the great escape
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tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't.

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MessageSujet: tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. EmptyMar 14 Avr - 4:27

tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. Img-154045h07cn tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. Img-1538365zfab tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. Img-1532396t8f8 tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. Img-154126ntnyb tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. Img-154619r203z

« LE DERNIER SOUFFLE »

    Une seule seconde suffit pour faire basculer toute votre existence. Et celle des autres qui vous entourent, par la même occasion. Une seule seconde, pour changer la vie d'un autre tout en éliminant la vôtre. Une seule seconde pour vous effacer. Une seule seconde suffit pour pousser son dernier soupir. Jodie était dans la chambre de bain quand cette seconde s'écoula, lentement. Elle ressentit comme une pression sur sa poitrine, comme si quelqu'un avait refermé un poing musclé sur son coeur et l'avait serré entre ses doigts. Elle se sentait étranglée, étouffée. La demoiselle avait déjà entendu parler de l'effet qu'une noyade avait sur l'esprit. Ce sentiment de suffoquer, de sentir ses poumons gros alors qu'ils ne le sont pas, plus. Elle se mit à tousser fortement, comme jamais auparavant, tout en asphyxiant. Un vent de panique s'empara de tout son corps et de toute son âme. Un frisson parcouru le long de son dos, jusqu'à sa tête. Sa main s'aggripa au comptoir mais ce support ne fut pas assez fort pour l'empêcher de tomber sur le carrelage froid de la salle de bain. Elle n'arrivait plus à respirer, comme si ses poumons n'arrivaient plus à aspirer l'air, à la contenir pour la maintenir en vie. Jodie fixait la lumière aveuglante au-dessus d'elle et ferma les yeux, sentant ses idées s'embrouiller et un mal de tête s'emparer d'elle. Elle n'ouvrit les yeux que des heures plus tard. Tout était blanc, tout était froid. Elle se sentait si seule, bien que de nombreuses personnes se trouvaient à ses côtés. Tous avaient les yeux bouffis par les larmes, le regard sans espoir et le teint blême. On aurait dit que plus rien d'heureux ne se dégageait de leurs corps autrefois si enjoués. Personne, pas même Jodie cette fois, n'aurait pu les faire sourire à ce moment-là. Jodie ne mit pas de temps à comprendre pourquoi. Elle ne respirait même plus par elle-même, c'était une machine à respiration artificielle qui faisait tout le boulot à sa place. Des poumons de remplacement pour ses organes qui ne voulaient plus fonctionner. Ses yeux se remplirent de larmes quand elle croisa le regard de son père, de son cousin Junji, de son amour Jules, de ses meilleurs amis Ethan et Scott, de son chère Nathaniel, de sa meilleure amie Dakota, de son ex David, de sa bonne amie Massie. De toutes ces personnes qui, de près ou de loin, avaient contribué à maintenir Jodie Moire en vie, jusqu'à la dernière seconde de son existence. Cette dernière seconde avait sonnée, elle le pressentait. Combien de temps lui restait-il ? Assez pour faire ses adieux ? Pourrait-elle les prononcer, ces adieux ? Avec ces tubes qui entraient et sortaient de sa bouche et de sa gorge, rien n'était moins sûr. La jeune femme ferma les yeux quelques secondes, laissant les larmes salées couler le long de ses joues. Elle repensa à toute sa vie. Tout ce qu'elle laisserait avec son départ, avec sa mort. Son père serait seul, complètement seul. Ses amis, son petit ami. Les Thêtas, dont elle avait été présidente. L'équipe sportive dont elle était la mascotte. Le journal étudiant dont elle était journaliste. Le comité organisteur duquel elle faisait partie. Tout ... Tout. Elle ne voulait pas mourir. Elle ne le voulait pas. Elle n'était pas prête, tout simplement .. pas prête. Elle rouvrit les yeux et envoya un signal de détresse à toutes ces personnes qui étaient si chères à ses yeux. Ils ne pouvaient rien faire d'autre que de la regarder s'éteindre, en une seule seconde. Oui, une seule seconde avait suffit pour faire basculer la vie de Jodie Moire ainsi que celle de toutes les personnes qui l'entouraient.
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MessageSujet: Re: tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. EmptyMar 14 Avr - 10:49

    Nathaniel courrait à travers les couloirs de l'hôpital. Il avait du mal à respirer tellement l'émotion avait pris une place dans son corps tout en entier. Il ne maîtrisait plus rien de lui même ni de ce qui l'entourait. Où allait il ? Comment avait il appris la nouvelle ? Il n'arrivait plus à se remettre les idées en place. Ce qu'il savait c'était que Jodie allait mourir. Sa Jodie. Il n'arrivait pas à y croire. Comment avait il pu passer à côté de ça ? Peut on prévenir de la mort ? Je ne crois pas, pourtant, à cet instant, Nate aurait aimé plus que tout remonté le temps, juste de quelques heures pour pouvoir tenter de la sauver. Ses pas ralentirent doucement. Il était essoufflé & manqué de s'écrouler sous le poids de la tristesse. Il se rappelait d'une chose, ce coup de fil, reçu un peu plus tôt, celui qui avait gâché sa vie. Celui qui avait annoncé le drame de toute une existence.


