the great escape
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It's time to apologize

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MessageSujet: It's time to apologize It's time to apologize EmptyVen 10 Avr - 17:23


    Vendredi 10 Avril, une date à graver dans les anales. Le retour de sa grande amie Eileen, il n'est que huit heures du matin et pourtant Drew y penses déjà, il a stoppé tout pour elle au moment où il a reçu un coup de fil de la jeune blonde. Elle est tout pour lui, une petite sœur, une fille avec qui il a flirté, sa meilleure amie, sa confidente, une épaule, tout vraiment tout. Sauf que voilà à force de tirer sur la corde sensible voilà qu'ils sont un peu en froid, il l'aime, elle l'aime, ils sont les meilleurs amis du monde, mais comme dans un couple il y a des hauts et des bas. Les deux dernières années à Berkeley ont plutôt été des années de bas, lui disparaissant souvent, elle ne lui pardonnant plus comme avant. Mais quand son téléphone a sonné, voyant l'image de la blonde en train de tirer la langue, une photo prise lors d'un séjour au ski très tendu avec Ebony, un mec qu'il a volontairement zappé de son esprit et Eileen. De bons souvenirs, voilà la seule chose qu'il garde avec elle, mais vivre dans le passée n'est pas quelque chose qui l'intéresse. Lui préfère vivre dans le présent, et le présent c'est le long week-end de trois jours qu'elle va venir passer chez lui à New York. Autant dire qu'au menu de ses retrouvailles il y a petits plats dans les grands et surtout plates excuses et retrouver cette amitié tellement importante à ses yeux. Elle ne l'a même pas appelé lors de la perte de son père, la dernière fois qu'ils se sont vus c'est à la remise des diplômes il y a quelques mois. Autant dire que la journée de Drew lui parait interminable, il pense déjà au moment où elle va descendre de son jet, monter dans la limousine et où ils vont enfin se retrouver. Encore plus stressé qu'une pucelle avant sa première fois le Drew.18 heures, voilà enfin la fin de journée, aujourd'hui le jeune homme habitué maintenant aux journées à rallonge et aux soirées au bureau ne traine pas pour disparaitre et surtout ne plus réapparaitre du week-end. Eileen atterrit dans trois heures, il a donc trois heures pour vérifier si la femme de ménage à bien fait son boulot, si le cuisinier a commencé les plats, si le sommelier est passé et surtout si la vodka directement importé de Russie est bien arrivé à la maison. Tout doit être parfait, encore une fois stressé et surtout inquiet de la réaction de la jeune femme. L'homme qui maintenant est bien installé dans cette ville, dans un appartement hors de prix dans l'Upper East Side est perplexe. Pourquoi se mettre dans des états pareils pour une fille, lui qui n'a jamais tenu à rien à part Kennedy et elle. Il en a perdu une, il ne perdra pas la seconde, ils ont tout deux un jet, tout deux un emploi du temps chargé, mais peuvent en quelques heures se rejoindre ne serait-ce que pour boire un coup ensemble. Ils sont pleins aux as, les plus jeunes et grosses fortunes de la terre, autant dire qu'ils ont tout pour s'entendre et surtout pour bien s'entendre. Une fois que vous avez l'argent, la beauté pourquoi se prendre la tête. Drew le savait, tout était sa faute, il avait été maladroit, mais lui en vouloir des mois et des mois n'était surement pas la bonne solution.20 heures, l'appartement est fin prêt, la limousine vient d'arriver, il descend, habillé d'une façon sobre, mais classe, un bas de smoking, une chemise blanche sans cravate, voilà le nouveau Drew, l'homme d'affaire qui ne laisse plus rien au hasard. La route lui parait interminable, quand il arrive sur le tarmac il se souvient de la dernière fois qu'il s'est trouvé debout ici, c'était pour la mort de son père. Il y avait une pléiade de journalistes qui n'attendaient qu'une seule chose, une déclaration de sa part. Voilà que les images de son père lui revenaient en tête, un bon moyen de ne pas penser à Eileen, c'est certain, enfin bon n'est pas le mot, il s'en serait certainement passé. Essuyant la petite larme qui venait de lui échapper il leva les yeux au ciel, un jet se profilait à l'horizon, son cœur venait d'un coup d'un seul de prendre dix pulsations minutes, elle allait bientôt être là. La voilà maintenant qui atterrit, Drew qui n'avait pas franchement l'habitude de faire le déplacement pour venir chercher quelqu'un à l'aéroport l'avait fait pour celle qui était unique et indispensable. Les toboggans sont en train d'être désarmé, la porte s'ouvre, voilà maintenant la crinière blonde de la belle qui se profil. Drew prend donc la direction des marches pour l'accueillir, la voilà maintenant sur la terre ferme. L'embrassant sur la joue il lui lance " Salut Eileen, très content de te revoir". Le chauffeur portant la valise, la posant dans le coffre de la voiture, les deux jeunes riches sont enfin ensemble réunit. Beaucoup de choses à se dire et malheureusement, les moments où ils étaient à l'aise, où ils pouvaient se dire tout ce qu'ils voulaient sans jamais y réfléchir et révolu. Les voilà à un stade ou la moindre parole de travers peut faire naitre un mal-être. Les fleurs laissées sur la banquette pour la jeune femme n'y feront rien, elle lui en veut, elle lui en veut beaucoup pour tout le mal qu'il lui a fait. "On a beaucoup de choses à se dire", lança t'il maladroitement, mais c'était un moyen d'amorcer la discussion, ils n'allaient pas se regarder dans le blanc des yeux tout au long du week-end, ce n'était pas le but...

