the great escape
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breathe (adriel)

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MessageSujet: breathe (adriel) breathe (adriel) EmptyLun 1 Juin - 21:17


adriel & thea ≈ Les gens sont si nombreux. Il est facile d'oublier que le monde est si plein de gens, plein à craquer. Chacun lisible et régulièrement mal lu.

Elle l'aurait dû esquiver, trouver l'excuse du siècle ou se cacher sous ses draps. En tout cas, Thea ne devrait pas être là. La jeune femme se tient dans cette robe blanche, droite sur ses escarpins, concentrée et en pour parler avec ses pensées. Pas plus d'un verre, juste un. Elle se le répète et elle essaye surtout de s'en convaincre. Car cela doit faire deux mois, huit semaines au plus, qu'elle n'a plus bu une goutte d'alcool. Et même si la jeune femme peut se trouver toutes les raisons du monde de craquer, elle doit aussi résister. Elle doit éviter d'y songer, peut-être. Mais rapidement, les choses s'enchainent. Maladroitement, Thea ne contrôle plus rien. Elle est dans ce bar depuis deux heures déjà. Deux longues heures, parce qu'elle a finalement aussi arrêté de compter après deux. Comme le nombre de verre qu'on lui a offert. Le nombre de sourire qu'elle a échangé et le nombre de proposition qu'elle a rejeté. La jeune femme est de cette manière prise au piège. En réalité, Thea n'avait jamais été une grande adepte de cette chaleur humain. Elle avait passé son adolescence à soutenir ses amies, les ramener et surtout les protéger. Cependant depuis Berkeley, les choses ont changées. Son chemin a croisé, un nouvelle fois, celui de Edison. Elle a retrouvé ses prunelles et faiblir était une des principales conséquences. Fréquenter les mauvaises personnes, au mauvais moment. Boire sans compter. Sortir sans songer. Non, Thea abandonnait à chaque occasion sa conscience. Elle était prête à la vendre au plus offrant. Elle était prête à tout donner, si et seulement si, elle pouvait l'oublier, ne serait ce qu'une soirée. Quelques heures encore. En arrivant donc à New-York, elle s'est jurée d'y accorder la plus grande importance. Elle y est arrivée et uniquement jusqu'à ce soir, jusqu'à ce qu'elle franchisse l'entrée de ce bar. Des annonces fusent de tous les côtés, des choses à fêter, Thea se trouve toutes les excuses du monde pour en profiter. Même si en secret, elle préserve la plus importante. Ses mensonges. Cette relation qui est censée se baser sur la confiance avec son supérieur. Et qui jusqu'à l'heure actuelle, s'avère être tout.. Sauf ça. Thea n'est pas une personne de confiance à ses côtés. Depuis le premier échange, elle lui ment. Elle se ment également à elle-même. Avoir une relation pseudo-lesbienne, c'est tout ce qu'elle évite. Tout ce qu'elle n'est pas. Par contre craquer pour lui, elle valide. Elle le sait. Adriel est certainement l'un des plus bels hommes qu'elle n'ait jamais rencontré. Il a tout pour lui plaire. Cette stabilité. Son côté réservé. De l'assurance. Un éternel  persévérant. Il est l'homme parfait selon elle et certainement selon beaucoup de femmes. Beaucoup trop. Et c'est aussi pour ça qu'elle le déteste en silence, parce qu'il est trop beau, trop intelligent et trop tout ça. Adriel ne la regardera jamais. Elle devra s'y faire et cela parce qu'elle n'a rien à lui offrir. Thea n'a rien à lui donner. Elle n'est nulle part et elle peine encore à se trouver. Alors en y pensant, elle éprouve une certaine déception. Si les choses étaient faites autrement, s'il existait un véritable cupidon. Et bien peut-être qu'elle pourrait avoir une once d'espoir, une minuscule chance. Celle qui pourrait faire toute la différence. « Oui, je veux bien un verre de ce vin. Merci. » réplique-t-elle naturellement, à la demande de Louise qui semble en meilleure forme qu'elle. Pivotant son attention à nouveau sur le petit groupe qu'elle formait avec ses connaissances, Thea se perd. Ses paupières lui semblent si lourdes. Lourde sous ce poids qu'est la vie et sur ces opportunités qu'elle ne pourra jamais provoquer. Puis d'un seul coup, son attention s'arrête. Les yeux rivés dans un coin de ce bar, elle constate la présence du premier homme à venir hanter ses désirs les plus passionnés. Monsieur Eynsford-Baxter. Piquer moi, supplie-t-elle en attrapant rapidement le bras de sa plus fidèle alliée. Thea n'en croit pas ses yeux. Alors, soit le destin répond à ses désirs ou soit il cherche encore une fois à lui prouver qu'elle ne devrait pas s'y attarder. Tourmentée par cette envie qui s'avère plus forte que tout, elle ne cherche pas à savoir si Adriel est accompagné ou non. Tout ce qui compte s'est d'être présentable et de faire preuve des bonnes manières. Replaçant ses cheveux naturellement bouclés sur ses épaules, Thea vérifie sa démarche. Elle essaye de gérer et sans y méditer plus longtemps, elle se lance. « Je reviens. J'ai vu