tu es trop occupée à être toi-même, tu ne réalises pas que tu es exceptionnelle
tessa & rosalia

electric bird.

Quoi de mieux que de préparer le bal de fin d’année en aillant l’une de ses meilleures alliées pour se préparer ? Le bal était dans quelques jours, je me doutais que Rosalia avait déjà tout prévu jusqu’au vernis qu’elle mettrait sur ses ongles. Et puis, j’avais besoin de parler un peu avec elle vu comment je me perdais dans la tête. Je m’étais embarquée dans une histoire où je me doutais que mon cœur ne suivrait, d’autant plus que je tenais des mises en gardes de plusieurs personnes. Mais rien de tel qu’une meilleure amie d’enfance pour mieux réaliser les choses. Les vacances d’hiver étaient annoncés, donc pas de cours aujourd’hui. Je trainais dans mon lit, chose que je ne faisais que très peu, je ne supportais pas l’inactivité. Je prenais mon teléphone, trouvant Rose pour la prévenir. Coucou ma jolie, prépare la soirée pyjama entre filles, j’arrive ! Enfin une soirée pyjama, habillée et surtout en plein milieu de l’après-midi. Mais Rosalia n’y verrais aucun inconvénient, je pariais la main au feu sans souci. L’avantage, s’était qu’il n’y avait pas loin pour aller chez mon Epsilon favorite. Je prenais soin de bien mettre ma robe de bal, que j’avais prévu pour l’occasion de ce vendredi, sous sa housse d’achat. Je me dirigeais vers la salle de bain pour prendre mille et un trucs qui pourrait nous servir pour ce petit moment entre filles. Cela pouvait être pour la coiffure, les ongles et j’en passe. Rosalia pour ça aussi était une vraie femme à part entière pour être aussi coquette. Mais ce que j’aimais chez cette Epsilon, s’était sa simplicité également, rien de superficielle. C’était peut-être pour ça aussi que malgré les années que l’on ne se soit pas vu, on avait toujours un aussi bon contact, que l’on s’était parlé comme si on ne s’était jamais quittée.
J’enfilais ma veste bien chaude, même s’il ne faisait pas si froid que ça pour un mois de décembre, je ne tenais pas avoir une grippe pour le jour du bal. Je marchais en direction de la maison Epsilon, regardant au loin la maison Delta, espérant peut être en croiser l’un d’entre eux. J’étais ridicule, je le savais. Même si je le croisais au détour du chemin, il serait surement avec une nouvelle conquête qu’il ramènerait comme si je n’avais aucune important. Tout simplement parce que je n’étais d’aucune importance à ses yeux, juste une petite alpha fragile, et naïve. Le jackpot pour un delta. Je m’en voulais de m’être attacher comme ça un delta. On m’avait pourtant mise en garde, un delta reste un delta. Enfin bon, je continuais à marcher et la maison delta disparaissait pour laisser place à la maison de mon petit bonheur à moi. Je saluais d’un sourire ceux que je croisais, même si pour la plupart je me faisais dévisager. Quoi ? Ce n’était pas parce que ma veste n’est pas du Chanel ou mes chaussures des louboutins que j’étais une idiote. Pour preuve, j’étais une Alpha. Enfin bon.
J’arrivais à l’étage de ma princesse, heureusement qu’elle était différente des autres Epsilon, enfin à mes yeux s’était le cas. Je frappais à la porte, et je rentrais quasi instinctivement quand j’entendais l’accord à travers la porte de la propriétaire de la chambre. « Salut ma beauté, comment tu vas ? » dis-je en m’avançant vers elle pour lui faire la bise en même temps. Je déposais mes affaires dans un coin de la chambre étudiante, et j’accrochais le cintre de la robe sur le haut de l’armoire. Je me retournais vers Rosalia. « Tu sais que quand je parlais d’une soirée pyjama, s’était pour rire, tu aurais pu t’habiller tu sais. » Je plaisantais avec elle, évidemment qu’elle était habillée, mais s’était tellement plus sympa de se moquer gentiment de ses vêtements surement hors de prix. Je m’installais sur le lit pour me poser deux minutes. « Alors racontes moi, quoi de beau ? tu es prêtes pour le bal vendredi ? C’est bizarre leur truc de cavalier quand même… » En France, il n’existait même pas ce type de bal, ça semblait bizarre sans trop l’être. Pour moi, il me semblait qu’on avait le choix de nos cavaliers, alors que là non. Enfin, cela promettait un bal riche en rebondissement.

