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« Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? »

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MessageSujet: « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » EmptyMer 26 Fév - 9:03



"Donc, l'idée, c'est de traîner la revenante en taule, si j'ai bien tout pigé ?" Le type qui me remet le ticket me regarde timidement en hochant la tête. Je ne le lâche pas des yeux jusqu'à ce qu'il se mette à trembler face au sombre regard que je lui inflige en retour : il prend ses jambes à son cou et s'en va rapidement vers l'autre couple afin de leur donner le lieu auquel ils doivent se rendre pour la Saint-Valentin. Je regarde à nouveau le billet et je soupire. Prison. Je lève la tête vers le plafond avec un sourire en coin. "T'as un sacré sens de l'humour, tu sais…" lançai-je à voix basse en m'adressant à une probable divinité. Ca doit être ça, le karma. Je secoue la tête et j'observe Lux qui m'attend un peu plus loin. Au passage, je croise le regard d'Ebony, souriant jusqu'aux oreilles. Un doigt d'honneur suffit à lui répondre alors que j'esquisse les premiers pas vers celle qui se présente comme sa meilleure amie. Tu parles. Pas à moi, chérie. Cependant, le concept de jouer au prince pas-trop-charmant pendant une soirée afin de lui ruiner sa Saint-Valentin, ça a quelque chose de satisfaisant. Mains dans les poches de mon pantalon de costume sur mesure, je me retrouve à côté d'elle, la toisant d'un œil torve et malsain. "J'espère que t'es prête, j'tiens pas à t'attendre toute la soirée." La fille avec qui elle discutait me regarde, outrée alors que je mime un baiser insolent du bout de mes lèvres. Pavel est un chieur né, mesdames et messieurs. Le gentleman russe, dernier représentant de la prestigieuse et non moins tragique maison Romanov, n'est qu'un pantin derrière se cache le monstre, le vrai. Celui qui fait davantage pleurer que rire, à moins d'être aussi timbré(e) que lui. Ma main se pose en propriétaire sur la hanche de la Gamma. "Pour info : la Saint-Valentin, ça marche dans les deux sens. C'est pas parce que t'as casqué que j'ai pas le droit d'en profiter aussi." Ajoutez donc macho à la liste de mes adorables défauts, ça vous occupera. Je sors le billet qu'on m'a remis et le glisse dans le décolleté de Lux, sans aucune gêne. "Enjoy." chuchotai-je à son oreille avec un sourire annonciateur de bien mauvais présages. Libre à elle de lire le mot 'prison' qui y est inscrit. Quelques minutes plus tard, nous sommes dehors, sur le parking. Beaucoup d'étudiants sont encore à l'intérieur, y compris le Doyen qui veut superviser la fin de la soirée. Brave homme, restes-y à ta fichue fête de l'amour, ça servira mes desseins. "Bon, t'accélère un peu ? On n'a pas six mois si on veut avoir une bonne raison de passer la Saint-Valentin derrière les barreaux." Ca ne m'enchante pas dans la mesure où il vaut mieux que j'échappe aux flics par tous les moyens possibles, rapport au père de Beni, à mon passé en Russie et au boulot que je fais pour O'Malley. Ce dernier est d'ailleurs l'atout qu'il faut pour pouvoir passer cette soirée le plus sereinement possible. Lorsque la jeune femme arrive à ma hauteur, je l'attends devant l'une des plus belles voitures garées sur le parking, et ce n'est pas n'importe laquelle : reconnaissable entre mille pour son arrogance aussi flagrante que celle de son propriétaire, c'est le véhicule du Doyen Fredericksen. "Donne-moi ça." Je prends la petite barrette qu'elle a dans ses cheveux et la tord afin de pouvoir crocheter la serrure plus facilement. L'alarme se met en route, mais j'ai déjà ouverte la portière pour m'attaquer aux fils de contact. En moins d'une minute, la voiture cesse ses hurlements stridents et le moteur ronronne tranquillement. Un sourire victorieux s'empare de mes lèvres. Je risque gros, très gros, mais c'est bien le Doyen qui a lancé l'idée de nous faire passer la Saint-Valentin en prison, non ? Je tourne la tête vers Lux et tapote le siège passager à côté de moi. "En selle, chérie." Je m'installe plus confortablement derrière le volant et fait vrombir le moteur à plusieurs reprises. Une voiture de playboy, à n'en pas douter. Ce genre de caisse pour les riches qui me fait plus pitié qu'envie. "Il doit avoir un sacré complexe à compenser vu l'engin qu'il conduit, le Doyen." ricanai-je en ajustant les rétroviseurs. J'ai déjà le plan parfait pour accumuler les charges et nous garantir d'être derrière les barreaux d'ici une heure maximum. Ca sert d'avoir un cerveau porté sur le machiavélisme. "J'espère que t'es pas malade en voiture… enfin, tant que c'est sur le cuir des sièges que tu dégobilles." Je ne suis pas très soigneux de mon apparence, mais quand je fais l'effort de porter un aussi beau costume, je ne supporte pas la saleté. Avant de décoller du parking, je sors une bouteille volée à la soirée. Vodka. Tu sors avec un Russe, Lux, il y a des bases. Je lui tends la bouteille avec un air de fier criminel averti sur le visage. "Santé." Ce serait bien qu'elle soit suffisamment ivre sans pour autant être arrachée : pour ce que j'ai en tête, ça nous donnera une raison de plus de finir en taule. "T'inquiètes, j'ai aucune envie d'abuser de toi si c'est ce qui te travaille. Tu tomberas à genoux par toi-même, comme une grande." Arrogant et à la limite de la vulgarité, je pouffe de rire et m'élance hors du parking dans un crissement de pneus sonore, à bord de la voiture du chef d'établissement. Let's do Valentine's Day, babe.
