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too late to apologize ?

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MessageSujet: too late to apologize ?  too late to apologize ? EmptySam 18 Aoû - 15:18


There’s a diffrence between a failure and a fiasco. A failure is merely the absence of success. Any fool can achieve failure. But a fiasco, a fiasco is a disaster of epic propotions. A fiasco is a folk tale told to other’s to make other people feel more alive because it didn’t happen to them.Hunter&Lizbeth.
redsky

    « Don't listen to a word I say, hey, the screams all sound the same, hey...» Je balançai la tête en rythme et me mis à chanter plus fort : « ...though the truth may vary, this ship will carry our bodies safe to shoooore » Puis toute mon attention se reporta sur ma lime à ongles. Je dansai toujours plus ou moins sur place mais en gardant le silence, je ne connaissais que les paroles du refrain. J'ouvris ma main près de la fenêtre pour voir le résultat – qui était évidemment parfait, et poussai un profond soupir en voyant le ciel bleu et le grand soleil qu'il y avait dehors. Je m'écroulai sur mon lit, démoralisée. Les pires vacances de ma vie. Je les avais pourtant attendues avec impatience pendant des semaines, certaine de passer un été parfait. C'est vrai que je n'avais pas prévu grand-chose mais je comptais sur mon imagination pour improviser des sorties. Visiblement, je n'aurai pas du. Mais ce n'était pas encore le pire, même si je détestais rester à ne rien faire, ce n'était pas ça qui avait tout gâché. Mes vacances étaient déjà foutues à partir du moment où j'avais accepté de rentrer quelques temps en Angleterre. En un an, ma famille n'avait pas changé et les histoires d'héritage étaient revenues sur le tapis. Suuuuper. J'ai donc commencé mon été sous la pluie, à débattre d'argent avec des gens qui donneraient tout pour qu'un bus m'écrase. Heureuse de voir à quel point j'étais aimée, je n'avais pas attendu longtemps pour rentrer à San Francisco. J'avais essayé de choper des last minute mais sans succès, condamnée à rester deux mois dans une ville que je connaissais maintenant par cœur. Et c'est là que mon calvaire avait commencé. Depuis que j'étais de retour chez moi, je n'arrêtais pas de m'engueuler avec tout le monde, les rares sorties que je prévoyais finissaient toujours annulées, je perdais toute mes affaires, je me levais d'une humeur massacrante et me couchais dans un état encore bien pire. Je ne sais pas si c'était le destin ou le dieu du Karma ou n'importe quelle autre débilité du genre mais je vivais une de ces périodes où je n'avais la paix qu'entre mes quatre murs. Alors je m’occupais comme je le pouvais. Ma chambre était toujours impeccable, je n’avais jamais rien à ranger ni à trier. A la place, je fouillais dans ma garde-robe et essayais d’assembler de nouvelles tenues, je passais énormément de temps à lire, je m’enfilais des saisons entières de séries et j’avais du télécharger au moins treize mille films que je ne regarderai jamais. Il m’était même arrivé de relire mes cours, de la première à cette année. Je n’ai pas l’habitude de ne pas bouger de chez moi, je suis plutôt hyperactive et je devais bien admettre que je ne savais pas du tout comment m’occuper. J’étais réduite à tourner en rond et à changer de vernis tous les deux jours. Palpitant, n’est-ce pas ? Je me relevai et me passai la main dans les cheveux d’un air blasé. J’en étais arrivée à avoir hâte de la rentrée, histoire de reprendre un rythme de vie à peu près normal. La plupart de mes amis étaient partis à l’étranger ou dans leur famille et je commençais à me sentir vraiment seule. Je tournai la tête et vis mon reflet dans le miroir. Je n’avais pas très bonne mine, j’étais aussi pâle qu’en hiver. Alors qu’il devait faire presque trente degré dehors. Cette dernière pensée fut comme un électrochoc. Je ne pouvais pas sérieusement continuer à rester ici sous prétexte que je voulais qu’on me fiche la paix. Si je voulais sortir, je sortirai et tant pis s’il m’arrivait encore quelque chose de mauvais. Sans me laisser le temps de changer d’avis, j’attrapai mon sac à main et rejoignis ma voiture.

