the great escape
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les vertiges d'en haut -charlotte

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MessageSujet: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte EmptyLun 9 Juin - 20:40

« Il fait chaud. On crève de chaud. Ouvre la putain de fenêtre. Je meurs de chaud. » Dis-je en me faisant aller le collet de mon chandail comme pour m'aérer le torse. On mourrait réellement de chaud dans cet autobus bourré de touristes pseudo-sportifs qui avaient chaussé leurs bottines les plus ridicules possibles. Moi, j'avais mes souliers de course crasses un peu trop petits pour moi, qui dataient certainement de mes jeunes années de lycéen n'ayant pas terminé sa croissance. Ils s'attendaient à quoi, des marres de boue à perte de vue ? Nous étions en Californie, bordel. La sécheresse était notre pire ennemie. En plus, peu importe la semelle ultra absorbante qu'ils portaient, cette bande de paresseux allait quand même s'arrêter à mi-chemin, prétextant que le soleil était sur le point de se coucher et qu'il fallait rebrousser chemin avant la tombée de la nuit. Il ne serait que deux heures de l'après-midi à ce moment-là.

Charlotte ouvrit légèrement la fenêtre qui se trouvait à côté d'elle. Et pourquoi c'était moi qui me retrouvais au bord de l'allée, loin du vent ? « Plus que ça, je reçois rien, tout va dans tes cheveux. » Je passai finalement par-dessus elle pour ouvrir complètement la fenêtre de l'autobus. Ce dernier se rendait au parc national de Yosemite, qui avait franchement de magnifiques montagnes, des chutes, des lacs, j'avais regardé sur Google à la bibliothèque de San Francisco avant de venir, et j'avais été époustouflé par le décor. Je n'allais jamais l'avouer à Charlotte, mais je n'aurais su trouver une meilleure idée pour passer mon samedi de congé. J'avais lu qu'on pouvait y louer des embarcations nautiques pour les lacs, ou encore des installations pour dormir la nuit sur le site. Bon, c'était pas prévu à l'horaire qu'on y dorme, mais il y avait toujours moyen de négocier.

J'avais beau être l'homme le plus complexe au niveau sentimental qui soit, étant détaché de mes émotions en surface mais accablé par celles-ci en mon intérieur, étant dépressif sans médicament par manque d'argent et étant absent la plupart du temps, je savais retomber en paix intérieure lorsque je m'unissais à la nature. Je crois qu'il n'y a aucun endroit sur ce monde où je me sentais mieux qu'en nature. Le silence, les animaux, le vent, juste mon propre bruit et celui de l'oeuvre de Dame Nature. Rien d'autre. Bon, évidemment, fallait que Charlie soit là, c'était son idée et elle aimait bien me trimballer un peu partout où elle allait. Comme si elle s'était faite comme mission de me sortir un peu de mon chez-moi sombre et vide. J'étais un challenge, pour elle, je crois. Tant que ça n'entrait pas au chapitre de la pitié, je me fichais un peu de ce qu'elle pensait de moi. Si elle trouvait que j'étais un vieux grincheux prisonnier d'un corps trop jeune pour son âme, soit. Je m'en fichais pas mal en fait. « Ils peuvent pas fermer leur gueule, eux. » Lançais-je en levant les yeux au ciel alors qu'une colonie d'asiatiques s'exclamaient devant chaque cactus. On n'entendait que le flash de leurs appareils photos. Je ne m'entendais même plus penser. Bon, c'était peut-être mieux comme ça, par contre.
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MessageSujet: Re: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte EmptyMer 11 Juin - 20:08




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Les vertiges

d'en haut


Isaac Z. H-Baumrind




Nous étions au commencement de l’été et il faisait déjà une chaleur d’enfer. J’avais besoin de me ressourcer et pour ça rien de mieux que de faire un petit trip dans la nature. J’avais décidé d’emmener Isaac avec moi. Isaac ? Ce jeune homme je l’ai rencontré il y a quelques temps c’est un jeune homme tout à fait désenchanté mais terriblement attachant. Je m’étais dis que ça pouvait lui faire du bien de se retrouver avec la nature, car dans la nature il n’y avait plus de problèmes juste de l’harmonie. Mais pour cela nous devions prendre un bus qui était blindé de touristes, il faisait une chaleur extrême malgré que je portais juste un short un jean et un tee shirt qui s’arrêtait au nombril les perles de sueur glissaient sur ma nuque. Et je pensais que mon cher Isaac était dans le même état que moi il essayer de s’aérer avec son chandail un petit rire sortit de ma bouche, il était drôle. Jamais content, mais au fond j’espérais qu’il appréciait ses petits moments de grâce quand il était avec moi . Je faisais tout pour l’occuper. Alors à son ordre j’ouvris un peu la fenêtre n’ayant pas la force nécessaire pour l’ouvrir complètement. Je le regardais en souriant, il mourait de chaud , je pense qu’à ce moment là il avait envie de me tuer. Le vent dans mes cheveux mon regard sur le paysage. J’éclatais de rire quand il s’énervait j’avais l’impression d’être dans un sketch. Je le regardais en haussant les épaules comme pour lu dire que je ne pouvais rien faire. Puis le jeune homme passa par-dessus de moi pour l’ouvrir complètement. Je lui disais en chuchotant tout en lui tripotant une de ses bouclettes car ça l’énervait :

Tu veux qu’on change de place ? Car j’ai l’impression que tu vas fondre et que tes bouclettes vont bientôt perler de sueur !

