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« comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian

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MessageSujet: « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian EmptyDim 29 Mar - 0:16


    Adrian & Edea
    « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? »

    Je venais à l’instant de quitter Baptist, je terminais ma tournée sur la grande pomme par un essai dans Central Park, un essai en tant que maquilleuse pour un petit tournage. Rien n’était officiel de voir mon nom apparaitre à la fin du générique, ce n’était qu’un espèce d’entretien. Je sortais un peu plus légère d’avoir Baptist vu les remords que j’avais, même si je ne comprenais toujours pas pourquoi j’avais ressenti le besoin de m’excuser, mais bon. Je l’avais fait, je n’étais pas sûr qu’il me pardonne de l’avoir manipulé. Dans le fond, ça n’ennuierait, mais après un de perdu, dix de retrouver à ce qu’on disait. Et puis je n’aurai ses messages pour me rappeler que j’étais mauvaise dans le fond. Qu’importe, je m’en sortais tout de même, pour preuve, je venais de signer un contrat d’exclusivité avec WalMart pour créer une gamme de produit cosmétique, et je n’avais même plus à me soucier de mes cours du soir à financer, l’entreprise prenait tout en charge. Cependant, je me devais d’aller à cet entretien, après il ne me suffit plus qu’à imposer les produits de la marque, et c’était tout bénéfique pour l’entreprise. Je me plaisais dans ce rôle de femme d’affaire, surtout que j’étais dans le domaine que je voulais temps. Un rêve de princesse qui se dévoilait devant moi. Et seule. De quoi être encore plus fière, et mes parents ne pouvaient surement pas dire que je m’en étais sortie grâce à eux.
    Cela faisait maintenant plus de six ans que je n’avais plus de nouvelles de personnes de ma famille restait en Angleterre. Du mois, je les pensais encore la bas. J’aurai envie de dire que je m’en foutais, mais non. Mon père avait gâché toute ma jeunesse, celle de mes cadets, et en prime avait rejeté la faute sur moi. Un comble. Je connaissais les comptes facebook de mes cadets, et je m’amusais à aller voir dessus de temps en temps, jamais sans laisser un message. Il me manquait, et ils représentaient la seule chose qui pouvait me donner les larmes aux yeux. Avait-il la vraie raison de mon départ ? Parlait-il encore avec mon ordure de paternel ? Qu’avaient pu leurs dires mes parents à mon propos ? Tant de questions que j’aimerai leur poser, j’étais juste bien trop fière pour ça.
    En attendant, je parcourais mon petit bout de chemin, et qui sait, si j’arrivais à me faire un nom qui atteindrait l’Angleterre, mon père ramperait à mes pieds pour que je lui paye sa maison de retraite. Qu’il brûle en enfer ! Etant donné que je passais l’entretien en pleine air, je m’étais changée à l’hôtel en mettant un jean, des talons aiguilles, et un pull moulant assez sombre. Je prenais une veste avec moi tout de même, le temps à cette période restait froid. Je n’avais pas emmené mes affaires de cosmétiques avec moi, je savais que tout aller être fourni sur place. En même temps je n’avais été appelé que la veille au soir pour l’entretien et j’avais déjà signalé que j’étais déjà sur New York donc impossible de repasser par la Nouvelle Orléans.
    J’avais les indications de où les rejoindre à Central Park, je connaissais ce parc par cœur, il était mon échappatoire pendant près de trois ans de vie ici. Les pseudo-actrices étaient déjà présentes, et le réalisateur et metteur en scène n’hésitaient pas une seconde à venir me retrouver. Après un rapide bonjour et des présentations tout aussi courtes, je devais maquiller l’une des filles d’un teint naturel, mais sophistiquée, digne d’une fille sortant des beaux quartiers de New York allant à un rendez-vous galants. Finger in the noze ! Les teints dit nude étaient mes favoris. Il me fallait juste accorder tout cela à la coiffure, la couleur des yeux et la peau de l’actrice. Je voyais le réalisateur parler avec un autre jeune homme lui présentant les équipes. Puis il arrivait au stand maquillage. Il me présentait comme la personne étant en entretien. « Melle Gatling, voici Mr Browning, je lui fais découvrir les coulisses d’un tournage, c’est la première fois pour vous aussi je crois.. » Sur l’instant, je pensais que j’avais fait tomber mon pinceau avec lequel je venais de poser le teint de Shelley. J’avais appris son prénom et son rôle en la maquillant. « C’est la… oui c’est la première fois.. » je venais de bafouiller comme une débutante à qui l’on s’adressait. Les deux jeunes hommes avaient passé à autre chose, et je sentais le regard du jeune homme qui me suivait à plusieurs reprises.
    Je terminais le rester du maquillage un peu stressé, je savais, je l’avais reconnu. Mais je devais en avoir le cœur net. Le réalisateur regardait, et me disait qu’il me rappellerait bientôt si jamais j’étais prise pour son tournage final. Je le remerciais, toujours en restant professionnel, j’espérais qu’il me rappellerait, mais je sentais un air pas très convaincu sur son visage. Je me dirigeais sans plus attendre vers celui que je pensais avoir reconnu. « Adrian, c’est bien toi ? » Je n’attendais pas la réponse que je lui sautais au cou, bien sûr que c’était lui. Comment avais-je pu en douter. « Tu es devenu réalisateur ? J’aurai du deviner rien qu’en te regardant dans les yeux que c’étaient bien toi. Je suis tellement contente Adrian de te voir. » Pour une des rares fois où je laissais tomber les masques. Adrian représentait toute ma jeunesse, il était le seul, malgré notre jeune âge à l’époque, à savoir me consoler quand mon père agissait sur moi. Il représentait mes points noirs, et mes meilleurs moments d’enfants.
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MessageSujet: Re: « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian EmptyLun 30 Mar - 16:48


Deux amis qui se sont perdus, mais pas oubliés, deux amis qui se sont éloignés, mais qui ont partagé et aimé plus que jamais, sont fait pour se retrouver. Qu'importe le temps, qu'importe les gens. Tôt ou tard l'un deux réalisera qu'ils vivaient une putin de belle histoire, et que la vie était plus belle avec eux sous leurs ailes. Croyez-moi, il y a des amitiés qui vont se détériorer, s'amocher, mais certainement pas cesser à jamais.  ~ (edea/adrian)

Adrian avait reçu un appel de son producteur la veille, dans la matinée, celui-ci lui proposait de venir sur le tournage d’un des films qu’il produit pour réaliser une des scènes, en accord avec l’autre réalisateur bien sur. Il voulait voir de quoi il était capable et s’assurer qu’il n’avait pas misé sur le mauvais cheval en fait. C’était une opportunité énorme pour le San Franciscain qui allait pouvoir lui montrer son talent pour la première fois en vrai, ce n’était plus seulement une vidéo sur internet, non cette fois il serait dans un vrai studio de tournage, pour un film qui allait sortir au cinéma, et c’est lui qui allait mettre en place la scène jouait. Bien sûr c’était peu, car le scénario est déjà écrit et finalement il n’aura plus grand-chose à faire mais pour lui sa avait la même importance que s’il montait sur le tapis rouge pour gagner un oscar. Son scénario quant à lui avançait doucement mais surement, en quelques semaines à New York il avait déjà bien avancé, quelques semaines encore et il serait certainement terminé. Mais il lui faudra surement encore quelques temps pour le relire encore et encore et peaufiner ou changer tout ce qui doit l’être selon lui, perfectionniste dans l’âme il sait que cela prendra du temps mais le résultat n’en sera que meilleur. Ces jours-ci avec tout ce qui se passe dans sa vie il pense beaucoup à ces parents, il aimerait tellement qu’ils soient toujours là pour voir ce qu’il est devenu, pour voir qu’il a réussi, qu’il réalise son rêve, il aimerait tellement voir la fierté et la joie dans leurs yeux. L’absence de ces parents ne c’était pas autant fait ressentir dans son cœur depuis très longtemps. Heureusement il peut parler de tout ça à sa tante et à son cousin et sa lui fait oublier l’absence de ses parents pendant quelques temps.

