certaines personnes rendent ta vie meilleure en y faisant partie, alors que d'autres la rendent meilleure en la quittant. + damian

'Il paraît que l’intelligence saute une génération. Je crois que vos enfants seront de petits futés.'

Samedi treize septembre deux mille quatorze. Blottie au fin fond de son lit à baldaquin – parce que oui Ellie est une princesse et une princesse dort dans des lits à baldaquins, et c'est d'ailleurs le seul caprice que la Grimaldi s'autorise, n'aimant pas tout ces chichis de princesse ordinairement – yeux fermés, la jolie brune se trouve complètement plongée dans ses chimères. Ellie, c'est une grosse dormeuse, dans le genre à se coucher à se taper des nuits de onze heures, voir douze. Dormir doit faire partie de l'une de ses principales passions. Le week-end, on ne l'a voit jamais émerger avant midi minimum. Et lorsqu'elle n'a pas son quota d'heures, la jeune femme se transforme en véritable ours. A grogner, à pester tout ce qu'elle peut. Dans ces moments-là, mieux vaut ne pas croiser son chemin ni lui adresser la moindre parole. Parce que la princesse, elle n'est pas du tout du matin. Mais alors pas du tout, du tout. Ellie a besoin d'une heure pour émerger complètement et daigner vouloir parler ou sauter dans tous les sens. Le seul moyen pour la mettre de bonne humeur dès le saut du lit ? La musique à fond dans toute la baraque. Et un calin de son Maxim aussi. Son meilleur ami, son tout, le seul à pouvoir le accrocher un sourire au bout des lèvres dès le saut du lit. Le seul à … pouvoir oser la réveiller tandis que la jeune femme est plongée dans un sommeil de plomb. « Ma patapouf !!. » s'écrie Maxim, en se laissant tomber sur Ellie. La princesse grogne et envoie un de ses coussins dans le faciès de son meilleur ami en guise de réponse. « Je dois sortir. Tu me rejoins en ville à midi pour manger ? » questionne l'alpha, visiblement déterminé à sortir Ellie de sa léthargie. Mais la jeune femme n'est pas prête à quitter son lit soyeux qui l'emprisonne et la somme de rester au creux de ses bras. Un « huuummm » s'échappe de la commissure de ses lèvres et sera sa seule et unique réponse avant que Maxim ne quitte les lieux, amusé d'avoir emmerder la Grimaldi dès neuf heures le matin. Ellie soupire. Oui oui elle le rejoindra tout à l'heure mais il ne pouvait pas juste lui laisser un mot écrit sur le bar de la cuisine ? Non il a fallu qu'il vienne la déranger dans un rêve des plus agréable. La jeune femme grommelle encore un peu avant de se tourner sur le côté et de se rendormir. Ellie pensait pouvoir être tranquille mais c'était sans compter les visiteurs inattendus, s'évertuant à troubler sa quiétude. Un coup de sonnette retentit et réveille la monesgasque, sans pour autant que cette dernière daigne aller ouvrir à ladite personne. Il va partir qu'elle se dit, pleine d'espoir quant à profiter de son lit encore un peu. Deuxième retentissement de sonnette, puis troisième, puis quatrième. C'est qu'il insiste le bougre. Ellie repousse ses couvertures au fond de son lit, irritée à l'idée d'aller ouvrir cette fichue porte. « J'arrive c'est bon !!! » grommelle la demoiselle, visiblement nettement agacée de ce réveil impromptu. Et surtout agacée que cette personne insiste autant. Ca va, ça va deux minutes papillon. L'alpha ouvre la porte d'entrée d'un seul geste pour se retrouver face à ... « Damian » persifle-t-elle, lui faisant ressentir tout le dégoût que lui insufle le simple fait de prononcer son prénom. Damian, c'est le genre de gars qu'elle ne peut pas s'encadrer. Sans savoir forcément pourquoi, juste une gueule qui ne lui revient pas et une assurance sans faille qui l'horripile. Pourtant, il est le