L'annuel colloque sur les services de santé se tenait ce week-end, j'avais passé la journée à écouter différents médecins, infirmières, physiothérapeutes, orthophonistes, bref tous ces professionnels de la santé, parler des différentes réformes à venir, des nouvelles avancées et de nouvelles approches. J'avais pris des notes toute la journée, notes qui allaient certainement terminer leur vie au fond d'un tiroir mal organisé. J'appréciais quand même ce séjour parce qu'il me permettait de me sortir un peu de mon quotidien à la Nouvelle-Orléans. Même si cette ville était ma ville dont j'étais fier et dont je ne me lasserais jamais d'en écouter les notes de jazz virevolter entre les établissements, cela faisait du bien de visiter un peu le reste du pays. Je n'appréciais pas particulièrement New York et sa surpopulation, cependant à chaque fois que je m'y rendais j'avais la chance de payer une visite à mon cousin préféré (ne le dites pas aux autres), Adrian. Depuis deux ans, il avait l'âge légal de sortir dans les bars, et depuis ce temps-là nos activités avaient quelque peu changées. Gosses, nous jouions aux fusils imaginaires dans la cour de mes parents lorsqu'il venait passer l'été à la Nouvelle-Orléans. On ne rentrait que lorsque nos mères criaient nos noms pour rentrer nous brosser les dents. Adolescents, on passait le plus clair de notre temps à jouer à des jeux vidéo - ce qui n'aidait en aucun cas à ma condition physique, c'est-à-dire mon surpoids assez inquiétant. Finalement, jeunes adultes, quand j'avais repris ma santé en main, j'avais eu le soutien d'Adrian qui sortait courir avec moi ou qui prévoyait des itinéraires de vélo. Maintenant que nous étions tous les deux plus matures et "âgés", bien que quatre années nous séparent, nous nous retrouvons souvent autour d'une bière à ressasser les bons souvenirs de jeunesse, à préparer des plans sordides ou à draguer des filles. Bref, ce soir, même si mon corps me disait d'aller me coucher après une longue journée de concentration, ma tête et mon coeur me criaient d'aller surprendre Adrian, qui ne savait pas que je me trouvais à New York ce week-end. J'allai cogner chez lui, ou plutôt à la chambre d'hôtel qu'une connaissance commune m'avait informé de sa présence, prévoyant le traîner dans le bar le plus près afin qu'on bavarde sur nos vies. Quand il ouvrit la porte, j'ouvrai grand les bras avec un grand sourire des plus heureux.  « SURPRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIISE !!!!!!!!!!!!!! » J'espérais ne pas le déranger dans un moment décisif de sa vie ...   

Les souvenirs c'est bien joli, mais on ne peut ni les toucher, ni les sentir, ni les serrer contre soi. Ils ne collent jamais complètement au moment présent et s'effacent avec le temps ~ (woody/adrian)

En quelques semaines à New York Adrian trouvait qu’il avait bien avancé, son scénario était presque terminé, il avait trouvé une styliste pour son film, une potentiel actrice et avait retrouvé des amis chers dont certains qu’il n’aurait jamais pensé revoir de sa vie. La seule chose qui lui restait réellement à faire c’était de se trouver un appartement et il s’y était enfin attelé puisqu’il avait visité quatre appartements dans la matinée. Il avait déjà une petite idée de son choix mais préféra rentrer à l’hôtel pour réfléchir encore un peu à tout ça. Il faisait défiler les photos qu’il avait pris sur son portable et feuilletait les feuilles de description de chaque appartement de manière attentive quand on toqua à sa porte. Qui cela pouvait bien être ? A San Francisco il se serait attendu à voir un de ses amis car tous savait où il vivait mais ici ? Il se leva donc et ouvrit la porte pour découvrir son cousin, Woody, les bras grand ouvert. « Putain Wood ! Qu’est-ce que tu fous la ! » Il le sera dans ses bras quelques secondes à peine avant de le regarder avec un immense sourire « Bon sang je suis content de te voir mec » La famille ça a toujours était primordial aux yeux du brunet, surement parce qu’il a perdu ses parents très jeunes et que du coup il veut profiter de chaque moment passé avec les autres membres de sa famille. C’est une des raisons qui lui as fait légèrement regretter le choix de son départ le jour de son arrivé à New York, il se rendit compte qu’il allait beaucoup moins voir sa tante, puis il se ressaisit en se disant qu’aujourd’hui il avait la possibilité de la voir sur un écran d’ordinateur ou de portable et il peut même se rendre à San Francisco en seulement quelques heures d’avion alors ce n’était pas un si grand drame. Et puis en y réfléchissant bien il ne voit que très rarement sa famille en Angleterre et ça ne l’empêche pas de leur parler régulièrement, tout comme avec Woody. « Comment t’as su que j’étais là ? T’es à New York pour combien de temps ? » Oui il voulait savoir combien de temps il avait pour passer du bon temps avec son cousin. Malgré leur quelques années de différence les deux hommes se sont toujours très bien entendu, passant leur temps ensemble, et au fil des années malgré que leurs activités ai évolué il reste toujours aussi proche. Pour Adrian Woody est comme le grand frère qu’il n’a jamais eu, à ses yeux c’est plus qu’un lien de famille qui les unis, c’est un lien fraternel. « Viens entre, bon ne m’en veux pas je te ferais pas visiter parce que comme tu le vois il n’y a rien à montrer » Dit-il en riant. Voir quelqu’un de familier lui faisait du bien, pour être une surprise c’était une surprise, il ne s’attendait absolument pas à le voir débarquer, pour cause il ne lui avait parlé que très rapidement de son déménagement à New York.

