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locked out of heaven (alexis)

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MessageSujet: locked out of heaven (alexis) locked out of heaven (alexis) EmptySam 18 Avr - 12:24

we are each our own devil, and we make this world our hell
- oscar wilde -



Elle dort pas. Sans cesse, les mots se forment dans sa tête. L'oeuvre, la sienne, crépite d'impatience au bout de ses doigts. Elle dort pas. Ses yeux se plissent devant la lumière fugitive de l'écran de son ordinateur posé comme un livre ouvert sur ses genoux. Ses mains s'agitent, entraînées par ses pensées, drainées par son âme d'artiste. Elle écrit. Des phrases désarticulées comme celles que l'on prononce quand on a trop bu de café. Sur son lit, des journaux surlignés, empilés les uns sur les autres, côtoient les prémices inachevés de son article du lendemain. Des boules de papier chiffonnées en forme de balle de tennis. Elle dort pas. Impossible. Jessie fait figure de jeune fille studieuse avec sa paire de lunettes sur le nez et son cerveau en furie en plein milieu de la nuit. A côté d'elle, l'horloge affiche trois heures. Trois heures. Comme le temps qui lui reste avant de boucler sa chronique et choisir les derniers mots, la dernière phrase, trouver la chute, le bon équilibre, celui qui fera tilte à l'oreille de l'auditeur pour qu'il puisse se dire que cette gamine n'est pas si bête que ça. Ses lèvres roses ont une manière bien étrange de bouger quand elle écrit. Elles bougent et murmurent comme si elle jouait avec les lettres. Et que les lettres jouaient avec elle. Jessie cherche ses mots, les trouve, les efface, les retrouve, les garde. Elle parle d'un jeune homme poussé par le syndrome du pouvoir et l'envie de faire carrière en politique. Il veut réformer le monde, sentir l'amour de tout un peuple, provoquer l'engouement, rentrer dans l'histoire. Alors, elle reprends ses paroles maladroites, ironise, critique, s'amuse et boucle l'affaire. Elle imprime son article, symbole de ses heures d'artiste perdue entre ses mots, et le range soigneusement dans son sac en bandoulière. D'un geste sec, elle incline l'écran de son ordinateur, tente de rassembler cet amas de journaux entassé sur son lit, l'odeur du papier recyclé incrusté dans les narines. Coincée entre deux pages du New-York Times, une feuille vierge attire son attention. Elle est blanche, c'est ce qu'elle croit. Les sourcils froncés, Jessie la tient fermement entre ses mains et aperçoit un nom inscrit de sa main dans un coin feutré de la feuille. Alexis Atwoodth suivi d'un point d'interrogation. Le mystère d'un homme errant sans cesse dans l'espace du trouble. Le parfait équilibre de la confusion à l'état pure. Elle se souvient de lui, de son allure de diplomate dans un costard impeccable, le profil d'un pdg sur la route du succès, symbole de la réussite des Atwoodth et futur pilier de leur fortune colossale. Elle se souvient de lui, le visage concentré sur l'instrument vibrant entre ses doigts, le cœur en silence dans l'enfer du métro new-yorkais, le sourire d'un musicien aux antipodes de sa véritable vie. Alexis Atwoodth doublé d'un point. Une main nerveuse passe derrière son front, elle veut savoir. Alors elle se décide enfin, fini les questions, les hésitations, elle tape son nom sur un moteur de recherche et trouve son adresse. Poussée par sa curiosité de journaliste, Jessie se retrouve en quelques minutes dans les quartiers dorés de Manhattan encore plongé dans l'obscurité de la nuit. Une porte, la sienne, imposante et énigmatique à l'image de son propriétaire. Elle sonne. Il est cinq heures. Elle sonne à nouveau. « Monsieur Atwoodth... » lança t-elle à demi-voix lorsque la porte s'entrouvrit puis elle le vit la refermer sous son nez. Avec la force de ses deux bras, elle tenta de l'en empêcher, en vain. « S'il vous plaît, je ne veux pas vous déranger. Je vous ai vu l'autre jour dans le métro. Avec votre guitare. » reprit-elle presqu'en criant avec l'infime espoir de revoir cette porte s'ouvrir. Sa main en forme de poing frappa bruyamment contre ce gros tas de bois suintant de richesse, jusqu'à ce qu'il daigne enfin lui laisser sa chance. Emportée par son élan, Jessie manqua de lui assainir un coup en plein milieu de son visage, entre les traits réguliers de son nez et la couleur amande de ses yeux. « Si vous ne le faîtes pas pour moi, faîtes le au moins pour vos voisins. » La voix déjà essoufflée par ce trop plein d'efforts, ses cheveux bouclés comme des promesses sur son visage d'enfant, elle jeta un bref regard aux appartements situées derrière elle. Des appartements qui ne manqueraient pas de s'ouvrir si elle continue à hurler ainsi sur le pas de sa porte. « De toute façon, vous n'avez pas le choix. Si vous continuez de m'éviter, je n'hésiterez pas à faire de votre petit secret un vrai scoop national. » L'arme d'une journaliste dans toute sa splendeur. Un petit sourire narquois sur le coin des lèvres, Jessie joue, elle se joue de lui pour mieux l'atteindre et achever sa quête. Alexis Atwoodth, doublé d'un point. Il s'agace, elle s'amuse. Il la fuit, elle le poursuit.