Journée entre filles... Ca fait une éternité que ça m'était pas arrivée, enfin juste depuis le mois de juin. Le fameux mois de juin, celui où tout à dérailler, celui où je me suis ridiculisée au bal, celui où j'ai couché avec mon meilleur ami, et où j'ai coupé la connexion avec tout le monde, dont Tessa, ma meilleure amie.
Si j'ai coupé les ponts avec mes amis -non pas que j'en ai beaucoup – c'est donc parce que j'ai honte d'avoir couché avec pour l'un -ça ne me ressemble pas de faire ce genre de chose- et parce qu'il y a de grandes chances que l'autre soit amoureuse du premier. Et voilà comment on en arrive à ça... A plus rien en fait. Mais maintenant que je suis de retour je suppose que je ne peux pas continuer à fuir sans regarder en arrière, ça ne me va plus comme situation, je ne suis plus capable de faire ça. Depuis que je suis arrivée je me rends compte d'à quel point j'ai besoin des autres même si je peux paraître froide et hautaine. Je le suis sans doute aussi, mais disons moins qu'avant, pour moi. C'est pour ça que j'ai repris contact avec Tessa quand je suis revenue, je n'ai pas encore trouvé le courage de lui parler de Pablo, mais il faut que je le fasse, en plus ce n'est pas la seule nouvelle que j'ai à lui annoncer, il s'en est passé des choses depuis qu'on ne s'est pas vue « vraiment » toutes les deux.
Et quoi de mieux pour une discutions qu'une journée préparation au bal de Noël ? J'ai pris ma robe il y a de ça quelque jour, en fait je l'ai commandé directement à Milan grâce à ma styliste personnelle qui connaît et mes goûts et mes mensurations. Autant dire que la robe est sublime. Bien entendu tout les accessoires ont été livrés avec : chaussures, masque, bas, bijoux... Tout. Et j'ai un plan, un bon plan pour toutes les deux.
Tessa m'appelle pour me dire qu'elle arrive, et je lui annonce que tout est près pour son arrivée. En effet j'ai ouvert ma boite à bijoux, ma boite de maquillage, vernis, accessoire, tout.

On frappe à la porte et une tête blonde jaillit de derrière elle.
-Hello Blondie, ça va et toi?
Qu'on se mette d'accord Blondie c'est complètement affectueux, c'est juste que pour moi Tessa est l'archétype de l'américaine blonde -physiquement-, et donc une vraie Barbie... Je crois que j'ai commencé à l'appelé comme ça juste après notre rencontre. On se fait la bise, et puis les choses sérieuses peuvent commencer.
Elle me fait un commentaire sur comment je suis habillée -robe pull Chanel et des collants super confortables qui viennent de je sais plus trop où. Et je lui fais une grimmace.
-T'es pas mal non plus!
Je sais que Tessa et moi ne venons pas du même monde social j'essaye de faire attention pour ne pas la blessée et qu'elle se sente au même niveau d'égalité que moi -parce que c'est le cas, avoir de l'argent ne fait pas de nous quelqu'un de meilleur. C'est vrai qu'en général je ne suis pas habillée comme ça pour traîner chez moi, mais je suis allée mangé un bout avec Zayn tout à l'heure...
-Tout est près, et surtout tout est près pour qu'on fasse des tests maquillages, essayages, retouches. Tout aujourd'hui ! Le coup du cavalier je suis d'accord c'est un peu bizarre, surtout que maintenant j'ai un cavalier permanent...
Je lui souris et me laisse tomber sur mon grand lit à la couette moelleuse.

-Bon allé cendrillon fait voir ta robe !
Je lui souris et croise les jambes pour voir ce qu'elle a préparé.

tu es trop occupée à être toi-même, tu ne réalises pas que tu es exceptionnelle
tessa & rosalia

electric bird.