Le tournage de la scène dont il devait s’occuper s’effectuait à Central Park, il ne pouvait pas rêver mieux comme endroit, c’est tellement beau, c’est vrai Central Park c’est un peu le bijou de New York en tout cas ça l’est à ses yeux et c’est le premier endroit où il est venu lorsqu’il a emménagé, bien qu’il n’en est pas encore fait tout le tour tellement ce parc est immense. Il rêve d’en connaître chaque coin et cette journée va y participer c’est certain. Une fois arrivé à l’endroit prévu il retrouve le producteur et le réalisateur qui lui explique alors la scène qu’ils vont tourner aujourd’hui avec lui, il lui donne le scénario de la scène en question pour qu’il commence à réfléchir un peu. Heureusement pour lui son producteur lui avait envoyé le scénario la veille pour qu’il puisse déjà s’imprégner de l’histoire du film et ne pas tomber direct dans une scène sans ne rien savoir du contexte car il serait alors beaucoup plus dur de travailler correctement. Et dans le même temps le réalisateur commence à lui faire découvrir tous les coulisses du tournage. Même si Adrian a déjà tourné des court-métrage en principe il fait tout tout seul alors voir tous ces gens présent sur le lieu lui faisait bizarre, il découvrait tout un tas de choses et il adorait ça. Alors qu’ils faisaient toujours le tour ils s’approchèrent  de l’actrice principale qui était en train de se faire maquiller par une jeune femme, perchée sur de hauts talons, avec une chevelure d’un blond scintillant. « Euh.. En.. Enchantée » Bafouilla-t-il lorsque la jeune femme se retourna vers lui. Gatling. Il reconnaissait ce nom de famille, ces cheveux blonds, ces yeux bleus il ne pouvait pas appartenir à deux personnes différentes. Non c’était elle. C’était Edea. Il ne l’aurait probablement pas reconnu s’il n’avait pas dit son nom, car après tout la dernière fois il avait 7 ans à peine mais là il en était certain. Alors qu’ils s’éloignaient Adrian ne cessait de se retourner pour regarder la jeune femme, voyant son regard insistant à elle aussi il savait qu’il ne c’était pas trompé, et il était presque sur qu’elle l’avait reconnu à son tour. Adrian s’éloigna et commença à travailler sur la scène qu’ils allaient tourner dans quelques minutes, il regarda les alentours pour voir ou il voulait faire cette scène exactement quand soudain Edea apparu devant ces yeux et il n’eut même pas le temps de répondre qu’elle se jeta sur lui. Tellement heureux de la voir il entoura ses bras autour d’elle, en la serrant le plus possible sans pour autant lui faire mal. « Bon sang moi aussi, je suis tellement content de te voir » C’était sincère, il ne pensait surement pas la revoir un jour, ou bien si cela avait été le cas il pensait que cela aurait été à Londres, la ou ils se sont connu. C’est en repensant à cela qu’il eut alors quelques souvenirs qui remontèrent à la surface, notamment les conversations qu’il avait eu avec elle sur ce que lui faisait vivre son père. A l’époque il n’avait pas encore assez conscience de ce qui se passait, il savait que c’était mal, mais ce n’était qu’un enfant. Pourtant aujourd’hui maintenant qu’elle est devant lui il s’en veut. Il s’en veut de l’avoir abandonné. De ne pas avoir pris de nouvelles d’elle une fois à San Francisco. Comment avait-il pu l’oublier ? Comment avait-il pu la laisser seul, seul avec son père, victime d’abus sexuel. « Mon dieu comme je suis désolé » C’était sorti tout seul, c’était une pensée mais il semblerait qu’il l’a exprimé à voix haute. Pourtant il tenta de faire comme si de rien n’était et répondit finalement à sa question après l’avoir relâché de son étreinte « Et bien je le serais bientôt officiellement oui. Et toi alors tu es maquilleuse ? Professionnelle ? J’ai vu Shelley, j’adore ce que tu as fait ça va parfaitement avec son personnage » Il la regarda pendant quelques instants, essayant de retrouver les traits de son visage qu’il connaissait par cœur mais ces souvenirs étaient bien trop vieux, seul son regard était resté inchangé dans sa mémoire « Enfin bref ça va ? Mais qu’est-ce que tu fais ici ? Tu vis à New York ? Tu as quitté Londres ? » Tant de questions qu’il avait envie de lui poser, tant de temps qu’il avait soudain envie de rattraper.
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MessageSujet: Re: « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian EmptyMar 31 Mar - 23:03


    Adrian & Edea

    « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? »


    flashback
    Je venais encore de passer une horrible nuit. J’avais sept ans et mon père s’était encore introduit en douce mutilant mon corps de jeune fille de ses mains, de sa bouche, me forçant à faire de même sur lui. Comment dire non à cet homme qui était censé être mon père. Etait-ce sa façon de me dire qu’il m’aimait comme la princesse que j’étais pour lui ? Je ne connaissais pas encore très bien les heures, mais s’était long. Très long même.
    Le lendemain, j’allais voir ma mère et je pleurais car j’avais fait des cauchemars toute la nuit. Mais c’était toujours la même chose. « Ce n’est rien Edea, ce n’était qu’un mauvais rêve, maman est là, ça va aller. » J’avais eu le droit à un bisou sur le front, un câlin, et la journée recommençait. Ma mère ne travaillait pas, elle s’occupait de moi et de mes frères et sœur à temps complet. « Maman, est-ce que je peux aller voir Adrian aujourd’hui ? Dit oui dit oui s’il te plaiiiiiiiiiit... » Aussi impatiente qu’une gamine de mon âge pouvait l’être, ma mère appelait la famille de mon meilleur ami – oui, on pouvait avoir un meilleur ami à sept ans – pour savoir si je pouvais venir. La famille d’Adrian m’acceptait très souvent les bras ouvert. Et avec Adrian, je passais les meilleurs moments qui soient. Je n’avais aucune idée s’il était au courant ou non des agissements de mon père, mais il me demandait de ne pas en parler. Alors, je ne disais rien.
    Une fois chez Adrian, je montais directement dans sa chambre pour jouer. Je lui réservais alors mes premiers sourires de la journée.
    fin du flashback

    Rien que de repenser à cette période me donnait des frissons. Et même si Adrian représentait mon échappatoire, je ne l’associais pas pour autant à une mauvaise chose. Bien au contraire. Déjà petite, je l’appelais « mon héros » ce n’était pas pour rien. Alors, le retrouver là, en plein milieu de Central Park, dans une des plus grandes villes du monde, c’était un cadeau tombé du ciel. Je n’étais pas démonstrative et je venais de l’être avec mon ami d’enfance. C’était dire à quel point, même après des années sans se voir, il restait cher à mes yeux. Je venais de lui sauter au cou alors qu’il était encore en plein entretien avec le réalisateur. Mais ça ne l’empêchait pas de m’enlacer à son tour pour mon plus grand plaisir. Je me séparais de lui pour le regarder, et je ne pouvais pas m’empêcher de le toucher. On avait grandi l’un et l’autre, et la nature avait bien fait les choses pour Adrian. Je souriais comme une gosse à qui on venait d’offrir son Noël à l’avance. « Je te laisse finir avec le réalisateur, je reste là, et je t’attends. » Je ne voulais pas lui gâcher son rendez-vous professionnel, alors je restais dans l’ombre en gardant les yeux sur lui, souriant jusqu’aux oreilles.

