the great escape
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with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier)

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MessageSujet: with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) EmptyVen 2 Nov - 22:42

“ There are all kinds of love in this world, but never the same love twice. ” (F. S Fitzgerald)

L’encre avait coulé sur le papier, des mois trop tard, trois pour être précise, étrange clin d’œil au timing qui leur avait toujours fait défaut. La lettre avait été postée, glissée sur ce bureau vide, dans cette pièce qui lui donnait des frissons inexplicables et un sentiment d’histoire inachevée. Fermée, cachetée, scellée par ses larmes qui avaient coulé sur les rebords de l’enveloppe sans qu’elle ne puisse les retenir, ou était-ce un peu de ce cocktail qui avait glissé entre ses doigts tremblants pour tâcher le papier, elle ne parvenait à s’en souvenir. Cela n’avait pas d’importance, cela n’avait plus d’importance. Chacun des mots qu’ils avaient tour à tour prononcés, l’un dévoilant ce qu’il cachait depuis tant d’années, l’autre niant désespérément leur réciprocité, dans un dernier acte de désespoir de reprendre sa vie en main ; tous ces mots étaient gravés dans son esprit alors que le stylo courait sur le papier, elle écrivait à s’en arracher les doigts, à s’en arracher le cœur, à s’en arracher la vie à l’intérieur de son corps qui palpitait encore, à cet instant là, fruit d’une drôle de relation. Il aurait pu lui donner tout ce qu’elle désirait depuis qu’elle avait quinze ans. Depuis qu’ils s’étaient effondrés sur le sable, depuis que leurs éclats de rire, leurs mains entrelacées alors qu’ils se tiraient l’un l’autre jusqu’à se hisser en haut de la dune s’effritant sous leurs pieds nus; depuis qu’ils s‘étaient, pour la première fois, couchés sur cette vieille couverture de fortune, sur le toit de sa maison, se glissant entre leurs doigts glacés ces bouteilles de vin en débattant des goûts et couleurs autour de cette nouveauté coulant en eux, flamme éveillée brûlante dans leurs œsophages peu habitués à ce genre de sensations, à l’époque. Il aurait pu lui donner tout ce qu’elle désirait, il le lui avait avoué ce soir-là, pour la première fois. Au pied du mur. Et elle lui avait lâché les mots, trois secondes trop tard,, ils avaient flotté sur ses lèvres silencieusement alors qu’elle s’évanouissait dans la nuit, l’abandonnant, simplement parce qu’encore une fois, le timing n’était pas juste. Sans explications, sans autre son que celui de ses talons claquant à une vitesse phénoménale en direction du parking, battant la cadence en rythme avec celle de son cœur, endiablé, sur le point de lâcher. Trois mois plus tard, alors que la marche nuptiale s’apprêtait à résonner dans l’église, elle s’était faufilée dans l’établissement telle une professionnelle du camouflage, ses doigts serrant l’enveloppe comme on se raccroche à la vie. Elle l’avait lâchée sur le bois verni, l’avait regardé tomber, se poser doucement, papillon de papier, laissant entrevoir sur ses ailes blanches déployées le nom de celui qu’elle avait aimé en premier, celui qu’au fond, elle ne pourrait oublier. Une tâche d’encre noire se dessinait sous le bas de la première lettre, pourtant, le nom était toujours lisible, malgré cette note étrangement tragique..comme l’était le contenu de la lettre, d’ailleurs. Un nom, une histoire, une fin, peut-être, du moins le pensait-elle naïvement. Gaulthier. Oh, don’t you know it’s never the end, because there's no end with you two ?