Adrian était tout aussi content de me voir que je l’étais de le voir. Je savais que j’avais bien fait de garder la surprise ; sa tronche valait de l’or. S’il y avait bien une personne qui m’avait toujours soutenu et aimé comme j’étais, c’était mon cousin. Dans ma famille directe aussi, évidemment, mais il s’agit là d’amour inconditionnel. Si Adrian n’avait pas apprécié ma personne, il aurait pu couper les ponts durant notre adolescence, ce qu’il n’avait pas fait. Tout de même, depuis que j’étais mieux dans ma peau et que j’avais une meilleure estime de moi, notre relation roulait encore plus comme sur des roulettes. Je n’avais plus peur de sortir, de faire un tas d’activités ou encore de me couvrir de ridicule. Je pense qu’Adrian trouvait cela plus facile, aussi. De ne pas avoir à peser ces mots ou d’éviter certains sujets comme il le faisait durant notre adolescence.

« J’suis de passage à New York pour le boulot, je me suis dit qu’il fallait que je te fasse la surprise ! J’ai appris que t’étais enfin arrivé ici par la famille. Te retrouver, ça a été une autre histoire ! » Je souris, mes dents toutes affichées au grand jour. « Je suis content de te voir aussi, t’es un peu comme la lumière au bout du tunnel, la journée au colloque a été siiiii looooongue. » Adrian demanda finalement des détails sur comment je l’avais trouvé à cet hôtel et pour combien de temps j’étais en ville, puisque j’étais resté vague dans mes explications. « J’ai de bonnes sources ! » Je rigolai. « J’ai téléphoné à ta tante de San Francisco. » S’il y avait une personne bien placée pour savoir où trouver mon cousin, c’était elle. J’avais dû faire quelques recherches pour retrouver son numéro de téléphone, mais finalement ça avait été assez facile et rapide. « Je suis là juste pour ce soir, enfin, demain aussi mais je suis au colloque toute la journée alors … c’est notre seule chance ! J’espère que t’avais rien de planifié et, si c’était le cas, annule ou trouve un moyen de m’intégrer à tes plans ! » Je rigolai. Je ne me prenais pas pour le roi du monde, mais Adrian et moi ne nous voyions pas assez à cause de la distance, alors autant profiter d’un séjour payé à New York pour passer du temps avec lui.

Notre discussion devant la porte terminée, Adrian m’invita à rentrer dans sa chambre d’hôtel. « T’as pas trouvé de logement ? » Je le trouvais vachement courageux d’être venu à l’aveuglette à New York, sans logement ni rien. J’avais trop la chienne pour faire des trucs dans le genre ; j’aurais été du genre à attendre de me trouver un logement avant de déménager. Mon cousin avait du cran, c’était remarquable. « Comment ça avance, ton projet ? J’peux visionner un truc en avant-avant-première ? » Demandais-je avec une pointe de malice. Adrian avait du talent et j’avais toujours été le premier à l’encourager dans ses rêves et ses projets.
  