    Evidemment, je ne savais pas où aller. Ce qui ne m’empêcha pas de rouler au-delà de la vitesse autorisée, toutes vitres baissées ; au pire, je ferai un demi-tour. J’allumai la radio tout en faisant défiler dans ma tête les différents endroits de la ville. Sûrement pas la plage qui risquait d’être bondée par ce temps, idem pour les parcs. Une terrasse dans un coin tranquille de San Francisco me semblait la meilleure idée. Je tournai au coin de la rue ; après ces semaines pourries, un Starbucks ne serait pas du luxe. Je pris soin de me garer à l’ombre, je n’avais pas envie de brûler vive quand je retournerai à la voiture plus tard. Je n’avais à marcher que quelques mètres mais j’eus l’impression de retrouver des couleurs juste au contact du vent sur mon visage. J’avais été complètement folle de préférer les manucures à ce soleil parfait. Je pris une place à la terrasse. D’habitude, je prends toujours mes cafés à l’intérieur, été comme hiver mais il était grand temps de briser la monotonie. J’étais en train de regarder négligemment la carte –je savais déjà ce que je voulais commander, quand je remarquai du coin de l’œil une silhouette familière. « Merde…» soufflais-je très bas. Ce n’est pas que je n’étais pas contente de le voir, au contraire, ça me donnait l’occasion d’essayer une énième fois de me faire pardonner. Et le problème était justement là, je n’avais pas l’impression que c’était le meilleur moment. Ces derniers temps, j’avais raté absolument tout ce que j’avais entrepris et la peur de le décevoir une nouvelle fois grandissait de jours en jours. J’espérais toujours que si je n’y arrivais pas moi-même, le temps parviendrait à réparer mes erreurs mais je savais surtout à quel point Hunter était rancunier et que c’était loin d’être gagné. Tout le monde le sait, la confiance se mérite. Je tapotai nerveusement la table, hésitant à le rejoindre. Il attendait peut être quelqu’un, je n’allais pas m’imposer puis il n’avait sûrement pas envie de me voir...Je savais que je m’inventais des excuses et je savais que je m’en voudrais énormément de ne pas saisir ma chance. Alors avant que le serveur n’ait le temps de venir prendre ma commande, je ramassai mon sac à côté de moi et avançai d’un pas mal assuré vers la table de mon ancien ami. « Salut Hunter! » Je lui souris. « Je peux ? » fis-je en désignant la chaise vide près de lui. Sans attendre sa réponse, je la tirai et m'assis. D'accord, ce n'était peut être pas la meilleure approche mais j'avais eu peur de l'entendre dire non. S'il croyait encore que je n'étais pas digne de confiance, j'allais devoir batailler pour lui prouver le contraire.
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MessageSujet: Re: too late to apologize ?  too late to apologize ? EmptyMar 28 Aoû - 19:24

Ces derniers temps, Hunter avait l'impression de se montrer encore plus rancunier qu'il ne l'était déjà. S'il y avait une chose qu'il ne supportait pas, c'était bien les mensonges, coups bas et autres manques d'honnêteté. Depuis quelques années maintenant, le jeune homme était devenu particulièrement méfiant envers quiconque osait l'approcher, et il n'accordait sa confiance qu'à quelques rares personnes qui avaient appris à la mériter. S'il apprenait peu à peu à vivre avec cette méfiance qui virait parfois à la paranoïa, l'arrivée de Jillian à Berkeley était bien loin d'avoir arrangé les choses. Celle à qui il avait accordé toute sa confiance et qui l'avait lâchement trahie, visiblement sans grande difficulté. Elle était arrivé depuis quelques jours, et le moins que l'on pouvait dire était que leurs retrouvailles n'avaient pas été des plus tendres. Il continuait à se demander la raison qui avait poussé la jeune femme à venir s'installer à San Francisco. Selon ses dires, elle souhaitait le récupérer, mais pour lui il en était tout autre. Elle l'avait trompée une fois, et dans son esprit il ne faisait aucun doute qu'elle recommencerait dès qu'il lui en donnerait l'occasion. Trop prudent ? Peut-être. Mais mieux valait trop l'être que pas assez, selon lui. Le jeune homme quitta ses draps avec une lenteur délibérée et se glissa dans sa douche. Etrangement son humeur n'était pas aussi détestable qu'elle l'avait été ces dernières semaines. Lui d'habitude plutôt enjoué et extraverti, il s'était surpris de nombreuses fois à éviter délibérément la présence des autres. Agacé par des questions des plus banales, il se retrouvait même à s'ennuyer lors des cours qu'il trouvait normalement intéressants. Seuls ses cours de piano savaient stabiliser son humeur et exiler le temps de quelque heures ses pensées moroses. Après une vingtaine de minutes passées sous une douche brulante, le jeune homme s'habilla, mis ses clés dans une poche