Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis
Ne regarde pas derrière toi, oublie et fonce
LEXINGTON CLUB + Berkeley, California

La musique était à fond dans la boîte de nuit, l'ambiance au top, les jolies filles de sortis, pas étonnant pour un samedi soir. Ma présence ici relevait presque du miracle. Je me vois encore m'affaler dans le canapé et Elizabeth qui m’engueule de l'autre côté de la pièce. Elle était en train de se préparait et ne cautionnait pas le fait que je puisse rester là un samedi soir, surtout dans mon " état ". Elle me le répétait souvent et grâce à elle, je sortais un minimum, je côtoyais du monde et ne restais pas comme un associable dans mon lit. Je lui dois beaucoup et dans un sens, heureusement qu'elle est là pour moi. Cette colocation était tellement inattendue mais tellement bénéfique pour moi. Certes j'avais lâchement quitté la demeure des Rosenbach mais je ne les supportais vraiment plus. Avoir des problèmes personnels est une chose mais que l'on expose ma vie en public en est une autre. Quitter le monde superficiel pour me retrouver avec une fille aussi simple et spontanée qu'Elizabeth. Jamais je ne pourrais regretter un tel choix. Elle m'apporte un certain réconfort puisque quand je rentre chez moi, je n'ai pas cette crainte de me retrouver seul et de bader toute la soirée car la relation avec Marni n'est pas celle que j'aimerais. Eli est adorable pour ça, elle m'écoute et me donne des conseils, pas toujours très bons mais l'intention est là. Et pour ça, je la remercie énormément. Evidemment, ce soir n'a pas été une exception, Elizabeth m'a poussé à sortir et à essayer de m'amuser. Je dis bien essayer parce qu'avec tout ce qui se passe en ce moment, ce n'est pas évident. Tout stagnait dans ma vie, sentimentalement parlant c'était le brouillard le plus complet. Quant à mes études, je les suivais sans vraiment les suivre. En temps normal, je suis hyper motivé par tout ce qui touche à la gestion, à l'économie et à ma future place dans le monde du travail. Autant là, mes projets semblaient rester au même point, je n'arrive pas à avancer et cela a le don de m'énerver. Il fallait que je me réveille, que je prenne ma vie en main, c'était urgent là.
J'étais arrivé il y a une demi-heure environ. J'avais rejoins quelques amis au Lexington, histoire de me changer les idées et qui sait, oublier Marni dans les bras d'une autre. Parce que oui, techniquement nous sommes séparés. Elle me l'a bien fait comprendre l'autre jour et même si je n'ai toujours pas reçut les papiers du divorce, notre histoire semblait belle et bien terminée. Un verre à la main, je me délectais du spectacle que la boîte de nuit m'offrait. Tout le monde dansait, semblait oublier les soucis du quotidien. Alors pourquoi ce serait différent pour moi ? Même si je suis Jorden Rosenbach, je ne suis pas l'exception qui confirme la règle. Du moins, pas pour ce soir. J'avais qu'une envie : m'amuser et tout oublier. Mes potes étaient partis danser avec de sublimes créatures non loin de moi. Apportant le verre à mes lèvres, je bus la moitié du contenu avant de le faire claquer bruyamment contre la table. Une jolie blonde s'approcha de moi, je crus un instant que c'était Marni. Mais non, la fille semblait tellement fade et banale face à ma Stevensen. Elle vint s'asseoir juste à côté de moi. Evidemment, elle n'était pas venue là juste pour voir ma moustache de prés. Délicatement, elle s'approcha de moi et me murmura quelques mots. Allez beau brun, viens danser. Je soupirai bruyamment avant de la regarder de nouveau, elle était maquillée comme une voiture volée, la pauvre. Non, dégage, grognais-je en espérant qu'elle parte rapidement. Pas manqué, elle se leva et partie, sans doute vexé par ce que je venais de lui dire. Rhaa, j'avais envie de m'amuser mais pas avec elle. La blonde puait la vulgarité. Alors que le divertissement était venu se présenté à moi, je l'avais envoyé bouler méchamment. Qui suis-je, où est le vrai Jorden Rosenbach ? Le véritable moi aurait, en tant que célibataire bien sur, sauté sur l'occasion pour passer la soirée en très charmante compagnie. Je soupire bruyamment, j'avais envie de rentrer. Dans un élan de désespoir, je penche ma tête vers l'arrière et ferme les yeux un instant. Eh ben, ce n'est pas ce soir que j'allais me sortir Marni de la tête...