Lui avais-je dis tout en lui faisant un clin d’œil. Le jeune homme et moi allions à Yosemite. Un endroit qui avait l’air paradisiaque isolé du monde urbain que nous connaissions des chutes d’eau à en perdre la vue, des montagnes, des paysages époustouflants. J’avais vraiment hâte d’y être. J’avais enfiler mes chaussures de marche car je savais que nous allions y passer la journée, voir la nuit si nous voulions découvrir la forêt qui sait , tout dépendrait de mon acolyte ! Je ne savais pas si ma présence lui plaisait mais il n’avait pas refusé, puis au pire des cas nous admirions la nature, et nous parlerons pas . J’avais besoin de me ressourcer je passais une passe difficile. Ma dispute avec Léonie m’avait briser le cœur et m’avait remit en question. J’en avais marre de passer mes journées à boire et me droguer avec Xavier. Je voulais quelque chose d’utile pour une fois. Et je pensais avoir choisit la bonne personne pour faire des activités en nature. Isaac et moi avions souvent parler de l’état que nous avions quand on était connectés avec la nature. Je le trimbalais un peu partout avec moi pas comme un petit chien non, mais je voulais que lui aussi profite de cet été , je savais qu’il était souvent seul. Ce n’était pas un challenge pour moi je sentais qu’il y avait une certaine connexion entre nous. Puis je savais me taire quand le jeune homme avait besoin de tranquillité malgré que je sois une bavarde née ! Je n’avais pas de pitié pour lui je trouvais ça dommage qui s’enferme mais sans plus on avait chacun nos problèmes je ne le jugeait pas. Alors que des touristes chinois commençait vraiment à nous gonfler avec leur appareils photos sa remarque me faisait rire. Qu’est ce qu’il étaient emmerdant. Ça existait des appareils photos silencieux non ? Fallait qu’il utilisent leur flash en plein jour en plus ! Je mis ma tête contre son épaule tout en sortant un calepin pour lui demander :

Bon on arrive dans une heure, tu veux qu’on commence par quoi ? Les montagnes ou les chutes ? Tu choisis !

Lui avais-je dis tout en le regardant avec sincérité. Puis je disais un assez gros chut pour que les asiatiques se rassoient et nous foutent la paix. Je caressais ses petites bouclettes il était vraiment mignon, je savais qu’il était pas hyper sociable comme homme mais j’avais l’impression avec moi qu’il se détendait un peu. Ou j’avais tout faux. Mes yeux se portaient une nouvelle fois à la fenêtre pour admirer le paysage et me faire caresser par le vent.







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MessageSujet: Re: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte EmptyDim 29 Juin - 3:54

Je ne comprenais pas comment deux personnes aussi différentes pouvaient se retrouver sur le même chemin et marcher côte à côté. Sans se piler sur les pieds. Sans s'asphyxier à force de respirer le même air. Elle, elle était souriante, drôle, simple à vivre et toujours prête à aider les autres. Elle, elle avait quelque part où aller et elle n'y allait pas par quatre chemins. Moi, j'étais perdu dans mon désespoir, j'étais las de vivre, sourire ne m'était pas familier et l'altruisme pas dans mon vocabulaire. Moi, je me perdais sur ma route et je n'avais qu'une envie : sortir des sentiers battus pour m'y égarer à tout jamais. Ne jamais revenir. Y laisser ma peau. Pourtant, elle et moi, nous étions bel et bien ensemble de temps à autre. Sans nous piler sur les pieds et sans nous asphyxier à force de respirer le même air. L'humain est incompréhensible. Les relations humaines pires encore.

Charlotte me proposa de changer de place. « Ouais, ok. » Répondis-je d'un ton peu reconnaissant. Les sentiments agréables et les politesses m'étaient difficiles à apprivoiser, je dois l'admettre. Mais l'offre de la demoiselle était pourtant bien appréciée. Je me levai donc et passai par-dessus la brunette, qui elle se glissa tout simplement sur l'autre banc. Dès que je pris place dans mon nouveau banc, un vent de fraîcheur s'engouffra dans mes cheveux. Tout de suite, la sueur s'effaça un peu et je pu enfin respirer de nouveau. « Merci. Ça fait du bien. » Lui laissais-je savoir, même si je m'imaginais bien que cela avait bien peu d'intérêt pour elle. Autant que pour moi.