et ses cigarettes dans l'autre avant de s'emparer de sa veste. Claquant la porte de son appartement derrière lui, il monta bientôt au volant de sa voiture. Heureusement pour lui, les vacances étaient arrivées depuis quelque temps et il se retrouvait avec de nombreuses heures de temps libre. Il avait rendu visite à son père à Manhattan le temps de quelques jours, profitant de la seule famille qu'il voyait encore. Quant à sa mère, il n'avait pas eu de ses nouvelles depuis plusieurs années, et se réjouissait de sa situation. Elle ne lui manquait pas le moins du monde. Il avait profité de ce voyage à Manhattan pour donner à son père un peu d'argent, ce qu'il faisait régulièrement. En effet suite à son divorce avec sa diabolique de mère, son père n'avait presque plus d'argent, et avait une certaine difficulté à terminer ses mois. Ainsi, même s'il refusait souvent que son fils unique ne lui offre une aide, il finissait parfois par accepter, conscient de sa situation précaire. Tout en songeant à son récent séjour, il se questionna sur sa destination. C'est finalement vers le Starbucks qu'il dirigea son véhicule, ressentant l'habituelle envie d'un café-clope. Il se gara non loin du café et fit le reste du chemin à pied, avant de prendre une place en terrasse, profitant des généreux rayons du soleil. Une serveuse s'approcha bientôt de lui afin de noter sa commande. « Un café moka, s'il vous plaît. » demanda-t-il avec un sourire tandis qu'il tirait de sa poche son paquet de malboro. Alors qu'il allumait sa première cigarette, une voix familière attira son attention. « Salut Hunter ! » Le concerné leva les yeux et reconnut bien vite Lizbeth, qui lui adressait un sourire. Il ne manquait plus qu'elle. Il fut tout d'abord satisfait de la voir, vieille habitude dont il ne s'était pas encore séparé. Après tout elle restait une très bonne amie à lui, et il appréciait toujours sa présence. Seulement ils avaient un léger différend il y a quelque temps, puisqu'elle lui avait caché sa maladie, chose qu'il n'avait pas du tout apprécié. Elle aurait du savoir qu'il ne supportait pas qu'on lui mente, étant donné ses antécédents plutôt marquants. « Je peux ? » Elle n'attendit pas sa réponse et prit place près de lui, visiblement de bonne humeur. Il ne prit donc pas la peine de répondre, et aspira une bouffée de fumée en toisant la jeune femme. « Alors Lizbeth, quel mensonge as-tu pour moi aujourd'hui ? » demanda-t-il avec ironie, sans même lui adresser un bonjour. Oui, Hunter avait la rancune tenace, et s'il restait poli, sa colère demeurait tout aussi forte. La serveuse revint bientôt vers lui avec sa boisson, et toisa la nouvelle arrivante avec un large sourire, attendant la commande de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: too late to apologize ?  too late to apologize ? EmptyDim 2 Sep - 18:07


There’s a diffrence between a failure and a fiasco. A failure is merely the absence of success. Any fool can achieve failure. But a fiasco, a fiasco is a disaster of epic propotions. A fiasco is a folk tale told to other’s to make other people feel more alive because it didn’t happen to them.Hunter&Lizbeth.
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    Je savais bien que tout était de ma faute. Si j'avais été plus intelligente, Hunter et moi n'en serions pas là aujourd'hui. Je ne serai pas arrivée au point de devoir me demander si m’assoir à la même table que lui était une bonne idée ou non. Je n’aurai pas à me creuser la tête pour chercher les bons mots, les bonnes expressions, je ne serai pas là à m’excuser encore et encore. Je savais pourtant bien que la confiance était essentielle pour lui et qu’il ne supporterait pas se sentir trahi par un ami. Mais malgré ça, j’avais préféré lui cacher ma maladie. Même si j’allais beaucoup mieux aujourd’hui, j’avais toujours du mal à en parler. Je gardais encore cette vieille crainte du regard –du jugement des autres. Et je pensais aussi qu’en évitant d’en parler, je finirais peut-être par l’oublier complètement. Je m’étais dit que ce n’était pas très grave de la lui cacher, que ce n’était pas très important. Même en sachant qu’il était rancunier, j’avais réussi à me convaincre qu’il ne m’en voudrait pas si jamais il venait à apprendre la vérité. Je suis d’habitude plutôt perspicace mais je devrais peut-être remettre en question cette qualité. Alors aujourd’hui, on en était arrivé à ce stade où on ne pouvait plus réellement se comporter en amis mais où on était encore bien incapable de se détester. Enfin, je ne pensais pas qu’Hunter me détestait encore même s’il m’en voulait énormément. Je m’étais déjà excusée mais j’avais parfaitement conscience qu’il en faudrait plus pour regagner sa confiance. Beaucoup plus.

