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les vertiges d'en haut -charlotte

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MessageSujet: Re: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte - Page 3 EmptyDim 14 Sep - 0:17

Charlotte me tirait vers son monde, et mes démons s’agrippaient à moi, griffant mon âme et mon corps pour que je reste dans le noir, logé dans leurs bras obscurs. Je ne savais plus où regarder, vers le néant ou vers la lumière au bout de ce tunnel noir que je traversais depuis mon plus jeune âge. Vers le passé, ou vers le futur. J’étais tiraillé de toutes parts et il me semblait que ces efforts allaient me tuer. En venir à bout de moi. J’avais toujours été habitué à être laissé et à moi-même, et mes démons se prenaient un malin plaisir à s’occuper de moi, ne me laissant jamais me tourner vers d’autres horizons. Et voilà que Charlotte, contre toute attente, bravait toutes les tempêtes de mon univers afin de me tendre la main et tenter de me sortir de mon naufrage infini. Elle avait foi en moi, elle avait la forte conviction qu’il y avait encore de l’espoir pour mon cas. Moi-même je doutais. Je doutais que je puisse être récupéré. Je doutais que je puisse devenir quelqu’un d’autre. J’avais été élevé par mes démons. J’avais assimilé leur vision noire du monde. Je ne pensais pas pouvoir me déconstruire à moins de me faire détoner. En d’autres termes, ma seule libération serait ma mort.

Charlotte me laissa vider mon cœur, craignant sans doute que le contraire ferait en sorte que je me fermerais à tout jamais à elle et à tout le monde. Elle avait sans doute raison. C’était maintenant, ou bien c’était jamais. Parce que dans une heure, j’allais regretter amèrement tous les mots que j’étais en train de dégueuler sur Charlotte comme un venin contagieux et insipide. Alors que je fermais les yeux lorsque ses douces mains vinrent sécher mes larmes, elle me demanda de la laisser me donner une raison de vivre. Mon cœur se serra, mes jambes tremblèrent, ma bouche frémit. Ma respiration cessa, l’espace d’un instant. J’ignorais si Charlotte savait le poids de la signification de ses paroles. Pour moi, celles-ci étaient des montagnes qui s’érigeaient entre mes démons et moi. J’espérais qu’elle savait ce que cela voulait dire pour moi. De devenir la seule raison de vivre d’un homme qui n’a plus envie de le faire, c’était un fardeau sans limite. « Je ne peux même pas te demander cela, Charlotte. » Alors je retirai ses mains de moi et je m’éloignai, lui parlant de façon détournée de mon envie d’en finir, pour lui faire comprendre que je n’avais plus envie d’être qui j’étais, et que ma délivrance serait la mort. Je n’avais plus envie de vivre, point. Cela ne l’arrêta pas. Elle s’approcha de moi et me proposa d’aller dans le chalet, qui se trouvait juste un peu plus haut. Elle parla de nourriture et de repos, et je ne fus même pas surpris d’apprendre que la brunette avait prévu de quoi passer la soirée, si jamais. Un sourire se dessina faiblement sur mon visage au même moment que le sien. J’hochai la tête, doucement. « D’accord. C’est bien juste parce que t’as mal aux jambes … » Lui dis-je pour ne pas perdre la face. Mais nous savions tous les deux que je n’étais plus dans un état me permettant de continuer à monter ces montagnes. J’étais en chute libre. Valait mieux m’arrimer à quelque part avant de tomber au fond.

Nous montâmes les quelques mètres qui nous séparaient de la cabane de refuge qui était entourée d’arbre et d’un ruisseau, et nous entrâmes pour la découvrir vide. Heureusement, nous étions les premiers à la découvrir aujourd’hui, et j’espérais que nous serions les derniers. Charlotte était la seule personne avec qui j’avais envie d’être présentement. Je déposai le sac sur la petite table de bois et je m’assis sur la banquette juste à côté. « Je suis désolé que t’aies dû assister à ça. D’habitude je garde ça pour moi, je sais que c’est lourd pour les autres alors j’me tais et j’vis ça en silence, tu vois. » Avouais-je sur un ton coupable et honteux.