quelqu'un plus loin. » ajoute-t-elle au groupe de personne qui l'accompagne depuis ce début de soirée. Voilà donc qu'elle est partie. Une démarche assurée. Les bras le long du corps et un sourire réservé. Thea pose avec délicatesse sa main sur son épaule. Son cœur bat comme jamais. Elle ne sait pas de quelle manière il s'y prend mais, Adriel est un adepte des sensations fortes. Il fait battre cet organe sans qu'elle ne puisse s'y opposer. Il la rend davantage vulnérable, tout en faisant naitre ce sentiment de sécurité qu'elle peut retrouver à ses côtés. Alors qu'elle s'en est approchée sans trébucher, elle décide de lui sourire avec certaine retenue et sans véritablement y songer. Thea devrait bientôt ouvrir la bouche et s'y abandonner. Comme si les secondes étaient des heures. Le jeune homme se retourne et balaye aussi rapidement tous ses moyens. Elle ne sait plus comment elle s'appelle, ni où elle se trouve. En vérité, Thea aurait dû s'écouter et éviter de s'égarer, de boire jusqu'à arrêter de compter. « Bonsoir. prononce-t-elle avec délicatesse, sans avoir réellement réfléchi à la suite. Idiote cette Thea. C'est bien la première fois qu'elle se retrouve dans pareille situation, à perdre ses moyens pour un homme. Un homme, quoi. Peut-être pas n'importe lequel mais, un homme quand même. Je vous ai vu et je me disais qu'il était évident de venir vous saluer. » Menteuse, qu'est ce que tu t'en fous d'un salut. Tout ce que tu veux c'est qu'il te vole à cette soirée et t'emmène loin d'ici. Des détails qu'elle ne va pas lui avouer. Pas comme ça. Elle vient juste d'arriver. Laissons encore un peu de temps à Adriel pour respirer mais, il y a peu de possibilité pour qu'elle lui avoue un jour, la nature de ses sourires, de ses intentions. Thea est d'un seul coup, bousculer par une certaine crainte. Et s'il apprenait la vérité ? La question fatidique. Celle qui remet le désordre dans ses pensées. Une raison qui peut lui donner envie de s'oublier, s'égarer ici ou ailleurs, dans un monde meilleur. Un monde qui ne s'acharnerait pas sur elle et sur ses coups de cœur dévastateurs.

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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: breathe (adriel) breathe (adriel) EmptyLun 8 Juin - 10:54




“.If I stayed here, something inside me would be lost forever. Something I couldn't afford to lose. It was like a vague dream, a burning, unfulfilled desire. The kind of dream people have only when they're seventeen. She believed in dreams all right, but she also believed in doing something about them. That's why, when prince charming didn't come along, she went over the palace and got him. Everytime we met, I took a good look at her. And loved what I saw. ”


« .Je ne sais pas comment tu fais, franchement. Il est insortable. » siffla-t-il, assez fort pour que l'intéressé puisse aisément l'entendre. Aislynn se contenta de lui sourire, et d’emboîter le pas à un Zachariah surexcité, qui de son côté, lui accorda un doigt d'honneur bien malicieux. Comme un gosse. De visite en ville, le couple s'accordait une soirée entre amis dont il faisait tout naturellement partie. Le reste de la troupe patientait déjà à l'intérieur, et Adriel jugea préférable (et mérité)  de se diriger vers le bar le plus rapidement possible. Pas qu'il soit particulièrement mal luné, ou prêt à se prendre une murge plus ou moins monstrueuse. L'humeur du soir était même plutôt bonne, prodige compte tenu de son tempérament si peu conciliant. Mais un verre entre amis ne se refusant jamais et se sachant prompt à boire trop, trop vite, Adriel jugea sage de boire son premier et unique verre au plus tôt, et ainsi être débarrassé. Une montagne de travail l'attendait demain, la sobriété la plus complète n'était donc pas une option pour lui, mais bien une nécessité. Concentré, c'est à peine s'il a sursauté en sentant une main sur son épaule, mais plus en contemplant à qui il avait le plaisir d'avoir affaire. Un rictus satisfait fit son apparition sur ses lèvres fines, et il lui fallut toute la retenue du monde pour ne pas reluquer la saisissante Théa. Voilà qui promet d'être intéressant pensa-t-il, plus intéressé par cette apparition qu'il ne le devrait. « .Tiens, tiens. Bonsoir mademoiselle Eyerman. » répondit-il, de son habituel timbre rauque et velouté. Il croyait si peu au hasard, moins encore au destin. Mais si le hasard, ou le destin, lui réservait Théa pour la soirée, alors il voulait bien réviser son opinion au moins pour les quelques heures à venir. « .C'est charmant de ta part. » ajouta-t-il, toujours du même timbre suave. Belle, bien élevée et amatrice de vin, à en juger par le verre presque vide qu'elle tenait dans ses mains. Que demander de plus ? Qu'elle soit hétérosexuelle probablement.   « .Tu peux me tutoyer, nous ne sommes plus au travail. » jugea-t-il judicieux de préciser, en ce début de conversation. Bien sûr, il appréciait les rapports pompeux et le respect très guindé qu'imposait une relation professionnelle,  mais hors de leurs horaires ils n'étaient plus liés à aucun règlement et il trouvait ce vouvoiement affreusement hors contexte. Puis ils étaient tous deux dans la vingtaine, encore assez jeune pour se tutoyer et pas s'appeler monsieur ou madame, dieu merci. Voilà une barrière qui s'abaissait, une autre, une de plus. Mais il aimait jouer avec le feu, et serait plus à l'aise s'il n'était pas constamment apostrophé comme un cadre de la quarantaine. Entendre Théa ronronner son prénom ne donnerait que plus de substance à ses fantasmes. Et une seconde barrière, et pas des moindres, n'allait pas tarder à s'affaisser elle aussi. Zachariah se tenait droit comme un piquet à ses côtés, les mains dans les poches à la recherche d'une carte des consommations, baladant un regard inquisiteur sur le coupl...duo qu'ils formaient. « .Ah, oui. Zachariah, Théa. Théa, Zachariah. » Simple, efficace. Il ne présentait généralement aucune fille à Zachariah, car selon lui et sa troublante logique, présenter quelqu'un à Zachariah équivalait à présenter quelqu'un à ses parents. Quoi qu'il fut certain du fait qu'il n'aurait aucun mal à présenter qui que ce soit à son père, et prendrait tout son temps lorsqu'il s'agirait de son meilleur ami. Mais il ne risquait rien avec Théa puisque après tout, elle demeurait son assistante et rien de plus. Au moins sur le papier. Zachariah était bien entendu au courant de pensées profondes, et peut-être un peu perverse, qu'il nourrissait à l'égard de son assistante, ce qui rendrait ces présentations plus pimentées peut-être. Tout en espérant que Zach' saurait la fermer, il poursuivit : « .Mon meilleur ami, et rien de plus. » son ton était monté d'un octave sur le '' rien de plus '' et un regard appuyé dans la direction de Zachariah intima à ce dernier qu'il valait mieux pour lui qu'il ne cherche pas à placer une blague idiote dans le tas sous peine de s'en prendre une. Au moins ce point était clair, et il n'y avait plus de place pour les plaisanteries lourdes et emmerdantes de Zach'. « .Mon assistante. » Différence notable, il ne prenait pas soin de préciser qu'elle n'était rien de plus comme il l'avait fait pour Zachariah. Consciemment ou non, l’omission lui sembla être naturelle. Peut-être un peu engageante, mais naturelle. Celui-ci se contenta de la saluer sobrement, surprenant toujours un peu plus Adriel au passage qui félicita sa retenue silencieusement, de lui faire une grimace et de s'en aller. « .Je t'offre un verre ? Tu le mérites. » Oh que oui, elle le méritait. Et elle méritait bien plus pour être une assistante consciencieuse, toujours à l'écoute, et pour supporter ses réflexions méprisantes, sa condescendance, et ses humeurs. Il fit signe au barman de s'approcher et se tourna vers elle pour qu'elle puisse prendre sa commande. Elle avait l'air d'en avoir engloutit avant, mais il n'aurait su déterminer combien. Un de plus n'arrangerait probablement pas son état, mais il la trouva encore assez consciente pour supporter de partager un verre avec son patron. Un qu'il lui offrait qui plus est, ce qui n'arriverait pas bien souvent. Un verre de vin, ou bien de champagne ne lui ferait aucune différence, mais elle était tout naturellement autorisée à choisir, comme elle pouvait refuser  - même si on ne lui refusait rien, à Adriel et qu'il ne comptait pas commencer le décompte des refus essuyés aujourd'hui. Confiant, Adriel se contenta de commander un whisky, douze ans d'âge, sans glaçons et de laisser le barman en plein suspense sur la boisson de sa compagnie. « .C'est donc ce que tu fais quand tu n'es pas derrière ton bureau ?. » questionna-t-il, curieux. Bien sûr, il se doutait qu'elle avait une vie en dehors de son travail et, il l'espérait pour elle, une particulièrement palpitante. De même, il se doutait qu'elle ne passait pas son temps à écumer les bars, ce même si le ton qu'il venait d'employer et ainsi que la tournure de sa phrase le laissait penser. En jetant un coup d’œil plus loin, de la direction dont elle venait en réalité, il jaugea (ou jugea selon l'opinion) le groupe qui l'accompagnait. Oui, pas le même délire pensa-t-il, perplexe. Peut-être bien qu'une bande d'amis tous issus de la ligue des gays, lesbiennes et compagnie ressemblait à ça. Peut-être pas. En y songeant, il hésita à lui demander si elle était venue avec sa copine, ou même si elle en avait une. Mais il jugea plus respectueux de se restreindre au silence. Réalité étant, il ne savait que très peu de choses sur elle, en dehors du fait qu'elle était absolument sublime, physiquement sans défaut, adorable à souhait, compétente, et lesbienne. Ce soir était peut-être l'occasion d'en savoir plus… et de ravaler, ou exacerber ses suspicions concernant son orientation sexuelle.
