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flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. »

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MessageSujet: flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » EmptyJeu 12 Juin - 21:55


"Ce soir, sur ABC... Les experts à M... - Oh, pitié..." grognai-je en zappant avec un air blasé. Soirée typiquement masculine, j'avais prévu de me poser à l'appartement et ne rien faire jusqu'à ce qu'un sommeil de plomb ne s'ensuive. Je tourne la tête vers le baby phone pour m'assurer qu'il fonctionne bien. J'avais demandé à mon père de pouvoir garder mon petit frère Liam, dans la mesure où les parents souhaitaient s'accorder une soirée en amoureux. Les plus grands étaient chez des copains d'école pour une soirée pyjama, et je n'avais pas manqué de constater l'empressement avec lequel mon paternel s'était précipité pour m'amener le petit dernier. Sourire tendancieux aux lèvres et regard pétillant d'un homme qui s'apprête à faire la fête sous les draps toute la nuit, j'ai soigneusement évité d'aborder le sujet pour ne pas avoir d'image traumatisante dans la tête. Une promenade au bord de la plage avec la poussette avait détendu le bonhomme, sans parler du petit repas en purée que je lui ai préparé avec soin une fois de retour. Jouer les grands frères, c'est quelque chose qui me tient à cœur et que je peux enfin prendre le temps de faire, maintenant que la promotion du film est terminée. Il y aura encore Cannes et d'autres festivals durant l'été, mais le plus gros est fait. À mesure que je zappe, plus attentif à la respiration régulière de Liam qu'aux inepties de la télé, je ne peux m'empêcher de penser à tout ce qui m'est arrivé cette année : pas une seule fausse note, pour une fois. C'est même pratiquement une symphonie triomphante. Le point culminant, c'est cet Oscar du meilleur acteur, trônant fièrement au milieu de toutes les autres récompenses que j'ai accumulé au cours des cérémonies. J'ai parfois du mal à réaliser la chance que j'ai de pouvoir démarrer au sommet dès le premier coup. Cette soirée aux Oscars reste gravée dans ma mémoire en boucle, comme une sorte de rêve éveillé. Cela ne m'a pas changé pour autant, bien que je me montre désormais plus "détendu" voire même souriant face aux caméras ou sur scène. Mais malgré mes nouveaux moyens financiers, j'ai tenu à ne rien changer à ma vie pour le moment. Je crèche dans le même appartement que je partage avec Stephen, je poursuis mon cursus à Berkeley et, là-bas, je n'ai pas une seule fois fait allusion à ma carrière d'acteur, là où bien d'autres étudiants se seraient empressés de se la raconter. C'est loin d'être dans ma nature. J'ai les mêmes cours, les mêmes rares amis, et c'est tout ce qui importe. À force de zapper les chaînes, je tombe sur un programme désuet de chansons... The Voice ou une bêtise du même genre. Je m'ennuie pendant quelques instants devant la télé, une main dans les cheveux pour me masser le crâne, l'autre dans un paquet de chips. Junk food night, dude. J'ai déjà coulé deux bières et une assiette de brochettes marinées au paprika. Bercé par la médiocrité des candidats et les paroles trop mielleuses d'un présentateur qui a définitivement abusé des UV, je finis carrément par m'endormir. La tête sur l'épaule, je ronfle sans même entendre mon téléphone qui vibre sur la table basse. Les pleurs de Liam, je les aurais entendu sans problème - l'instinct, sans doute - mais pas ça. Toutefois, une poignée de minutes plus tard, c'est une sonnerie plus stridente qui me sort brusquement du sommeil. L'interphone. Je ronchonne dans ma barbe, essuyant le léger filet de bave qui coulait sur mon menton, et je me lève en baillant. Je ne sais pas qui fait l'idiot à sonner ce soir, mais je vais le renvoyer illico presto. J'appuie sur le bouton pour répondre. "Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? C'est qui ?" lâchai-je sur un ton très peu commode. Soudain, le son de la voix qui me répond achève de me réveiller en un quart de seconde. "Mackenzie ? C'est toi ? Je... Euh... Tu... Oui, oui, tu peux monter, je t'ouvre." Je raccroche et déverrouille la porte d'entrée de l'immeuble avant de tourner la tête vers le salon. Je ne peux pas la recevoir avec le salon dans un état pareil, ça fait trop négligé ! Quoi ? Comment ça j'en fais toujours trop avec elle ? Bien sûr que je n'ai pas le béguin, ça ne me ressemble tellement pas... Bref, je bondis sur la table basse pour tout ramasser dans un grand sac poubelle que je cache dans un placard de la cuisine. Je prends ensuite le cendrier et les mégots éteints pour les balancer aussi, vider le cendrier et le laver vite fait pour le remettre sur la table. Un coup pour reformer les coussins, j'ouvre la fenêtre pour aérer, je sors mon ordinateur que j'installe pour faire genre "je bosse tard le soir", je me brosse les dents dix secondes à la salle de bains, et c'est tout ce que j'ai le temps de faire avant qu'on ne frappe à la porte. Une chance que Liam ait le sommeil aussi lourd que tous les Salaun. Je m'arrête dans l'entrée pour me regarder devant la glace... J'essuie mes lèvres pour chasser la moindre trace de dentifrice, je soupire de voir mes cheveux encore plus en bataille que d'ordinaire, et j'ouvre finalement la porte en prenant l'air le plus décontracté et naturel possible. Acteur professionnel, s'il vous plait. "Salut Mackenzie, t'es plutôt tardive comme f... Qu'est-ce qui se passe ?" Je m'interromps en la voyant avec le visage éteint, les yeux un peu rougis. Je m'écarte pour la laisser entrer, soudainement très inquiet à son sujet. En silence, je la suis et reste près d'elle en espérant avoir une explication sur la raison de son état.
