the great escape
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« take me away, where the lights never turn off. »

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MessageSujet: « take me away, where the lights never turn off. » « take me away, where the lights never turn off. » EmptySam 15 Fév - 22:14



Cours de théâtre, partiel. Depuis environ trois heures, je noircis ma feuille à coups de crayon rapides et assurés. Autour de moi, j'entends des soupirs et des sons de désespoir. Origines et limites du comique à l'époque de la Comedia Dell'Arte. Depuis une demi-heure, je remarque une étudiante devant moi qui tripote nerveusement son écharpe en grosses mailles tout en regardant le vidéoprojecteur du plafond en imaginant peut-être qu'elle arriverait à se pendre avant la fin de l'heure. Ca m'amuse, malgré mon air parfaitement concentré. Malgré mes heures de temps libre souvent réduites ces derniers mois, je n'en reste pas moins un élève brillant et assidu qui n'accepterait pas de manquer la réussite dans ses études sous prétexte d'obligations professionnelles, aussi importantes soient-elles. Si je n'étais pas aussi dévoué à l'art, j'aurais certainement eu ma place chez les Alpha. Sans temps mort, j'attaque la huitième page de la dissertation et lève le regard vers ma montre. Plus que vingt minutes, à présent. J'attaque la conclusion, je suis large. Je prends même le temps de me relire une fois qu'elle est rédigée, corrigeant les quelques fautes d'inattention qui ont pu se glisser ici et là pendant la rédaction. En voyant qu'il me reste quelques minutes et parce que je veux voir mon père entre quatre yeux à la fin du partiel, je décide de m'occuper. D'ailleurs, en le voyant avoir les yeux rivés sur son ordinateur, lorsqu'il ne balaye pas l'amphithéâtre du regard pour surveiller les étudiants, j'ai l'idée d'en faire un dessin. J'attrape une feuille de brouillon de mon voisin qui, interloqué, fronce les sourcils. "T'angoisse pas, ça t'sauvera pas d'avoir une feuille en moins."[/b] grognai-je en levant les yeux au plafond. C'est un des étudiants les moins doués de la promotion. Critérium en main, je dégrossis les traits du visage carré de mon paternel, des cheveux à la forme de sa mâchoire. Je lève sans arrêt les yeux sur lui-même si, au fond, je connais sa tête par cœur, jusqu'au moindre petit détail. Il remarque mon manège et fronce les sourcils en m'observant, creusant sa ride du lion que je ne manque pas d'accentuer de noir sur le croquis. Sur tout le format A4, je réalise un croquis à la vitesse de la lumière, ne négligeant aucun trait. Des poils de sa barbe de trois jours jusqu'aux douze petites rides au coin de ses paupières, témoins d'éclats de rire de plus en plus fréquents depuis qu'il a retrouvé une vraie famille. Toutefois, si le visage est généralement fermé, la profondeur du regard que je lui dessine accentue l'inquiétude du père de famille ainsi qu'une forte lueur de fierté. Le Salaun original dans toute sa splendeur. La sonnerie retentit au moment où je peaufine le sourcil gauche. Tandis que toute la classe sort en rendant sa feuille comme le casting de The Walking Dead en route vers un shooting, je suis le dernier à ramasser mes affaires et à descendre les marches pour aller jusqu'au bureau afin d'y déposer ma copie. Et le croquis. "T'as gagné une ride en bas à droite de ta paupière gauche." J'affiche un sourire de chieur confirmé. Entre nous, c'est l'amour vache du père pour le fils, et vice versa. Si je n'attaque pas le premier, c'est lui qui le fera. Disons que ça masque le sincère attachement parfois trop impulsif que nous avons l'un pour l'autre. Il grommelle quelque chose dans sa barbe en ramassant les feuilles et je le vois arquer un sourcil en voyant le nombre de copies que j'ai rédigé. Neuf au total. "Ouais, j'étais inspiré. C'était donné, ton sujet." Deuxième service. "Sinon, j'comptais m'occuper de Liam ce week-end si ça dérange pas. Et ça n'a rien à voir avec la visite que vous avez planifié Cheyenne et toi au domicile de Shark." Joe Shark, parrain de mon petit frère… Moi vivant, jamais ce monstre n'approchera mon petit Liam. Logan pouffe de rire et me reproche une fois encore d'être un peu mal luné à l'égard de l'Anglais. "Il a fait manger une tomate avariée à son fils Connor pour voir si elle était encore mangeable dans une salade composée. Non, j'suis pas mal luné, juste réaliste." lâchai-je sur un ton profondément blasé. True story, ce type est inhumain. Tandis que nous sortons de la salle, je le tanne encore et encore, prétextant cette fois que je le vois beaucoup moins souvent que le reste de la famille et que j'ai environ cinq mois à rattraper de temps que je n'ai pas passé avec lui en raison du tournage. La culpabilité, mon grand, c'est le nerf de la guerre pour parvenir à ses fins. "Tu priverais ton fils de sa famille, p'pa ?" Moi, insistant ? Non, jamais. Mais bon, je l'aime, ce mioche. Et comme les enfants et moi, c'est une histoire d'amour incompréhensible pour la majeure partie des gens, imaginez ce que ça donne si l'enfant en question est un Salaun. "Ouais, bah t'as plutôt intérêt à me rappeler ce soir, sinon j'le kidnappe. Bises à Cheyenne et aux petits." Nos chemins se séparent, Logan prend la direction du parking alors que je m'aventure vers la bibliothèque dans l'optique d'aller récupérer quelques bouquins pour travailler ce week-end. C'est bientôt la Saint-Valentin et comme cette période de l'année m'agace au plus haut point, je préfère me barricader dans ma tanière pour bosser loin de la société changée en Bisounours débordant d'affection l'espace d'une journée. Ce que je ne prévois pas, en revanche, c'est la personne qui se faufile dans mon dos, slalomant entre les étudiants qui quittent l'université, depuis que le week-end a sonné…
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MessageSujet: Re: « take me away, where the lights never turn off. » « take me away, where the lights never turn off. » EmptyDim 16 Fév - 0:57




« Tu m’as quand même éclaté le bras. Tu vois, ça mérite que tu finances mon épopée New-Yorkaise. » qu’elle balance à Garrett de but en blanc en mordant généreusement dans sa tartine recouverte de pâte à tartiner. Théoriquement, elle est tombée toute seule du piano en voulant jouer à l’équilibriste, on ne l’a pas littéralement poussé. Il l’a juste poussé à bout, nuance. Ses deux pupilles claires s’enfoncent dans celles de Garrett, elle hausse même un sourcil provocateur, déterminée à ne rien lâcher avant qu’il capitule. Mackenzie est nulle en négociations. Avec Jake, elle peut jouer la carte des sentiments, tandis qu’avec Garrett, l’unique solution consiste à le saouler jusqu’à ce qu’il cède. « Puis même si on remonte plus loin dans le passé, tu as tellement de choses à te reprocher. Je serais toi, je sortirais mon chéquier, ne serait-ce que pour avoir la conscience tranquille. » poursuit-elle en faisant l’étalage de ses piètres arguments. Depuis sa naissance, Garrett a toujours tout fait pour lui pourrir l’existence, comme s’il était programmé pour ça. Aujourd’hui, elle lui offre une chance incroyable de se faire pardonner. Il serait idiot de ne pas la saisir. Elle se frotte les mains et fait tomber les miettes de sa tartine sur le sol, il passera l’aspirateur pendant qu’elle se promènera dans Central Park, ça parait équitable. Evidemment, Mackenzie a une idée phénoménale derrière la tête, elle ne s’est pas réveillée ce matin avec l’envie irrépressible de poser ses valises sur la côte Est. Elle croise les bras autour de sa poitrine et affiche une mine boudeuse, c’est son seul plan, interdiction de le voir foirer pour un problème de fric. Elle serait presque capable de cirer les pompes de l’impertinent et du très égocentrique Da Russo pour parvenir à ses fins. « Vas-y Garrett ! Au pire tu ne me fais plus de cadeaux de Noël pendant les vingt prochaines années. » Lâche t’elle à contrecoeur. Mackenzie adore les cadeaux de Noël, en avoir moins est un véritable sacrifice, mais elle est prête à le faire. La vérité, c’est que ça fait deux semaines qu’elle parcoure les sites concernant la ville de New-York, musées, expositions, hôtels, restaurants, tout, absolument tout. Elle veut y aller, et embarquer Kilian avec elle. Il est impensable qu’elle reste sur une fausse note avec lui, et ce voyage c’est sa façon de se faire pardonner, et aussi de découvrir une ville qu’elle ne connait pas. Elle lui a promis à Kilian qu’elle se rattraperait tôt ou tard, et question de principes, elle compte tenir sa promesse. Mackenzie ce n’est pas le genre à détruire la voute plantaire de quelqu’un avec un bout de verre et de faire ensuite, comme si de rien n’était. « Yeaaaaaaah ! Tu es le meilleur frère du monde après Jake. » Garrett vient de sortir sa carte bancaire de sa poche et, de la poser sur la table. Il a compris que Mackenzie était capable de faire le pied de grue toute la journée dans la cuisine, et qu’évidemment son flot de paroles demeurerait interrompu jusqu’à ce qu’elle obtienne gain de cause.