    FLASHBACK


    Nathaniel était tranquillement chez lui, allongé sur son lit, la musique en marche, écoutant une chanson de Exsonvaldes, plus précisément " Near the Edge Of Something Beautiful ". Tout en chantant les paroles, il s'amusait à lancer une balle rebondissante contre le ballon. Un léger sourire flottait sur ses lèvres - sourire qu'il n'allait pas retrouver avant bien longtemps -. Et puis son téléphone sonna. Comme s'il se doutait de quelque chose, il décrocha, avec une certaine peur. Sa main tremblait, il était anxieux. Il prononça un allo tout doucement puis, une femme se mit à parler.

    -Oui bonjour vous êtes bien Nathaniel ?

    -Euh oui... répondit il en tremblant de tout son être, la voix à moitié cassé.

    -Ici Langley Hospital. Nous avons pris le portable de Mademoiselle Moire et avons appelé les dernières personnes qu'elle avait contacté. Ecoutez, je me dois de vous annoncer une terrible nouvelle. Je suis désolée, Jodie est sur le point de perdre la vie. Nous pensions que vous aimeriez être là à ses derniers moments.

    -oui... J'a... J'arrive ! Balbutia-t-il, comme abrutit par cette nouvelle.

    Il raccrocha & ne bougea pas de sa position comme paralyser. A vrai dire, il espérait juste pouvoir se réveiller de ce cauchemar empoisonnant. Mais ce n'était pas possible. C'était la fin, & il ne pouvait rien y faire. C'était ainsi, le destin l'avait choisi & même s'il tentait par tout son être d'y échapper, il n'y pouvait plus rien. Il se leva alors & tel un automate, il attrapa les clés de sa voiture & fila à l'intérieur.

    FIN DU FLASHBACK


    Appuyé contre un mur pour ne pas tomber, il sentait les larmes lui venir aux yeux. Non, ça ne pouvait pas terminer comme ça, pas avant qu'il lui avoue ses sentiments, pas avant qu'il tente de la sauver. Il se redressa alors, puisant dans ses dernières forces puis marcha jusqu'à la porte qu'on lui avait indiqué. Arrivé devant, il resta une seconde sans rien pouvoir faire. Par la suite, attrapant la poignée, il ouvrit doucement la porte. Il s'approcha alors de Jodie. Elle avait les yeux ouvert & semblait encore tellement en vie. Il posa une main sur sa joue. Son corps était encore chaud. Il sentit alors les larmes lui montaient aux yeux. Il savait qu'il allait craqué mais il ne voulait pas, il ne pouvait pas. Il devait se montrer fort, pour elle. Et pourtant, il s'en voulait tellement. Certes, il n'était pas responsable de sa mort car c'était quelque chose de médicale, mais il s'en voulait de ne pas l'avoir aidé comme il l'aurait pu quand elle avait besoin de lui. Elle lui avait demandé pourtant, et il avait tenté mais c'était déjà tard, trop tard. Il repensa à cette soirée avec elle, sur le toit. Il aurait du lui avouer ses sentiments à ces instants, lui dire qu'il l'aimait plus que tout. Mais il n'avait pas pu, sa timidité avait pris le dessus. Et puis, il repensa à leur première rencontre, encore sur ce toit. Il voulait se rappeler cette image d'elle. Celle de cette petite fille effrayée par la penser qu'il allait sauter, ce qui était totalement faux. Et puis il se rappela l'avoir rassurer & avoir bien rigolé, tout comme elle. C'était comme ça que tout avait débuté. Maintenant, il sentait un vide en lui qui se remplissait petit à petit. Ses calins allaient lui manqué, le fait de se prendre pour le centre du monde aussi. Maintenant qu'elle n'était plus là, une troisième guerre mondiale allait surement éclatée. Si seulement il avait su. Il se promit alors de ne plus jamais faire ce genre d'erreurs. Maintenant, c'était les ténèbres qui venaient. Nate venait de perdre son rayon de soleil quotidien & en ne l'ayant plus, il perdait aussi une partie de lui. Si seulement ! C'était la seule chose qui traversait son esprit. Si seulement !



(hiii t'as mis mes gifs ^^)
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MessageSujet: Re: tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. EmptyMar 14 Avr - 13:44


A peine arrivé au Langley Hospital, Junji déboula dans le hall d'entré à toute vitesse. Il poussa d'ailleurs deux infirmiers en manqua de faire tomber une femme avec des béquilles. Mais ca, il s'en foutait totalement. Il ne voyait quasiment plus rien, ses yeux tellement embués par les larmes qui coulaient à flot depuis qu'il avait apprit la triste nouvelle. Jodie était au 24ème étage, bon sang pourquoi aussi haut ? Il se précipita vers l'ascenseur, mais une dizaine de personne étaient déjà amassés devant. Bordel ca ne servirait à rien ... Bon solution de remplacement : les escaliers. Grimper 24 étages par les escaliers, faut être suicidaire mais peu importe. Le jeune homme s'engouffra dans les escaliers, grimpant le plus rapidement possible. Il ne grimpé pas marche par marche, ni deux marches par deux, mais cinq marches par cinq. Il avait mal aux jambes, mais il s'en foutait totalement. Le visage de Jodie était dans son esprit, elle était là-haut, il voulait la voir, lui parler, et c'était pas en se plaignant qu'il y arriverait.

