don't think of cost. think of value.. (ellie)

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I remember tears streaming down your face. When i said, “i'll never let you go”. When all those shadows almost killed your light. I remember you said, don't leave me here alone. But all that's dead and gone and passed tonight. Just close your eyes. The sun is going down. You'll be all right. No one can hurt you now. ✰ .je me suis pris les pieds dans mes émotions. (ft. ellie & maxim)

( ♫ )

La nuit était tombée et le jeune interne tirait les dernières heures de sa journée. Elle avait été longue. Quelques heures de cours suivies de quelques heures au boulot. Au coeur de l'apprentissage, Maxim était toujours très sérieux et davantage lorsqu'il portait sa chemise blanche. Il aidait ceux qui le réclamaient. Il soignait ceux qui le croisaient. Il était très pointilleux et très vigilent. D'ailleurs, il avait une pile de dossiers à classer. Avant de finir enterrer sous la paperasse, le jeune homme se rendait donc dans les locaux prévus à cet usage. Classant ses dossiers par alphabet, il restait bloqué sur celui qui portait le nom de Ellie. Elle ne lui avait jamais parlé de cette visite. Pourtant, elle savait qu'il occupait un poste dans cet établissement. Est-ce qu'elle avait quelque chose à lui cacher ? Est-ce qu'elle avait oublié de lui en parler ? D'un seul coup, il ne savait plus quoi penser. Prenant place sur le tabouret qui se trouvait à ses côtés, Maxim s'asseyait. Il se posait avec ce dossier entre les mains. Etait-il respectueux pour lui de franchir cette limite ? Ouvrir et lire ce qui avait été écrit, ce qui concernait directement, une des femmes les plus importantes pour lui. Pris d'un vent de panique, il songeait évidemment à sa mère. S'il avait été au courant de sa maladie plus tôt, peut-être qu'il aurait pu l'aider davantage. Sans hésiter une seconde de plus, il se décidait à lire ce qui avait été constaté. Tombant directement sur les photos de ce bleus qu'elle portait depuis quelques jours, quelques semaines. Elle lui avait parlé de cette chute. Seulement, Maxim comprit directement qu'elle lui avait menti. Un commentaire retranscrivait la vérité. " Une jeune femme blessée lors d'une agression ". Il n'arrivait pas à y croire et lorsqu'il constatait celui qui l'avait soigné, la pilule avait encore plus de difficulté à passer. Il attrapait dans la foulée, son portable et regardait l'heure qui s'y affichait. Ellie devait être sur le campus. A cette heure-ci, elle devait quitter la bibliothèque. Sans plus attendre, il se lançait donc à sa rencontre, preuve à l'appuie et glissé soigneusement sous sa veste. Au cas où, elle voudrait encore contester cette réalité. La rage au ventre et le coeur fissuré, Maxim avançait comme jamais. Il traversait le campus au pas de course, jusqu'à trouver sa silhouette. Celle de sa meilleure amie ou presque. Car, après de telles révélations, il ne savait plus à quoi s'attendre de sa part. Il avait l'impression de ne pas la reconnaître. Pourquoi lui avait-elle caché ? Pire.. Pourquoi lui avait-elle menti ? Lui, qui en était tellement persuadé.. Il aurait dû la bousculer, quand il avait eu ce pressentiment. Et même s'ils étaient en froids, dernièrement. Il aurait dû insister, c'était son rôle. Au près du campanile de Berkeley, il comptait changer la tendance. Il n'allait pas la laisser filer aussi facilement. « Ellie, attends. » criait-il pour qu'elle se retourne et remarque sa présence. En même temps, cela n'allait pas être compliqué avec le calme qui régnait autour de l'université, à cette heure de la journée. S'en approchant, sans prendre la peine de retrouver son souffle, le jeune homme enchaînait. Il n'était pas doué pour tourner autour du pot. Il ne voulait pas jouer à ce jeu avec elle. Ils avaient déjà assez joué. « Je veux connaitre la vérité. » Sur ses brèves paroles, il se plongeait dans ses prunelles. Maxim cherchait un signe, une explication au silence qu'elle avait entretenu ces derniers jours. Il n'arrivait surtout plus à l'accepter. Elle comptait tant. Il ne voulait pas la perdre, alors qu'ils venaient de se retrouver. Ils avaient décidé de vivre ensemble, de se serrer les coudes dans la vie de tous les jours. Cependant, quand il s'agissait d'elle, la jeune femme arrivait toujours à éviter la vérité. Ce n'était plus possible, il ne pouvait plus le supporter et le ton qu'il empruntait pour ce qui suivait, l'annonçait très clairement. Peu importe qui pouvait l'entendre ou les voir, Maxim voulait tout savoir. « Je vais te poser une dernière fois cette question. Comment as-tu eu ces bleus sur le corps ? » l'interrogeait-il sans s'en détacher. Cette fois-ci, il ne souhaitait rien laisser filer. Pas la moindre expression, la moindre parole. Ce soir, il était temps de tout s'avouer et surtout de lui expliquer. Maxim savait d'avance que lorsqu'elle prononcerait cette fatalité, il deviendrait fou. Il était comme ça. Il aurait voulu encore une fois la protéger et la préserver. Parce qu'il l'aimait plus que n'importe qui. Pour elle, il serait prêt à tellement qu'il était blessé d'apprendre que ce sentiment n'était pas partagé. Elle ne semblait pas prête à autant pour son meilleur ami. La jeune femme ne partageait pas ses principes et pour la première fois depuis leur rencontre, il doutait. Il craignait tout. De la perdre. De la voir complètement changer. Il ne savait plus réellement sur quel pied danser. Surtout, il aurait voulu mener la dance. Maxim aurait réellement souhaité avoir ce pouvoir. Il appréciait diriger et pour le coup, tout ne dépendait plus de lui. Tout dépendait d'elle. « Et j'ai toute la nuit pour ça. » enchérissait-il, une dernière fois. Maxim n'allait pas la forcer. Il n'était pas comme ça. Il allait surtout contrôler toutes ses émotions qui le traversaient à cet instant précis. Ce moment qu'il avait toujours redouté dans le fond. Constater qu'il s'était trompé sur toute la longueur, réaliser qu'elle ne tenait pas à lui comme il l'aurait souhaité. Mais, surtout qu'elle était prête à beaucoup pour l'éloigner de la vérité. Comme si les mensonges avaient toujours fait partie de leurs échanges. Tout était remis en doute et le jeune homme avait peur de la chute. Il craignait qu'elle ouvre la bouche et surtout il craignait d'entendre quoi que se soit. Dans tous les cas, il ne serait pas épargné. Il était malheureusement trop tard pour ça. Se retenant de lui attraper la main, d'entrelacer ses doigts au sien, pour l'aider et lui prouver qu'il pouvait l'écouter. Maxim les cachait dans les poches de son pantalon. Il cachait ses poings qu'il aurait volontiers mis dans le visage de ces enfoirés. Ceux qui avaient osé la toucher.

