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chaque jour de cette vie (joe)

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MessageSujet: chaque jour de cette vie (joe) chaque jour de cette vie (joe) EmptySam 6 Déc - 15:22


Je suis amoureuse de toi et je ne suis pas du genre à me refuser le plaisir de dire des choses vraies. Je suis amoureuse de toi et je sais que l'amour n'est qu'un cri dans le vide, que l'oubli est inévitable, que nous sommes tous condamnés, qu'un jour viendra où tout ce qu'on a fait retournera à la poussière, je sais aussi que le soleil avalera la seule terre que nous aurons jamais et je suis amoureuse de toi. .joe et maisy

Cette robe pour cette soirée. Et Maisy était enthousiaste face à cette simple idée de le retrouver. Après les hauts et les bas qu'ils avaient traversés et vaincus, il était venu le temps pour eux de s'aimer. Sincèrement et passionnément. Pour cette unique raison, la jeune femme avait accepté son invitation. Ces dernières semaines, ils avaient passé de nombreuses journées ensemble, de nombreuses nuits. Maisy se sentait chez elle, chez lui. Elle se sentait en parfaite osmose avec Connor et sur la bonne voie avec la petite princesse de son père. Tout allait pour un mieux. Tout était plus beau et plus doux. Les caresses de Joe étaient plus libérées et ses confidences plus profondes. Si elle avait osé y croire, une seule seconde.. Si seulement, elle avait osé l'imaginer. La jeune femme ne l'aurait pas cru. Elle n'aurait jamais songé aux sentiments réels qu'ils pouvaient partager et ses projets dont ils pouvaient désormais parler. Comme si tout pouvait être beau. Comme s'ils pourraient s'aimer toute cette éternité. La leur. Alors sans trop y rêver, Maisy prenait place à cette table. Comme à son habitude, il ne faisait jamais les choses à moitié. Joe voulait venir dans le plus bel endroit et avec la plus belle femme, prétendait-il. Son regard l'évoquait assez pour qu'elle le comprenne. Se détachant ainsi de sa main, elle prenait place en face de lui. Elle souriait comme jamais. Cependant, elle n'avait rien oublié. De leur rencontre à ce diner. De leur folie à leur chute. Du premier baiser à la première larme qu'il avait fait coulée. Elle se souvenait des méchancetés. Puis, comment oublier l'inccident et cet homme qu'elle avait tué juste pour le sauver. Il y avait eu de nombreux souvenirs et un million d'émotions. Assez pour avoir la force de se pardonner et de se lier. Pour toutes ces raisons, Maisy gardait le sourire et la tête haute. Elle était emportée par une certaine fierté. Par lui, sans aucun doute. « Il faudra que tu me dises ce que nous célébrons ? Pourquoi ce repas, ce rendez-vous ?  » l'interrogeait-elle curieuse. Rien n'avait changé. Maisy avait certainement muri. Mais, elle voulait toujours une explication à tout. Pour le manque d'information ou de réponse qui avait marqué sa plus tendre enfance, la jeune femme se rattrapait à l'heure actuelle et surtout avec Joe. Depuis cette nuit où tout avait à nouveau changé, où elle s'était endormie dans ses bras. Depuis, le couple parlait chaque soir avant de se coucher. Ils rigolaient sans se soucier de ce que les autres pourraient penser. On pouvait les critiquer, les dévisager.. Cela n'allait plus rien changer. Joe semblait avoir trouvé un compromis avec l'université. Maisy n'avait pas cherché à en savoir davantage, tant qu'elle pouvait profiter encore de ses baisers. Elle ne cherchait plus rien de ce côté-là parce que tout ce qui comptait, c'était leur histoire.. Et leur romance était tout ce dont elle voulait se tracasser. Elle voulait qu'il soit heureux. Elle voulait l'être à son chevet et elle l'était. Maisy le réalisait en songeant à toutes ces insomnies qu'elle avait surmontées, tout cela juste pour l'observer. Bien loin de l'homme qu'il était aux yeux des autres. Un homme de force. Un homme avec énormément de courage. Un homme que l'on pouvait craindre, même parfois. Non, Joe n'était pas que cet homme. Il était aussi celui qu'elle voyait de ses propres