L’encre tâchait encore ses doigts resserrés autour de cette coupe de champagne, elle voyait encore les tâches éparses couler sur le papier alors qu’elle fermait les paupières pour échapper à cette conversation plus qu’ennuyante de son interlocuteur, décidément, il fallait l’avouer, chiant. Elle sentait la chaleur se diffuser dans son corps, se poser sur ses joues, recourbant doucement ses lèvres en l’esquisse d’un sourire destiné à l’inconnu choisi pour la soirée. Ses yeux papillonnaient entre les différents invités, mais son esprit restait lointain, focalisé encore sur ces derniers mots de cette dernière dispute ; sur le bout de sa langue l’acidité du citron se mélangeait au goût étrangement plaisant de ces cinq mots qui les avaient liés ; sur le bout de ses doigts restait ancrée la couleur sombre des révélations qu’elle avait lâchées entre deux lignes mal tracées, sur ce papier blanc. Un soupir franchit ses lèvres, coupant alors son interlocuteur en plein milieu d’une phrase, le laissant pantois quelques instants. Une brèche de silence dans ce discours pompant dans laquelle elle s’empressa de s’engouffrer, baissant les yeux, se glissant sans un salut à l’extérieur de la pièce, verre de champagne vidé lâché sur la première table venue. Il suffit de quelques secondes avant que ses talons ne claquent sur le quai, ponctuant chacun de ses battements de cœur en cadence. Ses doigts frissonnant sous la brise glaciale avaient rapidement attrapé une cigarette et le briquet, ces mêmes doigts encore tremblants qui avaient serré le stylo pour écrire cette foutue lettre qui, pour une quelconque raison, lui venait à l’esprit à présent, ces mêmes doigts qui avaient mis un terme enfin, avec les explications finales, au véritable bordel qu’était cette relation depuis le départ. Quelques pas, plongée dans ses souvenirs, les yeux rivés sur la colonne de fumée s’élevant devant ses yeux dans la pénombre, et il suffit de quelques secondes pour que cela lui revienne. Minuit passées, aujourd’hui était l’une de ces dates qui, pour une quelconque raison, restait gravée dans son esprit. Date anniversaire des trois premières secondes de merde qui avaient tout gâché. Non, ce n’était pas possible. Cigarette à moitié consumée dans une main, la cendre s’effondrant en miettes sur le pavé humide, elle fouilla à la recherche de son portable, ses pupilles brûlèrent sous l’effet de la luminosité de l’écran quelques instants. Quelques messages, comme à l’accoutumée, mais elle ne prêta pas attention à l’alerte brillante l’alertant d’interlocuteurs attendant une réponse, ses yeux restèrent rivés sur la date dans un coin. LC, évidemment qu’il restait dans son esprit chaque jour, dans l’un de ces coins poussiéreux que l’on ne parvenait à atteindre, condamné à errer et à rappeler ces mots prononcés lors de la dernière rencontre. Le sentiment de vertige dû à l’alcool ingurgité au cours de la soirée sembla soudainement la frapper, la forçant à stopper sa marche. Quatre heures du matin. Alors que les trois-quarts de San Francisco dormaient paisiblement, Autumn faisait face à un rush de souvenirs défilant devant ses yeux, images devant lesquelles s’ajoutaient chacun des mots qu’elle avait posés sur ce papier quelques mois auparavant. Un, deux, trois, elle ferma les paupières quelques instants ; lorsqu’elle les entrouvrit, il lui sembla apercevoir une ombre tapie dans l’ombre, à quelques mètres devant elle, au coin de la ruelle. Hallucinations, sans doute, fruit de son imagination, ou fantôme du passé venant la hanter ? Le vent glacial se levant soudainement la fit frissonner, et reprendre quelque peu ses esprits. Sa cigarette lui avait échappée, aussi s’empressa-t-elle d’en attraper une autre ; mais là, impossible de trouver son briquet. L’ombre avait bougé, l’ombre se dirigeait vers elle, l’ombre était sur elle, à quelques pas, devant elle soudainement, comme un mirage, fantôme sorti droit de ses souvenirs. « Est-ce que... » Elle s’apprêtait à abandonner toute prudence qui disait, d’ordinaire, aux personnes d’éviter de communiquer avec des inconnus à quatre heures du matin passées...surtout lorsque l’on ne porte pour tout vêtement qu’une robe bustier noire bien trop courte et que nos sens encore perturbés nous empêchent de serrer d’une main le portable, un doigt enfoncé légèrement sur la touche permettant d’appeler au secours. Cependant, alors qu’elle enregistrait peu à peu le visage se dessinant devant elle, elle cessa de parler, la fin de sa phrase se transformant dans sa tête. Do you have the letter i left you, the one i even forgot what i wrote on, the one i don’t know what it means anymore, three months later ? A la place, elle lâcha quelques mots, dans un soupir, presque agacé, alors qu’à l’intérieur la tornade familière se réveillait à nouveau, se préparant à tout dévaster sur son passage. « Tiens. Le jeune marié…un peu tard pour une balade de santé, ta femme doit être morte d’inquiétude. » Ce furent les seuls mots qui s’échappèrent d’elle ; alors qu’une multitude de questions attendaient, lui brûlant la langue, elle ravala les mots, passant sa langue sur ses lèvres, comme si elle pouvait encore y sentir le goût salé de leur dernier baiser, censé être celui des adieux. Elle aurait pourtant dû savoir…with us, it’s never off the table.
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MessageSujet: Re: with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) EmptyDim 4 Nov - 3:15