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MessageSujet: Re: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte - Page 3 EmptyLun 15 Sep - 6:20




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Les vertiges

d'en haut


Isaac Z. H-Baumrind





Je ne savais pas ce que je procurais aux gens, mais j'avais une certaine force qui me permettait de les libérer de leur démons pour qu'ils s'accrochent à moi. Je n'avais pas peur de ressentir la peur des autres, le mal -être des autres , la peine et l'anxiété. Je pouvais encaisser tout ça. Ça ne m’effrayait pas du tout bien au contraire. C'est même ça qui me poussait à agir et à me coller à la personne en question. Lui faire sentir que j'étais présente aussi bien physiquement que mentalement. D'autant plus quand c'était quelqu'un comme Isaac, quelqu'un que j'appréciais beaucoup. Il comptait pour moi, je ne savais pas encore de quelle façon. Mais je savais qu'il était important pour moi, et même si je le poussais à sortir de ce monde au fond je savais qu'il ne m'en voulait pas plus que ça car il libérait toutes ses idées noirs, et sordides du plus profond de lui même. Voilà pourquoi je le laissais se libérer, se vider de ses états d'âmes, je voulais qu'il puisse sortir tous ces démons. Doucement je m'avançais vers lui pour sécher ses larmes, j'avais envie de le prendre dans mes bras mais je ne voulais pas l'offusquer alors je préférais lui demander de lui donner une raison de vivre. Je ne lui demandais de se mettre en couple de moi, ni de m'aimer. Je voulais juste qu'il sache à présent qu'il avait une fille sur qu'il pouvait compter, que je serrais là dans les bons comme dans les mauvais moments. Je sentais qu'il perdait le contrôle, alors je m'approchais encore plus de lui pour qu'il sente ma présence, que j'étais bien réelle et que je voulais qu'il redevienne l'homme vivant qu'il était avant. Quand il prononça sa phrase je ne ripostais pas le laissant s'évader un instant. Une fois à quelques mètres de moi je reprenais ma respiration, moi aussi j'en avais eu le souffle coupé de l'avoir vu comme ça. Je n'aimais pas voir les gens malheureux autour de moi, peut-être égoïste mais plus les gens étaient tristes moins je pouvais vivre dans la joie et la bonne humeur. Doucement je me rapprochais de lui et je lui proposais d'aller dans le chalet où on pourrait manger un peu et dormir -ou plus si affinités- . Le sourire qu'esquissait mon ami, me remplissait d'une joie légère je lui souriais doucement. Alors quand il me disait que c'était juste parce que j'avais mal aux jambes je riais un peu, une pour détendre l'atmosphère, deux car je savais aussi bien que lui, que ce n'était pas pour moi qu'on aller là bas. Après quelques mètres nous trouvions la cabane. Elle était vide ce qui me rassurait un peu, car je savais que s'il y avait du monde Isaac aller se refroidir, alors que là il était en pleine ouverture avec moi.  Nous déposions nos affaires puis en attendant que la gérante du chalet vienne Isaac se remettait à parler. Il m'expliquait à demi-mots qu'il trouvait ça imposant comme révélation pour pouvoir se libérer aux autres. « Tu n'as pas à être désolé,  c'est juste parce que tu as soigné mon genou que je suis gentille avec toi sinon je t'aurais bouclé ta bouche. Non sérieusement Isaac, ce que je voulais dire toute à l'heure je veux que tu puisses compter sur moi. J'ai pas l'air comme ça mais je peux encaisser. ». Lui disais-je dans un sourire alors que la gérante allait arriver, Isaac les yeux dans le brouillard je lui disant de la bouche pour ne pas qu'elle nous dérange. Je lui avait envoyé un petit texto lui expliquant que j'arrivais avec mon ami, et si elle nous pouvait nous préparer à manger et de quoi boire un peu une spécialité locale. Finalement je reprenais du bout de doigt le visage d'Isaac pour le remonter jusqu'au mien. «  Tu sais les idées noires, moi aussi j'en ai eu quand je me suis barrée de chez moi, j'ai fais des conneries moi au lieu de me murer dans un silence chacun à sa façon d'évacuer ses problèmes tu sais.. ». Concluais-je dans un demi-sourire et cette fois-ci Isaac avait vu la gérante elle s'avancer vers nous avec des shots de l'alcool locale . Je haussais un sourcil à mon ami avant de lui faire un coup d'épaule. «  Bon, maintenant que tout est à plat, ça te dit de passer une bonne soirée ? ».