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MessageSujet: Re: « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » EmptySam 15 Mar - 21:06



« LUX & PAVEL - VALENTINE'S DAY  »


A deux doigts de commettre un meurtre, Lux enfonce ses pupilles dans celles d’Ebony. Elle lui jète un de ces regards qui fait froid dans le dos, et dont elle seule a le secret. L’ancienne reine des Gammas revient tout juste de New-York, ville dans laquelle elle a été contrainte de s’exilée quelques temps. Alors forcément, pour son grand retour, elle s’était attendue à tout. Sauf à ça. Forcée de participer, contre son gré, aux réjouissances Berkeléennes du très détestable Doyen Fredericksen à cause d’Ebony, qui a insisté. Sa meilleure amie a lourdement insisté en prétextant que l’expérience pourrait être amusante : foutaises. Lux ne parvient pas à voir ce qui est drôle dans le fait de passer la soirée en compagnie de Pavel. Premièrement elle ne le connait ni d’Eve, ni d’Adam. Deuxièmement, elle sait pertinemment que le courant ne passera pas être eux. C’est comme le feu et la glace, la neige et le soleil. Pavel c’est le type qui parle pour ne rien dire, qui aime mettre des barons dans les roues dans l’existence de tout ceux qui ont le malheur de croiser sa route, c’est également le type qu’Ebony a en quelque sorte sélectionné pour la remplacer durant son absence. C’est ainsi qu’elle a du enchérir sur cet infâme personnage et qu’elle a malheureusement remporté le gros lot. En même temps ce n’était pas la grosse bousculade pour Pavel. victime de sa réputation, les filles savaient d’avance qu’avec lui, la soirée serait mouvementée; mais dans le mauvais sens du terme. Sans ajouter un traitre mot, elle observe Pavel qui s’avance dangeureusement vers eux. Les mains dans les poches, l’air conquérant, il tient victorieusement un petit morceau de papier entre ses mains. « Impatient, en plus du reste. » qu’elle lui crache au visage en posant un regard presque malveillant sur lui. Elle a presque envie de prendre tout son temps, juste pour l’emmerder davantage, mais tout compte fait, elle attrape son sac à main prête à partir. Lux se dit que plus tôt ce sera fait, plus vite ça se terminera. Puis, sans qu’elle ait le temps de faire quoi que ce soit, voilà qu’il pose sa main sur sa hanche. Clairement, ça pourrait être la photo de l’année, voir même figurer au livre des records des clichés les plus improbables. « Ton pantalon à des poches, ça sert à quelque chose. » ajoute t’elle en attrapant la main de Pavel avant de la dégager de sa hanche fine. Déjà qu’elle accepte à contre-coeur de passer la soirée avec lui, elle refuse qu’il en profite pour la peloter. Il ignore à qui il se frotte le Pavel, et s’il dépasse les bornes, elle n’hésitera certainement pas à le remettre à sa place. Dotée d’une force de caractère pas croyable, Lux s’est déjà frottée dans le passé à des types bien plus impressionnants que Pavel. Elle n’a pas peur de lui et de sa personnalité plus que douteuse. Elle s’apprête à quitter la salle lorsqu’il se rapproche d’elle et vient lui murmurer quelque chose au creux de l’oreille. Elle fronce les sourcils tandis qu’il dépose le morceau de papier en plein dans son décolleté. « Putain ! Mais tu sors d’où toi ? J’y crois pas. » Elle hausse les yeux au ciel en signe d’exaspération. Il y a des types qui se sont prit des claques dans la gueule pour moins que ça. C’est bon, déjà qu’elle l’appréciait pas des masses le Pavel, désormais il a une place VIP dans sa black-list. Curieuse, elle décide quand même de lire ce qui est inscrit, à savoir le lieu de leur rendez-vous soit disant romantique de la Saint-Valentin. Prison. Elle manque de s’étouffer et commence à rire nerveusement. Si c’est une blague, elle est très mauvaise. Au bord du désespoir, elle se demande sérieusement si elle a bien fait de revenir à Berkeley. « C’est qui les organisateurs de la soirée ? Faut vraiment que quelqu’un leur disent d’arrêter la drogue. » L’hopital qui se fout de la charité lorsqu’on connait les activités extra-scolaires de Lux. Elle lève les yeux vers Pavel en attendant une quelconque réponse de sa part mais il est déjà loin. Il trouve également le moyen de se plaindre que Lux n’avance pas suffisamment vite à son goût. C’est quand même pas de sa faute à elle, si Pavel c’est l’unique type sur Terre content d’aller en prison ? Lux, elle est partie de Berkeley justement pour éviter de faire de la taule, et voilà que ce soir, elle doit se jeter elle même dans la gueule du loup. « Tu peux crever si tu crois que je vais me presser pour toi. Simple information. » argumente t’elle très sérieusement en le voyant adossé à une voiture. Un carrosse à ce stade là. Il est fier Pavel, il pose devant la plus belle bagnole du parking comme s’il était à un shooting photo, sauf que elle comprend assez rapidement que ce n’est pas sa voiture. Elle ignore tout de la situation financière de Pavel, mais elle ne l’imagine pas une seconde au volant de cette voiture ministérielle. D’ailleurs, il se permet d’arracher la barrette qui se trouve dans ses cheveux. « La prochaine fois, le coup partira tout seul. Faudra pas t’étonner. » parce que, ça commence à bien faire là. La main sur la hanche, le papier entre les deux seins, et maintenant ça. Ni une, ni deux, il se met à forcer la portière comme s’il avait fait ça tout sa vie, ce qui est sans doute le cas vu la dextérité dont il fait preuve. Visiblement, voler une voiture sur un parking ne lui pose aucun problème de conscience. Pavel c’est le stéréotype pur et dur, du type qui n’a aucune morale. Voler, tricher, mentir, ça doit être son crédo. Elle l’applaudit en soupirant, néanmoins elle n’en demeure pas moins intriguée. C’est plutôt impressionnant la manière dont il parvient à s’emparer d’une voiture en une minute top chrono, le genre de talent qui peut toujours servir mais qui n’est en aucun cas louable. Pavel prend place dans la luxueuse voiture avec un sourire des plus satisfait en travers du visage. Elle ignore dans quoi elle vient de s’embarquer, mais une chose est sûre, Ebony va le payer très cher. « Tu sais ce qu’elle te dit la chérie ? » demande t’elle de plus en plus agacée. Pavel semble passer une excellente soirée, au moins un. « Tu me la refait ? » Elle n’est pas certaine d’avoir tout capté, il à dit Doyen. Comme Doyen Fredericksen. C’est définitif, catégorique, ce type est complètement timbré. « T’es au courant qu’il te manque une case. » Constate t’elle, au bord du désespoir. Le parking est rempli de superbes voitures de luxe, mais non, Pavel a décidé de voler celle de Fredericksen en personne. La nuit promet d’être longue, encore plus lorsque le Doyen s’apercevra de cette mystérieuse disparition. « C’est pas que j’ai pas confiance ... Mais je ne vais pas boire derrière toi. » dit elle lorsqu’il lui tend une bouteille de vodka à peine entamée. Elle ignore d’où ça vient, elle ignore ce que Pavel a fait avec sa bouche juste avant, alors non, elle ne boira pas une goutte de sa vodka. Par ailleurs, Lux a sa propre flasque de whisky dans son sac à main, un alcool qu’elle juge cent fois meilleur. Elle agite sa flasque devant lui avant d’en boire une longue gorgée. Lux tient relativement bien l’alcool, elle aime ça, les sensations que ça lui procure, l’ivresse simplement. Pavel au volant du bolide, quitte le parking tout en faisant crisser les pneus. Ainsi, il s’élance vers la ville endormie, l’air conquérant, insolent et provocant. Non, elle ne s’inquiète pas que Pavel abuse d’elle, il sera mort avant. Non, elle ne s’inquiète pas de tomber ses pieds, parce que ça n’arrivera jamais. Ni dans cette vie, ni dans la suivante. « Tu sais quoi, tu devrais te garer, comme ça on le fait sur la banquette arrière et on en parle plus. C’est tellement classe. J’en meurs d’envie regarde. » réplique t’elle tout en provocation avant de poser sa main sur la cuisse de Pavel et de remonter doucement jusqu’au bouton de son jean. Evidemment, elle n’est pas sérieuse une seule seconde, mais dans le fond, ça l’amuse beaucoup, elle met du coeur à l’ouvrage, si bien que ça pourrait être parfaitement crédible. Il s’attendait à tout, mais définitivement pas à ça, à en juger par l’expression de son visage. « Tu roules ou pas ? On a pas toute la nuit » murmure t’elle finalement, en reprenant les mots qu’il s’est permis de lui dire quelques instants auparavant La nuit va être longue. Incroyablement longue.  
