the great escape
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“Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier)

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MessageSujet: “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) EmptySam 7 Juin - 22:44

“I don't know whether these feelings - this thing growing inside of me - is something horrible and sick or the best thing that's ever happened to me.
Either way, I can't stop it. I've lost control. ”

Les grains de sable lui glissaient entre les doigts. Dans cet autre monde, elle pouvait presque les sentir, plus métaphoriquement cependant, alors que son regard restait figé sur la silhouette du jeune homme, qui titubait, perdait le contrôle de ses mots, de ses gestes. Comment osait-il mentionner son cousin, comment pouvait-il lui demander une telle chose ? Le goût de l'alcool persistant sur sa langue tel un poison, la transformait en une personne qu'elle ne souhaitait pas être. Bien trop sincère, une personne qui pouvait apparemment se briser de quelques mots prononcés par un Levy-Carcenac, ou peu importe son nom de famille, puisque le même sang coulait dans ses veines. Cette armure qu'elle s'acharnait à consolider, sourire après sourire, il essayait de s'y insérer, et, le poison sur sa langue la forçait presque à l'accepter. Elle était heureuse qu'il accepte son cœur de glace, de pierre, de carton, et pensa une fraction de seconde qu'il abandonnerait la bataille à temps. Mais il était prit en son cœur, tout comme elle. Coincés dans une toile de mensonges et de faux semblants, de sentiments qu'ils n'acceptaient pas. Lèvres entrouvertes, les mots se bousculaient, mais aucun ne sortit. Elle se refermait, doucement, les grains de sable se faisant plus consistants dans sa main alors qu'elle les retenait de toute sa force. Fermée. Sa bouche, ses yeux, son corps tout entier refusait de lui répondre, de lui donner quelconque espoir ; alors même que chaque partie de son être avait envie de hurler. Elle ne savait pas quoi, exactement, mais le cri était bloqué quelque part entre sa gorge et l'instrument qui pompait ses veines, et qui semblait soudainement se révolter de cette unique fonction à laquelle elle l'avait clairement assignée depuis la mort de Gaulthier. Elle savait qu'il avait trop bu, cela se voyait dans sa démarche, dans son balbutiement, dans ses yeux. Pourtant, même si elle s'était refermée, ses paroles s'infiltrèrent en elle avec la douleur d'un morceau de verre s'enfonçant dans une plaie ouverte. Soudaine, violente douleur, éveillant ce cœur qu'il avait dit pourtant fait de glace.

Ouvrant brusquement les paupières, elle les referma aussitôt, aveuglée par le soleil malgré ses lunettes de soleil perchées sur son nez. A nouveau, elle avait fermé les yeux une seconde de trop, et s'était retrouvée sur ce banc, au bal de fin d'année. Agacée par ces visions, elle attrapa une bouteille d'eau dans son sac et en prit une gorgée, avant de se lever de la colline de sable qu'elle avait érigé comme son royaume dès son arrivée en Grèce. Ses pieds nus foulant le sable brûlant, elle entama la descente de son trône de sable, sous les regards de la multitude de touristes, et de connaissances qui l'entouraient. Ce voyage était le bienvenu, la ramenant sur le continent de son enfance,... pourtant, les problèmes semblaient la suivre malgré les kilomètres, particulièrement un qu'elle souhaitait éviter à tout prix. Le sable qu'elle foulait se transforma en un sol imitation marbré, et la plage de sable qui l'entourait laissa place un instant à une chambre luxueuse comportant trois lits king size faisant face à une immense baie vitrée donnant sur la Méditerranée.. Son immense valise ouverte sur le lit le plus au fond de la pièce, Autumn s'appropriait déjà l'espace, alors que son colocataire et ami de longue date, Adrian, gardait les yeux rivés sur la mer, pensif. Le troisième lit dans la chambre l'inquiétait : avoir une troisième personne dans cette chambre n'était pas dans ses plans, mais il faut croire que le destin avait décidé de lui jouer un mauvais tour. Ses prunelles azur se posèrent sur la poignée de la porte qui s'agitait. A ses côtés, Adrian se retourna. La porte acheva de tourner sur ses gonds, dévoilant des mains tenant une valise. Des mains qui se posaient sur sa peau, des mois auparavant. Un tee-shirt blanc, des prunelles chocolatées, un sourire qui se frustra peu à peu alors qu'il prenait également connaissance des personnes présentes dans la pièce. Gaulthier. Arrêtée brusquement dans sa course, Autumn cligna des paupières plusieurs fois, saluant à nouveau du regard la plage et ses touristes, ses pieds retrouvant la stabilité précaire du sable doré. Cette même tension qui l'avait envahie alors qu'elle avait croisé le regard de Gaulthier, à son arrivée dans cette chambre, semblait à nouveau prendre possession d'elle, et, fronçant les sourcils, elle observa attentivement les alentours. Son regard glissa jusqu'au bar de la plage, immense cabanon de bois entouré de chaises hautes où un barmaid s'empressait de répondre à la moindre des exigences. Elle ne savait plus si ses visions, ou simplement le fait d'être restée trop longtemps au soleil, lui donnait le tournis ; aussi, s'approchant du bar, elle  s'apprêta à commander une boisson, lorsque, à nouveau, cette tension s'empara d'elle. Et soudainement, elle ne voyait que lui. De l'autre côté du bar, où les premières notes d'une musique parvenaient jusqu'à elle, et un groupe d'étudiants semblaient vouloir organiser avec peine une petite soirée, commençant à danser sur la piste de danse improvisée, avant que le sol de bois ne se transforme en sable. Le soleil était encore haut dans le ciel pourtant, mais la journée arrivait presque à sa fin. Il avait sa main autour d'un verre, et un sourire posé sur ses lèvres, adressé à une jeune femme blonde, relativement petite en bikini rouge, qui parlait avec animation, la tête légèrement penchée, se mordant la lèvre de temps à autre, bougeant d'un pied sur l'autre. Cinéma d'une gamine de première qui n'avait aucun talent. Un cinéma qui l'agaçait au plus haut point.  Trois secondes de plus, elle observa la scène, analysant les regards de la jeune femme, qui, de temps à autre, se portaient sur un tabouret au coin du bar, où gisaient un sac à main et des vêtements. Alors qu'elle n'aurait pas dû se laisser toucher, qu'elle ne le pouvait pas, qu'elle se l'était promis ; ses pieds abandonnèrent sa serviette de bain et son sac sur le tabouret, et se dirigèrent d'un pas avisé vers la scène.. Une tornade prenait sa source au creux de son estomac, et elle se laissait porter par cette sensation, incapable de se contrôler. S'approchant d'un étudiant coiffé en pétard au regard fuyant, qui se trouvait par une heureuse coïncidence dans le champ de vision de Gaulthier, elle déposa un baiser sur sa joue et posa sa main dans la sienne, lui murmurant à l'oreille. Trois secondes réglementaires passées, et l'étudiant parti, elle se dirigea vers Gaulthier, sourire aux lèvres. « Gaulthier, le salua-t-elle, puis, se tournant vers la jeune femme. On se connaît ? La questionna-t-elle froidement, avant de l'observer de bas en haut. Excuse moi, mais tu ferais mieux de rajuster ton haut, ta dignité dépasse, dit-elle, toujours sourire aux lèvres, indiquant ses seins se montrant un peu trop. Levant les yeux au ciel, elle fronça les sourcils. Vous ne sentez pas une drôle d'odeur ? Une odeur de brûlé s'éleva, faisant toussoter quelques personnes autour d'eux. La jeune femme blonde trouva la source du drame et un cri aigu sorti d'entre ses lèvres. Autumn posa une main sur son avant-bras, feignant la surprise. Oh, ce sont tes affaires ? Ma pauvre, tu ferais mieux de te dépêcher. Enfin, je crois que tous ces vêtements ne te sont pas utiles, tu sais très bien montrer sans à quel point tu es une traînée.  » Autumn esquissa un sourire, et, une fois le problème parti, se tourna vers Gaulthier. « Elle était bien en dehors de tes capacités, de toute façon. Ne me remercie pas. » Attrapant le verre du jeune homme, elle en but une gorgée, faisant signe de trinquer avec lui. Elle ne savait pas à quoi elle jouait, ni d'où venait cette tornade s'étant déchaînée en elle, mais elle était soudainement déterminée à la laisser tout dévorer sur son passage.
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MessageSujet: Re: “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) EmptyMer 11 Juin - 14:23

“Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) Tumblr_mtyaafAJFX1r2b2rao4_250Ah les vacances, depuis le temps que je les attendais. Auparavant j’étais plutôt un bourreau de travail qui serait bien resté en cours à longueur d’année, les vacances d’été m’importaient peu car de toute façon je n’avais pas d’amis avec qui les partager. J’avais tout de même réussi à y trouver un intérêt au travers du voyage en Grèce. C’était à la fois une bonne occasion de visiter une région que je ne connaissais pas et en plus j’allais certainement pouvoir me détendre après les récents évènements du bal. Je revoyais le visage d’Autumn qui n’avait certainement jamais été aussi sincère avec moi que ce soir-là. Elle m’avait clairement dit qu’elle ne pouvait pas replonger dans les méandres de l’amour, ce que je comprenais après avoir vécu la mort de celui avec qui elle se voyait sans doute passer le reste de sa vie. Je ne voulais pas jouer les égoïstes en lui disant que la vie continuait et que moi j’étais là pour elle, quoi qu’il arrive. Ces grands gestes romantiques ne l’impressionneraient surement pas de toute façon, c’était bien le genre de fille compliquée au possible, loin de se plier aux dogmes qui appartiennent normalement à la gente féminine, oh non elle préférait me compliquer la tâche et me laisser dans le doute. Ce soir-là j’en avais eu assez, j’avais décidé de lui dire que c’était soit elle se mettait à fond dans notre histoire, soit elle ne me reverrait plus. Depuis j’avais eu un peu de mal à tenir cette promesse mais l’avait fait malgré tout, c’était mieux pour elle et surtout pour moi. Je n’en pouvais plus de voir tous ces mecs lui tourner autour sachant qu’elle était célibataire, de toute façon qui se serait soucié de moi après tout ? Je n’étais personne à Berkeley, un mec un peu intelligent qui fait ses études sans attirer de problèmes, il y en avait des millions, la iota quant à elle attirait l’attention de tous, il était donc normal, qu’à l’image du levy-carcenac elle soit avec quelqu’un qui soit capable de ramener les caméras sur lui en toute circonstances.

Depuis que j’avais débarqué à l’aéroport d’Athènes, je trouvais que la ville était vraiment pleine d’histoire et parfaitement adaptée à un nouveau départ. Quelle ironie de chercher du renouveau parmi tant de ruines. Lorsque j’appris que je partageais ma chambre avec Adrian et Autumn, je fis le plus d’efforts possible pour ne pas les croiser dans la coloc, je partais bien souvent le matin très tôt et revenait le soir très tard, je n’avais aucune envie de la croiser, et je ne voulais pas lui faire le plaisir de changer de chambre pour lui montrer mon mal-être. Il était temps que je grandisse et que je prenne mes responsabilités, elle devait comprendre que je n’étais plus un gosse qu’elle pouvait manipuler comme elle le voulait. J’ai des sentiments moi aussi, et si elle savait ce que je ressentais et ressens encore pour elle, elle fuirait sans doute à l’autre bout du globe. Bien sûr maintenant tout cela était bel et bien terminé, je ne voulais pas m’attirer les foudres de la blonde et encore moins qu’elle couche avec moi pour me ressortir son discours du « c’était bien sympa le temps que ça a duré mais maintenant dégage ». Tandis que je rentrais d’une excursion, je me décidais à aller me désaltérer sur la plage, il était bien temps que je m’intègre après tout, les gens d’ici avaient l’air vraiment accueillants et les filles étaient très attirantes il fallait l’avouer. A peine installé au bar, une ravissante fille vint engager la conversation, j’avais du mal à rester concentrer sur ses yeux, elle était vraiment parfaite en tous points et je me demandais d’ailleurs comment elle pouvait être là à me parler sans avoir envie de s’enfuir immédiatement. Je lui racontais vite fait que j’étais ici avec ma fac, que j’étais allemand mais que j’étudiais aux USA et que j’avais envie de profiter à fond de mon séjour. Sa main montant doucement sur ma cuisse me conforta dans l’impression que j’avais qu’elle ne voulait pas s’arrêter à une simple discussion. Moi qui n’avait fait l’amour qu’une fois pour l’instant et avec Autumn en plus, était complètement tétanisé, je ne me rappelais même pas de cette soirée et voila que j’allais remettre ça avec une parfaite inconnue. Oui enfin c’est ce que j’ai pensé pendant 5 minutes. Comme une tornade blonde sortie de nulle part, je la vis arriver… Autumn. Elle était là, j’avais du mal à croire que malgré tous mes efforts pour l’éviter je tombais sur elle ici. J’évitais immédiatement de penser destin et me rabattais immédiatement sur une simple coïncidence. Elle ne tarda pas à venir insulter la pauvre jeune femme qui n’avait rien demandé et je doutais même que les affaires qui se trouvaient derrière elle aient pris feu comme par enchantement. Je restais l’air interdit devant elle tandis que la fille me lançait un regard noir qui en disait long. Elle devait penser qu’Autumn était ma copine et que j’étais en train de draguer ouvertement devant elle alors qu’il n’en était rien. Lorsqu’elle fut partie, je me tournais enfin vers Autumn, la regardant un moment avant de pouvoir parler. Non mais t’es malade ou quoi ? T’as vu ce que t’as fait ? Si tu avais besoin de passer tes nerfs sur quelqu’un tu aurais pu aller, je sais pas, te jeter dans la mer avec une pierre accrochée à ta cheville on n’aurait été tranquille après ça. Je venais de m’énerver contre elle sans même le vouloir, elle avait ce don de m’émerveiller mais aussi de pouvoir me faire partir au quart de tour, chose que très peu de personne était capable de faire car je considérais que savoir comment énerver quelqu’un c’était déjà avoir trop de pouvoir sur lui. Tu as été très claire avec moi, c’était soit j’acceptais de continuer d’être ton petit toutou obéissant sans jamais espérer rien de plus, soit je dégageais, comme tu le vois je m’en suis remis. Je ne tardais pas à afficher un sourire sur mon visage que je ne pouvais décemment retenir. Non mais attends… c’était une crise de jalousie que tu viens de me faire, ou je rêve ? La grande Autumn Rowen-Glaswell jalouse du charme grec, qui l’eut cru. Je pris une gorgée de mon verre tout fier de ma remarque évitant tout de même son regard qui devait être en train de me fusiller à bout portant.
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MessageSujet: Re: “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) EmptyJeu 3 Juil - 19:58