Ma paix intérieure fut bien rapidement chassée à grands coups de balai dans le derrière quand cette satanée bande de chinois aperçut un lac à notre gauche. Phénomène qu'ils n'avaient visiblement jamais vu de leur vie. Je levai les yeux au ciel tout en lançant des jurons et des insultes. Charlotte me lança tout simplement un regard moqueur et réprobateur à la fois. Elle était sans doute sur la même longueur d'ondes que moi, mais ne voulais pas que je lance des insultes pour autant. C'était pourtant tout ce qu'ils méritaient. De toute façon, ils ne parlaient probablement pas un seul mot d'anglais. La brunette se contenta de changer de sujet, sans doute pour faire diversion à mes pensées négatives. Elle me demanda par quoi j'avais envie de commencer. Moi, je ne retins que deux mots : une heure. « Une putain d'heure encore ? Bordel c'est pas si grand la Californie, ça fait déjà trois décennies qu'on roule. » Je n'étais point poète, mais les hyperboles étaient inconsciemment mon fort. Voyant que Charlotte commençait à être poliment exaspérée par mon attitude pessimiste pourtant habituelle, je me repris un peu. « Bah, peu importe. Je croyais que tous les sentiers en montagne menaient éventuellement à une chute. Faut vraiment choisir entre les deux ? » J'aurais préféré pouvoir monter graduellement une montagne et y rencontrer de beaux lacs et de belles chutes sur le passage, tout en continuant mon ascension vers le sommet. Je n'avais toutefois pas consulté la carte des sentiers ou quoi que ce soit d'autre, alors je me fiais à ma partenaire de la journée. La brunette commença finalement à me jouer dans les bouclettes, ses yeux perdus dans le paysage qui défilait derrière la vitre d'autobus. Je la regardais du coin de l'oeil, elle ne me voyait pas. J'étais à la fois inconfortable et paisible. Elle me dérangeait tout en me consolant. « Comment tu fais ça ? » Lui demandais-je alors. Elle me regarda, d'un air interrogateur et confus. « Comment tu fais, pour être gentille et douce et aimante ? Genre, même avec moi ? » Peut-être pourrais-je apprendre quelques trucs.
 
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MessageSujet: Re: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte EmptyDim 29 Juin - 23:47




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Les vertiges

d'en haut


Isaac Z. H-Baumrind




Le hasard fait-il bien les choses ? Ou tout est programmé d’avance ? Isaac était le genre d’homme qui d’un premier abord pouvait vous refroidir d’un regard. Mais à croire que j’avais un don, je voyais plus chez lui, plus que derrière cette façade. Je savais que le jeune homme n’était pas que désespoir et désenchantement. J’aimais passer du temps avec lui, je contrôlais le fait de toujours parler, je me calmais tout simplement. Ce voyage ne pouvait que nous faire du bien, repousser ses habitudes et moi me créer de nouvelles habitudes. La chaleur infernale du bus commençait à nous agacer tous les deux pas que nous aimions nous plaindre mais il était vrai que le bus commencer à devenir étouffant. C’était donc naturellement que je lui avais proposé d’échanger nos places. Je le regardais souriante et finalement il se décida assez vite puisqu’en trente secondes j’étais côté couloir. J’étais amusée car le jeune homme malgré sa mauvaise humeur avait toujours ce petit moment de reconnaissance. Je lui souriais à nouveau sans rien dire. Fermant mes yeux un instant tant la fatigue était présente en moi, j’avais passé une année complétement folle. J’avais vécue pas mal de rebondissement et c’était pour ça que je voulais me vider la tête me sentir complétement vide. Apprendre la maladie d’Astor il y a quelques mois m’avait secoué, l’arrivée de ma cousine à Berkeley également, le sentiment Aiden. Oui je n’avais pas laissé de temps à mon cœur de se reformer que je le détruisais d’avantage. C’était donc songeuse que je me remettais en question intérieurement. Comment j’arrivais à me foutre toujours dans le pétrin ? Je soupirais un instant mais la voix du beau Isaac me réveilla en quelque sorte il se moquait un peu de la communauté asiatique je lui lancer un regard réprobateur pas que je n’aime pas me foutre des gens mais je voulais qu’il soit un peu plus paisible le jeune homme. Je me redressais en sortant donc mon calepin lui expliquant qu’on arrivant dans une heure. A sa remarque j’arquais un sourcil avant de rire et reprendre ma mine exaspérée pour que le jeune homme se concentre sur ce que nous allions faire et non la durée de bus. Sa question me laissait dubitative il avait raison, on pouvait tout rejoindre mais je voulais savoir s’il voulait se baigner avant de faire notre montée sur une autre chute. Je lui souriais avant de lui répondre gentiment :

Je voulais juste savoir si tu voulais te laver de ta sueur avant de grimper ! On verra comment on serra quand on arrivera !