Encore une journée de plus passée dans ce pays si différent du mien, une journée à me fondre dans la routine que je m'étais forgé au fur et à mesure du temps, surtout depuis que toute ma famille ne supportant pas la pression et le changement radical d'ambiance était retournée en France. J'étais maintenant un homme marié, oui ça pouvait paraître étrange mais pourtant c'était le cas cela dit Meleya et moi ne nous entendions plus aussi bien qu'auparavant, l'union qui avait fait de nous un petit couple bien sous tout rapport commençait à sérieusement s'effriter et je ne savais pas quoi faire pour arranger la situation, elle était venue vivre avec moi quelques temps et aujourd'hui nous en étions à nous servir des banalités à pleurer histoire de combler le vide qui grandissait au fur et à mesure que les jours avançaient, bref j'étais blasé. Quoi de mieux pour se remettre sur pied qu'une bonne séance de sport, évidemment je n'allais plus surfer depuis un certains temps car bien que le temps californien était clément, je ne me voyais pas sérieusement mettre un pied dans l'eau en novembre, je me contentais donc de ma salle de gym à domicile pour me vider la tête ce qui marchait plutôt bien jusque là. Je pris une serviette, et c'est vêtu d'un jogging et d'un débardeur que je me mis à la tâche, transpirant encore et toujours sous l'effort que je faisais, j'étais en colère dans le fond, en colère après moi même pour avoir toujours en tête cette fille... Autumn, rien que penser à elle me rendait malade, je ne pouvais pas concevoir la façon dont elle m'aimait, si elle m'aimait bel et bien d'ailleurs.
Je me souvenais parfaitement de ce jour, j'avais été mis à rude épreuve avec les préparatifs du mariage, l'enterrement de vie de garçon de la veille, mon meilleur ami qui me mettait la pression comme un fou histoire que j'abandonne l'idée folle de lier mon destin à une fille que je n'aimais que d'amitié profonde, bref j'étais tout retourné et d'autant plus une fois la cérémonie terminée et les voeux prononcés. Rentrant tranquillement dans la pièce réservée au marié, je trouvais sur la table une étrange feuille de papier griffonée négligemment et apparemment tâchée. N'écoutant que mon courage et ma curiosité légendaire je l'avais prise avant de me rendre compte qu'elle m'était adressée, cette lettre, cette prose assassine qui allait me retourner à nouveau le cerveau pour un bout de temps. Il s'agissait de l'écriture d'Autumn j'aurais pu la reconnaître entre mille et le contenu ne me rendit pas plus heureux, elle m'annonçait enfin clairement ses sentiments, son amour pour moi et à quel point elle regrettait que notre relation n'était pas possible... évidemment il avait fallut qu'elle attende que je me marie pour en venir à ces révélations, ce que je trouvais tout de même assez gonflé de sa part, mais les petites tâches qui mouillaient le papier près de la signature ne trompaient pas, elle avait pleuré en écrivant ces mots, j'en était certains. Soudain un pincement au coeur me pris et je fus obligé de me diriger vers les toilettes pour vomir, je me trouvais dégoûtant d'avoir pu me marier avec une fille alors que j'étais éperdument fou d'une autre, c'était certainement le contraire de l'homme que je voulais être maintenant et pourtant j'avais l'impression de ne pas pouvoir changé, répétant sans cesse les sempiternelles mêmes erreurs. Après m'être relevé j'avais décidé d'oublier, d'essayer d'oublier ce qu'elle avait voulu ancrer dans mon cerveau par le biais de cet épistolaire, malheureusement c'était bien plus facile à dire qu'à faire.

Je jetais un oeil à ma montre pour me rendre compte qu'il était déja 14h, trop tôt pour sortir, trop tard pour manger, je décidais d'aller faire une sieste qui s'avéra être bien trop longue puisque je ne me réveillais qu'à 22h, heure assez tardive pour au moins aller faire un tour sur la digue et près de la marina, l'air de la mer me calmerait surement vu les cauchemars récurrents qui venaient me hanter, ayant tous pour protagoniste ultime une certaine tête blonde que je ne connaissais que trop bien. Malheureusement le destin n'était pas avec moi ce soir là car il avait fallut que je tombe sur elle, elle qui était là me regardant de loin comme si un fantôme venait de lui apparaître, j'étais pourtant bel et bien là. Debout mes yeux plantés dans son regard perdu, je lui fis un léger sourire prenant un air le plus décontracté possible, je ne voulais pas et je ne pouvais pas me permettre qu'elle comprenne que sa lettre m'avait complètement tué, presque littéralement d'ailleurs. Merci de t'inquiéter de la santé de ma femme, ne t'inquiète pas nous ne sommes pas le genre de couple qui reste collé l'un à l'autre H24, il faut parfois savoir garder une part de son indépendance pour ne pas se laisser prendre dans les filets de la routine. Phrase tout à fait banale qui pouvait résumer n'importe quelle vie de n'importe quel couple marié après tout, mais je tenais à rester le plus évasif possible pour éviter d'aborder les questions importantes. Et toi je suppose que tu t'amuses parfaitement avec le soi-disant homme de ta vie ? Je lui dis un sourire presque mesquin insistant évidemment sur certains mots dans ma phrase ce qui laissait transparaître ma jalousie maladive lorsqu'un mec s'approchait d'un peu trop près d'elle, d'autant plus celui là car je savais qu'elle l'aimait aussi.