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MessageSujet: Re: « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » EmptySam 29 Mar - 12:05



À en juger par l'agacement récurrent qui flâne sur ses traits, je dirai que la demoiselle Lux n'est pas exactement enchantée d'avoir à passer la soirée en ma compagnie. Qui le serait ? Sans me vanter, je suis un excellent amant, mais un Valentin tout ce qu'il y a de plus médiocre. L'un dans l'autre, sans mauvais jeu de mot, on finit quand même par s'y retrouver, mais quelque chose me dit que la Gamma fraîchement revenue est plus farouche que docile. Qu'importe, j'adore qu'on me résiste. J'suis costaud, je peux endurer sa force de moucheron qui tente de repousser mes avances. "Elle me dit "merci d'avoir la gentillesse de m'inviter à bord de la plus jolie caisse du parking", la chérie." fanfaronnai-je avec le plus insupportable des sourires vissé sur mes lèvres. Je ne sais pas si elle réalise que plus on me provoque en retour, moins je lâche l'affaire. Et juste au cas où elle déciderai d'adopter la technique de l'indifférence, j'aurai plaisir à forcer encore le trait pour la faire sortir de son mutisme. Quoiqu'il en soit, je force l'ouverture de la voiture et la démarre en deux temps et trois mouvements. Tous les trucs de voyous possibles et imaginables, je les connais sur le bout des doigts, on appelle ça l'instinct de survie. Dans les rues de Moscou, quand on n'a pas un rond en poche, ça aide. "S'il ne m'en manquait qu'une seule, de case, tu ne serais pas sur le point de passer la soirée la plus inoubliable de toute ta vie... chérie." J'insiste sur ce prénom ridicule, lui décochant un clin d'œil presque coquin. Si seulement elle savait à quel point j'étais fou, jamais elle n'aurait laissé Ebony lui dire d'enchérir sur moi. Le plus cinglé de la côté ouest serait bien fade en comparaison avec moi. Je démarre, ferme les portières et nous voici engagés sur la route, dans un trafic plutôt limité. Tout le monde doit être chez soi ou à l'hôtel ou que sais-je encore, vu l'heure qu'il est. Je profite du peu de monde qu'il y a sur une avenue pour voir ce que ce bolide a dans le ventre, plissant les yeux pour lutter contre l'éblouissement provoqué par les lumières environnantes de ce paysage urbain chargé. Sa façon de refuser la bouteille de vodka me fait ricaner légèrement. Avec une flasque de whisky, elle a l'air sacrément équipée aussi. Ne me dites pas que c'est une lady, elle n'en a ni les manières ni les fréquentations. Je ralentis un peu réfléchissant à la route qu'il faut que j'emprunte pour atteindre notre objectif. Nous sommes tous les deux alcoolisés, juste ce qu'il faut pour profiter et pour faire apparaître de jolies couleurs dans l'alcotest qu'on nous fera passer d'ici quelques minutes. À l'arrière, sur la banquette ? J'arque un sourcil et je baisse un instant la tête vers la main de Lux qui remonte sur ma cuisse. Il en faut peu pour que son petit manège me fasse de l'effet, mais je suis loin de me laisser duper ou mener par le bout du nez. Ou autre chose, dans le cas présent. Je préfère sourire avec arrogance. "Même si l'idée de souiller les belles banquettes de cuir de Fredericksen est séduisante, on va la mettre de côté." Je reprends la route en ignorant avec superbe son petit manège, accélérant un peu pour rattraper le temps que j'ai perdu à être distrait par sa main. "N'empêche, pour m'en être envoyé quelques unes, j'savais pas que toutes les copines de Bony étaient aussi faciles..." Jouer la carte de l'arrogance machiste, ça devrait prolonger le dégoût que je lui inspire, non ? Il est très clair que je ne veux rien faire pour lui plaire, à cette fille, au contraire. Elle est partie du jour au lendemain de la vie d'Ebony et, quand je suis arrivé à Berkeley, j'ai découvert une doyenne des Gamma bien en deçà de la fille qu'elle a pu croiser ce soir. On peut le taxer d'indiscutable connard égoïste, c'est vrai, mais les très rares personnes que je considère comme des amis, j'en prends soin à ma façon. Il est hors de question d'entrer dans les bonnes grâces d'une lâcheuse, la messe est dite. "J'vais toujours plus vite qu'une nana sur talons aiguilles. Quoique, à bien y penser, t'as pas mis de temps non plus à déguerpir de Berkeley pour revenir ensuite comme une fleur..." Je garde le regard sur la route mais mes mains se crispent légèrement sur le volant et sur le levier de vitesse. "Au fond, ça pourrait être tellement simple d'aller en taule maintenant, te trouver une histoire en béton et faire en sorte que tu y restes suffisamment longtemps pour te faire oublier." J'accélère en passant une vitesse, le visage barré par une expression inquiétante. N'importe qui se serait mis à flipper. J'ai jamais expliqué comment je comptais faire en sorte de nous envoyer en prison, alors peut-être que mettre la pression sur la jeune femme sera productif. En tournant sur un boulevard, j'aperçois une voiture de flic. Parfait. Je m'approche à une allure réduite puis je m'arrête juste à côté d'eux, baissant la vitre de Lux pour leur parler. "Eh, les mecs ? Ça va, on s'ennuie pas trop ?" Les deux agents dans la voiture nous observent en fronçant les sourcils, visiblement mécontents de cette familiarité. "J'me disais un truc... Je viens de ramasser cette fille sur le trottoir, là-bas. Pour vingt dollars, elle fait la totale. Ça vous branche que j'vous la dépose après en avoir fini avec elle ? Ce serait quand même plus distrayant que de mater les feux rouges, vous croyez pas ?" ajoutai-je avec un sourire pervers. Oui, Lux, tu viens de passer pour une prostituée devant deux inconnus bien installés dans leurs fonctions de policiers. You're welcome. Les types écarquillent les yeux et s'apprêtent à descendre, mais c'est sans compter sur mon démarrage en trombe : je lui claque la portière ouverte au nez, fait sauter son rétroviseur gauche et part en riant à bord de la voiture volée. Les poissons sont ferrés, maintenant il n'y a plus qu'à les emmener jusqu'où on veut. Je fais crisser les pneus en prenant un virage serré et je passe une vitesse. "C'était fun... Je m'demande pourquoi ils n'ont même pas hésité à croire que tu tapinais... Ah si, je comprends, maintenant." ironisai-je en dévisageant sa tenue ainsi que la main posée sur l'intérieur de ma cuisse. Sourire de sale type aux lèvres, direction le commissariat, maintenant. Et pris en chasse par une voiture de police, toutes sirènes tonitruantes allumées.
