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topic commun » wild night in las vegas.

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MessageSujet: Re: topic commun » wild night in las vegas. topic commun » wild night in las vegas. - Page 2 EmptyMer 13 Mai - 0:45

Qu'elle belle allure il pouvait avoir, le funambule. Celui qui cherchait sa route sur un chemin de briques étroites, et sinueux pour l'alcoolique qu'il incarnait ce soir. Elle contempla Jaeden jouer avec sa vie, et donc par définition la sienne, comme on s'amuse avec des jetons dans un casino. Faites vos jeux ! Frémissante à l'idée qu'il puisse se louper, sans être capable de le montrer et de paniquer comme n'importe qui le ferait, Franky concentra un regard avide sur les chaussures de Jaeden qui flirtaient tour à tour avec le vide, l'esquisse d'un pas nouveau la faisant trembler crescendo. « .Tu t'rends compte de ce que tu dis ? J'veux pas ta mort, Jaeden. J'suis pas comme toi. » se crispa-t-elle, bien décidée à le contredire. Elle lui souhaitait bien des choses, à Jaeden. D'être malheureux sans elle, de brûler d'amour pour elle, de se noyer dans un profond désarroi le jour où il irait trop loin, et où elle s'en irait et pas comme son échappée belle à Vegas. S'en irait vraiment. De l'autre côté du chemin. Si loin de sa portée que son âme en mourrait de chagrin, mais le reste de son corps-épave subsisterait dans un monde qui lui semblerait hostile, et où rien ne pouvait panser le chagrin. Mais de mourir ? Non. Elle n'avait pas ça en réserve pour lui. Pire, peut-être, dans un sens. Mais elle nourrissait un besoin égoïste, presque morbide, de savoir que ce mec grand, fort, et plein d'assurance, serait une ombre sans la fille-fantôme qu'elle était, dans cette vie faites d'illusions cruelles. Qu'elle pouvait avoir laissé sa trace sur lui, au moins, et que son existence entière n'était pas vaine. Elle l'aimait, certes, beaucoup trop. De la façon la plus injuste, la plus cruelle qui soit, et celle qui était aussi la plus passionnée. Quant à sa prétendue solitude, elle poussa un soupir. Un sourire dénué de toute chaleur fit flotta sur ses lèvres, et disparut aussitôt. Il n'avait aucune idée de quoi il parlait. Ce mec possédait tout. Famille classique : maman, papa, frère. Des potes géniaux. Et une fille, elle, qui l'aimait à perdre la boule. Pas que Franky ait besoin de lui pour perdre la boule, mais il était sans aucun doute l'un des facteurs majeurs influençant sa maladie, celle dont elle n'avait pas encore conscience. Et avec tout ça, Jaeden arrivait à se sentir seul. Sauf qu'elle n'avait que lui, vraiment. Et lui voulait d'elle par intermittence, et s'obstinait à lui offrir un amour évanescent, et capricieux. Elle l'aimait, tous les jours, à toutes les heures. Difficilement, parfois pas assez, parfois trop, mais toujours. « .Mais non, je suis là. » soupira-t-elle, sans poser ses prunelles sur lui. « .À part si tu continues à agir comme un gros con, là j'dis pas. » Ce qu'il faisait depuis longtemps certes, mais d'autant plus depuis hier soir. Si le fait qu'il lui avait avoué ne l'avoir jamais aimé aurait été pardonnable (difficilement par quelqu'un de sensé, ce que Franky n'était indiscutablement pas), son comportement de ce soir et sa façon bien à lui de lui cracher à la figure entama de convaincre Franky qu'elle n'allait pas le supporter longtemps. Que le point de non-retour se dessinait droit devant elle, presque à sa portée, et qu'une parole acide de plus de sa part saurait la convaincre que le grand saut lui serait plus bénéfique que le pardon. Qu'elle ne méritait plus son amour, seulement sa haine féroce, et surtout, qu'elle n'aurait dorénavant plus la force d'encaisser un seul assaut dans cette vie déjà bien assez abominable. Tendant sa main vers lui, elle opta pour la réaction la plus classique dans la panoplie de la peste