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I don't know where the lights are taking us but something in the night is dangerous -

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MessageSujet: I don't know where the lights are taking us but something in the night is dangerous - I don't know where the lights are taking us but something in the night is dangerous - EmptyDim 7 Déc - 23:41



« ROMAN DA RUSSO & JILL ROSENBACH-DA RUSSO. JUILLET 2038 »


Sa rétine bleutée suivait le soleil crépusculaire qui disparaissait derrière la skyline de Las Vegas. Postée à sa fenêtre, cherchant à puiser une once de courage dans les ultimes rayons de l’astre de feu, elle fignolait par la seule force de l’esprit, les derniers détails de son plan diabolique. Le sac de sport en toile, qu’elle prenait habituellement pour se rendre à ses cours de danse était éventré au milieu de son lit. On y voyait dépasser l’ombre d’une robe noire recouverte de petits sequins brillants, un rouge à lèvres pourpre et une veste élégante réservée aux grandes occasions. D’un pas de velours, elle glissait jusqu’à l’entrebâillement de sa porte, tourna furtivement la tête vers la gauche, puis la droite, s’assura que la voie était belle et bien libre et que personne ne la surprendrait commettre le délit de l’année. Elle dévala à toute allure le long corridor qui menait directement au dressing de sa mère sans même se retourner. Le souffle haletant, le coeur battant à deux mille, elle déroba une paire de Louboutin aux talons stratosphériques, reconnaissable entre toutes à sa semelle rouge, et retourna au triple galop dans ses appartements. Il ne lui restait plus qu’une heure pour se rendre sur le parking de la salle de sport, point de rendez-vous fixé par Maxence et Jess. Debout face à son miroir, elle arrangeait tant bien que mal son chignon, tout en imaginant le discours qu’elle tiendrait à son papa pour expliquer cette sortie imprévue. Joueuse de pipeau pour la première fois de sa vie, Jill allait devoir user du mensonge pour parvenir à ses fins. Loin d’en être fière, elle refusait de se heurter au refus de son paternel et de rater, par conséquent, la meilleure soirée de l’été. Le nouveau nightclub du Caesars Palace ouvrait ses portes ce soir, le programme plus qu’alléchant se résumait en deux mots : champagne et garçons. Refermant son sac, elle attrapait ses chaussons de danse à la main pour parfaire son mensonge et marcha d’un pas décidé vers le bureau de Roman. « Papa. Tu travailles ? » demandait t’elle timidement en laissant son bazar au pied de la porte. Elle allait user de son charme, afficher son plus beau sourire, le prendre par les sentiments. « Ce n’était pas prévu mais finalement on fait une dernière grosse répétition avant le spectacle de la semaine prochaine. » commençait t’elle en s’approchant et en soulevant avec curiosité les photos de filles à moitié nues étalées sur le bureau. Avoir un père président directeur général de Playboy ne présentait pas que des avantages. « Beurk. » s’offusquait t’elle en découvrant une photo passible de crime contre l’humanité tant elle suintait la vulgarité et la dévalorisation de la femme à l’état d’objet. « Tu peux m’emmener à la salle de sports ? Et après je dors chez Jess, comme ça tu auras pas besoin de revenir me chercher. » Un large sourire, encore enfantin s’étirait sur ses lèvres, tandis que debout, le sac sur l’épaule, elle n’attendait même pas la réponse de son père. « En route ! » ordonna t’elle d’une voix chantante en dévalant les escaliers, papa-Roman à sa suite, soupirant. Elle avait tout fait pour éviter de croiser son regard et être ainsi démasquée, obnubilé par son travail, il n’avait rien perçu du mensonge, une chance. (...) « Maman sera là ? » demandait t’elle la mine renfrognée à l’avant de la nouvelle Ferrari de son père. Sa mère, davantage préoccupée par son travail et la réussite de son premier fils, faisait malgré elle, passer les exploits sportifs de Jill au second plan. Néanmoins, Roman était toujours aux premières loges pour l’applaudir et la féliciter. La relation fusionnelle qu’elle entretenait avec son père était à l’opposé complet de celle, bien plus conflictuelle et froide qu’elle partageait avec Eileen. Sans jamais manquer d’amour, elle regrettait quelque fois ces rapports distants et trop permissifs. « Je t’appellerai pour te souhaiter bonne nuit, papa. » murmura t’elle en déposant un bisou sur sa joue et en claquant la porte. La Ferrari s’éloignait dans la nuit, jusqu’à disparaitre, et presque aussitôt deux phares éblouissants illuminaient sa frêle silhouette. C’était Jess et Maxence, à bord d’une rutilante Mercedes, celle de papa-Cavendish sans doute. Jill agita sa main pour signaler sa présence à ses deux amis et s’engouffra dans le véhicule sans perdre un instant. Jess était sa meilleure amie, native de Vegas, elles allaient dans la même école et suivaient les mêmes cours de danse depuis des années, Maxence quant à lui, était un ami de la famille, son père Xavier Cavendish posait régulièrement ses valises dans la cité du vice et ne manquait jamais un diner chez les Rosenbach. « Regarde, les nouvelles Louboutin de ma mère. Une chance qu’on fasse la même pointure. Elles sont su-bli-mes. » déclarait t’elle en enfilant ces petites merveilles à ses pieds, puis sa robe, toute neuve, offerte par son papa deux semaines plus tôt. La soirée s’annonçait brûlante, animée, rythmée par l’alcool et la musique électronique. Le nirvana pour une gamine de seize ans, ses premiers pas dans la cour des grands. (...) L’écran de son téléphone indiquait quatre heures du matin. Jill vivait un cauchemar, elle avait tant idéalisé cette soirée qu’elle était tombé de plusieurs étages en déboulant ici. La musique était trop forte, les gens qui virevoltaient autour d’elle étaient ivres et bien plus vieux qu’elle. Il y avait des pervers et de la cocaïne, des accolades charnelles dans tous les coins, c’était la dépravation avec un grand D. Pour couronner le tout, elle avait voulu boire en croyant avoir une capacité d’absorption suivante pour tenir toute la nuit, mais non. Elle avait chaud, horriblement mal aux pieds et au crâne, tout tournait autour d’elle à cause