Après 3 minutes de course dans les escaliers, il fini par arriver à destination, dans une section de l'hôpital ou tout était silencieux, les gens ne parlaient pas mais pleuré tous ... Le genre de lieu que l'on déteste voir ... Il s'essuya les larmes assez rapidement sur son t-shirt ... Enfin non, pas son t-shirt, mais plutôt son maillot de basket ... Et oui, Junji était en plein entrainement quand il avait apprit la nouvelle, il n'avait pas prit le temps de se changer. Il traversa un long couloir, ou il apercevait au loin des visages connus ... son parrain et père de Jodie, son ami Jules, son coéquipier basketteur à Berkeley Ethan, Scott, un THETA qu'il avait déjà rencontré dans les couloirs de la confrérie, Nathaniel un ami proche de Jodie, de Dakota son ex copine et meilleur amie de Jodie, David, un ami qu'il connaissait depuis des années et également ex de Jodie, et enfin Massie, une connaissance BETA. Bon sang, il avait tous une tête empli de larme, c'était impossible de resister. Il s'approcha d'eux et les salua tant bien que mal. Il s'approcha du père de Jodie, qui était par la même occasion le parrain de Junji. Cela faisait 2 ans qu'il ne s'était pas vu ni même parlé ... Il se contenta juste de dire un léger "parrain" avant de fondre en larme dans les bras de ce dernier.


------------------ Flashback --------------------

Los Angeles, Staples Center, Salle de basket de l'équipe des Lakers de Los Angeles, entrainement de la sélection nationale américaine -19 ans ... Au milieu de tous ce beau petit monde, Junji, abordant son traditionnel numéro 10. L'entrainement est réalisé sans le moindre spectateur ( ou plutôt spectatrice ), afin que les jeunes joueurs soient tous dans des conditions de jeu optimal. Le coach est là, à donner différentes tactiques et à faire des passes aux joueurs. Junji était rayonnant au milieu de ses coéquipiers. Une ambiance totalement différente de celle que l'on peut trouver dans les vestiaires de Berkeley. Ici, tout le monde est égal, chaqu'un à ses talents différents, chaqu'un viens d'un établissement scolaire différent ... Pendant que tout le monde s'entraine, les jeunes sont tous entrain de rire et de faire les cons, tout en restant concentré sur leur entrainement. Une future génération de champion ca s'est sur ! Depuis leur défaite en finale de la Coupe du Monde Under 21 en 2008, ils avaient encore plus envie de gagner et cela se voyait aux entrainements. Récemment promu capitaine de l'équipe Junji donne diverse consigne à ses amis coéquipiers ...

Un week-end parfait en gros. Du moins, c'est ce que Junji croyait ... Alors qu'il était assis sur le banc de touche entrain de boire un coup, le coach se précipita vers lui, tenant le portable de Junji dans les mains. Qu'est-ce qui foutait avec ca dans les mains ? Il était dans son sac dans le vestiaire pourtant...


- Junji ! Ça fait 1h que ton portable sonne sans interruption dans le vestiaire, j'ai répondu, ca a l'air important !

Important ? Il attrapa le téléphone et regarda le numéro de l'appelant : celui de Jodie. C'est avec le sourire qu'il répondit, content d'entendre la voix de sa cousine. Du moins c'est ce qu'il croyait ...

- Junji, c'est moi ...
- Parrain ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
- C'est Jodie, elle ...


A peine il eu le temps de prononcer le nom de Jodie, il fondit en larme ... Mais qu'est-ce qu'y se passait ? Junji ne comprenait rien à tout ce que se passait ... Ça faisait 2 ans que le père de Jodie n'avait plus adressé la parole à Junji, et là, il était en larme au téléphone.

- Mais qu'est-ce qui se passe ? T'es ou ?
- C'est Jodie ... C'est ... c'est la fin ...

La fin ? Le sang de Junji se glaça ... La fin ? Cette fin qu'il ne voulait jamais voir arriver ? Non ce n'était pas possible. Le visage de Junji se décomposa, son teint devenant pale, les larmes commençant à arriver dans les yeux ... Essayant de se contenir et de ne pas éclater en sanglot.

- Tu es ou ? J'arrive ...
- Au Langley Hospital à San Francisco ...
- Je suis à Los Angeles là, j'arrive dans une heure tout au plus.


Junji se leva d'un bond, se précipitant vers le vestiaire pour prendre les clés de sa voiture. Un simple regard en direction de son meilleur ami sur le terrain lui aura permis de lui faire comprendre la gravité de la situation. Le jeune ami de Junji baissa la tête et fit comprendre à Junji qu'il expliquerait ce qui se passe au reste de l'équipe. Quitter le stage d'entrainement 5 jours avant le match amical contre le Canada, c'était osé, mais Junji en avait rien à foutre ... Cela faisait déjà 2h qu'il était entrain de courir tout autour du gymnase, à sauter dans tout les sens, et pourtant, il n'était pas fatigué, il était en plein sprint en direction de sa voiture. Il grimpa dedans et s'immobilisa quelques secondes. D'ici à San Francisco, il y avait presque 5h de route ... Junji avait dit être là-bas en 1h, c'était tout bonnement impossible ... Il démarra la voiture au quart de tour, le pied écrasant complètement la pédale d'accélérateur. Ce qui allait bien pouvoir se passer maintenant, il en avait strictement rien à foutre. Il avait une voiture pouvant monter à son maximum à 315km/h, c'était le moment de vérifier si c'était vrai ...