Le mal avait trouvé refuge en un endroit dont elle avait interdit l'accès depuis bien longtemps. Derrière des murailles qu'elle avait érigées, et que rien ni personne n'avait osé essayer de franchir. Pourtant, lui, en quelques secondes, d'une progression lente, invisible, il s'était glissé dans les failles qu'il avait construites en quelques jours, en quelques regards perturbés et quelques situations imprévues. Et, finalement, il avait trouvé refuge derrière ces murailles. Maintenant, il refusait d'en sortir, la dévorant de l'intérieur, cet intérieur où elle se croyait protégée de tout. Le mal l'étouffait, il l'étouffait. Ses pas la menaient où il ne fallait pas, et les mots s'échappaient d'entre ses lèvres, poison mortel dont elle ne parvenait à se débarrasser. Elle ne contrôlait plus rien ; plus rien n'avait d'importance. Autumn, la prestidigitatrice, la manipulatrice hors pair, l'insensée, elle explosait de l'intérieur. Telle une bombe à retardement, elle daigna enfin faire ces pas en direction de Gaulthier. Si elle devait exploser, ce qui ne saurait tarder, elle devrait tout prendre sur son passage – lui en premier. Les mots s'étaient déversés, lave bouillante, choquante aux yeux des victimes de cette petite scène improvisée. Au cœur, où le mal s'était réfugié, elle les sentaient, ces aiguilles, elles menaçaient de la tuer à tout moment. Alors, elle poursuivait sa tirade, faisant fuir l'ombre à ce tableau dont elle ignorait jusqu'à présent l'existence. L'odeur de brûlé lui chatouillait les narines, et elle dût retenir la quinte de toux qui la prenait, attrapant le verre du jeune homme, posé devant lui sur le comptoir. Elle en ignorait le contenu, et, elle qui avait toujours eu du mal à résister à l'alcool, sentit presque l'infime dose contenue dans le verre, et un vertige s'empara de son esprit une fraction de seconde. Ou peut-être était-ce l'adrénaline de toute cette situation qui lui montait à la tête, ou un mélange des deux, de tout, l'une de ces tornades qui prenait tout sur son passage, y compris son instigatrice. Puis, elle attendit. La main serrée deux secondes de plus autour de ce verre glacé, ses prunelles azur ne daignant pas quitter celles de Gaulthier, bien que la tornade se soit déplacée au creux de son estomac, lui donnant presque envie de vomir. Une éternité s'écoula avant que sa voix ne s'élève, la sortant de la demi-rêverie dans laquelle elle s'était plongée, fantaisie d'un Gaulthier tout en flammes. Elle ne put se retenir, et ses prunelles s'écarquillèrent alors qu'elle assistait à un démarrage au quart de tour digne d'un Levy-Carcenac. Les différences étaient, certes, nombreuses, autant physiquement que mentalement, entre son cousin et lui ; mais les paroles qu'il prononçaient pouvaient sans problème s'apparenter à des mots prononcés lors d'une énième dispute de leur adolescence. Il lui fallut trois longues secondes avant de reprendre de sa contenance, et, secouant légèrement la tête, un sourire familier se posa sur ses lèvres. « Responsable, de ? » laissa-t-elle échapper. En théorie, non, elle n'était responsable de rien : Autumn ne faisait pas elle-même le sale boulot, elle avait ses laquais. « Oh, je t'en prie. On sait tous les deux que je te manquerai bien trop. Tu aurais même été le premier à plonger pour me sauver la vie. » Pari de courage, ou simple volonté d'approcher encore plus la poudre de l'allumette afin de tout enflammer ? Elle ne pouvait s'y empêcher. Remis, comme si on se remettait d'une Rowen-Glaswell en une fraction de seconde. En elle, le mal s'éveilla à nouveau, plus brûlant que jamais, alors qu'il osait prononcer des mots qu'elle-même ne souhaitait pas imaginer. Un rire s'échappa, incontrôlable, sarcastique, qui laisserait pourtant presque trahir un tremblement signe de nervosité. Impossible. Et pourtant. Le mal, c'était lui. Il s'était infiltré en elle, sans qu'elle ne puisse comprendre comment, ni pourquoi, sans qu'elle ne puisse se protéger. « Jalouse ? Je ne suis pas jalouse, Gaulthier, pour que je le sois, il faudrait que j'en ai quelque chose à faire de toi, ce qui n'est évidemment pas le cas. Autumn leva les yeux aux ciel, déposant le verre du jeune homme sur le comptoir à nouveau. Je t'ai simplement sauvé d'une horrible rencontre, tu devrais plutôt me remercier, au lieu d'élaborer des théories qui n'ont leur place que dans les romans de science-fiction. Elle laissa échapper un soupir, son regard cherchant sa victime, qui était désormais à plus d'une dizaine de mètres, s'éloignant dans la nuit. Et si tu crois que c'est du charme, tu ne sais rien de la vie. Je serais ravie de t'apporter des enseignements précieux, mais j'imagine que tu prendrais ça pour des avances, et te ferais trop d'espoirs. » A présent, le coucher de soleil s'étirait sur la mer, et le bar s'emplissait de plus en plus. Des visages connus lui adressèrent des hochements de tête, un groupe de trois étudiants berkeléens qu'elle connaissait de vue la jaugèrent du regard six secondes de trop, auquel elle répondit par un large sourire et un signe de la main. Puis, elle s'installa sur le tabouret aux côtés de Gaulthier, le faisant pivoter afin de lui faire face. Le barman s'empressa de déposer un cocktail aux couleurs orangées devant elle. « J'aimerai savoir quelque chose. Pourquoi est-ce que cela t'affecte tant ? Elle tourna la paille dans son verre, faisant s'élever les couleurs orangées. Tequila sunrise, une mauvaise idée qu'elle n'assumerait sans doute pas. Que, en reprenant cette théorie que nous vivons dans un monde que ton imagination a forgée, je sois follement jalouse ? Qu'est ce que tu peux en avoir à faire, puisque tu es remis de moi ? Elle haussa les sourcils, interrogative. Puisque, après tout, tu l'affirmes bel et bien– alors que nous savons tous deux que c'est impossible. Autumn prit une gorgée de son cocktail, le corps légèrement incliné, son bikini bleu vif se plantant sous les yeux de Gaulthier. Tentation volontaire. Au contraire, reprit-elle. Tu devrais le prendre comme un défi. J'en ai viré une, il ne te reste qu'à prouver que tu es capable d'en mettre deux autres à tes pieds. » Voulait-elle changer qui il était ? L'amuser, l'agacer, attendre qu'il explose avant qu'elle ne le fasse ? Au fond, tout ce qu'elle attendait, c'était qu'il l'admette. Que c'était lui, le mal qui s'était infiltré en elle, ce poison qui la dévorait. Qu'il le voulait depuis le début, qu'il n'attendait que cela, de l'atteindre de l'intérieur. Pourquoi ? Elle refusait de le savoir, même si la réponse à cette question faisait presque trembler ses doigts.
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MessageSujet: Re: “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) EmptyJeu 17 Juil - 17:13

“Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) Tumblr_mfrexw98OJ1rd1i9eo1_500La blonde avait bien compris comment je fonctionnais et cela ne présageait rien de bon pour moi qui essayait tant bien que mal d’affirmer une confiance en moi qui était encore trop faible en comparaison avec les assauts de mademoiselle. Elle ne voulait pas me lâcher la grappe et je commençais même à croire qu’elle faisait cela par pure méchanceté, simplement pour me punir d’avoir même osé lui dire que je l’aimais, comme si je n’en étais pas assez digne et que je l’avais offensé en prononçant ces simple mots, trois mots qui avaient tout changé. Auparavant, elle sentait bien qu’elle avait le pouvoir, je n’étais qu’un novice en phase de découvrir les choses de la vie qu’elle pouvait manipuler selon son bon vouloir, mais depuis quelques temps j’avais pris conscience que j’étais bien plus que ça, après tout je n’étais pas moche, j’étais intelligent, il y avait bien une fille là dehors quelque part qui était faîte pour moi. Mais Autumn restait mon fruit défendu, cette attraction que je ressentais pour elle était presque viscérale, j’avais tellement de mal à le cacher que je me demandais comment je pouvais même réussir à discuter avec d’autres filles quand tout ce que j’avais en tête était son visage et cet air sarcastique qu’elle portait si bien. Continuant de siroter mon cocktail je la laissais parler, comme si ce qu’elle disait ne m’atteignait pas, elle tentait vainement de se défendre d’une quelconque jalousie, mais ses actes disaient le contraire, après tout une fille comme elle ne prendrait même pas la peine de se donner tant de mal pour m’embêter-moi si elle n’avait pas un minimum de considération pour ma personne. Tu sais, je n’ai plus besoin de baby-sitter depuis de nombreuses années, je peux très bien décider moi-même des personnes à qui j’ai envie de parler. D’ailleurs ce n’est pas parce qu’on partage la même chambre à l’hôtel tous les deux que je te laisserai profiter de mon corps, je crois que tu vas devoir demander à un de tes « laquais » comme tu dis de venir te satisfaire… dommage moi qui pensait que tu valais mieux que de coucher avec le petit personnel. L’aplomb que j’avais en disant ma réplique me pris aux tripes tant c’était presque anormal pour moi. Je sentais la colère peu à peu naître dans mon ventre et je ne trouvais aucun moyen de la calmer, j’avais envie de frapper quelque chose, de tout balancer et de lui gueuler dessus comme jamais je n’avais gueulé sur personne. D’ailleurs, le fait qu’elle restait d’un calme olympien tandis que moi, malgré un visage impassible je bouillais de l’intérieur, avait tendance à attiser cette colère encore davantage.

Elle marquait un point lorsqu’elle me demanda pourquoi cela m’affectait autant, pourquoi est ce qu’elle avait cette influence sur moi ? C’était encore un mystère, mystère que même la science ne saurait résoudre. Moi qui était des plus cérébral ne pouvait plus penser qu’à une seule chose en sa présence… cette soirée sur le toit, notre baiser, le baiser qu’elle m’avait donné surtout, sans parler de cette fameuse soirée du bal où tout avait dérapé par ma faute. Tu crois vraiment que je suis remis ? Je t’ai dit que je t’aimais, les sentiments ne s’envolent pas comme ça du jour au lendemain. Enfin sauf quand on a un cœur de glace comme le tien et qu’on s’en fiche complètement de ce que les autres peuvent ressentir évidemment. Buvant mon verre d’une traite et en recommandant un par-dessus pour me donner du courage, je continuais de faire son procès sans équivoque. D’ailleurs je me demande bien comment mon cousin a pu faire pour te supporter autant de temps, c’est vrai je suis certains qu’il devait forcément avoir mieux dans son lit quand tu étais si occupée à attendre désespérément qu’il appelle, car oui tu peux faire la fille dure tant que tu veux, une fille amoureuse ne voit que ce qu’elle a envie de voir… semer le doute dans son esprit sur une éventuelle tromperie de Gaulthier était vraiment con de ma part, je savais que je n’aurais pas dû utiliser la mort de celui-ci contre elle, c’était vraiment la dernière des choses à dire et à vrai dire ce n’était même plus moi qui parlait, il s’agissait plutôt d’un mélange de mojito et de rancœur trop longtemps enfouie. Jetant un œil avide au décolleté qu’elle me mettait devant les yeux, je pris une respiration plus forte au fur et à mesure que les battements de mon cœur s’accéléraient. Ma tête vint se rapprocher de la sienne un sourire sur les lèvres. Nous n’étions plus qu’à quelques secondes d’un baiser fatidique qui me ferait retomber dans un tourbillon de sentiments que j’avais décidé d’enterrer définitivement au fond de mon esprit. Tandis qu’elle devait penser que j’allais à nouveau tomber dans le panneau, je levais les yeux vers les siens, un sourire planté au coin des lèvres. Tu en as tellement envie que ça te tue, hein ? Je trouvais cela pathétique de nier l’évidence, tout ce qu’elle demandait c’était qu’on retourne dans cette chambre d’hôtel pour à nouveau qu’elle ait cette emprise sur moi qu’elle avait perdu. Elle était le genre de fille à vouloir avoir sous sa coupe le maximum de personnes simplement pour se sentir forte et surtout cacher la vulnérabilité que je provoquais en elle. J’étais bon pour lire les gens, mais je ne voyais même pas d’intérêt a de nouveau lui faire remarquer à quel point elle ne pouvait plus se passer de moi, voire bien plus que moi je ne pouvais me passer d’elle. Attrapant le nouveau verre fraichement servi à mon intention, je pris l’initiative de me pencher sur le comptoir, avançant mon visage vers l’oreille de la serveuse qui ricanait en écoutant attentivement mes paroles. Bougeant sa tête légèrement vers l’arrière, elle me donna un baiser des plus torrides avant de poser sa main sur mon torse pour me repousser sur mon tabouret. Tu vois, ça ne te fais rien de me voir avec une autre fille, ça ne me fait rien de te voir avec un autre mec, tout vas bien dans le meilleur des mondes ! Je regrettais presque mes paroles à l’instant où je les avais prononcées car je me doutais bien que ce genre de provocation ne resterait pas impuni, elle allait immédiatement me prouver que j’avais tort, et je ne savais pas si je pourrais supporter de voir un autre mec à quelques mètres de moi poser ses mains sur elle.
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MessageSujet: Re: “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) EmptyDim 27 Juil - 20:10