“ Parfois les gens ne comprennent pas les promesses qu'ils font au moment où ils les font. ”

.john green.

Les premiers examens de l'année arrive à grand pas. Etant une élève studieuse et assidue, Ellie est à la bibliothèque de l'université depuis plusieurs heures, bûchant sur ses cours avec toute la concentration que requiert ses cours de psychologie cognitive. Ses cheveux sont tirés et tenus par un élastique, formant une belle queue de cheval. Sa tête est posée négligemment sur la paume de sa main depuis quelques minutes. Après quelques heures de révision, Ellie a du mal à se concentrer à nouveau et à ne pas laisser divaguer ses chimères loin de la psychologie. Elle est fatiguée et a l'impression que sa tête va exploser. Ses iris se lèvent vers l'horloge central. Vingt-heures. Déjà. Presque fin novembre, à cette heure-là, la nuit est déjà tombée depuis de longues heures. Et ça effraie la Grimaldi. Depuis son agression, elle a peur de sortir et de rentrer chez elle seule la nuit. Ses escapdes se sont faites très rare ces dernières semaines et les seules fois où elle foulait le sol de San Francisco, le soleil brillait au-dessus de sa tête. Elle qui souhaitait rentrer tôt c'était rapé. Plongée dans ses bouquins, elle n'a vu le temps passer. Et maintenant, elle doit prendre son courage à deux mains et rentrer seule dans l'appartement qu'elle partage avec Maxim. Maxim... qu'elle évite depuis plusieurs semaines maintenant. Parce qu'elle n'a pas osé lui avouer la vérité quant à son agression, et puis aussi parce qu'elle est toujours en colère contre lui et son mariage bidon avec sa collègue de travail. D'un geste vif, Ellie referme ses manuels, les plonge dans son sac et sort du bâtiment. Elle fait quelques pas lorsqu'elle entend une voix la héler. Sur le coup, elle panique. Depuis la nuit de son agression, la moindre voix inconnue la fait sursauter. Mais ce soir, ce n'est pas n'importe quel timbre de voix qu'elle entend. C'est celui de son Maxim justement, son meilleur ami et colocataire. La française est quelque peu surprise de le voir débarquer ici. Et surtout de s'apercevoir que c'est elle qu'il cherche, alors qu'il aurait pu attendre qu'elle rentre chez eux pour lui parler. La jeune femme fait se retourne et lui fait face. « Maxim ? Qu'est-ce que tu fais là ? » quémande-t-elle, les sourcils légèrement froncés. Elle connait l'anglais mieux que n'importe qui et à la vue de ses traits tirés, elle devine qu'il est en colère. Contre qui, contre quoi, elle n'en sait trop rien, bien qu'une idée commence à germer dans son esprit. En le voyant face à elle, Ellie s'aperçoit que son meilleur ami lui manque terriblement. Elle a mal de ne pas pouvoir se confier à elle en lui racontant ce qui lui est arrivé quelque semaines plus tôt. Mais elle a tellement peur de sa réaction qu'elle préfère encaisser seule, comme elle a toujours appris à le faire. Elle détaille les traits de son meilleur ami. Il est contrarié, ça se voit, ça se lit sur son visage. Voir même énervé. « Quelle vérité ? ». Ellie feint l'ignorance, sachant pertinemment de quoi il veut parler. De son agression bien sur. Elle se doute qu'elle va devoir lui fournir une explication tôt ou tard, mais le plus tard sera le mieux. Alors elle joue avec le temps, retarde le moment fatidique, quitte à jouer à la sainte d'esprit. Ce qu'Ellie est très loin d'être. Mais si elle lui dit tout maintenant, Maxim va s'énerver, vouloir massacrer le monde entier et Ellie ne va pas parvenir à le calmer. Il est comme ça le Caldwell, fougueux, colérique et quelque peu incontrôlable quand il est sur les nerfs. « Si tu me poses la question c'est que tu as déjà ta réponse Maxim » rétorque-t-elle, ses iris dans ceux de Maxim. Réponse qu'elle ne souhaite pas fournir pour l'instant. Elle tente de ne pas vaciller, de garder la tête haute et d'être forte face à son colocataire. Une boule commence à se former au fond de sa gorge. Ces dernières semaines, Ellie a tout fait pour occulter cette tragédie qui est arrivée un beau soir d'octobre. Elle a voulu oublier ces horribles images qui l'assaillaient de toute part. Depuis ce fameux soir, ses nuits sont peuplées de cauchemar. Des cris d'horreur la réveillent en sursaut, cris qu'elle étouffe pour ne pas inquiéter Maxim. Si elle souhaite évoquer à nouveau cette horrible nuit ? Non. Pas même pas celui qui a toujours partagé depuis qu'ils se sont trouvés. Les bons et les mauvais moments. Surtout les mauvais. Encore moins avec lui. « Alors fiche moi la paix » lâche-t-elle froidement, avant de tourner les talons. Ellie ne se comporte jamais ainsi, du moins pas avec lui, son Maxim, son meilleur ami, son tout. Elle ne lui tourne pas le dos de cette façon. C'est la première fois. Et dieu que son cœur se serre alors qu'un premier pas suivi d'un deuxième l'éloigne petit à petit de l'anglais. Ses yeux brillent de perles salées qui n'osent pas s'écouler. Elle est malheureuse de devoir agi comme cela avec Maxim. Mais c'est pour son bien qu'elle tente de se convaincre. Son bien à lui ? Ou à elle ?