des six tequila-sunrise qu’elle avait ingurgité un peu plus tôt. Epuisée, à bout de souffle, elle n’avait qu’une envie, rentrer chez elle et se blottir sous sa couette pour les dix prochains jours. Peu fière de sa bêtise, elle s’éclipsa vers les toilettes et composa sans hésiter le numéro de son père. Le seul qui pourrait la tirer d’ici. Elle avait bien songé à téléphoner à oncle Zadig, mais elle savait que son emploi du temps était pire que celui du Président, de plus, il dirait tout de la supercherie à Roman et Eileen. Grégory devait paisiblement dormir dans son lit en or massif, et Mackenzie lui ferait une tirade moralisatrice sur tout le trajet. Foutue pour foutue, elle tremblait en entendant les sonneries résonner dans le vide. « Décroche, mais décroche. » A chaque fois qu’elle découchait Roman dormait avec son téléphone juste à coté de lui, au cas où, et quand bien même il n’entendrait pas les sonneries stridentes de l’appareil, elle savait que le sommeil fragile de sa mère se chargerait d’assener à son mari un bon coup de coudes dans les cotes pour le réveiller. « Papa ! » cria t’elle soulagée d’entendre sa voix si familière à l’autre bout du fil. Les larmes aux yeux, elle se demandait comment lui présenter les choses sans qu’il soit éternellement déçu. Il prônait l’honnête et elle lui avait honteusement menti pour s’offrir une escapade avec ses amis. « Faut que tu viennes me chercher. » implorait t’elle en s’appuyant contre le mur, pour ne pas tomber, l’alcool altérait ses sens, lui donnait la nausée. « Je suis au Caesars Palace. Je t’expliquerai. Je suis désolée. » La gorge nouée par l’épuisement, elle pris son visage entre ses mains et se frotta les yeux. « S’il te plait, me laisse pas là. » concluait t’elle en raccrochant après avoir perçu un grognement typique du mécontentement de son paternel. Visiblement très peu enchanté de devoir se lever en pleine nuit pour aller ramasser sa fille mineure à une soirée déjantée dans les entrailles de Vegas. Déambulant péniblement entre les gens ivres, sa démarche incertaine témoignait de la quantité d’alcool anormalement haute qui circulait dans ses veines, les talons de sa maman étaient le symbole de la souffrance, elle n’en pouvait plus. Le regard perdu, elle cherchait Maxence et Jess dans la foule compacte, au lieu de quoi elle repéra l’Astoria les lèvres pendues à la bouche rose d’une gamine, un magnum de champagne à la main. Elle manquait de déglutir, en continuant sa route vers la salle extérieure de la boite. « Je vais partir. » annonçait t’elle à Maxence qu’elle venait à peine de retrouver après une bonne vingtaine de perdition au milieu d’inconnus. Il tentait de la convaincre de rester encore, que la soirée atteignait à peine son point culminant, et que bientôt tout partirait en vrille. Stripteaseuses, disparition des limites, exaltation. La magie de Vegas allait opérer selon lui. « J’ai déjà téléphoné à papa. Je me sens vraiment pas bien. » Elle préférait lui faire croire qu’elle était malade et fatiguée plutôt que passer pour une dégonflée, une gosse incapable de faire la fête comme tout le monde et de s’extasier devant l’abondance d’alcool et d’argent. Retirant sa veste de costume, il l’a déposa doucement sur ses épaules nues, bienveillant, il songeait sans doute qu’elle avait froid, qu’elle couvrait une grippe ou un violent rhume. En plein juillet, à Vegas. « Merci. » soufflait t’elle, en esquissant l’ombre d’un sourire et en se plongeant dans ses yeux vitreux. Passablement ivre, il n’en demeurait pas moins beau. Stéréotype du fils à papa branché, il dégageait une classe intemporelle, une élégance savamment maitrisé, un naturel délectable. Son coeur fit un bond lorsqu’il la serra contre lui dans une étreinte inattendue, les effluves poivrées de son parfum lui faisaient tourner la tête, tandis qu’il se pencha vers elle pour lui voler un baiser. Délicat, surprenant, parsemé de perles de champagne français. S’accrochant à son cou, elle n’entendait plus le martèlement incessant de la musique, elle se sentait presque mieux. Mais ce n’était pas des sentiments, juste un aurevoir amélioré, il lui avait dit dans le creux de l’oreille afin qu’elle n’aille rien imaginer de plus, petite rêveuse qu’elle était. Prisonnière d’un monde désenchanté.
 
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MessageSujet: Re: I don't know where the lights are taking us but something in the night is dangerous - I don't know where the lights are taking us but something in the night is dangerous - EmptyLun 15 Déc - 1:23


Family, where life begins and love never ends



Roman&Jill ⊹ Dans l'étendue de sa grandeur, Roman libérait ses songes dans la contemplation d'Eileen Rosenbach, assise devant son miroir imposant, son nécessaire de beauté, étalé face à elle. Pendant qu'elle prenait soin d'enlever chaque bijou qui encadrait son beau visage, Roman s’approchait furtivement de la belle, en dénouant lentement sa cravate. Les années étaient passées mais n'avaient tarit la splendeur que la Rosenbach détenait. Physique désarmant, elle avait escamoté les années, en faisant un pied de nez railleur au vieillissement qui rendait les regards ternes et les lèvres décharnées. Pour les Da Russo Rosenbach, la beauté semblait intemporelle et le temps dérisoire. Ils reflétaient à eux deux, la perfection d'un âge sage et symbolique qui pourtant, n'en avait de tel que le nom. Posant sa main sur l’épaule frêle de la jeune femme, il laissait son doigt parcourir le satin de sa nuisette en caressant de sa paume, le haut de son dos pour recommencer ce geste emprunt de respect et d’admiration. La caresse qu’il lui adressait, la sortait de sa torpeur et leur regard s’échangeait alors dans le reflet du miroir. Un sourire étreignait les lèvres de Roman pendant qu’Eileen, reprenait ses activités, brossant ses cheveux d’or sous les néons tamisés de sa coiffeuse. L’homme se délestait enfin de sa cravate, pour venir la déposer sur l’un des imposants divans, entreposés au centre de leur dressing spacieux. Déboutonnant le haut de sa chemise, il passait une main derrière sa nuque, éreinté par ses longues journées de travail. Mais il ne pouvait détourner longtemps son regard d’Eileen. Une chose que le temps n’avait pas changée. Dès que leur présence se retrouvait mêlée, le Da Russo avait bien du mal à se concentrer sur ses proches besoins et, en se persuadant de ce fait, il avançait de nouveau vers Eileen. Il sentait l’appât du gain, le jeu lancinant qui mêlait leur corps d’une douce symphonie et qui semblait délier leurs esprits de leurs autres occupations, après une journée d’absence, loin de l’autre et de l’obsession dérangeante qu’ils se portaient mutuellement.  