provocante. « .J'fais ce que j'veux. » gronda-t-elle, teigneuse. Qu'il l'imagine avec un autre ne lui ferait aucun mal. La main tendue vers le vide, elle s'impatienta. Le froid était en train de mordre sa peau dénudée, puisque aux dernières nouvelles, elle était encore en soutif', ridicule et congelée. L'alcool coulant dans ses veines la protégeait encore de l’hypothermie, mais elle n'eut aucun mal à deviner qu'un peu plus et elle serait bonne pour garder le lit quelques jours. Ce qui n'était pas une si mauvaise idée, après tout. Elle manqua d'insister, et pas de la façon la plus aimable, lorsque enfin, sa main fut prise dans la chaleur de celle de Jaeden. « .Pourquoi tu veux absolument te marier ?. » C'est quoi cette nouvelle lubie ? Parce qu'elle vient de dire qu'elle pourrait aller avec un autre, il voulait la posséder toute entière ? De son corps, à son coeur, à son âme, puis par sa vie. Qu'elle existe uniquement en tant que Madame Jaeden Di Sanseverini et plus en Mademoiselle Francesca Carson. D'accord, mais elle aussi avait sa condition. « .Dis-moi que tu m'aimes. » exigea-t-elle, ses traits transpirant un sérieux presque risible, tant il était inhabituel de la voir si sérieuse… et surtout vouloir quelque chose avec tant d'avidité. Mais elle avait misérablement besoin de le savoir, l'entendre de vive voix et lire la véracité de ces mots universels dans ses yeux. « .Dis-le, et j'accepte. » ajouta-t-elle, promettant ainsi de façon silencieuse qu'elle ne ferait pas la difficile, ni n'essaierait de jouer, de contourner sa promesse. Après quelques secondes de silence, elle sentit son sérieux se transformer en une douleur sourde, une animosité telle que ses doigts se mirent à trembler, avant de se serrer autour de ceux de Jaeden. Putain, il lâchera rien ce connard. « .Allez, putain, dis-le. » hurla-t-elle, trompant la nuit et son silence imparfait. Elle voulait juste voir des putains de larmes dans ses yeux, et qu'il lui hurle son amour en pleine pomme, comme il lui hurlait son désamour, son dégoût pour elle chaque jour, chaque soir.
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MessageSujet: Re: topic commun » wild night in las vegas. topic commun » wild night in las vegas. - Page 2 EmptyLun 18 Mai - 22:00

Tant de mélodrame pour un simple jeu. Tant de risques pour une simple envie. Celle d'être avec elle. Pour toujours. Jaeden il ne sait rien faire dans la demi-mesure. Faut qu'il gueule toujours plus fort, qu'il se fasse remarquer où qu'il aille, qu'il provoque et pousse à bout juste pour le plaisir. Il ne peut pas juste se contenter d'exister. Il ne sait pas ce que ça veut dire : exister. Vivre. Depuis qu'il est né, il a toujours du faire ses preuves deux fois plus que la plupart des autres mômes. Il a du crier pour qu'on l'entende et sauter pour qu'on s'aperçoive qu'il est là. Il a du faire sa place, bien qu'il ne l'ait toujours pas trouvé. Il a du faire des conneries plus énormes à chaque fois pour qu'on s'intéresse un tant soit peu à lui. Et cette habitude, il ne l'a jamais perdu. Il fait toujours tout pire que les autres. C'est sa manière d'être lui. De se faire voir. De se faire entendre. Bien qu'il n'y ait jamais que deux personnes qui l'aient vraiment écouté : son cousin Edison et Franky. Sa Franky, qui lu donne l'envie de vivre tout comme l'envie de se pendre. « Ah parce que tu crois que MOI je veux ta mort ? ». Il appuie sur le 'moi'. Moi non plus je ne veux pas ta mort ma Franky. Bien sur que non. Il a juste envie de l'égorger, de lui foutre la tête sous l'eau, la gifler lorsqu'elle le pousse à bout. Mais sa mort, non, il ne la supporterait pas. Il en crèverait aussi. « T'es vraiment à mille lieux de la réalité bébé » affirme-t-il. Il l'aime trop pour souhaiter sa mort. Il est trop amoureux d'elle pour envisager une vie sans elle. Elle est tout pour lui et même s'il le voulait, il ne