Après 1h30 de trajet, après avoir été poursuivit par la police sur l'autoroute et après les avoirs semé, il arriva sans le moindre problème à destination. Il avait fait souffrir la voiture, le moteur de sa Nissan fumait, les pneus étaient quasi mort ... Mais encore une fois, il s'en foutait ... Il allait probablement voir Jodie pour la dernière fois, et ca, c'était le plus important pour lui ...


------------------ Fin Flashback --------------------

Cela faisait quelques minutes que Junji était dans les bras de son oncle. Il relâcha l'étreinte et essaya de se calmer ... Il bloqua tant bien que mal les larmes et expliqua à son oncle qu'il avait prévenu ses parents ( dont le père de Junji était le parrain de Jodie ) et qu'il allait arriver sous peu ... La famille allait pouvoir être au complet, comme dans le passé ...

Junji observa un peu les autres personnes autour de la salle, puis entra dans la chambre de Jodie. les visites étaient maintenant réglementé. Auparavant, tout le monde pouvait entrer, mais maintenant, c'était une personne à la fois, Jodie étant trop faible.
Il entra dans la chambre, et fixa directement Jodie. Elle avait les yeux ouvert, mais des yeux mort, des yeux sans expression. Elle avait tellement de tube dans la bouche et dans la gorge que c'était difficile de pouvoir savoir comment elle allait. Il s'approcha d'elle et se mit à genou à côté d'elle. Il lui attrapa la main d'une main et lui caressa le visage avec l'autre. C'était la dernière fois qu'il la touchait ? Pourquoi maintenant ? Hein pourquoi ? Il lui avait parlé y'a encore 2 jours, elle allait bien, ils étaient resté ensemble au téléphone pendant presque 3h et là, elle était entrain de mourir. Non ce n'était pas possible, pas maintenant. Il venait tout juste de la retrouver, et c'était déjà fini ? Surtout que là, la revoir sera impossible ...

Il se releva tant bien que mal et s'approcha du visage de Jodie et lui embrassa la front. Il ne pu s'empêché de faire tomber quelques larmes au dessus du visage de sa cousine qui chérissait tant ...


- Je t'aimerai toujours Jodie, je ne t'oublierai jamais, tu ferras toujours parti de moi...

Il avait fini son tour auprès d'elle, il devait maintenant sortir, même s'il ne voulait pas s'en aller.. Il lâcha la main de cette dernière, probablement la dernière fois ou il aurait la possibilité de la toucher ... Mais pourquoi le monde est fait comme ca ? Pourquoi sa foutue malade ressurgit maintenant ? pourquoi les médecins n'ont jamais trouvés un moyen de la sauver ? Hein pourquoi ? Il ne manquait pas grand chose pour que Junji se poignarde avec la première chose qu'il aurait pu trouver, afin de rejoindre Jodie dans l'haut delà ... Mais jamais elle n'aurait voulu qu'il fasse ca, et connaissant son caractère, là-haut, dans l'haut delà, Jodie aurait trouvé le moyen de trouver Junji et de le taper et de l'engueuler pour son acte.

Junji quitta la salle le pas lent, la tête baissé, ses cheveux cachant son visage. Dessous, il avait les yeux grand ouvert, tout rouge, embué par les larmes qu'il se refusait de laisser tomber ... Il ne releva pas une seule fois la tête, s'avançant prêt du mur face à lui. Il appuya sa tête contre ce dernier, et sans pouvoir se contrôler, les larmes coulèrent le long de son visage ... Il se tourna face à la jeune fille à sa droite, Dakota, une fille qu'il appréciait particulièrement, une fille avait qui il était sorti dans le passé par la même occasion. Au simple regard, il la prit dans ses bras, essayant de se calmer, chose qu'il n'arriva pas à faire ...
Après plusieurs minutes dans les bras de la jeune fille, il se laissa tomber au sol, assis contre le mur, le visage n'exprimant plus rien ... Il était immobile, se rappelant le nombre de chose qu'il avait pu faire avec Jodie dans le passé. Après tout, elle avait vécu toute son enfance chez Junji, avec son père, et elle était comme une soeur pour lui. C'était avec elle qu'il avait tout fait, c'était elle la première femme dans son coeur ... Et là, il allait la perdre, pour toujours ... Il n'arrivait pas à s'y faire, c'était impossible à imaginer.