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MessageSujet: Re: flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » EmptyDim 15 Juin - 20:19


“ Il y a les lois de l’empire et les trous noirs dans ma mémoire
Il y a le meilleur et puis le pire, au milieu notre trajectoire
Combien tu vends ta liberté, dis, combien tu vends ta poésie
Moi j’ai même vendu mon âme au diable, pour ton sourire. ”


Un silence morbide s’installait dans la chambre princière de Zadig Rosenbach. Sans ciller, sans respirer, sans prononcer la moindre parole supplémentaire, elle le regardait une ultime fois. Il affichait ce rictus malsain, symbole de sa cruauté légendaire. Il était fier, il se sentait plus puissant que jamais. Non pas parce qu’il pourrait désormais écrire un nouveau nom sur son tableau de chasse, mais parce qu’il avait mené la danse avec un talent hors du commun. Il l’avait dupé avec une simplicité confondante avant de lui porter le coup de grâce. Il l’avait soigneusement bercé d’illusions, l’avait laissé espérer qu’il pourrait se passer quelque chose après ça. Puis, alors qu’elle reprenait à peine son souffle, il l’avait brusquement congédié. Il s’était débarrassé d’elle comme on jetterait un vulgaire morceau de papier. Zadig faisait ça avec ses jouets une fois qu’il en avait assez, qu’ils étaient détruits, il s’en séparaient. Elle aurait aimé avoir le courage de lui balancer ses quatre vérités en plein visage, en plein sur sa belle gueule d’héritier, mais elle n’en était pas capable. C’était un combat perdu d’avance. Elle n’avait ni la répartie suffisante, ni l’éloquence nécessaire pour le mettre terre. Aussi, elle exauça la prière du seigneur Rosenbach et s’échappa de son royaume. Humiliée, anéantie, déconfite. Furtivement, elle croisait le regard impitoyable de la reine des lieux , qui ne l’aiderait d’aucune manière que ce soit. Elle devait fuir, le plus rapidement possible et retrouver sous la lune glaciale de San Francisco un semblant de dignité. A l’intérieur de sa poitrine, elle sentait son coeur imploser. Il venait de se désagréger en un million de petits morceaux. Mackenzie n’était plus qu’un corps, atrocement vide. A deux pas au bord d’un gouffre, elle peinait à réaliser. Les pupilles écarquillées en direction des étoiles, elle fut incapable de verser la moindre larme. En pleine rue, avec sa seule robe de soirée sur le dos, elle fut soudain happée par un froid assassin. Elle s’était faite belle juste pour lui, pour lui plaire, pour être à la hauteur des femmes qu’il avait l’habitude de fréquenter. Mais ça n’avait pas suffit, depuis le début il avait eu l’intention de l’expédier comme une malpropre. Il avait eu toutes les cartes en main et elle n’avait rien vu, aveuglée par sa naïveté et ses rêves de contes de fées. Elle avait froid et elle s’en voulait d’avoir été si stupide, d’y avoir cru ne serait-ce qu’une minute. Elle avançait lentement entre les demeures luxueuses de ce quartier très prisé, et malgré son envie de fuir, elle ne se pressait pas. Elle ignorait où aller, elle était perdue dans un monde trop grand et trop cruel pour elle. Elle croyait à l’amour avec un grand A, à la passion, aux âmes-soeurs. Elle y croyait tellement fort qu’elle en payait le prix fort. Puis, ce fut au tour de la pluie de s’abattre avec violence sur ses frêles épaules. Elle se mordait les lèvres, avant d’apercevoir un taxi à quelques mètres de là. Elle n’hésitait pas, et grimpait à l’intérieur. Le chauffeur voulait connaitre sa destination, mais elle restait silencieuse. Elle-même l’ignorait. Elle aurait pu rentrer chez elle, mais Jake aurait instantanément compris. De même pour Garrett. Qui pouvait t’elle se permettre de déranger en pleine nuit ? A qui faisait t’elle une confiance aveugle en dehors de sa famille. Kilian. C’était une