pourrait pas la quitter vraiment. Il ne pourrait pas partir. Ni écrire une nouvelle page sans elle. Loin d'elle. « Pour l'instant t'es là. Mais pour combien de temps encore ? ». Il en est certain, elle va finir par se lasser. Un jour elle va vraiment se barrer, loin, plus loin que Las Vegas et ne jamais revenir. Elle va le planter comme une vieille branche avec laquelle on n'a plus envie de jouer. Et lui, il pourrira de solitude. Et crèvera d'amour. « Hein Franky, pour combien de temps ? » demande-t-il, sans la regarder. Question rhétorique, parce qu'au fond la réponse il la connait. Pour quelques nuits, quelques mois, tout au plus. C'est le genre d'histoire d'amour qui meurt aussi vite qu'elle est née. Le genre passionnel qui vous prend aux tripes et qui vous explose à la gueule. Ca ne dure jamais longtemps ce genre d'histoire. Parce que c'est si fort que ça fait dérailler les mécaniques du cœur. Et une fois que c'est foutu, c'est foutu. Pas de retour en arrière. Plus d'amour. Juste quelques débris. « Parce que. » répond-t-il simplement dans un premier temps. Il marque une pause. Il hésite à balancer sa réelle pensée. Tout en sachant que Franky ne se contentera pas simplement d'un 'parce que'. « Parce que je veux que tu portes mon nom. Et que tout le monde sache que tu n'es pas libre ». Que tu n'es qu'à moi. Et à personne d'autre. Franky c'est la femme de Jaeden, et personne n'a le droit de poser ne serait-ce que l'abîme d'un regard. « Et parce que si je meurs, j'veux que tu sois la seule à pouvoir signer toute la paperasse et que tu sois la seule à pouvoir décider de quoi faire de moi » avoue-t-il finalement. « Enfin de mon corps. Enfin tu m'as comprise quoi ». Si Jaeden meurt, ses parents vont se ruer comme des vautours sur son corps pour sauver son frère. Ils en auront rien à foutre que leur gosse ne respire plus. Ils ne verront que le tas d'organes qu'il laisse derrière lui. Et Jaeden ne veut pas. Il n'a confiance qu'en Franky, alors ça sera à elle de décider ce qu'elle fera de lui. Et à personne d'autre. Le cœur de Jaeden se réchauffe au moment où sa main emprisonne celle de la jeune femme. Il l'a envie de la prendre dans ses bras, tendrement. Pas bestialement comme ils ont l'habitude de le faire. Il veut juste la tenir contre lui et faire en sorte qu'elle ne lui échappe jamais. « C'est du chantage ça Franky. T'es vraiment chiante tu peux pas juste dire oui ?! » grogne-t-il en descendant quand même du muret. Il la regarde, sans répondre. Ses chimères s'envolent vers la contemplation de sa Franky. C'est le cri perçant de sa petite amie qui le ramène subitement sur terre. Le désespoir gisant au fond de sa voix lui écrase le bide. « Je t'aime merde ! Evidemment que je t'aime ! Ça me tue que t'ai si peu confiance en mes sentiments et en moi ». Jaeden craque. Et si au début il ne voulait pas se déclarer, encore une fois c'est lui qui baisse les armes le premier. Mais il en est conscient, il aura beau lui dire chaque jour qu'il l'aime, elle trouvera toujours un moyen de le quitter ou de ne pas le croire. Comme il doute sans cesse de ses sentiments pour lui. S'aimer sainement ? Ils n'en sont pas capable. «  J'lai vu hier que t'y a cru à mon baratin. T'y as cru comme une gourde ! Alors que moi j'faisais que riposter merde ! » crache-t-il, lui serrant les deux mains peut-être un peu trop fort. Mais il en peut plus de ses allers-retours incessants. Pourquoi ne sont-ils pas capable de vivre leur histoire d'amour simplement ? « C'est tout le temps toi qui me quittes, qui me dit que tu m'aimes pas et c'est encore moi qui doit te prouver mon amour ». Et ça le fatigue, vraiment. Mais pour autant, il ne pourra jamais aimer quelqu'un d'autre comme il aime Franky. Elle est ancrée en lui, depuis le tout début. « Allez maintenant viens, on va se marier. S'il te plait ». Le s'il te plait, c'est juste pour la forme.