Alors Roman, coupait le geste d’Eileen en attrapant la brosse qu’elle tenait en main. D’un geste lent, doux et calculé, il posait l’objet sur la coiffeuse et écartait les longs cheveux de la jeune femme pour les faire courir sur son épaule droite, et dénuder sa nuque. Roman devenait une bête avide lorsque la peau d’Eileen se retrouvait à son contact. Il aurait aimé mordre dans chaque espace où coulait le sang de sa femme, pour s’imprégner à la source, de son parfum originel. Ses lèvres glissèrent le long de son cou et humait l’onguent de la jeune femme pendant que ses bras, se resserraient sur le corps d’Eileen, faisant glisser une main sur sa poitrine. Ce corps il l’avait consumé des centaines de fois, bien plus même. Et à chaque fois, la sensation était prodigieuse, comme un regain de vie, un élixir de jouvence qui l’éblouissait de vérités chatoyantes. Eileen Rosenbach lui appartenait, à lui et seulement lui. Pour ça, il aurait damné son corps sans répit et c’est ce qu’il faisait, en s’appropriant son espace vital et en soulevant la jeune femme lentement pour la plaquer contre la porte coulissante de leur penderie. Les mains d’Eileen, prisonnière de la sienne, il les plaquait contre le battant tandis que son autre, soulevait son corps, pour plaquer le sien contre cet objet de mille désirs. Ses cuisses nues remontées sur ses hanches, Roman s’appropriaient les lèvres de sa femme. Doucement, lentement. En une danse sensuelle et sulfureuse qui attisait le désir et rendait l’envie plus forte encore. Leur souffle finissait par se mêler et la température de leur corps a augmenté progressivement. Quand Roman, semblait si délicat la minute d’avant, il semblait redevenir impulsif et d’une témérité inébranlable dorénavant. Alors, il finissait par avancer dans leur chambre et l’allongeait sur le lit pour déchirer le vêtement alléchant qui le séparait du corps de son ancienne meilleure amie. (…) Roman siégeait dans son immense bureau, le regard bercé par un nombre incalculables de chiffres, éparpillés sur des dizaines de feuilles présentes sur le mobilier de son bureau. S’éternisant à vérifier encore et encore les comptes pour la prochaine parution du Playboy du mois prochain, il faisait tourner à son doigt, l’anneau d’or qui le liait à Eileen, qui dormait à poings fermés après son intrusion profane, dans ses activités nocturnes. La chemise, remise impeccablement, seule sa chevelure dense, légèrement ébouriffée, pouvait prouver un quelconque déluge d’inhibition une heure auparavant. Il avait à faire ce soir. Tout semblait en place pour la prochaine parution du magasine et pourtant, il s’évertuait, comme à chaque fois, à revoir sans discontinuer, les moindres détails malgré une équipe faramineuse qui prenait soin de n’en prendre aucun à la légère. Mais Roman restait un dirigeant minutieux, ordonné et surtout, d’une extrême droiture qui ne supportait pas l’erreur et les faux pas. Intransigeant, sa confiance n’allait qu’à lui-même et son imposante méticulosité. Roman s’abattait enfin sur son immense fauteuil de cuir noir, une cigarette entre les lèvres, dans l’attente que son zippo s’ouvre pour délivrer sa flamme satanique. Mais au moment où son geste allait enflammer le tabac, il s’arrêtait, son regard porté sur l’immense porte qui s’ouvrait devant le visage angélique de Jill. Refermant d’un coup sec l’objet d’argent, gravé de ses initiales, il posait la cigarette encore éteinte sur le bord de son bureau et accueillait sa fille d’un sourire bienveillant malgré un regard d’acier de bourreau du travail. Il l’écoutait rapidement, tout en se levant pour s’assoir sur le bord de son bureau pour lui faire face, planquant ainsi derrière sa posture, les clichés salaces, du prochain numéro. Jill émettait tout de même un grognement d’écœurement face aux activités de l’homme mais reprenait comme par habitude. Et sans attendre une réponse, elle lançait un ordre triomphal à travers la pièce comme si l’expression de son père, avait suffit à lui donner la réponse qu’elle attendait. Soupirant mollement, Roman se redressait et prenait la suite de la seconde femme de sa vie. La prochaine fois tu dis non. Les répétitions nocturnes ça me fatiguent… Qu’il maugrée faiblement plus pour lui plutôt que pour qu’elle l’entende, ayant déjà dévalée à toute pompe, les marches  de marbre qui faisaient claquer ses pas au rythme des siens. Faisant ronronner la Ferrari, première voiture à lui tomber sous la main, sa fille montait à ses côtés et il dérapait sur le goudron pour sortir en trombe de l’immense domaine. Malgré le mutisme dans lequel Roman se murait, il n’envisageait pas une seule seconde ne pas accompagner sa fille à ce genre d’activités. Tout simplement parce qu’Eileen ne l’aurait pas fait, étant trop occupée à faire exceller son fils dans la conquête du monde et surtout parce qu’il était si fier de Jill, qu’il s’imaginait que ses attentions particulières, viendraient être un support suffisant à la demoiselle, pour qu’elle réussisse tout ce qu’elle entreprendrait. Fanfaronnant devant qui voudrait l’entendre sur la grâce féline et l’inimitable jeu de jambes de sa fille, Roman ne tarissait pas de louanges lorsqu’il s’agissait de sa fille et de la danse. Bien plus proche d’elle que de son fils, il savait qu’il se comportait bien trop froidement envers Ethan tandis que Jill semblait être traitée en princesse de cire et d’or lorsqu’elle sévissait à ses côtés, posant ses doigts menus sur son bras, comme un signe de protection et d’émerveillement pour son père. Au fond de lui, Roman ne voyait pas sa fille grandir car il n’en avait pas l’envie. Alors il la chérissait toujours comme la prunelle de ses yeux, en s’attardant à ne pas montrer son