meilleur ami de son meilleur ami et de sa meilleure amie Meleya en plus, donc toutes les conditions semblaient réunies pour qu'ils s'apprécient. Mais non. « Tu es obligé de sonner comme un teubé à dix heures du matin ? Il y a des gens qui dorment le week end ». Comme en témoignent sa touffe de cheveux ébouriffés, son caleçon d'homme qu'elle porte en guise de pyjama et le tee-shirt de Maxim bien trop grand pour elle. Mais Ellie, elle s'en fout de son apparence et de ce les gens peuvent penser d'elle. Elle s'habille comme elle le veut, avec les fringues qui lui plaisent sans se soucier de ce que les autres peuvent en juger. Chacun ses goûts et ses envies s'est-elle toujours évertuée à penser. Ce n'est pas elle qui va juger une personne sur sa manière de s'habiller ou même de se coiffer. Elle ne s'embarrasse pas du superficiel, ne s'intéressant qu'à l'âme intérieur de ses interlocuteurs. Peut-être se montre-t-elle trop naïve à agir ainsi mais elle s'en fiche Ellie. « Si tu cherches Maxim, il n'est pas là » lâche-t-elle, sèchement. Et il ne compte pas rentrer avant longtemps alors si tu pouvais te casser Sans Mercury qu'elle pense très fort. Mais ne souhaitant pas faire d'esclandre tout de suite, elle se contente simplement d'ajouter : « Je ne te propose pas de l'attendre, j'ai pas de café à te faire ». Sous-entendu, tu peux dégager d'ici, et illico macias s'il te plait. Parce qu'Ellie, elle souhaite se recoucher et hiberner toute la journée. Ou du moins jusqu'au moment de rejoindre Maxim en ville. Allez Damian, com on, sois gentil et va-t-en, ce n'est pas l'heure pour se crêper le chignon. Pis t'es pas une fille en plus, alors un chignon, t'en as pas, tililiiii.

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Ah, samedi, jour sacré par excellence. Sans aucun doute le jour favori d’un certain Damian San Mercury, qui remisait au placard toute ambition d’effectuer le moindre travail pour se contenter d’une jubilatoire détente. Au programme, retrouvailles bourrues avec Maxim pour un brunch (qu’on avait réussi à lui vendre comme n’étant pas une activité foncièrement féminine, unique raison pour laquelle il avait accepté) avant d’accompagner – à son grand désespoir il n’avait pu y échapper – Harlow pour une session shopping. Il n’y avait rien, littéralement rien, que Damian aurait été capable de refuser à l’Irlandaise. Le seul fait qu’elle ait accepté de venir à Berkeley avait lui le rendait redevable pour des millénaires, et incluait donc l’obligation de se plier à ses quatre volontés. Shopping, donc. Elle clamait avoir besoin d’un look tout à fait estudiantin qui l’aiderait à se fondre dans la masse. Il lui fallait des vêtements qui accommoderaient parfaitement cette volonté, et la transformeraient en véritable étudiante californienne. Naturellement, Damian avait grimacé puis levé les yeux au ciel, avant de se plaindre dans sa barbe : pourquoi diable les filles étaient-elles toujours aussi compliquées ? Regardez-le, lui, avec ses fringues qu’il avait choisies au hasard dans une boutique, presque les yeux fermés, se fiant seulement à un sens tout relatif de la mode ! Il n’y avait pas besoin de visiter de fond en comble une dizaine de boutiques, pourquoi ne pas aller plus simplement à l’essentiel ? Enfin, le cœur des femmes, l’océan de secrets, tout ça. Pour l’heure, Damian s’apprêtait à rejoindre Maxim, pour le fameux brunch qui aurait le mérite de le mettre en condition pour supporter une après-midi shopping. Sans la moindre hésitation – et grand bien lui aurait pourtant pris de vérifier sur son téléphone qu’ils se retrouvaient bien chez lui – Damian se rendit chez son meilleur ami, pestant contre les transports en commun approximatifs