Je lui faisais un petit coup d’épaule. Mon visage toujours contre son épaule, je caressais ses boucles machinalement tout en laissant mon regard à la fenêtre complètement submergée par la vue qu’on m’offrait. Alors que je ne pensais plus à rien, que mon âme avait quitté mon corps, le jeune homme me ramenait à la vie en me demandais comment je faisais ça. Je détachais mon visage de son épaule avant de me redresser complètement tout en le regardant comme si je l’interroger avec mes iris. Je ne comprenais pas sa question, il ne parlait sûrement pas des bouclettes. Ne sachant plus trop quoi faire je lâchais ses boucles pour poser ma main contre ma cuisse. Tout en écoutant sa question. Ma tête ne fit qu’un tour. Moi aimante douce et gentille ? Je me raclais la gorge tout en me pinçant les lèvres. Je ne savais pas que je dégageais ce genre de sentiment. Je pensais juste être la jeune fille qu’on appelait pour s’amuser qu’on se ficher un peu d’elle. Malgré que la question me mettait mal à l’aise un mince sourire s’étirer sur mes lèvres avant de répondre honnêtement :

J’ai toujours était comme ça, puis il y a quatre ans j’ai changé je n’étais plus la douce jeune fille que tu décris, j’étais devenue sombre, noire sans cœur. Je ne vivais que pour moi et je n’en avais rien à foutre des autres. Si j’avais pu crever il y a quatre ans j’aurai aimé.

Je me tus un instant tout en gigotant mes doigts avant de continuer :


Puis j’ai rencontré des gens ici, qui m’ont rendu mon vrai visage. Tu fais partis de ses personnes qui me font du bien, qui m’apaise avec qui je peux oublier mes problèmes et mon lot de merdes. Je ne peux tout simplement pas être désagréable ou froide avec toi. Tu..


Pourquoi je me tapais des monologues comme ça. Je levais les yeux aux ciels en me taisant. J’en avais déjà trop dit. Comment je pouvais lui dire que malgré ses remarques il m’était devenu indispensable. Qu’avec lui je me sentais bien, qu’on ne me jugeait pas, qu’on ne me dise pas quoi faire ou ne pas faire. Lui dire qu’en sa présence je me sentais protégée et rassurée. Non certainement pas, je ne suis pas du genre à faire des sérénades et puis je connais du moins je pense le jeune homme et je ne veux pas qu’il se sente d’avantage mal à l’aise. Je reposais ma tête contre son épaule en laissant mes doigts caressant son avant-bras avant de lui dire :

Tu es quelqu’un avec qui j’aime bien passer mes journées, je suis contente que tu ais accepté d’être avec moi.

Aussitôt mes joues avaient rosies alors que moi , Charlie la provocante avait l’habitude avec les hommes. Peut-être car tout simplement il n’était pas comme tous les autres hommes, c’était Isaac.






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MessageSujet: Re: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte EmptyDim 13 Juil - 23:50

Charlotte avait l’air un peu surprise de ma question assez peu commune je dois l’avouer, mais elle me répondit bien franchement, sans secret ni honte. Je fus à mon tour surpris d’apprendre qu’il y a quatre ans, la demoiselle était un peu comme ma copie conforme. Être arrangé par la venue de la mort. C’était tout moi, en ce moment – ou plutôt depuis toujours, à ce que je sache. Je souris finalement quand elle conclut que c’était pour des gens comme moi qu’elle avait retrouvé goût en la vie. C’était bien. C’était beau. J’étais content pour elle. « J’espère un jour avoir la même révélation que toi face à la vie et le bonheur. » Puis je réalisai que cette affirmation pouvait être mal interprétée, comme quoi je n’avais pas encore rencontré les personnes qui me feraient changer d’avis quant à mon existence. « Enfin, le sentiment est partagé hein, j’t’apprécie beaucoup. C’est pas ça que je voulais dire c’est juste que … enfin … j’en suis pas à la même place que toi, moi … pas encore. » Et je doutais fortement d’y arriver un jour. Mais voilà que nous étions sur un terrain glissant alors que je venais d’inconsciemment lui révéler que je n’étais pas heureux. Je ne voulais pas m’aventurer là-dessus.

Je fus donc soulagé quand nous arrivâmes finalement au stationnement se trouvant directement aux pieds des grandes montagnes. Je me penchai légèrement la tête et les épaules afin de mieux constater l'immensité de ce paysage. Étrangement, cela ne me faisait ni bien ni mal. Ou plutôt les deux. En effet, je me sentais à la fois paisible devant cette nature à perte de vue, mais je n'en ressortais que plus atterré face à l'insignifiance de ma vie. J'étais si petit devant ce monstre vert entrecoupé de filaments bleus et brillants qu'étaient les chutes parcourant les montagnes. Je soupirai, inaudible, avant de regarder les chinois s'empresser de sortir, se pilant sur les pieds. « C'est pas la Chine ici, c'est un bus. Attendez votre tour, ça ira pas plus vite en poussant tout ce qui bouge ! » Criais-je à leur égard. Aucune réponse, que des yeux exorbités et choqués de tant de haine dans ma voix. Parce que les mots sont peut-être propres à chaque langue, mais l'émotion, elle, est universelle. Je me rassis sur mon banc, découragé. « Vaut mieux attendre qu'ils soient tous sortis. On ne sortira pas d'ici vivant, sinon. » Et cette pensée était alléchante en quelque sorte, mais Charlie avait une vie heureuse et belle devant elle. Ce serait égoïste de la sacrifier pour mon propre bonheur.