attention trop rapprochée quand à ses activités. Surprotecteur, il la couvait à l’étouffement. Ta mère est très occupée Jill… Que Roman disait, le regard braqué sur la route, pour ne pas lire la maigre déception de sa fille au creux de ses grands yeux bleus azurs. Le mensonge était souvent bannit entre eux mais le Da Russo, n’avait pas la capacité de poindre du doigt, les incartades de bonnes conduites, de sa chère femme. Alors il préférait éluder la question de Jill, conscient qu’elle savait déjà la réponse et s’en était accommodée depuis longtemps. Il souriait lorsque son baiser effleurait sa joue parfaitement rasé et qu’il la voyait s’éloigner. T’es la meilleure Jill, oublie pas ! Qu’il l’encourageait à travers sa vitre ouverte sans savoir si elle l’avait entendu ou non. (…) Roman sursautait lorsqu’il sentit le coude d’Eileen s’enfoncer dans ses côtes. Son téléphone sous son oreiller, vibrait à s’en rompre les circuits et il tâtonnait alors le matelas afin de récupérer l’objet en question. Le plaquant contre son oreille, il grommelait un allô endormit et irrité. Tant pis pour toi Jill, laisse moi dormir ! Qu’il disait déjà, excédé par les propos de sa fille. Roman mettait tout en place dans sa tête, expédiant le surplus pour comprendre que sa fille lui avait mentit et se trouvait dans un club en plein Vegas. Pourquoi t’appelles pas ta mère dans ces moments-là ?! Qu’il lui hurle au téléphone alors qu’il est déjà en train de bondir et enfiler quelques vêtements. Ca va, ca va, j’arrive. Qu’il dit, expédiant la discussion au moment où sa fille lui raccroche au nez. Il se retourne et observe Eileen qui tente vainement de couvrir son visage des draps de soie. Et comme toujours, c’est moi qui me lève ! Non mais t’ais pas croyable ! Qu’il dit à Eileen en lui balançant un coussin sur la figure avant de filer de la pièce à toute allure. Roman a beau être énervé, il ne se permettrait pas de donner une leçon à sa fille en la laissant mariner devant l’un des clubs de la ville. Sa fierté mise de côté, il aurait été capable de tout pour son enfant et c’est pourquoi, il chassait les kilomètres à une vitesse excédant de loin, celle autorisée, pour se prostrer dans un crissement de pneus, devant le Caesar Palace. Le moteur grondant sous sa mâchoire serré, ses poings se contractèrent au moment même où il apercevait la silhouette de sa fille, dans les bras de Maxence Carvendish. En deux secondes, le sang de Roman entra en éruption dans son cerveau, faisant éclater les veines de son cœur et exporter son calme, olympien jusqu’à présent. Ouvrant la portière de la voiture de luxe en un temps record, il avançait avec détermination vers sa fille et l’arrachait à l’étreinte de cet adolescent en rut pour lui faire face avec toute la colère qu’il pouvait afficher sur son visage tendu. Jill, tu montes dans la voiture et tout de suite !! Qu’il dit, le regard noir de rage, en la poussant déjà dans l’habitacle et sans aucune délicatesse. Refermant la porte derrière elle, il s’approchait, menaçant de Maxence, qui reculait déjà devant le véhicule. Ecoutes moi bien Maxence, j’apprécie ton père mais je te jure que pour ça je serais prêt à te démolir. Alors ne t’avises plus de t’approcher de ma fille, c’est comprit ?! Qu’il sort, à quelques centimètres du visage de l’adolescence, les mots tranchés, jetés à vif contre son visage. Roman remontait déjà dans le véhicule et, dans un excès de rage, appuyait sur la pédale d’accélération faisant avancer la voiture aux pieds de Maxence, en un tonnerre de rutilement tonitruant. Roman faisait rugir le moteur et menaçait ce sombre idiot de l’écraser, lui et les millions qu’il détenait. Maxence comprenait le message puisqu’il sautait à pied joint sur le trottoir dans l’espoir de ne pas se faire écraser par un Roman Da Russo, président de Playboy, aux envies des plus meurtrières ce soir là. Démarrant en faisant crisser les pneus au sol, une fumée s’éleva de l’échauffement provoqué sur le bitume, pour élancer le véhicule sur les routes. Roman avait les mains crispées sur le volant et passait les vitesses avec rage. Tu te fous de moi Jill ? C’est quoi ces conneries ?! T’appelle ça des répétitions ? Parce que moi j’appelle ça du grand foutage de gueule et je te jure qu’on va pas en rester là ! Qu’il dit, le regard braqué sur la route comme si, à tout moment, il pouvait écraser, de frustration, n’importe quel pauvre passant, qui viendrait croiser son chemin, en plein milieu de cette nuit exécrable.




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MessageSujet: Re: I don't know where the lights are taking us but something in the night is dangerous - I don't know where the lights are taking us but something in the night is dangerous - EmptyVen 2 Jan - 2:21



« ROMAN DA RUSSO & JILL ROSENBACH-DA RUSSO. JUILLET 2038 »


Il était son héros. Roman Da Russo, malgré sa personnalité complexe, ses névroses existentielles et son profond besoin de reconnaissance; avait toujours fait de Jill une priorité. Il était passé en quelques années d’un jeune golden-boy égocentrique aux ambitions démesurées à un père exemplaire. Il s’était chargé, presque entièrement seul de l’éducation de Jill, il avait tenté de lui inculquer des valeurs, des principes, des lignes de conduite, là où Eileen, tellement permissive, limite passive, s’en moquait éperdument. Prônant la liberté, elle voulait que Jill apprenne de ses erreurs, qu’elle vole de ses propres ailes, elle était convaincue que la protéger trop intensément finirait par la rendre faible. Seulement, la médiocrité ne devait s’approcher, d’aucune manière que ce soit, du clan Rosenbach. Jill devait tomber, se relever, garder la tête haute, sauf que Roman ne l’entendait pas de cette oreille. Personne n’avait l’autorisation de s’approcher de son unique princesse et encore moins de lui faire du mal, nul doute que s’il avait pu, il l’aurait enfermé dans une tour d’ivoire bien loin des dangers du monde extérieur. Pourtant, malgré cette éducation stricte, presque étouffante, elle l’aimait de manière inconditionnelle. Son héros, la prunelle de ses yeux, celui à qui elle devait tout. Elle l’admirait, applaudissait sa réussite, appréciait son tempérament de