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MessageSujet: #cc6699 breathe (adriel) EmptyDim 28 Juin - 14:16


adriel & thea ≈ Comment se défaire d'un amour impossible ? Comment sublime-t-on un amour impossible ? Au cinéma, les êtres s'embrassaient toujours à la fin. Comment fait-on, dans la vraie vie, pour de vrai, quand on est coincé dans un amour qui ne peut pas exister?
17 000 pour eux.  breathe (adriel) 3862249771  breathe (adriel) 664275831

Elle s'arrête de respirer pendant que son cœur ne peut s'empêcher de s'exprimer, de le réclamer. Coup après coup, Thea reste intacte. Emportée dans cette spirale infernale, elle abdique. Elle se confirme secrètement qu'aucun homme ne lui avait fait cet effet. Aucun être sur cette terre ne l'avait autant tourmentée, éloignée de ses propres intérêts et de ses plus grandes priorités. Il avait fallu vivre de nombreuses défaites, gagner quelques batailles et perdre l'espoir. Il avait fallu ressentir cette profonde passion et cette incontournable déception. Cotoyer ce feu ardent, dangereux, pour réaliser que tout peut encore lui arriver. Tout, vraiment tout et sans la moindre exception. Rencontrer Adriel. Être attirée par son supérieur. Aller le saluer naturellement et un verre à la main. Sourire comme si c'était devenu une de leurs habitudes. S'y consacrer comme si elle l'avait attendu, lui et seulement lui. Ayant le choix le plus complet de tous ces êtres sur cette terre. Tous les hommes qui inhumaient son doux parfum. Tous ceux qui avaient essayé et qui malgré tout, avaient échoués. Tous et sans la moindre exception. Thea ne voit que lui.. Elle n'a d'yeux que pour Adriel. Persuadée que ce ressenti ne pourra être jamais partagé. Inquiète par cette vérité d'un amour interdit. Des sentiments non permis. Du courage qu'elle n'aura pas. Voilà de quelle manière, elle s'est avancée vers lui. Spontanément et sans réellement y réfléchir. Thea en a envie. Au de-là de tous ses mensonges et toutes ses émotions, elle y  est arrivée. A ses côtés, elle se retrouve et savoure. « J'espère alors que je ne vous.. je ne te dérangeais pas. » précise-t-elle maladroite mais, éternellement souriante. Comme si son bonheur était son arrivée. Comme si son entrée donnait un autre sens à cette soirée. Quelle folie. Quelle rêveuse cette jeune femme. Alors qu'elle le regarde et qu'elle l'écoute, elle s'imagine tous les scénarios les plus fous et les plus désirés. Etre raccompagnée par lui. Lui voler un baiser. Sentir la paume de sa main l’effleurer. D'ailleurs très vite, toutes ses pensées sont réduites en fumée. Car Adriel est accompagné. Ce soir, il n'est pas seul. Néanmoins, il n'est pas avec une femme non plus. Il est avec Zachariah. Un homme tout aussi charmant et davantage libéré, aux premiers abords. Comme quoi tous les opposés pouvaient encore se retrouver, comparant cet homme à son Adriel. « Enchantée et ravie de te rencontrer. » réplique-t-elle tout en s'y détachant rapidement. Bien trop attirée par son supérieur et ce charme fou qu'il maitrise dangereusement. Bouleversée par cette idée que sa venue ne serait que de très courte durée. Peut-être que les deux hommes s'apprêtaient à arpenter les plus beaux bars de la vie, à la recherche de nouveauté et de en guise de retrouvaille. Elle ne le sait pas et à l'instant où le doute commence à réduire les expressions positives de son visage, Adriel met fin à cette attente. Une crainte dissimulée. Une envie de rester. Il veut lui offrir un verre et il précise aussi qu'elle l'a mérité. Thea accepte, se retenant presque de sautiller comme une gamine. « Se serait avec plaisir. » confirme-t-elle et vidant subitement les dernières gouttes de ce verre qu'elle tient. Constatant également que son meilleur ami avait pris la fuite, à quelques mètres à peine et aussi accompagné. Thea réalise donc qu'il n'y a qu'eux. Autour de ce mange debout, ils se retrouvent. Engageant la discussion, Adriel marque des points. Comme s'il en avait encore besoin.. « Non, je dessine. réplique-t-elle sans forcément répondre à sa réelle question. Et parfois, oui, je sors. Je retrouve des amis. Je bois un verre et je décompresse. Et toi, tu viens souvent ici ? » s'interroge-t-elle à son tour et le remerciant avec ce verre de vin blanc qu'elle porte désormais à ses lèvres. Qui l'aurait cru ? Si on avait dit à Thea qu'il serait là, la jeune femme l'aurait l'attendu. Elle n'aurait pas consommé tout cet alcool. Et puis bon, c'était aussi cette chaleur qui s'était emparée de son être qui l'avait conduite à s'avancer, à se faire remarquer. Espérant que parmi toutes ces femmes, il la verrait. Et là, elle ne peut que savourer ce tête à tête. Ses yeux dans les siens. Son souffle chaud contre sa peau. Puis d'un seul coup, Thea est prise d'un mal de tête incontournable. Ses