    Un peu plus tard, je le retrouvais. J’espérais que son entretien s’était bien passé mais on aurait tout le temps d’en parler plus tard. « Ne soit pas désolée, on était que des enfants. » lui dis-je en soulignant ma réflexion d’un clin d’œil. Et c’était vrai, on était que des gamins. J’avais compris pourquoi Adrian s’était excusé, et il n’en avait pas besoin. Même si je n’avais pas forcément conscience de tout le sens de son « désolé ». On passait sur autre chose, et dans le fond, ce n’était pas plus mal. Je ne voulais pas l’entendre s’excuser pour des choses qu’il n’avait pas faites. « Mais c’est génial ! Ce film va être le tien en tant qu’assistant ? Tu vas avoir ton nom en générique de film et tout, c’est trop bien ! » m’exprimais-je surement avec un peu trop d’enthousiasme. « Je tente de percer dedans. Pour le moment, j’ai une chaine YouTube pour donner des conseils en tout genre sur la beauté. J’espère que ça plaira au réalisateur, ça pourrait être un bon début. Après j’ai passé un entretien pour Wal-Mart aussi, pour ça que je suis sur New York. » J’avais tellement de chose à lui raconter que je m’en perdais dans toutes les explications et dans tout ce que je voulais lui dire. C’était rare que je me sente si perturbée par quelqu’un, encore plus par un homme. Je me sentais tellement bien, surtout après mon altercation avec Baptist ce matin, il était tout ce dont j’avais besoin aujourd’hui. « Je vis à la Nouvelle-Orléans, mais je passe souvent sur New York, j’y ai vécu plus de trois ans ici. » commençais-je avant de reprendre un ton plus triste. « Londres n’avait plus rien de bon pour moi, et … enfin on en parlera plus tard. Dit moi un peu toi ce que tu deviens aussi ! » Je n’avais pas envie d’évoquer les choses comme le fait que j’étais partie de chez mes parents à seize ans, que j’avais vécu deux ans en auberge en échange de travaux ménagers. Que j’étais partie pour New York où j’avais vécu la débauche et que je n’avais plus aucun signe de vie de ma famille. J’avais bien plus de chose à lui dire que tout cela. « Que fais-tu à New York ? Ça fait longtemps que tu es ici ? Comment vont tes parents ? » Je m’en voulais de ne peut être pas avoir croiser sa route avant. Machinalement, je lui prenais le bras pour me balader. Je le tenais comme si je ne voulais plus le perdre. J’étais heureuse, que rien ne pourrait venir me perturber.

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MessageSujet: Re: « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian EmptyVen 3 Avr - 15:36


Deux amis qui se sont perdus, mais pas oubliés, deux amis qui se sont éloignés, mais qui ont partagé et aimé plus que jamais, sont fait pour se retrouver. Qu'importe le temps, qu'importe les gens. Tôt ou tard l'un deux réalisera qu'ils vivaient une putin de belle histoire, et que la vie était plus belle avec eux sous leurs ailes. Croyez-moi, il y a des amitiés qui vont se détériorer, s'amocher, mais certainement pas cesser à jamais.  ~ (edea/adrian)

La voir à nouveau, la, face à lui, lui rappelait tant de souvenirs, il se rappelait des bribes de conversations et de moment passé ensemble. Il n’arrivait pas à rassembler assez d’image dans son esprit pour se remémorer un moment entier mais les images qui lui revenait étaient agréables, pleine de sourire, de rires et c’était tellement apaisant de penser à tous ces moments. « T’as intérêt à m’attendre j’ai pas l’intention de te laisser filer » Il venait de la retrouver pour la première fois en 15 ans environ alors pas question de la laisser partir sans avoir profité de cet instant de retrouvaille comme il le veut. Mais elle a raison, il passe un entretien, enfin ce n’est même pas un entretien il est carrément la pour tourner une scène alors il doit finir cette tâche avant de retourner vers elle. Adrian retourna donc voir le réalisateur, tout le monde était prêt, les acteurs, les caméramans, ils allaient pouvoir tourner la scène. Le brunet plaça alors Shelley, à un endroit qu’il avait repéré quelques minutes plus tôt qu’il trouvait parfait pour la scène et il lui donna quelques indications sur ce qu’il voulait puis il alla voir les deux autres acteurs et leur donna également ses indications. Il demanda ensuite aux caméras de se placer à un endroit bien précis et leur expliqua de quel façon il voulait que la scène soit tourné. Il avait l’impression d’être un chef de chantier, de contrôler le moindre mouvement de chacune des personnes ici dans le but d’obtenir quelque chose de parfait à ses yeux et il aimait ça. C’était sa première fois en tant que réel réalisateur et il devait bien dire qu’il était certain de ne pas s’être trompé en choisissant cette voie.