Il avait un nom. Deux lèvres qui s'agitaient devant elle, deux mains qui se glissaient sous sa peau, délicieux frisson que, malgré tous ses efforts, elle ne parvenait à oublier. Elle l'avait su dès le départ. Derrière ces prunelles azur qu'elle cherchait à éviter, à oublier, à cacher dans un brouillard qu'elle-même avait tenté de composer, il avait un nom. A présent, elle en distinguait toutes les lettres, toutes les formes et toute l'importance que celui-ci avait. A présent, il cherchait à lui échapper, petit oiseau sortit de cette cage dont elle ne se souvenait pas d'avoir ouvert la porte ; licorne qu'elle avait pris sous son aile, qui, soudainement, avait décidé de s'abandonner à d'autres frivolités qu'elle n'appréciait guère. La colère grimpait en elle, mais ses paroles restaient maîtrisées, la contenance avec laquelle elle maintenait son désintérêt pour le jeune homme en était même presque impressionnante pour elle. A l'intérieur, son cœur bruissait, frémissait sous une pression qui ne lui était pas inconnue, mais qui ne lui avait apporté que souffrances et incompréhensions par le passé. Ses longs cheveux blonds relâchés, capturant les derniers éclats du soleil couchant à l'horizon, lui barrèrent brusquement la vue. Elle réprimait ce frisson intérieur, le masquant en un geste nonchalant que Gaulthier aura sûrement prit pour de l'indifférence. Là était tout le secret : quelques mouvements astucieux accompagnés de bonnes paroles, et Autumn passait pour maître dans l'art de masquer ses émotions. Il ne semblait pourtant pas dupe. L'habileté de ceux qui portaient le sang des Levy-Carcenac la fascinait sans cesse. Pourtant, elle savait bien que ce n'était pas pour cette raison folle et déplacée que ce frisson la prit. Gaulthier lui répondit avec l'aplomb digne de cette famille de haut rang. Un sourire se déposa sur ses lèvres humides de son cocktail, alors qu'elle appréciait l'évolution du petit poulain en véritable cheval de compétition. Alors que son but premier se concentrait uniquement sur l'élimination d'une intruse dans un paysage sur lequel elle souhaitait encore marcher pieds chaussés ; elle entrevoyait une situation qui, finalement, prendrait bien plus de temps à se démêler. Son sourire se mua en léger rire, très vite emporté par la bourrasque de vent. « Tu es capable de prendre des décisions seul, je n'en doute pas ; ce n'est pas pour autant qu'elles seront bonnes. La jeune femme s'arrêta brusquement, et l'observa de haut en bas, ses prunelles azur se reposant sur lui de façon pressante, le déshabillant presque. Je ne sais pas s'il y a grand chose à profiter, il me semble que tu as déjà montré tout ce dont tu es capable. Elle posa un doigt sur sa joue, le faisant glisser jusqu'à son menton, sa voix descendant d'un ton. Je n'ai pas besoin de demander quoi que ce soit, à personne....je crois que tu le sais très bien. » De l'agacement, elle passait au flirt. Du rapprochement, elle passait au questionnement. Rien ni personne ne pouvait s'imaginer ce qu'il se passait au cœur d'Autumn Rowen-Glaswell, dans cet organe figé et glacé depuis plus d'une année, qui semblait soudainement pris de soubresauts. Bien qu'il était loin de l'avoir comprise, et d'oser imaginer les sentiments contradictoires qui la traversaient, Gaulthier était proche. Il appuyait sur ses points sensibles, il éveillait l'ouragan, sans se douter une seconde des conséquences que cela pouvait avoir. Et elle, ne voulait pas les connaître, ces conséquences. Elle ne pouvait pas revivre un Levy-Carcenac, elle ne pouvait pas permettre à son cœur un autre soubresaut. La taquinerie lui revint en pleine figure, lui coupant la respiration. Il n'avait pas peur des mots, pour sûr, et, étrangement, elle ne parvenait à savoir si cette sincérité était la bienvenue, ou une goutte de plus dans le poison de son existence. Ses lèvres à peines entrouvertes, qu'il l'interrompit à nouveau, mentionnant un nom qui lui glaça le sang. Malgré les années écoulées, la douleur restait vive, et les suppositions de Gaulthier l'atteignaient, chose qu'elle ne chercha pas à cacher. « N'ose même pas. Tu ne sais rien de ma relation avec ton cousin. Absolument. Rien. » Le ton avait monté, et elle ne cherchait même plus à cacher la tension grandissante en elle ; encore décuplée alors que Gaulthier choisissait le rapprochement forcé. Son souffle alcoolisé sur ses lèvres dont elle se souvenait encore de la douceur. Figée par un mélange indescriptible, trois secondes passèrent avant que ses prunelles ne distinguent à nouveau le sourire qu'il lui offrait. Le désir était présent, mais la colère, amère, était plus forte, au souvenir de ses dernières paroles. Elle se rapprocha jusqu'à presque frôler ses lèvres. « La seule chose que je meurs d'envie de faire, tout de suite, murmura-t-elle, c'est de frapper ta tête contre ce comptoir. Malheureusement, ce n'est que du bois, la douleur ne serait pas assez profonde. » Elle laissait la tension l'emporter, elle savait qu'elle se montrait affectée en cette seconde ; mais elle ne pouvait faire autrement.  Une profonde inspiration plus tard, ses prunelles observèrent la nouvelle scène instaurée par le jeune homme. Sa bouche près de son oreille, ses lèvres sur les siennes, et l'éclat de rire clôturant l'acte lui stria les tympans. Incroyablement, elle avait malgré tout réussi à retrouver la contenance qu'elle avait perdue quelques minutes plus tôt, et le même sourire qu'il portait auparavant, se déposa sur ses lèvres. Elle reconnaissait la chaleur de la jalousie dans ses paumes serrées, peut-être pouvait-il la distinguer dans ses prunelles agitées. « Rien du tout », lâcha-t-elle dans un souffle moins assuré qu'elle ne l'aurait aimé. Elle se dirigea derrière Gaulthier, où un étudiant était installé, bière à la main. Un sourire, une caresse le long de son bras, quelques murmures. La tension s'installa ainsi de longues secondes, ses sourires devenant de plus en plus complices. Ses mains se croisant sur sa nuque, elle se laissa embrasser. Un autre murmure, et Autumn se retourna vers Gaulthier, ses mains s'attardant sur le torse nu de l'inconnu. Elle haussa les sourcils, puis se rapprocha à nouveau. Se pencha vers lui. Des centimètres, des souffles presque mêlés, elle parla. « Je vois que tu es parfaitement insensible à toute cette situation..., ironisa-t-elle.  Elle laissa sa phrase en suspens quelques instants. Il pouvait la gifler. L'embrasser. Il pouvait lire dans ses prunelles sans doute la vérité. Une fraction de seconde, elle combla la distance qui les séparaient. Ses lèvres, taquines, frôlèrent presque les siennes. Donc, je pense que nous en avons terminé...Elle leva les yeux vers lui, s'éloigna un peu, son souffle toujours se mêlant au sien. Elle jouait avec le feu, ou peut-être cherchait-elle à se prouver que cette équation était insolvable. Pourtant, son cœur s'obstinait, s'éveillait sous ses prunelles chocolatées. Non ? » Elle lui laissa trois secondes avant de partir. Afin de voir si le vieux timing marchait toujours. De voir si elle-même était capable de s'en aller. Mais, elle réalisa alors que la première seconde s'était écoulée, qu'elle ne le pouvait pas.
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MessageSujet: Re: “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) EmptyJeu 28 Aoû - 21:35

“Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) Tumblr_n7x844P4JE1qmgx74o9_250Elle me tentait… Le fruit que je m’étais défendu de croquer même sous la torture était là devant moi, me faisant un numéro digne des plus belles sérénades et je me devais d’y rester insensible… Mon étanchéité n’allait pourtant pas résister longtemps, j’étais un homme guidé par ses émotions. Rester froid, avoir un visage impassible n’était pas dans mes nombreuses compétences et elle le savait très bien. Evidemment je pouvais jouer les durs un moment mais il y avait un moment où j’allais craquer, oui tout simplement me mettre à pleurer. Son doigt se baladant sur ma joue, traçant un sillon vers mon menton, me fit frissonner. Elle réveillait en moi quelque chose que je ne saurais décrire, une flamme qui brûlait ardemment, rendant ma conscience inapte à l’envoyer valser. Tu es la seule raison pour laquelle je n’arrive pas à réfléchir clairement. Pas étonnant que je veuille m’éloigner de toi tu vois… ta bêtise me gagne. Glissais-je à demi-mot tandis que je me sentais fondre sous son regard aguicheur. J’avalais difficilement le peu de salive que j’arrivais encore à produire. Les mots me manquaient pour répondre à ses assauts incessants. Je restais interdit face à elle mais elle fut tout de même piquée au vif lorsque je me permis de citer mon cher cousin. Il était son talon d’Achille, la seule chose qui l’atteignait vraiment. Il avait été capable de la balader un bon moment avant qu’ils ne s’avouent leur amour d’après ce que j’en savais, je donnerais n’importe quoi pour avoir moi aussi cette force de caractère. J’avais été faible… je lui avais dit que je l’aimais après seulement quelques mois et aujourd’hui elle revenait vers moi, un air moqueur et suffisant sur le visage car elle savait qu’elle me tenait. Telle une veuve noire, elle m’avait happé dans sa toile. Une toile dont je ne semblais plus pouvoir sortir. Elle, fière de sa prise, venait de temps à autre titiller son nouveau jouet avant de lui asséner le coup de grâce. Ayant repris l’avantage le temps d’une seconde, je repris légèrement confiance en moi, affichant un sourire triomphant. Dans un élan de courage j’avais même entrepris de l’énerver d’avantage en allant embrasser la jeune fille qui se trouvait là tout près. Elle était évidemment attirante mais ne m’inspirais rien d’autre qu’un désir profond, ce que je voulais c’était l’avoir elle, et personne d’autre. Elle m’obsédait et pourtant elle m’avait bien fait comprendre que tant qu’il ne s’agissait que de sexe elle était d’accord, mais pour le reste, je pouvais aller me faire voir. Le souvenir de cette soirée de bal me donna un nouveau pincement au cœur que j’eus du mal à cacher aux yeux de la blonde flamboyante qui, bien qu’elle n’en montrait que peu de signe, était jalouse comme une tigresse. Tu sais, même si tu es très douée à ce jeu-là, moi je ne vois qu’une seule chose… Tu dis que tu as envie de me faire du mal, alors qu’en réalité tout ce que tu voudrais c’est… je passais doucement ma main du haut de sa taille au bas de ses hanches tout en réduisant la distance qui nous séparait à nouveau. Moi… finissais-je simplement dans un souffle. Malgré ma maigre victoire elle ne tarda pas à mettre en marche sa revanche puisqu’elle m’emboîta le pas dans ce jeu du baiser en prenant le premier mec venu pour lui rouler une pelle monumentale devant mes yeux ébahis. Quelle garce… quelle magnifique garce. Elle profitait de la situation un maximum, flirtant avec lui, le touchant, lui souriant. Mon sang ne fit qu’un tour, je pouvais le nier tant que je le voulais, c’était moi qui devait être à sa place, moi qui devait pouvoir l’embrasser à loisir, moi qui avait le droit de toucher ces courbes parfaites qu’elle exhibait fièrement. Je devenais fou, comme un lion en cage je ne savais plus où donner de la tête pour effacer cette image dégoûtante de mon esprit. Un air boudeur sur le visage digne des enfants les plus récalcitrants s’installa. Si j’avais pu croiser les bras et taper du pied pour lui faire comprendre que je n’étais pas content je l’aurais fait. Elle revînt vers moi m’indiquant que c’était terminé, prête à partir elle m’apostropha de nouveau dans l’espoir sans doute que je la retienne. Non. Je ne pouvais pas être aussi lâche et ne pas mettre mes menaces à exécution, pourtant une larme perlait au coin de mes yeux, revoyant la fille de mes rêves se faire tripoter par un parfait inconnu qui n’allait certainement pas s’en plaindre. Je suis fatigué de ce jeu, tu sais que je suis complètement dingue de toi, je ne peux pas me battre éternellement contre ça. Je ferais n’importe quoi pour toi, pour être avec toi encore une fois, te sentir contre moi. J’ai beau clamer le contraire, tu as gagné, cette fois j’abandonne. Je dépose les armes. Je pris ses mains dans les miennes pour les poser contre mon torse musclé, les laissant glisser longuement de mes pectoraux à mes abdos bien dessinés. Je ne peux pas accepter que ces mains touchent le corps d’un autre homme que moi. Je pris le soin de passer ma main doucement sur sa joue, une caresse trop douce comparé au mal qu’elle me faisait. Mes lèvres se posèrent alors l’espace d’une seconde contre les siennes avant que mon front ne vienne se coller au sien. Je ne peux pas accepter qu’un autre que moi ait le privilège de goûter à ces lèvres. Je fis enfin un pas en arrière. Prenant une profonde inspiration après ma flagrante reddition, le regard perdu dans le vide je me mis à réfléchir. Je prenais un risque énorme, je lui donnais les pleins pouvoirs sur ma personne et sur l’avenir de notre potentielle relation. Elle était bien plus douée que moi au jeu du chat et de la souris, elle et mon cousin l’avaient rôdé depuis bien longtemps. Notre ressemblance s’arrêtait au niveau du prénom, je n’étais pas lui, j’étais simplement dépassé par son désir de me tester au gré de ses envies. Voilà quelles sont les règles de mon jeu, elles sont simples. Si tu veux terminer la partie tu peux t’en aller, mais si tu as envie de la continuer encore un peu, de me laisser une chance, je t’en prie, reste avec moi. Les cartes étaient maintenant sur la table, à son tour de miser, allait-elle faire tapis ou jouer la prudence et rester dans ses retranchements ? Mon incroyable talent de mentalist ne me serait d’aucune utilité avec elle, la reine des apparences.
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MessageSujet: Re: “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) EmptyMar 9 Sep - 19:38

“When it comes to emotions, we're all made out of glass. ”