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Keith O. Phillips
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MessageSujet: Re: topic commun » wild night in las vegas. topic commun » wild night in las vegas. - Page 2 EmptyMer 20 Mai - 0:13


Chacun est seul à un moment ou à un autre. Le tout, c'est de retrouver le chemin vers les autres, si c'est possible.  ~ (lubja/elias)  

Qui n’a pas entendu l’appel de ce très cher Grant Sullivan. Même moi j’en ai entendu parler alors que je ne suis pas trop les nouvelles en ce moment. Disons que je n’ai pas trop le temps pour ce genre de choses. Je suis plongée dans mon nouveau travail, et les travaux que je vais devoir faire dans cette maison. Je n’ai vraiment pas le temps de me préoccuper des ennuis, ou de la joie des autres. Je suis égoïste, mais je pense que je peux l’être. Les circonstances font que je peux m’autoriser à penser un peu qu’à moi en ce moment. Et alors que je n’y croyais plutôt du tout, un homme est venu il n’y a pas très longtemps pour se proposer comme colocataires. Je commençais vraiment à croire que j’allais me retrouver seule dans cette maison. Il allait me faire un peu de compagnie, mais surtout : rentrer de l’argent sur mon compte en banque. Je fus surprise qu’il ait accepté de vivre dans une maison telle que la mienne. Mais j’étais heureuse qu’il soit là : cet Elias. Ca fait maintenant déjà deux semaines qu’on vit ensembles, et nous nous entendons très bien. Puis, il faut dire qu’il est très beau à regarder. Je suis plutôt fière d’avoir un colocataire dans son genre. (…) Pour en revenir à Grant Sullivan, ce sont mes amis qui m’ont convaincu d’aller à la soirée organisée à Las Vegas. On m’avait dit que ça allait être un moyen comme un autre pour me changer un peu les idées. Le temps d’une soirée au moins. Et j’avais fini par céder. J’avais prévenu Elias que je ne serais pas présente ce soir-là, ce à quoi il m’avait répondu qu’il ne serait pas là non plus. La maison allait donc être vide ce soir. Dans ma chambre, je me préparais pour la fameuse soirée. Je regardais dans les vêtements qui me restaient. Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas fait de shopping. Et j’espérais trouver une belle robe dans laquelle je pourrais rentrer. Car oui, mon ventre commençait à se faire gros dû à ma grossesse. Et ce fut donc une belle petite robe noire que je pris pour aller à la soirée. Mignon, élégant, et pas du tout vulgaire. C’était parfait. J’optais pour des talons bleus vernis, pour rajouter un peu de couleur dans cette tenue. Une fois en face du miroir, je me mis à me maquiller légèrement les yeux, un beau rouge pour les lèvres. Je me coiffais, je me mis quelques petits bijoux, et c’est bon je fus prête. Je sortis de la maison en criant que je sortais. Sans savoir si Elias était encore là ou pas, mais au moins je prévenais que je sortais. Je pris ma voiture et je me rendis à l’hôtel qui accueillait l’évènement. Je pus tout de suite voir que l’ambiance était très différente de celle de San Francisco. Oui, je n’étais pas vraiment sortie dans cette ville depuis mon arrivée ici. Je sentais que je n’allais pas m’y sentir très bien. Las Vegas a tout de même une certaine réputation, et j’ai peur que cela me renvoie un peu trop à mon passé. Mais forte comme je suis, je ne fis pas demi-tour. Je sortis de la voiture, et entrais dans l’hôtel où on pouvait déjà entendre de la musique, et des gens s’amuser. Pourquoi est-ce que je sens que je suis légèrement en retard ? Oh, et puis