| | | good old days have gone •R. |  |
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Invité Invité
 | | Sujet: good old days have gone •R. Dim 24 Mai - 22:49 | |
| Le téléphone de Fernando n'afficha plus jamais ce numéro en provenance inconnue. Pas depuis qu'il lui avait clairement fait comprendre qu'il voulait effacer Kayleigh de sa vie, qu'il ne voulait pas avoir de ses nouvelles et savoir ce qu'elle était devenue. De toute façon, après réflexions faites, qu'est-ce qu'il en avait à foutre, de ce qu'elle avait traversé ? Voulait-il vraiment comprendre ce qui l'avait poussé à partir loin de lui, loin de tout ? Non. Probablement voulait-il tout simplement tourner la page sans ressasser des détails inutiles, qui maintenant, ne changeraient rien à ce qu'il avait ressentit au moment de son abandon. Kayleigh lui avait fait connaître toute la vie remplie que le Texas pouvait réserver à ses citoyens. Elle lui en avait fait voir de toutes les couleurs pendant trois longues journées. Les plus belles de toute sa vie. La blondinette était tombée amoureuse d'un étranger qu'elle venait de rencontrer. Puis elle avait été forcée de partir, une histoire de police dans laquelle Fernando n'aurait pas aimé être mêlé. Elle était consciente que c'était injuste de ne pas lui en avoir glissé un mot. Il aurait compris. Le jeune homme avait dû comprendre, par le fait qu'elle n'avait pas de maison ni un sous, que Kayleigh n'était pas la fille la plus nette de la ville. Il l'avait quand même suivi pendant tout ce temps sans poser de question, sans manquer de confiance. Alors il aurait probablement mérité des adieux, au moins. Seulement, la new-yorkaise n'avait jamais été douée pour les au revoir et les explications. Ça lui en demandait trop, et elle n'aimait pas montrer ses émotions. Donc elle se défilait, ne voyant que cela comme solution. Maintenant, quelques années plus tard, Anstruther retrouvait Fernando. Elle avait vu son nom sur le site de Berkeley, parce qu'il avait participé à une certaine activité dont elle avait oublié le nom et la cause. Ce n'était pas ce qui avait attiré son attention, à ce moment-là. Lui et elle se retrouvaient à la même université; comme un signe du destin. Elle l'avait appelé, mais il n'avait rien voulu savoir. Seulement, son visage la hantait. Jour et nuit. Alors elle organisa une supercherie, pour l'obliger à la confronter. Elle avait besoin de le voir, de lui parler. De se faire pardonner, peut-être. Kayleigh s'était ainsi rapprochée de l'une des amies de Fernando et la convaincue d'inviter l'étranger à souper dans un restaurant, sans raison apparente. Et alors qu'ils prendraient place à une table, l'amie de Fernando serait disparue, et Kayleigh serait sous ses yeux. Il ne pourrait pas faire marche-arrière. Il ne devait pas. En ce moment même, Kayleigh était assise à sa table réservée du Quince. Avec le coût d'une place ici, ils étaient mieux de se pointer. Puis, alors que la serveuse venait lui remplir son enième verre d'eau, elle l'apperçut. Il était mille fois plus beau que dans ses rêves et ses souvenirs. Il était plus vieux, plus grand, plus costaud. Il s'approcha en compagnie de son amie, sans remarquer la présence de ce fantôme oublié qu'était Kaylie. Puis, il la vit. La jeune femme sentit sa pression artérielle monter. « Bonsoir, Fernando. » Dit-elle, tout simplement.
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| | Sujet: Re: good old days have gone •R. Dim 24 Mai - 22:52 | |
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Quelques jours plus tôt, Fernando fut invité par une de ses bonnes amies à un souper au chic restaurant qu'est le Quince. Cette amie en question s'était montrée très insistante envers Fernando pour qu'il accepte de l'accompagner à ce restaurant. Loin de se douter que tout ça n'était qu'un coup monté de la part de Kayleigh, le beau brun avait finit par accepter. Pour tout dire, il n'était point au courant que son amie et Kayleigh se connaissaient. Fernando se prépara donc rapidement chez lui et se vêtu d'une chemise blanche avec une paire de jean puis passa chercher son amie chez elle. Ils arrivèrent au restaurant et furent immédiatement accueillis par un serveur. Les deux amis et le serveur se dirigaient vers une table lorsque Fernando fut interpellé par une voix familière, qu'il avait entendu quelques temps plus tôt via téléphone et à qui il avait clairement fait comprendre que plus jamais il ne voulait la revoir, ni même lui parlé. Bref, la voix de Kayleigh E. Anstruther. Il tenta de l'ignorer en poursuivant son chemin, mais son amie s'arrêta devant là table où était assise Kayleigh. Il la regarda un bref instant sans lui répondre puis tourna les yeux vers son amie et c'est à ce moment qu'il comprit que les deux étudiantes se connaissaient. « Quand je t'ai dit de ne plus m'appeler, ça signifiait aussi que si jamais tu me voyais, de ne pas me parler, ni même de me regarder. » Dit-il d'un ton très direct. Pourquoi