Mais c'était bel et bien la fin ... Mais jamais il ne l'oublierai, il avait ce tatouage sur le torse, le J&J qu'il s'était fait faire avec la jeune fille dans leur jeunesse ...
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MessageSujet: Re: tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. EmptyMar 14 Avr - 19:57

    Aubrey était au volant de sa voiture, elle venait de griller un stop et de se faire klaxonner à plusieurs reprises, mais la jeune femme n’y fit même pas attention, ses pensées étaient toutes dirigées vers une seule et même personne : Jodie. Oui, Jodie la fille pétillante et la meilleure présidente de confrérie qu’il soit. Cette jeune femme était sur son dernier fil de vie, elle allait s’éteindre si ce n’était pas déjà fait.. Aubrey avait appris la nouvelle par un message vocale sur son portable de la part de Scott..

    FlashBack

    Aubrey avait rendez-vous chez son banquier, hum qui dit banquier dit mauvaise journée en perspective, même si elle avait réussi à nouer quelques lien sympathique avec lui au fil des années, elle n’aimait toujours pas s’y rendre. Mais bon la jolie brune sait prendre ses responsabilités et donc c’était rendu sur place. A l’entrée de la banque, la jeune femme mit son portable sur silencieux pour ne pas se faire repérer au cas où il sonne, ça serait bien sa veine là et puis elle n’attendait aucun coup de fil urgent donc.. Par malchance son conseillé bancaire était en retard avec une autre personne, elle dut patienter pendant prés d’une demi heure, assise dans l’enceinte de la banque à côté d’autres ‘clients’, pour s’occuper elle avait lu en long, large et en travers un magazine qui trainait bien sûr il touchait aux banques..super ! Se fut enfin son tour et je peux vous dire qu’en fait elle aurait préféré rester dans le hall. Après de longue conversations sur la gestion de l’argent de la jeune femme, et après avoir indiqué à son conseillé qu’elle ferait plus attention, et qu’elle trouverait bientôt un job, elle put quitter son bureau. C’est une fois dehors qu’Aubrey regarda son portable. Elle remarqua alors plusieurs appels absences et tous de la même personne : Scott. Tiens il y avait un message vocal..

    [color:0c6b="Navy"]Aubrey, c’est Scott..Il faut que tu viennes au Langley hospital..C’est Jo’..Il faut lui dire au revoir..

    Le visage de la jeune femme se blêmit instantanément aux paroles de son ex’.. Non ça ne pouvait pas être la fin.. Non pas sa Jojo légendaire.. La jeune femme resta plantée quelques instants au beau milieu du trottoir avant de réagir, le temps était compté et elle voulait dire adieux à son amie. Elle grimpa donc dans sa voiture garée à moitié sur le trottoir et fonça vers l’hôpital en question..

    Fin du FlashBack

    Aubrey se gara en vitesse sur le parking de l’hôpital, elle avait les yeux rougis dut aux larmes qu’elle avait versé durant le trajet. Elle pénétra l’air déboussolé dans l’hôpital et finit par poser son regard vers l’accueil. Elle s’y rendit alors demandant la chambre de Jodie Moire l’air pressée, elle eut rapidement la réponse et put alors emprunter l’un des ascenseurs pour monter au bon étage. La montée fut très longue, les numéros ne passaient pas, elle n’en voyait pas la fin, les larmes continuaient de couler et elle persistait toujours à les essuyer d’un geste négligé du revers de la main. C’est quand les portes de l’ascenseur s’ouvrirent qu’elle remarqua bien qu’elle était au bon étage.. Plusieurs étudiants de son université étaient effondrés dans le couloir, elle ne les connaissait pas personnellement, juste de vus à pars Scott. Elle s’avança dans ce couloir, l’air déboussolée et touchée, le choc avait était trop brutal.. Elle ne s’y attendait pas.. La veille encore Aubrey & Jodie avaient squatté la cuisine de la confrérie pour se faire un casse croute et surtout pour se raconter les derniers potins, d’ailleurs se fut un moment passé ensemble très réussis, elles avaient beaucoup ris, comme toujours quand elles se trouvaient ensemble. Elle prit quelques instants Scott dans ses bras avant que celui-ci ne lui fasse signe qu’elle pouvait entrer dans la chambre.. Aubrey hésita quelques secondes à ouvrir la porte et c’est après avoir pris une respiration qu’elle prit son courage à deux mains et qu’elle pénétra dans la chambre de la jeune femme.. La jolie brune affichait alors une mine encore plus déconfite à la vue de son amie dans cet état, reliée à plein d’installations.. C’était vraiment une épreuve de la voir ainsi.. Elle se rapprocha alors du lit, et prit sa main dans la sienne, déposant un regard attristé et surtout embué sur elle. La jeune femme avait la gorge nouée, c’était des adieux, les derniers mots qu’elle lui dirait..

    J’arrive pas à croire qu’on t’enlève déjà..ma Jojo.. Oui, elle avait eu envie de l’appeler par son surnom une dernière fois.. Elle lui passa délicatement une main dans ses cheveux avant de poursuivre plus qu’émue.. Tu vas me manquer affreusement..nos moments toutes les deux dans la confrérie.. Sache que t’as été une superbe présidente pour les Thêtas. Lui déclara t-elle avant de sécher brièvement d’un revers de main les larmes qui la gênaient.. Je t’aime ma puce et je ne t’oublierais jamais..