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MessageSujet: Re: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte - Page 3 EmptySam 20 Sep - 0:17

J’avais déjà trop à encaisser pour pouvoir ressentir la peur et le mal-être des autres. J’allais exploser si je ressentais davantage d’anxiété face à la vie. C’était peut-être pour cette raison que je refusais catégoriquement de laisser qui que ce soit entrer trop profondément dans ma vie. Je ne voulais pas avoir à les écouter, à les épauler, à les aider. À être empathique. Ce n’était pas une habileté sociale que je possédais, ça, l’empathie. J’étais égoïste parce que j’en avais déjà assez de moi comme humain esseulé. J’en avais assez de m’entendre désespérer, alors les appels à l’aide des autres étaient étouffés par les miens. À mes yeux, Charlotte était donc une sainte. Parce que je pouvais voir dans ses yeux la même lueur affaiblie, le même passé qu’on veut enterrer, et pourtant, elle était là pour moi. Elle m’aidait, même si je ne voulais pas le reconnaître de peur de commencer à avoir besoin d’elle. Besoin de son aide.

Arrivés à la cabane, je pris mes aises, pensant être totalement seul. Dans ma tête, ces cabanes isolées dans le bois accueillaient les aventuriers qui se décidaient à vivre rustiquement la montée, en dormant sur des bancs de bois et en mangeant des repas en boîtes. Je ne portais donc pas attention aux bruits venant d’un peu plus loin, croyant qu’il s’agissait de petits animaux qui grugeaient à quelque part. Je m’excusai donc pour mon épisode déprimant de quelques minutes plus tôt. Je souris à sa remarque sur son genou et sa gentillesse. « Non, tu as l’air comme ça … J’veux dire … t’as l’air forte. Mentalement. Pas physiquement. » Je lui fis un clin d’œil et souris de nouveau. Cela faisait du bien d’être dans une ambiance plus légère. Je n’aimais pas parler de moi ; mes muscles se raidissaient à chaque fois que je m’ouvrais un peu trop. Là, la tension commençait à s’atténuer. Toutefois, j’étais encore dans mes idées et dans mon regret d’en avoir parlé à Charlotte. Parce qu’au final, le poids sur mes épaules était tout aussi lourd, sinon pire. J’avais l’impression qu’elle allait changer sa façon de me regarder et de me comprendre. D’agir avec moi. C’était la dernière chose que je voulais. Voyant que j’étais encore perdu dans ma tête et mon crépuscule, Charlotte remonta mon visage de sorte à ce que je la regarde, elle. J’hochai la tête à son affirmation. « Ouais, tu as raison. J’suis juste pas certain que ça les évacue vraiment, mon truc. » Je les retenais plutôt prisonnières et je les nourrissais. Mais je n’avais plus envie d’en parler, et Charlotte le comprenait. D’ailleurs, je sursautai légèrement quand une dame s’approcha et déposa de petits verres à shooters remplis sur la table. Les deux femmes sourirent à mon regard surpris et je me sentis un peu con. Puis la dame s’en alla et Charlotte me proposa de passer une belle soirée, me donnant un coup d’épaule. Je souris en attrapant deux verres, un pour elle, un pour moi. « Totalement. » Et nous trinquèrent avant de boire cul-sec le premier shooter. Puis le deuxième et le troisième. Je pris une pause. « Et euh, je savais pas qu’il y avait quelqu’un ici pour servir ? C’est quoi, un chalet de luxe ? Comment ça elle nous attendait ? » Là, je pensais que Charlotte avait manigancé depuis le début de me garder à dormir dans ces montagnes, de me saouler et d’abuser de ma personne – je rigole, évidemment … mais quand même, c’était louche.
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MessageSujet: Re: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte - Page 3 EmptyVen 10 Oct - 14:34




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Les vertiges

d'en haut


Isaac Z. H-Baumrind



Spoiler:



Aider les gens à se sentir mieux était ma façon d'être j'allais déjà mal moi même je ne voulais pas que les autres autour de moi soit  aussi triste que moi sinon j'allais déprimer aussi. J'étais très dépendante des autres également, il me suffisait de voir de la tristesse, de la haine ou de la colère chez quelqu'un. Je ne voulais pas qu'Isaac se sente mal avec moi, je voulais l'emporter avec moi et l'emmener dans ma drôle de vie. Quelques temps après notre discussions nous arrivions dans la cabane. Nous nous installions comme chez nous à un détail près nous n'étions pas chez nous. En effet je savais que c'était plus une maison d'hôte qu'autre chose je m'étais renseignée avant de venir ici – au cas où- s'il se passait quelque chose. Visiblement j'avais bien fait, et même si on aurait pu être perdu ou quoique soit tous les chemins mènent à Rome, euh non mènent à cette cabane. Alors qu'Isaac s'excusait de la façon dont il avait craqué toute à l'heure, je m'en fichais de ça. Je préférais qu'il s'ouvre à moi qu'il garde ses problèmes. Un petit sourire se dessinait sur mes lèvres quand il me disait que j'avais l'air forte. Mais pas physiquement. Un petit rire après je lui faisais comme si je faisais de la musculation. Et malheureusement aucun biceps saillant je lui disais alors pour détendre l'atmosphère. «  C'est sur que je ne risque pas de tirer un camion avec mes bras ! » Comme on pouvait le voir dans les livres de records à deux balles. Finalement affalée dans le canapé épuisée de cette promenade je réfléchissais à comment la fin de soirée pourrait se terminer. J'espérais bien et j'allais tout faire pour. Je ne voulais pas changer pour Isaac, j'étais quelqu'un de vivant, quelqu'un qui aimait s'amuser et qui profiter de la vie comme elle le voulait. Doucement je remontais son visage vers le mien pour qu'il reporte son attention sur moi , et non dans je ne sais quoi. Je lui expliquais alors comment moi je fonctionnais ou du moins comment j'avais fonctionné. J'avais fais que des conneries sur connerie ne parlant pas de mon mal être comme s'il allait disparaître si je n'y pensais plus.  Je lui souriais tendrement en lui disant alors «  Changeons de sujet , ok ? T'es pas une nana on va pas s’apitoyer sur ton sort ! ». Puis je lui redonnais un coup d'épaule. La gérante du chalet nous posait les shooters . Je la remerciais sans perdre des yeux Isaac. Un verre chacun. Nous trinquions et nous le buvions cul sec. Puis on les enchaînait, un , deux, trois.  Puis Isaac se demandait si c'était un chalet de luxe. Je me retenais de rire avant de lever les yeux aux ciels et lui dire «  En faite.. j'ai prévu qu'on dorme ici ce soir car je voulais que demain on continue notre randonnée j'ai réservé en chemin..C'est une maison d'hôte rien de plus. ». Il y avait une station pour mettre son téléphone pour mettre de la musique. Je le regardais en haussant un sourcil en lui disant dans un rire « J'imagine que tu vas me dire que tu ne sais pas danser ? ». Cela ne m'étonnerai pas alors je mettais juste une musique « lounge » pour que la pièce soit tout à coup beaucoup plus intime et pour s'ouvrir l'un à l'autre plus que d'habitude. Pas physiquement parlant quoique. Le baiser précédent m'avait laissé un goût d'inachevé. J'avais envie de réessayer mais je n'allais pas faire le pas. Alors je montais doucement sur la table basse la bouteille de vin dans la main en buvant un bon quart de la bouteille tout en me mouvant en fonction du rythme de la musique. Après une minutes entière de danse les yeux presque fermés je me sentais comme un électron libre je me sentais bien. Puis je posais mon regard sur mon ami, je voulais m'approcher de lui mais je glissais de la table en tombant. Visiblement il avait toujours des réflexes puisqu'il me rattrapait, et c'est de cette manière que j'atterrissais sur ses genoux, trop proche de son visage. Je me mordais la lèvre en lui disant dans un sourire « Tu me sauves encore une fois, je vais plus me passer de toi à force.. »



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MessageSujet: Re: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte - Page 3 EmptySam 18 Oct - 19:53