PRESENTATION A VENIR (a)  

Les papiers du divorces n'avaient pas bougé. Il était restée sur la commode de mon salon depuis déjà plusieurs jours. L'envie de les regarder et de les étudier plus en détails ne me venait pas à l'esprit. J'avais beau avoir été la source de tout ce merdier. Je ne semblais pas pour autant faire face à la situation dans laquelle je m'étais mise. Jorden me manquait autant moralement que physiquement mais ça je ne pouvais pas l'avouer. Je me rendais compte du mal que je faisais autant à Jorden, à mon entourage mais aussi à moi même pour des mots futiles sorties de la bouche du doyen Rosenbach. Il m'arrivait d'imaginer un entrevu sanglant entre moi et Grégory. J'avais énormément de rancœur contre lui, il avait été la cause de mon doute et de ma culpabilité. J'avais beau ne pas être totalement franche avec Jorden et respecter sa relation avec son père. Je restais toujours énervé par cette injuste. Le célibat ne semblait pas avoir le même gout que d'habitude. En tant normal, je ne m'étais pas très longtemps pour me remettre sur le circuit. J'aimais plaire et m'amuser, j'avais l'âme d'une véritable Beta et pourtant aujourd'hui rien ne semblait fonctionner à part peut-être mon bouquin qui se nourrissait de mon malaise pour progresser. Ma situation m'inspirait, je rêvais d'une situation meilleure que la mienne. Malheureusement toute ses rêves semblaient si impossible au jour d'aujourd'hui...

Malgré une vie tourmentée, j'essayais de m'amuser et de garder la tête haute. Léo m'aidait beaucoup tout comme Erwan qui semblait souffrir d'une situation similaire à la mienne. Ils m'aidaient à allez mieux et parfois même à oublier ce sentiment de malaise qu'avait développer toute cette histoire. Ce soir, j'avais décidé d'aller passer une nouvelle fois ma soirée au Lexingthon. Je m'étais habillée assez simplement tout en restant très chic et classe. Une robe noir bustière avec de belle chaussure à talon et une tignasse quelque peu décoiffé qui donnait une certaine fougue à ce style très simple. Je me regardais dans la glace, tout semblait parfait à l'exception prêt. Un sourire manquait à mon reflet de d'habitude. C'est dans un soufflement que je décidais de quitter mon petit chez moi pour rejoindre la boite de nuit la plus prisée de San Francisco.

Techniquement, je ne pensais pas tombé nez à nez avec l'homme que j'essayais d'oublié. Mes premiers pas dans la boite de nuit n'était pas ce que j'attendais. La chanson avait beau être forte, il avait beau avoir du monde. Mon regard se stoppa rapidement sur la seul personne qui me manquait. Jorden-Kol Rosenbach. Il était assis là, seul. Mes jambes semblaient vouloir faire demie tour et mon cerveau lui semblait d'attaque pour une rencontre entre moi et mon mari. Je me doutais que cette option allait être délicate pour tout vous avouez j'avais le sentiment que je n'allais pas être accueillis les bras ouvert. Beaucoup de monde m'avait parler de son mal être depuis notre séparation. Jorden semblait s'être renfermé c'était sans doute l’occasion de le motiver à nouveau même si je n'étais peut être plus la personne parfaite du moment. Je pris mon courage à deux mains et me dirigeais vers lui. Je ne savais pas quoi dire, je n'avais aucune phrase en tête à part peut être un pauvre regard désespéré.

J'appréhendais beaucoup sa réaction, ma réaction. Je me doutais que l'envie de le serrer dans mes bras allaient être importante. Je me préparais donc à tout cela. Je m'installais sur le siège qui était à coté de lui. " bonsoir Rosenbach " j’optais pour quelques choses d'assez simple. Je fis signe au serveur pour qu'il m'apporte la même chose que Jorden pour ensuite le regarder cette fois si pour la première fois dans les yeux depuis ce soir dans le parc. Il n'avait pas changer, il semblait juste plus fatigué que la normal. " Je peux te servir autre chose ? " dis-je avec un léger sourire.