    Lui déclara t-elle comme dernières paroles, lui déposant alors un baiser sur le front, tenant encore quelques secondes sa main, la regardant encore quelques instants, ça serait les derniers.. Aubrey quitta alors doucement la main de son amie, une très bonne amie.. Avant d’ouvrir la porte, elle porta une dernière fois son regard vers elle avant de quitter pour de bon la chambre.. C’est à ce moment que la jeune femme s’effondra littéralement, se laissant glisser contre un mur pour se retrouver par terre.. Ses amis c’était sa famille, elle y tenait énormément.. Aubrey ne faisait jamais les choses à moitié, quand elle commençait une amitié elle s’y consacrait à cent pour cent, et là une de ses amies s’éteignait sans qu’elle ne puisse rien faire..
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MessageSujet: Re: tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. EmptyMer 15 Avr - 20:09

N'avez vous jamais ressentit un poids qui vous sert le coeur, resserant son étreinte seconde après seconde, au point ou vous suffoquez, à bout de souffle, même en sachant pertinement que cette sensation est un pur fruit de votre imagination ? C'était à peine la moitié de ce que Reira ressentait à cet instant même, tenant encore son portable dans sa main droite, bien serrée. La terre venait de s'écrouler, d'un seul coup, sans même crier gare. La jeune nippone n'arrivait même pas à pleurer. Elle était vide, totallement. La douleur était tellement forte qu'elle ne savait même plus ce qu'elle faisait. Elle se laissa tomber le long de la paroi de l'ascenceur qui la conduisait au 24ème étage d'un batîment dans lequel elle n'aurait voulu ne jamais entrer. Sur le compteur, les numéros des étages s'affichaient, et une fulgurante envie de jeter son portable sur cet écran la traversa. Chaque chiffre qui s'affichait lui montraient qu'elle s'en approchait physiquement, mais qu'elle s'en éloignait. Jodie. Sa Jodie. Sa cousine. Celle avec qui elle avait partagé toute son enfance. Celle qui avait toujours été là pour elle. Jodie, Jodie, Jodie. Seul ce prénom résonnait dans la tête de Reira. Elle aurait tant voulu que ca soit une mauvaise blague. Plus que tout au monde, elle voulait que son parrain lui ai menti.


FLASHBACK


Cela faisait plusieurs mois qu'elle avait commencé ce tableau, et il y avait toujours un petit détail à apporter, une ligne à corriger ou une couleur à raviver. Reira était totallement absorbée par la toile en face d'elle, et magnait son pinceau délicatement. Chaque émotion que cette peinture dégageait devait être parfaite. Elle voulait faire une oeuvre qui pourrait toucher une personne, évoquer un souvenir à une autre, ou même donner l'envie à quelqu'un de réaliser lui-même une oeuvre destinée à une personne en particulier. Cela pouvait paraître un peu exagéré comme souhait, mais c'était ce qui motivait la jeune femme à continuer sa toile. Elle se pencha délicatement afin de tremper son pinceau dans de la peinture bleue marine, puis esquissa un trait léger, fronçant légèrement ses sourcil, signe de concentration chez elle. Elle ne faisait plus du tout attention à ce qui l'entourait, si bien qu'il fallu plusieurs sonneries pour qu'elle entende son téléphone sonner. Reposant son atirail du peintre, elle se précipita vers l'appareil, qui affichait le nom de son parrain, puis décrocha, lançant un joyeux « Allô ? » de sa petite voix.

- Reira...

Sa voix était étrange, inhabituelle. Le fait même qu'il ait appelé était un mauvais présage. Des bruits de fond se faisaient entendre. On aurait dit des sanglots. Un frisson parcouru l'échine de la jeune nippone. Il s'était passé quelque chose, quelque chose de terrible. Ne voulant pas trop s'avancer non plus, elle inspira un grand coup.

- Qu'est-ce... Qu'est-ce qui se passe ? * Silence* Parrain, s'il te plait, dit moi, c'est rien de grave hein ?

- Jodie... Je crois que... Je crois qu'on va perdre Jodie !

Le coeur de Reira s'arrêta un court moment. C'était impossible. Non, pas Jodie. Tout sauf elle ! Ca ne pouvait pas arriver maintenant ! Ca ne pouvait pas arriver tout court ! C'était une blague, juste une blague hein... Elle entendait à peine les paroles que prononçait son parrain, qui tentait déséspérément de dissimuler ses sanglots.

- ... San-Francisco, à Langley Hopital.

A peine avait-t'il donné le lieu que Reira raccrocha par reflexe, attrapa sa veste de sa main libre, et parti en courant. Elle n'était pas habituée à courir, mais son corps semblait agir tout seul, l'emportant sans qu'elle n'ait à faire un effort quelconque. De toute façon, elle n'était pas en état de réfléchir, et ce qui l'importait était d'arriver à temps. Au fond d'elle, une lueur d'espoir demeurrait. Elle espérait que tout cela soit faux. De toute manière ça ne pouvait pas être vrai, hein ? C'était Jodie, la forte Jodie, celle qu'elle avait toujours admiré !
Une fois arrivée à l'hopital, elle demanda d'un voix tremblante la chambre où demeurait sa cousine. 24ème étage. Pourquoi aussi haut ? Ils voulaient l'emener plus facilement dans le ciel c'est ça ? Reira sentit le choc de la nouvelle s'intensifier à cette pensée. Elle n'arrivait décidement pas à pleurer, tant ce qui se passait paraissait iréel, et tant la douleur commençait à s'installer rapidement. Elle avait mal, terriblement mal. Jamais elle ne s'était sentie comme ça. C'était comme si on lui avait retiré son âme. Comme si on lui avait retiré la vie. Et, sentant d'un seul coup l'impact des lourdes secondes qui defilaient, elle se précipita vers l'ascenseur, qui était bienheureusement vide.