Les souvenirs c'est bien joli, mais on ne peut ni les toucher, ni les sentir, ni les serrer contre soi. Ils ne collent jamais complètement au moment présent et s'effacent avec le temps ~ (woody/adrian)

Cela faisait des mois qu’il n’avait pas vu Woody alors le voir ici, lui faire une surprise cela rendait Adrian tellement heureux. Lorsqu’ils étaient plus jeunes les deux garçons s’entendaient déjà à merveille même si à l’époque Wood n’aimait pas vraiment son corps, alors que pour Adrian il n’avait rien d’anormal. Ou en tout cas lui il l’aimait comme ça mais il l’avait malgré tout soutenu lorsqu’il a décidé de se reprendre en main et de perdre du poids, il était sa famille pour lui c’était donc son devoir de le soutenir bien qu’il le faisait sans aucune obligation juste parce que ça lui paraissait important. Malgré tout il ne pouvait pas nier que ce changement chez son cousin les avaient encore plus rapproché, passant encore plus de temps ensemble. Bien qu’ils habitaient à des kilomètres l’un de l’autre ils profitaient des vacances pour se voir et ne perdait pas une miette de ce temps passé ensemble. « Aaaah ouais je comprends t’es venu pour que je te serve un verre après cette longue journée éreintante c’est ça ? Malheureusement je crois que j’ai déjà fini le mini bar de ma chambre… attends… ah ben non en fait il n’y en a pas » Il se mit à rire de bon cœur, c’était loin d’être un hôtel trois étoiles alors le mini bar il ne fallait pas compter dessus, déjà que la connexion internet était presque inexistante. Bien évidemment, sa tante, qui d’autres aurait pu lui donner l’adresse hein ? Elle est l’une des seules à savoir exactement son adresse et surtout elle est la seule que Woody connaisse un minimum et donc à qui il pouvait demander des informations. Juste ce soir ? C’était peu mais Ad’ s’en contenterait et il comptait bien profiter de TOUTE la soirée. Rien que d’imaginer sa tête le lendemain au colloque, ses yeux presque fermés, mort de fatigue ça le faisait déjà rire. « J’avais rien de prévu ça tombe bien, et puis demain je ne suis pas là non plus je vais à Vegas voir Keena » Woody savait qui elle était, sa meilleure amie. Une soirée avec son cousin et le lendemain il retrouvait sa meilleure amie, c’était deux bonnes choses d’un coup et au moins il allait se sortir la tête de cette chambre pendant quelques temps et en plus sans être seul c’était plus que parfait. Lorsque Wood le questionna sur son logement il passa une main dans sa nuque, baissant la tête pour cacher un sourire « Baaah en fait j’ai pas vraiment cherché… Je suis partit presque direct après qu’on m’est proposé ce travail et finalement une fois arrivé ici j’ai pas vraiment pris le temps de chercher mais la je suis en train de m’y mettre sérieusement parce que je commence à saturer ici » Et cela se comprenait, même lui qui n’est pas obséder par le fait de vivre dans une villa, avec tout ce qu’il veut quand il veut il doit bien avouer que la il commençait vraiment à avoir envie d’un chez lui, avec un lit qui ne lui explose pas le dos, avec internet, avec des placards pour ranger ces vêtements etc… Lorsque son cousin l’interrogea sur son scéna un merveilleux sourire se dessina sur ses lèvres. Le moins que l’on puisse dire c’était qu’il arrivait au bon moment. « Et bien tu ne pourras rien visionner car j’ai pas encore commencé le tournage, mais je viens de finir la première version du scéna. Je dois encore le relire et modifier pleins de choses parce que pleins d’autres idées me sont venu en tête mais disons que la version 1.0 est terminée » Le dire à voix haute lui faisait réaliser. C’était son scénario, son film, c’était à lui et c’était presque terminé. « Bon je voulais que Keena soit la première à le lire mais je pense pas qu’elle m’en voudra si je t’en passe un exemplaire, ça te fera de quoi lire pour le chemin du retour à NOLA et puis j’ai hâte d’avoir ton avis » Malheureusement il n’avait imprimé qu’un exemplaire, il lui donna donc le pavé et se dit qu’il imprimerait un autre exemplaire demain matin à l’aéroport ou avant de partir. « Bon alors t’as prévu quoi pour ce soir ? Je te préviens je connais rien à Brooklyn, à part un bar ou j’ai été la semaine dernière »