    Je m’étais avancée à sa table d’un pas mal assuré, hésitante mais je dissimulai mon appréhension derrière un sourire aussitôt près de lui. J’avais préféré m’imposer plutôt que de lui laisser réellement le choix. Je crois qu’il aurait été capable de me répondre non et de me demander de m’en aller. Or, si je voulais lui prouver qu’on pouvait me faire confiance, il fallait que j’aie au moins l’occasion de lui parler. J’aurai du être contente puisque c’est lui qui débuta la conversation. Mais même si je ne m’attendais pas à le voir se taper des barres, je trouvai qu’il commençait fort. Il avait au moins le mérite de ne pas passer par quatre chemins. Je ris nerveusement quelques instants avant de me reprendre et d’entrer dans son jeu. « Et bien en fait, aujourd’hui, j’ai décidé de t’épargner. » J’haussai les sourcils en souriant. « Je veux dire, il fait beau, le soleil brille, profitons des derniers jours d’été. » J’allais ajouter autre chose quant une serveuse s’approcha pour déposer le café qu’Hunter venait sûrement de commander. Je la regardai d’abord en écarquillant les yeux ; l’espace d’un instant, j’avais complètement oublié qu’on était dans un café. Puis je me rendis compte qu’elle me regardait aussi, attendant visiblement ma commande. « Ah ! Hum…je vais prendre… » C’est bien, lizzie, tu as déjà l’air stupide au bout de seulement deux minutes. « …un cappuccino. » Ce n’est pas ce que j’avais eu envie de commander en premier lieu mais j’étais troublée et j’avais préféré commander quelque chose de simple plutôt que de me perdre dans des explications interminables. La serveuse me rendit mon sourire avant de retourner à l’intérieur. Je soupirai pour moi-même puis relevai la tête vers Hunter. J’en avais marre d’entendre ses sarcasmes : ils ne me faisaient que trop bien comprendre à quel point je l’avais déçu. « Ok Hunter, je sais que j’ai fais une erreur, je suis désolée et crois-moi je m’en veux vraiment. » Mes doigts tapotèrent nerveusement la table. « Je comprends que tu sois en colère contre moi mais tu ne me laisses aucune chance de me faire pardonner. » Comme je venais de formuler à voix haute l’idée de me faire pardonner, une image de mon arrivée à San Francisco trois ans plus tôt me revint en mémoire. La situation était totalement différente tout en étant semblable. Je venais d’arriver à Berkeley et Dmitri, un ami qui ne m’avait plus parlé du jour au lendemain il y a quelques temps de cela, avait voulu me revoir. Les circonstances ne sont pas les mêmes mais on avait du reconstruire notre amitié et j’avais du apprendre à lui faire de nouveau confiance. Parce que cette fois-là, les rôles étaient inversés, c’était moi qui me sentais trahie. Ce souvenir me permit au moins de me mettre à la place d’Hunter. « Je sais que tu doutes de moi et que tu as peut-être peur de me faire de nouveau confiance pour finir par être trahi une deuxième fois mais… » Je fus coupée en plein élan pour la seconde fois par la même serveuse. Elle déposa mon cappuccino devant moi. Je voulus lui sourire mais la fusillai à moitié du regard à la place. C’était assez difficile pour moi, je n’avais pas besoin que quelqu’un fasse irruption en plein milieu de mes phrases à tout moment. Je me tus jusqu’à ce que je la voie disparaître complètement à l’intérieur. C’était un peu excessif comme réaction mais ce n’était pas le moment de me déconcentrer. « C’est malin, je ne sais plus ce que je voulais dire maintenant. » Je bus une gorgée de mon cappuccino, espérant que ça me revienne…sans succès. « Ce n’est pas facile pour moi non plus, tu sais ? Et je ne t’ai pas réellement menti, Hunter. C’est juste que je n’ai pas pensé que te mettre au courant était essentiel. A part ça, tout ce que j’ai dis et fais était vrai. » Je fixai mon regard au sien. « Notre amitié, elle a toujours été sincère. » J’espérai qu’il ne l’avait pas oublié.