jambes deviennent fébriles. Est-ce que c'était ça le coup de foudre ? Cette sensation de ne plus appartenir à son corps. Ce sentiment de perdre l'équilibre. S’agrippant à la table, elle se détache de Adriel. D'un seul coup, elle n'y arrive plus. Elle ne peut plus sourire. Elle angoisse. Y-avait-il quelque chose dans ce verre, à quelques centimètres encore de sa main ? Elle n'en sait rien. Elle ne sait plus. Que fait-elle ici ? Pourquoi monsieur Eynsford-Baxter est là ? Tout se bouscule à l'intérieur de la jeune femme et elle s'en excuse. Désarmée, elle balaye ses cheveux sur le côté comme si elle ne pouvait plus respirer. « Je suis désolée. Mais d'un seul coup, je me sens mal. Je devrai rentrer. » Tirailler entre cet alcool qu'elle a déjà consommé et cette sensation d'étouffer, Thea se retrouve prise au piège. Elle est tombée sur Adriel et si d'ici quelques secondes, elle ne sort pas prendre l'air, c'est sur lui aussi qu'elle va s'écrouler. Une réalité dont elle n'a pas besoin. Une scène qu'elle souhaite à tout prix éviter. Elle le respecte trop pour ça, pour s'avouer vaincue. Thea se redresse donc. Elle jette un dernier coup d'oeil à ce vin. Elle ne comprend pas. Elle n'arrive pas à expliquer ce qui lui arriver. Seulement, les symptômes sont dérangeants et déstabilisants. Comme si le bruit de ce bar était un bruit de fond de cette vision. Des visages qui la regardent. Des rires qui éclatent. C'est un cauchemar, ce n'est pas possible. Elle n'en revient pas. Elle, qui a usé de toutes ses forces pour s'avancer au devant de la scène, pour obtenir une minuscule importance de la part de son supérieur. Cette même femme s'apprête à s'enfuir, avant de s'évanouir. Ici et juste à ses pieds. « Je ne comprends pas. C'est comme si je n'existais plus. Je ne sens plus mes doigts. Je ne sens plus mes jambes. Je ne sens plus mon cœur. » précise-t-elle en déposant délicatement ses mains sur sa poitrine. Thea constate dans la foulée, le résidu présent dans le fond de son verre. Réalisant l'identité du responsable, de cette pilule qu'on avait glissée en espérant en abuser. Le monde est toujours aussi cruel avec mademoiselle Eyerman. Quand elle commence à sortir la tête hors de l'eau, quand se débattre n'est plus une difficulté, il faut que cette vie la rattrape. Il faut qu'elle brise toutes ses folies qui la guident et ces instants où elle peut concevoir des souvenirs. Et c'est de cette manière qu'elle passe également de l'assistante intéressante à la droguée facile. Se concentrant, elle s'apprête donc à s'éloigner. Une respiration calculée après l'autre, Thea a plus que besoin de cet air frais. Besoin que ses poumons se remplissent de cette nuit tombée et l'aide à évacuer ce malheur confirmé. Besoin de s'enfuir, avant de craquer. De lâcher prise devant cet homme, avec qui tout contrôler est nécessaire pour se préserver. Frôlant sa main, dans une dernière attention, elle s'abandonne. Elle s'excuse.

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MessageSujet: Re: breathe (adriel) breathe (adriel) EmptyDim 9 Aoû - 15:30

Accoudé au comptoir et encore soucieux de savoir ce qu'il allait pouvoir consommer, Adriel déposa sur Théa un regard à la fois circonspect et intéressé. Si auparavant sa seule inquiétude était de savoir s'il allait opter pour une coupe de vin français, ou bien corser l'affaire d'un verre de scotch âgé, l'hésitation s'envola au profit d'une certaine admiration. Il s'était parfois imaginé ce qu'elle donnerait dans une tenue plus décontractée que son habituel tailleur, et se rendit rapidement compte que ses fantaisies jusqu'alors gardées secrètes ne rendaient en rien justice à la vérité. La robe qu'elle portait enrobait divinement les courbes parfaites de ses hanches, et avec un peu d'imagination, dont il ne manquait évidemment pas lorsqu'il s'agissait d'une belle femme, il devina les sous-vêtements qu'elle portait sous cette petite pièce de couture. Pourtant loin de faire démonstration de son admiration (et de son appétit vivace, et grandissant pour elle),  Adriel n'eut aucun mal à faire la conversation. Le tout en se délectant tout naturellement et parfaitement discrètement de son décolleté. Tiens, une artiste. Voilà quelque chose qui eut le mérite de le surprendre. Loin de s'imaginer Théa en train de dessiner quoi que ce soit, ou même d'être quoi que ce soit d'autre qu'une assistante dévouée en réalité, il lui jeta un regard en biais. « .Et tu dessines quoi ?. » questionna-t-il sceptique, mais pas moins intéressé. Pourquoi pas après tout. Lui composait à ses heures perdues, et était un excellent musicien, sans pour autant en refléter l'image. Bien au contraire. Il avait tout d'un homme d'affaire, et un bon, et si peu d'un musicien qu'il concéda volontiers à Théa son attrait pour les