évidence. Jamais, il n’oserait lui claquer la porte au visage. Kilian l’aiderait, depuis la rentrée ils étaient très proches, très complices, et elle le considérait comme un véritable ami. Un de ces amis sur lequel on peut compter dans les meilleurs et surtout dans les pires moments. (...) « Mackenzie. » murmurait t’elle de manière presque inaudible face à l’interphone. Entendre la voix, même agacée, de Kilian lui faisait du bien. Elle avait ce besoin vital de se sentir en sécurité, protégée contre le monde entier. Elle espérait qu’il parviendrait à la sauver, à la sortir de cette détresse innommable dans laquelle elle s’était fichue. Et, Dieu seul savait qu’il faudrait plus qu’un dessert au chocolat cette fois-ci pour lui faire retrouver le sourire. Poussant la large porte en bois avec la force qu’il lui restait, elle se dirigeait vers les escaliers. Hésitante, elle se demandait si l’idée de déranger Kilian était vraiment judicieuse. Depuis quelques temps, ils se voyaient de moins en moins, sa carrière plus que brillante occupait une grande partie de son temps. Elle n’avait pas manqué la cérémonie des Oscars, elle avait été véritablement heureuse pour lui. Puis, une folie médiatique avait entourée le Breton, il enchainait les interviews, les apparitions télévisées, les séances photos. Il était l’étoile montante. Elle n’était plus que l’ombre d’elle même. Zadig lui avait volé sa bonne humeur contagieuse, ses sourires salvateurs, même les éclats de diamants au fond de ses pupilles. Tout. Devant la porte de Kilian, elle manquait de défaillir. Elle tremblait comme une feuille de papier exposée au vent, et sa respiration était de plus en plus saccadée. Elle aurait pu mourir sur place, mais trouvait un refuge inespéré dans ses deux immenses pupilles bleues. « Je... » commençait t’elle, mais elle fut incapable de poursuivre sa phrase. Kilian l’avait grillé en une demie-seconde. Elle allait mal, horriblement mal. Et bientôt, elle fut incapable de contenir ses larmes. Une première s’échappait de ses yeux, roulait le long de sa joue. Elle l’essuyait furtivement désireuse d’être plus forte que ça. « Je savais pas où aller ... » murmurait t’elle timidement, avant de fondre en sanglots. Elle se sentait tellement ridicule et misérable avec sa robe trop apprêtée, ses cheveux complètement emmêlés qui témoignaient d’une nuit d’extase, et puis son visage désemparé. Elle ne savait même pas comment lui dire qu’elle s’était faite avoir par Zadig, qu’il s’était servi d’elle, qu’il avait pris son pied avant de la jeter à la rue. Cette robe, elle aurait préféré l’enfiler pour quelqu’un qui en valait vraiment la peine, pas pour cet associé du diable. Finalement, elle se jetait dans ses bras avec une force qu’on ne lui connaissait pas. Elle enfouissait son visage au creux de son cou et reposait sa tête contre son épaule. Son palpitant battait à tout rompre tandis qu’elle renforçait de plus en plus leur étreinte. « Kilian... » elle prononçait son prénom dans un souffle, une boule de tristesse dans la trachée. Finalement, elle s’éloignait légèrement pour lui faire face. « Je peux dormir ici. S’il te plait. » Elle l’implorait. L’odeur de Zadig parfumait encore sa peau, elle ressentait  encore sur ses lèvres le contact avec celles de l’héritier. Elle rêvait de prendre un bain d’eau de javel pour supprimer tout passage du Rosenbach dans sa vie. Elle rêvait d’un lavage de cerveau qui lui permettrait d’oublier à jamais cette nuit cauchemardesque. Croisant les bras contre sa poitrine, elle tremblait de plus en plus, ses yeux étaient un appel à l’aide. Jamais elle ne s’était sentie si mal, si détruite de l’intérieur. « S’il te plait. » répétait t’elle une énième fois. Il avait gagné. La raison du plus fort est toujours la meilleure. L’agneau dévoré par le loup.  