Une semaine plus tard.
Mackenzie gare sa voiture sur le parking de l’université, par chance elle n’a pas eu besoin de trop manœuvrer son tas de ferraille en fin de vie. Un large sourire s’étend d’un bout à l’autre de son visage, elle est ravie de son plan et de sa réussite ! D’ailleurs, si cela ne tenait qu’à elle, elle s’offrirait une médaille en chocolat. La première étape, c’est fait. Les prochaines seront néanmoins, un peu plus délicates. Trouver Kilian. Le kidnapper. Le faire grimper de force dans un avion. Intérieurement elle tente de se rassurer, et ne voit que le coté positif des choses. Il faut dire que pour le coup, Mackenzie a fait les choses vraiment bien. Organisation pointilleuse, discrétion exceptionnelle, soin des détails, timing parfait. Ce midi par exemple, elle rencontrait le colocataire de Kilian pour la première fois. Il lui avait ouvert la porte sans chercher à comprendre lorsqu’elle avait prétexté avoir oublié un truc dans la chambre de Kilian. Tu parles, elle s’était empressée de trouver une valise et elle avait balancé à l’intérieur suffisamment de vêtements pour que Kilian puisse survivre 4 jours loin de San Francisco. Des pulls, des jeans, un costume super élégant, même de la mousse à raser et sa brosse à dents. Elle avait pensé à tout, absolument tout. Elle lance des regards intempestifs sur sa montre; hors de question qu’elle rate sa cible. Kilian doit être sorti de cours depuis quelques minutes seulement, elle s’est renseignée sur son emploi du temps, telle une espionne infiltrée. Mackenzie Fitzgerald, pas sportive pour deux balles se surprend à courir dans les couloirs de l’université. C’est presque un marathon. Elle a déjà un point de coté et quand elle va s’arrêter elle sera essoufflée. Son regard divague de gauche à droite à la recherche de son grincheux favori. Puis, elle manque de crier victoire lorsqu’elle le repère à quelques mètres devant elle. Il se dirige vers la bibliothèque, pas encore conscient de ce qui se trame dans son dos. « Devine qui c’est ! » articule t’elle d’une voix encore plus enjouée que d’ordinaire en plaçant ses mains sur les yeux de Kilian. Elle a manqué de le bousculer au passage et/ou de lui provoquer un arrêt cardiaque, mais elle persiste à croire que ça en vaut la peine. « Bouge pas. » murmure t’elle avec douceur, afin qu’il ne tente pas de se débattre ou de s’enfuir. Elle dénoue son écharpe et l’accroche autour de la tête de Kilian afin qu’il ne voit rien du tout. Une surprise, c’est une surprise. En réalité, ce n’est pas vraiment son écharpe, c’est celle qu’elle lui a « volé » lors du marché de Noël lorsqu’il a tenté de l’assommer avec une boule de neige. « Je te kidnappe. Tu n’as pas le choix. Interdiction de te plaindre, de râler ou d’émettre la moindre résistance. Donne ta main, suis-moi. » dit-elle en attrapant la main de Kilian et en entrelaçant ses doigts dans les siens. Elle ne lui laisse pas le temps de comprendre la situation parce qu’il risquerait de tout gâcher avec son caractère. Main dans la main, ils traversent les interminables couloirs de Berkeley sous les regards intrigués de certains étudiants. « Ho, je t’ai même pas dis bonjour. » s’aperçoit t’elle alors qu’ils arrivent sur le parking. Elle se retourne vers lui et vient déposer un baiser sur sa joue. Intérieurement, elle crève d’impatience. Il ne se doute pas qu’il va devoir la supporter pendant 4 jours entiers, et qu’une fois là bas, il n’aura aucun moyen de s’échapper. « Attends je t’ouvres la portière, ce serait dommage que tu te blesses encore une fois parce que tu ne regardes pas où tu mets les pieds. » Il va finir par croire qu’elle essaye vraiment de la tuer avec ses plans tous plus foireux les uns que les autres. Elle rigole à sa propre vanne et va se placer derrière le volant. Mackenzie est une conductrice pitoyable. Le genre qui a passé son permis cinq fois, qui cale à tout les feux rouges, qui ne comprend jamais à qui appartient la priorité. Elle préfère le vélo, et de loin. Néanmoins, elle prend son courage à deux mains et met le contact. Son coeur palpite dans sa poitrine, elle sait qu’elle va devoir s’appliquer pour ne pas avoir d’accidents parce que la vie de Kilian est entre ses mains. Littéralement. Elle roule en direction de l’aéroport, et chaque seconde qui passe les éloignent davantage de Berkeley. Au bout d’un moment, elle lui fait signe de retirer l’écharpe qui lui masque la vue, et se jette dans le grand bain. Elle craint un peu sa réaction. Juste un peu. « Tu te souviens quand je t’avais dis que je me ferais pardonner pour ton pied ? » Elle désigne la chaussure de Kilian et se retrouve à tenir le volant d’une seule main, dangereux. La voiture manque de faire un écart mais elle rattrape la situation juste à temps. « Oups ... Donc, j’ai tout prévu ! Je t’emmène en week-end, destination secrète. Ta valise est dans le coffre. L’hôtel est trop classe, il y a un jacuzzi dans la chambre, un lit king size, et une vue extraordinaire. Tu reverras San Francisco mardi soir. » ajoute t’elle en lui offrant son sourire le plus charmant. Mackenzie est impatiente, surexcitée, et tente par tout les moyens de masquer son appréhension. Il faut avouer, qu’elle ne l’emmène pas à quelques heures de route de Frisco, mais à l’autre bout du pays, alors, il pourrait mal le prendre. D’ailleurs, vu sa tête, Kilian n’a pas l’air franchement ravi par cet imprévu de dernière minute manigancé par l’Australienne. Ce n’est qu’une question de secondes avant que monsieur grincheux ne déverse son mécontentement. L’air de rien, elle fait mine de se concentrer sur la route, quoi qu’il arrive elle ne fera pas demi-tour.