Je n'arrivais toujours pas à croire qu'elle se trouvait là devant moi après tout ce temps ) m'être demandé ce qu'elle pouvait bien devenir, si elle était de nouveau célibataire ou non, bref des questions que je n'aurais jamais du voir surgir dans ma tête en temps normal, mais lorsque vous avez eu une relation aussi passionnelle et forte que la notre, c'était presque impossible de l'oublier voila tout. La jeune femme ferait sans doute toujours parti de ma vie même si elle ne voulait techniquement pas en faire partie à la vue de la façon avec laquelle elle me regardait maintenant. Pourtant, j'arrivais toujours à percevoir cette once de désir qui devait la consumer de l'intérieur depuis trop longtemps, je m'approchais pour en avoir le coeur net et je pouvais presque sentir les battements de son coeur au travers de sa poitrine, elle était également dans un état d'ébriété assez avancé ce qui n'arrangeait rien au tableau. Je baissais la tête vers elle avant de plisser légèrement les yeux. J'ai lu la lettre que tu m'as écrite tu sais... je posais une main sur sa hanche avant de laisser l'autre se balader sur sa joue de façon à la faire frissonner un peu. Je sais que tu en as envie autant que moi murmurais-je à son oreille avant de me reculer pour me mordre la lèvre inférieure, surement par habitude. Je ne voulais pas non plus forcer les choses il fallait que cela se fasse naturellement après tout à quoi bon repartir dans nos vieux travers débridés sans avoir d'abord parlé de ce que nous étions vraiment l'un pour l'autre, avait-elle changé d'avis ? Je ne pouvais plus aujourd'hui revenir en arrière, divorcer était une chose horrible dans ma famille mais divorcer au bout de quelques semaines l'était encore plus probablement. Tu es vraiment magnifique, j'avais oublié à quel point tu me troublais c'est étrange comme la vie peut effacer parfois des souvenirs que l'on ne veut absolument pas garder de peur de les penser un peu trop... je souriais bêtement évitant cette fois son regard, je me trouvais presque bête de dire des choses pareilles à une fille qui potentiellement ne serait rien de plus que ma maîtresse, mais pourtant je les pensais touts ces choses et si elles sortaient maintenant c'était tout simplement parce qu'une fois de plus il nous avait manqué... le temps...
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MessageSujet: Re: with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) EmptySam 10 Nov - 23:32

“ I hate the way you talk to me, and the way you cut your hair. I hate the way you drive my car. I hate it when you stare. I hate your big dumb combat boots, and the way you read my mind. I hate you so much it makes me sick; it even makes me rhyme. I hate it, I hate the way you're always right. I hate it when you lie. I hate it when you make me laugh, even worse when you make me cry. I hate it when you're not around, and the fact that you didn't call. But mostly I hate the way I don't hate you. Not even close, not even a little bit, not even at all. (10 things i hate about you)