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MessageSujet: Re: It's time to apologize It's time to apologize EmptyLun 13 Avr - 19:54



«  On ne peut pas protéger les gens.
Tout ce qu'on peut faire, c'est les aimer. »



La fuite. C’était une solution comme une autre, à ce détail près qu’elle en avait terriblement honte. Les Rosenbach affrontaient toujours leurs ennemis de face, les yeux dans les yeux, sans crainte et sans mouvement de recul. Son père lui avait inculqué le goût du pouvoir, la manière dont il fallait agir pour masquer ses faiblesses, même les plus petites. Comme le reste, la victoire avait un prix. Elle l’avait cru abordable et à sa portée pendant longtemps, mais désormais elle en doutait. Vingt-cinq milliards de dollars n’étaient peut-être pas suffisants pour duper les foules, pour faire comme si tout allait bien, pour prétendre que derrière sa carapace d’or et d’acier, elle était invulnérable. Car, elle était sûre d’une chose; depuis le passage de Roman Da Russo dans sa vie, elle était en miette, à peine l’ombre d’elle-même, une pâle copie de la Eileen Rosenbach clinquante et arrogante qu’elle revendiquait être. Vegas, son royaume, était devenu un terrain hostile et oppressant, plein des gens qu’elle méprisait et qui prétextaient venir à son chevet par inquiétude, mais qui, en réalité se frottaient les mains de la voir plus bas que terre, déjà un pied dans la tombe. Reine déchue. Jorden avait forcé la porte de sa chambre pour s’assurer qu’elle était déjà presque morte, encore un coup bien calculé et la totalité de l’héritage lui revendrait. Xavier, informé par le bourreau était venu régler ses derniers comptes, prendre sur sa dépouille quelques diamants avant que d’autres vautours ne soient attirés par des éclats brillants. Enfin, Roman, il avait décidé d’élire domicile juste sous sa fênetre, là où il pourrait conserver une emprise indéfectible sur sa victime, la pousser à bout. La conquête de l’industrie du porno sur papier glacé n’était qu’un prétexte pour se rapprocher d’elle, pour bafouer les terres de son royaume, y verser des larmes et du sang, faire de la monarchie Rosenbachienne, un amas de cendres et de poussière cerné par le déshonneur et l’avilissement. Paranoïa. Peut-être. Elle était incapable de réfléchir correctement, de trouver une issue favorable à son problème, depuis plus d’une semaine, elle gambergeait jour et nuit, jusqu’à tomber de fatigue. Tout était sombre, annonciateur d’événements encore plus défavorable, comme si le sort avait décidé de s’acharner sur elle et de maudire les siens. La seule lumière, l’unique petit éclat blanc poudreux; c’était la cocaïne. Là-bas, lorsqu’elle planait dans les hautes sphères, tout paraissait dérisoire, négligeable. Un répit éphémère, factice et illusoire qu’elle s’accordait en dépit du danger, afin de ne pas sombrer. C’était là, son unique bouffée d’oxygène, avant d’être reprise par le piège d’une spirale infernale qui serpentait autour de son corps, puis la comprimait, jusqu’à ce qu’elle suffoque. Incapable de se battre, d’affronter ses démons, de tenir tête à Roman, en le regardant droit dans les yeux, elle avait opté pour l’unique option qui s’était présentée à elle : fuir. Vite et loin. Sans prévenir personne. Avec l’espoir vain de se retrouver, de se reconnaitre dans le miroir, de sortir grandie des épreuves passées. Elle avait besoin d’un déclic, d’un électrochoc, des conseils avisés de celui qu’elle estimait tant autrefois, Andrew. Son Andrew. (...) A travers le hublot, elle observait le scintillement aveuglant et continu des lumières de New-York. La côte Est n’avait jamais su l’attirer avant aujourd’hui, Eileen avait besoin de la chaleur des rayons du soleil Californien sur sa peau pour se sentir en vie, de la folie et de la démesure de la cité du vice pour daigner ouvrir les yeux. New-York était une carte postale grise et pluvieuse remplie de tarés de la finance et d’idiots en quête du rêve américain, bien loin de l’éclat fantasmagorique qu’elle avait pu avoir pendant les twenties. A l’ère de Fitzgerald, de la prospérité économique, de la culture du Jazz, avant le krash boursier de vingt-neuf, fin du rêve, retour brutal à la réalité. Le jet amorça doucement sa descente à Teterboro, un aéroport spécialisé dans l’aviation privée, à l’ouest de Manhattan, lieu de passage obligatoire des milliardaires en déplacement. Sur la piste, une centaine de mètres plus bas, elle distinguait les phares aveuglants d’une limousine pétrole. Ne manquait plus qu’un tapis rouge, une horde de journalistes et une fontaine de Roederer Cristal, pour se croire à Vegas. Rapidement, le jet toucha le tarmac, stoppa sa course folle, puis, les escaliers furent placés face à la porte afin de permettre à -la princesse de Vegas- de descendre en toute sécurité. L’équipage quittait l’appareil sans dire un mot, transportant à bout de bras les bagages monogrammés de l’héritière Rosenbach jusqu’au coffre du véhicule. Puis elle, enfin, un regard bleu cobalt braqué sur Andrew, enveloppée dans une pénombre qui masquait les hématomes de son visage. Le corps couvert d’une robe couture laissant apparaitre un décolleté presque vulgaire, des mèches dorées qui scindaient le ciel d’encre et une paire d’escarpins vertigineux. La silhouette légendaire d’Eileen Rosenbach, reconnaissable entre mille, personne d’autre. L’allégorie d’un savant mélange de provocation, d’intemporalité et de classe putassière. Il la gratifia d’un tendre baiser sur la joue avant de lui souhaiter la bienvenue à New-York, ce à quoi, elle resta de marbre, parfaitement stoïque. Elle avait la sensation désagréable de se tenir face à un inconnu, les vagues du temps avaient saccagé la plage de leur histoire. Son père était mort, assassiné, et elle n’avait même pas eu la délicatesse d’aller aux funérailles ou d’envoyer une lettre de condoléances, puis, il avait hérité d’une fortune considérable, partageant encore et toujours la même page que les Rosenbach dans Forbes et Fortune, le seul endroit où ils se côtoyaient désormais, et depuis quatre ans. « Andrew » murmura-t-elle sur un ton presque mielleux, à la limite du déplacé. Elle n’avait jamais oublié le timbre, si particulier, de sa voix. L’application avec laquelle il prononçait chaque syllabe de son prénom, comme s’il était sacré. Ce respect qu’il avait toujours eu à son égard, et qu’elle avait dédaigné, à tort. Tant de choses qui avaient précipité la fin de leur histoire commune, de leur amitié pas si forte finalement. Pourtant, elle donnerait cher pour le retrouver là maintenant, juste en claquant des doigts. Tomber amoureuse de lui plutôt que du type le plus nocif de la galaxie. Faire les bons choix. « J’ai besoin de ton aide. » souffla-t-elle en pénétrant dans l’habitacle rassurant de la limousine. « Te demander ça, est sans doute ce qu’il y a de plus égoïste au monde. » Parce que, si elle avait toutes les raisons de lui en vouloir, il en était de même pour l’héritier du clan Walton. « Faut que tu me remettes sur les rails. De toute urgence. » Elle l’implorait presque avant d’attraper son poignet, décoré d’une montre en or blanc, puis, dans un geste lent, elle portait la main de son ancien meilleur ami sur son visage diaphane, mais meurtri. Les stigmates de sa récente dispute avec Roman persistaient et ne daignaient pas disparaitre complément malgré les couches de maquillage, la violence était à peine estompée, les ravages toujours présents. « Emmène-moi boire, quelque part, n’importe où. Je te dirai tout. » susurrait-t-elle au creux de son oreille avant de caresser sa joue du bout de ses lèvres carmin. Eileen Rosenbach soignait ses entrées, même lorsque son moral approchait du zéro absolu, elle s’amusait de sentir l’inquiétude gagner du terrain, de voir tension devenir palpable. Andrew devait se poser un million de questions, la principale étant : que s’était-t-il passé ?- Rien pour le moment ne semblait expliquer les blessures qui parsemaient son visage, et cette descente précipitée vers les Enfers. Pourtant, il fallait qu’il se glisse dans la peau d’un héros, c’était sa seule chance, sa seule issue possible. Renouer avec le passé, et vaincre.
 