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MessageSujet: Re: « take me away, where the lights never turn off. » « take me away, where the lights never turn off. » EmptyDim 16 Fév - 11:13



Qu'est ce qu'il me faut comme ouvrage déjà ? Un catalogue des œuvres de Matisse. Je dois approfondir mes connaissances sur le fauvisme afin d'améliorer ma technique pour reproduire ce mouvement éminemment coloré. J'allais approcher du porche abritant l'entrée lorsque soudain, quelqu'un plaque ses mains sur mes yeux. Je sursaute en étouffant un juron bien français, crispé par ce coup bas. Je me retiens de me retourner pour coller un coup de coude à l'idiot qui a cru bon de penser que j'apprécierai cette blague. Pourquoi ? Car l'inimitable grain de voix de Mackenzie se fait entendre. Mes épaules se détendent, je soupire et ferme les yeux malgré les mains qui les couvrent. Forcément, il n'y a qu'elle pour faire un truc pareil. "Même si j'voulais courir, je doute que ça suffise." C'est vrai, ce n'est pas comme si l'Alpha était un vrai pot de colle ambulant... Cela dit, je peux bien parler : qui traine sans arrêt au musée, et toujours sur les heures de travail d'une certaine petite blonde d'origine australienne ? No comment. Immobile, j'attends sagement de voir ce qu'elle prépare et, sans m'y attendre, je me retrouve avec les yeux bandés par ce qui semble être une écharpe. Une écharpe dont le parfum me semble familier, même s'il se retrouve combiné à celui que porte sa propriétaire. Ce n'est d'ailleurs pas si désagréable... Concentration, Salaun ! Quand j'entends qu'il est question de kidnapping, mes pieds s'ancrent dans le sol et je me retrouve à nouveau crispé des orteils jusqu'aux cheveux. Oui, on peut crisper des cheveux. Cette perspective me rappelle ce fameux mafieux qui m'avait enlevé, c'est pour cette raison que, même si c'est une blague, j'ai tendance à me braquer quand c'est moi qui suis la victime. "J'peux même pas râler un peu ? C'est pas un kidnapping, c'est de l'esclavagisme." Rien que ça. Cependant, lorsque je sens ses doigts s'entrelacer avec les miens, je cède sans trop me poser de question, hypnotisé par ce contact dont la douce chaleur se retrouve augmentée par la cécité à laquelle je suis contraint. Je soupire quand même à nouveau et marche doucement sans avoir la moindre idée de l'endroit où elle nous emmène. De toutes manières, ça ne sert à rien de spéculer, Mackenzie est suffisamment excentrique pour pouvoir inventer une chose mille fois plus farfelue que l'idée la plus folle que vous auriez pu imaginer. En revanche, je grommelle dans ma barbe quand elle m'embrasse sur la joue. Mauvaise foi ? Au fond, c'était plutôt plaisant. Recommence, j'ai rien senti... Mes sourcils se froncent pendant que je me maudis de réagir avec autant d'entrain. Je repense à cette conversation que j'ai eue avec Beni quelques jours plus tôt, où je lui ai parlé de l'Alpha et où il n'a eu aucun mal à griller l'ampleur de ce que je pouvais ressentir. Toutefois, je me fais violence pour calmer mes pensées. Aimer avec une passion dévorante, c'est beau, mais ça peut vite devenir destructeur si on ne se protège pas soi-même. "Parce que JE ne regarde pas où je mets les pieds ?" relevai-je avec un ton presque outré. Heureusement, la blessure a mis un peu moins de temps que prévu à se refermer et j'ai porté des béquilles et bandages épais sur une durée plus courte. Cela dit, j'ai encore un pansement sous la voûte plantaire pour éviter que mon pied ne frotte directement avec la chaussette et la chaussure, à changer à chaque douche. C'est fastidieux, mais ça évite de prendre plus de temps à cicatriser. On se retrouve donc à bord d'une voiture. Je commence de plus en plus à m'interroger. "Tu t'es crue dans Rendez-Vous en Terre inconnue ? Frédéric Lopez, sors de ce corps..." ironisai-je avec une petite pointe d'anxiété dans la voix. J'ai découvert cette émission quand j'ai passé un an en France, je suis tombé sous le charme. Dommage qu'ils n'aient pas une émission aussi intéressante aux États-Unis, pour les rares fois où je regarde la télé. Quand elle m'indique que je peux recouvrer la vue, je me dépêche de retirer l'écharpe. Nous sommes sur la route, sur la rocade qui s'éloigne le plus possible du centre-ville. "C'est quoi ce plan..." murmurai-je pour moi-même. Mon pied ? "Euh, ouais, mais... La voiture, attention !!" Je cherche à attraper le volant par réflexe en voyant qu'on allait se prendre la voiture sur notre droite, mais Mackenzie redresse juste à temps. On ne s'en sort qu'avec un coup de klaxon, des insultes et une sacrée frayeur. Je pousse un soupir pour évacuer la montée d'adrénaline et je jette un regard courroucé à la jeune femme. "Si ton idée du pardon, c'est un accident de la route, je préfère encore descendre tout de suite..." Je ne dis pas qu'elle conduit mal, je dis qu'elle est très facilement distraite. Un peu comme un papillon avec une flamme. J'ai enfin droit à une explication en bonne et due forme. Oh. Mon. Dieu. Les yeux écarquillés, je me tourne vers le coffre. J'entends un bruit sourd dans les virages, comme une valise qui glisse. Je ferme les yeux. Elle a un grain, c'est officiel. Ça y est, c'est fini. Je suis en voiture avec une folle. Une fois adossé dans le siège, je souffle. Calme-toi, Kilian. Ne crie pas. Elle voulait bien faire... Trois... Deux... Un... "Mais ça va pas bien, dans ta tête ?!" Non, finalement ce sera pour une autre fois, le calme plat. "Quand on veut se faire pardonner, on offre... J'en sais rien, moi... une boîte de chocolats, une place de cinéma, mais pas un kidnapping de quatre jours ! C'est quand m..." Attends voir. Je fronce les sourcils et je tourne la tête vers Mackenzie, interloqué. "T'as fait ma valise avec quoi ?" En voyant le petit air victorieux et faussement innocent qu'elle arbore, je reste bouche bée en plaquant ma main sur mon front. "Bon sang, je rêve ?! T'es allée chez moi, dans MA chambre, pour fouiller dans MES affaires et les fourrer dans une valise ?" Pitié, faites-moi descendre, venez me chercher, il lui manque une case ! "Dès que je rentre, je vire Stephen à grands coups de pompes dans le cul." C'est dit, ce sera fait. J'ai horreur qu'on fouille dans mes affaires. En voyant qu'elle garde son petit sourire, je tourne le regard vers les lumières de la ville qui s'éloignent. Et que fait-elle des plans que je me suis prévu ? "J'devais garder mon petit frère, ce week-end." grognai-je. Mackenzie ne le sait pas encore, mais j'ai une inexplicable attirance pour les bébés. J'ai rarement eu des sourires aussi éclatants que quand j'en ai dans les bras. En quelques secondes à peine, je quitte mon habit de Grincheux pour revêtir celui de Joyeux. Ou Simplet, ça dépend des moments. Me priver de lui, ça me frustre. En voyant qu'elle ne cédera pas, je soupire et je prends mon téléphone. "Allô, Papa ? C'est moi. Je... J'vais pas pouvoir garder Liam ce week-end. Quoi ? Non, rien de grave, je me suis juste fait kidnapper par une fille qui m'emmène je-ne-sais-où jusqu'à mardi soir... Comment ça, "bonne nouvelle" ?!" m'offusquai-je sur un ton vexé, sans réaliser que Mackenzie allait tout entendre. À commencer par l'hilarité sonore de mon père au bout du fil. "Mais non, pas bonne nouvelle ! Oui, je sais que ça faisait longtemps que... Mais tu... Papa, tu... Non, je ne compte pas "m'éclater" comme tu... Allô ? Allô ?" Il a raccroché. Génial, moi qui pensais trouver du renfort, voilà que mon propre paternel m'encourage carrément à partir sans me retourner et profiter au maximum. Je range mon téléphone et je croise les bras sur mon torse, en mode Gremlin renfrogné. Grincheux dans toute sa splendeur. Je boude comme un enfant de cinq ans. "Il a plutôt intérêt d'être bien, ce week-end parce que j'te jure que j... Pourquoi tu prends la sortie de l'aéroport ? On prend pas l'avion, quand même ?!" lançai-je en la fixant avec les yeux écarquillés. Ça va s'arrêter quand ?