Ce sentiment lui était familier, elle avait presque grandi avec, elle avait cru s’en être séparée, s’en être débarrassée dans l’un de ces tiroirs poussiéreux que l’on ouvre jamais. Huit ans. Trois mois. Le temps qu’ils passaient loin l’un de l’autre ne semblait rien changer à l’impact de chaque nouvelle rencontre. Toujours plus violente, toujours plus amère, toujours plus. Alors qu’elle reconnaissait cette silhouette entre des milliers, qu’elle forçait ses yeux à s’accoutumer à l’obscurité, ses mains à cesser de trembler, elle le retrouva. Ce sentiment familier qui revint l’étouffer, cette tornade d’émotions qu’elle croyait pourtant avoir oubliée, tout lui revenait telle une claque en plein visage. Choc, douleur, c’est soudain, ce n’est en aucun cas ce que vous désiriez, et pourtant..c’était comme si elle savait qu’elle le méritait, qu’elle en avait besoin. Ce retour d’ascenseur, ces retrouvailles, après avoir laissé pour dernière note dans cette relation chaotique une larme ayant coulé sur trois mots qu’il souhaitait sans doute également entendre depuis qu’ils avaient partagé ces mêmes couvertures en tant que jeunes adolescents encore innocents, sur le toit de la maison de sa famille. Elle le lisait dans ses prunelles azur, éblouissantes malgré la pénombre, étincelantes de cette lueur qu’elle n’était pas parvenue à oublier, elle le réalisait maintenant. Il y avait, il y aurait toujours une histoire dont-ils n’étaient parvenus à écrire la fin, ces points de suspension derrière le son de ses talons claquant sur le macadam du parking de l’université. La distance se réduisait dangereusement entre leurs corps et ils savaient tous deux ce qu’il ne manquerait pas de se passer s’ils s’aventuraient à nouveau sur ce terrain-là. A pieds joints sur la corde, suspendus au-dessus du vide, ils étaient à nouveau prêts à plonger, prêts à tout oublier, for old times sake, prêts à s’effondrer comme ils l’avaient fait tant de fois, se relevant de leurs blessures pour recommencer les mêmes erreurs à nouveau. Inconscients. Il n’y a qu’un sentiment, familier et pourtant toujours inconnu, capable de faire une telle chose à deux personnes. Cela avait pris trois secondes à l’époque. Là, il lui suffit de trois pas de plus dans sa direction, le doux bruit de ses chaussures frappant le pavé étant le seul son emplissant la Marina, emplissant ses oreilles, couvrant le battement atrocement rapide de son cœur. Trois pas de plus pour que tout ressurgisse, presque les souvenirs de toute une vie. La colère qui couvait, pour ces trois mots prononcés trop tard, bien trop tard alors, surgit en elle telle une tornade, la dévorant, manquant de lui faire lâcher son sac sur le bitume, ou plutôt, de lui lancer au visage. Elle le détestait de tout son être, et pourtant, après trois mois d’absence, elle réalisa après avoir prononcé les premiers mots, agressifs et emplis de rancœur, qu’il était bien plus qu’elle ne le souhaitait, et le serait sans doute toujours.