crayons. Tant qu'elle ne dessinait pas des natures mortes ou des bandes dessinées japonaises pornographiques. En accueillant avec plaisir son verre, tout en tendant une oreille attentive à Théa qui répondait joyeusement à ses questions innocentes (bien la seule chose qui pouvait être innocente dans cette rencontre), il réalisa combien elle pouvait être loin de le connaître. Non, il n'était pas un habitué de ce genre de gargote. Dieu merci, il valait bien mieux qu'un bar, et s'il voulait siroter du vin, il pouvait très bien le faire en sortait une bouteille hors de prix de sa cave. Il n'y avait pas que son aspect qui était sophistiqué, sa personnalité l'était tout autant, si ce n'est plus. « .Pas du tout, c'est la première fois. Mes amis ont insisté, sinon ce n'est pas le genre d'établissement que je fréquente habituellement. » avoua-t-il, toujours animé de cette arrogance qui le caractérisait si bien, et lui donnait finalement un charme inattendu. Se faisant, il jeta un regard dédaigneux alentour, jugeant quiconque osait se trouvait dans un périmètre de cinq mètres autour de lui. Il était de ceux qui se plaisaient à siroter un verre de vin rouge français perché dans un Penthouse à 50 000 dollars la nuit ou à se pavaner au MET pour la sois-disant charité avec une coupe de champagne à la main. Les bars ? Non. Absolument pas. Malheureusement, Zachariah était typiquement le genre de mec à qui une bière dans un bistrot suffisait, tant que l'ambiance était là et trop souvent depuis l'université, il était assez fatiguant pour s'attirer les concessions d'un Adriel trop peu motivé à lui tenir tête. En tendant un petit billet à l'adresse du barman, qui se précipita pour lui rendre sa monnaie (surprenant, sachant qu'il avait pour habitude de donner de gros billets pour de grosses notes), il s'apprêta à trinquer avec Théa avant de la remarquer soudainement pâle. « .Quelque chose ne va pas ?. » demanda-t-il, fronçant les sourcils.  Lui n'avait pas encore ingurgité une goutte d'alcool, donc forcément l'humeur n'était pas – encore – au beau fixe. Pendant un moment il se contenta de la regarder, l'air inquisiteur, pas forcément convaincu qu'il puisse être d'une quelconque aide. Il jugea pendant de longues minutes qu'elle avait simplement bu un verre de trop (un qu'il venait de lui offrir qui plus est, malheur) et qu'elle finirait par s'en remettre. Seulement compte tenu de son discours désordonné, et de la mine déconfite qu'elle arborait, il sentit qu'il venait de passer complètement à côté de son projet de faire glisser sa robe sur le sol de son living room, et Théa complètement dénudée dans son draps. Comme si. Au fond il savait que son besoin viscéral d'être professionnel l'en aurait empêché, mais quand même. Au moins il aurait pu se l'imaginer encore quelques minutes. « .Ah oui, à ce point-là. » finit-il par marmonner, tout en s'emparant du verre qu'elle tenait dans sa main. « .Et tu as bu combien de verre avant celui-ci ?. » Soupçonneux, il trempa un doigt dans le verre dans lequel ses lèvres (parfaites) avaient trempées et une fine odeur n'ayant aucun rapport avec le millésime qu'elle avait commandé, se dégagea du vin. Lui en avait fait les frais par le passé, et automatiquement il jeta un regard à Zachariah qui riait plus loin. « .Je ne voudrais pas endosser le rôle du père, moins encore te faire un speech mais… la drogue c'est mal. » Oh dieu non, il concédait volontiers le rôle de la figure paternelle à qui voulait bien se le trimbaler, lui visait le rôle de l'amant… sans forcément vraiment s'en donner les moyens. Toutefois, tout comme il fût surpris de découvrir que Théa dessinait, il le fût tout autant de savoir qu'elle consommait de la drogue. Peut-être pas après tout, jugea-t-il tout en réfléchissant une seconde. Lui s'était bien retrouvé drogué à son insu par le passé, de fait il n'y avait aucune raison pour qu'elle ne soit pas la victime d'un autre elle aussi. Furieux qu'on ne puisse pas siroter un verre tranquillement dans cette espèce de troquet, Adriel manqua de briser un verre ou deux en balançant celui de Théa à la figure d'un barman confus. « .Et j'espère que tu n'aimais pas trop cet endroit parce que je vais leur coller un procès aux fesses dès demain matin. » gronda-t-il, pour Théa sans pour autant lui adresser un regard (qu'il allouait bien évidemment à l'équipe de l'établissement). Seulement lorsque enfin il décida de déposer à nouveau toute son attention sur elle, elle filait déjà. Pas très loin, et d'une démarche trop incertaine pour pouvoir même espérer passer les portes. La remarquant tituber dangereusement, il décida de saisir l'occasion d'être véritablement le preux chevalier qu'il prétendait être en la rattrapant avant qu'elle ne se cogne contre le coin d'une table, l'accueillant