Le simple fait d’imaginer Charlotte tirer un camion me faisait rire. C’était une image simple, une petite vidéo banale que je me faisais passer dans ma tête, mais reste que cette pensée était marrante et tellement inconcevable que c’en était ridicule. Charlotte avait cette facilité à passer des commentaires qui me faisaient rire. Elle était bien la seule personne à pouvoir me faire pratiquer ces muscles qui intervenaient dans le rire … Finalement, la demoiselle décida qu’on ne parlerait plus de nos confidences de l’après-midi, que j’étais pas une fille donc nous n’allions pas nous apitoyer sur mon sort. Encore et toujours la masculinité traditionnelle de l’homme qui ne pleure pas, de l’homme qui est fort. En même temps, c’était vrai que c’était cette image solide que je voulais projeter. Je voulais, moi aussi, être cet homme fort et grand, indestructible. Alors je me repris, j’hochai la tête. « T’as raison. » Lâchais-je tout simplement. Tout de suite, comme systématiquement, mon regard se ferma. Dans ma tête, cela avait été comme un déclic : je ne devais pas m’apitoyer sur mon sort devant les autres. C’était la première fois que je le faisais, et Charlotte m’avait écouté, mais maintenant c’était le temps d’être un homme. Ce n’était pas une habitude à prendre que de pleurer sur l’épaule d’une autre. Ce livre ouvert que j’étais il y a cinq minutes ferma donc ses pages au même moment où les shooters arrivèrent devant nous.

Un, deux, trois, quatre. On se les enchaînait comme s’il n’y avait pas de lendemain. Je pouvais en prendre, j’étais fait fort. Puis je demandai à Charlotte ce que c’était que cet endroit caché en plein milieu d’un parc naturel. La demoiselle m’apprit qu’elle avait prévu le coup depuis le début sans m’en parler. Je secouai la tête, un sourire aux lèvres. « Tu savais que je refuserais de passer la nuit ici si tu me le proposais. » C’était une affirmation. Et elle avait vu juste, Charlotte. Parce que si elle m’avait proposé cette petite escapade allongée sur deux jours, j’aurais effectivement refusé. Parce que la simple idée d’être seul avec la même personne pendant plus de vingt-quatre heures me terrifiait. Quoi dire, quoi faire, les silences, tout ça m’effrayait. Finalement, maintenant que j’y étais et que j’étais prisonnier de la situation, je me rendais compte que ce n’était pas si mal. Surtout parce que je me trouvais avec Charlotte : avec n’importe qui d’autre, je serais déjà sur mon chemin de retour, même dans cette noirceur qui tombait.

Charlotte s’approcha de la station de musique pour mettre son téléphone, ce qu’elle fit, me demandant si j’allais lui dire que je ne savais pas danser. Je rigolai. « Laisse-moi au moins boire un peu encore ! » Il restait encore des shooters sur la table. J’en pris un alors que Charlotte appuyait sur un bouton qui fit partir une musique lounge, une ambiance décontractée et sensuelle à la fois. La brunette se leva sur la table, bouteille de vin rouge à la main, buvant à même celle-ci. Elle se laissait aller au gré de la musique, comme esclave de celle-ci. Puis, elle glissa, et j’eus le bon réflexe de l’attraper et d’adoucir sa chute. Elle ne se cogna nulle part, si ce n’est qu’à mon âme. Son visage était proche du mien, nous nous regardions dans les yeux. Un sourire faible se dessina sur mes lèvres alors qu’elle me disait qu’à force de la sauver, elle ne pourrait plus se passer de moi. « Alors il faut que je continue à te sauver dans ce cas … » C’est peut-être à cause de l’alcool. C’est peut-être à cause de ma proximité avec la nature. Ou de ma proximité avec elle. C’est peut-être à cause de ce baiser inachevé dans le lac. C’est peut-être à cause de mes sentiments inavoués pour Charlotte. Dans tous les cas, je me penchai vers elle et je posai de nouveau mes lèvres sur les siennes. Je la relevai, de sorte à ce qu’elle soit assise à califourchon sur moi, et je continuai de l’embrasser langoureusement. Mes mains découvraient son corps de bas en haut, dans tous les sens.
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Edison L. Allen
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Edison L. Allen
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