Une fois l'autobus vidé de ses touristes affamés de prises de photos souvenirs, je suivis la brunette jusqu'à l'extérieur. « Enfin délivrés de ce four à humains. » Mais il faisait presque aussi chaud dehors. Je ne tardai pas à le ressentir lorsque les gouttes de sueur recommencèrent à s'animer sur mon front et mes tempes. Je relevai mon chandail et le passai sur mon visage, retenant un commentaire à ce sujet. « Reste là je vais aller chercher une carte avec les sentiers... » Je rentrai donc seul dans le centre où on m'y accueilli en m'informant qu'il y avait des frais d'entrée sur le parc. Je n'avais pas d'argent pour cette connerie, et encore moins l'envie de me couvrir de honte en allant demander l'argent nécessaire à Charlotte. Je déclinai donc la carte du parc qu'on me tendait et déclarai à l'employé que mon portefeuille était dans le sac de ma "conjointe". Je lui souris poliment et je sortis rejoindre Charlie. Arrivé à sa hauteur je lui dis: « Ils n'avaient plus de carte... Mais il m'a expliqué comment nous rendre à l'entrée d'un beau sentier montant qui longe une rivière de rapides. » Je pris instinctivement Charlie par la main et, au pas de course, je l'entraînai loin de l'entrée officielle. Je fis une bonne longueur à longer la frontière du parc avant de trouver une sorte d'ouverture sur un sentier. « Ah voilà, je crois que c'est ici. » Dis-je en m'engouffrant entre les feuilles. Pourvu qu'on ne se fasse pas coincer.
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MessageSujet: Re: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte EmptyMar 15 Juil - 2:24




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Les vertiges

d'en haut


Isaac Z. H-Baumrind





Je ne savais toujours pas pourquoi Isaac et moi-même nous étions aussi proche qu’est ce qui nous unissais alors qu’on semblait si différent dans tous les points de vues. C’était peut-être ça notre force ce qui nous ramenait à la raison. De se dire qu’à deux on pouvait tout faire sans que l’un juge l’autre c’était une genre d’amitié qui n’existe pas en double. Je n’étais pas pour autant mère Thérésa , si le jeune homme boulait déprimer je le laissais volontiers à sa peine nous avions tous un moment ou une période dans sa vie où l’on se sent inutile ou l’on se demande à quoi bon être sur terre ? Quelqu’un ressentirait-il vraiment de la peine si on partait loin d’ici ? Et si on mourait quelqu’un viendrait à notre enterrement ou juste les vielles commères de la ville ?. Je regardais tendrement mon ami dans un élan de sincérité qui m’étais rare. J’étais une petite manipulatrice menteuse et profiteuse mais sur certains points de ma vie j’assumais mes erreurs et j’étais plutôt directe avec ceux que je considérais comme ami, chance ou malchance Isaac en faisait parti. Je souriais à sa remarque oui c’est vrai il m’avait fallut du temps avant de remonter de ses abysses, avant de refaire surface comme si on m’avait noyé pendant des années après. Je continuais à tripoter ses cheveux car moi ça me détendais quitte à le rendre mal à l’aise je voulais savourer ses moments de temps calme dans ma vie. Sa remarque suivant me faisait rire oui j’avais bien compris qu’Isaac se sentait seul et qu’il n’aimait pas sa vie que pour lui tout était foutu que rien ne valait d’être vécu. Mais contre toute attente le jeune homme s’ouvrait un peu plus en me disant qu’il m’appréciait également machinalement je déposer un baiser contre sa joue pour lui faire comprendre que ce qu’il ressentait je le ressentais et que ce n’était pas le moment pour nous de parler de choses qui fâchent. Après ses heures interminable à fondre dans ce four humain nous étions enfin sortis avec les belles remarques acerbes de mon compagnons à qui je donnais de coups d’épaule de temps à temps pour qu’il baisse d’un ton un jour le jeune homme va avoir des ennuis si je ne suis pas dans les parages et pas que j’ai peur pour lui il a le physique pour se défendre ça je suis sure. Le jeune homme me laissait là pour chercher des cartes pour notre séjour. Je me grillais une cigarette en attendant l’arrivée d’une jeune homme. Me prenant une bonne bouffé tout en étant submergée par le décor qui m’entourait je fermais mes yeux pour savourer ce moment qui était si unique. Isaac revenait pointer le bout de son nez en me disant qu’il n’y avait plus de cartes mais qu’on lui avait dit comment on y accéder, un sourcil arqué :

Je te fais confiance, toute façon tu vas pas abuser de moi donc ça va je suis rassurée !

