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from million of fire - baptist/jessie -

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MessageSujet: from million of fire - baptist/jessie - from million of fire  - baptist/jessie - EmptyLun 25 Mai - 22:05

“ the universe, I'd learned, was never, ever kidding. it would take whatever it wanted and it would never give it back.”
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La première fois, elle avait six ans à peine. Un pantalon déchiré aux genoux, l'innocence déjà écorchée d'une gamine née dans la gueule du méchant loup, Jessica courrait dans les rues d'un quartier résidentiel, des rues qu'elle ne connaissait pas et qui ne lui appartenait pas. Ce n'était pas chez elle tout ça, chez elle, c'était avec maman, leur petite maison de trois pièces avec un salon assez grand pour elles deux qu'elle utilisait aussi comme sa chambre de petite fille. Ce n'était pas grand chose mais c'était tout ce qu'elle avait : ce peu là, elle l'aimait par-dessus tout. Et voilà qu'on lui enlevait, sa maison, son salon, sa chambre, tout ça pour la mettre dans une autre maison, un autre salon, une autre chambre. Une famille d'accueil, un couple sans histoire, une résidence chaleureuse et un quotidien déséquilibré pour une fillette de six ans. Elle ne comprenait pas, Jessica, pourquoi on l'obligeait de vivre avec ces gens là, une dame gentille qui l'aidait à faire ses devoirs, un monsieur qui lui lisait des histoires, c'était pas ça, sa vie. Sa mère ne lui achetait pas de livres, ne lui parlait pas de l'école, elle lui contait ses aventures à elle, pas celles des princesses de Disney. Alors un jour, sous les coups de dix-huit heures, elle s'est mis à courir dans le quartier pour aller retrouver maman. Maman, elle voulait maman. Même si elle sentait mauvais et qu'elle lui racontait des trucs abracadabrants la plupart du temps, elle l'aimait très fort, sa maman. On l'avait retrouvé chez les voisins du bas de la rue, elle pleurait adossée contre un réverbère, le corps recroquevillé sur lui-même. « Je veux rentrer à la maison. » qu'elle avait chuchoté en pleurnichant, la tête entre les genoux. Rentrer dans sa vrai maison, pas celle qu'on a voulu lui fabriquer. De tout façon, elle ne l'aimait pas celle-là. Ni les autres dans lesquelles on l'a emmené ensuite ; des années à enchaîner les maîtres de l'autorité, à décorer une nouvelle chambre, à prendre des marques différentes. Jessica n'avait pas le choix, on ne lui demandait pas son avis. Elle était trop jeune, la pauvre petite, comme ils l'appelaient. Sa souffrance d'avoir été séparé de sa mère se transforma peu à peu en une révolte inéluctable à l'adolescence. A cette époque Jessie, comme elle se faisait désormais appeler, courrait pour fuir, s'enfuir. Des fugues à répétition, d'innombrables familles d'accueil, et cette envie de courir, encore. Plus qu'une manie d'adolescente rebelle, c'était devenu une véritable nécessité. Certains soirs, elle parvenait à courir assez longtemps pour se rendre secrètement au chevet de sa mère. En dehors des heures de visite, elle avait cette chance de la retrouver et de lui donner un peu de son énergie juvénile pour l'aider à lâcher pour de bon sa passion destructrice. Souvent, elle l'admirait dormir avec ce regard complice, semblable à celui de toutes ces mères qui bercent leurs enfants. Et elle s'éclipsait dans son autre vie le lendemain, sans que personne, médecins comme infirmiers, ne se soient aperçus de sa présence. Le souffle qui manque, les jambes qui lâchent et le cœur qui s'arrache, Jessie connait ces sensations mieux que personne. Parce que courir est devenue une part d'elle-même, une manière de se rattacher à son histoire. Le leçon d'une vie. Désormais, elle court chaque matin dans Central Park, observe ces allées piétonnes sans âme, contemple ces arbres habillés de vert au cœur du printemps. Le quartier de l'opulence new-yorkaise et de la luxure à l'américaine s'étends sous ses yeux verts et l'odeur de cette richesse exubérante  s'engouffre dans ses poumons sans oxygènes. Le front en sueur, elle se dirige à grandes foulées vers les bouches de métro en direction de Brooklyn. Son quartier, sa maison, celle qu'elle a choisi. Des bruits de guitare dans les oreilles, Jessie croise ces gens indifférents au