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MessageSujet: Re: too late to apologize ?  too late to apologize ? EmptySam 3 Nov - 16:58

 too late to apologize ? Pm7tg
Au fond, Hunter était presque ravi de voir ce visage familier lui adresser un chaud sourire. Certes Lizbeth semblait mal à l'aise, et ce sourire ressemblait plus à des excuses muettes qu'à un réel bonjour affectif. Pourtant, il n'était pas loin d'apprécier sa douce présence. Du moins s’efforçait-il de calmer l'ardeur de sa rancœur, afin d'éviter à la situation de s’envenimer un peu plus. Malgré sa motivation, cela n'eut pas l'effet escompté puisque le jeune homme lui offrit bien vite une de ses habituelles répliques sarcastiques qui ne caractérisaient que trop bien son ressenti par rapport aux mensonges. Pouvait-on lui en vouloir de se montrer aussi têtu ? Un chat reste un chat, et il ne changerait pas de sitôt. Pourtant, en y réfléchissant, Hunter n'avait aucun droit de se montrer vexé par un tel sujet. Il s'était senti trahi par son amie, qui avait choisi de garder sa maladie pour elle. Réaction on ne peut plus légitime tant elle était naturelle. Son état médical ne regardait qu'elle, sans oublier qu'il ne devait pas être évident pour elle d'avoir une santé fragile, et encore moins de la partager à son entourage. Finalement il était bien égoïste. Cependant il n'avait à cet instant pas assez de recul pour réaliser la situation délicate dans laquelle pouvait bien se trouver Lizbeth. C'est donc avec méfiance qu'il la regarda s'approcher et s'installer près de lui. « Et bien en fait, aujourd’hui, j’ai décidé de t’épargner. »répondit-elle avec la même ironie. Il fallait au moins reconnaître qu'elle n'était pas du genre à se laisser faire ni à se laisser intimider par la froideur du jeune homme. C'était une des choses qui lui avait plu chez elle, et cela expliquait leur amitié - presque - sans failles. « Tu es bien trop gentille avec moi, je n'en mérite pas tant... » répliqua-t-il en levant les yeux au ciel. Encore une fois, l'ironie était de mise, ce qui était devenu une récurrente habitude chez le jeune Espilon. Certains jugeaient d'ailleurs cette manie insupportable, tant ils avaient l'impression qu'il ne s'intéressait que très peu à ce qu'on lui racontait. Pourtant il n'était pas quelqu'un d'antipathique, ou du moins pas habituellement. Lizbeth reprit bientôt la parole, avec une certaine inconscience. « Je veux dire, il fait beau, le soleil brille, profitons des derniers jours d’été. » Se retrouver face à un homme qui n'avait visiblement aucune envie d'entretenir une conversation plaisante avec elle ne semblait pas la perturber d'un poil. Il en fut à la fois admiratif et agacé. « C'est bien ce que j'étais en train de faire avant que tu ne décides de venir me déranger. » lâcha-t-il avec franchise non sans une certaine froideur. Que n'aurait-il pas donné pour se retrouver seul à cette table de café, plongé dans de vagues pensées tout en appréciant les quelques rayons de soleil encore présents ? A la place il fixait une Lizbeth ironique, bientôt rejoint par la serveuse qui avait pris sa commande quelques instants plus tôt. Visiblement surprise, la jeune Alpha finit bientôt par demander un cappuccino, avant de soupirer une fois la serveuse partie. Il ne comprit pas réellement ce geste, et préféré ne pas la questionner. A vrai dire cela l'importait peu à cet instant, même si, dans d'autres circonstances, il n'aurait pas manqué de le lui demander. Hunter s’apprêtait à ouvrir la bouche, afin de lui énoncer clairement la fond de sa pensée. Enfin, par là il souhaitait simplement lui demander de le laisser tranquille, et non pas de mettre au clair leur situation. La jeune femme fut cependant plus rapide. « Ok Hunter, je sais que j’ai fais une erreur, je