comment est-ce que je peux être en retard quelque part où personne ne m’attend. Je me retrouvais bien vite dans une grande salle, et ce ne fut que là que je me posais l’ultime question : mais qu’est-ce que je fous là ? Toute seule ? Je tournais sur moi-même pour regarder autour de moi. Et c’est là que je vis mon colocataire. J’eus presque envie de courir après lui. Il allait peut-être me sauver pour cette soirée. Une fois à son hauteur, je lui dis « Ah bah si on avait su, on aurait pu venir ensembles… » Ça m’aurait évité de venir ici toute seule, comme une pauvre fille. « A moins que tu sois accompagné… » Et bien oui, ce n’est pas parce que je suis seule moi, que lui doit l’être. D’ailleurs, il ne m’avait peut-être pas proposé de venir avec lui car il y allait déjà avec une autre. Ce que je peux être conne. Ce n’est que mon colocataire.
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MessageSujet: Re: topic commun » wild night in las vegas. topic commun » wild night in las vegas. - Page 2 EmptyDim 24 Mai - 16:48

Pour combien de temps ? Ah le temps. Un concept qui lui échappait. Elle ne voyait que le jour, la nuit, le jour suivant, la nuit suivante et ainsi de suite. Se projeter ? C'est pour les gens sérieux, qu'elle pense. Ce qu'elle n'est évidement pas, sinon elle serait probablement en train de hanter un amphithéâtre, en plein cours magistral, à la recherche de sa vocation. Mais elle ne l'était pas et ne le serait jamais. Pour combien de temps elle serait encore là ? Qui sait. Elle savait en revanche qu'elle hanterait toujours la vie de Jaeden, à défaut de hanter un amphithéâtre bondé, tant qu'il voudrait d'elle dans son périmètre. « .Tant que tu voudras toujours vraiment de moi. » qu'elle arrive à broder, sûre qu'elle fera pas mieux. Elle sait qu'elle va finir par s'en aller, mais pas de la façon qu'il croit. Elle sait qu'elle va mourir jeune, et elle le veut. La vieillesse, les problèmes d'adultes, elle en veut pas. Elle préfère que ça s'arrête rapidement, et mourir jeune, digne, et belle. Et elle veut mourir d'amour pour lui, parce qu'il y a pas plus belle raison de partir à ses yeux. Elle sait qu'un jour, il va lui faire, ou dire un truc qui va la pousser à passer l'arme à gauche. Et ce sera pas à cause de lui, ce sera pour lui, et le soulager du fardeau qu'elle peut-être parfois… voir bien souvent. Le pauvre est tombé amoureux d'une fille à qui on a volé son âme, et dieu seul sait qu'il mérite mieux. Et maintenant, il veut l'épouser. Elle peut pas dire non. Elle voudrait le faire pour le préserver, ce débile, mais elle peut pas dire non par principe. Elle peut pas refuser ça à son grand amour, ni quoi que ce soit d'ailleurs. Elle attend ses raisons, mais la réponse qu'elle va lui offrir est déjà toute claire dans sa tête : Oui. Oui, je le veux. Yes, I do. Seulement lorsqu'elle recueille ses réponses, la première lui plaît… la seconde beaucoup moins. « .Non. » qu'elle tranche, sa langue claquant dans sa bouche et l'air teigneux de sortie. « .Je vais pas t'épouser pour savoir quoi faire de ta carcasse, gros malade. » rétorque-t-elle, avec toute l'arrogance dépravée de cette jeunesse décadente qu'elle représente si bien. Elle voulait rien savoir de ses idées glauques, et dans le même esprit, refusait catégoriquement d'organiser ses funérailles avant l'heure. Jaeden allait vivre une longue vie, il y était destiné et elle allait s'en assurer. Peut-être l'avait-elle volé à sa famille pour quelques années, mais il finirait pas y retourner. Pour son frère, au moins. Son frère qu'elle appréciait et qui l'appréciait en retour, et à qui donc elle devait bien ça. « .Je vais t'épouser parce que tu m'aimes, et parce que je t'aime. » Pas pour tes conneries de gosse médicament, ce genre de prétexte à chier dont elle se moque. Encore faut-il qu'elle sache qu'il l'aime. C'est permanent chez elle. Faudrait qu'il lui dise du matin au soir, et surtout qu'il arrête de lui prouver le contraire.   « .T'as qu'à te dire c'est parce que j'aime te l'entendre dire à voix haute, pas parce que j'ai pas confiance, ça passera mieux. » qu'elle lâche, satisfaite qu'il ait gueulé à l'unisson avec elle et soit rentré dans son jeu. Elle lui fait pas confiance, à lui et à ses sentiments. Pas après hier soir, pas après avoir su qu'il allait fréquemment se faire foutre chez d'autres pour prendre ses petites revanches sur elle, ce qu'elle faisait aussi par pure ironie – les joies d'un couple aussi dysfonctionnel que le leur. Et certainement pas sachant qu'elle mérite pas un mec comme lui. C'était un mec bien avant elle, Jaeden. Qui était promis à de grandes choses, qui méritait une vie de famille, avec une fille vraie, forte. Pas une relation bordélique avec une nana dévorée par les histoires qu'elle a vraiment vécue, et celles qu'elle s'est inventée pour oublier. Sa mère en voulait pas, les foyers n'en voulaient pas, pourquoi lui en voudrait ? Il finirait par déclarer forfait, à un moment, alors lui accorder sa confiance ? Non. Ironiquement, le coeur oui. Il peut bien marcher dessus, si y a que ça pour lui faire plaisir. Mais Franky ne connaît pas la confiance. Elle avait confiance en sa mère, et s'est retrouvée dans un abris-bus. Y a pas de confiance qui tienne. « .Tu l'aurais cru aussi à ma place. » et c'est le cas d'ailleurs. Ne se souvenait-elle pas qu'elle l'avait provoqué ? Absolument pas. Franky dans toute sa splendeur. Capable de bloquer sa mémoire à volonté. « .C'est pour mieux t'emmerder mon enfant. » qu'elle finit par lâcher, moqueuse et peut-être même trop. Ah, agaçante et vile créature. Un sourire mesquin fit son apparition sur ses lèvres, celle du bas mordue par celle du haut. Allez, viens on est beaux, on est fous, on va se marier. Un rire mélodieux s'échappe du fond de sa gorge. « .Ok, mais d'abord on me trouve un tee-shirt. » Parce qu'avec ses bêtises, elle est à moitié à poil et si lui ça n'a pas l'air de le perturber, elle, elle commence à avoir froid. Elle le voit se barrer vers la porte, et essayer de l'embarquer par la main, mais elle le retient. « .On passe par là, faut vivre dangereusement dans la vie bébé. » balance-t-elle, pointant le grand vide du regard. Mais non, y a un escalier de secours. Le truc vêtuste, qui va probablement céder sous le point de deux. Vivre dangereusement, de façon suicidaire, la barrière est là, mais est infime. Comme si elle ne vivait pas déjà assez dangereusement… Las Vegas, pour sa part, était prête à se régaler du spectacle qu'elle s'apprêtait à offrir. Franky Carson, les seins aux vents, sujette à une bonne pneumonie, jouant une énième fois avec la faucheuse, Jaeden sur ses talons. S'ils survivent, ils pourront se marier. Elle met à peine un pied sur la rambarde que celle-ci crisse sous son poids plume. Elle va peut-être mourir maintenant, et elle adore ça.
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Fin du sujet commun, merci d'avoir participé :plop:
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:out:
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