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Il n'y a rien qui peut effacer la douleur. Mais finalement, vous trouverez un moyen de vivre avec. Il y aura des cauchemars. Et tous les jours, lorsque vous vous réveillerez se sera la première chose à laquelle vous penserez. Jusqu'au jour, ou se sera la seconde. ✰ .ellie & maxim

Il avait traversé la ville pour la retrouver. Maxim n'avait pas tenu compte de ses responsabilités. Il perdait toute notion, quand il s'agissait de cette fille, de Ellie. Depuis toujours, depuis leurs premiers échanges, il s'était attaché. Le jeune homme s'était lié à elle sans compromis, sans frontière. Tout entier, il s'était livré et c'était également de cette manière qu'il l'avait appréciée. Cette jeune femme donnait une raison à son coeur de battre encore chaque jour qui passait. Elle était la réponse magique à tous ses doutes, à toutes ces fois où il avait voulu se foutre en l'air. Alors, imaginer qu'on pouvait la toucher, cogner son visage avec une certaine violence.. Cette simple vision des choses le torturait. Le bien qu'il connaissait, disparaissait. Juste parce qu'il allait chercher les responsables jusqu'à assouvir cette soif de vengeance. On ne pouvait pas la toucher sans ignorer des représailles. Et le jeune homme se doutait que c'était également pour cette raison, qu'elle ne lui en avait pas parlé. Enfin, c'était ce qu'il préférait croire. Pris de peur par d'autres vérités, Maxim ne voulait pas la voir s'éloigner, la voir prendre ses distances sans oser lui rendre des comptes. Même si cela voulait dire, énumérer toutes ses erreurs, ses faux pas. Pour Ellie, il se sentait toujours prêt à tout. Même à se remettre en question, ce qui signifiait énormément pour ce jeune homme qui ne l'avait fait que très rarement. Arrivant donc au pas de course sur le campus, il se mit à la chercher de tous les côtés, en commençant par les alentours de la bibliothèque universitaire. Bingo. Une silhouette. Cette chevelure et cette démarche. C'était la sienne. S'en approchant encore de quelques mètres, Maxim se décidait à l'interpeller. Il l'appelait. Il voulait qu'elle se stoppe. Juste le temps de reprendre encore un peu de souffle et de répondre à sa première question.. « Je te cherchais. Je voudrai savoir. » prononçait-il avant de reprendre de plus belle. Maxim n'y allait pas par quatre chemins, cela ne servirait nullement à rien. Il allait gaspiller du temps. Pour cette raison, il reprenait ses esprits et engageait les choses sérieuses. Il s'engageait sur ce chemin sinueux. Comme des sables mouvants, il se retrouvait d'ailleurs surpris de cette réaction. D'un seul coup, Ellie s'était braquée. Elle l'avait remis à sa place sans préavis. Surpris, Maxim restait figé de longues secondes. De précieuses secondes qu'elle utilisait pour établir à nouveau de la distance entre eux et dans cette conversation. Les yeux écarquillés, le coeur arrêté, il réalisait. C'était donc vrai. Si elle réagissait de cette manière, ça ne pouvait qu'être vrai. Sa mâchoire se resserrait. Sa raison l'appelait. Elle lui criait de la retenir. D'oublier ce qu'elle venait de lui dire parce que les femmes étaient comme ça. Elles te mettaient à genoux pour voir, si tu pouvais te relever. Pour voir, si elles avait de l'importance. C'était ainsi et sans trop réfléchir, qu'il la rattrapait jusqu'à tenir sa main. Ses doigts retrouvaient désormais les siens et Maxim sentait cette peur envahir les prunelles de Ellie. Il la connaissait trop bien. Il l'aimait beaucoup trop. « Non, Ellie. Je suis désolé mais, je ne vais pas te laisser me planter là. Je ne vais pas te laisser filer même si tu venais à me supplier. » avouait-il touché. Maxim était meurtri par cette réalité et par cette violence qu'elle avait dû supporter. Comme si chaque coup qu'elle portait, lui avait été infligé mais, deux fois plus fort. Il plongeait donc ses prunelles dans les siennes. Pendant que sa seconde main venait effleurer ce bleu qu'elle avait dissimulé avec un peu de maquillage. Celui qu'elle portait juste au coin de ses lèvres. A cet instant précis, le jeune homme ravalait ses larmes parce qu'il avait besoin de l'entendre de sa bouche. Il avait besoin de savoir mais, également de comprendre pour quelle raison, Ellie l'avait mis sur le côté. « Dis moi que ce n'est pas possible, que ce dossier qui porte ton nom à l’hôpital n'est qu'une erreur. » A ce moment où il l'interrogeait à nouveau, Maxim s'en détachait. Sa main lâchait la sienne. Ses pieds l'engageait à quelques centimètres, plus loin d'elle. En réalité, il agissait comme ça pour la protéger. L'épargner d'une colère qu'il ne pourrait pas contrôler. Une haine qui venait de se raviver. Les photos défilaient à nouveau sous ses yeux. Cette scène où Ellie lui disait que ce n'était rien, qu'elle avait trébuché dans les escaliers. Ses excuses et cette nuit où il l'avait entendu rentrer aux aurores. Ce n'était pas habituel qu'elle agisse avec lui de cette manière. Il réalisait même que c'était une première. La jeune femme ne l'avait jamais mis sur le côté. Elle ne lui avait jamais rien caché jusqu'à aujourd'hui. Est-ce que cela pouvait signifier qu'il pouvait être remplacé et qu'elle n'aurait pas besoin éternellement de lui ? Toutes ces vérités qu'il s'énumérait dans ses pensées, le brisaient. Comme si quelqu'un s'amusait à le torturer, à lui ôter toutes ses émotions. Comme si quelqu'un sautait à pied joint sur son coeur. « Je ne comprends pas. J'étais là pour toi. Pourquoi tu ne m'expliques pas ? Pourquoi tu m'as menti ? Je ne compte plus c'est ça. » ajoutait-il à nouveau très froidement. Maxim n'arrivait pas à faire la part des choses. Il n'arrivait pas à montrer à Ellie qu'il était présent quoi qu'il arrive, sans lui dévoiler qu'elle l'avait blessé. Sans le vouloir certainement, elle remettait tout en doute. Cette amitié qu'ils avaient bâtie contre vent et marée. Cette confiance aveugle qu'ils avaient décidé de s'accorder l'un à l'autre. Ces sentiments qu'ils n'étaient pas habitués à dévoiler mais, qu'ils savaient infiniment sincères et solides. C'était le flou complet. Partagé entre la douleur et l'incompréhension.. Maxim se retrouvait submergée par ses émotions. Il ne savait plus par quoi commencer. S'excuser de ne pas avoir été là, il aurait voulu y parvenir. Mais, c'était elle qui en avait fait ce choix. S'excuser d'avoir été souvent un crétin et de ne jamais avoir eu le cran de lui dire combien, il l'aimait.. Il en était responsable. Il pouvait plaider coupable. Sauf, que Maxim ne savait plus à quel saint se vouer, déterminé à écouter tout ce qu'elle avait à lui dire, à encaisser toutes les réalités. Il avait les épaules solides. Il pourrait se redresser sans trop de difficulté.. Tant qu'elle serait là. Tant qu'elle ne l'abandonnerait pas.