La scène était assez courte si bien qu’en 40 minutes à peine, après deux reprises ils avaient terminé. Adrian se dirigea donc vers le réalisateur et son producteur qui le félicitèrent tous les deux en lui disant à nouveau qu’il était très doué. Le brunet les remercia tous les deux pour lui avoir offert cette opportunité puis il chercha Edea du regard et la rejoignit rapidement, son sourire enfantin apparaissant alors immédiatement. Son enthousiasme à l’annonce de son projet le fit rire « Et bien je n’ai aidé qu’à tourner cet scène, donc je ne suis même pas sûr que mon nom apparaisse ou bien en tout petit dans le générique mais je m’en fiche un peu je suis content. Et puis bientôt ce sera vraiment mon nom qui apparaitra et uniquement mon nom » A cette pensée il doit bien avouer qu’il était assez fier, fier d’avoir accompli en partie son rêve, fier d’y être arrivé tout seul, sans piston, sans contact, juste avec son imagination et ses mains. « T’as une chaîne Youtube ? Mais c’est génial ça va permettre de te faire connaître » Déjà à 7 ans les deux gamins avaient de l’ambition et aujourd’hui ils sembleraient que l’un comme l’autre ils n’avaient pas changés et c’était assez appréciable. Alors elle était à New York simplement pour un entretien ? Elle ne vivait pas ici ? Soudain une boule se forma dans la gorge du jeune homme, oui il doit bien avouer qu’en la voyant ici il avait pensé que c’était son lieu de résidence, qu’il allait enfin la retrouver et pouvoir passer tout le temps qui leur manquait ensemble mais il c’était peut-être emballé un peu vite c’est vrai. « C’est vrai ? Je suis arrivé quelques années trop tard alors il faut croire… Pourquoi la Nouvelle-Orléans ? C’est vrai New York est tellement magique » Et pour lui c’était la ville rêvé pour elle, pour qu’elle réalise son rêve, mais elle avait certainement de bonne raison d’être partit. Il se rendit compte qu’il venait de la questionner sur ces deux déménagements presque consécutivement. Etait-il trop curieux ? Ou bien avait-il juste envie de rattraper le temps perdu en lui posant absolument toutes les questions qui lui venait à l’esprit ? A sa réponse à propos de Londres il fronça les sourcils. Il n’avait pas envie d’en parler plus tard, il voulait en parler maintenant, savoir ce qui c’était passé, il s’en voulait tellement de l’avoir laissé mais elle ne semblait disposé à en parler tout de suite et il ne voulait pas risquer de la blesser alors la conversation se poursuivit sur lui et ces derniers mots lui nouèrent la gorge. Il posa alors immédiatement son regard sur le sien. Elle ne savait pas ? Il pensait que lors de son départ ses parents lui avait expliqué pourquoi son ami était partit. A croire que dans cette famille le mensonge s’utilise dans toutes les circonstances. Finalement il se demandait bien ce qu’ils avaient pu lui raconter pour qu’elle ne pose aucune question. « Mes parents sont mort Edea… Je pensais que tu le savais… C’est pour ça que j’ai déménagé » Mais apparemment non car ce n’était certainement pas une chose qu’elle aurait oublié il en était certains, peu importe le nombre d’années passé elle s’en souviendrait, elle devait s’en souvenir. Il sentit son cœur se serrer, malgré les années qui étaient passé le dire voix haute était toujours douloureux pour lui. Il n’avait pas envie d’en parler plus alors il continua à lui raconter son histoire, en se baladant à ses côtés « Je suis partit vivre à San Francisco, chez ma tante, j’ai été à l’Université de Berkeley et la eh bien je suis à New York depuis 1 mois, un producteur m’a repéré et m’a proposé de produire mon propre film, mon propre long-métrage, voilà pourquoi je faisais cet essai aujourd’hui, il voulait être sûr de ne pas s’être trompé en me choisissant car il n’a vu que mes vidéos sur mon site. » Ils continuèrent à marcher tranquillement à travers Central Park, Adrian reconnu un endroit par lequel il était déjà passé ou se trouvait un petit pont, il la regardait de temps en temps, les yeux pleins d’étoiles, si heureux de l’avoir ici, avec lui, pendant au moins quelques instant puisqu’il ignorait quand est-ce qu’elle repartait « Si tu as vécu ici trois ans tu vas pouvoir me faire découvrir la ville, et quand tu m’as dit tout à l’heure que tu venais à New York très souvent j’espère que ce n’était pas un mensonge car j’ai bien l’intention de te voir aussi souvent possible.»
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MessageSujet: Re: « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian EmptyMar 7 Avr - 19:34


    Adrian & Edea

    « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? »


    Le temps avait fait de moi une jeune femme dur et sans sentiments. Ma jeunesse où mon père abusait de moi à tout va, mon meilleur ami que j’avais perdu alors qu’il était ma seule raison de sourire, le fait que j’avais vécu toute mon adolescence avec de parfait étrangers, mon amour perdu, mon arrivé aux Etats-Unis qui n’était qu’un prétexte pour mon oncle. Bref, rien n’était fait pour me faciliter les choses. Je pensais qu’à force du temps, je m’étais fait à cela, et j’en avais fait ma marque de fabrique. Il n’y avait qu’à voir avec Baptist comment j’avais agi. Il n’était pas le premier, et surement pas le dernier. Mon oncle aussi, je voulais changer d’air, il m’offrait mon billet pour New York, et je n’avais qu’à trouver du travail pour mettre de côté pour faire ma petite vie derrière. Nourrit, logis, blanchit, gratuitement. Je n’allais pas refuser une telle offre. Pour moi, tout mon passée se trouvait derrière moi, sans avoir besoin de me retourner, sans regrets.
    Je ne dirais pas que j’avais oublié Adrian avec le temps, loin de là même, mais le temps avait atténué certains souvenirs. Des souvenirs qui me revenaient en pleine tête pour me donner un grand sourire en le voyant ici, dans Central Park. Avec le temps, j’oubliais ce que c’était que les bons moments passés avec quelqu’un. Enfin surtout les vrais moments. Bien sûr, je logeais avec Calista, ma cousine, avec qui tout se déroulait à merveille. Elle restait le dernier membre de ma famille, donc cela était logique. Mais en dehors du cercle familial, je ne connaissais personne avec qui agir aussi naturellement. Sauf lui. Sauf Adrian. Pendant sept ans de ma jeunesse, il représentait mon point de repère, on dirait que malgré les années, ça n’avait pas changé. Naturellement, je l’attendais, en repensant justement à tous ses moments de gamines avec lui, sa famille. Mais aussi à son départ dont j’ignorais les causes. Je me souviens juste des longs moments à pleurer en me disant qu’Adrian n’était plus là, qu’il était parti. Je me souvenais du mal que ça m’avait fait. Je ne pouvais pas pour autant lui en vouloir, nous n’étions que des enfants, on ne faisait pas encore nos choix à cet âge-là.