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MessageSujet: Re: It's time to apologize It's time to apologize EmptyMer 15 Avr - 10:19


    Le destin croisé des deux jeunes adultes faisait presque peur à voir, quand l'un allait très bien, l'autre lui aussi était à son apogée, malheureusement ni l'un ni l'autre n'avait encore connu de période sombre et c'était ce qui était en train de se passer que ce soit pour elle où pour lui. Andrew se rappelle encore les moments ensemble quand ils étaient à Berkeley, entre amitié et amour, pas un jour sans se voir, pas une soirée sans s'appeler. Ils étaient inséparables et surtout dans des moments de leur vie importants. Riche, heureux, bien entouré, ils n'avaient rien à envier à personne, c'était leur apogée à eux deux. Puis ils ont commencé à s'éloigner, la faute à Drew, il le sait, il en est conscient, elle ne fait que réagir à l'abandon en lui balançant pique sur pique. Après ses deux ans à se voir à moitié, à se cacher des choses le déclin n'était pas loin et le déclin c'est maintenant ... Elle qui ne va pas bien, lui qui perd son père d'un assassinat, mais il faut remonter la pente revivre les belles années. Quand Drew se souvient des belles années, bizarrement il n'arrive pas à effacer la tête blonde, elle est partout serait-elle la clé du bonheur? Rien est moins sûr, sauf que voilà, le constat tombe lourd de sens et d'enseignements, pas un seul moment de bonheur de ses dix dernières années existent sans elle. Depuis qu'elle n'est plus là rien ne va. Il fait semblant, il porte un masque qui lui permet de faire face, fier, riche, un Walton putain, on ne se laisse pas abattre à cause d'un manque, encore moins d'une amie. Car oui quand papa vous rabâche toute votre enfance que s'accrocher à quelqu'un c'est être faible, que vous devenez faible en vous accrochant à quelqu'un, ensuite il faut payer les pots cassés et il est l'heure! Ce qu'ignore totalement Andrew fort heureusement pour Eileen, c'est qu'elle aussi ne va pas bien, qu'elle aussi est au trente-sixième dessous, comme deux inconnus ils se cachent des choses, ils n'avouent pas les problèmes, les faiblesses dont ils font preuves alors qu'ils se connaissent mieux que deux amants, que deux frères. Difficile de définir leur relation tellement elle n'a pas de sens, tellement le nombre de visages qu'elle a eu est grand, la seule chose qui est sûre c'est qu'ils s'aiment et qu'ils sont importants l'un pour l'autre. Alors vous imaginez la vitesse des battements du cœur de Drew en observant haut dans le ciel les lumières du jet privée de la jeune femme, il sait qu'elle va sortir magnifique comme chaque fois, qu'elle lui déposera un baiser sur la joue, grand sourire aux lèvres puis qu'elle lui ferLa des reproches. La cérémoniale avait bien changé, loin de nous l'époque où elle lui lançait des amabilités, non maintenant les derniers souvenirs qu'il avait d'elle, étaient des clash, des reproches et il voulait mettre un trait définitif sur cette mauvaise relation, pour revenir à l'enseigne. Il n'était pas au bout de ses peines. Il ne lisait plus la presse à scandale, endroit où aussi bien elle que lui avaient durant leur jeunesse pris l'habitude de scouatter les premières pages. Il n'était au courant rien, la Rosenbach en péril, la Rosenbach droguée, le diamant qui avait perdu de son éclat d'antan. Loin d'imagine tout ce qui était en train d'arriver à la belle, sinon il serait déjà à Las Vegas depuis belle lurette. Elle passait avant tout, avant tout le monde et surtout il n'arrivait jamais à lui en vouloir. Absente à l'enterrement de son père ? Elle devait avoir une bonne excuse, pas de mot de soutien ? Eileen n'aime pas écrire et préfère être présente. Elle était tellement haute dans l'estime du jeune homme, puis comme il n'était pas rancunier pour un sous, il ne lui en voulait pas du tout. Pour lui le fautif dans l'histoire c'était lui et lui seul. Très loin de l'image de requin que ses employés et ses adversaires avaient de lui, en amitié et encore plus avec elle, il était une crème, une crème presque trop liquide, trop coulante.