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MessageSujet: Re: « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » EmptyDim 6 Avr - 17:13



« LUX & PAVEL - VALENTINE'S DAY  »


La nuit a enveloppé la ville. Le regard tourné vers la vitre, elle observe les lumières de la ville défiler devant ses yeux. Enfoncée dans le siège en cuir de la luxueuse bagnole du Doyen, elle avale une énième gorgée de whisky. L’alcool lui brule la gorge, puis la poitrine. Mais elle se sent bien. Cette soirée marque officiellement son retour en ville. Parmi les siens. Les rues de San Francisco plongées dans l’obscurité lui paraissent familières. C’était comme si, rien n’avait changé. Aussi, elle décide qu’elle ne laissera à personne, et surtout pas à lui, le plaisir de lui gâcher cette nuit. Désormais, elle ne répliquera plus. Elle laissera Pavel s’enfoncer dans ses délires verbaux en solitaire. Secrètement, elle espère qu’il finira par s’agacer lui même. Qu’à force de dire un nombre incalculables de conneries et de n’obtenir aucune réponse, il se taira. L’espoir c’est beau. C’est surtout la seule chose à laquelle elle puisse se raccrocher actuellement. Coincée dans une voiture volée avec un dangereux psychopathe au volant. Il parle tellement, qu’elle ne l’écoute même plus. Néanmoins, elle ne peut s’empêcher d’hausser les sourcils, en signe d’exaspération, à chaque fois qu’il a le culot de l’appeler -chérie-. Personne sur cette Terre n’appelle Lux, chérie. Pourquoi ce crétin s’en accorde t’il le droit ? Puis, il poursuit sur sa lancée, se vantant sans la moindre gène de ses plans-cul. Des copines de Bony. Première grande nouvelle. Ebony c’est pas le genre à avoir des dizaines de copines. Aux dernières nouvelles, elle était l’une des pires chieuses de Frisco. Il appuie davantage sur l’accélérateur pour rattraper son retard. Parce que, même s’il ne le montre pas, les fausses avances de Lux ont eu un certain effet. Elle manque de ricaner, mais décide de s’en tenir à son plan initial. Ne rien dire, du tout. La vérité, c’est qu’elle s’en contrefiche de ce Pavel de ses deux. De sa vie, de ses coups d’un soir, et de sa vodka récupérée on ne sait où. « Un coup de talon aiguille dans la gueule ça fait mal. » Murmure t’elle. Elle n’a pas pu s’en empêcher. Son tempérament, ce n’est définitivement pas de ne rien dire. Lux a un franc parler certain, une assurance hors du commun. C’est pas une fille sympa. Elle le sait et le revendique. Qui s’y frotte, s’y pique. Puis, c’est la goutte qui fait déborder le vase. Il parle de son départ précipité à la fin de l’été dernier. De quel droit se permet t’il d’avoir un quelconque jugement là dessus ? Il n’était pas là. Il ignore pourquoi elle est partie. Personne ne le sait en réalité, mais elle avait de très bonnes raisons. « Tu penses que je suis partie par envie ou pour faire du tourisme ? » C’est bon. Elle fait une overdose de Pavel. Elle rêve de lui briser la mâchoire, de lui retirer les cordes vocales à la main, et/ou de planter sa tête au bout d’une pique à la manière de Ned Stark. Elle est prisonnière de l’Enfer, et il lui reste encore quelques heures à affronter avant que son supplice ne prenne fin. Elle est partie parce que Berkeley était devenu l’endroit le plus fliqué de Californie. Parce que, contrairement à ses camarades, elle avait des choses à se reprocher. Elle risquait gros, et elle n’avait jamais eu pour ambition de finir derrière les barreaux. Elle sent un frisson l’a parcourir lorsqu’il parle d’inventer une histoire béton pour qu’elle croupisse en prison. Si seulement il savait qu’il était inutile d’inventer une histoire sordide, que la vérité était amplement suffisante. Plus Pavel avance dans les rues désertes de Frisco, plus elle trouve que cette soirée de la Saint Valentin était une mauvaise idée. Pourquoi se sont t’ils vu attribuer la prison ? San Francisco regorgeait d’endroits sympas, accueillants, et animés. De la malchance ? Un coup de couteau dans le dos de la part du destin ? Un mélange des deux sans doute. Au loin, elle remarque une voiture de police. Evidemment, Pavel l’a vu en premier. Et, il compte bien montrer à tout le monde, à quel point la folie a entacher son cerveau. « Mauvaise idée. » ajoute t’elle en comprenant qu’il va aller parler aux deux policiers qui sont de sortie. Avec Pavel, on peut s’attendre à tout, mais surtout au pire. Elle sait d’avance qu’il ne va pas demander du feu pour sa clope. Pavel c’est le genre de gars qui serait capable d’avouer avoir volé la voiture et de partir en trombe le majeur levé bien haut. Méprisant et méprisable. La vitre s’abaisse doucement et elle manque de déglutir. Elle n’aime pas les flics. Ca ne finit jamais bien lorsqu’elle se retrouve à partager le même air que les forces de l’ordre. Déjà lorsqu’elle était adolescente c’était compliqué. Aujourd’hui avec ses activités extra-scolaires douteuses en prime, les choses ne se sont aucunement arrangées. Employant le plus de familiarités possibles à l’égard des flics, il démontre par A+B que la fille assise à ses cotés et une prostituée ramassée non loin d’ici. Abasourdie, elle ne trouve même pas les mots pour répondre. Elle a juste envie d’allumer une cigarette et d’enfoncer l’incandescence brulante dans l’oeil de Pavel. Police oblige, elle ne peut pas bouger, car elle prendrait le risque d’aggraver