feu, cette force qu’il dégageait et qui imposait instantanément le respect. Roman, diamétralement opposé à sa femme, avait toujours veillé sur elle. Il était celui qui lisait les histoires, qui l’emmenait dans les parcs à thèmes le week-end, qui la couvrait de cadeaux incroyables, qui lui donnait la dose d’amour dont Eileen n’était définitivement pas capable. Son enfance était un conte de fées, grâce à lui, son adolescence serait un cauchemar à cause de lui. Plus les années passaient, plus elle réclamait une liberté qu’il n’était pas disposé à lui accorder. C’était un paradoxe, il voulait son bonheur mais s’y prenait mal, à tel point que parfois il ne restait qu’un sentiment de tristesse, d’inachevé. Elle voyait tous ces chemins qui s’étendaient devant elle mais ne pouvait aller nulle part, ses pieds étaient prisonniers du ciment. Regarder mais pas toucher, s’émerveiller mais pas ressentir, vivre par procuration. Le poids devenait si lourd à porter qu’elle devait ruser, emprunter des chemins plus longs et escarpés pour parvenir à ses fins. Mentir, manipuler, jouer de ses charmes, s’organiser comme pour une mission secrète, redoubler d’inventivité, d’ingéniosité, trouver des mobiles, des excuses valables, prouver son innocence. Et c’était triste. De devoir en arriver là, voir la confiance se fissurer chaque jour davantage sans rien pouvoir y faire, accepter la fatalité, se dire qu’Eileen, malgré ses nombreux torts, avait raison. Il fallait accumuler les expériences et couper le cordon pour devenir quelqu’un, affirmer sa personnalité, se faire une place. Roman l’en empêchait, il bornait ses élans, dessinait des limites semblables à des murs gigantesques, il inventait des règles comme on invente des mots, il avait peur. Peur qu’elle connaisse le même destin tragique que sa mère, qu’elle soit étroitement liée à la notion de scandale, qu’on la retrouve ivre-morte le nez parsemé de cocaïne dans des soirées glauques de Vegas, et ce bien avant sa majorité. Mais, Jill n’était pas Eileen. D’ailleurs, elles n’avaient en commun que le sang et le nom, sur le reste, elles étaient aux antipodes l’une de l’autre. Relation froide, parfois conflictuelle, elles étaient régulièrement en désaccord et il fallait lutter pour trouver du soutien de la part de Roman dans ces cas là. Car, s’il y avait bien une personne qu’il estimait plus que sa fille sur cette terre, c’était bel et bien sa femme. Amour inconditionnel, passion destructrice, dévorante, ils étaient liés par une force mystique, magnétique. Complémentaires, inséparables, elle savait qu’ils ne pourraient jamais vivre l’un sans l’autre. Ils avaient divorcé, une fois, par fierté et ne commettraient plus jamais cette erreur de parcours. Capables du meilleur comme du pire, il n’y avait qu’ensemble qu’ils pouvaient s’épanouir et conquérir un monde qui de toute façon leur appartenait déjà. « Je sais. » répondait t’elle déçue en prenant conscience, qu’une fois de plus, sa mère ne serait pas présente pour contempler ses exploits sportifs et artistiques. Tout son temps, elle le passait ou avec Zadig à gérer l’empire ou avec son premier fils afin de le pousser vers le haut, droit vers la réussite. Jill était relayée au second plan, tout le monde le savait, Roman le premier mais il ne pouvait rien y faire. Aller à l’encontre des désirs d’Eileen reviendrait à signer son arrêt de mort. « Tu filmeras ? Peut-être qu’elle regardera la vidéo... Quand elle aura le temps. » demandait t’elle en quittant le véhicule, sans même attendre de réponse, une boule en travers de la gorge. Il était le seul à lui prouver qu’il tenait à elle et elle allait lui mentir, le trahir, le briser. Elle se sentait plus coupable que jamais mais s’éloignait quand même. Elle devait vivre, gouter à la liberté, aux plaisirs défendus, aux joies et à l’ivresse. Il le fallait. (...) Le soirée battait son plein mais Jill ne se sentait pas à sa place. Elle n’était que la vulgaire spectatrice d’un monde où l’argent était roi, où l’alcool ruisselait et où la quête des plaisirs charnels dictait tout. Elle avait mal aux pieds, au crâne, et au ventre, tout virevoltait, tournoyait, vacillait. Elle regrettait d’avoir bu tellement d’alcool dans l’espoir de se sentir à l’aise et d’exterminer sa timidité. Médiocre qu’elle était, là, toute seule, dans les toilettes de la boite de nuit à se maudire d’avoir manqué à ce point de jugeote. Roman allait lui faire passer un sale quart d’heure, mais dans la mesure où il était le seul à pouvoir l’extraire de cette soirée, trop déjantée pour l’innocente qu’elle était, elle assumerait. Et dire qu’Alexander était juste là, à quelques mètres. Si elle avait eu plus de cran, elle lui aurait demandé de l’aide, mais il était en trop bonne compagnie pour obtenir la moindre faveur de sa part, et quand bien même, digne meilleur ami de Roman qu’il était, il finirait par cracher toute la vérité. Minable parrain qu’il était dans les situations comme celle-ci. Froid, maniaque du contrôle et bien trop honnête pour s’associer à la fille d’Eileen Rosenbach. « C’est qui, celle-ci ? » se demandait t’elle en plissant les sourcils pour tenter de mieux voir la pimbêche qui enfonçait sa langue dans le gosier de son parrain. Elle hallucinait. Cette soirée la rendait complètement barge et son appel à l’aide recevait dans le même temps, le pire accueil qui soit. « Mais papa... » commençait t’elle en sentant les larmes lui monter aux yeux. Oui, il serait capable, si Eileen jouait de son influence légendaire, de la laisser pourrir dans ce club pour qu’elle apprenne de ses erreurs. Que c’est mal de mentir, qu’on s’attire des problèmes, et que -jouer avec la confiance des gens, c’est traitre Jill- il dirait ça. Elle l’imaginait déjà. « Parce qu’elle s’en fiche de moi. » décrétait t’elle, la langue déliée par l’alcool. Eileen avait du entendre, là, dans son lit, à quelques centimètres du téléphone. Sans doute avait t’elle haussé furtivement les yeux vers le plafond avant de se rendormir instantanément. « Bien l’éducation de ta fille ! Va la chercher Roman où elle va téléphoner toute la nuit, et faire du stop pour rentrer. Nous n’avons pas envie de la récupérer au poste.» avait t’elle cru entendre juste