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MessageSujet: Re: flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » EmptyLun 30 Juin - 9:55


En m'écartant pour laisser passer Mackenzie, je garde les sourcils froncés face à son attitude ainsi qu'à sa tenue. Une robe magnifique mettant parfaitement ses courbes en valeur, une silhouette que j'aurais parfaitement pu immortaliser sur une toile dans cette tenue… si son visage ne portait pas les marques d'une si forte douleur. Je n'ai pas le temps de faire un mouvement qu'elle se jette dans mes bras en pleurant. Gêné et surpris, il me faut quelques secondes pour percuter qu'il serait sans doute préférable que je ne reste pas bêtement les bras dans le vide et crispé comme un chat plongé dans l'eau froide. En même temps, qui peut prétendre à obtenir un câlin de la version agrandie de Grincheux ? Personne. Hormis peut-être quelques enfants, mon père… et c'est tout. Je ferme la porte d'un geste bref puis je l'enserre à mon tour dans mes bras afin de lui rendre son accolade. Les yeux clos, je la berce lentement et me laisse porter par ce besoin étrangement naturel de la réconforter afin de chasser ces larmes qui ne devraient pas couler sur son visage d'ordinaire si joyeux. Pour que ça fonctionne bien, notre relation est basée sur un grand principe : elle sourit, et moi je fais la tête. On appelle ça l'équilibre naturel des choses. Ma main se perd dans ses cheveux entremêlés et, soudain, je remarque quelque chose de bizarre. Son parfum… je le reconnaîtrai entre mille, normalement. Et non, ça n'a rien de "tordu". No comment. Toujours est-il que le parfum que je sens est bien plus masculin… Trop accaparé par l'envie de la réconforter, je ne m'attarde pas sur ces soupçons olfactifs et j'attends sagement qu'elle rompe d'elle-même cette étreinte pour la regarder avec à la fois assurance et inquiétude. "Bien sûr, t'es ici chez toi." répondis-je en lui montrant le salon. "J'vais te préparer ce qu'il te faut tout à l'heure." Je jette un œil au baby-phone, heureusement que Liam tient de Papa Ours/Salaun pour dormir comme une pierre dès qu'il a commencé, il ne se réveillera probablement pas même si nous passons du temps réveillés. M'est avis que s'endormir maintenant n'est pas à l'ordre du moment, j'invite donc Mackenzie à me suivre. Je passe mon bras autour de ses épaules et l'entraîne sur le divan du salon fraîchement débarrassé du carton de pizza de tout à l'heure, puis je m'assois avec elle. "Je reviens tout de suite, je suis à la cuisine." J'en profite pour remettre une de ses mèches derrière son oreille et, rarissime cadeau, lui faire un sourire en coin. Je reviens à peine une poignée de secondes plus tard avec un verre d'eau et une rondelle de citron à l'intérieur que je dépose juste devant la jeune femme en m'installant de nouveau à côté d'elle. "Bois ça, ça va te faire du bien. Et mets ça sur toi." Je prends un plaid sur le dossier du canapé et je le dépose sur les épaules de Mackenzie pour éviter qu'elle continue à avoir froid. Mes mains massent doucement ses épaules pour la réchauffer, mais surtout pour la détendre. Pendant plusieurs instants, je demeure silencieux pour lui laisser le temps de souffler. Peu bavard d'ordinaire, elle sait que je ne suis pas du genre à harceler de questions et à vouloir toujours tout savoir sur tout le monde. Elle s'est sentie mal pour une raison que je ne connais pas encore, elle est venue à l'appartement pour trouver refuge, jusque là tout est normal. Malgré ce succès que je rencontre jour après jour, je ne changerai pas qui je suis pour quelques photos volées ou une réputation quelconque. Les gens s'adapteront à ma personne, pas l'inverse. Finalement, je la regarde plus attentivement. "T'es… enfin, t'es plutôt… " A tomber par terre, canon, magnifique, parfaite… "… jolie, dans cette robe." Crétin, Salaun, t'es un crétin. Nos regards se croisent, mes pupilles azur plongent dans les siennes avec sincérité. Je ne sais pas pourquoi, mais elle a l'air d'être moyennement contente que je parle de sa tenue. "T'es pas obligée de répondre, mais… qu'est-ce qui t'es arrivé ? Tu peux tout m'dire, tu sais, mais je comprendrai que tu n'aies pas envie de m'en parler."