davantage la situation. Par chance, si on peut appeler ça de la chance, Pavel redémarre presque aussitôt. Les pneus crissent sur le bitume avant que ne s’engage une course poursuite digne d’un film Hollywoodien. Elle jète de rapides coups d’oeil dans les rétroviseurs pour constater que les policiers sont désormais à leur trousse. Evidemment, ils ont du sentir la délicieuse haleine de Pavel, parfum vodka. Ils savent ,qui plus est, qu’ils peuvent boucler ce crétin pour outrage à agents. Puis, forcément, ils veulent connaitre la vérité sur la mystérieuse -tapineuse- qui fait des passes pour vingt-dollars. Si ils enquêtent sur elle ... elle est foutue. Pas pour le tapin ( ça elle ne pratique pas), mais pour ses liens étroits avec la drogue. « Je me demande aussi ... » commence t’elle, en attrapant sa flasque de Whisky. « Connard ! » Elle balance le contenu sur Pavel. Adieu la chemise de bourgeois. Le tissu blanc est trempé et l’odeur caractéristique de l’alcool s’en échappe. Elle s’attend à ce qu’il pète littéralement un câble, où qu’il l'a jète en dehors du véhicule. Néanmoins, elle sait quelque chose qu’il ignore. « Si je plonge, tu plonges avec moi. » débute t’elle d’une voix anormalement sérieuse. Elle aurait peut-être due le prévenir plus tôt. Parce que désormais ils sont poursuivis, et ça complique énormément les choses. « J’ai une bonne centaine de pilules de MDMA de mon sac. Ils vont bien se douter que ce n’est pas pour de la consommation personnelle. » Elle s’abaisse et sort le fameux sachet histoire que Pavel soit assuré qu’elle ne disait pas ça pour plaisanter. Le sachet est plein à craquer. Ce sont des pilules à l’état de prototype. Des tests. En témoigne les feuilles noircies de formules chimiques qui les accompagnent.
 
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MessageSujet: Re: « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » EmptyVen 11 Avr - 11:35



Loin d'être aveugle, je m'aperçois sans difficulté que Lux ne m'apprécie pas et plus quelqu'un ne m'a pas à la bonne, moins je m'arrange pour le devenir. Au contraire, je prends même un malin plaisir à tout faire pour empirer les choses juste pour avoir le bonheur de voir un air énervé se loger sur les traits de la jeune femme. Outre son sale tempérament que je provoque à outrance, je me suis mis en tête de lui faire regretter le jour où elle a laissé Ebony dans un moment de détresse que j'ai découvert en faisant sa connaissance. La doyenne des Gamma n'a peut-être pas beaucoup d'amis, c'est vrai, à plus forte raison quand on connaît mon petit côté possessif. Cependant, depuis qu'elle m'a dans les pattes, je ne tolère pas la moindre incartade à l'encontre de la jeune femme. Elle est assez grande pour se débrouiller seule, mais je considère être le seul à avoir droit de lui pourrir la vie, puisque c'est notre façon bizarre de nous apprécier, entre psychopathes. J'ai beau n'avoir aucune idée de ce que cette soirée nous réserve, je suis tout de même bien déterminé à faire en sorte de mettre Lux dans la position la plus inconfortable qui soit, à commencer par la dénoncer aux flics comme une vulgaire prostituée ramassée au coin de la rue. Ça ne rate pas, les garants de l'ordre nous poursuivent et font résonner leurs sirènes pour bien signifier aux autres manants qu'ils sont à l'œuvre. Parfait : les automobilistes prennent peur et s'écartent de la route afin de nous laisser un vrai boulevard qui me permet d'accélérer encore davantage et flirter avec les 120 km/h. En ville, ça la fout mal, mais quitte à charger la mule, autant y trouver une bonne part d'adrénaline. Concentré et sourire au visage, je sursaute pourtant en sentant un liquide s'abattre sur ma chemise et mon pantalon. À l'odeur c'est du whisky. "T'es malade ou quoi ?" lâchai-je dans un cri rauque, manquant de faire une embardée. Oui, c'est le type qui enchaine les conneries depuis le début de la soirée qui reproche à sa passagère d'être folle. Normal, en somme. Je jette un rapide coup d'œil à ma chemise, une large tâche de couleur ambrée macule le blanc, et mon pantalon est humide. Je n'aime pas cette sensation. Toutefois, en toute relativité, j'hausse les épaules. "Pour c'que j'allais le remettre, de toutes manières..." Pavel, c'est plutôt le genre "jeans qui traine, t-shirt et blouson" plutôt que les types sapés impeccablement qu'on croise à tous les coins de couloirs à Berkeley. Delta, Epsilon, Iota... Des poupées Barbie au masculin, c'est ridicule. Je tourne sur une avenue en faisant crisser les pneus, gardant les flics derrière nous à bonne distance. "Remarque, si c'est une tactique pour me faire enlever mes fringues, t'es pas très originale, chérie." Ne cherche pas, Lux : ton chauffeur est effectivement un connard, et il peut l'être jusqu'au bout. Je tourne la tête en voyant le sachet en plastique qu'elle sort de son sac. Dealeuse ? Et même créatrice à en juger les feuilles noircies par des formules à l'intérieur. Au lieu de paniquer, comme toute personne sensée aurait dû le faire, j'esquisse un sourire et je regarde à nouveau la route en face. "Cool. Et tu t'fais pas mal avec ça, ou c'est juste pour des tests ?" Non, je ne l'engueule pas, je ne fais pas de crise... Mieux que ça : je m'intéresse à ce qu'elle fait. Quand je vous dis que j'ai parfois un esprit vraiment très bizarre. Nouveau virage, je poursuis sur un ton anormalement calme. "De toutes manières, c'est pas ça qui va aggraver notre cas : avec ce que j'ai sur moi et ce que j'ai consommé avant la soirée, on a de quoi se faire un beau séjour de Saint-Valentin... Quoi ? Ces fêtes idiotes, j'peux pas y aller clean, ça me ferait péter un câble." ajoutai-je en croisant le regard de Lux. Ça fait bien de dire qu'on ne peut être romantique que lorsqu'on est défoncé. Nous arrivons enfin à proximité du commissariat, comme je le voulais depuis le départ. "T'as ta ceinture, j'espère." Pourquoi ? Pas