FIN DU FLASHBACK

Elle était maintenant dans le couloir, au près de son parrain, de son frère, et des nombreux amis de Jodie qui étaient venus lui dire un dernier au revoir. Ils étaient tous en sanglots, totallement effondrés, la plupart étaient carrément écroulés par terre. Et cet ainsi que la jeune femme réalisa. Elle n'allait plus jamais la revoir. Sa Jodie, sa cousine, sa soeur, une des personnes qu'elle aimait le plus au monde. Les larmes roulèrent le long de ses joues, doucement, puis elle éclata totallement en sanglots, se tenant la tête entre les mains. Les personnes entraient dans la chambre une par une, et en ressortaient encore plus secouées. Elle ne savait pas si elle allait supporter de voir sa cousine souriante et pleine de vie dans cet état. Celà allait l'achever. Littéralement. Elle s'assit près de la porte et se roula en boule pour se cacher, pour pouvoir deverser sa peine. Puis, elle vit Aubrey Hammersmith, une autre élève de Berkeley qu'elle ne connaissait que de vue, sortir de la chambre et s'effrondrer, ce qui intensifia encore la peine qu'elle ressentait. C'était à son tour, maintenant. Il fallait qu'elle y aille. Elle entra doucement dans la chambre et essuya ses yeux, qui s'humidifièrent à nouveau aussitôt. Jodie était là, allongée, avec des perfusions, entourée de machine dont Reira ne connaissait même pas le nom. Elle paraissait si faible, si fragile, mais en toute circonstance, elle était toujours aussi belle. Son coeur battait encore, mais Reira le savait : elle était déja à moitié partie. Elle se mit à genou à côter du lit de la jeune fille, et lui prit la main

- Jodie ! Jodie je t'en supplie, reveille-toi ! Lève toi et dis-moi que c'est une blague ! Que tu voulais me faire peur ! Jodie... Je t'en supplie. T'as pas le droit d'abandonner ! Tu dois vivre, comme tu l'as si bien fait. Je t'aime cousine, je t'aime de tout mon coeur !! T'as pas le droit de nous laisser ! Comment on va faire sans toi, hein ?

Elle éclata totallement en sanglot. Elle avait envie de hurler, de s'agripper tellement fort à sa cousine qu'elle ne partirait pas. Elle était en parfaite santée quand elle l'avait croisée avant-hier, alors pourquoi sa maladie devait elle revenir maintenant ? Elle ne le méritait pas, elle qui était si gentille, si attentionée. Reira voulait tant la sauver, elle lui aurait donné sa propre vie immédiatement si il y en avait la possibilité. Mais elle ne pouvait rien faire, et elle s'en voulait énormément. Elle leva les yeux vers la jeune femme qui n'avait toujours pas bougé, et qui avait l'air paisible. Elle allait lui manquer, plus que tout. Jamais au grand jamais elle ne pourrait l'oublier. Sa vie ne serrait plus jamais pareille sans sa présence. La vie de chaque personne qui aimaient Jodie allait définitivement changer.
Elle sentit une main se poser doucement sur son épaule. Il fallait qu'elle parte, ce n'était plus son tour. Jamais elle n'avait autant detesté le temps qui passait. Elle se releva péniblement et jetta un dernier regard à Jodie. Puis, elle se dirigea vers la porte, luttant contre son envie de se retourner pour rester avec sa cousine jusqu'a la dernière seconde. Après avoir passé le pas de la porte, elle se laissa tomber. Il faisait si noir, tout était si silencieux, si vide de sens. Elle sentit quelqu'un passer son bras autour d'elle et pleurer en coeur avec elle. Elle ne chercha même pas à savoir c'était qui. Tout ce qui lui importait était Jodie. Et aujourd'hui elle allait la perdre.
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MessageSujet: Re: tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. tell me how we're supposed to breathe with no air, we can't. EmptyVen 17 Avr - 3:05