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MessageSujet: Re: « take me away, where the lights never turn off. » « take me away, where the lights never turn off. » EmptyMar 18 Fév - 0:00




Finalement, c’est avec une virtuosité sans pareille que Mackenzie mène à bien la première partie de son plan. Le kidnapping élaboré par ses soins se déroule à merveille, sans bavures, sans accrocs. La cible est tombée dans son piège sans se douter un seul instant de l’ampleur de la « surprise ». Usant brillamment d’ingéniosité et d’habileté, l’Australienne est parvenue sans trop d’efforts à faire grimper Kilian dans son véhicule. Installé à la place du mort, il grommelle des paroles incompréhensibles dans sa barbe, puis soupire bruyamment. C’est un peu comme si à tout instant le ciel pouvait lui tomber sur la tête, on est jamais trop prudent avec Mackenzie. Kilian se plaint comme personne, on pourrait même croire qu’il a un don pour ça. Sauf, qu’elle sait pertinemment que son -don- en terme de mécontentements résulte davantage d’un caractère peu commode que d’une magie ancestrale insufflée par un Dieu. « Non ! Tu ne regardes pas. Autrement, tu aurais remarqué le bout de verre sur le sol avant de poser ton pied dessus. » renchérit t’elle, parce qu’elle sait pertinemment que dans le fond, elle a raison. Evidemment, c’est elle qui a fait tomber le vase puis, qui a voulu réparer son erreur à l’aide d’un balai ... N’empêche que, s’il avait gardé ses chaussures aux pieds rien de tout cela ne serait arrivé. Mackenzie jette un coup d’oeil rapide en direction du rétroviseur intérieur, à défaut de rouler correctement, elle tente de miser un maximum sur la sécurité. Un silence presque pesant s’installe alors, tandis qu’intérieurement elle rêve de rire aux éclats. Kilian est de mauvais poil, comme toujours, et visiblement très peu emballé par ce kidnapping imprévu. Trop tard. « Lopez, de quoi ? » demande t’elle en haussant un sourcil interrogateur. Clairement, elle ne comprend pas un traitre mot de ce que Kilian lui raconte. Lopez, elle connait. C’est la sulfureuse brune qui chante des tubes pop qu’elle n’apprécie guère, mais Frédéric et sa Terre inconnue en revanche, non. Sûrement un dessin animé dont le personnage principal se fait kidnapper par une armée d’Australiens en colère. « Non mais je l’avais vu. Détends-toi ! On va pas mourir, je gère parfaitement la situation. Maitrise parfaite du véhicule, concentration sur la route, contrôle des rétroviseurs ... » Toutes ces choses indispensables à la conduite qu’on a tenté de lui inculquer en vain. Mackenzie, par exemple, elle ne met jamais son clignotant, parce qu’elle n’y pense pas. Mais, si la voiture en face d’elle ose l’oublier, elle sera capable de faire un scandale et d’hurler des insultes en trois langues différentes. Evidemment, elle vient de frôler l’accident mais elle s’en moque. Elle s’y est accoutumée à force. Se faire des frayeurs à elle-même est devenue monnaie courante le jour où on lui a donner des clés et une voiture. « Tu veux pas arrêter de te plaindre cinq minutes ? ça me déconcentre. D’autant que tu envoies un paquet de mauvaises ondes, totalement négatives. Tu imagines le séjour catastrophique qu’on va passer parce que tu préfères descendre tout de suite. » ajoute t’elle en restant calme. En réalité, Mackenzie est vexée que Kilian n’accueille pas la nouvelle avec plus d’enthousiasme. Elle a de plus en plus l’impression que son cadeau d’excuse ne fera finalement qu’envenimer davantage les choses. Seconde raison de son comportement presque trop hargneux, c’est cette route qui n’en finit plus et toutes ces voitures autour d’elle qui sont la source d’un stress incroyable. La voiture c’est un cercueil avec un moteur et des roues- c’est ce qu’on lui avait rabâcher maintes et maintes fois, alors elle se disait qu’il devait y avoir une part de vrai. « Je ne peux pas gérer la route, le pauvre type qui fait des appels de phares derrière et tes sautes d’humeur. C’est pas possible ! Celui qui a dit que les femmes étaient capables de faire plusieurs choses en même temps se plantait. » termine t’elle par ajouter, preuve que, quand elle veut elle aussi est capable de se plaindre et d’exprimer sa mauvaise humeur. Sauf qu’évidemment, ce n’est tellement pas dans sa nature que ça ne dure jamais bien longtemps. D’ailleurs c’est un large sourire qui recouvre ses traits lorsqu’il lui demande si tout va bien dans sa tête. Elle a envie d’éclater de rire, de garer la voiture et de rire jusqu’à en avoir mal au ventre, sauf qu’il risquerait de vraiment mal le prendre. « Ma tête ? Parfaitement bien. » répond t’elle d’un ton naturel et détaché sur fond de moqueries. Kilian commence à comprendre le manège de l’Australienne et ses procédures plus que douteuses pour parvenir à ses fins. Bien entendu, ça l’irrite; si bien qu’il s’énerve tout seul, à la fois contre Mackenzie et contre lui même. Un Salaun qui tombe dans un piège aussi aisément. Triste. « Un boîte de chocolat à toi ? sérieusement ? Tu trouves pas que ça reviendrait un peu à ... je sais pas. Offrir un pinceau à peintre ? » Kilian venait de lister les cadeaux les plus banals de l’univers, c’est à dire, toutes les choses auxquelles elle n’avait même pas songer. « J’aurais du faire ça. T’offrir une place pour ton propre film. Je suis stupide. Je me demande pourquoi j’y ai pas pensé. Haaaaa ! mais je sais ... Parce que c’est une idée en carton. » Finalement, impossible de se retenir elle explose littéralement de rire tout en gardant un oeil sur la route. « Ils doivent être contents tes proches au moment de Noël. » Elle visualise parfaitement la scène. Kilian avec ses chocolats qui entreprend une distribution gigantesque, finalement tout ceci l’a conforte dans le fait que : son idée est géniale ! Et que, même s’il râle maintenant, il sera ravi d’ici quelques heures. « On peut dire ça ... sauf que théoriquement, je n’ai pas fouiller ... j’ai sélectionné. » Air faussement innocent, sourire charmant, manque plus que l’auréole au dessus de la tête. « Mais ne t’en fais pas, j’ai rien oublié. J’ai pris tout ce dont tu as besoin. » poursuit t’elle en attendant un tonnerre d’applaudissements. « Et elle est sympa ta chambre. Ton coloc aussi. J’espère que tu ne le flanquera pas à la porte à cause de moi. D’autant que je lui ai fait gober n’importe quoi. » Quant elle y repense c’était tout juste si elle ne s’était pas faite passer pour le coup d’un soir du Sigma en prétextant avoir oublié quelque chose dans sa chambre. Elle ignore si Stephen y avait cru, mais quoi qu’il en soit, il l’avait laissé entrer sans trop poser de questions. Mackenzie avait la chance d’avoir un visage tellement angélique et adorable qu’elle inspirait immédiatement confiance aux inconnus. Elle repense à tout ça, tandis que Kilian se plaint (encore) que ses précieux plans pour le week-end tombent à l’eau. Elle tourne la tête dans sa direction et constate avec effroi qu’il parait véritablement agacé. Maintenant elle culpabilise. C’était peut-être vraiment important pour lui de passer du temps avec son frère précisément ce week-end là. « Tu pourras le garder le week-end prochain à la place ? non ? » demande t’elle d’une toute petite voix. De toute façon Kilian n’a pas d’autres choix que d’annuler désormais car il est hors de question qu’elle renonce à New-York. Elle décide donc de détourner le regard, hors de question de supporter une seconde de plus les regards accusateurs de Kilian, quand soudain ... papa ? Kilian est au téléphone avec son père, devant elle, l’air de rien. Elle hausse les sourcils, un peu surprise et écoute toute la conversation avec une curiosité presque maladive. « Yeaaap ! Bonne nouvelle. Même ton père est de mon coté. Seul contre tous. » murmure t’elle en chantonnant, tandis qu’il parle de nouveau. Elle parvient même à capter quelques phrases du papa-Salaun, qui à l’air d’être un type beaucoup plus facile à vivre que son rejeton. Un large sourire prend possession de ses lèvres lorsqu’elle constate que Kilian s’est fait raccroché au nez par son propre père et qu’il décide donc de bouder comme un enfant de trois ans à qui l’on aurait dit non. Enfoncé dans son siège il regarde la route, certain de s’ennuyer pendant 4 jours avec la folle furieuse qui sert de conductrice. « Il y a seulement 6 heures et demie d’avion. C’est rien du tout. Tu parles à quelqu’un qui a fait Sydney-San Francisco. Et même pire, Sydney-Paris.» ajoute t’elle de but en blanc. Maintenant Kilian est davantage fixé sur la destination. Il sait qu’il va devoir prendre l’avion, une avancée révolutionnaire. Ainsi, elle quitte l’autoroute et s’engage vers le parking de l’aéroport. Elle trouve rapidement une place sur laquelle elle n’est pas forcée de faire un créneau et coupe le contact. « Tu me parles plus ? » demande t’elle en détachant sa ceinture de sécurité et en se penchant vers lui. « Tu vas pas faire la tête pendant 4 jours ? Même ton papa il t’a dit de t’amuser. » Face à l’absence de réactions de Kilian, elle pose ses mains sur son épaule et le secoue légèrement. « Tu verras, ça va être génial ! En plus, je suis d’excellente compagnie. » Nouveau grand et beau sourire made in Mackenzie. Elle vient même poser son menton sur son épaule histoire de le faire réagir. « Tu peux porter les valises ? » murmure t’elle finalement en s’éloignant et en sortant du véhicule. Impossible de l’arrêter. Impossible.