J’adorais des petites journées entre filles comme ça. Ayant été élevée avec quasi exclusivement des femmes, je connaissais ce type de rituel que trop bien. Et quoi de mieux qu’une fille que l’on adore sincèrement pour faire une soirée comme cela ? Je ne pensais que rien ne pourrait être mieux. Surtout depuis le temps que je connais Rosalia. Une jeune femme adorable, même si l’on pourrait croire le contraire par son côté Epsilon. Mais elle n’était pas comme les autres, enfin pas avec moi en tout cas. Depuis quelques temps, avec Rose on ne s’était pas vu, et elle me manquait terriblement. Je manquais aussi beaucoup de connaissance et de visages connus à Berkeley, elle allait donc me faire grand bien.
J’étais arrivée chez elle, tenue dans la house en main. Bref, j’étais parée pour passer une après-midi de folie. Et pour moi, elle aussi était plus que prête. Je rentrais dans son logement après avoir frappée furtivement à la porte. Joviale, avec un sourire jusqu’aux oreilles, ma chère amie me rendait la bise en retour. Blondie, blondie… je mimais une fausse grimace à ce surnom, mais elle le savait bien, bien qu’elle m’ait toujours surnommé comme cela. J’étais loin d’être une Barbie, ou alors juste de figure et rien de plus. Le côté superficielle, très peu pour moi.
Avec Rosalia, on fonctionnait beaucoup avec un « qui aime bien, châtie bien. » Jamais l’une ou l’autre n’avait pris mal une réflexion car on savait que c’était pour plaisanter les trois quart du temps. Ce que j’aimais avec ma jolie Epsilon, c’était que l’on faisait partie de ses amitiés où l’on pouvait tout ce dire. Peu de gens de notre âge pourraient en dire autant. D’où le fait que je rigolais de ses vêtements. Nous étions en grand décalage à ce niveau, des mondes totalement différents. Elle pouvait être habillée en Prada comme avec des fringues acheter au marché du coin que ça m’était égal. Mais il y avait toujours ce petit truc où l’on faisait attention à ne pas blesser l’autre. « Je passe l’après-midi avec toi, ça ne pourrait pas aller mieux. » Bon d’accord j’aurai peut-être préféré passer l’après-midi dans les bras d’un certain delta, mais aujourd’hui je ne comptais pas penser à lui du tout. Pour une fois, je ne voulais pas être blessée en pensant à lui. Alors j’écoutais Rosalia, avant de lui faire des yeux ronds comme un ballon. Elle avait quoi ? Un cavalier ? J’avais très certainement raté une tonne de choses. « Mademoiselle Faccinatti, je me demande ce qui me retient de ne pas vous sauter à la gorge ! Comment ça tu as un cavalier ? C’est qui ? Je le connais ? Je veux tout savoir, et dans le moindre détail pour ne pas m’en avoir parlé de suite … ! » Je la fixais droit dans les yeux, et ses yeux à Rose brillait déjà. J’avais hâte de savoir tout ce qu’elle allait bien pouvoir me dire à propos de son nouveau cher et tendre. Pourvu que ça soit un chic type, j’avais beau être douce et gentille, il ne fallait jamais toucher aux gens qu’une Peyli aime. J’étais tellement obnubilée par ce qu’elle allait me dire que je ne décrochais pas un mot et je pris ma robe en écoutant son discours sur qui était son charmant jeune homme, en direction de sa salle de bain.
Pour le bal, j’avais trouvé une belle robe noir tout de dentelle, mais à la hauteur des moyens que je disposais. J’accompagnais le tout d’une paire de talons aiguilles noires, que je n’avais jamais mis. Je ne me souvenais même pas d’avoir mis des talons aussi hauts dans ma vie. Je gardais juste toujours une paire de côté pour les occasions, et elle était arrivée. Je sortais de là, faisant un tour sur moi-même. « Alors qu’est-ce que tu en penses ? Ce n’est pas trop court ? » J’adorais cette robe, mais était-elle appropriée pour un bal de fin d’année en Amérique ? Je n’en avais aucune idée, et Rose avait peut-être la réponse à ma question. Je me posais sur le lit lui faisant signe de lever ses petites fesses. « A toi de faire ta Cendrillon, montre-moi ta robe. » Je lui souriais, et j’imaginais déjà la somptueuse robe qu’elle allait me mettre devant les yeux.