ainsi dans le confort de ses bras. « .Demoiselle en détresse. » darda-t-il, sarcastique, mais étonnamment bienveillant. Elle était là, dans ses bras, et il la maniait avec tant de facilité qu'il en profita pour la faire sortir sous bien des regards médusés. « .C'est la seule excuse que tu as trouvé pour me tomber dans les bras, c'est ça ?. » décida-t-il de plaisanter, respirant l'air frais et affreusement pollués de New York. Ses bras noués autour de sa taille se délièrent progressivement, lui laissant le temps de reprendre ses esprits et surtout de ne pas se fracasser lamentablement sur le béton en loupant un pas. Conscient aussi de sa plaisanterie un peu trop engageante, il en profita pour se rattraper un minimum, l'histoire de paraître toujours très professionnel malgré ces circonstances inédites. Inutiles, en l’occurrence. La barrière professionnel/privé était largement tombée et ce depuis quelques minutes. Peut-être même depuis quelques temps, à y réfléchir, mais il ne voyait plus bien où se trouvait la limite, et surtout se demandait s'il s'en préoccupait vraiment finalement. « .Je plaisante. Allez, je te ramène chez toi si tu me donnes l'adresse. » décréta-t-il, son téléphone déjà sorti pour repérer où diable elle pouvait vivre dans cette immense ville. Espérons qu'elle ne soit pas aussi exubérante qu'il avait pu l'être lors de sa malheureuse expérience d'oméga.



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MessageSujet: Re: breathe (adriel) breathe (adriel) EmptySam 24 Oct - 12:53

Aux anges.. Aux côtés de cet homme qui lui rappelait tout ce qu'elle désirait, Thea se laissait guider sur ses quelques confidences. Sans éprouver désormais la crainte d'être jugée, elle était elle-même et cela pour la toute première fois, en sa douce et charmante présence. Peut-être que l'alcool libre et confirmé dans ses veines lui donnait cette étonnante confiance. Un sentiment d'être enfin sur la même longueur d'onde. De pouvoir enfin se raconter, de dire qui elle était réellement, en guettant du coin de l'oeil la chance. Celle qu'elle revendiquerait si les sentiments naissants se confirmaient. La chance de l'avoir rencontré. Car elle ne pouvait plus s'en détacher. Cette idée était dans un coin de sa tête, à longueur de journée. Elle le voyait. Elle l'évitait. Elle se concentrait. Et inévitablement, elle s'y attachait. Comme un coup de foudre, un coup de cœur qu'on ne pouvait pas revendiquer ou contester. Thea se contentait de faire avec et surtout de profiter de chaque opportunité pour s'en approcher. « Je dessine des vêtements.. ou plutôt des sous-vêtements. » affirmait-elle un brin coquine, un brin réservée. Thea parlait peu de ce qu'elle faisait, de ses occupations personnelles et surtout de cette passion avec laquelle elle se nourrissait depuis autant d'années. Elle n'était pas très expressive. Elle ne parlait que très peu de sa propre personne et pourtant, elle avait cette envie. La jeune femme avait envie que Adriel le sache. Comme ces quelques révélations, elle s'imaginait ainsi qu'il pourrait remettre tout en doute et aussi tout découvrir. Ce secret. Ses mensonges. Sa véritable personne. Tout se mélangeait à l'intérieur de sa tête, de son être. Elle ne savait plus quoi dire, ni quoi penser. En vérité, elle était torturée par de fortes chaleurs. Y avait le feu dans un coin de ce bar ? Est-ce que l'air conditionné avait rendu l'âme ? Thea essayait de ne rien montrer mais, quelque chose se passait. Un élément qu'elle ne semblait pas contrôler. S'accrochant aux prunelles du jeune homme, Thea se concentrait. Elle s'attachait à lui, à ses paroles et à ses interrogations. Quelque chose n'allait pas ? Non, songeait-elle en silence. Non ça n'allait pas et heureusement qu'elle avait cette table pour se maintenir toujours debout. C'est alors que la peur prenait le dessus. Les mots s'enchainaient les uns après les autres. Elle cherchait à lui expliquer par ce discours incohérent. Elle cherchait à être aidée et peut-être même sauvée. Réalisant que cette soirée virait au fiasco. Réalisant que toutes ses chances de poursuivre très clairement cette conversation, venaient d'être noyées au fond de son verre. Décidée donc à s'enfuir avant de ruiner complétement toutes ses opportunités, elle sentait cette force la soulever du sol. Un parfum inhumé. Une force et une sécurité inattendues. Thea se retrouvait ainsi dans les bras de son supérieur. Là où elle n'avait jamais osé s'imaginer. Là où elle aurait tout donner pour s'y loger. « Tu m'as démasquée. Je me suis toujours demandée ce que je ressentirai.. Quand un preux chevalier viendrait me sauver d'une folle situation. » plaisantait-elle également à son tour. Prenant le soin de se détacher de ses yeux d'une profondeur intense.. Thea retrouvait le peu de moyen