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MessageSujet: Re: locked out of heaven (alexis) locked out of heaven (alexis) EmptyVen 5 Juin - 21:06

La nuit est tombée il y a plusieurs heures, mais New York ne dort jamais. Du haut de son appartement, Alexis regarde les gens dehors. Il les regarde marcher, rire, se bousculer. Il espère voir Lalou. Oui, il espère la voir percer la foule et regagner l’appartement. La nuit est tombée mais Lalou n’est pas rentrée. Elle n’a laissé aucun message, n’a donné aucune nouvelle. Ce n’est pas la première fois que ça arrive. Alexis déteste ça. Il déteste l’inquiétude qui le ronge à chaque fois que Lalou n’est pas là, à chaque fois qu’il a l’impression qu’elle a disparu sans laisser de trace. Il veille sur elle depuis que Leïla n’est plus là. Il ne supporterait pas de la perdre elle aussi. Alors il s’assied sur son fauteuil, et attend. Il espère entendre la porte s’ouvrir, ou son téléphone sonner avec la voix de Lalou de l’autre côté. Mais rien. Les minutes défilent, lentement. Elles s’étirent indéfiniment. Puis Alexis s’endort. Épuisé par l’attente, par son boulot, par la pression qui pèse sur ses épaules. Dans quelques jours, il sera officiellement à la tête de l’entreprise familiale. Il devra subir cérémonies, signatures, interviews. Et bien sûr, il n’a pas le droit à l’erreur. Il ne se l’autorise pas. Alexis ne veut pas frôler la perfection non, il veut la perfection même. Et perfection rime avec pression. Mais il n’y a pas que ça. Il y a sa relation avec Cece aussi. Une relation qui l’effraie, mais qu’il voudrait ne pas faire foirer. Alors il essaie d’être meilleur, de moins regarder les filles, de ne plus les séduire. Il ne s’en sort pas si mal, pour l’instant. Mais le problème justement, c’est qu’il y a un « pour l’instant ». Il doute de lui, souvent. Il doute de pouvoir se contenter d’une seule fille. Même si cette fille c’est Cece.