Coincée dans ses yeux chocolatés, elle se souvenait. De ce matin, de ce premier et unique réveil à ses côtés. Il était plus proche de cinq heures du matin, pourtant le soleil se glissait déjà sous les rideaux fins de cette chambre qu'ils avaient mis sens dessus dessous. Pensées écrasées sous les relents d'alcool qui persistaient dans son système, de nombreuses heures après avoir tenu son dernier verre, Autumn avait ouvert les yeux, et froncé les sourcils face à cette main qui l'entourait sous les draps, posée sur son ventre nu. Les événements de la nuit précédente lui revenant en mémoire, un sourire familier s'était déposé sur son visage. Sachant qu'elle avait attiré une autre personne dans sa toile, si facilement. Pourtant, cette caresse chaude et inattendue, et ce corps bien trop proche du sien la mettaient presque mal à l'aise. Celui là n'avait pas peur, il n'hésitait pas. Avant tous ces drames, avant leur aventure imprévue sur ce toit, avant la Grèce, avant tout, il semblait déjà être entré sur un terrain miné, où personne, hormis Gaulthier Levy-Carcenac, n'avait osé poser les pieds. Elle ne l'avait pas réalisé, alors qu'elle s'était extirpée des draps et glissée hors de cette chambre inconnue. Désormais, alors qu'elle osait poser ses prunelles aux couleurs de l'océan au plus profond des siennes, elle trouvait à nouveau cette main. Bien trop proche d'elle. Ce corps. Bien trop proche d'elle. Cette tentative de s'incruster, au cœur de cette toile qu'elle avait elle-même tissée. Cette tentative de se libérer, qu'il posait, pas après pas, réflexion après réflexion, la faisant flancher sur son piédestal précaire. Il invitait d'autres personnes dans son jeu, tentative vaine de prendre le dessus sur une Autumn qui avait bien plus de pratique et de résistance à ces petites mises en scène, qu'elle avait répétées toute sa vie. Pourtant, il gagnait presque du terrain, forçant les paumes moites de la jeune femme à se serrer sous le coup d'une jalousie qu'elle ne parvenait soudainement pas à contrôler. Prunelles agitées, perturbées par cette nouvelle mise en scène qu'elle n'avait pas planifiée, cœur prêt à imploser sous ses côtes qui s'avéraient plus fragiles que jamais après tous les drames qui avaient déjà échappé à son contrôle.  Ces mains, cette main dont elle avait désormais un souvenir brûlant éveillé à sa mémoire, l'attrapèrent par la taille dans un rapprochement qu'elle n'avait préalablement pas approuvé. Confuse, agacée, encore piquée par son acte précédent, elle laissa son souffle chaud  atteindre son visage sans une protestation, le moindre de ses gestes figé dans son élan, alors qu'une seconde image lui revenait en mémoire. Lui. Dans la pénombre de cette chambre qu'elle avait presque oublié, leurs deux regards se croisant, leurs pensées soudainement sobres s'entendant parfaitement alors qu'il déposait ses lèvres sur les siennes pour la première fois. Autumn plissa les yeux, persuadée d'être coincée entre passé et présent, plus qu'énervée par toute cette situation, et par ce jeu qu'il avait, il lui semblait, envie de gagner. Les lèvres chaudes d'un autre inconnu ne changèrent rien à la situation, ne faisant pourtant que l'aggraver. Alors qu'à son tour, elle finissait l'acte deux de la pièce qu'ils avaient entamée, et, se rapprochant de lui à nouveau, elle tâchait de mettre un terme à toute cette situation qui passait hors de son contrôle, elle se bloqua. A la fin de sa question, de sa négation qu'elle ne pouvait pourtant plus nier. Trois secondes passèrent en silence. Les prunelles chocolatées du jeune homme brillaient bien trop, comme jamais elle ne les avaient vu auparavant. L'agacement pointait le bout de son nez, et, au début de la troisième seconde, elle s'apprêtait à rebrousser chemin. A tirer un trait sur cette histoire qui, finalement, n'avait jamais eu lieu d'être. Cependant, comme à l'heure sur ce timing parfait, il reprit la parole. De quelques mots, il tira le rideau sur cette pièce. Alors que, plusieurs fois au cours de ces jeux qu'ils avaient entamés, Gaulthier la surprenait par une attitude qui ne semblait pas lui être naturelle ; cette fois-ci, il parlait sans retenue, ses yeux brillant témoignant de la véracité de ses propos. Autumn, elle, était mal à l'aise devant cet abandon brusque, perdue entre cette espérance qui s'éteignait de poursuivre un jeu auquel elle avait prit goût, et cette réalisation qui l'aveuglait presque. A nouveau, elle remarquait à quel point il pouvait être différent de tout ce qu'elle avait connu. A quel point il semblait s'inscrire dans ce creux dont elle ignorait jusqu'à présent l'existence. D'un automatisme, elle hocha la tête par la négation ; mais ses mains se glissèrent dans les siennes. Elle tenta de s'échapper, les retirant, mais à nouveau il les attrapa, les fit glisser sur son cœur battant. Elle y resta trois secondes de trop, comptant un million de battements précipitées qui faisaient écho à ses propres sentiments. Puis elle retira ses mains, détourna la tête, hochant les épaules, ignorant volontairement tout de ce qu'il essayait de lui dire, soudainement trop faible pour tout encaisser. « Non, Gaulthier », se contenta-t-elle de murmurer comme pour elle-même, avant qu'il ne retourne son visage vers lui. Ses doigts étaient autant de poignards s'enfonçant sur sa joue, dans son estomac, sentiment qu'elle ne pouvait supporter. Il abandonnait, et alors, cela signifiait-il qu'elle devait en faire de même ? Il voulait se montrer faible, c'était son choix. Elle, elle n'y parviendrait plus jamais. Coincée dans son propre dilemme, elle le laissa déposer ses lèvres sur les siennes, elle le laissa s'incruster dans cette brèche, une seconde de trop, une seconde de lèvres humides et tremblantes d'un premier baiser sincère. A nouveau, elle secoua la tête, ses pensées s'entrechoquant de longues secondes de plus alors qu'il laissait enfin la reddition prendre le dessus. « Les règles, quelles règles ? Lâcha-t-elle dans un murmure. Il n'y en a pas, de règles, dans ton jeu. C'était un jeu qu'elle ne pouvait pas contrôler, et auquel elle ne gagnerait sûrement pas. C'était un jeu auquel elle avait joué une seule fois, et elle avait perdu bien plus que son cœur. Comment pouvait-elle relancer les dés et recommencer ? A nouveau, mue par une force invisible, elle secoua la tête. Et recula. Un rire franchit ses lèvres. Méchant, nerveux, elle-même ne le savait plus. Tu ne me connais même pas, Gaulthier. Tu devras te battre pour moi. Tous les jours. Ce n'est sans doute pas le jeu auquel tu t'attends. Tu ne me connais pas, ce dont je suis capable, ce à quoi je pense, et tu ne pourras sans doute jamais le comprendre. » Il lui donnait toutes les raisons de rester, et elle, s'éloignait encore plus. Refusant de jouer à un jeu qu'elle ne pourrait contrôler.. Ses gestes et ses paroles indiquaient une chose, mais son regard ne pouvait se détacher de lui, ses lèvres se rappelant encore le goût des siennes. Une seconde, elle l'interrogea. Imprévisible. Autumn l'avait toujours été. Mais pouvait-il réellement s'en accommoder ? Après un pas en arrière, elle s'approcha à nouveau. Contrairement à toutes ses paroles annonçant la fin, elle ne fit pas signe de s'en aller. La brèche était ouverte, il s'était incrusté. Et, posant une seconde ses doigts sur sa main, elle murmura. « Qu'est ce que ça signifie, alors ? Un souffle chaud sur son visage, elle daigna s'approcher, tentatrice. Si je choisis de rester. », lâcha-t-elle finalement. Posant les armes, pour la première fois de sa vie. Posant ses lèvres sur les siennes, glissant une main dans sa nuque. Pour la première fois, elle l'embrassa. Vraiment. Puis, reculant, le souffle court, elle attendit. L'amour avait toujours fonctionné selon ses règles. Sauf une fois. Et elle avait perdu. A présent qu'elle déposait les armes, elle ne savait pas pourquoi. Ni comment. Ni combien de temps elle pourrait se regarder désarmée, avant de se rebeller. Mais peut-être était-elle prête à essayer d'explorer ce nouveau terrain, avec la personne la plus improbable qu'il soit. Seul le temps, et son caractère imprévisible, le diraient.
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MessageSujet: Re: “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) “Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) EmptyLun 22 Sep - 0:08