Lui avais-je dis en riant avant qu’il me prenne la main en commençant à m’emmener dans la forêt près de feuilles et de boue heureusement que je n’étais pas une fillette. Je tenais fermement sa main pour ne pas le perdre de vue et suivre son rythme. Malheureusement je glissais sur une feuille comme dans les vieux films, on aurait cru une cascade au ralenti. Je lui souriais en haussant les épaules le genou en sang, cachant ma douleur pour pas qu’il croit que je suis une douillette :


Isaac, attends moi, file moi un pansement sinon tu vas devoir t’apprivoiser médecin de forêt !






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MessageSujet: Re: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte EmptySam 19 Juil - 23:40

Je souris légèrement lorsque Charlotte affirma qu’elle était rassurée parce que je n’abuserais pas d’elle. J’arquai un sourcil. « Ça c’est ce que tu crois ! De toute façon je suis certain que tu aimerais ça … » Évidemment, je blaguais. Il n’y avait rien au monde que je détestais plus que les agresseurs sexuels. On pouvait me répéter cent fois que c’était une maladie mentale, que ces gens ne choisissaient pas d’être ainsi, je ne voulais rien entendre de cette merde. La plupart de ces connards étaient très conscients de leurs actes et étaient prêts à le faire et à le refaire, encore et encore. Pour moi ils ne méritaient même pas de vivre, que ce soit en prison ou en liberté. Je suis extrémiste, oui. Je m’en fiche. Je disais même tout haut ce que je pensais, même si ça me valait les réprimandes de tous ces gens modérés et ancrés sur l’approche psychologique de la personne. Personnellement, je préférais l’approche à coups de poignard. Vous me direz que cela ne faisait que faire de moi quelqu’un d’aussi mauvais qu’eux. Peut-être était-ce mal, certes, mais au moins ma vendetta était justifiée. Pas comme eux qui agressaient des femmes, des hommes, des enfants, et Dieu seul sait quoi d’autre, sans aucune raison. Rien que de pauvres victimes, qu’ils faisaient partout où ils allaient. Bref, tout cela pour dire finalement que Charlotte n’avait rien à craindre malgré mon petit commentaire malin. Je ne lui ferais jamais de mal.

Visiblement, c’était plutôt Charlotte qui se ferait du mal à elle-même. Effectivement, alors que nous commencions à peine notre randonnée, j’entendis la brunette lâcher un petit cri de surprise suivi d’un bruit lourd. Je me retournai et la retrouvai assise dans les feuilles, le genou plein de terre mêlé à du sang et des brindilles. Je secouai la tête et continuai ma marche. Je n’avais pas eu l’idée de m’assurer qu’elle aille bien. Dans ma tête, elle était capable de se relever comme une grande et de reprendre la marche. Malheureusement, ça, c’était mon côté asocial et franchement déconnecté des relations humaines qui agissait. Charlie ne tarda pas à me ramener à l’ordre en me demandant de l’attendre, et de lui filer un pansement. Je me tournai finalement et rebroussai chemin pour la rejoindre. « Un pansement ? J’ai pas ça, j’traîne pas des trucs pour les mauviettes … » Avais-je dis spontanément, ne réalisant pas que je venais de l’insulter. Son regard me le fit comprendre. « Ben quoi ? Désolé … » La jeune femme m’apprit alors qu’elle avait mis des pansements dans mon sac, de façon préventive. « Tu dois être habituée de te casser la gueule pour penser à amener ça. » Dis-je en ouvrant la pochette du sac qu’elle m’avait indiquée. J’en sortis deux pansements, que j’ouvrais délicatement. Puis je réalisai que sa plaie était bien trop sale pour les déposer tout de suite. Je pris donc l’eau que nous avions et en versai un peu sur son genou pour nettoyer. « Ah ben bravo, on vient à peine d’arriver et déjà on a presque la moitié de la bouteille de gâchée. Prépare-toi à être déshydratée, j’vais certainement pas me sacrifier pour toi. » Dis-je comme pour lui faire comprendre que le reste de l’eau m’appartenait. Sa part était partie sur sa blessure. Une fois celle-ci bien nettoyée, je déposai les pansements délicatement. « Tiens, c’est mieux ? Tu te mettras pas à pleurer là ? » Demandais-je pour la taquiner. Puis je me relevai et lui tendis ma main pour l’aider à se relever, si elle était prête à continuer bien sûr.
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MessageSujet: Re: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte EmptyLun 28 Juil - 23:14




