Sujet: Re: with roman / j'ai compris que les hommes ne peuvent se satisfaire de rêves réalisés, car il reste toujours l'idée que tout peut être refait, en mieux. Lun 16 Fév - 22:04
Paradise lost.
Roman&Ellie ⊹ Oui Roman avait une haute d’estime de lui-même et cela ne changerait jamais même en tentant par tous les moyens de l’abaisser plus bas que terre. Ses confrères dans le domaine lui avaient montré l’exemple depuis sa plus tendre enfance et ainsi, Roman n’avait suivi que le parcours des plus grands en se promettant de ne jamais changer de cape. Si cela ne convenait pas à certaines personnes de son entourage, il s’en foutait éperdument et continuerait sur cette voie. A l’époque, si Roman était légèrement plus malléable, il restait déjà adolescent, la grosse tête de sa fratrie, celui qui, intransigeant, visait un grand avenir qui suivrait les pas de son père et qui apprendrait derrière lui chacune de ses erreurs pour ne pas les reproduire. Alors le jeune Da Russo avait passé ses plus jeunes années à espionner les longs intermèdes du père de famille, derrière la porte imposante de son bureau derrière laquelle, se recroquevillaient financiers et hommes intellectuels qui travaillaient pour lui. Si Roman avait moins profité de son enfance par rapport à sa sœur Coleen et son grand frère Alejandro, il n’avait jamais regretté cette obsession pour le pouvoir et l’ascension royale. Evidement, il avait gardé son humanité pour protéger et aimer du mieux qu’il pouvait, sa sœur et avait laissé de côté ses ambitions affligeantes pour son jeune âge, lorsqu’il apprenait les rudiments de la vie aux côtés d’Alejandro. Car si Roman voulait triompher en affaire, il devait tout d’abord, selon les dires de l’aîné, apprendre à faire correctement la fête et savourer les plaisirs de la vie qui s’afficheraient sans qu’il n’en demande le moindre, à sa vue. Et ça avait été le cas. Les femmes exaltaient, les minettes couinaient et lui, il pouffait de rire devant ce spectacle érotique, un énième verre en main, bras dessus bras dessous avec son frère, au centre d’une tablée d’ahuris dédaigneux comme eux. Un palace où ils étaient les rois. Une soupe d’impubères se croyant les rois du monde. Puis le père de Roman était mort. Dès lors, le jeune homme avait abandonné toute sympathie et avait foncé dans sa quête d’ériger de nouveau le royaume Da Russo. Il devait reprendre la tête, jouer sur le pouvoir, augmenter en reconnaissance pour surplomber la renommée de son père. Perdurer les traditions, jouer sur des plates bandes virtuoses et prier pour ne pas briser la réputation d’une famille qui ne vivait que sur les revenus d’une seule personne. Ha. Et c’est surprenant ? Qu’il disait en accentuant le dédain qui pourrait marquer son visage implacable. Car si bon nombre de personnes auraient pu lui tenir pareil sermon, Ellie était bien loin de celle qui pouvait se surprendre réellement de ce tempérament difficile à manipuler. Plus d’une fois elle avait vécu des moments tendus à ses côtés où ses habitudes glaciales reprenaient le dessus. Mais elle avait vu aussi de bons côtés. Des apparences qu’il montrait très rarement et qui s’emparaient de son visage trop sérieux lorsqu’il était parfaitement à l’aise et confiant. La carapace enlevée, l’air d’un homme renfrogné, la carrure de l’homme d’affaire en moins et du jeune prodige qui voulait perdurer la réputation de sa famille, Roman devenait parfaitement acceptable et bien plus que ça, il en devenait vivable. Et bien on ne dirait pas et si tu ne te montres pas un peu plus forte, tu risques vite de le perdre ton royaume et comprends une chose, on est pas pareil, moi j’ai travaillé dur pour arriver où j’en suis. Quel enfoiré. Quel incroyable connard. Il le savait pertinemment, avait voulu garder pour lui ses propos désagréables et les avait craché inopinément parce qu’il n’avait pas de grande retenue. Il aurait dû clairement la fermer. Etait-il nécessaire de dire que ce n’aurait pas été Roman Da Russo sinon ? Il esquissait un sourire à sa remarque comme si la situation venait de se mettre au clair entre eux en un rien de temps. Pourtant la gêne subsistait. Autant dire qu’il passait totalement outre en s’installant tel un pacha dans son canapé en se permettant de se mettre à son aise, sa cravate et la veste de son smoking ayant valsées sur le dossier du sofa. Un jour peut-être que j’apprendrais mais ce n’est pas inscrit dans mon emploi du temps pour l’instant. Qu’il disait égrenant un sourire moqueur sur son visage tout en tournant sa magnifique crinière auburn vers la jeune femme. S’il pouvait en rajouter alors autant le faire lorsqu’il savait que cela la rendait dingue. S’installant à ses côtés, la demoiselle mettait en route un dvd et sans savoir ce que lui réservait la suite des évènements, le jeune homme s’écrasait contre le cuir avec une moue presque désenchantée. Tournant son regard vers la jeune femme, il posait enfin sa main dans la sienne avec un sourire calculateur qu’elle pouvait apercevoir à mille kilomètres. Tu sais Ellie, c’est pas la saint valentin alors t’attends pas à ce que je profite du noir pour t’embrasser comme un puceau en chaleur. Voila très bien. Roman tentait d’apaiser la situation en la rendant plus étrange encore mais c’est ce qu’il faisait toujours. Jusqu’à ce que son attention vienne se reporter sur l’écran qui s’animait. Ses sourcils se fronçaient et pendant une seconde, il se figeait. Face à lui, il observait des draps de soie jusqu’à ce que son propre visage envahisse l’écran. Merde comment ça marche ce truc… Roman, un peu plus jeune, la barbe de trois jours bombant sa mâchoire et l’œil pétillant presque juvénile. Ha parfait. Prise numéro… On s’en tape. Roman beaucoup plus avenant, moins cérémonieux, heureux. Ca se lisait sur son visage. Ses traits étaient nettement moins durcis et pendant que la caméra faisait volte face, le Da Russo pouvait observer un immense lit double où des draps de soie couvraient le corps endormis d’une jeune femme. Roman, le visage blême, venait à détourner son regard vers Ellie. Tu sais Ellie, si tu voulais me faire des avances tu devrais tenter la subtilité la prochaine fois…
Sujet: Re: with roman / j'ai compris que les hommes ne peuvent se satisfaire de rêves réalisés, car il reste toujours l'idée que tout peut être refait, en mieux. Ven 20 Mar - 23:35
with roman / j'ai compris que les hommes ne peuvent se satisfaire de rêves réalisés, car il reste toujours l'idée que tout peut être refait, en mieux.