    Le bruit strident des roues qui frottaient le sol, les freins, puis ensuite les escaliers qui descendaient, le voilà le moment qu'il avait attendu depuis des mois. Qu'elle vienne lui rendre visite, qu'ils enterrent la hache de guerre, il n'avait que cela en tête. Très loin du Drew qui pensait qu'il y avait toujours une raison à la venue de quelqu'un. Quand elle dépose ses lèvres sur ça joue, une sentiment de chaleur vint l'envahir. Elle avait un tel effet sur lui qu'il ne pourrait imaginer ne plus la voir du tout. Elle était toujours aussi canon, comme il l'avait imaginé avant que l'avion ne touche le sol. Comment faisait elle pour mettre des robes aussi décotées, aussi ouvertes sans jamais passer pour une putain. N'importe quelle autre fille portant une robe de se genre ferait vulgaire, mais pas elle, son jugement était faussé c'était certain. Elle avait vraiment l'air d'aller, bien, même si sa façon de le saluer l'avait déjà choqué, comme s'il avait senti que quelque chose n'allait pas, il ne croyait pas si bien dire. A peine grimpé dans l'habitacle du véhicule que la triste réalité lui éclata au visage, le visage qu'il avait imaginé, le visage qu'il avait observé dans la peine ombre était loin d'être celui qu'il voyait maintenant à la lueur du plafonnier de cette voiture hors de prix. Son premier réflexe? Verrouillé la portière puis remonter le store mécanique qui les séparaient du chauffeur. " Eileen, dis-moi que tu es tombé à vélo, à moto, n'importe quoi...", Drew tremblait, la dernière fois qu'il avait réagi comme ça c'était sur ce même tarmac pour la conférence de presse d'annonce de mort de son père. Il était maudit se putain de tarmac, haussant la voix il lui lança " Mais putain tu ne fais pas tout ça, qui t'as fais ça? Tu t'es fais agressé?". La panique était passée, son moment de folie venait de passer, se calmant aussi vite qu'il s'était énervé, Drew passa la main sur le visage de la jeune femme. Une tendresse qu'elle ne devait pas avoir rencontré depuis des lustres maintenant, il s'en voulait de l'avoir abandonné et connement il pensait qu'elle était dans cet état de sa faute, alors qu'elle avait fait de mauvais choix en son âme et conscience. " Tu sais quoi, on change pas le programme, ce soir on mange et on boit tranquille à la maison. On se retrouve tu me racontes tout. On se fait une grâce matinée de l'espace et demain soir on montre au monde que Rosenbach Walton est toujours au top pour la fête" Andrew voulait retrouver sa Rosenbach, celle qu'il avait connue, arrogante avec les autres, en or avec lui. S'il fallait qu'elle se fasse casser la tête pour comprendre qu'il était quelqu'un d'important pour elle et qu'elle avait le droit au bonheur alors c'était un mal pour un bien. Une chose était sûre, la tranquillité et le calme de Drew ne cachaient rien de bon, il savait que quelqu'un avait fait ça à Eileen. La femme à épouser comme pouvaient le dire un grand nombre de magazines masculin était avec un mec qui la cognait, mais où va le monde! La voiture venait de démarrer, Drew savait qu'elle avait besoin de se changer les idées, voilà pourquoi il n'allait pas la marteler de questions, non il allait faire comme ce qui était prévu, elle se confierait naturellement à son ami, son meilleur ami.

    Prenant deux coupes de champagnes pour en passer une à Eileen, il plongea son regard dans le regard azur de la belle. " Il y a un mois de ça j'ai vécu le premier jour du reste de ma vie, je pense qu'il est grand temps que tu fasses partie de cette nouvelle vie Eileen!"

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MessageSujet: Re: It's time to apologize It's time to apologize EmptyVen 10 Juil - 11:47


La politesse et l’empathie étaient deux qualités essentielles qu’elle ne possédait pas; à peine installée dans la limousine elle s’empressait de braquer tous les projecteurs sur sa petite personne. Eileen Rosenbach, délicate, à l’agonie et prête à marquer une rupture définitive avec le monde réel. Elle insistait sur son besoin vital de soutien et de reconnaissance, mais surtout sur son envie assumée d’alcool afin de noyer tout ça. Elle omettait complètement Andrew, ses états d’âme, les épreuves récentes qu’il avait dû traverser; elle ne percevait même pas la mélancolie palpable dans l’intonation de sa voix. Elle s’en fichait presque. Tant qu’elle n’irait pas réellement mieux, il lui serait impossible de focaliser son attention sur autre chose que sur ses problèmes personnels; et ce malgré toute la bonne volonté du monde. Le chapitre -Roman- venait de se clore par une fin apocalyptique teintée d’éclats rougeoyants, ici et là sur son visage. Il lui avait tout pris, sa fierté légendaire, son orgueil démesuré, sa beauté glaciale et même son royaume. Le coup de grâce; son installation dans la cité du vice, Roman le roi illégitime prétextant régner sur une rangée de néons colorés. Paradise, là où était situé la majeure partie du Strip était devenu un Enfer, son Enfer. Elle aurait pu l’expulser de la ville en un claquement de doigts, grâce à quelques coups de fils hauts-placés, mais ceci aurait eu pour elle le goût d’une énième défaite. Déplacer l’ennemi ou le pousser à la fuite plutôt que de le combattre n’était qu’un moyen de grappiller du temps, mais concrètement, ça ne