suis désolée et crois-moi je m’en veux vraiment. Je comprends que tu sois en colère contre moi mais tu ne me laisses aucune chance de me faire pardonner. » Voilà qu'elle vidait son sac, maintenant. C'était exactement ce qu'il avait souhaité éviter, tant il savait que cette discussion ne ferait que gâcher sa journée. Il était encore bien trop en colère pour permettre un échange calme et constructif. Il lui en voulait, et ses excuses n'y changeraient rien. « Je me fiche de tes excuses. La question n'est pas de savoir si je te pardonne ou non, mais plutôt la raison qui t'as dissuadée de m'en parler. Tu ne me faisais pas confiance, c'est ça ? » Il avait élevé la voix, ce qui lui valut quelques regards curieux dans sa direction. Ses bonnes manières lui dictaient cependant de rester raisonnable, ainsi n'avait-il ajouté aucun geste violent à sa réponse. Seul son regard semblait agressif, tant il s'était senti trahi. « Je sais que tu doutes de moi et que tu as peut-être peur de me faire de nouveau confiance pour finir par être trahi une deuxième fois mais… » A peine avait-elle reprit qu'elle s'interrompit bientôt, suite au retour de la serveuse. Le regard que lui lança Lizbeth ne laissa aucun doute quant au fond de sa pensée, qu'il ne pouvait que partager à cet instant. Cette conversation était déjà assez désagréable pour en plus être interrompus en plein cœur du sujet. « C’est malin, je ne sais plus ce que je voulais dire maintenant. » lâcha-t-elle avant de siroter son café, quelque peu mal à l'aise. Hunter ne manqua pas de saisir cette occasion. « Peut-être parce qu'il n'y a rien à ajouter. Tu as plutôt bien résumé la situation : je n'ai pas l'intention de te refaire confiance. » conclut-il fermement, son regard toujours plongé dans celui de son - ancienne - amie. Si sa colère l'avait jusque là aveuglé, il ne doutait pas que sa réaction était légitime. Pourtant ce que Lizbeth ajouta quelques secondes plus tard ne manqua pas de le culpabiliser quelque peu. « Ce n’est pas facile pour moi non plus, tu sais ? Et je ne t’ai pas réellement menti, Hunter. C’est juste que je n’ai pas pensé que te mettre au courant était essentiel. A part ça, tout ce que j’ai dis et fais était vrai. » Bien sûr que ce n'était pas facile pour elle, bien au contraire. Après tout c'était elle la victime, elle qui se devait de vivre avec sa maladie. Et lui s'était senti trahi parce qu'elle avait préféré ne pas le raconter à la terre entière. Mais Hunter n'était pas la terre entière. Il avait le droit de savoir. « Je n'ai jamais dit que c'était facile pour toi, Lizbeth. Mais tu aurais du me le dire, plutôt que je l'apprenne de cette façon. Si tu as réussi à me cacher quelque chose d'aussi important que ta maladie, comment je peux savoir que tu es honnête à propos du reste ? » Sa voix s'était quelque peu adoucie, bien qu'il ne fut pas calme pour autant. Il n'était pas de ceux qui, avec quelques excuses et un sourire, oubliaient si vite un sentiment de trahison. « Notre amitié, elle a toujours été sincère. » dit-elle finalement. Malgré sa rancœur, il ne doutait pas de sa sincérité quant à leur amitié. Mais il ne pouvait pardonner un tel mensonge, même par omission. Lui n'avait jamais rien caché à la jeune femme, et il ne supportait que cela ait été le cas pour elle. « Je sais. Mais ça ne change rien. »
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MessageSujet: Re: too late to apologize ?  too late to apologize ? EmptyMer 14 Nov - 20:17


There’s a diffrence between a failure and a fiasco. A failure is merely the absence of success. Any fool can achieve failure. But a fiasco, a fiasco is a disaster of epic propotions. A fiasco is a folk tale told to other’s to make other people feel more alive because it didn’t happen to them.Hunter&Lizbeth.