de San Francisco. Cela faisait partie de ces choses qui ne lui avaient pas manqué à Dublin. Mais il n’était pas temps de songer avec nostalgie aux deux années écoulées dans son pays natal : son retour à San Francisco lui faisait le plus grand bien, bouclait la boucle, lui offrait enfin une fin digne de ce nom après le drame de la fusillade. Les gens avaient changé, mais le décor et l’ambiance, eux, restaient les mêmes. Arrivé devant chez Maxim, il sonna une fois, puis deux fois, puis beaucoup trop de fois en l’espace de deux minutes. Pourquoi ? Pour le plaisir d’emmerder son monde. Parce que ça l’amusait et que si Damian San Mercury était amusé, tout le monde devait être content. Les sourires n’avaient pas été son signe de prédilection au cours des mois écoulés. Le voir capable de rire à nouveau aux larmes aujourd’hui marquait donc une petite révolution. La porte s’ouvrit sur une Ellie Grimaldi-Caldeira en pyjama, visiblement encore ensommeillée, quoique franchement furieuse. Il afficha un sourire railleur. « Que veux-tu que je te dise, je n’y peux rien si tu n’as pas de vie ! » se moqua-t-il avec espièglerie. Ca aussi, ça l’amusait beaucoup. Revenu depuis même pas deux mois, il avait déjà réussi à se mettre à dos la meilleure amie de ses deux meilleurs amis – autant dire, le plan foireux par excellence. Comment ? Il n’en savait rien. Il estimait qu’elle avait visiblement un gros problème avec le sarcasme et le second degré, qui étaient, manque de bol, son signe distinctif. Le plus drôle de l’affaire ? Il avait découvert que tous deux étudiaient dans le même cursus, la psychologie, ce qui les amènerait inévitablement à se côtoyer plus souvent que de raison. Pour autant, Ellie provoquait chez lui une réaction épidermique. Lors de ses mauvais jours –c’est-à-dire très souvent – elle l’insupportait au point de lui souhaiter une mort lente et douloureuse provoquée par ses soins. Mais aujourd’hui ? Et bien aujourd’hui, c’est samedi, Damian est de bonne humeur et même cette fille ne peut rien faire contre ça. Walking on sunshine etc. « Pourtant on devait se retrouver pour le petit-déjeuner » fit-il remarquer avec un dédain absolu, l’air de la prendre pour une véritable demeurée (elle pouvait bien être Alpha, ça n’était en rien un signe prouvé d’intelligence). Prête à lui refermer la porte au nez, il l’empêcha de le faire et se glissa entre elle et la porte pour se frayer un chemin à l’intérieur. « Ah, Ellie. Ellie, Ellie, Ellie. Un modèle inébranlable de sympathie. C’est à se demander comment il est possible que des gens puissent ne pas t’apprécier sur cette planète ». Il afficha un rictus goguenard avant de s’installer confortablement sur le canapé, indifférent à toute protestation. Elle n’était pas contente ? Ca lui était égal. « Tu sais quoi ? Je vais envoyer un message à Maxim pour lui dire de me rejoindre chez lui. Maintenant que je suis en ta présence, je n’ai plus aucune envie de partir. » Manquer le plaisir de la provoquer et de mettre ses nerfs à rude épreuve dès 10h du matin ? Jamais. Et quelque chose lui faisait pressentir que sa réaction ne se ferait pas attendre. Un instant, elle lui rappela une certaine Manon Petrov-Versier, souvenir qu’il chassa bien rapidement de son esprit. Manon appartenait à un passé révolu dans lequel il n’avait aucune envie de remettre les pieds. Ellie, en revanche, était là et bien là, dans le présent, affichant une moue meurtrière et un regard noir. Il haussa les épaules. « Tu sais quoi ? Un thé, thé m’ira parfaitement. Tu vois, je suis un convive facile à vivre. »