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MessageSujet: Re: « take me away, where the lights never turn off. » « take me away, where the lights never turn off. » EmptySam 22 Fév - 7:56



Mackenzie a visé juste, je suis insupportable à Noël. Pourquoi ? Je préfère offrir que recevoir. Je n'ai jamais d'idée pour moi et ça m'énerve de devoir aider les gens à en trouver. Et on ne parle même pas de mon anniversaire que je n'ai pas fêté pendant treize ans en raison de l'absence de mon père qui ne faisait que me rendre malheureux chaque 2 janvier de l'année. Je braque un regard assassin quand elle justifie son opération commando dans ma chambre. Sa gorge, elle palpite. Si on lui tordait jusqu'à la faire taire ? Non, même ça, ça ne suffirait pas, j'en suis certain. Après avoir raccroché avec mon père qui, traître à sa cause, s'était moqué en me souhaitant bon voyage, je m'enferme dans un profond mutisme. M'en fiche, j'dirai plus rien. Je sais, j'ai cinq ans d'âge mental à l'heure actuelle, mais j'assume. Je ne pourrai pas garder mon frère le week-end prochain à cause d'un déplacement à Toronto pour mon film. Mais à quoi bon lui dire ? Elle n'en ferait qu'à sa tête. Bras croisés, je garde le visage obstinément tourné vers la vitre de mon côté et je ne réponds à aucune de ses boutades. De toutes manières, l'Alpha a toujours quelque chose à dire pour combler les blancs. Je préfère ruminer en silence, prévoir des projets pour anéantir la race humaine, m'en vouloir d'avoir une vie sociale ou que sais-je encore. Nous entrons sur la voie qui mène à l'aéroport. Si mes lèvres demeurent obstinément closes, je m'interroge de plus en plus sur notre destination. Seulement six heures et demi d'avion ? Mais où est-ce qu'elle m'emmène ? Mes doigts se serrent sur les pans de ma veste en imaginant sans doute qu'il s'agit du cou de la blonde à côté de moi. Par moments, j'écarquille un peu les yeux en voyant la façon qu'elle a de conduire. Impressionnante. Pour ne pas dire terrifiante. C'est à se demander si on ne va pas se planter dans le décor avant même de voir la moindre hôtesse de l'air. Je suis médisant, elle arrive finalement à trouver une place sur le parking et là, j'ai à nouveau le droit au cinéma de l'adorable Australienne à qui on ne peut rien refuser. Je lutte pour continuer à ronchonner. D'ordinaire, ça vient tout seul, mais avec elle, c'est anormalement difficile. Allez savoir pourquoi. Je ne réagis pas, immobile comme un rocher buté, jusqu'à ce qu'elle pose son menton sur mon épaule. Porter les valises, en plus ?! Je roule des yeux avec un air excédé. Elle voulait voyager et il lui fallait un bagagiste gratuitement, c'est ça l'idée ? Toutefois, quand je fais l'erreur de tourner la tête dans sa direction, je croise son grand regard rieur et innocent. Automatiquement, je fonds. Un soupir s'échappe de mes lèvres tandis que je me détache et que je sors de la voiture. "Tu sais que t'es pénible ? C'est chiant de pas pouvoir rester fâché contre toi." grommelai-je en la gratifiant d'un mince sourire en coin que j'essaye vainement de cacher sous mon écharpe. Là, je tiens un record. Cinq minutes et trente-huit secondes. Difficile de faire plus avec une mine aussi radieuses et un sourire qui vous oblige presque à avoir la joie de vivre. Je claque la porte, ouvre le coffre et sors les deux valises. Au poids, je reconnais tout de suite la mienne. J'en mets une sur mon épaule et je garde l'autre à la main pour la faire rouler tout en ajustant ma sacoche pour ne pas fatiguer. Nous marchons en direction de l'aéroport en slalomant entre les gens. "J'sais pas encore où on va, mais vu ce que tu m'as dit, j'espère pour toi que tu n'as pas dépensé une fortune pour ce voyage. J'aime pas qu'on dépense trop." J'ai beau avoir touché mon cachet pour le film et être à l'abri du besoin pour un petit moment, je n'ai rien changé à mes habitudes. On m'a inculqué la valeur des choses dès le plus jeune âge et j'ai horreur de claquer sans réfléchir. "Tu sais, un petit hôtel tout simple, ça me suffit." Je pose un regard particulier sur elle. Elle peut enfin y lire un tantinet de reconnaissance, mais aussi de l'inquiétude sur ce que ce voyage aurait pu lui coûter. Je sais qu'elle travaille dur en dehors des cours pour s'assurer un train de vie acceptable, je ne tolèrerai pas qu'elle gaspille tout soi-disant pour se faire pardonner de quelque chose dont je ne lui tiens de toutes manières pas rigueur. Arrivés à l'embarquement, je lève la tête. New York. Pour avoir fait l'aller-retour avec la Grande Pomme plusieurs fois cet été, j'assimile rapidement la durée de vol à la destination affichée. En voyant la tête qu'elle fait en regardant les billets puis le panneau d'affichage, je comprends qu'elle est aussi enjouée car elle n'y est jamais allée. Cette vision de l'impatience dans ses yeux m'arrache une lueur amusée dans le regard. Mackenzie heureuse, c'est un spectacle qui n'a pas de prix. Tandis que nous faisons la queue, je pose un regard plus apaisé sur elle. "Tu vas voir, c'est très joli New York." chuchotai-je à son oreille avant de me redresser un peu, comme si de rien n'était. Nous faisons passer les bagages à l'inspection puis nous passons le portique, direction le tarmac pour l'embarquement. "J'espère qu'ils ont à manger à l'intérieur, quand même." grognai-je en sentant mon ventre hurler à la mort une nouvelle fois. C'est avec un Salaun que tu vas faire le voyage, Mackenzie : un Salaun, c'est un estomac sur pattes.
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MessageSujet: Re: « take me away, where the lights never turn off. » « take me away, where the lights never turn off. » EmptyMer 26 Fév - 22:25




Après un trajet en voiture pour le moins mouvementé, Kilian et Mackenzie arrivent finalement sains et saufs à l’aéroport. Plus de peur que de mal. Kilian doit forcément se demander qui est l’inconscient qui a donné son permis de conduire à Mackenzie. Il a frôlé la mort au moins trois fois entre les coups de volant plus brusques les uns que les autres et les freinages soudains. Finalement, elle est forcée de reconnaitre qu’il a de très bonnes raisons de faire la tête dans son coin. Quelques semaines plus tôt, elle lui détruisait littéralement le pied, aujourd’hui elle le kidnappe et manque de l’envoyer dans le décor. Seulement, tout le monde sait que Mackenzie ne fait jamais exprès. Toutes ses gaffes partent de bonnes intentions et, ce n’est clairement pas de sa faute si tout va de travers. « Je suis la définition du mot -adorable- c’est pour ça. » réplique t’elle alors que Kilian lui offre le premier vrai sourire de la journée. Il a pris conscience qu’il n’échapperait de toute façon pas à ce voyage, et donc, qu’il valait mieux pour lui voir le coté positif des choses. D’ailleurs l’Australienne est encore plus enthousiaste que d’ordinaire, et c’est presque en bondissant de joie qu’elle se dirige vers l’entrée de l’aéroport, tandis que Kilian porte les bagages. De loin, il a tout d’un parfait gentleman. « C’est pas trop lourd ? Tu es sur ? » demande t’elle soucieuse de savoir si cette corvée est supportable ou non. Secrètement, elle espère qu’il va se coltiner les valises jusqu’au bout du chemin. Ce n’est pas de la fainéantise, juste un manque d’envie pas croyable. L’aéroport, en plus d’être gigantesque, est plein à craquer. Des voyageurs du monde entier se pressent ici, si bien qu’elle a l’impression d’être à l’intérieur d’une fourmilière géante. Elle fait en sorte de rester bien à coté de Kilian car, elle n’a aucune envie de le perdre dans cette marée humaine. Pire encore, elle serait capable de rater son avion en partant à sa recherche, alors que clairement, elle y tient à ce voyage. Elle a du remuer ciel et terre pour convaincre Garrett de financer ses projets, et elle s’est déjà imaginée en haut de l’empire state building. New-York lui a toujours paru être un endroit incroyable et démesuré, et donc évidemment : incontournable. « J’ai rien dépensé du tout. Promis. » réplique t’elle en hochant la tête et en affichant un mince sourire. Elle comprend parfaitement que Kilian puisse être tracassé à l’idée de -profiter- d’un voyage payé par Mackenzie. Tout le monde sait que la demoiselle n’a pas un compte en banque à sept chiffres. Mackenzie ne roule pas sur l’or, elle est à Berkeley grâce à son intelligence et à Garrett, et elle privilégie la simplicité au superficiel. De plus, elle travaille en dehors des cours pour financer ses achats personnels et aider Jake à payer un petit bout de son loyer. Par conséquent, l’Australienne connait la valeur des choses et à défaut de pouvoir payer la lune à ses proches, elle est capable de se plier en quatre pour eux. Non, Mackenzie ne jalouse pas les personnes plus fortunées qu’elle. Elle s’en moque, pour la simple et bonne raison qu’il y a, selon elle, moins de relations qu’on ne le pense, entre l’argent et le bonheur. La preuve : le sourire éclatant qui illumine son visage à peu près tous les jours. « Garrett me devait une faveur. » Garrett, un de ses deux grands frères. Mais pas son préféré. Garrett, c’est celui qui a gagné à la version anglaise de X Factor et qui depuis, est un musicien adulé. Il connait un succès planétaire grâce à son talent et ses chansons, et il a, au passage, amassé beaucoup d’argent. Malgré tout, Mackenzie préfère cent fois être indépendante financièrement que de cirer les pompes de Garrett à longueur de temps. « J’ai renoncé à mes cadeaux de Noël pour les vingt prochaines années. Mais c’est pas grave. J’ai Jake, Olivia, mes parents, et maintenant toi, pour compenser les cadeaux que Garrett ne me fera pas. » explique t’elle dans un clin d’oeil. D’autant que, même si Garrett à un caractère abominable, jamais il n’oserait priver sa petite soeur de cadeaux de Noël. Quelque part, et bien planqué au plus profond de lui, Garrett a un coeur qui