yeux, pour lequel elle était également tombée amoureuse. « En tout cas, cet endroit est magnifique. » se réjouissait-elle tout en observant autour d'eux. Ils étaient à la fois loin des autres et en même temps bien entourés. A croire que cet établissement avait un franc succès pour la population la plus aisée de la ville. Croisant quelques regards, songeant à quelques personnes. Maisy se rappelait de sa journée avec Alexie, de la première lettre qu'elle avait pu lire de Wren. Elle se demandait soudainement si Joe avait aussi passé une bonne journée, si le boulot ne l'avait pas trop étouffé. « Tu as passé une bonne journée ? C'est peut-être pour cela que tu souhaitais la terminer à ta façon. Dans toute sa grandeur, dans toute sa splendeur. » ajoutait-elle cette fois-ci, plus que charmée. Oubliant tous ces préjugés, tous ces attentions qui pouvaient se poser encore sur eux de manière dégradante. S'il y avait bien une chose dont elle était certaine, c'était de cet amour. Ce sentiment n'avait pas d'âge. Qui était-on pour oser dire qu'on ne devait pas s'aimer, si nous n'avions pas évolué dans la même génération ? Joe avait certainement vécu d'autre chose que les jeunes hommes qu'elle pouvait croiser à l'université. Et c'était justement pour cela qu'elle avait craqué, pour sa différence. Une maturité que personne ne pouvait révoquer et cela même s'il n'était pas le prince charmant. Aujourd'hui, Maisy n'avait pas besoin de conte de fée. Elle ne comptait plus sur la magie de l'innocence. Certes, elle la préservait. Mais selon elle, la chose qui faisait pencher d'un côté la balance de sa vie, de ses avis, c'était ce que son coeur pouvait lui crier, l'homme qu'il pouvait lui réclamer. Celui-ci. Sans avoir besoin de raison, de critères bien particuliers. Non cet homme, elle se suffisait à l'aimer et elle apprenait à conjuguer ce verbe à ses côtés. A leurs mains qui se retrouvaient sur cette table, à leurs regards qui se retrouvaient dans ce calme. A ces journées, où ses éclats de rires se communiquaient. A ces nuit, où ses baisers ne pouvaient jamais se faner, dont ils ne pouvaient jamais se lasser. Maisy avait envie de dire, merci. Des remerciements à cet homme qui prenait autant de risque de s'y attacher.. De l'apprécier à sa juste valeur. De l'accepter peu importe ses défauts et qualités. « Merci. » lui déclarait-elle dans la plus grande discrétion qui soit, lui déclarait-elle uniquement à lui. Lui seul qui méritait ces cinq lettres. Pour être là, à cet instant et pour l'avoir été à chaque fois, qu'elle avait osé le réclamer. Affaiblie ou révoltée, la jeune femme gardait tout. Elle comptait préserver tout ce qu'il lui avait donné, les difficultés et de la simplicité. Elle gardait tout et espérait un jour pouvoir le raconter..
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MessageSujet: Re: chaque jour de cette vie (joe) chaque jour de cette vie (joe) EmptyLun 22 Déc - 9:12



Face au miroir de ma chambre, je m'habille d'une chemise en soie blanche et d'une cravate bleu nuit assortie au reste du costume, pour faire ressortir mes yeux. J'emmène Maisy dîner et il est hors de question d'y aller habillé comme le dernier des ploucs. J'ai un standing, et il faut être à la hauteur de la femme avec qui on convole pour tenir la distance. Une note de parfum légèrement boisé et je me dirige vers le rez-de-chaussée. Connor est prêt, habillé dans une doudoune offerte par son frère aîné. Affreuse visuellement, mais comme "c'est Beni qui me l'a offerte !", je n'ai le droit de rien dire. Je prends le couffin où Camille attend sagement en triturant sa peluche, la petite m'observe d'ailleurs d'un regard perçant, comme si elle comprenait que je n'allais pas sagement m'occuper d'elle pour la soirée. Une Shark pure et dure, celle-ci. J'emmène tout ce beau monde chez la nounou et, tandis que cette dernière prend Camille dans ses bras pour l'emmener à l'intérieur, je rattrape mon fils par la capuche. Demi-tour, regarde-moi bien dans les yeux, jeune homme. "Je vous récupère demain matin à dix