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    Je pouvais clairement sentir le malaise entre Hunter et moi. Nous avions perdu toute l'insouciance de notre amitié, il ne nous en restait que des fragments et je n'étais pas certaine que nous partagions tous les deux l'envie de les rassembler. On a vite fait de perdre la confiance de quelqu'un mais quand il s'agit de la regagner, la partie est nettement moins facile. Je ne m'attendais pas à tomber sur Hunter, en réalité c'était bien la dernière chose à laquelle j'aurais pu m'attendre. Et moi qui pensais passer une fin d'après-midi tranquille au Starbucks, je me retrouvais prise de court. Je n'avais pas rassemblé mes idées, je ne savais pas par où commencer ni comment lui expliquer, lui faire comprendre que je n'aurais pas pu agir autrement. Je savais qu'il avait ses raisons et qu'il ne réagissait pas aussi mal pour le simple plaisir de m'embêter, mais rien dans son expression ne pouvait me laisser croire qu'il regrettait cette situation. Rien chez lui n'aurait pu me donner confiance, il était si distant que je ne savais même plus si j'avais une chance réelle de me réconcilier avec lui. « Tu es bien trop gentille avec moi, je n'en mérite pas tant... » Je continuai quelques instants ce petit jeu d'ironie, espérant cacher mon trouble. « Oui je sais, ces derniers temps, j'ai décidé de me transformer en exemple de bonté. » Je savais bien que ce genre de conversation ne nous mènerait nulle part mais je ne pouvais pas non plus aborder directement notre problème, même si je savais que tourner indéfiniment autour du pot n'était pas une meilleure solution. Surtout qu'il n'avait pas l'air ravi de discuter avec moi, il aurait sûrement préféré que je m'asseye à une autre table ou passe carrément mon chemin. Comme s'il lisait dans mes pensées, Hunter confirma aussitôt mes doutes. « C'est bien ce que j'étais en train de faire avant que tu ne décides de venir me déranger. » Mon orgueil m'obligea à conserver mon sourire même si en réalité, j'avais été blessée par ces mots. Est-ce que j'avais commis une faute aussi grave que cela ? Tellement grave que ma présence le gênait ? Ou bien était-il encore en train d'exagérer ses pensées ? Le problème, c'est que je n'étais plus certaine d'arriver à distinguer le Hunter sincère de celui qui se cache derrière le sarcasme. « Oh ne t'inquiètes pas pour ça, je m'en irai bien assez tôt et tu retrouveras ta tranquillité si précieuse. » Je répondis sur le même ton froid, abandonnant malgré moi quelques secondes mon masque de bonne humeur. La serveuse arriva alors pour prendre ma commande, ce qui ne fit que me mettre une nouvelle fois dans l'embarras. Je commandai la première chose qui me vint à l'esprit, maintenant irritée à la fois par cette pauvre serveuse et par la froideur d'Hunter. Je n'ai pas l'habitude de faire face à autant d’entêtement or j'étais à peu près certaine qu'il n'était pas encore prêt à abandonner sa rancoeur. Je lui jetai un rapide coup d'oeil et vis clairement qu'il était agacé par ma présence. Comme moi, il avait du s'attendre à profiter des derniers rayons de soleil en sirotant un bon café et non à devoir régler des comptes. Il ne fallait pas non plus être devin pour comprendre qu'il n'avait aucunement envie de mettre les choses au clair avec moi, il ne voulait pas discuter. Mais je n'allais pas lui laisser le choix: il me manquait et j'étais déterminée à retrouver son amitié. Alors il allait m'écouter. Fronçant légèrement les sourcils pour me concentrer et choisir les bons mots, j'entrai finalement dans le vif du sujet. La réaction d'Hunter fut plutôt vive et j'étais assez décontenancée parce que je n'imaginais qu'il était toujours autant en colère. Je pinçai les lèvres, vexée qu'il se fiche de mes excuses pourtant on ne peut plus sincère mais ne relevai pas pour répondre à sa question.« Tu sais très bien que ça n'a rien à voir avec un manque de confiance! » Comme lui, mon ton devint moins calme et s'agita. « J'ai toujours eu entièrement confiance en toi, le problème vient de moi. » Je marquai une courte pause et regardai mes mains quelques secondes avant de reprendre.