réglait aucun problème. L’ennemi resterait ennemi, qu’importe qu’il se trouve devant sa porte ou à l’autre bout du monde. -Soyez proche de vos amis, mais encore plus de vos ennemis- expliquait Sun Tzu dans le livre de chevet favori d’Eileen depuis qu’elle était en âge de lire : L’Art de la Guerre. Elle était venue à New-York pour se ravitailler en arme, se forger une carapace indestructible, revenir dans le Nevada en étant plus forte que jamais, capable de tout pour que sa dignité demeure aussi scintillante qu’autrefois. Andrew devait l’aider, il avait les capacités pour l’aider à tourner la page; après tout, il était un homme d’affaires redouté, impitoyable. Aussi, il était le mieux placé pour trouver des solutions à un problème insoluble. Elle réclamait son aide, elle l’implorait presque, il était son ultime recours, la dernière carte à abattre, le joker. « Eileen Rosenbach ne tombe pas, sauf si on la pousse. » déclarait-elle dans un rire sonore, stupéfiant, presque glaçant. Rien n’était drôle et pourtant elle ressentait le besoin de se moquer de sa propre désagrégation par le biais de ces sonorités vides et criardes. C’était l’écho de sa folie, la mélodie du désespoir. Doucement, elle penchait son visage pour que les lumières du plafond viennent caresser ses traits, puis, elle plongeait son regard d’azur dans le sien pour qu’il y remarque le néant qui s’y logeait, qu’il distingue les reliefs de l’abandon et de la désillusion. La vérité allait franchir le seuil de ses lèvres d’un instant à l’autre, elle mettrait des mots sur les hématomes et désignerait son bourreau sans regrets ni honte. « Il aurait pu me tuer. » murmurait-elle dans un souffle lourd; elle n’exagérait pas, ou si peu. Finalement, Andrew devait s’estimer heureux de la voir bien vivante à ses cotés alors qu’elle aurait pu être inerte six pieds sous terre, dans les entrailles de la ville qui l’avait vue naître. Au même instant, la limousine démarrait et se dirigeait en direction de New-York; éclatante, bardée de lumières, la reine des villes. Elle aurait tellement voulu finir dans l’East River, elle, Andrew et la limousine. Au lieu de ça elle prononça son nom et l’effet fut semblable à un accident de voiture dramatique. « L’oeuvre est signée Roman Da Russo. » avoua-t-elle avec une pointe de mépris perceptible; Andrew et l’artiste ne se connaissaient pas, ils ne s’étaient à priori jamais rencontré mais, «l’élite» formait un petit monde à part entière et certains noms revenaient souvent. Andrew avait forcément entendu parler de lui, l’ambitieux Roman, héritier de la fortune de son papa, reconverti dans le porno sur papier glacé, meilleur-ami de l’estimé Alexander Astoria, créateur d’Instagram et fétichiste des chats. « Oeuvre unique, éphémère, il est même possible de l’atténuer avec du bon maquillage. Malheureusement ça ne s’accroche pas dans un salon. » poursuivait-elle en retirant ses escarpins et en s’allongeant sur la banquette en cuir. Sa main tendue vers le bar partait à la recherche d’une divine bouteille de champagne, une maigre consolation. « A la mémoire de ton père. » lançait-elle provocante, presque insolente; elle était irrespectueuse envers Andrew et s’en rendait à peine compte mais, elle ne voulait pas être la seule à souffrir ce soir, elle ressentait le besoin d’entrainer quelqu’un dans son sillage, dans sa chute. Pourtant, elle était sincèrement attristée pour lui, elle aurait voulu trouver les mots pour s’excuser et le réconforter mais elle n’y parvenait pas. Elle n’avait trouvé que ça : le champagne pour arroser la mémoire des défunts, pour inonder les blessures. « Je suis qu’une sale conne. » Il aurait dû arrêter la limousine et l’abandonner là, au milieu du pont de Brooklyn; lui dire qu’elle le méritait, qu’à force de chercher les ennuis ils finissent par arriver, qu’elle pouvait retourner à Vegas et y crever pour la prospérité. Mais, au lieu de ça, ils filaient à toute allure vers le coeur névralgique de Manhattan. Les yeux rivés vers le plafond, elle espérait atteindre rapidement un état d’ivresse suffisamment avancé pour ne plus penser à rien. Ni à Roman, ni à Vegas, ni au reste. « Je te regarderai manger, tu me regarderas boire. » expliquait-elle finalement plutôt satisfaite du programme prévu par Andrew. Elle avait envie de lui parler, de s’échouer dans un énorme canapé, de se blottir contre des oreillers en plume et de s’endormir dans ses bras. Puis, il évoquait la mort son père comme le début d’une nouvelle vie; avec toute la sincérité du monde, il lui demandait d’en faire partie. Il voulait retrouver cette amitié qu’ils avaient négligée au cours des derniers mois, reformer ce duo épique et déjanté qu’ils formaient autrefois. « Ne commence pas comme ça, je serais capable de te demander en mariage. » soufflait-elle avec une pointe d’humour en se redressant légèrement. Après tout, Andrew était un homme irréprochable, très respectable, sincèrement gentil avec elle. Il n’utilisait pas la violence pour prouver sa supériorité, il n’était pas constamment mêlé à des affaires louches, ça aurait pu marcher entre eux, à cette exception près qu’il n’était pas Roman. Donnant quelques tapes sur le siège en cuir à coté d’elle, elle lui faisait signe d’approcher. Elle ne voulait pas être seule, pas une seconde.
 