lui en voulait-il autant ? Parce qu'elle l'avait abandonné, quelques années plus tôt au beau milieu du Texas, État que Fernando ne connaissait que plus ou moins à l'époque. Or, il ne peut nier le fait que les trois jours passés en compagnie de Kayleigh avaient fait partie des plus beaux jours des échanges de Fernando, France, Angleterre et sa seconde aux États-Unis compris. Grâce à la jeune femme, Fernando a put voir ce qu'était la vraie vie des gens du Texas, en dehors de ce que son jumeau lui montrait et toutes les activités déjà prévues au programme de base. Le jeune homme avait bien fait de suivre Kayleigh lorsqu'elle lui avait dit qu'elle lui montrerait ce qu'était le réel Texas, c'était sans doute mieux que d'aller à tous ces musés. La dernière nuit fut elle aussi parfaite, mais au réveil du jeune homme, Kayleigh n'était plus collé au jeune homme dans la glissade. Elle était partie. Retrouver son chemin avait été bien compliqué pour Fernando. Surtout qu'étant originaire de la ville de Knokke, en région flamande de Belgique, le jeune homme avait parfois un peu de difficulté à s'exprimer et à expliquer où il voulait se rendre. Sans oublier que lui-même ne savait pas exactement où était le restant du groupe Belgique/États-Unis. Finalement, après des heures et des heures de marche, il réussit à retrouver son groupe qui n'avait pas bougé depuis la dernière fois que Fernando les avait vu : tous trop occupés à le chercher partout. Il arriva comme si il revenait tout simplement d'être allé prendre une marche. Tout le monde était en colère contre lui et lui était en colère contre Kayleigh et se demandait ce qu'il avait fait de pas correct pour qu'elle s'enfuie comme elle l'avait fait. « Qu'est-ce que tu me veux Kayleigh ? » Après avoir dit ces paroles, du même ton que les précédentes, il retourna sa tête vers son amie, mais cette dernière était partie. Donc il se retrouvait seul avec Kayleigh.
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| | Sujet: Re: good old days have gone •R. Dim 24 Mai - 23:12 | |
| Kayleigh avait beau avoir vécu dans les rues, n'avoir aucun argent de poche au moment où je vous parle, elle adorait les grands restaurants. Même si ça lui coûtait toute sa paye de la semaine, elle s'en fichait, tant qu'elle mangeait un bon filet mignon avec un verre du meilleur vin. Alors elle se fichait bien de si Fernando avait envie de dépenser ou non pour de la nourriture, elle si. Elle n'était pas du genre à s'en faire pour les autres, il la connaissait ainsi et elle n'avait pas changé depuis. Bref, l'avantage à être une fêtarde et d'être invitée à toutes les soirées, c'est qu'à force, tu connais tout le campus universitaire. Trouver dans sa foule d'amis une personne assez proche de Fernando pour l'inviter au restaurant avait donc été une tâche aisée. Il était tombé dans le panneau ne se doutant de rien. Elle était plutôt fière de son coup, mais le pire n'était pas encore passé. Il pourrait très bien tourner les talons et partir du restaurant si l'envie n'y était vraiment pas. Kayleigh devait trouver un moyen de le garder auprès d'elle, du moins le temps qu'elle s'explique. Après, ce serait à lui de faire ses choix. Une fois les deux compagnons arrivés, la blondinette s'adressa à son vieil ami. Celui-ci ne daigna même pas la regarder et croisa le regard de son amie, comprenant parfaitement la supercherie. Kayleigh baissa les yeux envers de relever la tête en replaçant une mèche de ses cheveux bien coiffés. Il fut très direct dans sa réponse, mais elle ne se laisserait pas abattre. « Tu sais bien que je suis l'être le plus borné de la planète, Fernando. Ce ne sont pas des menaces qui m'arrêteront. » De toute façon, que pourrait-il bien lui faire ? Il n'allait quand même pas la frapper, ou la dénoncer à qui que ce soit. La dénoncer de quoi, au juste ? Il ne lui faisait absolument pas peur, et si après leur discussion il décidait quand même de tourner la page et de faire un X sur Anstruther, soit. Elle accepterait cette décision. Mais pas tant qu'elle n'aurait pas eu son moment. C'est pourquoi elle attendit calmement, sans hausser le ton, que Fernando assimile les événements. C'est alors qu'il lui demanda, tout aussi bête que la première fois, ce qu'elle lui voulait. Kayleigh lui sourit, du coin des lèvres. Un sourire triste et mélancolique, toutefois. « Je veux te parler. M'expliquer. Donne-moi une heure, c'est tout ce que je te demande. Après, si tu veux encore une fois m'oublier, je disparaîtrai de ta vie, promis. Mais je m'en voudrais trop de te laisser partir à nouveau sans avoir essayé de recoller les morceaux. » La vérité était que Kayleigh était éperdûment amoureuse de Fernando. Depuis la première fois que leurs regards s'étaient croisés, elle le savait. Seulement, elle n'avait jamais voulu se l'avouer. Alors elle était partie. Mais c'était trop douloureux. « Assieds-toi, je t'en prie. »
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