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MessageSujet: Re: flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » EmptySam 12 Juil - 22:45


“ Il y a les lois de l’empire et les trous noirs dans ma mémoire
Il y a le meilleur et puis le pire, au milieu notre trajectoire
Combien tu vends ta liberté, dis, combien tu vends ta poésie
Moi j’ai même vendu mon âme au diable, pour ton sourire. ”


A ses yeux, l’appartement de Kilian était semblable à un petit havre de paix, où subsistait encore quelque chose de bon, loin de l’horreur qui se profilait à l’extérieur. Dans ce bunker blindé contre les attaques d’hommes avides de pouvoir et de destruction, elle se sentait bien, un peu chez elle. Au cours des derniers mois, elle avait passé plus de temps entre ces murs que dans sa propre chambre, à tel point que -chez Kilian- était en passe de devenir sa seconde adresse. Chaque recoins de l’appartement lui rappelait des moments passés en sa compagnie, des anecdotes risibles, des délices sucrés mijotés avec un soin particulier, des traits de crayon sur un feuille immaculée. Malgré leurs caractères antagoniques, Mackenzie et Kilian étaient parvenus, par on ne sait quel miracle, à trouver un terrain d’entente voir même une certaine complémentarité. Elle était la princesse maladroite férue de peinture et de contes de fées. Il était grognon, même derrière ses fourneaux, artiste à ses heures perdues, comédien hors pair. Le duo qu’ils formaient, en plus d’être inattendu, avait quelque chose de beau. Personne n’aurait parié sur eux au départ, et pourtant. Désormais, elle ignorait comment le monde pourrait encore tourner sans sa présence, elle se demandait comment elle pourrait se passer de ses critiques permanentes sur absolument tout, de ses remarques parfois déplacées, de ses gâteaux délicieusement bons, de sa mauvaise humeur permanente, de ses deux billes bleues qui lui servait d’yeux. Aussi, elle allait chercher du réconfort dans ses bras, qu’importe qu’il n’aime pas particulièrement les accolades, elle en avait plus besoin que jamais. Elle aurait voulu rester là jusqu’au lever du soleil, attendre que ses éclats dorés balayent l’omniprésence de Zadig dans ses pensées. Elle aurait voulu compter avec lui les secondes qui les séparaient de demain, en espérant que ce serait un jour meilleur. Mais, elle devait aller de l’avant, essuyer les larmes qui perlaient au coin de ses yeux, retirer cette robe imprégnée de l’odeur du Rosenbach, se réchauffer avant d’attraper froid. « Merci. » murmurait t’elle avec sa petite voix tremblante d’agneau blessé tandis qu’elle le suivait vers le divan. Sans ajouter la moindre parole, elle l’observait s’éloigner en direction de la cuisine. Elle était admirative de sa gentillesse, des multiples efforts qu’ils faisaient pour la mettre à l’aise, il avait un don naturel pour faire les choses avec tact. Son regard se perdait sur des détails futiles, une capsule de bière qui trainait sous la table, le morceau de chips au pied du canapé, la pluie battante qui venait s’écraser contre les vitres avec fracas. En temps normal, elle ne se serait pas gênée pour faire quelques petits commentaires humoristiques sur la propreté des lieux et sur l’hygiène de vie de la nouvelle étoile d’Hollywood, mais elle n’avait pas le coeur à rire. A l’intérieur d’elle, il y avait un océan prêt à se déverser sur le monde, et du vide. « J’ai pas faim. » trouvait t’elle judicieux de préciser alors qu’il revenait avec un verre d’eau citronné. Il était tellement prévenant et aux petits soins qu’elle fut incapable de réprimer un sourire, aussi mince soit-il. « Tu n’es pas obligé de faire tout ça ... » Elle sentait déjà suffisamment malpolie de débarquer en pleine nuit à l’improviste, elle ne voulait pas qu’en prime Kilian se sente obligé de jouer à l’hôte parfait sous tout rapports. Puis, il avait sans doute mieux à faire que de s’occuper d’elle, il avait une carrière à entretenir, des appels, des mails surgissants de nulle part, des rendez-vous à programmer, des heures de sommeil à rattraper. « Tu peux retourner dormir si tu veux. » Elle savait d’ores et déjà qu’il n’irait pas rejoindre les bras de Morphée avant de connaitre les grandes lignes de l’histoire mais elle tentait quand même, refusant obstinément de s’imposer dans sa vie, d’être semblable à un cheveu sur le gâteau trois chocolats supplément beurre salé. Délicatement, la chaleur rassurante d’une couverture se déposait sur ses épaules. Les tremblement s’espacèrent, puis disparurent enfin. Elle avait toujours mal, mais au moins elle n’avait plus froid. Détournant rapidement la tête vers lui, elle osait à peine le regarder tant elle sentait minable. Elle