“ Ce qu'on avait vécu là, c'était cadeau. Maintenant, voilà. Il était déballé et basta. Laissez-nous tranquille avec. Je ne voulais pas perdre le risque de l'abîmer ou de me le faire chourer. J'avais si peu de jolies choses en moi et celle-ci je l'aimais tellement que je ne voulais plus jamais la montrer à personne. ”

La surprise est grande de voir Maxim face à elle, à cette heure-ci, à cet endroit-là. Ellie le pensait à l'hôpital, débutant sa garde, mais pas ici, à chercher après elle et à l'interpeller. Elle s'attendait à ne devoir attendre que le lendemain pour voir son meilleur ami se lever en pleine après-midi, fatigué d'une nuit harassante de travail. Elle se disait naïvement qu'il lui restait encore quelques heures de répit, avant de devoir trouver d'autres stratagèmes afin d'éviter son colocataire. Parce que c'est ce qu'elle s'efforce à faire depuis quelques semaines. Depuis le soir de son agression. Elle l'évite, le fuit, le repousse. Elle n'a pas très envie de se confronter à lui et surtout, Ellie, elle n'est pas à l'aise avec les mensonges. Parce qu'elle ne lui a pas vraiment tout dit concernant tous ces bleus parsemant son frêle corps de jeune femme. Elle n'a pas osé lui avouer la vérité et s'est enfoncée dans une ineptie plus grosse que son nez au milieu de la figure. Maxim est loin d'être idiot et surtout il fait des études de médecine, alors Ellie le pressent, il n'est question que de quelques jours avant que son meilleur ami ne découvre la supercherie. Et le connaissant, il ne sera pas très content, alors le plus tard sera le mieux. Mais visiblement, Maxim en a décidé autrement. Et il semble avoir découvert la vérité. La première tactique d'Ellie est de feindre l'ignorance. En mode plait-il ? Que quoi me causes-tu ? Mais elle ne peut pas jouer à ce jeu-là très longtemps. Si elle tente de repousser – encore une fois – Maxim, c'est sans compter la conviction de l'anglais à soutirer de réelles explications à Ellie. « Je t'en prie Maxim... ne me force pas... » soupire-t-elle, tête baissée, timbre de voix voilé par une pointe d'appréhension. La française doute de sa capacité à exposer les faits à Maxim, si cela implique de se replonger dans cette sinistre soirée. Dès qu'elle y repense, elle ressent les coups portés sur son corps au centuple de ce qu'elle avait enduré ce soir-là. Plus on lui demande de narrer son traumatisme, Ellie se sent submergée par ses émotions subies pendant toute l'agression et elle ne supporte pas ressentir à nouveau tout cela. C'est au-dessus de ses forces. Elle est prête à s'écrouler devant Maxim mais tente tant bien que mal de garder une certaine contenance. Ellie ferme les yeux au contact des doigts de son meilleur ami sur son visage. Il touche un de ses bleus qui demeurent encore douloureux et ne peut réprimer une petite grimace. Ses iris marronnées s'accrochent à ceux de Maxim lorsque ce dernier se détache d'Ellie. « Alors c'est comme ça que tu l'as su.. En lisant mon dossier médical. Je pensais que c'était Esteban qui avait craché le morceau » avoue-t-elle. Si il a lu son dossier médical, c'est qu'il est au courant de l'infirmier qui l'a soignée le lendemain de l'agression. Ellie, elle le connait son Maxim et elle se doute que cela l'a blessé de s'apercevoir que, d'une part la française ne lui a rien dit et d'autre part, elle a fait appel à d'autres gens pour l'aider. Enfin, Ellie a juste appelé Caleb à l'aide et le lendemain, c'est Esteban qui s'est présenté spontanément vers Ellie pour lui soigner ses blessures, à peine avait-elle passé le seuil du hall d'entrée de l'hôpital. Elle a peur qu'il pense qu'elle ne l'apprécie pas assez pour lui faire confiance et l'appeler dans de tels moments. Elle a peur de perdre son amitié, ce qui serait probablement le plus grand drame de sa vie. Elle ne le supporterait pas. De perdre son Maxim. Son pilier dans la vie, son acolyte, son meilleur ami, son tout. Elle n'avancerait pas dans la vie s'il n'était pas à ses côtés pour le pousser, l'encourager, l'aimer. Que ferait-elle sans ses éclats de rires illuminant ses journées moroses ? Comment se battrait-elle contre cette vie si cruelle et froide sans ses étreintes chaleureuses ? « Ce n'est pas la peine de prendre ce ton Maxim ». Enfin à l'heure actuelle, tout chaleur a disparu de la voix de son meilleur ami constate-t-elle. Et si elle est blessée par la façon dont lui parle Maxim, elle ne peut pas lui en vouloir. C'est elle qui l'a repoussé la première. Elle qui l'a mis délibérément sur la touche. Qu'elle soit heureuse qu'il daigne encore lui adresser la parole. « Et ne dis pas n'importe quoi. C'est parce que tu comptes beaucoup trop que je n'ai rien dis. J'ai eu peur de t'en parler. Peur que tu t'emportes, peur que tu ne t'inquiètes de trop. Tu t'en serais rendu malade et je ne le voulais pas » ajoute-t-elle, d'une petite voix, semblable à un murmure. Elle ne soutient pas le regard de Maxim, elle en est incapable. Alors elle triture ses doigts de nervosité, parce qu'elle craint la réaction de son meilleur ami. Elle attend qu'il fasse éclater sa colère et se prépare à ses éclats de voix. Mais avant, elle rajoute une petite phrase. « Je suis désolé de ne rien t'avoir dit. C'était pour te protéger.. ». Pas sur que ces mots suffisent à calmer Maxim. Ellie lève timidement ses yeux vers ceux du jeune homme. Ils scintillent de larmes prêtes à débarouler sur ses joues. Mais la française se mord la joue intérieur, tentant de ne pas craquer. Pas encore.