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La tête posée sur le dossier du canapé, j'avais fermé les yeux, sans doute pour faire abstraction de tout ce qui pouvait bien m'entourer. La musique allait fort et par chance, elle prenait pas mal de place dans mon esprit. Je n'avais pas bu beaucoup et franchement, je n'avais pas vraiment soif. Je ne sais pas ce que je voulais en réalité. J'avais cette envie de la voir, que tout s'arrange entre Marni et moi puis à côté de ça, j'avais ce besoin de passer à autre chose, d'arrêter de me gâcher la vie pour elle. Mais bon, j'avais l'impression que cette dernière option était clairement impossible à réaliser. Je la voyais partout, j'espérais tellement qu'elle me revienne, qu'elle se rende compte que tout ceci n'avait aucun sens, qu'elle me donne une seconde chance tout simplement. Je la voulais et le fait de ne plus la voir et de savoir qu'elle était célibataire, me rendait malade. Bonsoir Rosenbach. Eh voilà que mon esprit me joue encore des tours. Je soupirais profondément sans bouger d'un poil. Je me mettais à halluciner maintenant, vraiment mon état s’aggravait de jour en jour. Enfin, c'était confus dans mon esprit, je n'étais pas sur d'avoir bien entendu. La musique était tellement fort qu'une quelconque hallucination était tout à fait possible. Dans le doute, j'ouvris quand même les yeux et redressa ma tête. Mon regard se posa tout d'abord sur la foule avant de remarquer une paire de jambes juste à côté de moi. Mon regard se dirigea alors vers cette personne, reconnaissant tout de suite Marni. Je n'avais donc pas rêvé. J'étais surpris, choqué, paniqué, bref, émotionnellement très instable. Salut, répondis-je d'une façon la plus neutre possible. Qu'est ce qu'elle foutait là ? Pourquoi venait-elle me parler ? A première vue, elle n'est pas venue me rendre les papiers du divorce, c'était déjà une bonne nouvelle. Surtout que la blondinette est passée chez moi il y a quelque temps pour m'apporter les papiers, heureusement pour moi j'étais pas là et c'est Eli qui lui a ouvert. Le stress commençait à m'envahir. Elle appela le serveur et lui fit signe d'apporter la même chose. Je ne comprenais pas, voilà que maintenant Marni faisait comme si rien ne s'était passé entre nous. J'inspirais profondément. Mon visage était complètement fermé. Autant j'avais espéré qu'elle vienne me parler, autant là je n'avais qu'une seule envie : qu'elle parte. Mon regard croisa le sien, elle était tellement belle. Personnellement, les marques de fatigue et de stress se voyaient sur mon visage mais pas elle. La blondinette semblait fraîche et en pleine forme, tant mieux pour elle dans un sens.  Contre toutes attentes, elle allait se montrer gentille. Je peux te servir autre chose ? me demanda-t-elle avec un sourire. Mais elle croyait quoi franchement ? Pourvoir venir me parler comme si nous étions de simples amis. Non, ça ne marche pas comme ça, ce n'est pas aussi facile. En la voyant sourire, je fronçais les sourcils. Après tout, je ne voulais pas lui donner la victoire. La même chose pour moi, dis-je sur un ton glacial. Pas de politesse, nous avions dépassé ce stade là. Je me retournais vers elle, mettant mon bras sur le dossier de la banquette. C'est bon, j'avais assez souffert, elle m'avait assez pris pour un con. Fini d'être lamentable face à elle, le changement c'est maintenant. Ma main me démangeait, j'avais envie de la passer dans mes cheveux mais je ne le faisais pas. Pour la simple et bonne raison que Marni me connait un minimum et qu'elle sait que quand je fais ça, c'est soit pour séduire ou soit pour traduire mon anxiété. J'étais un peu paniqué face à elle, je n'avais pas envie d'entendre ce qu'elle avait à me dire et pourtant, si elle était là c'est forcement pour une bonne raison. Qu'est ce que tu veux ? demandais-je en me passant finalement la main dans les cheveux. C'est plus fort que moi. Malgré tout, je n'arrivais pas à détacher mon regard d'elle, Marni était tellement belle, elle me manquait horriblement. Si c'est ça l'amour, bah franchement l'amour c'est nul !

Jorden avait toujours été l'élément perturbateur de ma vie. Je n'avais pas su contrôler mes pulsions, mes envies face à cette étalon sorti de nul part. Pour tout vous avouez, j'étais très loin de la vie que j'avais imaginé. Je ne pensais pas m'attacher à un homme et pire encore tombé amoureuse aussi facilement. J'avais plutôt imaginé une vie pathétique, parsemé de relation d'un soir et d'alcool en tout genre. Je n'avais aucun but avant à part peut être ma popularité qui était devenue mon centre d’intérêt. Aucun mec n'avait réussi à me rendre si faible. Jorden-Kol Rosenbach avait réussi à me rendre accroc.