n’accordait pas plus d’importance que ça à son image, mais elle détestait par dessus tout qu’on l’a voit pleurer. Inspirer de la pitié c’était bon pour les héroïnes de Disney et ce soir, la vie lui avait prouvé qu’elle n’en était définitivement pas une. Le prince ne jetterait jamais Cendrillon en dehors de son palais aux douze coups de minuit. « Tu trouves ? » demandait t’elle en resserrant davantage la couverture contre elle, l’odeur de Zadig camouflée à moitié. « Lui aussi il me trouvait jolie, mais c’était faux. » poursuivait t’elle presque dans un souffle tandis que de nouvelles larmes limpides s’emparaient de ses joues de porcelaine. La gorgé nouée, le souffle court, elle s’attendait à ce moment, à la question fatidique. Tétanisée, elle réfléchissait à la manière la plus adéquate pour aborder le sujet, à la réplique qui conviendrait le mieux, aux mots qu’il faillait employer, mais rien. Elle retournait le problème dans tous les sens sans percevoir la moindre issue. Se noyant dans ses pupilles azurs, elle priait pour qu’il puisse lire dans ses pensées et qu’elle ne soit pas obliger d’ouvrir la bouche, mais ça aurait été trop beau pour être crédible. Doucement, elle se redressa et s’éloigna du canapé, elle déambulait dans la pièce comme un zombie, passait en revue les ouvrages qui s’entassaient dans la bibliothèque, repérait quelques noms bien connus et se demandait comment eux auraient fait pour résumer cette nuit. Commencer par le début, commencer par la fin, s’étaler sur les détails, s’en tenir à l’essentiel ? « Je suis allée au restaurant, et ensuite... » Elle se souvenait de leur discussion, du moment où il lui avait révélé la mort tragique de sa mère, où il lui avait parlé de son incroyable famille, où il avait étalé son pouvoir interminable. « Il m’a embrassé, et nous sommes allés chez lui dans sa voiture à deux millions. » Elle reprenait brièvement son souffle alors qu’on pouvait clairement sentir une pointe de haine dans sa voix. Intimement convaincue de passer pour une fille facile alors qu’elle ne l’était pas, elle était à deux doigts de s’arrêter là. Néanmoins, elle poursuivait en prenant soin de ne mentionner aucun nom de peur de déclencher une troisième guerre mondiale, elle terminait son monologue, passant à la trappe tout ce qui, par pudeur, ne se disait pas. « Et à la fin, il m’a foutu dehors. C’est tout. » Elle haussait les épaules avant d’essuyer les larmes qui ne cessaient pas de rebondir sur son visage. Revenant sur ses pas, elle croisait le regard de Kilian en se demandant s’il avait compris quelque chose à ce mélange incompréhensible de mots, à cette histoire aux chapitres manquants. « Je suis naïve, pas vrai ? J’aurais du m’en douter. » Elle s’en voulait de ne pas avoir su voir les signaux d’alarme à temps. De ne pas avoir remarqué le néon -pire connard de la planète- qui clignotait au dessus de la tête de Zadig. De s’être laissée bercer par le vin français et le desserts aux fruits rouges, d’avoir cru à ses paroles calculées d’avance. Certains pouvaient prétendre avoir un coup d’avance, Zadig en avait trois. Lentement, elle s’installait sur l’accoudoir du divan et attrapait la main de Kilian. « Tu restes avec moi ? » soufflait t’elle de façon presque implorante. Elle ne voulait plus être seule, abandonnée, livrée à elle-même, perdue dans la nuit. 
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MessageSujet: Re: flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » EmptyDim 20 Juil - 21:09


Je secoue très doucement la tête pour lui faire comprendre que je ne me force en rien pour essayer de lui remonter un peu le moral. Un verre d'eau et surtout de la compagnie, c'est peu de choses, mais c'est parfois bien suffisant pour parvenir à faire plaisir. "J'suis réveillé, là. Et si c'est pour que tu t'amuses à me dessiner des bêtises au marqueur sur le visage pendant que je dors…" Je lui lance un petit regard en biais avec cet air à la fois suspicieux et polisson. Si Mackenzie avait été de bonne humeur, je mets ma main à couper qu'elle aurait eu cette idée avant même qu'elle ne me traverse l'esprit. Pire encore, elle aurait pris une photo pour immortaliser le tout, et c'est ce qui me plait le plus chez elle : cette spontanéité, cette joie de vivre toute simple qui colore un peu mon caractère souvent jugé renfermé. Disons qu'il s'agit plutôt d'une carapace pour ne pas avoir à m'exposer trop aux autres. Du coin de l'œil, je surveille le baby-phone, mais aucun son ne semble émaner de la chambre, mon petit frère dort comme une pierre au fond de l'eau. Quand je la complimente sur sa robe, le mot est lâché. "Lui". Qui est ce "lui" ? Honnêtement, je ne suis même pas sûr