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MessageSujet: Re: It's time to apologize It's time to apologize EmptyVen 17 Juil - 11:56


    Il la connaissait comme on connait un membre de sa famille, vous savez ces gens que l'on apprécie pas forcement, mais que la vie nous a imposée. Avec Eileen c'était un peu ça, il l'aimait comme on aime une sœur, une meilleure amie, mais il la connaissait comme si on lui avait imposé. Elle était pleine de défaut, mais il adorait ça, il passait de très bon moment avec elle. Il passait au second plan quand il se trouvait à ses côtés, non pas aux yeux des médias car pour les médias c'était leur duo qui faisait couler de l'ancre et entrer de l'argent. Mais elle était tellement fixée sur elle même, tellement occupé par son bonheur, son plaisir. Que cela faisait du bien au jeune homme qu'il était, lui qui était toujours au premier plan, lui a qui on comblait le moindre désir, avec elle les rôles s'inversaient et ça lui faisait curieusement un bien fou. Prendre soin d'elle, la protéger certes, mais il n'était jamais avare quand il s'agissait aussi de la remettre en place, Andrew n'avait jamais pris de pince avec la princesse Rosenbach et il était devenu encore plus dur maintenant qu'il n'avait plus de père et qu'il était le grand patron. Exit les petits caprices qu'ils avaient dans les restaurants, les deux gosses de riches le plus terrible de l'Amérique. Le rapport de force n'était plus le même, elle était encore une fois la petite fille de riche, lui par contre était maintenant un requin de la finance, crains, adulé et surtout sans pitié. Leur vies avaient changés, ils ne se voyaient plus beaucoup, il lui en voulait pour ça. Elle qui lui avait fait la morale quand il avait disparu un an à Bahreïn, elle qui le pourrissait de texto quand il ne l'appelait pas le soir. C'était souvent comme ça entre eux, ça marchait dans un seul sens et encore une fois, là ou Andrew aurait gueuler avec une autre personne, avec elle ça passait. Elle était comme ça depuis le début de leur relation, pourquoi vouloir qu'elle change? S'il n'avait pas voulu d'elle comme amie et parfois plus, il n'avait qu'à la jeter dès le début. Maintenant il y était attaché et il ne pouvait plus s'en passer, les minutes avec elle surtout en ce moment étaient comparables à de l'oxygène pour un plongeur, vital, salvatrice . "Eileen Rosenbach ferait mieux de mettre sa fierté de côté maintenant qu'elle a le genou à terre!" une nouvelle gifle pour la jeune femme, elle n'avait peut-être pas besoin de ça mais Andrew lui pensait qu'elle n'était pas venue là pour avoir de la compassion, mais plutôt pour se retrouver en face de son ami. Il comprenait petit à petit ce qui c'était passé et quand elle lui annonça qu'elle aurait pu y rester il comprit tout de suite que ce n'était pas une chute, un homme lui avait fait ça. Andrew n'était pas forcement surpris, elle adorait les mauvais garçons, putain d'habitude de filles de riche. Quand elles ont tout le confort elles veulent plus, la peur, l'adrénaline, le danger et ça finit souvent comme ça. "Et pourtant à ton retour à Las Vegas tu retournera dans ses bras!" il ne savait pas encore de qui il s'agissait. Mais savait pertinemment qu'elle en était amoureuse, elle avait du pouvoir et aurait pu le faire tuer, comme Andrew en avait envie en ce moment, mais quand elle lâcha son nom il comprit tout de suite. Roman Da Russo, un riche malfrat, le genre de mec qui lui donne plus envie de gerber que d'apprécier. Andrew en a fait des conneries, mais c'est un enfant de cœur à côté de cet homme. Da Russo il ne l'avait jamais rencontré, ils avaient beau être riches tous les deux, ils n'étaient pas du même monde et se demandait encore ce qu'elle foutait avec ce mec " Maintenant que tu parles de lui, je ne suis même pas choqué!" pas un brin de compassion dans la voix du jeune homme pourtant si attaché à sa belle. Que voulait elle? Qu'il la plaigne ce n'est ni son style ni l'envie du moment. Tout ce qu'elle a elle le mérite, pourquoi rester avec lui? Pourquoi ne pas avoir directement pris l'avion pour revenir chez elle à New York? Elle qui c'était autoproclamé la reine de Las Vegas venait de descendre de son trône à grand coup de poing et elle n'en était même pas choqué. Il était triste pour elle, mais ne pouvait rien faire si elle ne lui tendait pas la main pour qu'il la relève. "Chérie! Avant même qu'il passe tu étais une œuvre d'art. Ma Eileen me manque, celle qui n'avait pas besoin de s'entourer de connard pour exister. Celle qui prenait son pied en faisait chier le monde? Tu l'as laissé ou celle là?" Etre agressif et tranchant avec elle il en était capable, mais il ne pouvait cacher son affection pour elle. Elle était importante à ses yeux et la voir se détruire ne lui faisait pas plaisir, pas plaisir du tout. Il la connaissait et savait pertinemment qu'elle aimait la provocation, sa phrase en était l'exemple parfait. Il ne pouvait pas laisser cet affront sans réaction, si elle aimait les hommes méchants il pouvait l'être lui aussi. Levant à son tour une bouteille de champagne "A ton éclat passé et à ton avenir sombre!" dit-il en ouvrant la bouteille et en avalant une grosse gorgé comme si c'était de la vulgaire piquette. La voiture fonçait vers chez lui, heureux que le programme qu'il lui ait proposé lui redonne un semblant de sourire. Il avait un week-end pour retrouver son amie, un week-end pour lui donner de nouvelles armes, mais comment pouvait elle lutter contre un homme volent si à son tour elle ne voulait pas prendre les armes. Andrew se présentait comme une arme idéale, lui aussi pouvait être violent et il était prêt à tout pour elle. "Faute avouée à moitié pardonné Eileen!" dit-il avec un léger rictus. Il venait de perdre son père, mais il savait aussi qu'il ne fallait pas se morfondre, il le faisait bien assez quand il était seul. La seule chose qui le travaillait c'était la manière dont il était mort, assassiné dans sa limousine, tout comme il l'était pour le moment avec Eileen. Le moindre bruit de moteur, une moto qui les doublait faisait naitre chez lui une petite appréhension tout juste palpable. "On fera les deux et ensemble, je te trouve amaigri t'en es presque vilaine!" Le stress, les problèmes affectaient tout de suite la jeune femme qui n'avait jamais été bien en chaire, mais là elle avait les joues creusées, le regard vide, il fallait qu'elle mange, qu'elle boive, qu'elle reprenne un peu gout à la vie. La limousine s'arrêta net, ils étaient arrivé dans son appartement de New-York, à peine débarrassé des affaires de son père, le luxueux appartement n'attendait plus qu'eux. Prenant la main de la jeune femme pour l'aider à sortir il ne la lâcha pas jusqu'à l'ascenseur "Pour se marier il faut être deux, les filles comme toi ne m'intéresse pas. Tu es le stéréotype des filles d'un soir ma belle! Tu n'y peux rien!" lui dit-il en déposant un léger baiser sur la joue de la jeune femme. Une fois dans l'ascenseur il ne pu s'empêcher de rire en pensant à leur passé, ils avaient déjà fait pas mal de connerie dans cet ascenseur qui les emmenait au plus haut du building"Tu t'en souviens?" lui demanda t'il sans plus de détails.
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MessageSujet: Re: It's time to apologize It's time to apologize EmptyVen 14 Aoû - 0:46