monde, des jeunes comme elles sur le chemin du travail, et elle, suintant dans son tee-shirt des Rolling Stones, fait tâche. Elle prends la route inverse, remonte la grosse pomme quand les autres regagnent Manhattan, et regagne son domicile. Un appartement modeste à son image qu'elle partage avec son amie, la jolie Millie. Sur le pallier de la porte, ce fut une autre blondeur à la tête d'or qui l'attendait. Les mains cachés dans les poches de sa veste, Baptist se retourna vers elle, sans doute averti par son arrivée imminente à y entendre le vacarme qu'elle faisait en grimpant les marches de l'escalier. « Je ne te pensais pas si matinal, dis-moi. » qu'elle lui lança avec son adorable sourire avant de l'embrasser sur les joues. Un ami, elle le considérait comme tel, un privilège de tenir dans son répertoire le nom d'un autre journaliste lorsque l'on sait à quel point un confrère peut rapidement devenir son pire ennemi dans ce milieu. « Si tu viens me voir, c'est que tu as sans doute quelque chose de trèèèèèès important à me dire !  » La clé tourna dans la serrure, elle jeta un bref regard au-dessus de son épaule pour guetter sa réaction et ouvrit la porte de son appartement. Son portable balancé sur le fauteuil du salon, son trousseau de clé voltigeant jusqu'au comptoir de la cuisine, Jessie avait toujours cette manie de foutre tout, n'importe où. « Fais comme chez toi. De toute façon, tu ne risques pas de te perdre ici. »
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MessageSujet: Re: from million of fire - baptist/jessie - from million of fire  - baptist/jessie - EmptyMer 27 Mai - 15:10

i'm a sweet disaster, a weak man, a guy who don't know how to survive in a world like that.

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Une panique totale. Un sentiment de honte qui lui ronge le cœur. Depuis une semaine, il ne sait plus quoi faire pour atténuer cette douleur qui prend possession de son cœur. Entre ses ennuis avec Vixie et la culpabilité encore présente par rapport à Charlotte, il sait que cet énième faute qu’il a commise ne sera pas aisément effacée. Elle ne le sera jamais même. Il se perd entre les cuisses d’une femme, oublie l’espace d’un instant qu’il a failli être père. Encore. Il avait dix sept ans, il n’était qu’un enfant obnubilé par ses hormones et des besoins primaires, par les jolies filles qui se dandinaient avec leur mini short et la beauté éclatante de sa meilleure amie. Il n’avait pas conscience de ce qu’il pouvait apporter sur cette Terre, mais juste de ce qu’il pouvait y prendre. Allongé dans un lit étranger, il essayait de ne pas se mettre à hurler. Il venait de sauver cette jeune femme d’être renversé par un bus à deux étages, et elle l’avait remercié avec un café et une nuit dans son lit. Lui qui habituellement partait une fois sa besogne faite, il était resté la nuit, dormant dans un lit qui n’était pas le sien, son corps collé à un autre. Sa chaleur passant à travers les draps et son odeur imprégnant les tissus en coton bon marché. Sauf qu’à présent, l’heure était venu pour lui de partir, de rejoindre la réalité et de se couper de cet entracte qu’il utilisait pour se détendre au coin d’un chapitre à peine fini, cet espace entre deux paragraphes avec ces trois petits points laissant entendre qu’il n’était pas grave de s’arrêter un instant avant de reprendre. Il devait prendre des responsabilités, encore une fois. A croire qu’il ne savait pas garder son pantalon fermé. Sortant du lit étranger d’un geste fluide et discret, il se rhabilla en vitesse et partit dans la matinée fraîche de New York, à l’heure où les joggeurs rentraient chez eux, et où les joueurs de la nuit sortaient d’un appartement inconnu. Baptist, ses cheveux blonds en bataille, sa chemise à moitié boutonnée, sa veste enfilée à la va-vite, son portable à la main et la honte de ses actions sur le visage. Il ne voulait pas rentrer chez lui, trop honteux de n’avoir fait que céder à ses pulsions, encore et encore. Il ne faisait que ça. Coucher à droite et à gauche, laisser son ADN chez chaque fille qu’il utilisait, rentrer chez lui avec la honte. Cercle vicieux. Il devait changer pourtant. Son cœur autrefois si libre devenait prisonnier d’une cage aux accents chantants et à la peau dorée. Remontant la rue, il marcha, longtemps. Laissant