Je rigolai à l'hypothèse de mon cousin, comme quoi la seule raison de ma venue était pour décompresser en vidant le mini-bar de sa chambre. « Je savais que je pouvais compter sur toi ... » Rigolais-je, pour entrer dans son jeu. Je lui tapotai le dos en riant. Adrian renchérit en disant qu'il n'avait même pas de mini-bar, en fait. J'haussai les sourcils en regardant tout autour de moi, une fois entré dans sa chambre. « Quel hôtel de merde quoi ! » Répondis-je, outré qu'il n'y ait même pas de petit frigo. En fait, à bien regarder, il était vrai que ce n'était que la base, ici. Une salle de bain trop petite, un lit aux couleurs et motifs horribles, une télévision aux dimensions digne des années de son invention et une bible dans le tiroir, constatais-je en ouvrant le tiroir de la table de chevet. J'étais un grand curieux, j'étais incapable de rester en place lorsque j'arrivais dans un nouvel endroit. Comme si je devais en connaître tous les recoins dès mon arrivée.

J'appris finalement à mon cousin que nous n'avions que ce soir pour profiter l'un de l'autre, alors aussi bien faire en sorte que chaque seconde compte. Et c'était à commencer maintenant, pour ne pas perdre ce précieux temps. Je fis un signe de victoire quand Adrian me confirma qu'il n'avait rien de prévu ce soir, et qu'il n'était pas là demain de toute façon non plus. Il allait à Vegas. « Ooooh, Vegas. J'serais venu avec toi si j'avais pas eu cette longue journée à affronter. En plus, si c'est pour revoir les beaux yeux de Keena ... » Dis-je en haussant rapidement les sourcils, un petit sourire amusé au coin des lèvres. La meilleure amie de mon cousin était vraiment très belle, et ses yeux, honnêtement, auraient pu faire fondre le coeur du plus dur des hommes. « Vous n'êtes toujours que ça ? Des amis, j'veux dire ? » Demandais-je avec curiosité. Je m'étais toujours demandé comment Adrian faisait pour être le meilleur ami d'une femme aussi belle. Je croyais en l'amitié homme-femme, plus que tout, mais quand même cette amitié avait ses limites. Être à la place de mon cousin, j'aurais toujours envie d'elle. Bref, passons. Sans insister, je questionnai plutôt mon cousin sur la recherche de logement à New York. Il m'avoua ne pas avoir cherché, dans l'impulsivité de son arrivée. J'hochai la tête. « Bah, c'est New York. Les gens partent et arrivent. J'me fais pas de souci que tu pourras trouver bien rapidement. » Le roulement de population ici se faisait à une vitesse hallucinante, les appartements se louaient à chaque jour ou presque, alors Adrian trouverait sans doute son bonheur dans quelques jours.

Finalement, afin de savoir exactement où se situait Adrian dans son travail, je lui demandai enfin où il en était avec son projet de cinéma. J'avais toujours trouvé génial que mon cousin soit un tel artiste, prêt à prendre tous les risques pour réaliser son rêve. Je n'avais pas cette ambition ou cette détermination. Je préférais être dans ma zone de confort, sans trop risquer. Je l'admirais donc pour cela. Quand il me proposa de lire son scénario avant même que Keena ne le fasse, je tapai dans mes mains, ravi. « Oui, je le veux !!! » J'étais presque autant content d'avoir de l'avance sur Keena que le fait de lire le scénario. J'avais vraiment hâte de voir ce que mon cousin nous avait pondu, cette fois. Je rangeai l'exemplaire qu'il venait de me donner dans ma valise, entre tous mes dossiers en lien avec le colloque. Pendant ce temps, Adrian me demanda ce que j'avais prévu pour ce soir. J'haussai les épaules. « Il a l'air de quoi, ce bar ? On peut y retourner. Sinon, on part à l'aventure et on rentre dans la première place qu'on croise et qui vend de l'alcool ! » J'aimais bien l'imprévu dans ces cas-là. On pouvait autant tomber sur un endroit miteux que sur le meilleur endroit en ville, et c'est ce qui rendait les soirées épiques.