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God knows what is hiding, in this world of little consequence. Behind the tears, inside the lies, a thousand slowly dying sunsets. God knows what is hiding, in those weak and drunken hearts. I guess the loneliness came knocking. No on needs to be alone.. ✰ .ellie & maxim

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Elle le suppliait et son monde s’effondrait. Maxim n'avait jamais pensé en arriver là. Il n'avait jamais envisagé que quelqu'un puisse la toucher. Il n'avait jamais pu croire que quelqu'un chercherait à la blesser. Tout simplement parce qu'elle était son monde. Ellie était sa meilleure amie, la meilleure chose qui lui soit arrivée. Alors, réaliser que tout ce en quoi il avait cru jusqu'ici, s'effondrait juste là.. Il ne l'acceptait pas. Il ne comprenait pas. Pourquoi lui avait-elle caché tout cela ? Pourquoi lui avait-elle menti ? Le jeune homme n'en avait pas la moindre idée et surtout, il ne préférait pas le savoir. Pas toute suite. Et surtout quand la jeune femme commençait à le supplier. Elle ne voulait pas être forcée. Elle ne voulait pas lui raconter mais, il prenait conscience de cette réalité. Ellie avait été meurtrie. Elle avait supporté les coups, la douleur et la désillusion. Maxim aurait réellement souhaité être là pour elle. Comme elle l'avait été à chaque épreuve compliquée, chaque choix douloureux. Sauf, que ça n'était pas le cas.. Ellie ne lui avait rien dit. Elle avait même osé se jouer de lui, en lui exposant une vérité qui lui convenait et peut-être qui la rassurait. Néanmoins, cette vérité n'était pas réelle. Elle n'était pas concrète et tout disparaissait, à l'instant. Tout ce qu'il pensait indestructible, intouchable comme leur amitié. Ce lien très fort qu'ils avaient entretenu contre n'importe quelle tempête, n'importe quelle marée. Aujourd'hui et pour la toute première fois, il doutait en leurs sentiments et leurs intentions. Alors, quand elle évoquait Esteban.. Ellie sans s'en rendre compte, enfonçait un couteau dans la plaie. Dans cette cicatrice dont elle était l'origine, celle qui s'était dessinée sur son être quand il était tombé sur ce dossier. Celui rangé avec soin et traité dans le plus grand des secrets, par son ami. Du moins, ami avant qu'il ne découvre tout cela, tout ce manège. En fait, il était l'idiot. Maxim avait dû mal à se l'avouer mais, une partie de lui n'arrêtait pas de lui répéter. Il avait été idiot de croire en ses explications, d'accepter d'être le dernier au courant de cette situation.. « Non, il est trop lâche pour venir m'en parler ou peut-être qu'il a un truc pour toi.. Je n'en sais rien. De toute façon, je ne lui pardonnerai pas d'avoir caché cette vérité ! » répondait-il d'un ton plus distant, plus neutre. Maxim avait surtout peur de ne pas lui pardonner à elle. Il avait peur de ne pas passer au-dessus de cette fatalité. Il craignait surtout l’échec. L’échec de cette amitié, de cette relation qui avait été tout pour lui, son repère, son oxygène, son pilier. Se détachant par dépit, des prunelles d'Ellie, le jeune home éprouvait des difficultés à garder la tête froide, à dissocier tout cela. Et le ton qu'il avait pris pour lui répondre, n'était pas des plus chaleureux. Au fond de lui, quand elle lui faisait remarquer.. Maxim aurait voulu exploser. Comme s'il était une bombe à retardement. Le jeune homme aurait voulu exploser pour se libérer. Cependant ce n'était pas possible, ce n'était pas ce qu'il leur fallait. Allait-il seulement trouver la force de se relever et d'avancer ? Il n'en avait pas la moindre idée et encore moins après ces quelques révélations qu'elle lui accordait. « Mais qu'est-ce que ça peut te faire que j'en sois malade ? Ellie, c'est tout à fait normal. Tu comptes beaucoup trop pour moi. Il est donc naturel que lorsque tu souffres, j'en souffre également. avouait-il pour la toute première fois. Maxim n'était pas comme ça, aussi expressif sur ses émotions. Il ne cherchait jamais à trouver les mots parfaits pour les faire ressentir. Sauf, ce soir.. Ce soir, c'était bien différent. Et tu penses que te jouer de moi, était la meilleure chose à faire.. C'était tout ce qu'il fallait pour tout balayer. La confiance, tu sais c'était tout dans notre amitié ! Et je m'en fous que tu cherchais à me protéger. Je n'ai pas besoin d'être préservé ! J'aurai juste voulu être là pour une fois, pour toi.. A tes côtés. » Sur ces dernières notes, un calme s'imposait et Maxim essayait de se contenir. Il y avait au creux de ses prunelles, une larme. Une larme tellement lourde qu'il battait pour la garder, pour ne pas craquer. Il était mal. Le jeune homme était blessé pour elle et par elle. Il aurait dû s'en douter. Il aurait dû croire ses amis, qui lui disait que l'amitié fille garçon ne pouvait pas exister. Sauf qu'à travers Ellie, il y avait toujours cru. Maxim avait été porté par elle, par ses éclats de rires et ces nombreuses conversations qu'ils avaient partagé sur l'oreiller, sans oser aller plus loin. Juste parce qu'ils s'étaient trouvés et que ça leur suffisait. Néanmoins, c'était sans compter sur cette vérité. Celle qu'elle lui exposait, à ce moment précis. Avouant à moitié qu'il était trop instable, trop impliqué dans leur amitié et qu'elle avait cherché à le protéger. Mais, le jeune homme n'avait besoin de personne pour cela. Il la regardait donc à nouveau, cherchait par tous les saints à se contenir, à trouver une suite à tout cela.. « En tout cas, je suis vraiment désolé pour toi. Je suis désolé qu'ils t'aient touchée. Si j'avais été là.. » s'arrêtait-il automatiquement, en ayant directement la réponse. Car il n'avait pas été là. Avant, pendant ou après, il ne pouvait plus rien faire. Il ne pouvait plus la tenir contre lui et la bercer. Il ne pouvait plus la couvrir de baiser, en lui racontant qu'ils étaient magiques et que la douleur finirait pas s’estomper. Il ne savait plus parce que tout ceci était une page du passé. Osant alors croiser quelques secondes ses prunelles, il capitulait. Il était coupable dans cette histoire. « Je suis désolé de t'aimer aussi fort. De t'aimer à un point.. Au point que tu choisisses de m'éloigner de ce qui t'est arrivé.. » Maxim n'avait pas la force de terminer. Il n'avait plus la force pour quoi que se soit, ce soir. Le jeune homme s'était pris une belle gifle. Il ne lui restait plus qu'à affronter cette remise en question et à voir ce que la suite lui réservait. Après tout, il ne pouvait plus que l'accepter. Se détachant d'Ellie, il effectuait quelques pas. Quelques mètres qui engendraient à nouveau de la distance entre eux. Comme une réserve. Comme ce choix qu'elle avait elle-même fait, sans l'impliquer dans cette tourmente, dans cette violence qui avait laissé quelques traces sur son visage. Mais, le jeune homme n'arrivait pas à ravaler sa fierté. Il était blessé et il n'arrivait pas à l'accepter. Comment avait-elle fait pour supporter tout cela sans lui ? Lui était-il vraiment utile ? Est-ce que leur amitié avait encore du sens ? Maxim se retournait. Il lui tournait désormais le dos, pour pouvoir effacer avec rapidité, cette larme qui avait fini par couler. La larme de toutes ces émotions à la fois contradictoires et complémentaires. Une vraie révélation..