Ce soir ma faiblesse était encore de la partie. Je n'avais pas pu résisté, le besoin de le voir plus prêt de moi et de lui parler avait été bien plus fort que ma raison. Je savais pertinemment que ma place n'était plus celle que j'avais actuellement. Et pourtant, j'étais consciente du mal que je pouvais lui apporter. Parler du mariage, parler des pseudo relations que nous essayons d'avoir pour nous oublier, parler de Grégory n'étaient pas ce que j'envisageais. Je ne voulais pas en parler. J'avais peut-être peur de ne pas savoir quoi répondre après tout. Je sentie pourtant que je n'allais pas manquer à au moins un de ces sujets. " La même chose pour moi " son ton était plutôt froid, même glaciale. Ma peau semblait réagir au son de cet voix. Elle avait beau ne pas être accueillante. J'étais contente de l'entendre parler. Jorden se retourna face à moi. Il semblait tout aussi perplexe que moi et tout aussi mal à laisse. " Qu'est ce que tu veux ? " ce que je voulais ? je n'en savais rien. Une part de moi souhaitais lui crier qu'il me manquait et une autre partie de moi me soufflait que je n'avais pas le droit de lui faire cela. Mon regard se posa sur la main de Jorden. Son malaise et son anxiété semblaient être de plus en plus grande. Mon regard rejoignait les verres d'alcools qui venaient d'être déposés. " Je veux juste passer une bonne soirée Rosenbach " lui dis-je en reposant mon regard sur lui. Je pris mon verre et le bu rapidement ce qui me fit grimacer. Mon regard croisa à nouveau celui de Jorden et je lui fis : " Je ne t'embêterais pas c'est promis, je peux me contenter de boire et de ne pas parler si tu veux, mais la soirée risquerait d'être longue. ". J'essayais tant bien que mal à le pousser à m'accepter dans les environs. Je n'étais peut être plus avec lui mais l'envie d'être à ses cotées était toujours présente. Je le regardais, il semblait toujours aussi coincé et je finis par lui piquer son verre. " Tu traines trop Rosenbach, c'est pas dans tes habitudes ! " J'avalais la liqueur, tout en grimaçant. Je fis à nouveau signe au barman de nous servir deux autres verres. Une fois servis, je regardais Jorden : " Arrête de me déteste pendant au moins une soirée ! " lui dis-je en approchant mon verre vers lui et tout en le regardant d'espoir. J’espérais qu'il accepte.

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Marni était juste à côté de moi. Marni Rosenbach, ma femme se trouvait à côté de moi. Je ne m'y attendais tellement pas. Nous avons étés tellement proches et aujourd'hui, j'avais l'impression de ne plus la connaitre. Où est passé la blonde que j'ai aimée, celle qui m'a charmé, celle que j'ai faite mienne. Je ne la reconnaissais plus du tout et dans un sens, cela m'aider un peu. Elle a voulu que l'on se sépare, que toute notre histoire s'arrête. Un choc pour moi. Alors que tout se passait pour le mieux, je pensais au contraire que notre histoire commençait à ressembler à quelque chose. Elle a même rencontré mon père, c'est peu dire. Notre aventure prenait un sens, mon mariage aussi. Je commençais à croire qu'on avait un certain avenir tous les deux. Sans forcément faire des projets elle et moi, je me voyais bien emménager avec elle. Alors qu'au final, Marni a tout simplement rompu avec moi. Elle m'a largué comme une vieille merde, prétextant qu'il fallait mettre une distance entre elle et moi. Pourquoi ? Aucune idée, c'est une question qui reste malheureusement sans réponses pour l'instant. Je la voyais juste à côté de moi et je n'arrivais pas à savoir ce qu'elle me voulait. Nous n'étions plus ensemble mais pourtant, nous étions toujours mariés. Regardant vite fait sa main, je ne pu m'empêcher de voir qu'elle portait toujours son alliance. Moi aussi d'ailleurs. Pourquoi alors avoir mis fin à notre relation ? Je ne comprenais pas, cela me dépassait. D'autant plus qu'elle avait quitté le campus pour aller s'installer en ville, je ne sais où. Super, je ne connais même pas l'adresse où vit ma propre femme. Marni faisait tout pour pas que je l'approche. Elle ne répondait pas à mes messages, à mes appels et sans doute qu'elle devait veiller à ne pas me croiser en ville. Franchement, je n'allais pas être tendre avec elle, ça c'est clair et net. Le serveur déposa deux verres devant nous, elle prit le sien et le bu instantanément. Quelques réflexions douteuses de sa part. Comme quoi je traînais trop et que ce n'était pas mon genre. Mais pour qui elle se prenait ? Elle me manipule tout ce temps et pense que je vais être coopératif ? Et puis quoi encore. Le serveur nous apporta de nouveau des verres. Arrête de me déteste pendant au moins une soirée ! me dit-elle en me tendant le verre. Je déglutis en l'entendant parler. C'est le monde à l'envers sérieux. Voilà que je devais lui pardonner le temps d'une soirée, oublier tout ce qu'elle m'a fait. Elle est gonflée de venir me demander ça. Je ne te déteste pas Marni, c'est bien ça le problème, je t'aime et tu le sais très bien répondis-je en lui prenant le verre des mains. Ma voix était glaciale, mon ton assez froid. Je n'avais clairement pas envie de faire des efforts, surtout pas après ce qu'elle me faisait subir. Je bu la moitié du contenu du verre avant de le poser sur la table. Me tournant légèrement vers elle, je la regarde alors dans les yeux. Bordel ce qu'elle pouvait me manquer, je donnerais n'importe quoi pour qu'elle me revienne. J'ai dû faire quelque chose de travers, dire un truc qui ne fallait pas. Je ne sais pas, je ne comprends pas pourquoi tu me fuis à ce point là. lui dis-je naturellement, sans me forcé. J'avais besoin d'explications, j'avais besoin qu'elle me dise ce que j'avais fait. Puis aussi, j'avais besoin que cette situation change. Soit on retentait ou soit, elle me donnait les papiers du divorce et on en parlait plus. Je ne supporte plus cette situation soupirais-je. Oh et puis zut. Regarde moi dans les yeux Marni, dis-moi que tu ne ressens plus rien pour moi, que je n'ai plus rien à espérer de toi et que tout est fini lançais-je en la fixant. Je voulais qu'elle me le dise là, maintenant, tout de suite. Je me rendis compte que je m'étais rapproché d'elle inconsciemment. Elle allait me rendre complètement dingue.