son esprit vagabondé au rythme d’une chanson que sa mère lui chantait petit. Il n’arrivait jamais à se souvenir des paroles, ayant porté trop peu d’attention sur cette berceuse, mais le rythme de la musique était gravé dans sa mémoire. Et il se la jouait presque tous les jours dans sa tête. Durant son année en prison, il n’avait fait que ça. Rejouer cette berceuse de son enfance dans sa tête, dans son cœur, dans cette cellule où les lits étaient inconfortables, où les murs avaient des gravures de prénoms, où les photos étaient parfois le seul contact qu’il avait avec le monde extérieur. Il a eut de la chance pourtant. Il avait des visites régulières. Sa mère, Vixie, son avocat qui est devenu par la suite un bon ami à lui. Il a réussit à tenir le coup, à passer cette année en prison sans perdre la raison. Si il avait su qu’il aurait pu être père à ce même moment, il n’aurait sans doute pas eut la tête aussi froide. Il réussit à atterrir à Brooklyn. N’y connaissant pas vraiment grand monde à part Jessie, il se dirigea vers l’appartement de son amie journaliste. Il n’avait pas vraiment d’amis journalistes en fait, juste elle. Elle s’était démarquée par sa fraîcheur et une belle et longue discussion avait révélé qu’ils étaient plus semblables qu’il n’y paraissait au premier abord. Attendant durant près de dix minutes devant la porte de son appartement, il vint à se dire qu’elle ne viendrait pas quand il entendit des pas dans l’escalier. L’entendre avant de la voir, c’était Jessie. « Disons que parfois, il faut bousculer ses habitudes. » Lui dire qu’il avait découché n’était pas forcément la meilleure idée qui soit. Il appréciait beaucoup la jeune femme mais lui avouer qu’il était un chaud lapin n’avait rien de gracieux. « Tu ne me connais que trop bien Higgins-Parker. » lui répondit-il avec un sourire en coin, sa voix grave aux accent bulgares. Ils se comprenaient assez bien, se voyant assez souvent pour comprendre comment l’autre fonctionnait. Il avait besoin de se confier, il avait pensé à elle. C’était simple. Ses pas qui le conduisirent à Brooklyn n’étaient qu’une idée inconsciente cherchant à se rapprocher de la brune. Il la regarda prendre possession de son appartement, jetant les clés sur le comptoir de la cuisine, balançant son téléphone sur le canapé. Il prit ses mots à la lettre et se jeta presque sur le fauteuil du salon en s’étant préalablement débarrassé de sa paire d’Air Max noire et blanche. « Jessie, t’aurais pas une bière ? » lança-t-il l’air de rien. Une bière a à peine sept heures du matin. Le visage de son ami le convainquit de changer d’idée. « Ou une tasse de café aussi c’est bien. » Il se renfonça dans le canapé, un peu penaud de ne pas avoir une bière qui laverait ses péchés. « Dis ma petite, je peux tout te dire sans que tu prennes la mouche ou bien je dois garder certaines choses pour moi ? » Il voulait être sûr. Sûr que la jeune femme ne fuirait pas en courant en apprenant ce qu’il voulait tant lui dire. Ce qu’il voulait partager.
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MessageSujet: Re: from million of fire - baptist/jessie - from million of fire  - baptist/jessie - EmptyLun 1 Juin - 22:03

« J'ignore ce qui a bien pu te tirer du lit de sitôt pour venir chez moi à cette heure-là mais tu dois sans doute avoir une bonne excuse. » Ce n'était pas son genre de se pointer à l'aurore sur le pas de sa porte, Baptist, elle le voyait dans le petit gratin de journalistes aux plus grands évènements new-yorkais, elle lui racontait ses périples de chroniqueuse autour d'un cocktail sucré sur le toit d'un immeuble de Brooklyn lorsque lui avait la pensée fixée sur le derrière tout en forme de la serveuse du bar. Baptit était comme ça, imprévu, incertain. Il était l'ami qu'elle pouvait appeler n'importe quand, croiser n'importe où, il était capable de passer des heures allongé comme un gamin dans son canapé à lui conter les décors dorés du New-York Times. A ses côtés, c'est vrai qu'elle ne valait pas grand chose Jessie, elle et son petit journal de quartier devant l'ogre du papier à la renommée internationale. Quand il lui parlait de ce monde de lumières, elle en rêvait mais pas trop, pas trop. De là où elle venait, une petite contrée américaine dans le fin fond du Colorado, écrire des articles dans un