heures. Si madame Tilleman m'appelle une seule fois, si tu fais la moindre petite bêtise, qu'est-ce qui se passera ?" Connor déglutit et baisse un peu la tête. "Tu me pends par les pouces dans le préau de l'école." Je me redresse et tapote affectueusement sa tête. "Bonne soirée, fils." Sans plus de cérémonie, je tourne les talons et retourne à la voiture pour aller chercher Maisy. Non, je ne suis pas un père odieux, juste exigeant. Et de la vieille école. Et peu démonstratif... Très bien, je suis loin d'être le père de l'année. En revanche, je m'efforce d'être le compagnon des rêves de la douce Bêta avec qui je passe le plus clair de mon temps libre. Sur le chemin vers le restaurant, je m'étonne de sourire dans le vide, quelque chose qui ne m'arrive jamais. Je réalise la chance que j'ai de partager la vie d'une femme qui aura su se distinguer sans mal de toutes les autres, une femme dont le charme a vaincu mes coriaces habitudes de célibataire. Aussi longtemps que j'ai pu aimer Sophie, je ne pourrai pas établir une comparaison avec ce que je partage avec l'étudiante. C'est passionné, intense, riche, sans fioritures. Simple et complet à la fois. Ces soirées sous la couette à dresser des plans sur la comète, à rire de nos journées, à nous taquiner entre deux câlins... Si je lui offre la stabilité et la compagnie d'un homme avec une certaine maturité, Maisy m'offre la spontanéité, le goût de l'inconnu, la joie de vivre de tous les instants. Lorsque nous rentrons dans ce restaurant, je m'amuse des regards qui coulent sur nous, mais je n'ai pourtant d'yeux que pour elle. La robe est haute couture, mais le modèle est un diamant brut. Galanterie anglaise oblige, je tire sa chaise pour qu'elle s'y pose et je m'assieds ensuite. Les mots franchissent ses lèvres, je l'écoute sans répondre, souriant. Parfois, il m'arrive de communiquer avec elle seulement d'un regard, juste assez pour lui faire comprendre ce que les mots ne peuvent retranscrire sans atténuer la traduction. "Y a-t-il besoin d'une raison particulière pour emmener la femme que j'aime au restaurant ?" rétorquai-je avec un sourire en coin. Chaque occasion est spéciale, à mes yeux. Le serveur nous amène les cartes, le prix n'étant affiché que sur la mienne comme l'exige le standing de l'établissement. Libre choix pour la Bêta, je n'ai jamais lésiné sur les moyens avec elle. J'en profite pour prendre sa main dans la mienne en secouant légèrement la tête. Le simple fait qu'elle soit avec moi suffit à la dispenser du moindre remerciement. Tandis que je parcoure vaguement les plats du regard, je lui réponds tout de même. "La journée a été bonne, j'ai réussi à faire baisser les prix des publicitaires de 15%, ce qui dégagera davantage de bénéfices pour l'année prochaine. Et j'ai également fait partir trois stagiaires en pleurant toutes les larmes de leur corps." Si je suis un compagnon aimant et dévoué, je n'en reste pas un démon sans foi ni loi le reste du temps. Dans le jargon, on appelle ça un "monstre". Ou un businessman, tout simplement. Pendant un instant, je songe à la grande nouvelle qui a bousculé ma vie ces derniers jours : Athéna. Une fille illégitime âgée de vingt ans qui décide de refaire surface aujourd'hui alors que je me suis toujours arrangé pour la tenir à l'écart et dans le secret le plus absolu. Malheureusement, la vérité a fini par éclater... Il va donc falloir que je trouve le courage d'en parler à Maisy. Ce qui m'inquiète, c'est sa réaction : que dira-t-elle en apprenant que j'ai volontairement menti sur l'existence de cette fille à tout mon entourage depuis ces deux dernières décennies ? Je pose la carte et d'un geste, je commande deux coupes de champagne. "Et toi, ta journée ? Comment s'est-elle passée ?" Je pose ma main sur la sienne et laisse mon pouce caresser sa peau nacrée. Je ne peux pas commander ce besoin d'être tactile avec elle, de lui donner ces petites attentions pour faire savoir que nous ne nous cachons plus de personne. Nous nous aimons au grand jour, et c'est tout ce qui importe.