le temps de préciser que j'écrase la pédale d'accélération. Les vitesses s'enchaînent, l'allure grimpe et pour couronner le tout, je fonce droit sur une voiture de flic à l'arrêt, sans personne à l'intérieur. Une poignée de secondes plus tard, nous la percutons de plein fouet. Notre voiture est pliée, la leur aussi, et nous sommes encerclés par les policiers qui se ruent hors du commissariat. Et moi ? Je suis allongé sur le volant, hilare malgré un mince filet de sang qui coule de mon front. "Trop bon..." lâchai-je dans un fou rire tandis qu'on me sortait de la voiture. Les flics m'attrapent et me passent les menottes dans le dos, direction la garde à vue. Au passage, je profite de la proximité avec Lux pour lui voler un baiser du bout des lèvres. "Joyeuse Saint-Valentin, mon cœur..." soufflai-je en titubant vers les marches, tenu fermement par les policiers. La soirée pourrait être longue, les ennuis nombreux. Une chance : je n'ai pas dit à Lux que je n'étais pas assez stupide pour enchaîner autant de conneries si je n'avais personne sous la main qui pourrait effacer tout ce qui vient de se passer d'un claquement de doigts... Je lui dirai quand nous serons derrière les barreaux pour décuver.
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MessageSujet: Re: « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » EmptyJeu 19 Juin - 22:15



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Lancée à plus de cent vingt kilomètres heure dans une course effrénée contre les flics, la bagnole du Tywin Lannister de Berkeley manque de finir dans le fossé à chaque instant. Elle devrait avoir peur pour sa vie, parce que Pavel se prend pour un pilote de formule 1, alors qu’il n’est qu’un Russe assoiffé de vodka et vraisemblablement mentalement atteint. Sauf que, Lux est vaccinée de la peur depuis déjà des années. Rien ne peut l’atteindre, à force de s’en prendre plein la gueule, elle est devenue immortelle. Intouchable. Sevrée à jamais. D’autant, qu’elle sait pertinemment que Pavel, aussi fou soit-il, refuserait de mourir aussi bêtement que ça. Un accident de la route, même dans la voiture du Doyen, ce n’est pas à la hauteur de sa folie maladive. Une telle fin ferait tâche dans ses mémoires. « Toujours moins que toi. » réplique t’elle sèchement. C’est l’hôpital qui se fout royalement de la charité. Elle aurait pu tomber sur un mec normal qui l’aurait invité dans un restaurant bourgeois, elle aurait regardé l’abruti s’abreuver de champagne et elle se serait tirée comme une voleuse. Mais non, le destin semblant avoir des comptes à régler avec elle, il avait jugé pertinemment de lui foutre le Mikhailovitch dans les pattes. Fou furieux, atteignant les hautes sphères de l’absurdité, à la fois dans ses actes et ses mots, il avait consciemment ameuté tous les flics de Frisco. Les mettant, tout deux, dans une situation qui paraissait inextricable. Sauf que Lux et Pavel n’appartenaient décidément pas au commun des mortels. Une issue de secours, un plan B, ils trouveraient. Ils avaient de l’expérience, peu glorieuse, mais utile. Aussi, elle admire son chef d’oeuvre avec une certaine satisfaction. Adieu la chemise parfaitement repassée, sans faux-plis, d’un blanc immaculé. D’une oeillade rapide, elle contrôle les rétroviseurs afin de s’assurer que les flics sont encore à bonne distance. Mais plus Pavel s’enfonce dans la ville, plus la situation devient périlleuse. Au bucher le code de la route, adieu les clignotants, oublié le respect de la signalisation. Elle est transportée dans un blockbuster hollywoodien. « On s’en branle de ta chemise. Accélère ! » qu’elle hurle en manquant de lui arracher les mains du volant pour maitriser le véhicule à sa place. Pavel semble anormalement serein, tellement que c’est effrayant, que ça frôle l’impensable. « Un jour faudra que tu me parles de toi... Je suis convaincue que ça se soigne. Dans le pire des cas, tu permettrais de faire avancer la recherche scientifique. » Parce que, définitivement non, elle n’avait jamais eu l’intention de lui retirer ses fringues. D’ailleurs, elle n’avait jamais eu l’intention de passer du temps avec lui. C’était l’idée fabuleuse d’Ebony. Elle qui liait des amitiés avec des personnes peu communes avait atteint des sommets en comptant Pavel parmi ses amis. Au passage, elle juge tout de même important de lui signaler qu’elle transporte dans son sac suffisamment de pilules magiques et hallucinatoires pour finir derrière les barreaux pendant les dix prochaines années. Gardant son calme inquiétant, Pavel semble davantage s’intéresser aux bénéfices qu’elle se fait, qu’à l’idée que les flics tombent dessus. « Suffisamment pour payer Berkeley. » se contente t’elle de répondre. Des tests elle en fait des tas. Brillante, elle estime normal de faire dans la qualité. Des pigeons prêts à tester ses produits encore à l’état de prototypes, elle n’en manque pas. Néanmoins, elle n’a jamais fait ça pour le plaisir de tremper dans le monde de la drogue. C’était juste une facilité. Ses objectifs sont plus grands, plus démesurés. Un jour on lui décernera un prix Nobel pour ses recherches en matière de chimie et/ou de médecine. Un jour, elle aura une page Wikipedia à son nom vantant son talent extraordinaire, ses vaccins miraculeux. Un jour, mais pas ce soir. « Attention Pavel a sniffé trois lignes de coke. » balance t’elle sur un ton provocant mêlant l’ironie au désintérêt. Clairement, elle estime avoir beaucoup plus à perdre que lui dans cette affaire, mais, l’égocentrique qu’il est ne semble même pas en avoir conscience. Alors qu’elle s’enfonce dans son siège une nouvelle fois, sans se préoccuper de la route, une question provenant de son délicieux rencard l’interpelle. Oui, elle a sa ceinture, simple mesure de précaution lorsqu’on voit le crétin machiavélique qui est aux commandes. Néanmoins, elle n’a pas le temps de lui répondre par l’affirmative