Ce visage, ces lèvres se recourbant en un sourire, prétendant qu’il était heureux de la revoir. Mais elle était loin d’être dupe. Qui parlait ainsi, sans doute pas lui, elle le connaissait beaucoup trop pour croire à son discours. Sa femme. Ridicule, il n’y avait pas d’autre mot, si bien qu’elle ne put se retenir, ses lèvres se courbèrent à son tour, enfin, en un sourire presque moqueur. Bien sûr, LC, prétends tant que tu veux..il ne pouvait pas jouer à l’homme marié heureux en ménage, il n’avait pas le droit de lui faire la scène du happy ever after, pas sans elle. Ses pupilles trouvèrent les siennes, et, bien qu’ils se trouvèrent à cet instant encore à une distance respectable, il lui sembla sentir ce souffle chaud sur sa peau, l’intensité de son regard et, sans doute, de son cœur palpitant comme si elle s’était retrouvée nichée à l’intérieur de sa poitrine. « Oh, je ne m’inquiètes pas, ta vie d’homme marié est le cadet de mes soucis, répondit-elle, distante de par le ton de sa voix, plus proche que jamais d’un simple regard. Je vois même que tu t’en sors bien, tu m’en vois ravie. » Screw you, fallait-il lire entre les lignes, entre la légère plissure formée entre ses deux yeux, mine soudainement perplexe qui avait transformé ses traits alors qu’elle tentait d’une façon tout à fait évidente de lire en lui. Screw you, seriously. Le revoir, huit ans après, trois mois après, la tuait. Entendre ces mots qu’elle n’aurait jamais cru prononcés à son encontre était encore plus difficile. Mariés, tous les deux avec quelqu’un d’autre, qui l’aurait cru. Ses traits restèrent figés en une expression indéchiffrable, même si elle savait qu’ils jouaient tous deux dans la même cour, et qu’il la connaissait bien trop pour se laisser tromper si facilement. Non, rien n’allait. Elle avait perdu ce qu’elle n’avait jamais voulu, et tout s’était envenimé. Les seuls mots qu’ils échangeaient étaient emplis de poison, destinés à tuer l’autre lentement, mais sûrement ; poison qu’ils retiraient et plaies qu’ils s’infligeaient pansées immédiatement, leur relation n’était que flammes brûlantes de colère et de désir, qui ne tarderait pas à les consumer. Sourire de circonstance, ton posé, presque joyeux. Comme si la situation était parfaitement contrôlée. « Merci de t’inquiéter, mais je ne vois pas en quoi mes relations amoureuses te regardent. » Même s’il avait réussi à garder un ton normal en la questionnant, elle le connaissait trop pour ne pas voir la jalousie qui transparaissait dans ses propos , aussi s’empressa-t-elle de répliquer, haussant légèrement les sourcils, l’invitant presque à lui avouer qu’il crevait d’envie d’être derrière ce titre dont il avait affublé, avec réticence, Keyllan. Oh, éternel jeu qui reprenait là où ils l’avaient laissé…ou presque. Il s’approchait à nouveau, reprenant sa partie là où il l’avait laissée, la testant encore et encore sur ces sentiments qu’il devait pourtant connaître depuis le temps..Quoique. These words were never easier to say, or him to second guess. Il lui manquait. Comme s’il était une partie d’elle, dont elle ne pouvait se séparer, et, pire que tout, elle ne voulait pas s’en séparer. C’était mal, mais c’était leur jeu..et il n’y avait rien de comparable à la façon dont ses doigts glissaient sur sa joue, la rendant brûlante, encore une fois, alors que le léger vertige, sans doute dû encore à l’alcool également, s’emparait de son corps et la laissa durant trois longues secondes immobile, figée presque entre ses bras, comme autrefois. La lettre, les mots noyés, ainsi donc il les avait lus. Elle n’osa pas relever les yeux, elle n’osa pas prier intérieurement, sachant que même le vent glacial se levant ne pourrait stopper l’incendie dans son estomac, ni même les mots flottant devant ses yeux, encrés dans sa peau, encrés dans son cœur. Une, deux, trois secondes, elle pouvait toujours essayer. L’éternel défi. « Quelle lettre ? lâcha-t-elle un peu trop brusquement sans doute. Convaincante, sans doute pas le moins du monde, pourtant elle souhaitait presque qu’il lui rappelle les mots qu’elle avait tachés..pour les entendre à nouveau. Distance bien trop réduite, jeu bien trop dangereux, danseurs sur la corde raide, ils tombaient presque alors qu’il lui murmurait à l’oreille, la faisant malgré elle frissonner. Comment une seule personne pouvait vous rendre si faible..elle ne le comprendrait jamais, et, dieu qu’elle le détestait pour ça. Tu te trompes, complètement. Ses yeux étaient fuyants, elle tentait d’échapper à son emprise, cependant elle y mettait si peu de sien qu’elle peinait à être convaincante. Quelle idée ridicule, quelle connerie, cet alcool coulant dans ses veines, l’empêchant de réunir ses pensées au moment où elle en avait le plus besoin. A vrai dire, j’ignore même de quoi tu parles, Gaulthier. » Tentative, vaine, éternel jeu de l’ignorance qui, elle le savait pourtant, ne trompait personne. L’appeler par son prénom montrait pourtant bien que quelque chose ne collait pas, quelque chose était différent. Ses mots, ces compliments qu’elle aurait acceptés d’un sourire naturel disant, oui, évidemment, avec une autre personne, la transperçaient lorsqu’ils venaient de lui. Le délicieux vertige s’empara d’elle à nouveau, oh, peut-être avait-elle un peu bu, déjà, peut-être des mots qu’elle regretterait s’échapperaient. Et elle n’en avait rien à faire. Un rire incontrôlable s’échappa. « Ah, tu as oublié ? La voilà, ton erreur, LC. Je ne suis pas une personne que l’on oublie facilement, toi, entre tous, devrait le savoir. Elle secoua légèrement la tête, réussissant à s’échapper de son étreinte alors qu’elle prononçait les mots. Je n’ai pas besoin de toi, je n’ai jamais eu besoin de toi, je ne sais même pas à quoi tu fais allusion…» d’un regard glacial, elle le défiait de parler ouvertement de la lettre, et de ce qu’elle y avait écrit. Le vertige la prit à nouveau et sa main trouva la sienne, la serrant sans doute un peu trop fort, alors que son regard croisait le sien à nouveau…lui livrant tous ces mots qu’elle avait écrits quelques mois plus tôt. Les conséquences d’une simple lettre, d’une encre tachée dévoilant pour la première fois la vérité. Elle pensait qu’elle pourrait passer à autre chose, enfin. Oh, comme elle avait tort.
“ I just… It doesn’t feel like this, this thing is gonna go away, it’s always there.”
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MessageSujet: Re: with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) EmptyVen 16 Nov - 2:07