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MessageSujet: Re: chaque jour de cette vie (joe) chaque jour de cette vie (joe) EmptyVen 9 Jan - 16:12


J'ai passé toute ma vie à attendre que le bon gars se présente et tout à coup t'es apparu. Tu ressembles en rien à l'homme que j'imaginais, tu es cynique et grincheux et impossible. Mais pour être franche, avoir à t'affronter c'est la meilleure chose qu'il me soit jamais arrivé de ma vie .joe et maisy

Dans cette atmosphère, Maisy n'en avait que faire des regards indiscrets ou des chuchotements. Elle savait que le couple qu'elle formait, pouvait être le sujet de nombreuses conversations voir même de certaines jalousies. Car les critiques sont le fondement de ce sentiment. Lorsque tu décides de juger quelqu'un, c'est qu'il a certainement quelque chose que tu ne possèdes pas et que tu envies. Et la jeune femme prenait un malin plaisir à exposer son bonheur, au bras du professeur Shark, de Joe. Elle l'aimait tellement que plus rien d'autre ne pouvait compter. Dans cette robe, à cette table et à ses côtés, elle était comblée. Maisy avait trouvé cet équilibre qui rendait les battements de son cœur si particuliers, qu'elle avait arrêté de cherché. Elle avait cessé les interrogations pour se consacrer uniquement à lui et à ces instants uniques. D'ailleurs, il ne fallait que très peu de temps, pour les voir revenir, ces éternelles questions. Maisy se demandait si derrière cette invitation se cachait une raison. Elle ne changeait pas et cette curiosité n'arriverait jamais à la quitter. Sourire donc aux lèvres, elle le regardait. Ses prunelles égarées dans celles de Joe. Les plus belles. Les plus douces et à la fois plus fortes. Ses préférées. Maisy le regardait et elle connaissait la chance qu'elle avait. Elle en prenait conscience. Elle aimait un homme et il l'aimait en retour. A l'époque actuelle, il était plutôt compliqué de mener à bien ses relations et surtout ses sentiments amoureux. Refoulés, non partagés ou ignorés, ils étaient le sujet de nombreuses fins. L'être humain était prêt à tout par amour et elle était sans aucun doute prête à tout, pour lui. Un détail qu'elle n'avait pas besoin de soulever, vu les évènements du passé et toutes les épreuves ce qu'ils avaient traversées. Maisy sentait alors ses doigts s'entrelacer aux siens. Elle sentait ce frisson parcourir son être, cette puissance qu'il avait sur elle et sur ses émotions. Ces mots qu'il décidait de lui dire dans la plus grande des simplicités et sincérités. Maisy avait dû mal à y croire. Toujours, elle avait ce petit doute près à surgir de n'importe où et pour la tourmenter. Seulement, ce mot aimer changeait tout. Il donnait un autre sens à leurs vies et à leurs échanges. Joe s'autorisait désormais quelques instants de répit. Comme ce soir, il lui arrivait de lâcher prise, laissant quelques mots lui échapper. Des paroles qui accéléraient ses pulsations. Un sentiment de bien être qui se lisait sur chacun de ses traits. « Non aucune raison et j'approuve. » osait-elle donc répliquer avec cette délicatesse suprême. Carte à la main, Maisy se cachait surtout pour sourire. Elle l'aimait de cette manière. Elle aimait tout de Joe. Ses meilleurs côtés comme ses pires. Désignant son plat au serveur, elle prenait également le soin de l'écouter, lui qui osait lui parler de sa journée. A première vue, certains couples diraient que se sont dans leurs habitudes de s’inquiéter ou de discuter sur la journée de l'autre. Cependant pour Joe et Maisy, c'était plutôt inhabituel. Certes, ils parlaient beaucoup. Ils pouvaient passer des nuits entières à parler de tout et de rien. Mais, rarement le sujet de conversation était celui-ci. Rarement, ils parlaient du passé, parce qu'ils étaient bien dans leur présent et surtout qu'ils se voyaient déjà loin dans leur futur. Déposant cette carte, Maisy ne pouvait s'empêcher de l'observer avec ce regard, celui qui était contrarié par ce plaisir qu'elle remarquait, lorsqu'il parlait de ses stagiaires. « Pourquoi pleuraient-elles ? » Toujours inquiète pour son prochain, Maisy ne pouvait pas s'empêcher de s'arrêter sur cette précision. Bien sûr, elle était fière