    Sans gêne entre nous deux, on tentait de récupérer le temps passé pour aller de l’avant justement. Je venais de retrouver Adrian, et de la Nouvelle-Orléans, j’allais le suivre comme si j’étais à New York. « Le principal est d’avoir ton nom à toi, quitte à commencer dans l’ombre. Dans tous les cas, le résultat qu’il y aura là, sera le tien également. » Je l’encourageais comme je le pouvais avec un enthousiasme sans pareil. Moi-même, je faisais juste des malheureuses petites vidéos chez moi, et je venais de passer un entretien la veille pour créer une marque de cosmétique. Si je devais donner un nom à la réussite, ça serait bien celle-là. Et Adrian faisait exactement la même chose. « Et oui, une chaine rien qu’à moi… » dis-je en plaisantant et en faisant des mimiques digne de moi, une vraie gosse en fait. « … je suis justement sur New York car on m’a repéré grâce à ma chaîne. Je devrais aider l’entreprise Wal-Mart dans une gamme cosmétique low-cost. » dis-je aussi sérieusement qu’une femme commençant les affaire. Je croisais tellement les doigts pour ce projet. Si cette gamme fonctionnait, ça serait la porte ouverte à une tonne de projet dans la cosmétique, tout ce dont je souhaitais. Avec de la chance, j’arriverais à une gamme à l’échelle mondiale, faisant regretter mes parents de m’avoir rejetée. J’entendais un peu le regret dans la voix d’Adrian sur le fait de ne plus être sur New York, mais j’étais emmené à revenir ici toutes les semaines, voire un peu plus par moment. Bien que ça soit pour les affaires, je pourrais passer voir le petit brun sans problème avant de rentrer. « Je suis partie rejoindre Calista, ma cousine, elle avait besoin de moi, et moi de retrouver ne serait-ce qu’un membre de ma famille. New York est vraiment magnifique tu verras, je te donnerais tous les bons filons ici. » Je lui faisais un petit clin d’œil rassurant, lui faisant en même temps comprendre que je ne lâcherais pas comme cela. Plus jamais. Inconsciemment, dès que je lui parlais, je le touchais, comme si je cherchais à savoir s’il était réel ou non. Je n’étais pas non plus de nature tactile, mais là, c’était comme une nécessité. Je m’en voulais d’entrer en parlant des parents d’Adrian, je n’étais pas au courant et ça me rendait triste. Ils avaient surement été de meilleurs parents envers moi que mes parents eux-mêmes. Toujours là dès que je voulais aller chez eux ; souvent, ils demandaient à mes parents si je souhaitais dormir là ; ce que je retenais d’eux, étaient que je ne me sentais jamais triste dans leur maison du bonheur. « Je suis désolée, je les aimer beaucoup… mes parents ne m’ont pas dit ça non, juste que tu étais parti, c’est tout. » Même là-dessus mes parents n’étaient pas francs. Mais pouvait-on dire à une enfant de sept ans que son meilleur ami était parti car ces parents avaient rejoint les anges ? Je n’en étais pas sûr, et pourtant, ça me donnait encore une raison de plus de détester mes parents. Je resserrais mes doigts autour de son bras. Je ne savais pas exprimer clairement que je serais là pour lui maintenant, surtout avec le temps passé, mais c’était le cas. Je cherchais à savoir ce qu’il était devenu avec le temps, ce qu’il avait fait lui, ce qui l’avait amené à New York. Tant de chose que je voulais savoir sur lui maintenant. Si Calista me voyait là maintenant, elle me reconnaitrait pas tellement j’étais douce et agréable. Cette pensée me faisait rire intérieurement. « Toi aussi tu as un site avec tes vidéos ? Je serais curieuse de voir ce que tu fais. Tu sais, leur plus grosse erreur serait de ne pas te choisir. Il n’y avait qu’à te voir tout à l’heure. Tu n’écoutais pas, tu buvais ce qu’il disait, tellement tu étais absorbé par ce que tu faisais. Tu es fait pour ça, et ça se voit. » San Francisco, Berkeley, puis New York. Tant de chose dont il devait se sentir fier et il aurait bien raison. Son parcours faisait bien plus rêver que le mien, tant qu’il s’en sortait c’était le principal. On marchait à travers Central Park, avant de s’arrêter sur un petit pont. J’adorais tellement ce parc, aussi immense qu’il soit, il réservait toujours de belle surprise, des endroits à découvrir encore et toujours. Et puis, dans l’agitation de la ville, un peu de calme ici faisait du bien. Je fixais mon regard sur l’eau, ne le lâchant pas, et heureuse d’être là. Je ne pouvais pas rêver mieux. Je me retournais vers lui pour le regarder dans les yeux. Son regard pétillait surement autant que le mien. J’étais comblée de savoir qu’il voulait qu’on se revoit le plus possible. C’était mon cas également. « Je dois revenir au minimum une fois semaine, mais pour deux voire trois jours, et puis tu n’auras qu’à me demander pour que je vienne. Il y a beaucoup de chose à voir ici, je te montrerais tout ce qu’il y a connaitre de la ville. Notamment au ‘Dunkin Donuts’ c’est une tuerie là-bas. » Rien que d’en parler, j’avais mon ventre qui se creusait de faim. Leur donuts était délicieux, surtout celui au chocolat/noisette et chantilly, me rappelant que je n’avais pas mangé grand-chose aujourd’hui. J’évitais de m’égarer et je revenais vers mon anglais favoris. « En te voyant là avec moi aujourd’hui, je réalise à quel point tu m’as manqué Adrian, sincèrement. Je te promets de venir aussi souvent que possible pour qu’on se voie, et tu pourras venir à la Nouvelle Orléans également. » On avait tellement à récupérer lui et moi. Toujours sur ce pont, j’avais posé ma tête sur son épaule et lui parlant. J’étais tellement bien, que rien ne pourrait gâcher ce moment.

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MessageSujet: Re: « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian EmptyDim 12 Avr - 17:49


Deux amis qui se sont perdus, mais pas oubliés, deux amis qui se sont éloignés, mais qui ont partagé et aimé plus que jamais, sont fait pour se retrouver. Qu'importe le temps, qu'importe les gens. Tôt ou tard l'un deux réalisera qu'ils vivaient une putin de belle histoire, et que la vie était plus belle avec eux sous leurs ailes. Croyez-moi, il y a des amitiés qui vont se détériorer, s'amocher, mais certainement pas cesser à jamais.  ~ (edea/adrian)

