the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez

million dollar baby - (aaron&maddie)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

million dollar baby - (aaron&maddie) Empty
MessageSujet: million dollar baby - (aaron&maddie) million dollar baby - (aaron&maddie) EmptyLun 4 Jan - 0:27

« Les gens que tu croises quand tu montes vers les sommets,
tu peux les recroiser quand tu descends vers l'enfer. »




Ses poings serrés, son souffle haletant et sa démarche colérique trahirent immédiatement son état d’esprit. Elle avançait à la manière d’une boule de feu; déchainée, à cran, capable de tout détruire sur son passage tant que la tempête interne qu’elle subissait ne connaitrait pas une légère accalmie. Le teint de Madison virait au rouge à mesure qu’elle approchait de l’imposante porte métallique; l’unique rempart entre la ville éteinte et un univers où la violence avait tout le loisir de s’exprimer. L’immense bâtisse en briques rouges renfermait, derrière ses murs centenaires, un endroit prisé par la jeunesse turbulente de Salem; non pas pour ses cocktails multicolores et ses rythmes endiablés mais pour l’échappatoire qu’il offrait, une alternative au quotidien. Inutile en ces lieux de se plier aux bonnes moeurs qu’imposaient la société, toutes les règles de savoir-vivre et autres politesses rétrogrades n’y avaient pas leur place. On venait ici en secret, sans le dire à personne, dans le seul but de s’octroyer quelques minutes de frissons et d’adrénaline; pour se sentir vivant l’espace d’un instant et faire un bras d’honneur aux tracas qui nous rongeaient. On venait au fight-club de Cameel, la poupée de porcelaine aux lèvres corail et aux cheveux d’or pour affronter quelqu’un en duel; non pas parce qu’on ressentait une certaine animosité envers lui, mais parce qu’il devenait, le temps d’un combat, la matérialisation de ce qui se consumait à l’intérieur de nous, de cette chose innommable qu’il était nécessaire de détruire pour aller de l’avant. Joshua était son frein, celui qui avait fait de son coeur un champ de bataille et qu’elle ne cessait de croiser depuis leur séparation. Partout où elle allait, il était là, quelque part installé dans l’ombre, il rodait autour d’elle en attendant qu’elle baisse la garde pour mieux l’attaquer. Comme un vautour, il tournoyait au-dessus de sa proie, un muscle sanguinolent abandonné au milieu d’un désert de sable, qui ne battait plus, qui ne battrait plus. Le moteur de sa moto pétaradait à travers les rues de Salem à la manière d’une alarme, d’une mise en garde, une mélodie tonitruante qui lui annonçait que le danger n’était pas loin, qu’il s’approchait. Téméraire, elle l’affrontait le plus souvent dans une joute verbale dont le nombre de décibels était proportionnel aux minutes qui s’écoulaient. Elle ne lâchait rien, jusqu’à la dernière seconde, dans l’espoir d’avoir -le dernier mot-, de conclure par une réplique qui serait suffisamment percutante pour le faire taire et enfin, retrouver la sérénité qui avait été bien vite balayée par son intrusion. Vingt minutes plus tôt, alors qu’elle se chargeait seule de la fermeture du bar familial, il avait osé se montrer. Tout fier, il s’était pavané entre les tables, avait contemplé d’un oeil moqueur les photos de famille encadrées ici et là puis, avec toute l’arrogance dont il était capable, avait réclamé un verre de whisky en claquant vulgairement des doigts. Les dents serrées, les yeux presque clos, Maddie avait vainement tenté de contenir sa rage; elle savait que son impulsivité manifeste pouvait lui jouer des tours et la conduire à d’inextricables situations. Soudain, les objets du quotidien disposés tout autour d’elle lui apparurent comme de redoutables armes de destruction; elle imaginait Joshua une bouteille de vodka brisée sur le crâne, les pieds d’une chaise en guise de pieu planté en pleine poitrine... Elle redoublait d’inventivité, focalisait toute son attention sur ces pensées macabres afin de ne pas partir au quart de tour. Peine perdue. Elle le haïssait tellement qu’elle était incapable de jouer la carte de l’indifférence, la haine viscérale qu’elle lui vouait était telle qu’elle lança les hostilités en premier, l’attrapant par la manche en cuir de sa veste. Le rebelle du dimanche soir qu’elle jetait dehors sans ménagement, contre lequel elle vociférait tout son dictionnaire d’injures avant de claquer la porte, de la manière la plus définitive et expéditive qui soit. « On peut savoir ce que tu fiches ici ? C’est même pas supposé être ouvert le dimanche. Les gens prient, éradiquent les sorcières, mangent des plats en sauce devant le journal télévisé. C’est sacré le dimanche, c’est un jour de paix. Ce n’est pas un jour pour se battre. » déclarait-elle en découvrant Aaron Buckley, le torse nu, les mains enfermées dans deux gants de boxe noirs, le visage parsemé de gouttes de sueur et la respiration sifflante. Maudit soit Aaron Buckley qui osait se trouver ici au même moment qu’elle, alors que son désir le plus cher était d’être seule face à un sac de frappes et d’oublier, précisément, tous les hommes qui avaient fait un passage éclair dans sa courte existence et frôlé les contours informes de son palpitant. « Retourne chez toi, défoule-toi sur ta frangine, ça lui remettra peut-être quelques neurones en place. » poursuivait-elle comme une furie désireuse de transformer une flamme en incendie. Levanah faisait partie de ces idiotes qu’elle ne cessait de croiser aux quatre coins de Salem et qui, chaque fois, lui rendait l’existence plus pénible qu’elle ne l’était déjà. Un mètre soixante de naïveté et d’amour fraternel, la blondeur innocente du parfait coupable, un sourire enfantin et deux billes bleues à la place des yeux; Levanah était le stéréotype de tout ce qu’elle abhorrait. « Pourquoi tu me regardes comme ça ? Tu as perdu ta langue ? Il faut que je te fasses un dessin pour que tu comprennes que j’ai envie d’être seule et que tu es -de trop- » Elle enfonçait ses prunelles caramel dans celles d’Aaron, encore tout retourné de ce qu’il venait d’entendre, de ce mélange de vulgarités et d’attaques gratuites. Pourtant, il était supposé la connaitre suffisamment bien pour savoir qu’elle était aussi imprévisible que bornée; qu’elle était une tornade qui ne s’arrêtait qu’une fois le paysage devenu lunaire. Madison, veuve noire, déterminée à transformer l’existence de ses anciens amours en cauchemar éternel.
 
Revenir en haut Aller en bas
Kevin F. Tatcher
there's no place like berkeley
Kevin F. Tatcher
prénom, pseudo : alo.
date d'inscription : 10/11/2012
nombre de messages : 11001
disponibilité rp : cinq sur six ( o p e n )
avatar : zefron

million dollar baby - (aaron&maddie) Empty
MessageSujet: Re: million dollar baby - (aaron&maddie) million dollar baby - (aaron&maddie) EmptyDim 7 Fév - 12:39

:out:
Revenir en haut Aller en bas

million dollar baby - (aaron&maddie)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Baby, baby, it's a wild word » ayleen,hollyandselah.
» Abracadabra •• maddie&jorden
» everything happens for a reason (levanah&maddie)
» from million of fire - baptist/jessie -
» stop following me, I don't need you, I don't need anyone + MADDIE

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-