On sonne à la porte. Alexis se réveille en un sursaut, puis lâche un soupir. Il espère voir Lalou derrière la porte, elle a certainement oublié ses clés en partant. Comme elle a oublié de prévenir. Alors il trottine jusqu’à l’entrée, sans faire attention à l’heure qu’il est. La sonnette retentit une nouvelle fois. Il se prépare déjà à faire la morale à Lalou, à lui rappeler une énième fois qu’elle doit le prévenir avant de sortir, surtout si c’est pour rentrer au beau milieu de la nuit. Il entrouvre donc la porte, les sourcils froncés. « Monsieur Atwoodth... » Il ne lui faut pas plus de deux secondes pour refermer la porte au nez de la journaliste. Les poings serrés, il commence à grogner. Tout s’accumule : la fatigue, la pression, l’inquiétude, et maintenant la mauvaise humeur. Il ne sait pas ce qu’elle fait là. Enfin si, il sait. Elle veut ruiner son image, dévoiler ses secrets, briser sa carrière. C’est ce que font tous les journalistes, n’est-ce pas ? « S'il vous plaît, je ne veux pas vous déranger. Je vous ai vu l'autre jour dans le métro. Avec votre guitare. » Super. Personne n’est au courant de ça. Des jours de boulot loupés pour aller jouer de la guitare incognito dans les stations de métro. Et c’est très bien ainsi. Alexis tient à garder ça pour lui. D’une certaine manière, c’est son échappatoire. Lorsqu’il joue, il n’est plus personne. Et ça lui fait du bien, de n’être qu’un banal new-yorkais parmi tant d’autres. Alors il inspire un bon coup, et finit par rouvrir la porte, manquant de se prendre un coup lancé par l’hystérique journaliste qui lui fait maintenant face. « Si vous ne le faîtes pas pour moi, faîtes le au moins pour vos voisins. » Il croise les bras contre son torse, sans la lâcher du regard. « De toute façon, vous n'avez pas le choix. Si vous continuez de m'éviter, je n'hésiterez pas à faire de votre petit secret un vrai scoop national. » Alors il se met à rire, nerveusement. « Un scoop national ? Vous pensez vraiment que ça intéressera quiconque ? » Son regard se noircit, et sa patience s’évapore. Un scoop national. Il trouve ça ridicule, mais au fond, ça pourrait sûrement en intéresser plus d’un. Les gens sont comme ça, lassés par leur existence insignifiante. Alors la moindre nouvelle se transforme en scoop. Il soupire une nouvelle fois, avant de reprendre, froid au possible. « Vous voulez quoi ? Que je vous invite à boire un café pendant que vous griffonnez des conneries à mon sujet sur votre calepin ? C’est pour ça que vous débarquez quoi à… » Il jette un oeil à sa montre (hors de prix). « À cinq heures du matin ? » Il secoue la tête. « Vous les journalistes, vous êtes complètement barrés. »
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MessageSujet: Re: locked out of heaven (alexis) locked out of heaven (alexis) EmptyLun 22 Juin - 19:10

«  Ça intéressera tout ceux qui s'intéresse à vous. » répliqua t-elle sur le tas avec sa voix d'investigatrice. Elle la connaît, cette résistance, cette peur qu'ils ont tous. Ils craignent les gens de son monde, les journalistes, les têtes pensantes capable de foutre par terre une réputation entière. Jessica l'observe, son regard sombre et fatigué, sa posture nonchalante et ses bras croisés. Il n'est pas l'homme d'affaires qu'elle a interviewé, il n'est pas l'héritier censé reprendre les rênes de l'entreprise familiale. Sous ses yeux, il est un garçon ordinaire grognant sur le pas de sa porte contre une fille dont il a toutes les raisons de penser qu'elle souhaite avoir sa peau. Et pourtant, il a tort. Jessie n'a pas forcément envie de jouer à l'apprenti enquêtrice en dehors de ses heures de boulot, elle veut simplement savoir et surtout comprendre comment un homme richissime à l'avenir tout tracé peut bien passer le peu de son temps libre dans le métro new-yorkais à jouer les musiciens. Le mystère l'a troublé et d'une manière ou d'une autre, elle se doit de déceler ce qui se cache derrière ce grand costume à des milliers de dollars. « Vous voulez quoi ? Que je vous invite à boire un café pendant que vous griffonnez des conneries à mon sujet sur votre calepin ? C’est pour ça que vous débarquez quoi à… » Elle le voit jeter un bref regard sur sa montre qui à elle seule était le témoin de toute sa fortune. Elle l'agace, ça se voit à sa manière