“ It wouldn't be my world without you in it ”

Son cœur se fissure au fur et à mesure que se déroule la conversation. Ellie n'ose plus regarder Maxim dans les yeux. La tristesse qu'elle y lit la remplie de désarroi et il lui faut une force titanesque pour ne pas laisser s'écouler son flot de larmes qu'elle retient depuis tout à l'heure. La française est pétrifiée, horrifiée à l'idée de penser qu'elle pourrait perdre son Maxim. Son souffle se perd, sa respiration se saccade, une crise d'angoisse est prête à pointer le bout de son nez. Sa vie sans Maxim ? Inimaginable. Elle perdrait vite pied sans lui et tomberait dans une détresse que même dieu ne pourrait prévoir. Alors elle prie de tout son cœur pour que cette conversation se termine vite et qu'ils passent à autre chose. En espérant qu'ils le fassent ensemble, et pas chacun de leur côté. « Ne lui en veux pas Maxim, je lui ai fais promettre de ne rien dire. C'est à moi que tu dois en vouloir, pas à lui .. ». Ellie comprend la colère de son meilleur ami et devine le sentiment de trahison qui doit l'habiter. Elle le connait et se doute que cette situation n'est pas facile à vivre pour lui. Etre mis à l'écart par la jeune femme – chose qui n'était jamais arrivée jusqu'à maintenant – se sentir trahi par un de ses amis, Ellie en est consciente, Maxim ne mérite pas tout cela. Et Esteban non plus. Alors elle endosse complètement la casquette de la fautive. Elle assume le fait d'avoir mal agi et se considère être la seule à blâmer. Pour tout. « Tu me demandes ce que ça peut me faire ? Mais Maxim ce que tu viens de dire, c'est pareil pour moi, si tu as mal, j'ai mal, si tu es malheureux, je suis malheureuse. Je n'avais pas envie d'être la cause de tes tourmentes, tu mérites beaucoup mieux qu'une meilleure amie comme moi » avoue-t-elle, d'une petite voix. Voilà, les mots qu'elle pense depuis longtemps, elle les a sorti. Ellie n'a pas beaucoup d'estime d'elle-même et à tendance à beaucoup se dénigrer. Elle pense toujours qu'elle ne mérite pas l'amour des gens, surtout celui de Maxim. Qu'elle n'est pas assez jolie, pas assez distinguée, pas assez intelligente, pas assez... pas assez quoi. C'est sa grande faiblesse, elle ne s'aime pas. Alors, elle a toujours besoin que les autres l'aiment, et qu'ils le lui prouvent. Tout le temps. « Je sais que j'aurai du te dire la vérité dès le début. Mais je crois que j'essayais surtout de me convaincre que rien de tout ça n'était arrivé. ». Le déni est plus simple que la vérité. Et Ellie préférait se dire qu'elle n'avait fait qu'un vulgaire cauchemar plutôt que de se remémorer cette sordide nuit. Rien que d'évoquer ces souvenirs, la jeune femme en a des frissons. « Moi aussi je suis désolée... ». Désolée d'avoir pris ses coups, désolée d'être une Grimaldi, désolée de ne pas avoir eu le réflexe de l'appeler lui son meilleur ami, désolée de lui avoir menti. Désolée de beaucoup de choses. Mais Ellie le sait, être désolée c'est bien, mais ça ne change pas grand chose. Les mots c'est bien beaux, mais ce sont les actes qui prouvent les choses. Pas les belles paroles. « Ne dis pas que tu es désolé de m'aimer s'il te plait .. Parce que ce que tu es entrain de dire, c'est encore pire que tout ces coups que j'ai reçu. Ce n'était rien comparé à ce que tu insinues... ». Cette fois ça y est, les larmes coulent sur ses joues. Ellie vient de recevoir un véritable coup de poignard dans le cœur. Sa vue se brouille sous le flot de larmes qui se déversent. Elle a du mal à encaisser les paroles de Maxim. Mais après tout, elle l'a bien cherché. C'est elle qui l'a mis sur le banc de touche délibérément. Ellie fixe Maxim qui se détache d'elle et se retourne. Non, elle ne le laissera pas partir. Pas au milieu de cette conversation non achevée. Pas après ces mots-là. « Maxim s'il te plait regarde moi. S'il te plait.... » supplie-t-elle, le tirant vers elle. Elle pose sa main sur sa joue, l'intimant fermement à tourner la tête dans sa direction. Elle tente de capter son regard. « Tu sais à quoi j'ai pensé avant de sombrer dans l'inconscience ? J'ai pensé à toi. J'ai prié tellement fort pour avoir la chance de te revoir, de te dire à quel point tu es l'homme le plus important de ma vie, que sans toi, je ne suis rien ». Seulement une vulgaire poussière sans âme. Ellie est incapable de vivre sans lui. A peine est-il entré dans sa vie qu'elle savait qu'il n'en ressortirait jamais. Son pilier c'est lui. « Tu sais je n'ai jamais dis à voix haute avoir été agressée. Je n'ai jamais eu ses mots parce que si j'y pensais, j'avais l'impression de sentir tout mon corps s'écrouler. Alors je me suis enfermée dans le mensonge que je t'ai raconté. Pas pour te protéger toi, mais pour me protéger moi au final. Sinon j'aurai sombré » ajoute-t-elle, tandis qu'elle passe sa main libre sur ses joues, essuyant à la volée quelques larmes inondant ses joues enfantines. Elle est incapable de se remémorer cette soirée. Sa famille n'est pas au courant non plus de son agression. Elle a tout enfoui au plus profond d'elle, se berçant d'une illusion morbide. Celle d'être simplement tombée dans les escaliers. Ce sont les cauchemars qu'elle fait chaque nuit depuis l'agression qui l'a rattrape à cette réalité. Qu'elle a tant de mal à accepter.