PRESENTATION A VENIR (a)  

J'avais très vite compris que la distance était le meilleur moyen pour moi de respecter ma décision. Eviter Jorden, ne pas répondre à ses appels avaient été un véritable supplice pour moi. Et pourtant ce soir, je me rendais compte que la situation était encore plus dérangeante et difficile. Le voir assis en face de moi, dur comme de la pierre ne m'aidait absolument pas. L'envie de le rassurer et de l'enlacer étaient très présente. Mes désirs semblait être multiplié par 5 voir 10. " Je ne te déteste pas Marni, c'est bien ça le problème, je t'aime et tu le sais très bien " ces paroles ne m'aidaient absolument pas. Au contraire, elle me poussait à tout lui avouer. A lui montrer qu'elle monstre pouvait être son père. Pourtant, Je n'avais pas le droit de gâcher sa relation avec son père et son avenir. A cet instant, le nom Rosenbach était un poids difficile à porter. Jorden me prit rapidement le verre que je lui tenais pour le boire à moitié. J'avais avalé moi aussi la moitié de mon verre, cette situation au final était insupportable. Je ne pouvais pas répondre, les larmes ne demandaient qu'à sortir. Je ne le regardais pas ou du moins jusqu'à ce qu'il se retourne pour me faire face. " J'ai dû faire quelques chose de travers, dire un truc qui ne fallait pas. Je ne sais pas, je ne comprends pas pourquoi tu me fuis à ce point-là ". Mon visage ne semblait plus si serein. Au final, il me descendait plus bas que terre. Le voir dans cet état en était insupportable. " Jorden... tu n'as rien fait ! " il n'avait rien fait non, au final j'étais tout aussi machiavélique que Grégory. " Je ne supporte plus cette situation " cette situation devenait de plus en plus délicate. Je ne me sentais pas bien et l'alcool ne semblait pas arranger grand-chose. Je bu mon verre et en commandais un autre. Cela devait bien faire mon cinquième de la soirée. Mon regard se stoppa à nouveau sur son magnifique regard " Regarde-moi dans les yeux Marni, dis-moi que tu ne ressens plus rien pour moi, que je n'ai plus rien à espérer de toi et que tout est fini " jorden semblait vouloir m'achever sur place. Mon regard ne détacha pas celui de Jorden. Mon corps semblait même figé. Plus aucun mot ne voulait sortir de ma bouche. Ma bague était bien la réponse à toute ses questions. Je ne l'avais pas enlevé ou du moins le moins possible. Je ne souhaitais pas redevenir cette fille célibataire un peu trop enfantine au regard des hommes. Non, je souhaitais garder mon image de femme marié. Jorden semblait de plus en plus proche. Son parfum enivrait mes narines. Tous mes sens semblaient fonctionner. " Je ne peux pas ! je ne peux pas te dire que je ne ressens plus rien parce que c'est faux ! Tu sais très bien que je ressens toujours quelques choses pour toi. Je peux pas enlever ça, j'y arrive pas et c'est pas faute d'essayer Jorden. Le problème... " le problème ? c'est que tu as un père que je déteste, que je ne supporte pas. Que je reste malgré tout un frein à ta réussite et que je ne le supporte pas ! Voilà le problème ! Je soupirais et je me mis à fixer mon verre d'alcool vide. Je ne voulais plus m'amuser à cette instant je voulais partir et partir loin. " Le problème... le problème c'est moi jorden. Comment imagine tu ton avenir avec moi hein ? Réfléchis deux seconde…. Je ne serais qu'un frein à tout ça. Je freine tout le monde Rosenbach ! " lui dis-je en reportant une dernière fois mon regard sur lui.