d'avoir envie de le connaître. Me connaissant, je serai capable de prendre mes clés de voiture et d'aller lui coller une patate made in Bretagne en pleine figure pour lui apprendre à ne jamais se jouer de Mackenzie. Mais d'un autre côté, un type pouvant la mettre dans un état pareil vaut-il vraiment la peine qu'on s'intéresse à lui ? Je ne réponds rien et me contente de la laisser s'exprimer et bouger comme elle l'entend. Mes yeux azur ne la lâchent pas d'une seule semelle, soucieux de ne pas la voir défaillir à cause d'un trop plein d'émotions. Un restaurant, un baiser, la suite on la connaît… mais quand j'apprends qu'il l'a jetée dehors comme la première des traînées après avoir eu ce qu'il voulait, mon poing se serre. La colère, la colère la plus sourde et la plus grande que j'ai eue depuis plusieurs mois. Je crois que le seul à avoir réussi à me mettre dans un tel état de nerfs en à peine un battement de cils, c'est mon estimé paternel, du temps où nous étions en froid. Je prends une grande inspiration, ne répondant même pas à sa question pour le moins rhétorique. Je fixe le verre d'un air mauvais, comme si une pensée pouvait le briser. Mackenzie ne m'a probablement jamais vu en furie – grognon, oui, mais ça, non – et les seules choses qui me retiennent sont sa main sur la mienne puis le son de sa voix. Elle n'a pas besoin d'autres conflits, elle serait même capable de s'en vouloir pour ça alors qu'elle n'est absolument pas fautive. Ce dont elle a besoin, c'est quelqu'un qui puisse prendre soin d'elle le temps qu'elle se remette sur pieds. "Bien sûr, que je reste avec toi. C'est même mieux comme ça." Car si j'y vais, je ne réponds plus de rien… Je pose mon autre main sur la sienne puis je lève doucement la tête dans sa direction pour capter son regard. "Tu n'es pas naïve. Tu es seulement une fille géniale et gentille que des types mal intentionnés peuvent… abuser." C'est le moins qu'on puisse dire, dans le cas présent. Je me lève à mon tour pour retirer le plaid de ses épaules et lui faire un autre sourire discret. "Pour commencer, tu vas aller dans la salle de bains pour prendre une douche bien chaude, ça va te faire du bien. Je vais te trouver quelque chose à mettre, même si ça ne sera pas aussi… féminin." J'arque un sourcil légèrement amusé. Ma main à couper qu'elle préfèrera ce que je lui proposerai plutôt que cette robe désormais maudite, si on peut dire. Je garde ma main sur son épaule pour l'emmener jusqu'à la salle de bains. "Tu as du gel douche ici… bon, c'est "senteur musc", mais on va faire comme si c'était "lavande de Provence"." Tiens, je viens de me griller : je connais par cœur l'odeur de son gel douche. Kilian Salaun, ou l'homme le moins "discret" au monde quand il a un coup de cœur. J'enchaine rapidement pour faire comme si de rien n'était. "Il y a aussi du shampooing, si tu veux. Les serviettes sont là… tu fais comme chez toi, surtout tu ne te poses pas de questions, ok ?" Je me mets bien en face d'elle puis, après avoir soutenu son regard pendant quelques instants, je pose mes lèvres sur son front avec une tendresse pudique. "Je prépare des affaires que je mettrai sur la commode à côté de la porte, prends tout ton temps, je t'attendrai dans le salon." lançai-je par-dessus mon épaule avant de prendre la direction de la sortie.
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MessageSujet: Re: flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » EmptyJeu 25 Sep - 0:59


“ Il y a les lois de l’empire et les trous noirs dans ma mémoire
Il y a le meilleur et puis le pire, au milieu notre trajectoire
Combien tu vends ta liberté, dis, combien tu vends ta poésie
Moi j’ai même vendu mon âme au diable, pour ton sourire. ”


Les rétines colorées de rouge, la gorge prise dans un étau, et le coeur éclaté à l’aide d’une scie circulaire, Mackenzie était parvenue, grâce à on ne sait quelle force, à terminer le récit de ses malheurs. Prête à s’écrouler d’un instant à l’autre, elle guettait la réaction de Kilian et son point de vue concernant la moralité inexistante du Rosenbach. Certes, elle avait été naïve et négligente en fonçant tête baissée dans le piège bien rodé de Zadig mais pour autant, elle n’avait pas mérité de se faire jeter comme un mouchoir usagé, un jouet démodé. Aussi, elle n’attendait pas de Kilian qu’il l’a prenne en pitié, elle désirait trouver en lui une oreille attentive qui saurait la comprendre, l’aider à remonter la pente et le tout, sans la juger. Les probabilités de se faire trahir deux fois dans la même soirée étant relativement minces, Mackenzie devait impérativement se calmer afin d’éviter l’arrêt cardiaque. Déplaçant son corps douloureusement à travers le