qu’un choc brutal et inattendu lui coupe le souffle. Tout son corps bascule en avant, comprimé par la ceinture de sécurité. Les air-bag surgissent instantanément et limitent les dégâts, aussi elle ne passera pas à travers le pare-brise. « Putain ! » souffle t’elle en reprenant doucement ses esprits et, alors qu’elle ouvre les yeux, elle constate les dégâts. Ils sont cernés ! Une dizaine de représentants de l’autorité se pressent autour de la carcasse du carrosse de Fredericksen. Ils hurlent, profèrent des menaces, brandissent des armes. Ils n’ont jamais vu ça. Jamais. Et, ils ne comptent pas en rester là. On l’a traine de force en dehors du véhicule. Sans ménagement, on lui passe les menottes tandis qu’un autre flic attrape ses affaires histoire d’en vérifier le contenu. « Pavel. Tu voudrais pas crever ? ça me ferait des vacances. » Mon coeur, qu’il a osé dire. Elle serait capable de le tuer pour ça, sauf qu’elle ne peut pas. Menottée et conduite dans sa cellule, elle prend une longue inspiration et tente de se persuader que tout va bien se passer. Qu’elle s’en sortira cette fois encore. Mais, elle n’y croit que moyennement. Elle était partie de San Francisco pour échapper à tout ça. Désormais de retour, elle retombait dans le même piège, sans aucun pouvoir de contrôle. Elle aurait du rester à New-York. Ainsi, elle n’aurait jamais croisé la route du démoniaque et très dérangé Pavel. Elle commençait presque à regretter la Saint-Valentin de l’an dernier, dieu qu’elle aurait préféré une fusillade plutôt que ça.  
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MessageSujet: Re: « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » EmptyLun 30 Juin - 9:48



"Pour info : ça se soigne pas, c'que j'ai, chérie." avais-je lancé à Lux avant qu'un flic ne me bouscule vers l'entrée, les mains menottées dans le dos. Sa réplique m'avait amusé dans la voiture car, en effet, la folie est une maladie qu'on ne peut pas éradiquer. Certains s'en accommodent, certains l'atténuent, d'autres se laissent consumer par elle... En ce qui me concerne, c'est un mélange d'un peu tout ça. Après avoir compris que cette "tare", pourtant essentielle au génie qui me caractérise, était indélébile, j'avais essayé de m'y faire et la drogue était l'une des seules manières de ne pas me laisser trop d'espace pour "penser". D'une folie passagère, je peux vite tomber dans une folie froide et calculée, probablement la plus dangereuse. Foncer dans une voiture de flic face à un commissariat avec une voiture volée, c'est peu de choses, si seulement Lux savait... Sa précieuse Ebony n'a pas des anges dans ses fréquentations, et la propension au chaos de la doyenne des Gamma fait merveille quand nous sommes à deux pour annihiler l'ordre naturel des choses. Nous entrons à l'intérieur du poste sous le regard choqué des badauds et mauvais des garants de l'ordre de la ville. Tête haute et regard arrogant pour toute réponse, je ne leur sers que ce sourire charmeur et sciemment idiot qui a le don d'être vite horripilant si on ne sait pas maîtriser ses nerfs. Mettre la patience d'autrui à l'épreuve, c'est la vocation de toute une vie. "Même la mort ne veut pas de moi, t'as qu'à voir... Priver l'humanité de ce qu'elle a de plus abouti, ce serait trop dommage." répondis-je à la jeune femme en m'asseyant sur le fauteuil le temps que les flics fassent l'inventaire de leur saisie sous nos yeux. Oui, même dans les pires situations, le Pavel a une opinion très particulière de sa condition terrestre. Un intellect très largement supérieur aux pauvres hères qui se prétendent être des génies, mais une propension à commettre les délits - voire les crimes - les plus affreux qui soient. Vous mixez le tout avec une bonne dose de drogue et d'autres substances, vous obtiendrez le cocktail le plus surprenant qui soit. Nous finissons par passer derrière les barreaux, en garde à vue. Un des agents nous lance qu'il va appeler Fredericksen pour lui dire où se trouve son véhicule. "Eh, bonhomme... Dis-lui qu'on lui épargne le contrôle technique, ça lui fera plaisir." Clin d'œil et sourire mauvais, de quoi faire soupirer d'incompréhension et d'énervement ce type qui voit sa soirée prolongée par les conneries de deux étudiants qui ont de quoi passer un bon moment sans voir la lumière du jour. Je tourne la tête vers un banc où un homme aux allures de biker catcheur sur le retour nous fixe avec un air mauvais. Même pas peur. "Tu bouges, princesse ? J'veux m'asseoir, et la moche aussi." Il se lève et cherche à m'impressionner, les poings serrés et le visage à seulement quelques centimètres du mien. Je plaisante dans mon russe natal puis je marque un dernier pas en avant face à sa tête de sanglier enragé. "Vas-y, cogne. Dans une heure au max, j'suis dehors... Mais toi, on t'apportera des oranges à Noël prochain." Quelques secondes de duel visuel plus tard, il me donne un coup d'épaule qui me bouscule un peu, mais il cède. Je me pose donc sur le banc et fait signe à Lux qu'elle peut s'asseoir aussi. "La Saint-Valentin, c'est pas la tête où le mec fait des pieds et des mains pour épater sa gonzesse et se la taper toute la nuit ? Du coup, tu comptes me l'sortir quand, le grand jeu ? J'aimerai pas avoir fait tout ça pour me la coller derrière l'oreille, tu vois..." La vulgarité et le machisme, ça, c'est fait. Je la défie du regard, ravi de gagner des places dans l'échelle de son mépris ou de son dégoût à chaque seconde. Jamais on ne me verra ramper pour obtenir les faveurs de qui que ce soit, bien au contraire. "Avant que je me décide à nous faire sortir clean d'ici, pourquoi t'as pas envie qu'on s'attarde sur ton cas ? Me dis pas que c'est uniquement pour la drogue, j'ai l'impression qu'il y a autre chose d'un peu plus costaud que ça..." En d'autres termes, t'as plutôt intérêt à satisfaire ma curiosité si tu veux que je te fasse bénéficier de mes précieux contacts.