avant qu’il raccroche pour la délivrer du mal, de la musique, de l’atmosphère trop brulante de Vegas. De l’Enfer. Attendant sa libération sous caution, elle retournait au centre de la boite de nuit en espérant mettre la main sur ses amis. Elle devait rapidement leur expliquer qu’elle ne pourrait pas rester plus longtemps, que ça n’allait pas, que tout ça c’était peut-être trop précipité et impressionnant. Le monde, la foule d’inconnus, encore et encore, ça ne s’arrêtait pas. C’était un flot perpétuel qui l’engouffrait, puisait son énergie, la consumait. Elle déambulait, pendant ce qui lui semblait durer une éternité, avant de tomber nez à nez avec Maxence. Le fils abominablement charmant de Xavier Cavendish, celui qui, après Raphaël Joynner-Hill avait tout pour lui plaire. Doucement, il attrapait sa main et la conduisait à l’extérieur du club, là où l’agitation n’était plus, où ils seraient en mesure de parler, de se rapprocher. Elle se noyait dans ses yeux, serrée contre son étreinte, tentant de une raison valable à ce départ précipité, et ce, sans passer pour une enfant impressionnable incapable de s’amuser comme les autres et d’y prendre du plaisir. « Je suis certaine d’avoir de la fièvre. » déclarait t’elle en posant sa main sur son front pour le convaincre qu’elle était à deux doigts de mourir, ce qui l’amusait. Il acquiesçait, s’amusait de la situation, jouait avec ses mèches blondes du bout des doigts et caressait ses joues de porcelaine. Jamais, il n’avait été aussi tactile avec elle. Avait t’il cessé de la voir comme la fille du couple d’amis de ses parents ? L’imaginait comme une potentielle petite-amie, un coup de coeur, une princesse avec un coeur à prendre ? Visiblement pas. Mais, ça faisait du bien d’y croire, juste une seconde. A l’abri dans ses bras, ses lèvres contre les siennes, la vie qu’elle aurait pu avoir si Eileen s’était chargée de son éducation plutôt que Roman. Elle aurait été libre, téméraire, intrépide, elle aurait voué un culte à la folie, se serait noyée dans les vertiges de l’ivresse et des plaisirs libidinaux. Elle aurait sans doute été plus vivante. Moins déçue par les événements. Jamais il n’aurait osé lui murmurer, après un baiser passionné et furtif, qu’il ne fallait pas qu’elle s’imagine des choses, qu’il ne ressentait rien pour elle, qu’elle était mignonne mais trop souvent ailleurs. Déconnectée. Surprotégée. Autant dire que ça faisait mal, un mal de chien. Qu’est ce qu’elle en avait à foutre d’être l’éternelle bonne copine ? Elle aussi, elle voulait être cette femme fatale surprenante qui attise les flammes du désir, qui joue avec les codes de la séduction. Eileen aurait du lui apprendre ça, mais elle fut violemment extraite de son rêve, qui tournait au cauchemar, avant de s’en rendre compte. C’était Roman. Il avait fait le trajet en un temps record. Il empoignait son bras avec une violence qu’elle ne lui connaissait pas, et la conduisait tout droit dans la Ferrari rutilante. Elle ne tentait même pas de se débattre ou de protester, elle voyait qu’il nourrissait une hargne et une colère qui mettrait un certain temps à s’apaiser. Puis elle avait honte, horriblement honte d’avoir été surprise dans cette posture par son père. Il aurait pu arriver une minute avant, ou une minute après. Mais non. Il l’avait vu là, dans les bras de Maxence Cavendish, sa langue entremêlée à la sienne et ses mains baladeuses posées sur sa chute de reins. Les mains contre la vitre, le regard tourné vers son père, en pleine conversation avec le jeune minet qui avait dépassé les limites, elle entendait par bribes les menaces lancées, les avertissements. Il aurait pu le tuer, l’attraper par le col de la chemise pour le trainer devant Xavier, ou même pire, lancer une procédure pour ce qu’il qualifiait de crime. « Mais t’es complètement barge ! » s’offusquait t’elle lorsqu’en remontant dans le véhicule il avait volontairement accéléré vers Maxence, comme pour l’écraser. Embrasser Jill était désormais passible de la peine de mort. A cause de son père elle finirait seule, avec ses chats, comme son parrain à une certaine époque. Jamais elle n’aurait le bonheur de vivre une idylle aussi sensationnelle que ses parents, jamais il ne cesserait de la protéger comme il le faisait. Jamais. « Non je me fous pas de toi. » commençait t’elle sans oser le regarder, l’artère principale de Las Vegas déroulant sous ses pupilles bleutées. « Tu aurais refusé que j’aille à cette soirée de toute façon. Tu veux jamais que je sorte. » poursuivait t’elle en retirant ses chaussures et en les jetant sur la banquette arrière. Ivre, humiliée, le coeur brisé, elle n’était pas d’humeur à se battre contre Roman, il aurait le dernier mot. Comme toujours. Elle savait de quoi il était capable quand il se mettait dans un tel degré de colère, d’agacement et de déception. Il allait hurler comme un forcené, jusqu’à ce qu’elle pleure ou qu’Eileen s’en mêle et, ça pouvait durer des heures. Sauf qu’elle avait trop bu et que son unique désir était de dormir et de disparaitre. De tuer, mentalement, pendant son sommeil cet enfoiré de Maxence pour qui elle n’était visiblement pas assez bien et d’investir ses économies dans un élevage de chats. « On va pas en rester là et on va faire quoi ? Mon procès à cinq heures du matin ? » demandait t’elle sans même se rendre compte du ton odieux et insolent qu’elle employait, trop excédée, épuisée, à bout. « Tu as raison. J’aurais du appeler maman ou me débrouiller toute seule. Elle au moins, elle essaye pas de me retenir prisonnière dans ma chambre. » Touchant du doigt des sujets sensibles, elle savait qu’elle s’engageait sur une pente plus que glissante, mais était incapable de reculer. « Vous êtes des parents épouvantables, et si un jour on me retrouve assassinée par un tueur en série après avoir fait du stop pour rentrer à la maison, ce sera de votre faute. » hurlait t’elle alors que le véhicule s’engageait dans l’allée du domicile familial et qu’il freinait d’un coup sec, menaçant de la faire passer à travers le pare-brise. « Et t’es un danger public en voiture. » trouvait t’elle nécessaire d’ajouter en claquant la porte et en se précipitant vers la porte d’entrée. Fermée à clé.