Ellie rêvait de passer sa matinée à profiter des bras de Morphée dans son lit douillet, de trainer en pyjama dans l'appartement qu'elle partageait avec son Maxim, son meilleur ami, de profiter de son samedi matin comme il se devait. Oui mais voilà, encore une fois Ellie ne pourrait pas profiter de sa tranquillité bien longtemps, le San Mercury décidant de mettre à mal tous ses plans et contrariant par la même occasion la monesgasque. Parce qu'il fallait dire qu'ils étaient rares ces moments où la jeune femme pouvait se reposer et profiter d'une bonne grasse matinée, entre les cours, ses devoirs princiers, ses amis, quelques fois la jeune femme ne savait plus vraiment où donner de la tête. Et pour une fois que maman Caldeira la laissait tranquille avec ses brunchs en compagnie des plus grands sénateurs, princes et autres figures emblématiques du monde, l'alpha se voyait déranger dans son seul moment d'ataraxie. « Du grand Damian ce genre de réplique. T'as pas mieux franchement ? Même mon petit cousin me piquerait mieux que tu ne le fais » réplique-t-elle, des plus acerbes. Ce genre de remarque aurait tendance à ébranler la jeune femme, étant d'une nature très – voir trop – susceptible. Oui venant de n'importe quelle autre personne, Ellie aurait accusé le coup et ravalé les larmes menaçant de gronder, comme elle le faisait à chaque fois que quelqu'un la piquait et ravageait sa confiance en elle. Mais ce genre de mots railleurs venant de la part de Damian n'affectait en rien la jeune femme. Elle commençait à connaître le personnage et à ne plus prendre pour elle ses remarques désobligeantes. Elle n'hésitait d'ailleurs pas à répliquer dès que l'occasion se présentait. Ellie, elle était bien gentille, mais il ne fallait pas trop abuser non plus. Gentille, mais pas stupide. Et c'était pas marqué bouc émissaire sur son front. « Et bien écoute que veux-tu que je te dise ? Ce n'est pas ma faute si visiblement tu ne fais pas parti des priorités de Max ». Sourire sarcastique sur le coin des lèvres, une main posée sur l'embrasure de la porte et l'autre main s'agrippant à la poignée de la porte d'entrée. Ellie, elle aime bien avoir le pouvoir et maitriser la situation, et se rendre compte que son meilleur ami à visiblement poser un lapin à son pire ennemi la remplie d'une joie intense, balayant peu à peu sa mauvaise humeur provoquée par un réveil un peu trop brutal à son goût. Son Maxim, il n'aurait jamais oublié un de leurs rendez-vous, a-t-elle l'envie d'ajouter, mais d'une nature gentille, elle ne prolifère aucune autre parole sarcastique à l'égard de son visiteur. Qu'il a de la chance ce Damian. « Et c'est à se demander comment un type comme toi, avec tellement peu de cervelle, peut être ami avec mon meilleur ami ». Le calme olympien habitant la jeune femme jusqu'à présent commence peu à peu à se faire la malle. Elle ne supporte pas ce type, c'est un fait, c'est physique et ses petites paroles piquées commencent à agacer la jeune femme. Si ce merdeux pouvait disparaître de son horizon, ça l'arrangerait grandement. Ellie soupire, suivant Damian du regard lorsque ce dernier décide de pénétrer dans l'appartement avant de se choir sur le canapé. Elle ne tente même pas de l'empêcher de se vautrer comme une vache sur son divan, sachant pertinemment qu'il n'en écouterait rien. « A ta guise Sans Mercury » lâche la monegasque d'un ton las. Emmerdeur jusqu'au bout qu'elle pense très fort. D'innombrables noms d'oiseaux lui passent par la tête à ce moment précis. Noms qu'elle aimerait bien apostropher à l'égard du San Mercury mais elle ne veut perdre plus son sang froid qu'elle ne l'a déjà fait. Il en profiterait trop le saligot. Et ce n'était pas envisageable pour la princesse. « Ben tu sais quoi, si tu veux un thé, fais le donc toi-même pendant que je m'habille. Puisque