bat. « Garrett me devait une grosse faveur. » poursuit t’elle en riant lorsque Kilian se mit à parler de l’hôtel. Mackenzie avait vu les choses en très grand pour le coup, elle était parti du principe qu’elle ne se refuserait rien, et que, c’était encore peu cher payé pour avoir supporter les crasses de Garrett et Olivia pendant près de vingt ans. « Puis je ne pouvais pas emmener le futur plus grand acteur de ce pays dans un motel miteux au bord d’une nationale. » ajoute t’elle en donnant une tape complice sur l’épaule de Kilian. Elle a eu l’occasion d’aller voir son film et elle l’a trouvé brillant, en toute objectivité. Le rôle, la mise en scène, les dialogues, et même les scènes osées avec sa somptueuse partenaire, elle n’y a rien trouvé à redire. « De toute façon, j’allais pas dépenser mon argent dans un hôtel alors qu’il y a le magasin M&M’s sur Times Square. » La logique de Mackenzie : ça n’a pas de prix. Elle hausse les épaules tout en considérant ses paroles comme parfaitement normales et lève les yeux vers le panneau d’affichage. Elle sort ses billets de son sac à main qu’elle compare avec les indications qui sont affichées au dessus d’elle. Miracle, elle ne s’est pas trompée, et en plus, ils sont à l’heure. Et en vie. « Quoi ? » s’offusque t’elle en se tournant brusquement vers Kilian. Elle jurerait l’avoir entendu prononcé le mot -New York- alors qu’elle ne lui a encore rien révélé. « Tu pouvais pas t’empêcher de zieuter sur les cartes d’embarquement ? » Elle pose ses mains sur ses hanches en signe de mécontentement, blasée qu’il est découvert la destination, et se dirige vers les portiques de sécurité. Derrière elle, Kilian avance et trouve de nouveau, le moyen de se plaindre. Il a faim. C’est presque étonnant. « J’ai un kinder surprise écrasé au fond de mon sac à main, si jamais. » scande t’elle sans même se retourner, alors qu’elle a littéralement le sourire tatoué sur les lèvres. Plus tard, une fois tout les contrôles nécessaires effectués, ils s’apprêtent à monter à bord de l’avion. « Kilian ... Tu me laisses la place près du hublot ? » Elle regarde avec des yeux quasi-implorants, déterminée à voir les Etats-Unis depuis le ciel. « En plus tu seras plus près des hôtesses de l’air coté couloir. Tu sais ... pour régler ton problème d’estomac qui hurle famine. » finit t’elle par dire en attrapant son bras et en gravissant à la vitesse de la lumière les marches qui la sépare de l’appareil. Quelques murmures provenant de certains passagers l’interpelle. La célébrité naissante de Kilian porte ses fruits, on l’a reconnu. D’ailleurs sur le chemin, beaucoup de regards se sont retournés sur eux. Elle ignore si il a porté attention ou non, mais elle décide de ne pas relever. « Tu verras, six heures assis à coté de moi, ça va passer super vite. Je suis douée pour alimenter les conversations. » lance t’elle finalement en prenant place à bord de l’avion. Le sourire aux lèvres. Avide de découvrir de nouveaux paysages. Impatiente de partager ce voyage en sa compagnie.
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MessageSujet: Re: « take me away, where the lights never turn off. » « take me away, where the lights never turn off. » EmptyVen 14 Mar - 10:45



La définition du mot adorable... Oui, sans doute. Un peu chieuse aussi sur les bords, mais qui a dit que ce n'était pas le genre de fille que j'appréciais ? En peu de temps, Mackenzie s'est fait une place de choix à mes yeux, et je ne l'échangerai pour rien au monde, quitte à céder du terrain rien que pour voir ce sourire flotter un peu plus longtemps sur son visage. Je pose un regard légèrement blasé sur elle vis-à-vis des bagages à porter : même si c'était trop lourd, elle ne les porterait pas... et je ne la laisserai pas faire. J'ai beau être un taciturne peu sociable, je suis tout de même bien élevé. Nous arrivons donc à l'aéroport et je ne peux m'empêcher de jeter un petit coup d'œil aux cartes d'embarquement que l'Australienne tient dans sa main. New York. J'aurais presque eu un petit soupir de soulagement, j'ai eu peur qu'elle veuille nous traîner à l'autre bout du monde, dans un pays reculé... Non pas que ça m'aurait déplu d'y aller, mais j'aurais aimé me préparer davantage si ça avait été le cas. Tandis que nous nous approchons de la passerelle d'embarquement, je rebondis sur celui qui est à l'origine financière de ce voyage. "Tu l'aimes pas, Garrett." C'est simple, mais j'ai au moins retenu le nom d'un de ses frères ainsi que sa relation avec lui. "T'étais pas obligée de lui demander de l'argent ou un voyage pour me faire plaisir." Dans un sens, même si elle trouve le moyen de rebondir en plaisantant sur ses prochains cadeaux de Noël, je suis gêné qu'elle ait dû passer par lui pour qu'on s'offre un week-end aussi extravagant, d'autant plus que nous partageons tous deux le sens des valeurs en ce qui concerne l'argent. Il n'est pas question d'un ego masculin quelconque, je n'aime simplement pas l'idée qu'elle ait eu à se forcer avec lui pour qu'on parte à New York. Je lui aurai payé, moi ce voyage. Oui, j'aurais payé mon propre cadeau pour qu'elle se fasse pardonner. En même temps, je porte déjà les bagages, je ne suis plus à ça près. "Je me serai même contenté d'une tente à Central Park pour dormir à la belle étoile." relevai-je en détournant le regard, gêné. Ce n'est même pas un mensonge, j'ai toujours été un garçon appréciant les choses simples, improvisées. Je suis même parti en France sans savoir comment j'allais financer réellement mon séjour là-bas, et je me suis débrouillé. Sous prétexte que je suis un acteur dont la notoriété ne cesse de monter, je ne veux pas qu'on se mette à changer mes habitudes. Je considère que je peux me faire un peu plus plaisir qu'auparavant, mais jamais dans l'excès. Nous montons à bord de l'avion, en première classe. Autour de nous, j'aperçois des hommes d'affaire qui reluquent sans gêne les hôtesses qui les accueillent comme Barbie Hôtesse déroulerait le tapis rouge à Ken Pilote. La place près du hublot ? Bah tiens... C'est marrant, je pense que je m'en serai douté sans même avoir besoin d'attendre qu'elle me le demande. Avec un sourire forcé, je m'écarte et lui fait signe de s'asseoir à côté du hublot. Trop obnubilé par la petite blonde pétillante qui mène la barque dans notre duo, je ne remarque même pas l'agitation de certains passagers quand ils nous aperçoivent. "C'est pas en première que les mecs sont supposés pincer les fesses des hôtesses, aussi ?" ironisai-je en m'asseyant à côté d'elle. Mais en voyant sa tête, je soupire. "Je plaisante !" Je lève les mains en l'air et ne remarque pas l'hôtesse qui passe juste à côté avec un plateau : ma main le percute et renverse deux coupes de champagne sur le sol et des cacahuètes un peu partout. Je jure et défait ma ceinture pour l'aider à ramasser. "J'suis désolé, j'vous ai pas vue passer." Je ramasse les cacahuètes sans prêter attention à son air horrifié. "Monsieur, ce n'est pas à vous de faire ça ! Laissez, je vais m'en charger, c'était ma faute... - Dites pas de bêtises, et filez-moi une serviette en papier." grommelai-je en remettant la dernière cacahuète dans le ramequin. Autour de nous, les gens ont l'air estomaqués, je m'en aperçois quand je redresse la tête. Des bourgeoises stupéfaites de voir un homme serviable aux businessmen hilares de voir un jeune homme s'abaisser à ramasser de la nourriture par terre, je me renfrogne et soupire en m'asseyant près de Mackenzie à nouveau. "Si je m'écoutais, ce serait à eux que je balancerai des cacahuètes pour... Je rêve où t'es en train de becter les cacahuètes ?" Bien planquée sur son siège, elle profite. Posée. Je secoue la tête et dissimule un sourire amusé dans ma barbe. C'est vrai, elle est adorable. "Par contre, tu... Tu ne comptes tout de même pas parler pendant toute la durée du vol, quand même...?" Là, c'est presque d'une voix inquiète que je lui parle. Je veux bien être gentil de temps en temps, mais six heures de suite, c'est même pas en rêve. Grincheux a ses limites, et elles peuvent être rapidement atteintes. "Sinon, on peut jouer au roi du silence, ou bien tu regardes le film qu'ils vont diffuser ! Attends, c'est quoi... Titanic ! C'est bien, Titanic, il y a de l'action ! Le bateau qui coule, l'eau qui monte, tout ça..." Non non, ce n'est pas du tout comme si je cherchais tous les prétextes possibles pour m'épargner six heures de conversation ininterrompue. Rien à voir du tout. Et puis Titanic, c'est romantique, elle va se blottir dans mes bras et je... Stop, Salaun, on se reprend ! L'avion décolle et quelques minutes plus tard, nous nous stabilisons au-dessus des nuages. Je tourne enfin la tête vers Mackenzie et, en posant ma main sur la sienne, je risque un sourire très subtil. "C'est gentil de m'avoir tiré de chez moi. Mais le prochain week-end, ce sera de mon initiative." J'écarquille très légèrement les yeux et je rougis en détournant la tête. Est-ce que je viens de lancer l'idée d'un second week-end en tête à tête alors qu'on n'a pas encore tout à fait débuté le premier ? Trop con, Salaun, décidément... Incapable d'agir rationnellement en compagnie de l'Australienne. J'aperçois l'hôtesse de tout à l'heure qui passe pour prendre les commandes de ceux qui désirent manger : la diversion idéale. "Mademoiselle ! Merci. Alors, je vais prendre... Euh..." Mince, impossible de se décider. Je fronce les sourcils puis je referme la carte en lui tendant. "Vous savez quoi ? Mettez-nous un peu de tout sur deux plateaux, on piochera. Ah, et donnez-moi une..." Seigneur, Mackenzie a-t-elle décidé de commenter la forme de tous les nuages ? "... ou plutôt deux aspirines, s'il vous plait. Merci bien." On n'est jamais trop prudent. Je frotte mes mains puis décide d'engager la conversation, à mes risques et périls. "Tu comptes visiter quoi en priorité, une fois à New York ?"