 
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MessageSujet: Re: I don't know where the lights are taking us but something in the night is dangerous - I don't know where the lights are taking us but something in the night is dangerous - EmptyMar 6 Jan - 19:49


Family, where life begins and love never ends



Roman&Jill ⊹ Roman Da Russo était un homme accomplit. Gravissant les échelons dans un galop impitoyable, il avait mutilé des hommes d’affaires et de braves intelligences pour prendre leur place au sommet d’un plateau d’argent qui lui renvoyait son reflet impitoyable. Epanouit par sa réussite, il avait tout pour être heureux. Beau, riche, éminemment puissant et homme à la tête d’une famille parfaite, il pouvait se vanter d’avoir réalisé tous les rêves qu’il avait un jour imaginés, blottit dans le fauteuil de cuir de son père, devant le bureau dans lequel il passait ses nuits pour offrir aux héritiers Da Russo, tout ce qu’ils avaient toujours désiré. C’était chose faites aujourd’hui. Roman était marié à Eileen, son ancienne meilleure amie. Une fausse amitié depuis toujours. Il l’avait aimé la seconde où il l’avait vu et l’avait conquis non sans mal. Mais il vivait pour la difficulté. N’étant pas du genre à acquérir ses buts facilement, il se battait pour ses opinions, sa vision de la vie et la femme qui lui avait extorqué son cœur quand il pensait l’avoir scellé pour toujours. Alexander Astoria, son ami le plus proche et le plus fidele n’avait jamais compris la manière dont Roman s’était toujours emboutit dans des situations extrêmes. Bien qu’il s’en était toujours sortit, Roman savait, malgré les chamboulements émotionnelles que cela lui causaient, qu’il ne pouvait pas se contenter de la facilité, du doux, du simple, du soumis. Il avait besoin qu’on le fasse exploser, qu’on l’éveille, qu’on l’émerveille et qu’on tente de l’achever. C’était la passion dévorante qui guidait ses pas que ce soit en amour ou en affaire. Ne faisant jamais rien à moitié, il désirait que rien ne soit laissé au hasard et que tout, puisse se vivre comme une bataille pour en savourer la victoire en un grand sourire bombé de fierté et légitime. Roman Da Russo aimait qu’on lui rentre dedans. Ainsi il était plus agréable d’éprouver une grande joie lorsqu’il tenait ses adversaires enfin à sa merci.  D’ailleurs, les seules personnes qui avaient l’honneur de l’entourer encore aujourd’hui et à qui il tenait, faisaient partie des gens qui l’avait souvent malmené malgré son air froid et calculateur. Le pouvoir et la réelle valeur d’un grand homme se mesurait au nombre de batailles qu’il avait gagné, non sans risque. Et sa plus belle des récompenses avait été la naissance de sa fille. Roman venait de Mars, la planète rougeoyante de l’orgueil, de la possessivité, de la passion et Eileen venait bien de Vénus, la grâce féline, l’œil envoûtant, le corps ensorceleur et les paroles racées. Et tous deux avaient mis au monde la plus belle des merveilles en attrapant de la poussière de lune pour donner à ses traits, des airs de poupée et à ses cheveux, la brillance des dieux, sous l’aura éclatante d’un soleil chaud et bienveillant. Roman était un papa protecteur, le plus étouffant qui soit. Sa fille était bien la seule qui avait su détrôner son mauvais caractère pour le faire fondre en un simple regard. Il n’avait eu qu’à la tenir dans ses bras pour tomber éperdument amoureux de son innocence et de sa beauté fulgurante, volée à sa femme. Les promesses avaient brisé sa gravité légendaire, son karma arrogant et sa suffisance royal et ainsi, il lui promettait silencieusement d’être toujours présent pour elle, de l’aimer sans concession, de lui éviter des souffrances inutiles et de calmer chacun de ses mauvais rêves en l’encadrant de ses grands bras rassurants. Mais les années l’a faisait grandir trop vite et sans pouvoir passer un pacte avec le temps, il l’a voyait devenir une femme sans l’a voir comme telle. Jill resterait son bébé, l’enfant qui accourait dans ses bras quand elle prenait peur et lui, resterait celui qui, en pleine nuit, détrônaient les mètres qui les séparaient dans l’immensité de leur manoir, lorsqu’il l’entendait hurler après un cauchemar. Il n’y avait pas d’hésitation dans sa manière d’agir. Aujourd’hui encore, il aurait tout donné pour qu’elle hurle dans ses rêves, juste pour avoir le bonheur de la serrer encore contre lui, prenant place dans son lit pour qu’elle s’endorme au creux de son cou, dans la chaleur paternel et aimante qu’il lui transmettait sans un mot. Quand à Ethan, il le voyait d’une toute autre manière. Se comportant avec lui comme son père l’avait fait jusqu’alors, il le travaillait au cœur pour devenir le digne fils d’un héritage rocambolesque et si enviable, que son jeune fils se devait, de connaître la dureté de la vie. Alors Roman ne concédait sur rien, le traitait souvent avec froideur et restait impitoyable lorsqu’il n’empruntait pas les bons chemins. Tout n’était qu’un rite de passage qui s’éternisait sur des années et il ne dérogerait pas sur ses principes. Il serait un jour l’homme de la maison, celui qui devrait protéger sa sœur contre toutes nuisances. Comme Roman l’avait toujours fait pour Coleen et si, il avait fauté une fois, il ferait tout pour que jamais Ethan n’accomplisse la même erreur de parcours. La perfection était essentielle et il tiendrait à lui faire respecter sans manquement,  des attitudes exemplaires. Mais Roman n’était pas non-plus le père idéal il en avait conscience. Au fond de lui et malgré son égo surdimensionné, il se rappelait les nombreuses fois où les mannequins, s’entassaient devant lui, dans la somptuosité d’un bureau magistrale, pour prendre des poses suggestives face à son regard avisé. Appareil photo en main, ne délaissant pas sa passion évidente pour la photographie et l’image instantanée, il gardait son professionnel sans jamais ciller face aux courbes parfaites des femmes qu’il engageait et qui, ressemblaient bien plus aujourd’hui à des silhouettes victoria secret qu’aux ancienne prétendantes au rôle de playmate. Roman jouait dans la classe, l’incongru, le sexe et avantageait ce qui lui procurait un désir malsain. Mais jamais il n’avait éprouvé une seule once de désir lorsqu’il dévisageait, derrière son appareil noir Canon, les créatures dénudées qui s’offraient à lui, en des regards provocants qui semblaient tenter de l’attirer et attiser ses ardeurs, comme des sirènes venues des profondeurs. Désolé, il en avait déjà une à ses côtés et celle-là, valait toutes les femmes qu’il pouvait avoir. Pour être honnête, seule Silver pouvait à la rigueur, atteindre les chevilles de la Rosenbach… Mais souvent, en plein milieu de ces shooting, Jill faisait quelques intrusions pour lui demander, la main bandée devant ses yeux pour accentuer son interprétation du dégoût, des services par millier. Et avant même de lui répondre, roman balançait aux filles d’un claquement de langue, froid et autoritaire, qu’elles se rhabillent aussitôt. Non pas que Jill ne connaissait pas la vertu féminine mais il était hors de question qu’elle puisse comprendre le pouvoir hypnotique que le corps d’une