de la dévisager avec ses yeux froncés. Son visage en apparence juvénile laisse entrevoir ses heures d'insomnies et suffit pour transparaître son désarroi. « Je vous assure, j'ai bien mieux à faire que de frapper à la porte d'un homme qui de toute évidence ne me laissera pas dépasser la porte de son appartement. Qui plus est à cinq heures du matin. » Sur ce terrain, elle lui accorde un point : voir une – presque – inconnue en plein milieu de la nuit s'exciter dans le couloir de son immeuble n'a rien de réjouissant. Mais malheureusement pour lui, Jessie a une bonne défense. « Je ne viens pas vous voir pour écrire un article. Un seul est déjà suffisant. » lâche t-elle sur un ton faussement railleur. Un mince sourire s'étire le long de ses lèvres rosées. Elle se souvient encore de la nuit entière qu'elle a du consacrer à cet Atwoodth, un travail minutieux qui lui a voulu les félicitations de ses supérieurs. Certes, elle ne l'avait pas épargné mais on pouvait facilement lire à travers les lignes qu'elle n'était pas sans l'apprécier, un tantinet soit peu.  De sa voix grave, il avait eu cette aisance naturelle pour aborder le rôle fastidieux qui l'attendait. Presque comme une évidence, avec une pointe d'inquiétude que Jessie avait su lire dans la lueur de ses yeux bruns. Elle avait toujours été douée pour voir ce que tout le monde ignore en passant. Lui avait cet incroyable mystère au bout des lèvres, comme s'il s'efforçait de répéter un discours appris par cœur dès l'enfance, comme si sa véritable vie n'avait rien avoir avec celle qu'il tentait de faire croire à tous les journalistes de la ville. « La vie que vous menez est particulièrement... troublante. Je ne veux pas que vous me voyez comme une grande dingue qui va vous assaillir de questions. En réalité, j'ai juste envie de discuter avec Alexis, le musicien – plutôt doué - que j'ai vu dans le métro. » Sa voix a prit une tournure plus posée avec une sincérité présente dans chacun de ses mots. Sans baisser la garde, elle retira son passeport de journaliste qu'elle portait autour de son cou et le rangea dans son sac en bandoulière. Le garçon qu'elle a en face des yeux est le symbole même d'un livre à suspect auquel on ne saurait prédire la fin. Il est là, devant elle à la regarder sans un mot, se cachant derrière sa montre clinquante et son costume de pdg. Et pourtant, elle le sent, il ne laisse transparaître qu'une seule partie de lui-même. Une manière de se protéger, sans doute. « Au fait, je rectifie : je n'écris jamais de connerie dans mes articles... Cela dit, je ne suis pas contre une tasse de café ou n'importe quoi d'autre susceptible de me tenir éveillé. » Dans quelques heures, elle sera dans son petit bureau de chroniqueuse à peaufiner les dernières lignes de son article. Pour supporter toute la fatigue accumulée depuis des jours, il allait bien lui falloir un peu de caféine. « Et si vous ne tenez pas à ce que je rentre chez vous, je peux rester ici. A condition que vous me parliez, bien sûr. »
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MessageSujet: Re: locked out of heaven (alexis) locked out of heaven (alexis) EmptyJeu 6 Aoû - 2:33

« Ça intéressera tous ceux qui s'intéressent à vous. » Alexis fronce les sourcils. Tous ceux. Il voit pas trop de qui elle parle. Lui, il vit un peu dans son monde. Bien sûr, il répond à des interviews, mais ça restait plutôt professionnel jusqu’à présent. Et il était certain que personne n’y prêtait réellement attention, que ses interviews passaient à travers les mailles du filet d’une certaine manière. Selon lui, la seule chose qui intéresse, ce n’est que le montant de son compte en banque. Il est certain que c’est la seule chose importante aux yeux des gens autour de lui, de ceux qui le regardent avec envie et jalousie. Alors il voit pas trop pourquoi soudainement, ces gens-là s’intéresseraient à sa vie privée, à sa passion secrète pour la guitare. Il a conscience que ce n’est pas vraiment commun. Gagner des millions et jouer de la musique dans le métro. Mais de là à en faire un scoop national… Quoi qu’il en soit, il n’a pas envie que sa vie privée débarque dans les journaux. Et il ne lui fait pas confiance, à cette journaliste qui vient frapper à sa porte à une heure pareille. « Je vous assure, j'ai bien