Autumn me faisait doucement rire avec ses airs de princesse complètement gâchés par le fait qu’elle avait bu plus que de raison. Elle pouvait bien prétendre autant qu’elle voulait qu’elle se fichait du fait que je me sois marié mais je connaissais la vérité, je savais qu’elle était là ce jour là alors que j’espérais stupidement qu’elle apparaisse au bout de l’allée pour m’en empêcher. Elle avait raté sa chance aujourd’hui j’étais avec Meleya, oui enfin c’était un bien grand mot car notre période de parfait jeunes mariés n’avait duré qu’un temps, aujourd’hui nous passions plus notre temps à nous bouffer le nez plutôt qu’à convoler tout en sirotant des flutes de champagne à la volée. Malheureusement je ne pouvais cacher ma joie face à cette indifférence qu’elle essayait tant bien que mal de feindre, c’était bien trop beau pour être vrai, elle se retrouvait ENFIN dans la situation où j’avais été lorsque j’avais appris son mariage avec ce Keyllan, rien que son nom me donnait la grimace et une envie dévorante de le voir mourir dans les pires souffrances. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi elle n’était pas avec moi, pourquoi c’était si compliqué entre nous, pourquoi est ce qu’il y avait toujours ce mur entre nous qui nous retenait d’aller plus loin que le physique alors que nous en crevions d’envie tous les deux… Je suis content que tu ais enfin compris que je pouvais avoir une vie en dehors de toi, même si ça te paraît surement inconcevable. J’ajoutais un petit rire presque nerveux derrière ma phrase pour ne pas la faire sembler si sérieuse mais malheureusement c’était difficile de ne pas avouer qu’elle me manquait dans tous les sens du terme, faire l’amour avec elle me manquait, lui parler, l’entendre rire, la regarder me faire la moue lorsqu’elle voulait à tout prix avoir raison et que moi aussi, bref j’étais encore complètement fou d’elle. J’en arrivais à cette conclusion assez pensante pour mon esprit tout en essayant de garder une certaine prestance dans ma position et mon regard, je faisais mon maximum pour ne pas terminer sur les genoux à m’excuser de mille façon de ne pas avoir plus essayé, mais c’était tout simplement quelque chose d’inconcevable pour moi, j’avais trop bien trop de fierté pour m’abaisser à des mièvreries pareilles, et c’était peut-être pour ça qu’on en était toujours au même point depuis tant d’années d’ailleurs. J’avais néanmoins essayé de détourner la conversation en parlant de son cher et tendre epsilon, elle ne semblait pas vouloir épiloguer sur lui et c’était tant mieux pour moi, mais une fois de plus je la sentais piquée au vif, c’était ce que je voulais justement, je voulais la pousser à bout pour qu’elle soit la première à enfin admettre que je lui manquais et que finalement ce n’était tout simplement pas imaginable de vivre sans moi. Oui je n’étais pas un de ces mecs qui aimait les belles fins en ce qui concernait les relations, mais avec elle j’aurais pu aller au bout du monde, j’aurais pu gravir des montagnes, combattre quiconque se mettrait en travers de mon chemin, si seulement j’avais encore ne serais-ce que le plus infime espoir que ce ne soit pas en vain. Désolé mais je pensais qu’aux dernières nouvelles nous étions toujours amis toi et moi ? Qu’est ce qui aurait bien pu changer la donne laisse-moi donc réfléchir, rien de spécial n’est arrivé, si ? je posais une main sous mon menton faisant mine de réfléchir avant de hausser les épaules, un air de dédain planté sur le visage, signe que je m’en fichait totalement de savoir si elle avait encore des sentiments pour moi, car oui je voulais absolument sortir cette idée de ma tête pour éviter de souffrir encore plus que je ne le faisais déjà maintenant, depuis des jours, même des semaines. Chaque fois que je touchais Meleya l’image d’Autumn et moi dans cet ascenseur, dans ce jacuzzi me revenait instantanément, nous avions cette passion, cette hargne a détester nos sentiments partagés qui nous rendait presque étourdis lorsque nous étions tous les deux l’un contre l’autre, et cela me manquait, même plus que ce que je pensais avant de la voir là débouler devant moi l’air hagard et le cœur en bandoulière.