Une certaine gêne, timidité ou encore retenue aurait pu se faire sentir entre eux, car après tout la dernière fois ils n’étaient que des gamins pourtant il a l’impression de la retrouver comme si leur relation avait continué d’évoluer pendant encore des années et qu’une amitié forte et solide c’était créée entre eux. Peut-être qu’après le secret qu’ils ont partagé étant enfant leur amitié ne pouvait pas être autrement. Peut-être que quelque chose de pareil vous unis à jamais comme une catastrophe naturelle qui réunirait deux familles à s’entraider pour rester en vie, c’est comme ça qu’il le ressentait. Il se rendait compte désormais à quel point elle lui avait manqué et pourtant, contraste étonnant, il avait l’impression de ne jamais l’avoir quitté. « Sérieux on t’as repéré grâce à ta chaîne ? Mais tu dois avoir une communauté super importante déjà non ? Je suis tellement content pour toi ! Wall-Mart en plus c'est pas rien !» Quoi que pas forcément, après tout, son site ne recevait que quelques visites par semaines et pourtant ce producteur l’a contacté, finalement c’est plus une question de chance ou de destin qu’une question de vues. Au final c’est assez drôle de voir que leur chemin se ressemble, ils ont commencé tout seul, en partant de rien et finalement aujourd’hui on leur offre à tous les deux des opportunités incroyable qui leur ont permis de se retrouver qui plus est. Il écoutait attentivement son histoire en arborant un sourire radieux bien qu’il lui manquait toujours quelques détails, comme par exemple pourquoi elle était partit de Londres, pourquoi New York. Mais il décida d’attendre un peu avant d’engager ce sujet, leur retrouvaille méritait d’être joyeuse et il voulait profiter de ça encore quelques minutes. Finalement la conversation dévia sur son histoire et Adrian comprit rapidement que ses parents lui avait mentit sur la cause de son départ mais pouvait-on vraiment les blâmer ? Ils n’étaient que des gosses, et si Edea avait appris la vérité elle aurait certainement était très touché par la nouvelle. Elle passait beaucoup de temps chez le brunet et du coup presque autant de temps avec les parents de celui-ci il imagine donc la peine qu’elle aurait eu en apprenant leur décès. Personne ne devrait avoir à subir ça mais encore moins un enfant. «Cela se comprend, nous étions que des gamins après tout…» Finalement il comprenait les parents de la blondinette cette fois, peut-être que pour une fois ils avaient fait le bon choix. En ressentant la pression faîte sur son bras il posa sa main sur celle de son amie et la regarda avec un fin sourire et un regard qui en disait long pour lui faire comprendre que ça allait, il allait bien. Toujours aussi gêné par les compliments qu’on peut lui faire il baissa légèrement la tête et un rire nerveux presque inaudible sortit de sa bouche. « C’est gentil merci, j’espère vraiment que tu as raison car c’est mon rêve. Enfin bref en tout cas je te passerais l’adresse de mon site si tu veux aller voir » Il avait préféré enchaîner sur son site évitant ainsi d’autres compliments auxquels il ne saurait pas vraiment répondre. Il était persuadé qu’il y a des centaines de personnes plus talentueuses que lui dans ce domaine alors il reste toujours très modeste même s’il aime ce qu’il fait et qu’il sait être doué. Une fois par semaine ? Bon sang mais c’était encore mieux que ce qu’il pensait, ça lui redonna le sourire content de savoir qu’ils pourraient se voir assez souvent. Maintenant qu’il l’avait retrouvé il ne voulait plus prendre le risque de la perdre de vue une fois de plus. Elle était celle avec qui il passait ces journées, celle qui connaissait tous ses secrets et qui lui racontait les siens, il avait tellement envie de la retrouver, de retrouver cette complicité. De retrouver la fille qu'il n'a finalement jamais oublié. Ad’ rit en l’entendant parler  de Dunkin Donuts car il comprit que c’était une boutique de Donut’s, il trouvait ça amusant que la première chose qu’elle pense à lui faire visiter soit ça, cela montrait évidemment à quel point elle était gourmande. «Moi aussi Edea, tu m’as réellement manqué… » Il ne peut pas dire que durant les dernières années il est pensé à elle chaque jour pourtant aujourd’hui il se rend compte qu’elle lui as manqué. Après l’accident de ses parents il s’est vite retrouvé seul, dans cette nouvelle ville qu’est San Francisco qui plus est, sans ami, alors il a beaucoup pensé à Edea mais vite il s’est retrouvé des amies et comme n’importe qui il a entassé dans sa mémoire des tas de nouveaux souvenirs et c’est mis à en oublier qui lui tenait pourtant à cœur. « Bien sûr que je viendrais à la Nouvelle-Orléans, d’autant plus que j’ai mon cousin qui habite là-bas » Il était si bien, là, au près d’elle, au calme de l’agitation new yorkaise. Lorsqu’elle posa sa tête sur son bras il sourit, profitant de cet instant de calme. Il voudrait enregistrer ce moment dans sa tête et ne plus jamais l’oublier, enregistrer cette image pour se remémorer plus tard la première image de leurs retrouvailles. Il ne voulait pas gâcher ce bon moment mais tous un tas de questions s’accumulaient dans sa tête et il mourrait d’envie de les poser, de rattraper le temps perdu. De la connaître à nouveau comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Mais avant tout ça il voulait poser la question qui lui trottait dans l’esprit depuis qu’il l’avait vu ici alors il se lança, s’écartant légèrement d’elle pour, relevant sa tête pour qu’elle le regarde « Edea… pourquoi tu es partit de Londres ? Qu’est ce qui s’est passé ? » Il avait peur qu’elle soit hésitante à lui dire la vérité, qu’elle ne lui fasse plus confiance peut être alors il rajouta « Je suis toujours le même petit garçon à qui tu peux confier tes secrets… » Il avait peur que ce soit trop douloureux pour elle d’en parler peut-être et si c’était le cas il comprendrait parfaitement et attendrait qu’elle soit prête mais il se devait tout de même de tenter au moins une fois car il sait que sinon la question lui trottera tellement dans la tête qu’il ne sera pas capable de penser à autre chose. Il attrapa sa main doucement, comme pour lui donner confiance et plongea son regard dans le sien
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MessageSujet: Re: « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian EmptyMer 22 Avr - 0:46


    Adrian & Edea

    « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? »


    « Je commence à monter dans le nombre de vue, mais je ne suis pas encore non plus une star des youtubeuse. » dis-je le plus naturellement du monde. Et c’était vrai, Andrew l’avait dit lui-même, j’étais en progression. Je me sentais comme une étoile montante dans l’avenir de la cosmétique. J’en rêvais depuis que j’étais gamine. Et c’était surement ce côté qui avait plus à Wall-Mart, en plus de ma passion, j’étais évoluée dans mes vidéos en même temps que j’évoluerais dans l’entreprise. Je ne tendais pas à devenir une youtubeuse de grand renom, étant donné que je voulais juste faire partager ma passion. Si jamais j’arrivais à voir une gamme à mon image, je n’étais plus sur de continuer les vidéos derrières. Ni même d’avoir le temps tout simplement. Je voulais juste avoir assez de popularité pour quitter les Etats-Unis et montrer à mes parents que j’avais réussis sans eux. Que j’étais heureuse, que je m’en sortais à merveille. Tellement de questions étaient passés entre Adrian et moi, qu’ils devaient déjà savoir les choses les plus importantes sur moi. Je ne souhaitais pas qu’ils connaissent mes moments de débauches, mes petits boulots dans les bars, les hommes que j’avais enchaînés. Sauf depuis que j’étais avec Noah, et encore, on se voyait juste assez régulièrement. Il y avait tellement de choses que je souhaitais effacer en voyant l’anglais de mon enfance. Je me demandais comment se serait passé les choses si nous étions toujours restés ensemble depuis notre jeunesse à maintenant. Serions-nous toujours amis ? Que ce serait-il passé ? Surement bien plus de choses positives que ce que j’avais pu vivre. Surtout quand j’ai appris le pourquoi de son départ, j’aurai aimé être plus âgé pour dire d’être avec lui pour surmonter cet événement. Je ne pouvais pas m’en vouloir, je ne devais pas en vouloir à mes parents non plus. Mis je me souvenais des journées passer à pleurer en réclamant Adrian et eux me répondant que je ne pourrais plus aller chez lui car il n’était plus là.
    Je souriais quand je sentais la main sur la mienne qui tenait son bras. Ça me prouvait que tout cela n’était pas un rêve, qu’il était belle et bien avec moi, et pas juste le fruit de mon imagination. Certes le sujet n’était pas gai, mais un rien me ferait sourire en ce moment même. Nous étions de retour sur la discussion des carrières. « Bien sûr que je veux voir ! Surtout ne m’oublie pas quand tu seras une grande star récompensé aux oscars. » Je savais que je le mettrais encore mal à l’aise. Je l’avais compris à la légère teinte que prenaient ses joues mais je le taquinais plus que je ne souhaitais le mettre mal. Je ne le disais, mais il devait le savoir. Déjà petite, on me disait que j’étais le clown de service. Enfin pas toujours, surtout avec les parents d’Adrian, les seuls avec qui je me montrais être une enfant souriante. Je n’avais pas eu beaucoup d’occasion de le montrer auprès de mes propres parents. C’était une facette de moi que j’avais perdu à vrai dire. Je me montrais taquine par moment, mais juste pour dire certaines vérités aux gens et plus pour rire. Ou alors j’y allais franchement sans prendre de pincettes. Alors me sentir aussi légère, je lui devais grandement. Plus question de perdre du temps avec lui, et j’étais aux anges quand il m’annonçait que je lui avais manqué aussi. Je sentais mes joues rougir à leur tour. Je savais bien que nos vies n’avaient pas tournés autour de ce manque. Mais maintenant, c’était différent. J’étais déjà heureuse de savoir le voir pendant que je serais à New York, mais de savoir qu’il pourrait être à la Nouvelle Orléans aussi. Tout était parfait ! « Tu sais quoi ? Dans quelques temps il va y avoir une grande fête à la Nouvelle Orléans, vient avec moi ! Je te ferais découvrir la ville et on fera la fête ensemble, comme on aurait dû faire plein de fois déjà ! » Je n’étais plus sûr que ça soit une question ou une affirmation, mais s’il ne venait pas, je viendrais le chercher par la peau des fesses à New York sans aucun souci. Je me voyais déjà déambuler fièrement au bras de mon ami d’enfance, un sourire gravée sur les lèvres, et aussi voir les autres qui ne me connaissaient pas comme ça, comprendre qu’ils n’auront jamais le droit à cela. Cette proximité entre nous était naturelle, je me posais contre lui comme si jamais nous n’avions été séparé pendant tant d’année. Seulement, je me détachais de mon anglais involontairement à l’évocation de mon départ de Londres. J’étais partie bien des années plus tard, mais chaque moment était inscrit dans ma mémoire. « J’ai dit haut et fort les agissements de mon père Adrian. Sauf qu’on a voulu me faire taire, me traitant de menteuse par tous. Je suis partie de chez moi pour vivre dans une auberge de jeunesse en échange de petits boulots. » Je préférais faire court pour l’instant, j’avais une confiance aveugle en Adrian. Une chose qui n’était pas donné à tous, mais il était mon meilleur ami d’enfance, il ne pouvait pas être devenu un salop de première classe. Je regardais Adrian dans les yeux, le cœur lourd. Je ne comprenais toujours pas comment on avait pu me faire mentir pour une menteuse. Surtout que ma mère le savait, et elle approuvait ce qu’il faisait presque. J’étais son sang, sa chair, elle m’avait portée pendant neuf mois, et pourtant elle fermait les yeux sur le fait qu’on abimait le fruit de ses entrailles. « J’ai tenté de reprendre contact avec eux par la suite, mais ma mère m’a fermé la porte sans même m’adresser le moindre mot, hors le fait que je l’avais cherché ce qui m’arrivait. » Je venais d’en dire plus à Adrian en deux minutes qu’en trois séances de thérapie avec un psychologue. « Je n’ai pas envie de me plaindre auprès de toi, on mérite mieux comme retrouvaille non ?» Je lui souriais comme pour le rassurer. Faire comme si cela ne m’atteignait pas, alors que si. Je serais la main que je tenais toujours. J’avais retrouvé mon ancre.