salon, elle termina sa course sur le canapé où se trouvait Kilian. Elle cherchait sa main, juste histoire de se rassurer, de savoir qu’elle n’était plus seule désormais. En temps normal, elle aurait ri à ses remarques, aurait renchéri par dessus, mais sa vitalité avait foutu le camp, elle était restée emprisonnée entre les quatre murs que formaient la chambre de Zadig. Mackenzie sans joie, n’était plus que l’ombre d’elle même. Une aquarelle qui prend l’eau, le Titanic qui heurte l’iceberg, le soleil qui ternit les pages d’un recueil de poèmes français. « Tu sais Kilian, j’aurais préféré que ce soit toi, ça ne se serait pas terminé comme ça. » lançait t’elle finalement en se dirigeant vers la salle de bain et sans mesurer la teneur de ses propos. Son cerveau était passé sous un rouleau compresseur et elle ressentait le besoin impérieux de vider toutes ses pensées sur la place publique. Au point où elle en était, se disait t’elle, ça ne pouvait pas être pire. Parfois, elle regrettait de ne pas avoir plus de réflexion, de recul, d’esprit d’analyse. Ce qui lui manquait, depuis toujours, c’était ça : la capacité à prendre la bonne décision, faire le bon choix. Entre Zadig et Kilian, elle avait bêtement opté pour les dorures aveuglantes d’un monde pourri par le fric, bâti sur un amoncellement de cadavres et de victimes semblables à elle. Elle avait décidé de se noyer dans les méandres doucereux du champagne, de se fondre dans un secte élitiste qui l’exclurait toujours, alors qu’elle aurait pu, être heureuse avec quelqu’un comme Kilian. Foutrement heureuse. Partir à la conquête du bonheur en dégustant du chocolat à chaque repas, s’émerveiller devant les toiles de Picasso et lui souffler des répliques de films sous l’oreiller. Elle s’était plantée de route. Maintenant revenir en arrière nécessitait une masse d’efforts qu’elle était incapable de fournir. Il fallait se retaper, réapprendre à rire, réussir à pardonner, tenter d’oublier. « J’aimerais pouvoir appuyer sur un bouton et revenir à la dernière sauvegarde, tu sais comme dans les jeux vidéos. » Parce que là ça craint. Vraiment. Il avait beau lui dire qu’elle était géniale, admirable et autrefois pleine de vie, elle se sentait juste comme la dernière des connes. La championne toutes catégories. L’indétrônable. Un sourire forcé marquait ses lèvres et disparut tout aussi rapidement, alors qu’il lui montrait la porte de la salle de bain. Elle ne le quittait pas du regard, progressa doucement dans le couloir et écoutait presque religieusement ses paroles. Enfin, elle se rendait compte de la chance qu’elle avait d’avoir un ami comme lui. Dans le cas contraire, elle aurait sûrement terminé la nuit sous un pont, dans un bar miteux, dans une station service, quelque part où elle aurait pu se cacher et ne pas être découverte. Au petit soin pour elle, il lui indiqua l’emplacement du savon, des serviettes, de tout ce qui était nécessaire pour éradiquer le parfum de Zadig qui dansait sur sa peau. « Je te rejoins après. » A peine quitta t’il la pièce, qu’elle s’empressa de retirer cette robe maudite et de foncer sous un jet d’eau brûlant. L’odeur de Zadig disparaissaient dans les canalisations, était masquée par la fraicheur du savon, mais elle avait la sensation que ça ne suffirait pas, qu’il en faudrait plus. Elle avait besoin d’une greffe de peau, d’un détergent, d’une baignoire d’alcool à 90 degrés. L’eau ruisselait sur sa peau depuis ce qui lui semblait être une éternité, lorsqu’elle se décida enfin à sortir de la douche. Sur la pointe des pieds, elle avançait jusqu’à la porte et attrapait les vêtements préparés par Kilian. Une chemise bleu, trois fois trop grande, qui pouvait servir de robe puisqu’elle lui arrivait aux genoux, et des grosses chaussettes de sport qui paraissaient nettement plus confortables que les escarpins qu’elle avait enduré toute la nuit. Attrapant sa robe sur le sol, elle regagnait le salon, une serviette nouée sur sa crinière blonde trempée. « Tu peux la bruler ? » Demandait t’elle le plus sérieusement du monde, en posant l’objet du crime sur la table. Epuisée, à bout de force, elle s’installa près de Kilian, resserrant une épaisse couverture contre ses bras. « Ca te dérange si je ferme les yeux cinq minutes ? » Gagnée par le sommeil, elle posait sa tête sur son épaule et soufflait un merci imperceptible. Fallait qu’elle dorme. Qu’elle oublie cette soirée pour toujours. 
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MessageSujet: Re: flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » flashback •• « open door for broken hearts. please, come in. » EmptySam 11 Oct - 10:11

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