  

Les souvenirs c'est bien joli, mais on ne peut ni les toucher, ni les sentir, ni les serrer contre soi. Ils ne collent jamais complètement au moment présent et s'effacent avec le temps ~ (woody/adrian)

Woody ne se fit pas prier pour entrer et se mettre à examiner la chambre dans les moindres recoins, voilà qu’il se mettait même à ouvrir chaque tiroir. Malheureusement il n’y avait pas grand-chose d’intéressant, à part une bible et les quelques affaires qu’il avait disposé cette chambre était des plus ennuyante. Il acquiesça à la remarque de son cousin, c’est certain que cet hôtel n’était pas le meilleur dans lequel il est était mais il faisait l’affaire pour l’instant et puis bientôt il aurait un chez lui alors ça valait le coup de patienter un peu même si c’était dans ce minuscule espace dépourvu d’une quelconque âme. Très vite Woody vient lui dire qu’il n’est là que ce soir il faut donc qu’il fasse vite pour profiter de cette soirée, demain il doit se lever tôt mais peu importe il fera une bonne sieste une fois chez Keena. D’ailleurs en parlant de la belle brune voilà que son cousin se met à parler d’elle. « Ouais ouais ben laisse la ou elle est Keena hein » Possessif ? Protecteur ? Rien qu’un tout petit peu. Au fil du temps Woody lui avait bien fait comprendre à quel point il trouvait la meilleure amie de son cousin très à son goût mais Keena il en prend soin, il la protège même si elle déteste sa et il ne laisse pas n’importe qui s’approcher d’elle, même son cousin devrait d’abord avoir son approbation. Bien sûr il sait que la belle brune fait ce qu’elle veut mais il veut ce qu’il y a de mieux pour elle, alors quitte à la mettre en rogne il jette toujours un coup d’œil discret aux garçons auxquels elle s’intéresse. Soudain il lui posa une nouvelle question, il ne s’y attendait absolument pas et ouvrit alors de grands yeux. Bien sûr que non il n’était pas plus que des amis, jamais Adrian ne risquerait de perdre leur amitié pour un coup d’un soir ou que sais-je. Malgré la beauté transcendante de la jeune femme il ne voulait pas gâcher ce qu’ils avaient, jamais. « Oui Wood toujours, et sa changera pas tu le sais très bien ». Adrian avait tiré des leçons de son passé, sortir ou coucher avec des amies c’était à ne pas faire. Sans s’attarder plus sur ce sujet ils abordèrent la question du logement et le brunet acquiesça d’un signe de tête aux paroles de son cousin. C’était certain il allait facilement trouver un appartement, encore fallait-il en trouver un qui lui plait parfaitement, oui car il n’a pas l’intention de quitter New York de si tôt maintenant qu’il y a emménagé alors autant prendre un appartement où il se sentira réellement bien pour pouvoir s’installer complètement. Rapidement Woody lui demanda comment se passait l’écriture de son film, il s’intéressait beaucoup à ce que faisait Adrian et il était heureux de voir qu’il était fier de lui. Il avait toujours considéré le jeune homme comme son frère alors savoir qu’il aimait ce qu’il faisait c’était plaisant, reconnaissant d’avoir toujours cru en lui il était bien entendu obligatoire qu’il lui passe le scénario de son film avant tout le monde. Bon ils avaient passé assez de temps à discuter de tout et de rien dans cette chambre d’hôtel miteuse, il était là pour faire la fête alors autant ne pas perdre plus de temps. « Non laisse tomber il n’était pas terrible, on va chercher doit bien y en avoir d’autres » A vrai dire il n’avait pas vraiment envie d’aller dans ce bar car cela lui rappelait quelques souvenirs auxquels il n’avait pas vraiment envie de penser ce soir. Adrian enfila donc une veste et poussa son cousin vers la porte « Allez hop on y va » Une fois sortit de l’hôtel ils se mirent à marcher dans les rues de Brooklyn à la recherche d’un endroit qui semblait animait et surtout qui servait de l’alcool. «Bon j’espère que cette longue journée d’écoute ne t’as pas trop fatigué parce que j’ai bien l’intention de boire et tu n’auras pas d’autres choix que de me suivre » Après plusieurs minutes de recherche ils se mirent d’accord pour un bar qui avait l’air pas trop mal devant lequel ils étaient planté depuis plus de cinq minutes. Alors qu’ils rentraient à l’intérieur le New Yorkais lui dit « Et je te préviens t’as pas intérêt de m’abandonner pour aller voir la première jolie fille que tu croises sinon je te fais une scène de jalousie devant la fille » Au moins c’était certain qu’elle s’en irait. Mais peut-être n’avait-il pas envie de draguer ce soir, peut-être qu’une autre fille occupé déjà son esprit qui sait « A moins que tu es rencontré une jolie fille à la Nouvelle-Orléans et que tu ne m’ai rien dit »