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En fait, je ne m'en suis pas rendu compte mais en même temps que je parlais, je venais de me rapprocher d'elle. C'était inconsciemment, bien sûr. Elle me manquait tellement, c'était plus fort que moi. Sa peau délicate, ses yeux envoûtant, son corps parfait et alléchant. Oh non je ne détestais pas Marni, bien au contraire, je suis prés à tout pour elle, simplement, elle n'a pas l'air d'en avoir conscience. J'ai l'impression que tout ceci est un jeu pour elle, qu'elle s'amuse et qu'elle prend un malin plaisir à me manipuler. Moi, Jorden Rosenbach se faire manipuler par une grande blonde sulfureuse, on aura décidément tout vu. Jamais, ô grand jamais je me laisse manipuler par les autres mais là, elle représentait tellement plus qu'une vulgaire conquête. Elle était ma femme, sensé représenté l'amour de ma vie, ma plus belle réussite. Je soupire une fois ma phrase terminée. Bordel, je donnerais n'importe quoi pour l'embrasser de nouveau, goûter encore à ses lèvres sensuelles, serrer son corps contre le mien. Je ne détachais pas mon regard du sien, je voulais des réponses maintenant. Qu'elle me dise que tout est fini entre nous, que je n'ai plus rien à espérer d'elle et basta. Elle me rendait les papiers du divorce soigneusement remplis et on n'en parlait plus. Mais au lieu de ça, Marni se contenta de me regarder. J'appréciais cette proximité, depuis quand nous n'avions pas été aussi proche que là, hein ? Je la voulais. Je ne peux pas ! je ne peux pas te dire que je ne ressens plus rien parce que c'est faux ! Tu sais très bien que je ressens toujours quelques choses pour toi. Je peux pas enlever ça, j'y arrive pas et c'est pas faute d'essayer Jorden. Le problème... le problème c'est moi jorden. Comment imagine tu ton avenir avec moi hein ? Réfléchis deux seconde…. Je ne serais qu'un frein à tout ça. Je freine tout le monde Rosenbach ! me répondit-elle. Inutile de vous dire que sa réponse ne me convenait absolument pas. Et puis quoi encore ? C'est facile de dire une telle chose : j'essaie de t'oublier mais je n'y arrive pas. Ce n'est pas vraiment ce que je lui avais demandé. Rhaa, je suis complètement perdu et sa réponse n'arrangeait absolument rien. Tu te fous de ma gueule n'est ce pas ? concluais-je avant de finir mon verre d'une seule traite. Je pose lourdement mon verre sur le table et me retourne vers elle. Bon, c'est vrai que Marni n'avait pas l'air d'être dans son assiette mais merde à la fin, c'est elle qui le cherchait. Elle m'évitait pour je ne sais quelle raison, elle s'amusait avec moi, à elle maintenant d'en payer les conséquences. Mais putain Marni, tu dis n'importe quoi. Depuis quand tu es un frein à mon avenir. Ce que je veux c'est le faire avec toi mon avenir. Je ne te comprends pas, je ne sais pas quoi faire de plus. Notre histoire n'a aucun sens. Tu m'évites et tu me dis que tu ressens encore des choses pour moi. C'est pas logique, j'en ai marre. dis-je en soupirant une nouvelle fois. Je me lève de la banquette avant de la regarder de haut. Le jeu est fini pour moi Stevensen. lançais-je avant de retirer mon alliance. Cette histoire n'avait aucun sens, je ne trouvais pas de solution à ce problème. Elle avait trop joué avec moi, elle pouvait faire ce qu'elle voulait et ce n'est pas ainsi que je concevais une relation. Je pose alors délicatement l'alliance sur la table, je la regarde dans les yeux, plus sérieux que jamais. J'abandonne. dis-je, déterminé. Je fais demi-tour et quitte la table, direction la sortie. Cette fois, c'est vraiment la fin de notre histoire. J'engagerais la procédure de divorce et je la ferais signé, au pire je ferais appel à Gregory pour ça. Même si je ne me l'avouais pas, j'avais envie de pleurer, cela me rendait mal, très mal. J'étais à bout de force, au bout de ma vie.

