que de vrais hommes avec qui j’avais eu une vraie relation.

« - Depuis quand ?
- Je ne l’ai su qu’avant de partir, je faisais ma valise quand Maman m’a annoncé le résultat définitif. Mais à vrai dire elle ne m’aurait rien dit je ne me serais jamais douté qu’il était malade. Je l’entendais juste tousser. Il devait aller voir un spécialiste cette semaine si je me rappelle bien, mais à vrai dire je n’écoutais pas vraiment. »

J’espérais que mes réponses apporteraient une certaine aide à Adam, mais à vrai dire ce que je savais ne m’avais pas permis d’aller mieux ou de mieux comprendre. J’étais tout autant perdue que mon frère intérieurement, mais j’avais juste décidé de passer outre et de ne plus m’en occuper. Parler de tout cela faisait trop mal. Je n’étais et ne suis finalement pas aussi forte que ma carapace peut laisser passer. Je ne suis qu’une guimauve finalement.
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