qu'il lui restait quand ses pieds frôlaient à nouveau le sol. « Tu étais parfait ! » confirmait-elle, réalisant que toutes les barrières étaient tombées. Toutes les frontières qui les tenaient éloignés depuis des semaines, des mois. De ces jeux idiots qu'ils avaient secrètement menés. De ses folies qui avaient donné du rythme à ses nuits. De ses fantasmes que Louise avait découverts. Thea se retrouvait en tête à tête avec Adriel. Elle avait toutes les cartes en main. Elle pouvait lui révéler qui elle était et s'imaginer qu'il pourrait aussi facilement lui pardonner. Elle était bien trop rêveuse et déjà bien trop attachée. Et au passage, Adriel venait de lui faire une proposition qu'elle ne pouvait pas refuser. Même si sa raison lui suppliait de le remercier et de se débrouiller, une autre partie de son être la faisait craquer. « Je vis à Manhattan, avec Louise. » Sur ces quelques mots, Thea décidait de lui montrer plus clairement. Louise existait bien. Elle lui tendait donc ce portable et cette photo qu'elles avaient prises à leur arrivée à New-York. Une image et un instant sous cette plaque qui annonçait la rue où elles logeaient. Une fraction de seconde que Thea aurait pu saisir pour soulever le mystère, pour oser se lancer, quitte à voir tout s'effondrer devant elle ou sous ses pieds. Elle aurait pu le faire. Qu'est-ce qui lui en empêchait ? Elle y songeait et rapidement la peur se mesurait. Les craintes la réveillaient. Elle avait besoin de ce boulot. Elle avait même peut-être besoin de lui, inconsciemment. Car au quotidien, il la poussait à aller vers le meilleur d'elle-même, à exploiter toutes ses capacités. Il la faisait grandir. Sa personne, son être tout entier et si particulier, lui ouvrait des portes qu'elle n'avait plus envisagée. Abandonnée, meurtrie depuis autant d'années par l'amour. Le grand. Ce sentiment si dévastant. Des émotions qui l'avaient déjà mise à genoux. Des éventualités et des rêves classés sans avoir pu les réaliser. L'amour est un farceur. Il vous promettait tout mais, il ne vous donnait rien. Qu'une fin.. Une cicatrice avec laquelle on se devait de vivre. Des espoirs enfuis. Et puis la folie de cette nuit, de cette jeune femme qu'est Thea. Tentée par cette vie, celle qu'elle menait depuis quelques mois à New-York. Toujours donc entourée d'Adriel, elle s'approchait de ce véhicule. Un voiture de luxe comme il les appréciait. Prenant place sur le siège conducteur, Thea le remerciait d'un sourire. Elle pourrait le remercier toute la nuit, s'il le désirait aussi. Et c'est ainsi qu'une poignée de seconde plus tard, ils traversaient la ville. Juste lui et elle. Elle et lui. Guidée par ses plus profondes envies et sous l'emprise de tout ce que ses organes contenaient. Alcool. Désirs. Douce drogue. Profonde attirance. Elle se laissait aller.. Sa tête se posait dangereusement sur l'épaule de Adriel. « Tu es le meilleur supérieur que j'ai pu rencontrer. » affirmait-elle avec beaucoup de maladresse et un léger rire dans le fond de sa voix. « C'est d'ailleurs étonnant qu'aucune femme ne puisse profiter pleinement de l'homme que tu es. Mais tu vas me dire, qu'on a tous nos petits secrets.. » Comme à son habitude, quand Thea n'avait plus aucune barrière, elle parlait. Elle parlait pour briser ce silence. Un calme bien trop pesant, trop inquiétant à son humble avis. Toujours logée sur son épaule, proche de lui, elle ne bougeait plus. La jeune femme respirait à peine. Savourant cette balade improvisée et leur proximité. Une distance qui n'existait plus. Des conséquences auxquelles, elle ne songeait plus. Bien trop tentée, envoutée, Thea était victime de ce jeu dans lequel, elle avait été la première initiatrice. Elle aurait dû s'en douter, se questionner avant d'accepter d'être quelqu'un d'autre. Avant de s'enterrer elle-même dans ce fossé. Comme coincée au fond d'une ruelle où il n'y avait aucune issue. Elle le réalisait. Elle fermait les yeux à ses côtés. Elle savourait l'instant présent, se disant que rien d'autre ne pouvait leur arriver. Un homme comme lui ne pouvait pas aimer, un jour, une femme comme elle. Adriel est si réservé. Il semble si sûr de lui. Il semble savoir ce qu'il souhaite et il ne s'attarde jamais sur ce qu'il ne désire guère. Alors que Thea en était tout le contraire. En amour, elle ne mesure pas ses actes. Elle se donne corps et âme. Elle n'a pas beaucoup de confiance en elle, qu'importe ce que vous croyez voir dans sa démarche. Et surtout, elle ne sait jamais de quoi est fait demain.. Elle ne sait pas où sa route va la mener. Près de lui ou à des kilomètres de ce bonheur qu'elle envisageait encore une seconde, un battement de cœur.
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Cameron Eynsford
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