journal quotidien – et qui plus est, dans l'une des villes les plus puissantes du monde -  était déjà un bel exploit. « Une bière ? » Elle ne put retenir un petit rire étouffé au fond de sa gorge en l'entendant réclamer une boison alcoolisée. Un bref coup d’œil sur sa montre lui fit comprendre qu'il était à peine l'heure du premier café dégoté dans un Starbuck Coffee. « La nuit n'a pas été facile pour tout le monde à ce que je vois ! » qu'elle poursuivit avec un grain de voix amusé tandis que l'une de ses mains attrapa une bouteille d'eau fraîche dans le frigo de sa cuisine grande de 5m². C'était facile à deviner, Baptist avait cet air confus et secret qui parlait aussi bien que ses mots. Jessie aurait parié vingt dollars sur lui et une jolie blonde géante sur ses talons de dix centimètres en train de se lancer des œillades charnelles dans une boîte de nuit branchée. Le goulot de sa bouteille d'eau sur la bouche, Jessie se rapprocha de son amie pour lui rapporter une tasse de café et constata sans grande surprise que des petites cernes creusaient le dessous de ses yeux basanés. « Prends ça, ça sera sans doute mieux pour toi. » Elle avait cet élan maternel presque naturel dans la voix, cette vivacité complice qu'elle a toujours eu avec les autres et surtout, avec sa mère. Une dernière gorgée  et elle écrasa sa bouteille en plastique entre ses doigts avant de la déposer vide sur la table basse du salon. « Tu m'excuseras mais je file me changer. A moins que tu apprécies de me voir toute en sueur dans mes fringues. Et si c'est le cas, alors là vraiment... tu as un sérieux problème. » lança t-elle le visage fermé en prenant soin de ne pas montrer le moindre signe de contentement. Jessica se dirigea vers le couloir menant aux deux chambres de l'appartement et n'attendit même pas de franchir la porte de la pièce pour enlever son tee-shirt encore humide. A peine cachée par la fine épaisseur des murs, elle tendit l'oreille pour entendre la voix posée de son ami lui parvenir du salon. Son ton badin masquait toute la retenue de ses propos ; il craignait quoi au juste, qu'elle lui fasse la morale ou joue les grandes sœurs. Jessie n'était douée ni pour l'un ni pour l'autre. « Est-ce que tu m'as déjà entendue me plaindre de tes histoires, Baptist ? » La tête à moitié sortie de sa chambre, elle réussit à entrevoir son visage déconfit et décida d'accélérer la cadence. Une jolie chemise d'une blancheur immaculée coincée dans le plis de son jean, elle réapparut une poignée de minutes plus tard et se précipita à toute vitesse dans le salon. Assise en tailleur dans son fauteuil de princesse, Jessica prit son air d'investigatrice, le même qu'elle prenait toujours pour mener ses enquêtes et déstabiliser ses interlocuteurs. « C'est bon, tu peux tout me dire. Ce n'est pas comme si c'était la première fois que tu te confiais à moi ! » Baptist, c'était le garçon qu'elle comptait dans son petit cercle d'amis, capable de lui parler autant qu'une fille bavarde le ferait. Elle connaissait beaucoup de choses sur lui, plus sans doute qu'elle ne le devrait ; mais elle ne s'en était jamais plaint. Elle l'écoutait comme lui buvait ses paroles de gamine ordinaire vivant un quotidien palpitant, à sa manière. Jessie n'avait jamais eu besoin de grand chose pour être heureuse : à l'heure actuelle, elle avait Millie, son job, cette petite vie tranquille semblable à des milliers d'autres à New-York. Et rien que ça, c'était déjà beaucoup. « Laisses-moi deviner, c'est une fille, c'est ça ? Une autre.. devrais-je dire. » Dieu qu'elle le connaissait bien ce Valentin, il ne pouvait pas venir pour autre chose d'autre que ça. Depuis le temps, elle s'était habituée à ses conquêtes d'un soir, ces filles qu'il ne voyait qu'une seule fois et qui changeaient tous les jours de visage. Un peu comme sa mère qui n'avait su un temps se passer des saveurs de l'alcool, Baptist ne pouvait vivre sans le parfum rosé d'une jolie demoiselle à ses côtés. Jessie n'avait jamais compris ces gens avec ce besoin perpétuel de sentir la chaleur humaine envahir leurs chairs ; ils désiraient aimés et l'être aussi, un peu. Ils vivaient avec un cœur vide, sans attache, sans amour. C'était plus facile sans doute, mais personne ne pouvait en sortir indemne.
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