et heureuse de la réussite de Joe. Néanmoins, l'argent ou son pouvoir n'étaient que des détails. Maisy était ce genre de fille. Inquiète pour un rien mais, à la fois prête à relever n'importe quel défi. D'ailleurs, elle allait se plier aussi à cette fatale question. Qu'avait-elle fait de sa journée ? Retrouvant la main de Joe, elle s'avançait à nouveau de cette table et de cette osmose qu'ils partageaient, du bout de leurs doigts. « Je n'ai pas eu cours, aujourd'hui, donc j'ai répondu à la dernière lettre de Wren. Je lui ai parlé de Dany, du bal, de tout.. lui expliquait-elle en toute honnêteté, parce que Maisy n'avait rien à caché. Puis, je suis allée voir Harper et ma nièce. » En résumé, elle n'avait rien fait de grandiose de cette journée. Joe devait peut-être même s'en douter. Il était au courant des courriers qu'elle échangeait avec Wren, qui avait décidé de quitter l'université. Elle lui avait parlé de la venue de Dany dans sa vie, à tel point qu'il fut même le premier au courant. Et ce n'était pas une grande nouvelle que Harper avait accouché, tellement excitée qu'elle ne l'avait pas laissé dormir cette nuit-là. La jeune femme était toujours sincère avec Joe. Même un peu trop.. Elle ne lui cachait rien. Il savait exactement qui elle aimait et qui elle détestait. Maisy ne pouvait pas avoir de secret pour lui. Elle ne pouvait pas lui cacher la moindre information. C'était dans sa personnalité, son naturel d'être une personne sincère et honnête. C'était surtout un des fondement principal de sa vie et de toutes ses relations. Etre sincère voulait signifier qu'elle n'était pas comme sa mère. Levant ainsi son verre jusqu'à ses lèvres, Maisy se détachait de Joe. Quelques secondes ses prunelles le quittaient pour observer ceux qui l'entouraient. Elle constatait qu'il n'y avait pas plus beau que son Joe. Pas plus classe. Pas plus charismatique. « Si tu savais à quoi j'ose penser.. Tu dirais certainement que nos chemins ne se sont pas croisés par hasard. » lui avouait-elle à demi mot et prise par une forte envie. En effet, c'était sa jeunesse, sa folie qui parlaient et au bout milieu de cette pièce, elle le désirait. Maisy décidait donc de se calmer toute seule. Déjà le fait de l'avoir évoqué l'avait libérée. Elle ne devait pas porter ces tensions toute seule. Cette attirance qui ne s'expliquait pas et surtout ne se contrôlait pas. Toujours aussi enjouée et enthousiaste, ils se regardaient. Il se guettaient, en priant pour que l'autre craque en premier. C'était surtout sans compter que la soirée venait de débuter et qu'ils devaient se montrer davantage raisonnables.. Pour changer ou presque.  
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MessageSujet: Re: chaque jour de cette vie (joe) chaque jour de cette vie (joe) EmptySam 17 Jan - 10:10



Débordante et communicative, Maisy est parfois l'opposé de l'homme silencieux, distant et réservé que je suis en règle générale. Cependant, passer une bonne partie de mon temps en sa compagnie, construire une relation aussi intense aura eu le don de faire en sorte que je puisse m'ouvrir davantage à elle. Encore ce soir, je peux lire la joie pétiller dans son regard joueur, un regard capable de me désarmer bien malgré moi. Nulle femme n'aura le privilège de voir ces choses que j'ai dévoilé à Maisy. Sa façon de s'inquiéter du sort des stagiaires me fait sourire légèrement en coin. Personne ne devrait se poser la question en temps normal, cela coule de source. Mais pas la jeune femme. Silencieux quelques instants, je m'étonne et m'amuse de constater qu'elle doit encore être une des seules à me mettre sur un piédestal que mes actes rejettent en bloc. "J'oublie parfois que tu n'es guère le témoin de ma carrière de businessman et de chef d'entreprise." Une phrase simple qui, lancée avec ce regard taquin, cherche à lui faire comprendre qu'elle est bien unique en son genre. Oui, Maisy est la seule à pouvoir me dévisager sous mon meilleur jour, à voir l'homme sincère, protecteur et amoureux au-delà du monstre inhumain et diabolique qui tyrannise la vie des êtres humains ayant eu le malheur de croiser sa route. "Il s'avère que ton cher obligé ici présent