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MessageSujet: Re: « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian EmptySam 25 Avr - 21:36


Deux amis qui se sont perdus, mais pas oubliés, deux amis qui se sont éloignés, mais qui ont partagé et aimé plus que jamais, sont fait pour se retrouver. Qu'importe le temps, qu'importe les gens. Tôt ou tard l'un deux réalisera qu'ils vivaient une putin de belle histoire, et que la vie était plus belle avec eux sous leurs ailes. Croyez-moi, il y a des amitiés qui vont se détériorer, s'amocher, mais certainement pas cesser à jamais.  ~ (edea/adrian)

Elle disait ne pas être une star et semblait être assez modeste pourtant il était certains qu’elle était déjà connu, pour que le Wall Mart lui fasse une offre elle devait l’être c’est certain. Quoi qu’il en soit il lui tardait presque de rentrer à l’hôtel pour voir ses vidéos mais avant ça il voulait profiter d’elle, en vrai. Pas à travers un écran d’ordinateur, il voulait la toucher, la sentir, lui parler de vive voix. C’était comme s’il devait réapprendre à la connaître. Réapprendre à l’aimer ? Non, il n’avait pas besoin de temps pour ça. Après la carrière de la blondinette c’est à la sienne qu’elle s’intéressa et il sourit en l’écoutant. « Ça fait 15 ans qu’on ne ce n’est pas vu et je ne t’ai pas oublié alors crois-moi-même avec 15 oscars je ne t’oublierais pas, je t’inviterais même sur le tapis rouge. Et puis si ça se trouve je serais maudit, comme DiCaprio et je n’obtiendrais jamais d’oscars » Bien que pour l’instant ce n’était pas vraiment ce qui l’importait. Tout ce qu’il voulait c’était faire son film, le montrer aux gens et qu’ils plaisent à un maximum mais il se fichait de recevoir une quelconque récompenses. De devenir riche, ou de passer à la télé. Il voulait juste montrer aux gens ce dont il est capable et les divertir. En voyant ses joues rosir son sourire s’agrandit. C’était une sensation étrange pour lui de se dire que pendant toutes ses années elle avait vécu sans lui et lui sans elle et pourtant aujourd’hui, à l’instant même il ne s’imagine pas la quitter à nouveau pendant 15 longues années. Comme s’il avait enterré son manque en même temps qu’il avait fait le deuil de ses parents. Soudain elle lui proposa d’aller à la Nouvelle-Orléans pour une soirée, une grande soirée organisée là-bas apparemment. Il avait entendu parler par ce présentateur de plusieurs villes ou des fêtes seraient organisés il se doutait que cette soirée en faisait partie. C’était dit d’un ton si naturel, si enjoué qu’il n’aurait jamais pu refuser, de plus l’idée de passer une soirée avec elle le réjouissait déjà. « Vraiment ? Mais bien sûr que je viens ! Je te préviens je ne suis pas un petit intello coincé je sais faire la fête alors tu as intérêt de suivre.» Ils auraient alors le temps de rattraper tout le temps perdu et de se découvrir encore un peu plus. D’autant plus qu’il connaît l’ambiance des soirées à la Nouvelle-Orléans et qu’il adore ça, beaucoup plus que les fêtes de New York sa c’est certain. Il se réjouissait à cette idée et avait déjà hâte d’y être. Puis après avoir évoqué cette potentielle soirée Adrian changea finalement de sujet car il voulait entendre ce qui lui était arrivé il voulait savoir. Il s’attendait au pire et pourtant lorsque les mots sortirent de sa bouche une lueur de rage éclaira son visage pendant quelques secondes. Lorsqu’elle acheva son histoire en parlant de sa mère qui lui avait dit avoir mérité tout ça il sentit son poing ce serrer. Comment ? Comment peut-on croire que quelqu’un pourrait inventer un mensonge aussi gros. Comment peut-on croire qu’elle aurait accusé son père de viol à tort ? Qui peut avoir aussi peu d’humanité ? Il relâcha rapidement sa main, sentant la rage monter il avait peur de finir par lui écraser les doigts. Puis il tourna la tête vers l’eau qui passait sous le pont, bouillonnant « J’arrive pas à le croire… Comment c’est possible… Comment ont-ils pu croire que tu mentais ? C’est vraiment des… » Il s’arrêta ne voulant pas les insulter devant elle. Malgré ce qu’ils ont fait c’est sa famille et il n se permettrait jamais de les insulter devant elle. « Il t’as violé, il a détruit ton enfance, il t’as détruit et… et ils n’ont même pas été capable de le voir, quel genre de famille peut être aussi indifférente… » Ad’ passa une main dans ses cheveux, soufflant, essayant de se calmer. « Savoir que tu as du vivre sa toute seule ça me tue… J’aurais tellement voulu être là, t’aider, j’aurais jamais du te laisser seule » Bien sûr à l’époque il n’était pas responsable de ces actes, il ne pouvait pas décider lui-même de son déménagement et il le sait mais pourtant il s’en veut. Elle semblait vouloir faire comme si cela ne la touchait pas mais comment cela pourrait être possible ? Son sourire faisait croire que tout allait bien mais ses yeux, il suffisait de les regarder pour y lire que ce n’était pas le cas. « Tu n’as pas besoin de mentir avec moi Edea, tu peux être mal, et de toute manière je sais quand tu ne vas pas bien, je n’ai jamais oublié ce regard » Il la revoit maintenant… Oui il la revoit dans sa chambre, à Londres, tentant déjà à l’époque de sourire malgré les actes de son père pendant quelques secondes. Pour son regard, il était si triste, si vide, à l’époque sa le terrorisait et c’est finalement toujours le cas. Elle finissait par pleurer car elle n’était qu’une enfant mais aujourd’hui il sait que ce ne sera pas aussi facile. Elle ne montrera pas ses sentiments aussi facilement, aujourd’hui c’est une jeune femme, et il peut voir à son attitude qu’elle n’a pas l’intention de le laisser encore lui pourrir la vie en pleurant à cause de ce qu’il a fait. Aujourd’hui elle a pris un nouveau départ, une nouvelle vie, et elle semble vouloir laisser derrière elle tout ce qui pourrait être mauvais. Il admire sa, il admire son courage. Il l’admire en fait, tout simplement. Elle est comme la minuscule braise qui reste allumé parmi les décombres.
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MessageSujet: Re: « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? » w/ adrian EmptyLun 18 Mai - 16:26