tu as l'air d'avoir pris tes aises chez moi, continue ainsi et va te servir dans les placards ». Elle tourne les talons sur ces paroles, ne laissant pas le loisir à Damian de riposter et part s'enfermer dans la chambre à la recherche du premier jean et du premier tee-shirt qui lui tombent sous la main et qu'elle enfile en deux temps trois mouvements, avant de brosser ses longs cheveux bruns afin de les relever en un chignon déstructuré. Une dizaine de minutes plus tard, Ellie réapparaît dans le salon, espérant que son pire ennemi ait pris la poudre d'escampette. Mais l'illusion est de courte durée, puisqu'elle le retrouve assis à la même place que lorsqu'elle l'a quitté quelques instants plus tôt. Un grognement d'agacement s'échappe de ses lèvres. « Tu as eu Maxim au téléphone ? Histoire que tu puisses décamper rapidement de ma vue » déclare la princesse, s'affairant à se préparer son verre de jus d'orange matinal. Elle ne pose même pas un regard sur celui qui pollue son air depuis bien trop longtemps maintenant. « T'as vraiment que ça à faire ce matin ? M'emmerder. Tu dis de ma vie, mais la tienne n'a pas l'air plus palpitante dis donc » raille-t-elle, un sourire moqueur sur les lèvres. Tu as décidé de pourrir la matinée d'une Grimaldi, Sans Mercury ? A ta guise, parce qu'Ellie ne compte pas te regarder l'humilier sans réagir. Game on les amis.

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« Aouch, mais c'est qu'elle mord en plus » se moqua-t-il, un large sourire aux lèvres. Damian était quelqu'un de facile, une bonne crème, qui ne s'énervait presque jamais, qui ne semblait jamais aller mal, quelqu'un de sociable, de drôle lorsque l'envie lui prenait, et jamais à court de répartie. Allez comprendre ce qu'Ellie pouvait bien avoir à lui reprocher, lui n'avait jamais compris... et ne cherchait même pas à le faire. Il mettait ça sur le compte de règles interminables, ou d'une simple aversion pour les tee-shirts à texte qu'il portait jour après jour. Qui savait, après tout, difficile de justifier une mésentente qui n'avait pour origine qu'une simple difficulté à supporter l'autre physiquement. Ellie était... elle était irritante, voilà, avec ses manies pompeuses et son attitude suffisante. Elle incarnait – à peu de choses près – tout ce qui pouvait agacer la bonne pâte qu'il était. Un peu de simplicité l'aurait rendue presque supportable, mais dans l'attente, Damian se contentait de la qualifier de princesse, et pas dans le bon sens du terme. Et sans humour, qui plus est, histoire de parfaire encore un peu le tableau. Il ne fallait pas voir là d'intérêt masqué par des répliques mordantes, car d'intérêt il n'y avait point. Voyez-vous, Damian avait des goûts particulièrement arrêtés en matière de femmes. Il les aimait sans prétention (exception faite de Manon, mais sans exception, à quoi aurait servi la règle?), accessibles, sans prise de tête. Il n'y avait rien de pire qu'une femme qui se la jouait, ou se pensait au-dessus du reste du monde, que ce fût grâce à son physique, son intelligence, son argent, son héritage. Ellie, elle, cumulait toutes les tares, grand bien lui fasse. « Plaît-il ? » s'enquit-il malicieusement. « Oh, elle est mignonne. Garde tes piques pour toi, je suis bel et bien une priorité dans sa vie, nous avons simplement eu un léger malentendu quant au lieu où l'on devait se retrouver. D'aucuns diraient qu'il s'agit d'un signe du destin, puisque grâce à ce malentendu je me trouve en ta charmante présence. » S'arrêtait-il un jour de se moquer ? Allons, Ellie lui servait tout sur un plateau d'argent, tendait le bâton pour se faire battre, ne pas le saisir aurait été quasi criminel. « Je reconnais que