Invité

La vérité est douloureuse. Au fond personne ne veut l'entendre, surtout quand ça nous touche de près. Parfois on dit la vérité, parce que la vérité est tout ce qu'on a à offrir. Parfois on dit la vérité parce qu'on a vraiment besoin de l'entendre. Et parfois, on dit la vérité aux autres, parce qu'on leur doit au moins ça. ✰ .ellie & maxim

Désignée coupable, c'était la responsabilité qu'elle souhaitait prendre, la place qu'elle souhaitait assumer, c'était sa solution à tout. Mais, non ce n'était pas possible pour Maxim, ce n'était pas envisageable. Chaque personne sur cette terre devait assumer ses actes, ses actions, ses secrets. Ellie n'avait pas le droit de se sentir coupable pour tout cela. Esteban avait respecté sa seule volonté. Seulement, il aurait pu trouver une solution pour en parler à celui qu'il désignait également comme un ami. En tout cas, si celui-ci avait une réelle signification pour lui. Car, il y avait toujours des solutions, quand on le voulait vraiment et Maxim ne cherchait pas plus loin. Là à cet instant, il se demandait encore de quelle manière il arrivait à tenir debout, par quelle force, par quel miracle. Avec tout le poids de ses années, le jeune homme s'avérait de plus en plus robuste. Il s'en étonnait et n'arrivait pas à s'en détacher. Il n'arrivait pas à quitter Ellie. Il n'y arrivait pas et pourtant, il le devrait. Ce mensonge était un signe. Un message qu'il venait de comprendre et d'accepter. La jeune femme avait besoin de respirer. Il commençait doucement à l'étouffer. Maxim était trop protecteur. Il était trop jaloux. Il était envahissant et puis d'un seul coup, distant. Il était une complication dans la vie de son Ellie. En vérité, s'il y avait quelqu'un à blâmer.. C'était lui. Il devait en assumer toutes les responsabilités. C'était ses actions qui avaient amenée sa meilleure amie à le détourner de leur amitié, de cette confiance aveugle qu'ils s'étaient toujours accordée. En y pensant, le jeune homme réalisait qu'il commençait à étouffer également et à son tour. Sa gorge le brûlait de l'intérieur. Ses mains finiraient par trembler, s'il les laissait sortir de ses poches. Son coeur pourrait sortir de sa poitrine, tellement il battait fort. Tellement, il réagissait face à toutes ces révélations. La parole était finalement tout ce qui lui restait, tout ce qu'il arrivait encore à contrôler d'une certaine façon. « Ne dis pas ça. Je t'interdis même d'y songer! Tu n'es pas un tourment dans ma vie. Tu es Ellie. Tu es tout ce dont j'ai besoin. Un équilibre. Un sourire. Un espoir. Un brin de folie. Et dans toute cette histoire, j'aurai pu jouer mon rôle. J'aurai pu être ce pilier que j'ai toujours été. Enfin, je crois. » finissait-il par avouer contrarié et très remonté. Déchirante fatalité. Maxim avait tellement mal qu'il n'arrivait plus à parler, soudainement. Il lui avait fait ses excuses pour tout, pour l'aimer. Il avait été franc et maladroit. Néanmoins, il avait été lui-même. Il ne pouvait pas mentir à Ellie. Encore la dernière fois où elle avait vu cette alliance à son doigt. Il aurait pu lui inventer une histoire de toute pièce, une comédie à lui tout seul. Non, Maxim choisissait toujours la voie de la sincérité avec cette dernière. Il restait fidèle à l'homme qu'elle avait rencontré et avec lequel, elle avait toute suite accroché. Parce que Maxim pensait qu'en changeant, il pouvait changer les sentiments qu'ils partageaient. Sauf que pour le coup, il réalisait le contraire. En étant toujours lui-même, il finissait par la perdre. Il finissait par la voir s'éloigner, lui mentir, se cacher. Alors, Maxim ne disait plus rien, pendant que Ellie s'excusait. Elle lui disait combien elle s'en voulait. Mais, il se retournait. Il lui tournait le dos pour tenir bon. Maxim ne flanchait jamais. Jamais. C'était surtout sans imaginer la détermination de Ellie. Elle le suppliait et il n'avait pas besoin de la regarder pour savoir qu'elle pleurait. Bon dieu qu'il s'en voulait. D'un seul coup, il s'arrêtait. Il continuait de l'écouter et de respirer, avant de se sentir tirer et de la retrouver. Cette image était horrible et douloureuse. La jeune femme le réclamait. Elle lui faisait certainement la plus grande déclaration de sa vie, de toute leur histoire. Et il ne disait rien. Un silence pesant s'imposait et sa gorge se nouait. Elle lui infligeait une douleur qui ne pouvait pas être déterminée, ni même concentrer. Maxim avait mal. En vérité, il en crevait de cette situation, de ses larmes, de cette révélation. Mais, il se décidait à se lancer, en évitant cette fois-ci de la regarder. « Ellie.. J'aurai voulu être là. Vraiment. » déclarait-il, tout en l'attrapant par la main. Toujours sans la regarder, il agissait. C'était son moyen pour ne pas s'écrouler à ses pieds. Il l'invitait à l'approcher. Il l'invitait à venir se loger dans ses bras. Contre son torse, il tenait Ellie. Comme il aurait voulu le faire lors de cette horrible soirée. Son menton venait se poser sur le haut de sa tête et il resserrait son étreinte. Il sentait à nouveau son parfum, sa chaleur, sa proximitée. « On va donc se laisser du temps. Je pense que c'est la meilleure solution. Je ne veux pas te forcer à quoi que se soit. Je suis là et je serai toujours là. Juste que c'est un peu compliqué pour nous, ces derniers temps. Et je veux juste te retrouver. Comme avant. » lui confiait-il, en réalisant qu'une larme venait également de s'échapper de ses propres prunelles. Une larme pleine de signification. Secouant légèrement la tête, il se contentait de la serrer fort, très fort. Cherchant uniquement à lui faire ressentir toutes ses émotions, tous ses sentiments. En vérité, Ellie était la seule à qui il pouvait tout pardonner. Même s'il ne lui avouait pas, il le savait. Une fois la larme évaporée, effacée, Maxim posait ses lèvres sur son front. Il remontait ses mains jusqu'à sa nuque. Il se décidait enfin à la regarder, à se laisser bercer par la profondeur de son regard. « On pourrait rentrer à la maison, commander chinois et se poser. A moins que tu aies des projets ? Mais, j'ai vraiment envie de rentrer. Alors, si tu veux m'accompagner.. » l'interrogeait-il, en essuyant les dernières traces des larmes qui étaient passées sur son doux visage. Instaurant à nouveau un peu de distance mais cette fois-ci pour mieux la regarder. Maxim restait respectueux. Il attendait. Il ne lui restait plus que ça. L'heure était passée tellement vite. Son service était bientôt terminé à l’hôpital. La nuit était déjà bien tombée. Et il avait surtout envie de revenir chez lui, chez eux. C'était sans aucun doute l'un des endroits qu'il préférait dans cette ville et il ressentait le besoin de s'y retrouver. D'habitude, Maxim ne s'attachait à rien de matériel. Mais, il n'y avait que les abrutis qui ne changeaient pas d'avis.. Tendant donc la main à Ellie, il décidait d'attendre, une réponse, un signe de sa part. Peu importait sa réponse, il la comprendrait. Rien n'était facile pour eux. Rien ne semblait fonctionner comme ils l'imaginaient. Comme si le destin décidait de les mettre au défi, de voir jusqu'où les limites de leur amitié tiendraient.