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Les vertiges

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Isaac Z. H-Baumrind




Isaac n’était pas le genre d’homme qui vous prenez dans vos bras quand vous allez mal, enfaite il ne savait même pas quand vous alliez mal. Il n’était pas du genre à avoir de la pitié pour vous, même si vous étiez dans des états lamentable. C’était bien fait pour vous. Il n’était pas du genre à vous adresser un sourire juste comme ça, pour prouver qu’il aimait ou non votre compagnie. Avec lui fallait deviner, fallait essayer de vivre des choses sans savoir si ça le toucherait ou non. Car vous n’auriez aucune réponse. Il est imbuvable, imbu de sa personne, mais je l’appréciais. J’étais comme ça à une époque, alors il me faisait plus rire qu’autre chose, alors j’en jouais, je le poussais comme je pouvais à l’ouvrir. A le sortir de cette carapace pour le découvrir lui, bon ou mauvais ça ne m’importait peu. Je voulais juste le découvrir. Il était malgré tout taquin, toujours la petite réplique qui tuait pour mieux vous cerner peut-être. Sa remarque me faisait sourire, je faisais mine d’être choquée avant de le taquiner à mon tour en lui disant presque innocemment :
J’en doutes, je suis sûre t’es un vrai manche !
Ce n’était pas une provocation pas que ça me dérangerait mais nous n’étions pas venus pour ça. Nous étions là pour être en paix, pour découvrir d’autres horizons. Même si c’était comme tout homme séduisant quand ça avait un mauvais caractère je ne m’étais jamais pencher sur cette question. Nous marchions vite, mon dieu il ne savait pas que j’avais au moins 20 centimètres de moins que lui, que lui ses grands pas c’était quatre petits pas pour moi. Essoufflée je tentais de le rejoindre, mais dans la précipitation je glissais sur les feuilles. Le genou totalement amoché. Le jeune homme continua d’avancer. La colère montait légèrement je savais qu’il était pas doué avec les humains mais là fallait pas abuser je n’étais pas une vulgaire feuille.
ISSAAAAAAAAAAC, viens !
Il se retourna et je lui avait dit une fois près de moi s’il avait un pansement. Enfaite je savais que je lui avait mit des pansements car maladroite pour un sous je savais qu’un moment donné j’allais me manger des feuilles ou des branches. Il me regarda un arquant un sourcil me disant que les pansements c’était pour les mauviette, un petit rire sortait de ma bouche. Même quand il était agaçant il arrivait à me faire rire. Je levais les yeux aux ciels avant de planter mes iris dans les siens je lui disais :
Je ne suis pas mauviette ! C’est les feuilles elles aiment trop mes pieds !
Il s’excusa. Je lui souriait tout en lui indiquant que dans la poche avant de son sac j’avais insérer une trousse de secours. Par prévention. Totalement par prévention. Il ouvrit son sac pour sortir la boite de pansement avant de lancer une énième remarque je le tapais de mon pied valide :
Pfff, t’es trop grand pour t’emmêler dans les feuilles c’est tout.
Le jeune homme se baissait pour soigner ma plaie remplie de terre. Je pensais qu’il allait juste me mettre le pansement. Mais le jeune homme prenait une patience folle pour bien me la nettoyer pour pouvoir me déposer le pansement. Un sourire gêné prenait apparition sur mon visage, c’était la première fois qu’Isaac agissait avec autant de gentillesse avec moi. Je ne répondais même pas à sa remarque tant c’était la première fois qu’il m’aidait réellement. Il me tendit une main pour me relever je la prenais avec poigne pour m’aider à me lever une fois debout je tombais contre son torse tant il avait tirer ma main avec force. Je posais mon regard dans le sien en levant légèrement ma tête dans un demi-sourire avant de le remercier :
Merci Isaac, on peut continuer ! Je te suis mais va juste un peu moins vite sinon je vais encore me casser la gueule.
Je prenais son avant bras pour avoir un peu d’appui au début puis une fois que mon genou s’était habitué au pansement je le lâchais. Je n’avais pas soif consciente que les menaces d’Isaac était sincère et que je n’allais pas boire alors je n’y pensais pas. Au bout d’une heure je ne reconnaissais pas l’endroit où nous devions allés. Nous n’avions pas parler, tant nous devions faire attention aux petits serpents, se baisser à cause des branches, éviter les orties. Je le pris par la main pour le ralentir avant de lui dire avec gentillesse :
C’est pas que j’en ai déjà marre, mais tu sais si on est loin, car je crois que ça s’infecte…
Je lui montrais le genou qui était remplit de sang je n’avais rien sentit jusqu’avant mais quand nous avions ralentit la douleur retentissait comme une alarme. Je lui souriais un peu avant de lui dire :

Normalement j’ai du désinfectant pour enlever les cochonneries. Comme ça tu pourras boire ne t’inquiète pas j’avais prévu ça aussi..
Lui avais-je dis un peu blessée par sa remarque précédente qui m’avait trottée dans la tête durant cette heure entière.