« Et Andrew Walton ferait mieux de fermer sa gueule et de garder pour lui ses conseils malavisés. » rétorquait-elle avec une méchanceté appuyée mais nécessaire. Elle connaissait suffisamment bien Andrew pour savoir qu’il n’allait pas s’apitoyer sur son triste sort et passer une longue nuit à la consoler. Au contraire, il allait pousser la belle dans ses derniers retranchements pour qu’elle évacue, une fois pour toute, la colère qui ruisselait en elle. Il fichait de se prendre des coups à la violence croissante, de devenir un punching ball humain, il tiendrait jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce qu’Eileen retrouve enfin sa lueur provocante dans le regard, sa repartie légendaire, sa combativité à toute épreuve. Aussi, il ne comptait pas la ménager, pas un seul instant. L’adversaire était de taille, mais il connaissait ses points faibles, ses zones de troubles. Il fallait qu’elle craque, qu’elle soit mise face à ses propres erreurs, ses propres peurs, sans quoi, à défaut d’y laisser sa vie, elle y laisserait une partie d’elle-même. « Je sais exactement à quoi tu es en train de jouer Walton, pas de chance, ça ne marche pas avec moi. » lançait-elle convaincue d’y voir clair dans son petit jeu dangereux. Et, tandis que la limousine filait vers les artères illuminées de New-York, elle regrettait presque d’être ici. Elle savait que la nuit ne serait en rien reposante, qu’elle allait devoir lutter contre ses propres démons intérieurs et, qu’il faudrait au moins ça pour estomper l’image décharnée de Roman qui planait dans les méandres de ses pensées. Mais, depuis qu’il avait piétiner sa fierté, elle doutait de sa capacité à se battre, et surtout, de sa capacité à gagner. Elle était tombée si bas, en si peu de temps, que la pente qu’il fallait au plus vite remonter, lui paraissait impossible. Même avec des litres d’alcool et des centaines d’amis comme Andrew, le raz-de-marée ne l’emporterait jamais au sommet de la vague, à moins d’un miracle. D’un véritable miracle. «  Non, je ne vais pas retourner dans ses bras. Je n’ai aucune raison de faire ça. » tranchait-elle en terminant son verre d’une traite. Elle n’avait pas envie d’avoir cette conversation avec Andrew, pas parce qu’elle était ennuyée de parler de choses aussi intimes avec lui, mais bel et bien parce qu’il y avait une part de vérité dans son affirmation. Roman et Eileen étaient deux êtres parfaitement indissociables l’une de l’autre, même lorsqu’ils étaient en guerre le lien qui les unissait ne se rompait pas. Ainsi, elle était obligée de se rendre à l’évidence, qu’importe le nombre de semaines, de mois ou d’années où elle détesterait purement et simplement Roman, un jour viendrait où la rancoeur se nuancerait et où, ils se retrouvaient l’un avec l’autre, irrémédiablement. « Il est exactement comme toi. Le genre de mec qui ne s’excuse pas. » Roman avait une fierté sans limite, un orgueil absolument démesuré, et jamais il n’avait mis l’un ou l’autre sur le bas coté pour obtenir l’absolution d’un de ses semblables. Roman se fichait de sa réputation, du qu’en-dira-t-on, du mal qu’il pouvait semer sur sa route. Il était la substantifique moelle de l’égoïsme, la personnification du chacun pour soi, il s’idolâtrait à un tel point qu’un jour, il finirait par se noyer dans son propre reflet. Vaniteux et colérique comme un enfant trop gâté et trop choyé. « Andrew, ça fait combien d’années qu’on se connait ? six, sept ans ? Preuve que j’ai toujours eu besoin d’une armée de sales cons autour moi. » Elle affichait un détestable sourire de circonstance et s’enfonçait plus confortablement dans son siège. Pourtant, elle était loin d’ici l’oeuvre d’art avec sa gueule cassée, ses bleus partout, ses cernes violacés autour des yeux, méconnaissable la princesse de Vegas qui avait fuit son royaume par peur d’être démasquée. L’oeuvre d’art avait perdu sa lumière, prisonnière des ténèbres. Néanmoins, il fallait reconnaitre qu’elle n’était pas la même personne avant que Roman vienne saccager son existence. Avant, elle régnait sur la cité du vice, dansait jusqu’à l’aube, comblait ses envies dans les bras d’inconnus à usage unique et maintenant, elle tourne en rond, comme un lion prisonnier d’un cage doré. Elle cherche dans l’espoir dans les néons, elle cherche l’amour dans une rafale de vent qui n’est que violence. Eileen exige la passion, les limites de la passion dans tout ce qu’elle a de plus beau, de plus désespérant, de plus terrible. Elle veut tout. Tout ou rien. « A Roman, qui a au moins eu le mérite de nous réunir. » le provoquait-elle en levant son verre vide tandis qu’il buvait une longue gorgée de champagne à même la bouteille. Puis, elle ferma les yeux, plongea dans un demi-sommeil à peine descriptible. Elle n’entendait plus rien d’autre que le ronronnement du moteur, ils filaient vers les quartiers les plus huppés de Manhattan dans le penthouse de l’un des hommes les plus riches du monde. Andrew ne voulait pas seulement la bousculer pour la faire réagir, il voulait aussi sincèrement l’aider à se remettre d’aplomb, reprendre les forces nécessaires pour que son retour à Las Vegas soit des plus réussis. Il était trop tard pour reculer, trop tard pour regarder en arrière, de toute façon, derrière il ne restait qu’un vulgaire champ de ruines, des vestiges prêts à céder, du vide. Le néant. Enfin, après ce qui sembla durer une éternité, le véhicule s’arrêta et elle fut inviter à en sortir. Andrew lui tendait aimablement la main et la guidait jusqu’à l’ascenseur où son regard encore endormi tentait de se réadapter à la lumière. Une moue boudeuse en travers du visage, elle avait l’impression d’être une adolescente mal élévée que l’on reconduisait dans sa chambre. « J’ai jamais eu l’intention de me marier avec qui que ce soit, alors je m’en contrefiche. » Evidemment qu’elle était le stéréotype de la fille d’un soir, elle le savait, elle en jouait constamment. Eileen était une beauté indomptable, la transfiguration d’un fantasme, libre, sauvage, sans limites. Peu de personnes pouvaient se vanter de jouer dans la même cour qu’elle, avec les mêmes armes. Quant au mariage, c’était une hypothèse qu’elle avait rapidement rejeté. Elle avait vu les soucis que ça avait causé à Jorden, elle avait vu, depuis sa naissance, des millions de mariages sous alcool orchestrés par des types déguisés en Elvis. Alors non, s’il y avait définitivement une chose qui n’était pas romantique à ses yeux c’était bien ça : le mariage. Celui qui se termine en divorce, qui est célébré en plein milieu de la nuit dans une chapelle sordide de Las Vegas, et la fameuse robe blanche qui termine dans un dressing, qui peu à peu terni, devient jaune et poussiéreuse. Le mariage c’était tout l’inverse de la passion, c’était la prison. « Il faudrait que je me souvienne de quoi ? » demanda-t-elle innocemment en lâchant sa main. D’un pas léger, elle se plaça juste en face de lui, griffa sa joue du bout des ongles, s’attaqua aux premiers boutons de sa chemise, avança doucement ses lèvres vers les siennes et plus rien. Elle se stoppa net. Tout ce qu’elle voyait c’était l’image de Roman, le souvenir de Roman, l’odeur de Roman, la voix de Roman, les lèvres de Roman, le souffle de Roman. Tout ce qu’elle voulait c’était Roman. « Non, je peux pas. » Elle n’était pas mariée, mais qu’importe, elle était d’ores et déjà prisonnière.
 