“ You make sad look beautiful ”

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2 000 :plop:

L'orage est passé. Les cris se sont dissipés. Le ton froid et glacial a laissé place à des étreintes plus chaleureuses, des poignées de main plus heureuses. La tristesse se lit encore dans les yeux. On ne peut pas les masquer. On peut feindre des sourires, des embrassades, mais un regard, on ne peut pas le dissimuler. Il ne triche pas, jamais. On peut y lire beaucoup des choses, qui sont souvent aux antipodes de ce que le corps tente de décrire. Ellie décrypte le regard de Maxim. Elle y découvre des sentiments qui lui broient le cœur. Tristesse, déception, un peu de colère aussi. La française aimerait revenir en arrière et agir différemment. Elle voudrait ne pas avoir laisser son meilleur ami sur le banc de touche. Parce qu'elle voit à quel point il en souffre et cela la rend malheureuse. Lorsque Maxim est mal, Ellie est à six pieds sous terre. Elle ressent ce qu'il ressent au centuple. C'est ce qu'on appelle être fusionnels. Et ces deux-là le sont. Peut-être un peu trop quelque fois. Mais Ellie ne pourrait vivre sans son meilleur ami. Il a été sa bouée de sauvetage quand elle prenait l'eau. Il l'a ramassé à la petite cuillère et la relevé comme personne ne l'aurait fait. Il a bercé durant ses nuits au creux de ses bras. Il a été là dans les pires moments. Et dans les meilleurs aussi. Et pour rien au monde elle ne changerait de meilleur ami. Il n'y a pas mieux que lui. « Tu es toujours ce pilier. Mon pilier. Et ce pour toujours mon Maxim » dit-elle, d'une sincérité sans faille. Ellie est la douceur et la gentillesse incarnée. Il est rare qu'elle prononce le moindre mot grossier ou qu'elle balance des sarcasmes dans le seul but de blesser quelqu'un. Elle ne sait pas faire cela. Elle ne lui a jamais appris la méchanceté gratuite. Et puis surtout, ça ne l'intéresse pas d'agir ainsi. Elle se dit que ceux qui font doivent être bien malheureux. Il faut en vouloir au monde entier pour s'attaquer à chaque personne plus faible que soi. Il n'y a que les lâches qui s'en prennent aux plus faibles. Et Ellie ne peut pas supporter ce genre de personnes. Elle préfère les gentils, les personnes sincères et qui ne trichent pas. Elle s'entend mieux avec des personnes de son acabit. Pas des riches non, elle ne parle pas de ça. Mais ceux qui ont, comme elle, le cœur sur la main. Et qui ne mentent pas ou ne joue pas avec les sentiments des autres. C'est pourquoi Maxim et elle ont tout de suite accroché ensemble. Ils se ressemblent sur beaucoup de points. « Je sais ... ». Ellie baisse la tête, presque honteuse de ce qu'elle fait endurer à Maxim. Il ne le mérite tellement pas. La française s'en veut plus que tout. Elle serre la main de son meilleur ami dans la sienne. Pour qu'il ne la lâche pas. Qu'il ne parte pas sans elle. Parce que sans lui, Ellie n'est rien. Elle ne peut pas avancer. Il est ses ailes quand elle ne sait plus comment voler. Alors elle espère de tout cœur qu'il va lui pardonner. Qu'ils retrouveront cette complicité qui leur fait défaut depuis quelques semaines. Elle voudrait que tout redevienne comme avant. Et que plus rien ne les sépare. Jamais. Nichée au creux des bras de son meilleur ami, Ellie laisse filer ces perles salées qui déroulent sur ses joues. Elle encercle de ses bras le torse du jeune homme. Les yeux fermés, Ellie apprécie et profite de ce moment. Son parfum l'enivre et lui fait battre le cœur. Si seulement le temps pouvait s'arrêter à ce moment précis. Si seulement. « Si tu estimes qu'on a besoin de temps.. on fera ce que tu souhaites. Moi aussi je veux qu'on se retrouve. Et qu'on ne se quitte plus jamais. On prendra tout le temps qu'il nous faudra » concède-t-elle, bien qu'elle espère que ce temps ne sera pas trop long. Elle voudrait lui crier qu'il ne la protège pas de trop comme il le croit, qu'il ne l'étouffe pas et qu'au contraire, elle apprécie cela, mais elle se tait. Elle accepte la doléance de son meilleur ami, parce qu'elle comprend qu'il en a besoin lui, de cet éloignement. Alors elle est décidée à le laisser vivre sa vie. Un peu plus loin d'elle. Même si ce sacrifice va lui en coûter à la monégasque. Mais elle ferait n'importe quoi pour lui. N'importe quoi. « Je veux qu'on rentre à la maison. Tous les deux ». Et qu'on se regarde des films toute la soirée, tous les deux lovés dans le canapé. Ellie passe son bras autour de la taille de Maxim et les deux jeunes gens s'éloignent du campus, en direction de leur appartement. Pour une soirée en tête à tête. Comme ils n'avaient pas fait depuis bien longtemps. Tous les deux. Rien que tous les deux.

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terminé :plop:

Invité

» L'argent peut tout acheter sauf ce dont on a le plus envie, ce dont on a le plus besoin.
» Nous tenons de notre famille aussi bien les idées dont nous vivons que la maladie dont nous mourrons. {Elliot
» Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen)
» Il est des êtres dont c'est le destin de se croiser.
» Ne plus réfléchir et faire ce dont on a envie [Maël]

don't think of cost. think of value.. (ellie)

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