    Adrian & Edea

    « comment fait-on quand on a rien, pas même des souvenirs à revisiter dans la nuit ? »


    « Les vrais amis n’ont pas besoin de se parler tous les jours. Même après plusieurs mois sans nouvelles, l’amitié restera identique. » Je ne me souvenais plus qui avait dit cela, mais elle me semblait des plus vrais à l’heure actuelle. Des années sans se parler, des années sans même savoir comment l’autre se sentait, ce qu’il vivait. Nous n’étions que des enfants, c’était l’amitié des plus innocentes, sans arrières pensées. Et aujourd’hui, j’avais l’impression que nous avions comme avant, huit ans, sans les jouets et la cabane dans les arbres. On se parlait comme si on s’était quitté la veille, alors qu’on s’est quitté il y avait maintenant quinze ans. Tellement de chose possible et inimaginable en quinze ans. Nos chemins étaient faits pour se croiser et rester ensemble. J’avais déjà entendu parler que deux âmes qui étaient faits pour être ensemble finissaient toujours par se retrouver. Adrian était sûrement celui-là. Pendant un instant je réfléchissais à qui j’aimerais retrouver de mon enfance, mais à part lui, personne ne me venait en tête. Ou alors les parents d’Adrian que j’affectionnais beaucoup. Malheureusement ce n’était plus possible. Ils n’auraient jamais eu l’occasion de savoir qu’ils avaient marqué mon enfance par leur gentillesse et leur affection.
    Je ne voulais pas être triste de ses retrouvailles, bien au contraire, alors je lui demandais pour qu’on se retrouve pour une grande fête à la Nouvelle Orléans, histoire de lui faire découvrir mon nouvel univers. Et puis le temps passait, ce soir j’avais mon avion à prendre pour rentrer chez moi, et je voulais être sûr de le revoir une prochaine fois. Que ça ne soit pas une retrouvaille d’une après-midi et que l’on ne se revoit plus derrière cela. Oh non, Adrian était là, et je ne voulais plus perdre mon pilier de toute une enfance détruite. « Intérêt à suivre ? Ne me prend pas une débute en la matière, je commençais à faire la fête alors que je trottais à peine dans mon parc gamine, donc j’ai bien plus de niveau que tu pourrais croire ! » dis-je en rigolant. J’avais une expérience dans la fête qui dépassait surement l’entendement. J’étais contente qu’il accepte de venir avec à la Nouvelle-Orléans avec moi. C’était l’occasion de lui présenter ma cousine également. Quitte à n’avoir que peu de bonne relation avec ma famille, je tenais à lui présenter la seule qui comptait vraiment pour moi.
    On changeait de conversation pour en revenir au délicat de sujet de mon enfance. Je lui racontais que mes parents m’avaient fait passer pour une menteuse, que j’avais mérité cela, je voyais la fureur passer dans le regard d’Adrian. Ce n’était pas ce que j’attendais en discutant de ça avec mon anglais favoris. Mais j’étais d’accord avec lui quand je sentais ses doigts serrer ma main. Il me lâchait la main, et j’avouais que j’aurais préféré continuer à sentir sa main dans la mienne. [color=crimson] « Tu peux le dire, ce sont des salauds, je n’en pensais pas moins de toute façon. « Je ne comprends même pas pourquoi avoir tenté de reprendre contact avec ma mère avant de venir pour les Etats-Unis… » J’attendais surement un pardon, un pardon qui n’arriverait jamais. Je lui souriais pour le rassurer quand il exprimait l’idée de regretter et qu’il aurait dû être là. Même s’il connaissait ce qui se passait, une fois de plus, ce n’était que des enfants, qu’aurait-il pu faire ? « Si nous étions avec des années de plus, je me serais très certainement enfuie avec toi. » J’avais un faible sourire, et pourtant c’était vrai. Si nous avions grandi un peu plus ensemble, quand il était parti, je serais peut-être partie avec lui. « Je suis tout simplement tombée dans la mauvaise famille, mais au final ça m’a rendu encore plus forte aujourd’hui. Je ne pense pas à tout ça avec tristesse. » Mais plutôt avec une rage qui me donnait encore plus envie d’avancer et de prouver que j’étais bien meilleure sans eux. Sans sentiments, et sans regrets dans ce que je faisais, mais une jeune femme qui commençait à s’accomplir. Je n’allais pas le cacher, avec Adrian à mes côtés, tout aurait été différent, j’en étais certaine. Il n’y avait qu’à le voir là pour m’adoucir comme un petit chaton sociable. La Edea d’aujourd’hui aurait été moins dur avec lui à mes côtés. Même avec les années, il me connaissait toujours aussi bien. Je lui souriais. « Je suis bien plus solide qu’avant Adrian, je n’étais qu’une enfant, mais plus maintenant, ils ne briseront plus maintenant, ils ne le pleuvent plus. » Je ne laissais plus rien m’atteindre, c’était les avantages de créer le moins d’attache possible avec les gens. Je me rapprochais de lui, mettant une main autour de sa taille. C’était ma façon de me rassurer qu’il ne fuyait pas après cette discussion, et une de me maintenir. « Et toi qu’as-tu fais après Londres dit moi. » Je me doutais que ça ne devrait pas être tout beau tout rose. Autant se confier l’un a l’autre, partie comme c’était partie, autant parler dès maintenant des sujets qui mettaient mal. Une fois ça fait, il n’y avait plus qu’à penser à l’avenir.

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