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MessageSujet: Re: « take me away, where the lights never turn off. » « take me away, where the lights never turn off. » EmptyJeu 20 Mar - 22:27




Mackenzie sent les battements de son palpitant s’accélérer au fur et à mesure qu’elle progresse à travers l’appareil. Elle sait exactement à quel endroit elle désire s’installer et elle refuse obstinément de céder sa précieuse place à un voyageur lambda. Elle se souvient avoir lu quelque part, que les places situées à proximité des ailes étaient les plus sûres. Aussi, elle a fait de cette stupide légende, une tradition à laquelle elle ne déroge jamais. Parce qu’il n’a pas eu le choix, Kilian lui a très aimablement laissé le siège près du hublot. Elle pourra admirer la vue, si jamais elle se sent gagner par l’ennui, compter les nuages et commenter tout les paysages qui s’exposeront à ses yeux. Kilian, quant à lui, aura le privilège d’observer un défilé ininterrompu d’hôtesses de l’air, coté couloir. La loi du plus adorable est toujours la meilleure. « C’est plus compliqué que ça. Il se comporte souvent comme un parfait crétin, mais je l’aime quand même. Tu sais ce que c’est les histoires de famille. » lâche t’elle finalement dans un haussement d’épaules. Mackenzie affiche une moue boudeuse en repensant à sa relation avec Garrett. Ils ont connu quelques hauts et énormément de bas. Leurs caractères respectifs ne font pas bon ménage ensemble, ils l’ont compris très tôt. Néanmoins, elle est forcée de reconnaitre qu’elle l’aime par dessus tout, et que cet amour fraternel qui les unit et réciproque. Garrett n’est pas un détestable inconnu doublé d’une Rockstar égocentrique, c’est son frère à elle, un Fitzgerald. « Mais, tu as l’autorisation de le détester pour nous deux si tu veux. » un éclat de rire cristallin résonne quelques secondes, elle est convaincue, pour les connaitre assez bien tout les deux, que Garrett et Kilian ne seront jamais les meilleurs amis du monde. Puis, dans un soupir satisfait elle s’installe à la place qui lui était destinée. Sans perdre de temps, elle éteint son téléphone portable dernier cri et le range soigneusement dans son sac à main vernis. « Tu pourras toujours aller dormir sur la terrasse pour observer les étoiles. » souffle t’elle un brin moqueuse face aux réflexions de Kilian. Elle a clairement remarqué qu’il était gêné que ce soit elle, ou plutôt l’odieux Garrett, qui finance cette épopée New-Yorkaise. Néanmoins, Kilian ne doit pas avoir de problème de conscience avec ça, car pour Garrett, l’argent semble tomber du ciel. Attendant avec une impatience rare que l’avion décide de fendre les nuages, Mackenzie observait avec intérêt le personnel de l’aéroport qui s’activait sur le tarmac. L’Australienne était d’ores et déjà perdue dans ses pensées. Rêveuse, elle s’imaginait dévaler Times Square et prendre quelques clichés volés de Kilian au coeur des allées de Central Park. Son corps était encore à San Francisco, mais son esprit, se baladaient déjà dans les avenue démesurées de la Grosse Pomme. C’est la voix de Kilian qui l’a ramène presque instantanément à la réalité. Il ironise, dans un humour plutôt douteux, il use et abuse de vieux clichés sur les voyageurs de première classe. Mackenzie hausse un sourcil intrigué, sans savoir si c’est une blague plutôt médiocre ou une gentille petite provocation. Et, avant même qu’elle ne puisse répliquer, Kilian fait se produire une catastrophe qu’elle juge particulièrement hilarante. Une pluie de cacahuètes s’abat sur elle et la moquette bleu nuit est soudainement recouverte d’une mare de champagne. S’enfonçant dans son siège et retenant son rire enfantin avec difficultés, elle ne peut s’empêcher d’émettre quelques applaudissement discrets mais effrontés. Elle a encore en mémoire l’épisode du désastre commis par ses soins chez Kilian, et finalement, elle trouve ça plutôt risible de voir les rôles s’inverser. « Et après, il ose dire que c’est moi qui suis maladroite. » murmure t’elle entre ses dents tout en ne perdant pas une miette de la situation. Accroupit Kilian tente vainement d’aider l’hôtesse de l’air, allant même jusqu’à ramasser les cacahuètes à la main; une par une. Profitant pleinement du spectacle, elle attrape les cacahuètes fugueuses qui sont venues atterrir sur le siège de Kilian avant de les porter à sa bouche. Les regards des autres passagers se tournent instinctivement vers eux, tantôt hilares, tantôt moqueurs. Aucun de ces businessman abrutis par l’argent n’a jamais vu ça. Un passager de première qui aide une hôtesse : sacrilège. Contraint de regagner son siège, Kilian soupire bruyamment avant de se tourner vers Mackenzie. « Je t’en ai gardé une. Cadeau. » Un sourire amusé s’empare de ses lèvres tandis qu’elle dirige l’arachide vers la bouche de Kilian. Enfin, ils décident de parler d’un sujet bien plus sérieux : le temps de parole. Mackenzie, pourrait parfaitement tenir le rythme durant six longues heures, malheureusement, Kilian risquerait de l’assassiner une fois à New-York. C’est le problème avec Kenzie, elle est tout bonnement incapable de fermer son clapet, elle se sent obliger de tout commenter et ce, constamment. C’est le genre de fille qui à des réflexions à faire sur absolument tout, qui a toujours des anecdotes en réserve pour combler les blancs. Elle est passionnante, mais avec modération. Six heures c’est long, Jack et Rose n’ont qu’à bien se tenir. « Jack qui immortalise le corps complètement nu de Rose sur papier ... Oublie, ça risquerait de te donner de mauvaises idées. » Elle plisse les yeux, détaille Kilian de haut en bas avec complicité, puis s’esclaffe timidement. « Le Roi du silence ... sérieusement ? Je te pensais plus compétitif que ça. » Elle feint la déception avant qu’il ne poursuive la suite de la discussion. Un second week-end, organisé par ses soins cette fois-ci. Ses yeux s’écarquillent, une flamme d’impatience illumine ses prunelles. « J’adhère totalement à l’idée, enfin... ça se discute, à voir comment se passe ces quelques jours à New-York. Tu pourrais en avoir marre de moi, de ma voix assourdissante, des mes gaffes calamiteuses. » Elle ponctue ses paroles d’un délicat clin d’oeil, comme un défi. Survis à ce week-end Salaun et on en reparlera. Une hôtesse de l’air vient alors se placer au centre du couloir et mime ridiculement les consignes de sécurité à appliquer en cas de problème lors du vol. Mackenzie détourne nerveusement le regard, elle sait pertinemment que si quelque chose devait arriver, il n’y aurait que très peu de chances qu’elle s’en sorte indemne; même si finir sa vie sur une ile déserte peuplée d’ours polaires façon Lost pourrait être une expérience assez enrichissante. Sa mine dorée devient soudain livide et elle se cramponne fermement à son siège. Elle déteste par dessus tout le décollage. L’avion, l’altitude, flirter avec les nuages c’est sympa, mais décidément pas le décollage. « Tu me préviens quand c’est terminé ? » Instinctivement, elle ferme les yeux puis attrape avec force la main de Kilian, qu’elle serre le plus fort possible, au point de presque la broyer. Le visage tourné vers le sol comme si la fin était proche, Mackenzie sent ses pulsations cardiaques redoubler d’effort tandis que l’avion progresse vers le ciel. Finalement, au moment où elle prend le risque d’ouvrir un oeil, une hôtesse se tient juste à coté d’eux prête à prendre la commande. Elle jurerait entendre l’estomac de Kilian hurler famine lorsqu’il expose ses désirs de nourriture. « T’essayes de me faire passer un message en demandant de l’aspirine ? » qu’elle s’offusque, un peu blessée dans sa fierté. Il a déjà une migraine au bout de trois minutes, vraiment ? « J’ai fait une liste pour rien oublier. » soupire t’elle en sortant un papier de son sac à main. Figure au classement : le Metropolitan Museum of Art, le Museum of Modern Art, Central Park, le magasin M&M’s de Times Square et la statue de la liberté. Elle lui refile le papier avec enthousiasme, avant de remarquer le type de la rangée d’à côté. Armé de son téléphone portable, il semble prendre quelques clichés volés de Kilian qui a vraisemblablement reconnu. La rançon de la gloire : être constamment traqué. Elle fronce les sourcils et fusille l’importun du regard. « Paparazzi repéré. Derrière-toi. » murmure t’elle discrètement avant de porter son regard sur les nuages vaporeux qui recouvrent le ciel californien, un sourire satisfait en travers du visage. Le voyage sera peut-être long mais elle ne pouvait pas espérer une meilleure compagnie.