femme, pouvait renvoyer. Ce soir n’échappait pas à ses plus grandes valeurs, il allait céder aux exigences de sa fille, en grommelant plus par habitude que pour tenter de lui refuser quoi que ce soit. C’était peine perdue. Ils le savaient tous deux. On l’a regardera tous ensemble. Tu me connais. Je vais la passer en boucle pendant un mois, elle n’en perdra pas une miette. Qu’il dit sachant déjà qu’Eileen ne la regarderait pas. S’il fallait mentir pour sa femme et excuser son attitude déroutante, il le ferait. Comme toujours il n’irait pas contre la belle Rosenbach parce qu’il l’aimait d’un amour astronomique qui dépassait la distance entre toutes les planètes qui les séparaient. Mais quand en pleine nuit il se faisait réveillé par le ton accusateur d’une Eileen grincheuse, il n’avait plus aucune envie de la défendre mais bien de l’étouffer sous un oreiller emplis des plumes les plus chères au monde. Encore une envie extravagante de sa femme. Lui, s’en fichait éperdument de savoir de quel animal provenait le rembourrage de son édredon ! Ce n’est pas vrai elle ne s’en fiche pas. Mais elle a besoin de plus de sommeil. J’arrive. Qu’il rétorquait à sa fille. Les excuses pleuvaient toutes seules lorsqu’il s’agissait de sa femme. Un jour il aurait une discussion avec elle. Lorsqu’il en aurait le courage, lorsqu’elle viendrait une nouvelle fois le provoquer, lorsqu’il cèderait de nouveau, à ce mélange de haine et de passion qui les avait toujours caractérisées. (…) Son arrivée brutale sur le parvis n’était rien contre la fureur qui gonflait au fond de sa poitrine pour faire éclater sa mâchoire en un étau resserré et animale. Roman bondissait du véhicule luxueux, passait devant le cheval cabré qui ornait la devanture de la voiture en une étincelante image, pour attraper d’une poigne ferme, le bras de Jill, cajolée par les bras grotesques d’un Maxence pubère et à la maturité d’une huitre. Brisant le demi-courage que le jeune Cavendish détenait, Roman faisait s’accumuler la peur au creux de ses yeux pendant que son intimidation n’échappait pas au regard de Jill, prise au piège derrière la vitre fumée de son véhicule qui s’avérait devenir sa pénitence. Roman remontait dans l’habitacle surabondé des technologies les plus récentes pour appuyer sur l’accélérateur et manquer d’écraser les pieds de Maxence, toujours possédé par l’horreur, face à la scène qui venait de se dérouler sous son regard perdu. L’air à l’article de la mort, Roman était presque sûr qu’il allait se faire dessus lorsqu’il sautait sur le trottoir pour laisser le Da Russo, rayer la route de sa fumante colère. JILL ROSENBACH-DA RUSSO veuillez la fermez ! La colère bouchait les pores de son adoration pour sa fille. Pour l’instant, il ne faisait qu’accélérer sur les côtes zigzagantes de Las Vegas pour atteindre ses sommets et emboutir les kilomètres qui les séparaient de l’idiot qui avait osé fourrer sa langue dans la bouche de sa fille. Tu viens de perdre ma confiance en une nuit. C’est ça que tu désirais jeune fille ? En un temps record, avec le ton verglacé, il destituait Jill de toute sa confiance en elle. C’était sans compter qu’elle était bien la fille d’Eileen Rosenbach à n’en pas douter derrière ses traits candides. Ses yeux grondaient à la hauteur du moteur, poussé sous son pied qui cravachait la pédale d’accélération. Elle tentait de s’expliquer mais c’était peine perdue. Il ne désirait même pas la regarder, détourner son visage vers elle pour y lire quelques supplications derrière sa défense construite parfaitement malgré l’alcool qui entenaillait son jugement. Digne fille de son père, toujours réponse à tout. Mais fierté et dédain ne s’accumuleraient pas ce soir. Et t’as pensé à me demander mon avis ?! J’aurais pu dire oui. Mais ça ne tu le sauras jamais. C’est plein de drogués dans ces soirées. On rentre tu me fais voir tes bras et tu vides tes poches, c’est clair ?! Roman était excessif mais hors de lui. Alors ça compensait la folie brumeuse qui s’entendait derrière son ton tranchant et son regard noyé dans l’encre la plus funèbre. Le vert de ses pupilles venait de se délaver en une seconde. Parce que tu te permets de juger MES décisions maintenant ?! Qu’il lui rétorque pendant qu’il commence à maugréer sur le fait qu’il ne l’a laisse que rarement sortir. Au contraire Roman semblait ravit lorsqu’elle rentrait, des étoiles plein les yeux de ses journées divertissantes avec ses copines. Mais les soirées débridées et décadentes, il avait connues alors il l’arracherait toujours à cette excessivité de vices perdues dans les nuits vegassiennes, vestiges du monde d’en bas, remontées à la surface par quelques traitres qu’il aurait bien expédiés vers un trépas douloureux, à l’instant même. Ne me parle pas sur ce ton Jill, j’ai horreur de ça, encore plus que tu pues l’alcool. Qu’il l’admonestait enfin en braquant son regard inquisiteur sur elle. L’envie dérangeante de lui donner une correction lui traversa les sens alors qu’elle prenait un ton impertinent face à lui. Ses jointures ne s’en serrèrent que de plus belle, sur le volant brunit. Et tu feras comment si t’es scellé dans ta chambre jusqu’à la fin de tes jours ?! Là c’était lui qui devenait déraisonnable mais emporté par la vigueur délirante des propos de sa fille, Roman s’imposait à sa hauteur dans une tempête qui se voulait usurper la fougue de la jeune femme. Il se garait enfin et elle sortait aussitôt de la voiture pour avancer d’une marche qui se voulait furieuse, sur le perron. Gravissant les marches de marbre en se retenant, il en était sûr, de tanguer, il la rejoignait d’un pas soutenu. La retournant sèchement face à lui pour que Jill puisse le regarder droit dans les yeux, Roman n’en avait pas finit. Passe ton permis après on en reparlera, ingrate ! Il enfonçait alors la clé dans la serrure de la demeure, entrait et la refermait aussitôt face à sa mine déconfite. Criant à travers les vitres qui les séparaient, il la jaugeait, imperturbable devant son manque d’humanité palpable. Tu resteras là jusqu’à ce que tu seras pas calmée et que t’auras compris la gravité de tes actions ! Et voila que Roman tournait le dos pour s’éloigner dans la demeure. Attrapant un verre, y plongeant quelques glaçons avant de le redécorer de la teinte boisée de son whisky fétiche, il apparaissait enfin à la fenêtre de son bureau au rez de chaussée pour l’observer longuement d’un œil de dire « j’attends ». Au bout de quelques minutes, la voyant tremblante dans la nuit déjà bien avancée, il grimaçait furieusement et se rendait de nouveau vers la porte d’entrée qu’il ouvrait à la hâte. Rentre maintenant, j'ai pas envie que tu crèves de froid avant que j'ai pu te punir. Et enlève ces chaussures elles ne vont qu’à ta mère ! Jill peinait sous son regard mais il était aussi noir que le sien. La colère intense, elle passait sa silhouette frêle devant son regard pendant qu’il claquait le battant et prenait sa suite. Où tu vas comme ça ? File dans mon bureau, on en a pas finit. La nuit allait être longue et ni l’un ni l’autre, n’avait l’habitude de céder dans un état pareil.






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