    Les médecins étaient passé il y avait quelques minutes de cela pour informer les visiteurs que Jodie devait se reposer un peu, et que voir trop de monde pouvait lui être néfaste. C'est pourquoi elle ne pouvait voir qu'une seule personne à la fois. Remarquez, c'était peut-être la meilleure façon de faire les au revoir les plus significatifs, personnalisés pour chacune des personnes qu'elle aimait tant. Tous sortirent, et la première personne qu'on lui envoyait était Nathaniel. Jodie du retenir ses larmes en le voyant approcher d'elle, l'air abattu, perdu, désespéré. Elle pouvait imaginer comment il se sentait au moment présent. Jodie, elle, n'avait pas à s'en faire. Certes, elle ne le reverrait plus jamais, et ça lui brisait le coeur de le regarder dans les yeux en se disant que c'était la dernière fois qu'elle le ferait. Seulement, lorsqu'elle passerait de l'autre côté, elle ne serait plus rien. Elle n'existerait plus. Elle n'aurait plus aucune mémoire, plus aucune pensée. Elle ne serait plus qu'un souvenir dans les têtes de tous ces gens. Un autre personnage du passé. Les larmes lui montèrent aux joues quand son ami posa une main sur sa joue. Ce contact tiède et réconfortant. Jodie releva la main jusqu'à la sienne et la serra fortement. Elle amena son autre main libre jusqu'à sa bouche et en retira le tuyau qui l'obstruait. Ainsi, elle pourrait dire quelques mots, même si les autres installations dérangeaient sa voix. « Natie ... fais pas cette tête ... tu seras capable de régner sur ce monde sans moi ... t'as toujours été capable de faire ce que tu voulais ... tout ... n'abandonne pas .. » Elle caressa sa main avec ses doigts, puis quelqu'un ouvrit la porte derrière. C'était Junji, le cousin de Jodie. Elle lui sourit et ramena son regard sur Nathaniel. Elle avait envie d'éclater en sanglots, mais elle ne voulait pas que ce soit la dernière image qu'on aurait d'elle. « Je t'aime, Natie. » Après cette déclaration, ce fut Junji qui prit place à côté de son lit. Il l'embrassa sur le front et la brunette ferma les yeux à ce moment. Elle lui offrit un sourire radieux, bien que l'étincelle de ses yeux commençait à s'éteindre peu à peu. Elle était fatiguée plus que jamais, elle n'arrivait plus à se concentrer et la pression sur sa poitrine était des plus désagréables. Elle écouta tant bien que mal ce que son cousin et ami avait à lui dire. Elle passa sa faible main dans les cheveux noirs de Junji et essuya ses larmes. « Et moi de toi ... » Dit-elle en posant sa main sur le torse du jeune homme, à l'endroit même où son tatoo était encré sur sa peau. « N'oublie pas que je t'aime .. » Junji tourna les talons et quitta la pièce, laissant la place à Aubrey. Jodie ne s'attendait pas à la voir ici, mais pourtant sa présence fut tellement réconfortante. Elle retint des sanglots en la voyant approcher et en écoutant son discours. « Aubrey .. t'es la meilleure ... ça me brise le coeur de devoir laisser derrière tous ces moments passés ensemble ... je t'aime tellement .. mais .. promets-moi une chose ... ne laisse pas les Thêtas entre les mains de n'importe qui, je t'en supplie ... » Jodie avait été présidente des Thêtas durant une année complète, ainsi que le début de cette année scolaire. Tous ensemble, ils avaient été loin. Ils avaient d'ailleurs gagné le dernier conseil, remportant une bourse leur permettant de rénover l'endroit. Ils n'avaient jamais été si fiers et unis. Devoir quitter si rapidement tout ce qu'elle avait construit avec eux était désolant. Seulement, ce qui devait arriver allait arriver. Un peu plus tôt que prévu, oui. « Au revoir, ma belle .. » Au revoir ? Y croyait-elle vraiment ? Non, mais c'est toujours plus optimiste qu'un adieu, et moins brisant. Après son départ, la demoiselle ferma les yeux. Elle n'en pouvait plus, c'était trop difficile à supporter. Autant mentalement que physiquement, la brunette avait envie de tout lâcher. Cependant, elle devait se montrer forte pour toutes ces personnes qui attendaient, de l'autre côté. Elle ne voulait pas leur mourir entre les bras. Ç'aurait été injuste. Quand elle entendit la porte s'ouvrir pour la enième fois, Jodie garda les yeux clos, trop fatiguée pour faire autrement. Reira, sa cousine, sauta tout de suite sur elle, la suppliant de se réveiller. Elle était incapable de revivre. Jodie se sentait partir, petit à petit. Les paroles de sa cousine furent déchirantes à entendre. Comment osait-elle partir, en effet ? Pourquoi ne pouvait-elle pas se battre encore un peu ? Juste quelques années, quelques mois même seraient déjà mieux. Elle n'avait pas eu le temps de profiter de la vie. Elle n'avait pas goûté à toutes les saveurs du monde. « Je t'aime Reira, mais je dois partir ... laisse-moi partir ... » Dit-elle dans un murmure en rouvrant les yeux légèrement. Elle serra sa main dans la sienne et lui offrit un mince sourire fatigué et las de son existence. Reira quitta ensuite la chambre, plongeant Jodie dans la pénombre de son lit, de son univers. La brunette avait envie de s'endormir, mais elle savait fort bien qu'elle ne se réveillerait plus jamais si elle s'abandonnait à la mort. Seulement, la brunette n'avait pas eu la chance de parler seule à seule avec une personne bien particulière. Jules. Jules n'avait pas encore eu son tour. Mais le corps de Jodie était trop faible pour l'attendre. Elle ferma donc les yeux et sentit son esprit s'engourdir. Elle se sentait bien, si bien. On aurait dit qu'elle arrivait à respirer comme elle n'avait jamais respiré auparavant. Que tout allait bien. Un sentiment de soulagement la submergea. Et la machine se mit à émettre un bip interminable à côté du lit sans vie.

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