Cette situation devenait pesante, je ne contrôlais plus rien. Cette approche était au final un véritable fiasco. J’avais réussi à alimenté la peine de Jorden et à accroître ma douleur. J’avais envie de me réfugier dans ses bras, sentir sa chaleur. Je ne pouvais, je ne devais pas. Je l’aimais c’était une certitude. Je ne voulais pas qu’il m’oublis et je ne voulais surtout pas qu’il abandonne. C’était peut être égoïste de ma part mais savoir qu’il était encore là me rassurait beaucoup. J’espérais au plus profond de moi que Jorden découvre la vérité sur ce qui m’avait autant fait péter les plombs. Je m’étais rendu compte que le nom Rosenbach était définitivement un nom compliqué à porté. « Tu te fous de ma gueule n’Est-ce pas ? »je ne le regardais pas, je ne gérais rien et encore moins Jorden. Il but d’une traite son verre pour le reposer sur la table. Je sentie par la suite son regard se poser sur moi. Je ne voulais pas le regardé, j’avais disons peur d’entendre ce qu’il avait à me dire. « Mais putin Marni, tu dis n’importe quoi. Depuis quand tu es un frein à mon avenir. Ce que je veux c’est le faire avec toi mon avenir. Je ne te comprends pas, je ne sais pas quoi faire de plus. Notre histoire n’a aucun sens. Tu m’évites et tu me dis que tu ressens encore des choses pour moi. C’est pas logique, j’en ai marre » ces paroles étaient décidément tout ce que je redoutais. Jorden avait les mots et savaient utilisé parfaitement les mots qui faisaient mal. Je n’eu pas le temps de réagir ou du moins trouver quelques choses à lui dire qu’il s’était levé me faisant face. « Le jeu est fini pour moi Stevensen » il retira son alliance. Mon regard capta le sien avec insistance. Notre mariage avait beau être partie de rien, il représentait beaucoup aujourd’hui. J’avais à cette instant envie de pleurer, je sentais l’abandon venir. Je sentais la fin et c’était à causse de moi. Je m’en voulais terriblement, je m’en voulais de tout gâcher pour des principes qui n’appartenaient qu’à moi. Je m’en voulais de couvrir un homme qui ne le m’héritait absolument pas. « J’abandonne » après avoir poser l’anneaux sur la table en face de moi et partir dans la foule. Mon regard cherchait un refuge. J’étais déstabilisé et rongé. Je ne voulais pas que ce soit finis, nooooon. Je me levais et pris la bague pour ensuite chercher du regard Rosenbach. Il semblait déjà bien loin, Toorop loin. Je rejoignais rapidement la sortit de la boite. J’étais terrifiée s’ajoutait à cela un temps médiocre. Je n’avais rien pour me couvrir de cette pluie. Je sortie ne faisant pas vraiment attention dans l’état que j’allais me mettre. Mon objectif retrouver l’homme que j’aimais.

J’étais trempée, j’allais sans doute attraper une pneumonie mais que faire, il fallait que je le retrouve. Je le vis au loin, en train de marcher direction sa voiture sans doute. Je me mis à courir. A quelque mettre de lui, je lui fis : « Jorden ». Je n’avais aucune idée de comment formuler tout ce que j’avais à lui dire. Je ne savais pas même par ou commencer. Il s’était arrêté, il ne me faisait pas face. « Je suiiiis désolé, ok ! Je suis désolé de te faire endurer ça, de te décevoir et de te rendre la vie si difficile. Je suis désolé ! » dis-je d’une voix fébrile. Les larmes semblaient vouloir sortir d’ailleurs ma voix trahissait ce besoin de tout lâcher. « je t’aime, j’ai jamais aimé quelqu’un autant que toi, Jorden. Ce mariage est peut être parti de rien mais j’y tiens ! Je me vois pas redevenir la petite célibataire en quête d’amour… j’y arrive d’ailleurs même pas. » dis-je fébrilement. Je mis mes mains sur ma tête. « mais je peux pas revenir ! » les larmes s’écoulaient parmi plusieurs gouttes de pluies qui perlaient sur mon visage. J‘avais envie de m‘effondré, perdre pied semblaient similaire avec ce que j’endurais. Ma vie semblait bien triste à cet instant « Je peux pas revenir avant que tout soit mis au clair… et sa ne dépends pas de moi. Porter le nom Rosenbach n‘est pas toujours évident Jorden » et à cet instant je faisais allusion à son père. Mes larmes continuaient de coulée et mes chaussures ressemblaient de prêt à deux gros bateau. Elles me faisaient atrocement mal. Je décidais sans grande élégance de les enlever. J’étais pied nu sur le goudrons en attendant la réaction de Jorden. Je ne ressemblais d’ailleurs plus à grand-chose, ma robe était mouillée, mes cheveux trempée mais tout ceci en valait la peine !  