aime à tourmenter le petit peuple... et que ces trois stagiaires ont eu le malheur de lui déplaire pour quelques raisons minimes." Je lève mon verre en trinquant avec le sien puis je la gratifie d'un clin d'œil en buvant. Parfois, je me demande si le fait de passer une journée à Shark Publications changerait la vision que Maisy a de moi. Elle sait déjà que je suis l'un des professeurs les plus redoutés de Berkeley, mais elle ignore encore que je suis véritablement ignoble quand je veux l'être. Pour passer à autre chose, je l'écoute me parler de sa journée, de ces choses du quotidien dont nous parlons parfois si peu. Je repense à ces nuits blanches qu'il nous arrive de passer, allongés dans le lit, sa tête sur mon torse, ma main dans ses cheveux, discutant de tous les sujets possibles et envisageables jusqu'à ce que le sommeil ne vienne nous cueillir. Lorsqu'elle parle d'Harper, je ne peux retenir un léger sourire énigmatique. Doit-on se remémorer d'une Maisy folle furieuse, sautant sur le lit comme si elle venait de gagner au loto, à l'annonce de la naissance de cette petite ? "J'espère que tout ce beau monde se porte bien." Bien que je me sente parfaitement à l'aise avec la Bêta, je me suis souvent demandé ce que devaient penser ses amis de notre relation. Certes, je me moque ouvertement de ce que les autres peuvent bien s'imaginer, mais je ne peux rester insensible à ce que pourrait ressentir Maisy, notamment de la gêne malgré tout le bonheur qui émane d'elle quand nous sommes ensemble. Sa réflexion me fait arquer un sourcil. "Vraiment ?" La caresse de mon pouce sur le plat de sa main se fait plus insistante tandis que je pose mes yeux sur un vase avec des lys près de notre table. "Ne t'invite pas dans mes pensées, en ce cas. J'ai déjà au moins six manières de te retirer cette robe qui tourbillonnent sans arrêt dès que je pose mes yeux sur toi." C'est dit sur un ton si simple et naturel... l'humour à l'anglaise, malgré une immense part de vérité. Maisy est un volcan en perpétuelle éruption, sa fougue et sa passion sont deux atouts qui gomment sans mal notre différence d'âge. Notre relation est riche, au point que je ne vois pas seulement qu'une partenaire pour des ébats scandaleux dont nous sommes friands : je sais qu'elle sera celle qui tiendra ma main sur mon lit de mort. Cela peut paraître glauque, mais à mon sens, c'est une preuve qui la démarque de toutes les autres. Nos entrées arrivent et soudain, je surprends quelque chose qui ne me plait guère. Le regard libidineux d'un type à une autre table, vissé sur la jeune femme. C'est à cet instant que le serveur arrive avec nos entrées. Un tartare de saumon et ses poussés de soja en ce qui me concerne. Cependant, le serveur n'en a pas fini et donne un cocktail à Maisy. "De la part du jeune homme là-bas, au bar, mademoiselle." Les yeux écarquillés, je retiens le serveur et fronce les sourcils. "Puis-je savoir en quel honneur ?" Le serveur hausse les épaules. "En général, il s'agit d'une approche séductrice, monsieur. J'imagine que ce jeune homme est intéressé par votre fille." Bouche bée. J'en lâche le serveur qui s'en va comme si de rien n'était, sans comprendre le problème qui peut se poser. Pour ma part, je dois faire un effort pour refermer la bouche, asséné par un coup de vieux magistral. Je fixe un point dans le vide. Scandalisé et vexé à la fois, je m'adosse à ma chaise en regardant le verre, ce type et Maisy. C'est donc ce que les gens peuvent penser ? Que je suis son père ? J'essaie de retrouver un visage parfaitement neutre, comme à mon habitude, puis je m'adresse à la jeune femme sur un ton qui se veut calme au possible. Ce même ton détaché que je pourrais employer pour annoncer sa mort imminente à un type que j'aurais à abattre en tant qu'agent du MI6. "Veux-tu me donner ce cocktail que j'aille l'écraser sur le front de cet impertinent ? Au besoin, j'enfoncerai le verre brisé dans sa carotide, garde une serviette de côté au cas où je tacherai mon costume." Sans plus de cérémonie, je repousse ma chaise, prêt à mettre un terme à la vie de cet idiot. Moi, jaloux ? Si peu...
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