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MessageSujet: Re: « take me away, where the lights never turn off. » « take me away, where the lights never turn off. » EmptySam 29 Mar - 11:55



Lorsque j'entends Mackenzie parler de l'amour étrange mais naturel qu'elle éprouve pour Garrett, je me contente d'hocher la tête avec un air tout à fait sérieux. D'une certaine manière, c'est aussi ce que j'ai éprouvé pour mon père lorsqu'il est revenu dans ma vie : j'ai été odieux, je l'ai haï par vengeance, mais au fond, je savais d'avance que j'allais lui pardonner car il s'agissait de mon père. Une place inimitable dans mon cœur. "Ça peut se faire." lâchai-je en réponse à une haine partagée entre elle et moi à l'égard de son chanteur de frangin. De toutes manières, j'ai décrété solennellement que quiconque chercherait des noises à Mackenzie trouverait Grincheux sur son chemin... et personne n'a envie d'avoir Grincheux sur son chemin, c'est l'évidence même. Après l'incident de l'attaque de cacahuètes, je m'installe de nouveau sur mon fauteuil et tourne la tête vers Mackenzie qui approche une cacahuète de mes lèvres. Je les entrouvre légèrement pour aller la chercher dans un sourire léger au coin de la bouche. Ça fait cliché, mais ce genre de petites attentions, je trouve ça adorable. Et puis ça correspond très bien à l'image que renvoie la jeune femme. Malgré tout, elle renvoie également l'image d'une pipelette à l'état brut et ça, il va falloir l'éviter le plus possible car il n'y aura jamais assez d'aspirines à bord pour tenir le coup. À moins d'une grosse turbulence qui me fasse tomber du siège et que mon front ne percute un accoudoir pour ensuite me plonger dans l'inconscience, il y a vraiment peu de chances. J'en viens à l'aiguille sur Titanic et, en effet, sa façon de plaisanter sur le film me fait arquer un sourcil avant de me plonger dans un mutisme tout relatif. Mackenzie, allongée sur un divan de cuir dans le plus simple appareil, un drap de soie négligemment lancé sur sa hanche pour cacher élégamment son intimité, les cheveux en cascade, le visage légèrement penché en arrière, son regard à la fois défiant et sympathique braqué sur le peintre... "Hein ? Euh, ouais, ouais, t'as raison. J'voudrais pas te voir te mettre à pleurer comme une madeleine quand Jack coule à pic dans l'eau froide." lâchai-je sur un ton cynique en me redressant dans mon siège pour me donner de la contenance. Pour le coup, elle n'a pas tort, ça me donne même déjà des idées, et il serait plus sage d'éviter le sujet. Pourquoi est-ce que je ne peux pas m'empêcher de m'emballer à chaque fois que je suis en compagnie de quelqu'un qui, clairement, me plait ? Je gratte ma barbe en pouffant légèrement de rire. "Si j'aimais pas tes gaffes et tout le reste, tu crois que je me serai laissé embarquer dans ce week-end avec toi ?" Car oui, au cas où tu poserai la question, j'ai été plutôt facile à convaincre, malgré mon sale caractère. Si j'avais décidé de ne pas bouger, personne n'aurait pu me décoincer de ma chambre. Pire qu'un âne quand il le veut, le Salaun. Même mon père admet qu'il est impossible d'avoir le dernier mot - voire le dernier geste - avec moi quand j'ai une idée arrêtée en tête. Soudain, je m'aperçois que ce compliment étrange que je viens de lui faire pourrait être un aveu assez direct, chose que ma pudeur ou ma crainte des sentiments des autres ne tolère pas réellement. Par réflexe, je détourne le regard vers l'hôtesse qui mime les gestes de premiers secours, les joues un peu rosées. "Alors elle, elle a encore du boulot pour s'éloigner du ridicule... Pardon ? Oui, pas de soucis, je te p... Aaaah ! Non, c'est pas grave, continue. J'en ai une deuxième." lançai-je en grimaçant et en agitant ma main libre pendant que Mackenzie se piquait de me broyer la première. Le jour où elle accouchera, je conseille au père d'aller se renseigner sur des prothèses de main car, mine de rien, elle a de la force, cette petite blonde ! Le décollage est passé et l'hôtesse ne tarde pas à arriver pour nous donner deux plateaux où sont réparties un grand nombre de victuailles. Quoi ? Les transports, ça me creuse. En fait, tout est une excuse pour manger, mais gardez-vous de me le faire remarquer. "Non, j'ai juste le mal des transports et de la migraine en altitude." Kilian, tu es un acteur hors pair quand tu le veux, même les mensonges finissent par sortir naturellement, sans avoir besoin d'un temps de réflexion. Après avoir tapé dans les crudités et un morceau de poulet, j'essuie mes mains et j'attrape le papier qu'elle me tend. Une liste. "Le magasin M&M's, je l'aurais parié..." Un sourire amusé flotte sur mes lèvres tandis que je glisse un regard complice dans sa direction. Il y a tous les musées intéressants écrits, quelques monuments incontournables comme la Statue de la Liberté. "Et ça, on n'oublie pas que c'est un produit français." commentai-je en bombant fièrement le torse. Les Américains se targuent de beaucoup de choses, alors autant en faire de même. "C'est un sacré programme que..." Un paparazzi ? Je fronce les sourcils et retrouve un air fermé tout ce qu'il y a de plus naturel. Pendant un instant, je ferme les yeux en soupirant. "C'est vraiment pénible de savoir qu'il y a des gens qui trouvent que tout ce que tu fais mérite d'être immortalisé en photo..." Ça en devient même gênant. Qu'est-ce qu'il y a d'intéressant à me voir mettre de l'essence dans ma voiture ou flâner en ville ? Tout le monde fait ça... Et tout le monde s'en fout, pour être honnête. Je grogne et me lève de mon siège pour aller derrière et faire face au type qui n'a pas le temps de ranger son téléphone. Je m'en saisis et j'efface les photos avant de jeter le portable sur ses cuisses. "Achetez-vous une vie et laissez-moi tranquille. Ça vous rendra service." Sans attendre de réponse, je retourne m'asseoir à côté de Mackenzie en soupirant. Là, j'ai été soft. "J'vais dormir un peu, si ça t'embête pas. Réveille-moi si on s'écrase. Non, une turbulence ne compte pas comme un risque de s'écraser." insistai-je en plaçant mon index sur sa bouche pour l'empêcher de commenter. C'est qu'on commence à la connaître, cette petite demoiselle survoltée. Fatigué, je grignote tranquillement jusqu'à m'endormir. Combien d'heures s'écoulent ? Aucune idée, mais lorsque mes paupières s'ouvrent, je réalise que j'ai la tête posée sur l'épaule de la jeune femme, presque blotti contre elle. Oups ! Je me redresse brutalement, un peu gêné, puis je frotte mes yeux. "On est où ?" Mackenzie ne m'a jamais vu au réveil. Même après une petite sieste, je suis facilement désorienté. Apparemment, l'avion vole toujours, mais nous ne devons pas être très loin d'arriver.
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