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Ne regarde pas derrière toi, oublie et fonce
LEXINGTON CLUB + Berkeley, California

Ce geste était insensé et pourtant, je venais de le faire. A peine avais-je tourné les talons que déjà je m'en voulais d'avoir fait ça. Je crois bien que mes gestes ont dépassés ma volonté et ma pensée. Ok je ne supportais plus cette situation mais de là à y mettre fin moi même, c'est de la folie furieuse. J'aime ma blonde et pour rien au monde je n'ai envie de la perdre, elle représente tellement. Notre relation de quelques mois m'a littéralement transformé, m'a changé en bien. Alors oui parfois je râle d'avoir trop changé pour une fille qui n'en a rien à foutre de ma gueule mais dans un sens, c'est pas plus mal. J'ai l'air plus sage, plus réfléchi mais à l'intérieur, c'est un mec rongé par l'angoisse et la crainte de perdre celle qu'il l'aime. L'amour pousse parfois les gens à faire n'importe quoi, c'est exactement ce qui s'est passé ce soir. Je me dirige vers la sortie, je n'ai plus envie de la voir. Notre venait de se terminé, il fallait que j'assume que cette situation était voué à l’échec. Je pris la porte de sortie et évidemment, il pleuvait dehors, histoire de bien terminer le tableau. Je pris la direction de ma voiture même si je savais au fond de moi que prendre le volant n'est pas forcément une bonne idée. A m'écouter, je quittais la ville quelques jours pour faire le point sur ma vie et voir si au final, quelque  chose me retenait à Berkeley. Après tout, je n'étais pas là depuis bien longtemps, un an seulement. Ah, peut-être qu'Eileen pourrait être une bonne raison de rester ici. Partir serait la solution de facilité pour moi, fuir ses problèmes, c'est bien connu. Il ne faisait pas chaud, il faisait même plutôt froid, pas étonnant quand on sort d'une boîte de nuit où la chaleur y est étouffante. Je marchais vers ma voiture, sans vraiment de but, je n'avais plus le goût de rien. Démoralisé, complètement perdu, j'avais l'impression d'être au bout de ma vie. Me jurant intérieurement de ne plus jamais retomber amoureux, une petite voix me sorti de mes pensée. Marni m'appelait, elle espérait peut-être que je me retourne, la bonne blague ! En entendant la voix se rapprocher, je n'eu pas d'autres choix que de m'arrêter. Elle voulait me parler et le confrontation était plus qu'évidente. Le seul moyen pour moi de l'éviter est de courir mais de un, mes jambes refusaient d'obéir et de deux, je ne voulais pas tomber et me casser une jambe pour elle. Je m'arrête donc de marcher, lui tournant le dos. A ma grande surprise, Marni s'arrêta avant, ne voulant pas me faire face. Je n'allais pas la bouffer hein. Je la laissais parler, je la laissais me dire qu'elle m'aimait mais qu'elle ne pouvait pas revenir. Dans le fond, elle était peut-être désolé de ce qui s'est passé. Je peux pas revenir avant que tout soit mis au clair… et sa ne dépends pas de moi. Porter le nom Rosenbach n‘est pas toujours évident Jorden, conclua-t-elle. Je sentais que sa voix était fébrile, que Marni était en train de pleurer et pourtant, je n'avais pas vraiment envie de la prendre dans mes bras, bien au contraire. Elle m'a énervé avec ses conneries, elle me mène en bateau depuis le début et moi je ne cautionne plus, c'est fini. Elle me saoulait à s'excuser sans me donner d'explications. Je mis mes mains mouillées dans mes poches avant d'avancer de nouveau. Au bout de quelques pas, je me stoppe net de marcher. Je fais demi tour pour l’apercevoir pieds nus, les chaussures à la main. Je fais deux ou trois pas vers elle, mon visage semblait fermé, j'étais vraiment en colère. Et tu crois que je vais me contenter de ça ? Marni tu n'arrêtes pas de me fuir, tu m'évites tout le temps, tu ignores mes appels et mes messages, dis-je sur un ton agressif. Je tourne en rond, je n'ai plus le goût à rien. Tu ne te rends pas compte de ce que tu es en train de me faire subir Marni. A cause de toi, à cause de ton silence, je me gâche la vie, je ne vis plus. Même si quelque chose t'empêche d'aller vers moi, tu peux m'en parler, je suis prêt à t'écouter et à t'aider. Je t'aime et je suis prêt à n'importe quoi pour toi mais plus à supporter ton absence continuais-je en pesant mes mots. Je voulais qu'elle comprenne que ses excuses ne me suffisaient pas, j'avais besoin de la vérité. En effet, j'aurais pu être touché par ses paroles puisque dans le fond, elle disait bien qu'elle m'aimait mais non. C'est trop facile de faire je t'aime en évitant le vrai problème. Rien ne t'obliges à porter le nom Rosenbach, surtout pas moi. lançais-je sur un ton glacial. A elle maintenant de m'en parler ou pas, de faire changer les choses ou pas. Bordel, que c'est dur de la voir pleurer et de ne rien pouvoir faire pour la consoler. J'avais envie de la prendre dans mes bras mais je ne devais pas.