mieux à faire que de frapper à la porte d'un homme qui de toute évidence ne me laissera pas dépasser la porte de son appartement. Qui plus est à cinq heures du matin. » Alors que fait-elle là, malgré tout ? Si elle a mieux à faire, pourquoi est-elle ici ? Alexis ne comprend pas. Il se méfie, y’a un truc pas net dans ce qu’elle raconte. Un truc qui le laisse perplexe, qui fait qu’il reste sur la défensive. Alors il ne bouge pas, tient fermement la porte de son appartement contre lui, et n’a pas l’intention de lui laisser l’opportunité ne serait-ce que d’apercevoir l’intérieur de son chez lui. « Je ne viens pas vous voir pour écrire un article. Un seul est déjà suffisant. » Là encore, ce n’est pas net. Il n’arrive pas à saisir la raison de sa venue. Elle est journaliste, mais elle ne veut pas écrire d’article sur lui. Alors que cherche-t’elle ? Ses sourcils restent froncés, et son visage fermé. Il se souvient de ce qu’elle a déjà écrit sur lui. Il se souvient qu’elle n’a pas été tendre, et que tout ce qu’elle a pu dire à son sujet sont des choses qu’il n’a pas dites mais qu’elle a su comprendre d’elle-même. Elle est douée, il le sait. Alors il se méfie d’autant plus. Il est certain qu’elle pourrait mentir et se jouer de lui pour obtenir ce qu’elle veut. « La vie que vous menez est particulièrement... troublante. Je ne veux pas que vous me voyez comme une grande dingue qui va vous assaillir de questions. En réalité, j'ai juste envie de discuter avec Alexis, le musicien – plutôt doué - que j'ai vu dans le métro. » Ses yeux se plissent, comme pour la questionner. Est-ce qu’elle est sérieuse ? Qu’il est facile de faire croire qu’on s’intéresse à quelqu’un pour finalement s’attaquer à ses moindres secrets. Elle semble sincère, mais de ce qu’il en sait, elle pourrait tout simplement être une très bonne menteuse. Et même lorsqu’elle retire sa carte de journaliste, Alexis n’arrive pas à la croire. Il reste figé, ne quittant pas son visage du regard. Il essaie de lire en elle, de trouver une réponse à sa venue. « Au fait, je rectifie : je n'écris jamais de connerie dans mes articles... Cela dit, je ne suis pas contre une tasse de café ou n'importe quoi d'autre susceptible de me tenir éveillée. » Cette fois, il écarquille les yeux. Elle veut une tasse de thé. Elle a mieux à faire que de venir chez lui, elle semble se douter qu’il ne la laissera pas entrer, elle ne veut pas écrire d’article sur lui, et maintenant, elle veut une tasse de thé. Ça fait beaucoup de contradiction, et Alexis ne sait plus quoi penser. Alors il laisse échapper un soupir. Il voudrait que Lalou soit ici, il voudrait qu’elle se débarrasse d’elle pour lui. Oui sauf que Lalou est pas là, et qu’Alexis, ça le tracasse ça aussi. À croire qu’elle a choisi le bon moment pour sonner à sa porte. « Et si vous ne tenez pas à ce que je rentre chez vous, je peux rester ici. A condition que vous me parliez, bien sûr. » Pourquoi s’intéresse-t’elle tant à lui ? Il en sait rien. Peut-être qu’elle pense qu’il cache un terrible secret, mais ce n’est pas le cas. Son secret, elle le connait déjà. Il joue de la guitare dans le métro. Y’a pas grand chose à savoir sur lui, à ses yeux. Sans bouger, gardant la porte de son appartement contre lui, il finit par lui répondre. « Je vois pas ce vous amène ici. Qu’est-ce que vous voulez savoir ? » Il est froid, et toujours aussi méfiant. « Et je vois pas non plus comment vous voulez que je vous fasse confiance. Vous les journalistes, vous êtes de la pire espère. Toujours prêts à mentir pour obtenir ce que vous cherchez. » Il se tait enfin, un court instant, et la regarde. Elle a l’air sincère, c’est ce qu’il ressent quand il la regarde. Et y’a un truc dans ses prunelles, un truc de plutôt joli. De la douceur, sans doute. Alors il se surprend à vouloir la connaître lui aussi. À vouloir découvrir ce qu’elle cache derrière sa jolie plume et sa détermination d’acier. « Prouvez-moi que je peux vous faire confiance. » Il lui lance un défi, en quelque sorte. « Prouvez-moi que je peux vous faire confiance, et je vous laisse entrer. »
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MessageSujet: Re: locked out of heaven (alexis) locked out of heaven (alexis) EmptyMar 27 Oct - 15:41

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