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MessageSujet: Re: It's time to apologize It's time to apologize EmptyMar 25 Aoû - 15:30



    " Pour remettre les choses à ça place, oublie pas que tu es venus pleurer dans ma ville. T'as perdu ta couronne, essaie de ne pas perdre tes amis. Enfin les vrais tu sais ceux qui t'en colle pas une quand tu fais quelque chose de travers" Entre Andrew et Eileen il n'y avait jamais eu de quelconque animosité, il l'aimait du plus profond de son cœur, elle était une amie comme on en faisait pas des masses. Elle avait beau avoir un visage de salope, une attitude de salope, elle ne l'avait jamais été avec lui, elle était classe et gentille. Voilà ce qui lui avait plu, le fait de se sentir unique avec elle, d'être plus que la populace. Ils avaient sympathisé et étaient devenus inséparable, puis une année avait fait du mal c'était l'année dernière, il était redevenu quelqu'un comme les autres à ses yeux. Il ne supportait pas ça et voyait à la manière dont elle lui parlait que quelque chose avait été cassé, alors pourquoi chercher à soigné quelqu'un qui ne veut pas être soigner, pourquoi aider quelqu'un qui ne veut pas d'aide. Andrew avait tout simplement enfilé son masque de con et malheureusement pour Eileen il ne l'enlèverait qu'une fois en présence de sa meilleure amie, entre temps il n'y aurait pas de cadeau, il la connaissait trop pour qu'elle s'en sorte indemne. " Je ne joue plus Eileen, tu es une petite gosse de riche à qui on a enlevé son jouet. Tu couines, tu couines, mais tu n'apportes rien à personne. Donc tu trouves des gens qui te poussent vers le bas, qui te tirent vers le fond. Tu as fais ton choix, je le respecte!" Ce qui faisait mal chez Andrew, c'est sa facilité à dire des choses qu'il ne pense pas, à ne pas cligner de l'œil, à ne pas avoir de peine. Il avait lui aussi évolué, contrairement à elle, il était en meilleure forme qu'il y a un an, plus puissant et surtout à la tête, il n'y avait plus personne au-dessus de lui, il payait cash ses erreurs, mais récoltait tous les louanges de ses victoires. Alors oui, il voulait la revoir reine de sa ville, il voulait la revoir rire et surtout aussi amie avec lui qu'avant. Partant du principe que cela n'était pas possible, il la poussait, poussait voir ce qu'elle avait dans le ventre. Elle se disait forte, elle pensait pouvoir lutter, il en doutait tellement qu'il voulait qu'elle lui prouve le contraire. " Grand bien te fasse, j'espère que ce mensonge est vrai et que tu vas vite faire un trait sur ce connard!" zone d'inconfort. Elle ne voulait pas l'entendre parler de Roman, il ne voulait pas en parler, elle avait de la chance sur ce coup là. Elle se pensait indissociable de lui, elle se trompait totalement, elle n'était pas elle avec lui, il avait étouffé ce personnage si atypique qu'attachant. Il lui avait pris tous son oxygène et maintenant il lui en apportait à petite dose, elle était dépendante de lui. Quand elle le compara à lui il ne pu s'empêcher de sourire, un sourire crispé presque contre nature, cette phrase ne lui plaisait guère, voilà pourquoi il caressa le visage de la jeune femme. Une douceur qu'elle ne lui connaissait pas et surtout une douceur qui tranchait avec les mots qu'ils avaient l'un pour l'autre " Je ne suis pas lui, j'ai une fierté et crois-moi, le jour où je frapperais une femme, elle n'aura pas le temps de s'enfuir pour témoigner." Elle avait raison Roman et lui avaient trop de points communs, cette fierté qui les mèneraient certainement à leur perte, ce besoin de réussite, cet orgueil qui les poussent toujours là où ils ne doivent pas aller. Mais la différence, peut être la seule, mais la plus importante. Andrew a fait un choix, celui de mettre ses mauvais côtés au profits de sa réussite personnelle ne gardant que les bons côtés pour ses amis, pour faite la fête. Eileen pouvait en témoigner, il n'avait jamais eu un comportement ou un mot de travers avec elle, il n'avait jamais levé la main sur qui que ce soit, homme ou femme. " On se connait depuis sept ans ouai. Mais je pense que tu m'as rendu con et depuis que tu as décidé de me zapper je suis redevenu le Andrew du début." encore une chose qu'il pensait fortement. En cinq ans ils avaient vécu des choses magnifiques, puis il y avait eu cette cassure, ils avaient changés tous les deux, elle n'était plus la même du tout. Mais lui se trouvait mieux, plus ouvert aux gens et ses relations pouvaient en témoigner. Andrew était un vrai requin, un chien de la casse quand il s'agissait des affaires, il ne laissait rien tomber, il ne donnait que les miettes à ses adversaires. Puis le Andrew de tous les jours, lui, ne faisait que rire, s'amuser. Il sympathisait avec tout le monde et paraissait bien plus détendu qu'avant, peut être la clé du succès. " A la Eileen qui me manque tant!" enfin une chose vraie sortant de sa bouche. Elle lui manquait il aurait tant voulu qu'elle soit là le jour de l'enterrement de son père, à sa place il y avait eu Thea. Une jeune femme bien moins riche qu'elle, mais tellement plus gentille. Puis ensuite il aurait aimé qu'elle soit là quand il a reçu une récompense du plus jeune PDG ayant réussi à s'installer dans un pays Arabe. Encore une fois c'était Aiden bien plus fier et heureux d'être là qu'elle n'aurai pu l'être. Puis ses parties de jambes en l'air avec des filles qu'il ne connait pas, qu'il ne connait toujours pas, mais qui étaient bien plus joyeuses et joueuses que ne pouvait l'être la jeune femme à côté de lui ce soir. Certes pour la remplacer il fallait plusieurs personnes, mais il avait réussi, il laissait encore une place pour elle, une grosse place, encore faut il qu'elle en veuille. " Je te souhaite de trouver l'homme qui te mériteras et que tu méritera. Si c'est Roman je porterai des fleurs à ton enterrement pour m'excuser de ne pas avoir été là lors du mariage" il en était sûr, elle allait très vite perdre la vie si elle continuait à le fréquenter. Alors il fallait qu'elle ouvre les yeux qu'elle trouve un mec, un bon. Il lui permettrait d'oublier Roman et surtout de lui en coller une s'il venait à trainer autour d'elle. Andrew le voulait au plus profond de lui, il sait pertinemment que cet homme ce n'est pas lui. Il est déjà très amoureux d'une autre et surtout il ne pourrait rendre heureuse toute une vie une fille insupportable comme Eileen. Non lui avait la bonne place, le meilleur ami, enfin si elle en voulait encore. "Tu retourneras dans ses bras" dit-il alors que l'ascenseur venait de s'ouvrir, ils étaient arrivés. La table était mise, il y avait des bouteilles de partout, mais bizarrement il n'avait plus envie de boire, il ne savait pas quoi faire pour qu'elle s'ouvre à lui et surtout qu'elle se ferme à l'autre. Même les souvenirs de cet ascenseur n'avaient pas réussi à la sortir des griffes invisibles qu'il avait mise autour d'elle. Si elle ne voulait pas faire d'effort pour qu'Andrew l'aide il ne pourrait rien faire.

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MessageSujet: Re: It's time to apologize It's time to apologize EmptyMar 17 Nov - 11:45

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