“Nothing ever happens like you imagine it will” (autumn&gaulthier) Tumblr_mj1s38FEyk1r20nw2o1_500Enfin elle osait admettre la possibilité que quelque chose se passe entre nous, j’avais donné le meilleur de moi depuis quelques semaines et pourtant elle ne semblait toujours voir que le mec qu’elle avait ramené un soir chez elle pour s’amuser. Le fait que je montre de la confiance en moi, de l’aplomb dans mon discours donnait une toute autre tournure à notre histoire et désormais on pouvait bien parler d’histoire. Je sentais comme un nœud au creux de mon estomac, je me sentais mal, elle refusait une fois de plus de voir l’évidence, nous devions au moins tenter quelque chose, peut-être ne serait-ce pas pour la vie mais au moins nous serions sûrs. La jeune femme avait chamboulé ma vie d’une manière que je ne pourrais même décrire. Elle avait fait de moi un homme, au propre comme au figuré. J’avais certes perdu mon pucelage grâce à elle, mais j’étais également désormais conscient que lorsqu’on veut quelque chose, il faut se battre, se battre jusqu’au bout pour l’avoir. La belle blonde n’était pas dupe, elle savait bien que je n’étais pas ce mec que j’essayais de montrer pour attirer son attention, elle savait qu’à tout moment j’allais craquer et que je finirais par revenir la supplier de bien vouloir m’accorder une chance, une chance de lui prouver que tout n’était pas perdu, que mon cousin et elle étaient peut être des âmes sœurs mais que ça ne voulait pas dire qu’elle devait renoncer à l’amour maintenant qu’il nous avait quitté. Je sais bien que nous faisons partis de deux mondes différents. Je ne prétends pas que je suis assez bien pour toi, ni que je saurai un jour comment t’apprivoiser. Seulement je ne peux pas imaginer passer ne serais-ce qu’une seconde des jours qui viennent sans toi. Je marquais une pause avant de reprendre. Combien de mecs qui sont du même acabit que toi as-tu eu dans ton lit ? Est-ce que tu te voyais finir avec l’un d’entre eux ? Te voir embrasser un autre mec m’a clairement donné envie de vomir, tu es une fille extraordinaire et je sais que ce ne sont pas quelques mots qui te feront changer d’avis. Mais si jamais tu voulais bien accepter… enfin… me laisser te prouver que nous deux ce n’est pas si fou que ça… je suis certains que tu finiras par comprendre ce que moi j’ai compris la première fois que j’ai croisé ton regard, cette nuit-là. je décidais de ne pas terminer ma phrase, lui laissant l’occasion de cogiter un peu sur ce que je venais de lui dire. Elle n’était sans doute pas convaincue mais tant pis.

La surprise fut complète lorsque finalement au lieu de s’enfuir comme je le prévoyais, elle revint vers moi, me caressant la main avec une douceur que je ne lui connaissais pas. Je baissais la tête pour examiner ce geste d’affection qui était si loin du caractère flamboyant de la iota. J’avalais difficilement le peu de salive qu’il me restait dans la bouche, je commençais à avoir vraiment très chaud, la nervosité et l’excitation venaient se mélanger pour créer cette sensation en moi. Je… je n’eux pas le temps de terminer ma réponse qu’elle vint directement m’embrasser. Ce baiser était certainement le baiser le plus intense que je n’avais jamais reçu. Et il venait de la personne la plus improbable qui soit. Lorsqu’elle m’embrassait d’habitude c’était un simple jeu, un jeu où elle essayait de réveiller mes instincts les plus basiques et me faisait oublier tout bon sens. Non cette fois c’est différent, ce doux contact de ses lèvres sur les miennes me faisait chaud au cœur. Un sourire apparut directement sur mon visage tandis qu’elle s’éloignait peu à peu de moi, me laissant un goût de trop peu. Je mis au moins trente secondes avant de rouvrir mes yeux pour tomber nez à nez avec son visage, non pas déformé par la honte de ressentir le moindre sentiment pour ma personne, mais assorti d’un calme anormalement olympien. Je m’empressais à mon tour de prendre sa main comme pour avoir la certitude qu’elle ne partirait pas en courant, tout en me prouvant à moi-même que tout cela n’était pas un rêve de plus. Si… si tu décides de rester avec moi tu auras droit à tout ça, quand tu le souhaite. Dis-je en riant légèrement tout en montrant mon corps qui avait l’allure d’avoir été taillé dans la pierre. Je n’avais pas chômé depuis que j’étais à Berkeley, la musculation avait dû payer après tout. Bien évidemment ma réflexion n’était qu’une piètre tentative de détourner son attention du fond de la conversation. Non plus sérieusement, tout ce que j’ai dit, ce n’était pas du vent. Je ne cherche pas à te changer, comme je pense que tu ne m’apprécierais pas autant si j’adoptais une autre personnalité. Je veux juste pouvoir te rendre heureuse, même si ça paraît complètement cliché. Et si tu es d’accord avec l’idée alors… embrasse-moi. Dans un souffle, je vins rapprocher mon visage du sien. Sans attendre, un baiser s’en suivit. Puis un autre. Et encore un autre. Il s’agissait de nos premiers vrais baisers, des marques d’un amour naissant que je n’échangerais pour rien au monde.

Il était temps maintenant, temps de rentrer, de retrouver notre vie d’étudiants. Pourquoi ne pas simplement oublier tout cela et rester sous ce soleil grec qui m’avait tant apporté ? Me balader main dans la main avec Autumn, flâner au rythme des journées qui paraissaient passer trop vite était devenu un rituel, une tradition. Nous nous fondions dans ce paysage idyllique au gré de nos étreintes et de nos ébats amoureux toujours plus vrais les uns que les autres, à l’instar de cette première nuit que je ne revoyais qu’en songe. Un coup d’œil sur nos billets et nous voilà installé dans l’avion, les yeux rivés sur les hublots. Personnellement j’étais aux anges, je ne savais pas si cette vie durerait longtemps ou s’il ne s’agissait que d’un bonheur éphémère, mais ce dont j’étais sûr, c’est que quoi qu’il se passe ensuite, ce sourire béat que j’arborais depuis quelques jours maintenant, n’était pas prêt de s’effacer.
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June D. J. Martin
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June D. J. Martin
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