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MessageSujet: Re: « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » « Who said prison wasn't that glamorous for Valentine's Day ? » EmptyDim 7 Sep - 14:10



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Les mains menottées, conduite de force dans une cellule grisâtre et nauséabonde par un flic ayant abusé de donuts, Lux ne cherche même pas à se débattre. A quoi bon ? Des ennuis, elle juge en avoir suffisamment, pour ne pas aggraver davantage sa situation. De toute façon, tout ça, tout ce -merdier- dans lequel elle s’est embourbée jusqu’au cou, c’est de la faute de Pavel, et uniquement de la sienne. Il se permet même de la narguer avec un sourire carnassier comme si toute cette mascarade l’amusait. Il semble enchanté par la perspective de dormir ici, il est fier de l’épave pourrissante qui trône sur le parking et qui autrefois était la voiture de Fredericksen. « Avec une lobotomie peut-être ... » rétorque t’elle avec une pointe d’agacement certain dans la voix. Que Pavel soit fou, qu’il aime vibrer grâce aux plaisirs procurés par le danger, ok, elle s’en contre-fout, mais pourquoi diable fallait t’il qu’il l’embarque des ses délires malsains ? Le commissariat n’avait rien de franchement accueillant, les gardiens des forces de l’ordre jetaient sur eux des regards glacials qui annonçaient que les prochaines heures ne seraient pas de tout repos. Des sales gosses, un brin rebelles, ils en voyaient à la pelle, mais deux énergumènes qui s’étaient crus dans le dernier Need For Speed, c’était plus rare. « L’humanité ? » hurle t’elle outrée par le flot de propos insensés de Pavel. Il n’en rate pas une. Dès qu’il a l’occasion de s’envoyer une demie-douzaine de roses, il n’hésite pas. Ce qui peut-être drôle pendant un moment, devient donc rapidement lassant, voir même exaspérant. « T’as absolument rien d’humain. Tu mériterais largement ta place dans un zoo ou dans un cirque. » conclu t’elle dans un soupir avant de prendre place sur le fauteuil que lui indique le policier. Devant elle, ils sont en train de vider le contenu de son sac et de tout ce qu’ils ont pu trouver dans la voiture. Bouteilles d’alcool, pilules douteuses, formules chimiques trop compliqués pour leurs intelligences limitées. De quoi passer les dix prochaines années au fond du trou. Elle perçoit les murmures acérées des flics, ils prétendent que la pêche a été bonne. Déjà ils doivent imaginer les éloges que feront leurs supérieurs sur cette arrestation fabuleuse. Peut-être songent t’ils même à informer la presse pour redorer leur blason ? Aussi, elle détourne brièvement le regard vers Pavel pour jauger sa réaction, mais rien, impassible presque bêtement heureux. Il doit être bon au poker, qu’elle se dit pour penser à autre chose. Puis finalement il l’ouvre et elle ne peut étouffer un rire sarcastique en imaginant la tête de Fredericksen. Néanmoins, l’humour de Pavel n’est pas du tout au goût des flics qui décident de l’enfermer le plus rapidement possible. Qualifiée de complice, elle est à son tour conduite de force dans ces cinq mètres carrés cauchemardesque. « Tu sais ce qu’elle te dit la moche ? » prend elle la peine de répliquer en guettant du coin de l’oeil les réactions du biker qui lui parait très peu aimable. Les bras recouvert de tatouages, une barbe grisonnante et des fringues composés majoritairement de cuir, il aurait pu apparaitre au casting de -Sons of Anarchy-. Pavel, visiblement effrayé par rien, si ce n’est son propre reflet tous les matins dans son miroir, provoque le type qui fait trois fois son poids afin d’avoir une place. Silencieuse, elle observe la scène en imaginant parfaitement le combat qui pourrait débuter d’un instant à l’autre. Les deux ont le sang chaud, les deux sont passablement ivre, mais Pavel est plus fou. Mentalement instable. Complètement dingue. « Eventuellement, ça me plairait assez d’être en vie à Noël prochain. » suggère t’elle, tandis que Pavel prétend être dehors dans moins d’une heure. Elle est perplexe, elle n’y croit pas du tout mais ne demande qu’à voir. Si effectivement, il parvient à les libérer en si peu de temps, il gagnera une minuscule once de respect de la part de sa camarade Gamma. Mais, de là à ce que la libération soit faite en toute légalité ... S’installant, elle s’apprête à prendre son mal en patience le temps que les flics de l’autre coté décident de son sort. Mais le calme n’est jamais au rendez vous quand Pavel est dans le coin. Il a toujours quelques paroles pleines de poésie à partager. Quel bonheur. « Le grand jeu ? On en reparlera quand on sera dehors, tu veux ? » C’est à dire quand elle pourra enfoncer ses talons en plein dans ses bijoux de famille sans risquer de se faire incendier par une horde de flics incompétents. Néanmoins, pas étonnant que les filles aient une image si peu glorieuse de Pavel lorsque l’on voit sa conception du grand jeu et de la Saint-Valentin. Ebony, bordel, elle mérite la torture pour avoir placé Pavel dans ses pattes. « Tu fais semblant de t’intéresser à moi maintenant ? Grande nouvelle. » lance t’elle avec hargne, en se demandant où Pavel veut vraiment en venir. Il veut quoi ? Sonder son âme, découvrir ses secrets les plus enfouis, les morts qu’elle n’ose plus compter, ses blessures d’enfant, ses failles secrètes dont même Ebony ne sait rien ? Elle refuse. Obstinément. « Contrairement à d’autres j’ai pas envie de passer le reste de mes jours derrière les barreaux. Tu sais combien je risque pour, production de drogue et revente ? En plus ils me connaissent depuis le meurtre de l’anglais, l’an dernier. » termine t’elle par dire tout en restant évasive. Suite au meurtre, les premiers soupçons s’étaient dirigés vers les Gammas et en particulier vers Lux, Doyenne à l’époque. Elle avait du fuir pour ne pas voir son trafic s’effondrer, pour se protéger. Elle évitait soigneusement la police, jusqu’à aujourd’hui.  
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