ses goûts en matière d'amis sont plus que discutables » lâcha-t-il, mimant la réflexion. Maxim était son meilleur ami depuis... et bien depuis aussi loin qu'il était humainement en mesure de se rappeler. Son meilleur ami, son frère, best bromance ever et tout le reste. Il n'avait jamais compris ce que ce dernier pouvait bien voir chez la rabat-joie qui lui servait de colocataire – et de meilleure amie, donc. Ou comment il avait pu imaginer une seule seconde que tous deux s'entendraient à merveille. Finalement, Damian avait arrêté de se poser la question, pour se contenter de ne pas aimer Ellie. Ce n'était pas qu'elle avait fait quoi que ce soit pour lui poser problème, sa tête ne lui revenait simplement pas. C'était triste, mais malheureusement courant. A présent, Ellie se montrait d'humeur charitable, et abandonna de lassitude pour le plus grand plaisir de l'Irlandais, jamais à court de traits d'humour, qu'il mémorisa savamment dans son esprit pour les ressortir lorsqu'il en éprouverait le besoin. Pour l'heure, il se contenta de se servir dans les placards, ainsi qu'elle l'avait si gentiment proposé, chercha le nécessaire au thé, se versa une grande tasse d'eau chaude et repartit s'asseoir sur le canapé, comme si de rien n'était. Le temps que l'Alpha revienne, il avait observé à peu près chaque détail de son appartement. Les tableaux, les quelques fissures ici et là, dans les murs, la tâche étrange dans le coin, juste à côté de la porte. Si ce n'avait été pour cette pertinente observation murale, il se serait presque ennuyé. Fort heureusement, Ellie eut la délicatesse de ne pas le faire patienter trop longtemps et de revenir se pointer, habillée cette fois, devant lui. Elle manifesta sa désapprobation, ne s'attirant qu'un nouveau sourire, plus large encore que les précédents. « Nope. Mais quand il ne me verra pas là où il pensait qu'on se retrouverait, il pensera sans doute à m'appeler. » Et si ce n'était pas le cas, Damian le ferait lui-même, mais nous n'y étions pas encore. A sa remarque, il laissa échapper un 'boh' peu intéressée par le sarcasme sous-jacent, et haussa les épaules. « Je ne sais pas, Ellie, je ne sais pas. Après tout, ce n'est pas moi qui me trouvais en pyjama il y a encore cinq minutes. Et ce n'est pas mon appartement. Je trouve que ma vie est légèrement plus palpitante que la tienne mais enfin, qui suis-je pour juger... » Il poussa un soupir volontairement exagéré avant d'avaler une gorgée de son thé. Il tourna la tête vers elle, et lui adressa un rictus hypocrite, qu'il avait eu l'occasion de pratiquer durant des années pour en acquérir la parfaite maîtrise. « Allez, viens t'asseoir à côté de moi, raconte-moi un peu ta vie. Avec un peu de chance, je vais peut-être réussir à te trouver quelconque intérêt. Pour l'instant, je ne te cache pas que c'est le calme plat mais enfin, je suis optimiste. Et persévérant. » Parce que pour être totalement honnête, il ne connaissait rien d'Ellie, ce qui lui convenait parfaitement, mais puisqu'ils en étaient réduits à devoir passer du temps dans la même pièce, mieux valait trouver une idée de discussion. Ils finiraient peut-être même par s'entendre un jour mais enfin, Damian était optimiste, pas stupide.

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» Ils nous rendent la vie dure intentionnellement ❀ vralypso
» S'occuper en faisant ce que l'on fait de mieux ! - FT. ADRIAN
» Tes cris raisonneront en écho faisant chanter les peintures sur les toiles hors de prix. [Ebony]
» C'est l'occasion pour moi de t'avouer certaines choses [Alcide] (HOT)
» On rencontre de drôle de personnes dans de drôles d'endroits [PV M.]

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