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MessageSujet: Re: les vertiges d'en haut -charlotte les vertiges d'en haut -charlotte EmptyMar 29 Juil - 1:49

J’étais méchant. Un con. Un emmerdeur. Un enfoiré. Aux yeux de tous, oui, c’est ce que j’étais. Un fouteur de troubles, un je-m’en-foutiste, un connard de première classe. C’est ce qu’on pensait de moi, à première vue. Et même après, c’est ce qu’on pensait. C’était ce que Charlotte pensait, sans doute. Alors pourquoi s’entêter à vouloir faire des activités avec moi ? S’était-elle donnée pour mission de faire de moi un homme meilleur ? De me sauver de ma hargne contre ce monde ? Je ne sais pas. Mais si c’était le cas, elle n’avait vraiment rien compris. Aucune force démoniaque ne me traînait vers le bas ; je m’étais moi-même condamné. J’aurais pu sourire à tout le monde, parler de la pluie et du beau temps aux inconnus assis à côté de moi dans le bus, rire aux blagues les plus mauvaises. Sauf que ça, ce n’est pas moi. Ce serait de mentir à tout le monde. Et à moi-même. La réalité est que je ne suis pas méchant, je ne suis pas un connard ni un emmerdeur. Je n’aimais pas foutre le trouble et je ne me foutais pas de tout. Par contre je ne savais pas comment avoir l’air du contraire. Je ne savais pas comment agir gentiment, comment m’intéresser aux autres et m’attacher à eux, comment rire sans paraître faux. Tout simplement parce que je n’étais pas heureux, que je n’aimais pas ma vie, ni la vie en général. C’est triste, mais c’est ainsi. Si Charlotte voulait réellement me changer, elle devait commencer par la base. M’apprendre à aimer être. À aimer être quelqu’un, mais surtout à aimer être moi-même. Peut-être qu’alors, je pourrais être en mesure d’aimer les autres. Mais ce contrat en était un des plus lourds, et je doutais qu’une seule personne sur cette Terre ait envie de se mettre sur cette tâche, sur cette cause perdue. Alors je continuais d’agir comme je le faisais, laissant croire aux autres que j’étais l’homme ignoble que je ne suis pas.

Parfois, dans des moments spontanés comme celui de la blessure de Charlotte et du pansement, j’agissais normalement, sans noirceur obscurcissant mon discours. Et je vis les joues de mon amie s’empourprer, et je ne compris pas vraiment pourquoi elle était tout d’un coup aussi gênée. En tout cas, je lui souris faiblement, honnêtement amusé par cette réaction de sa part. Aucune femme n’avait jamais rougit en ma présence. Enfin, pas à cause de moi en tout cas. Une fois le pansement mis, la demoiselle me remercia tout en me demandant d’aller moins vite, sous peine de se casser la gueule de nouveau. Je levai les yeux au ciel. « J’espère que t’as aussi caché une tente dans mon sac à dos, parce que je sens qu’on sera pas sorti du bois avant demain matin ! » Lui répondis-je pour lui faire comprendre qu’elle était tellement lente qu’on ne se rendrait jamais à destination dans les temps voulus. Il ne fallait quand même pas risquer de manquer notre autobus de retour. Et si nous avions fait toute cette route pour que je ne me rende même pas à un sommet, aussi bas soit-il, j’allais me fâcher. Charlotte, en reprenant la marche, s’agrippa à mon bras sans doute pour se donner plus de stabilité, surtout avec ce genou qui lui faisait encore mal. Je la tirai instinctivement contre moi avec ce même bras qu’elle tenait si fermement – si elle avait besoin d’appui, autant lui en donner un bon. Au bout d’un assez long moment de marche silencieuse et prudente, la jeune femme m’arrêta et m’avoua qu’elle croyait que sa jambe s’infectait. Je soupirai, puis hochai la tête. « Ouais, on dirait. Ok, assieds-toi sur la roche, là. » Dis-je en lui pointant un rocher plus loin. Elle s’y rendit et je m’agenouillai devant elle. Elle me confia qu’il y avait du désinfectant dans le sac, tout en me lançant une pique par rapport à mon précédent commentaire sur l’eau. « Quoi, t’es vexée à cause de ça ? Franchement Charlotte, tu devrais savoir qu’il faut jamais m’écouter, j’dis jamais rien de bon … » Grommelais-je tout en fouillant dans le sac à la recherche du liquide désinfectant. Une fois trouvé, j’enlevai le pansement et versai du désinfectant sur la plaie, sans prévenir. De toute façon, que je lui ai dit « attention ça va chauffer » ou non, le résultat aurait été le même. Voilà ma vision des choses. « Tu veux qu’on rebrousse chemin ? Ou j’peux essayer de te porter sur mon dos pendant un bout de temps le temps que ton genou s’en remette un peu, mais j’ferai pas ça pendant trois heures, hein … » Pas que Charlotte était lourde, au contraire vu sa taille très mince, j’aurais sans doute l’impression d’avoir simplement mis une roche dans le sac à dos, mais quand même, j’allais me fatiguer plus rapidement c’était certain.
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