« Je n'étais simplement pas prête à en parler, Hunter, cette maladie m'a bouffé toute mon enfance et adolescence...en parler demande en réel travail sur soi-même... » Je me sentais désemparée, ne sachant plus comment plaider ma cause. Était-ce si difficile à comprendre ? Je n'avais pas réussi à l'assumer et je le reconnaissais entièrement. « Ce n'est pas une histoire de confiance, c'est une histoire de faiblesse et encore une fois, je suis désolée pour ça. » Je continuai à parler mais fus brusquement interrompue par la serveuse qui revenait apporter les boissons. Je suivis tous ses gestes du regard, un silence glacial s'était emparé de notre petite table. Lorsqu'elle disparut entièrement à l'intérieur du Starbucks, je voulus reprendre là où je m'étais arrêtée mais j'avais oublié ce que je voulais dire. Je bus une gorgée de mon café bouillant pour cacher mon malaise. « Peut-être parce qu'il n'y a rien à ajouter. Tu as plutôt bien résumé la situation : je n'ai pas l'intention de te refaire confiance. » J'ouvris la bouche pour lui répondre mais la refermai aussitôt et me sentis pâlir. Je savais que mon masque de fille sûre d'elle et insouciante était en train de tomber en miettes mais il était sûrement trop tard pour essayer de sauver les apparences : Hunter était intelligent et observateur, il s'en était certainement rendu compte. Cependant, je ne voulais pas non plus avoir l'air complètement désespéré alors je me forçai à sourire faiblement. Un sourire timide et un peu triste. « Et bien, ça a le mérite d'être clair...la colère n'a rien changé à ta franchise. » Je le regardai droit dans les yeux. « Le problème, c'est que je suis aussi entêtée que toi et tu le sais très bien. Je n'ai pas l'intention de laisser notre amitié se fragmenter encore plus jusqu'à disparaître. Ça prendra le temps qu'il faut mais je suis persuadée qu'on surmontera ça. » Je pensais vraiment ces paroles et je les avais prononcées le plus sérieusement possible pour qu'il ne puisse avoir aucun doute à ce sujet. Après avoir mis les points sur les "i", je continuai le plus calmement possible à exposer mon point de vue à Hunter. Mais nous n'étions pas prêts d'être d'accord. « Je n'ai jamais dit que c'était facile pour toi, Lizbeth. Mais tu aurais du me le dire, plutôt que je l'apprenne de cette façon. Si tu as réussi à me cacher quelque chose d'aussi important que ta maladie, comment je peux savoir que tu es honnête à propos du reste ? » J’écarquillai les yeux, me demandant s'il était vraiment sérieux ou s'il cherchait à me provoquer. « Quoi?! Tu penses que je t'ai menti sur le reste de ma vie ? » A mes yeux, cette hypothèse était complètement folle mais je me rendis petit à petit compte qu'Hunter avait l'air de vraiment le penser. « Mais bien sûr que j'ai été honnête à propos de tout le reste, tout ce que tu sais sur moi c'est la vérité. Je ne suis pas une menteuse. » Ma voix était soudainement devenue beaucoup plus faible. En réalité, j'étais inquiète; j'avais peur que toute sa vision de moi ait changée. Comment me voyait-il aujourd'hui ? Pour essayer de le toucher, je lui répétai que notre amitié avait toujours été sincère. Je commençai à sourire en l'entendant répondre qu'il le savait, mais ce sourire disparut aussitôt quand il dit que ça ne changeait rien. Ça ne change rien. Je me mordis nerveusement l'intérieur des joues tandis que ses mots s'imprégnaient dans mon esprit. J'avais remarqué ses regards glacials, parfois agressifs et son ton distant. Ce sentiment de trahison avait pris le pas sur notre amitié. Je me sentais mal parce que j'aurais voulu qu'il montre un peu plus de volonté, qu'il mette sa rancoeur de côté pour essayer de comprendre et pardonner. Bien sûr, je ne savais pas ce qu'il pensait au fond de lui mais jusqu'à présent, il ne donnait pas l'impression de vouloir reconstruire notre amitié. Je ne faisais que l'ennuyer, ça ne changeait rien. Je déglutis difficilement avant de lui faire face à nouveau. « Ça ne change rien ? Vraiment ? Tu t'en fiches ? On a été amis un moment, j'ai tout cassé alors au revoir et faisons chacun notre vie ? Hunter, tu ne veux même pas essayer de me refaire confiance ? Je t'avoue que j'ai du mal à comprendre. » D'ailleurs, mon regard n'était qu'interrogations.« Je ne peux pas t'avoir fait aussi mal... »
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MessageSujet: Re: too late to apologize ?  too late to apologize ? EmptyMer 16 Jan - 17:58

corbeille
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