Evidemment rien n’étais plus jouissif que de la voir mentir à propos de la fameuse lettre que j’avais trouvé à la suite de mon union avec la jeune alpha. C’était le summum de la bêtise, elle n’arrivait même pas à admettre qu’elle avait eu cette folle envie elle aussi que nous soyons ensemble, je ne la comprenais définitivement pas, nous n’étions peut-être pas fait pour vivre une histoire d’amour après tout, car à chaque fois que quelque chose nous rapprochait, un instant plus tard l’un de nous faisait tout pour gâcher l’évènement, c’était presque systématique, et c’était aussi très épuisant. Oui c’était épuisant de savoir qu’on ne serait jamais avec la bonne personne sous prétexte que ce n’était pas supposé se faire, comment le savoir si l’on ne se laisse pas une chance ?! Arrête de faire la fille qui ne comprend rien, j’ai beaucoup réfléchi à tout ce que tu as pu m’écrire et… j’en suis arrivé à la conclusion que nous étions loin d’en avoir fini tous les deux. Je ne pouvais pas admettre que j’avais toujours la lettre dans ma poche et que je la relisais de temps à autre lorsque je me retrouvais seul et perdu à me demander ce que je faisais dans une relation où je n’étais même pas sûr de pouvoir être heureux un jour alors qu’elle était là, ma seule chance d’atteindre un jour l’allégresse absolue, le nirvana… bref elle me rendait encore plus fou qu’avant sans même que je ne m’en rende compte car évidemment tous ces sentiments étaient bien enfouies au fond de mon esprit, jusqu’à ce que je l’aperçoive à nouveau et que tout revienne à la surface en un claquement de doigt. Je posais une main près de son épaule avant de laisser glisser mes doigts sur ses bras nus, la faisant frissonner au passage, tout avait toujours été jeu de séduction et caresse déguisée entre nous, c’était le contact physique qui nous rendait faible, et plus l’écart entre nos deux corps se réduisait, plus j’avais envie de tout lui dire, de l’embrasser, de la serrer contre moi et lui balancer l’amour que j’avais pour elle, ce fucking love que je pensais ne jamais plus avoir à connaître. Voila que maintenant elle me lançait son regard assassin tout en prenant soin de se dégager de mes bras, malgré tout je la retenais par la main, entrelaçant mes doigts avec les siens, baissant la tête pour épier la moindre réaction de sa part au geste que je venais d’avoir, je me mordis la lèvre un instant n’ayant qu’une envie, l’embrasser. Je joignais le geste à la parole, oubliant presque qu’elle venait de me cracher au visage qu’elle n’avait pas besoin de moi. Moi j’ai besoin de toi, j’ai tellement… je caressais son visage avant de venir loger ma main dans le creux de son cou, l’embrassant à nouveau, langoureusement, passionnément comme jamais je n’avais embrassé quiconque auparavant. Je m’éloignais enfin d’elle, haletant me demandant ce que je venais de faire, j’avais perdu la notion de raison et du temps et au lieu de penser au fait que j’étais maintenant un homme marié j’avais bafoué mon engagement en un instant, tout ça pourquoi ? pour que probablement elle me quitte à nouveau en plein milieu d’un moment où nous aurions enfin pu savoir si nous étions prêt ou pas à être plus que de simples amis l’un pour l’autre. Enfin, tout ça pour dire que si par chance tu changes d’avis et que finalement tu te rends compte que toi aussi tu as besoin de moi, je suis prêt à t’écouter. Je lui servis un de mes petits clin d’œil accompagné d’un baiser sur la joue avant de partir dans la direction d’où elle venait, tout ça pour éviter de retomber dans ses griffes et en espérant secrètement qu’elle se lancerait à ma poursuite dans un moment héroïque et qu’à nouveau nous serions là à nous embrasser, sous la lumière d’un lampadaire, back in time, almost…

Je stoppais soudain faisant mine de regarder une vitrine qui se trouvait à côté de moi, il y avait un écran de télévision qui diffusait un show américain qui me semblait tout à coup d’une importance capitale. Au premier abord je devais donner l’impression que j’étais simplement parti une fois de plus la laissant toute seule réfléchir à ce qui venait à nouveau de se passer, mais en réalité j’attendais simplement qu’elle me donne un signe, le plus infime des signe qu’elle ne voulait pas que ça s’arrête là, que nous avions encore l’espoir d’un futur tous les deux tout simplement.
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MessageSujet: Re: with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) EmptySam 24 Nov - 22:16

“ Hearts like ours are not designed to beat separated for long. They have never been made that way. ” (tyler knott gregson)


You missed your chance. Le temps s’est écoulé, effrité entre leurs doigts, leurs chemins s‘étaient séparés, les laissant avec le simple, mais détestable souvenir de ces derniers mots dessinés sur ses lèvres, ces trois mots qui arrivaient bien trop tard, mais pourtant lâchés dans l’obscurité. Peut-être qu’il ne les avaient même pas distingués, trop choqué par leur fin, trop étourdi par les paroles contraires à ses sentiments qu’elle avait prononcées ce soir-là. Ils n’avaient jamais trouvé le bon moment, le bon endroit, les bons mots pour exprimer tant d’années de silence. Et il était désormais trop tard. Mariés, alors qu’ils riaient à l’idée ridicule de se retrouver avec une alliance vous enserrant le doigt, des années plus tôt. Il était trop tard, mais dans cet acte désespéré qu’ont bien souvent les personnes ayant un peu trop d’alcool dans le sang, un peu trop de mots sur le cœur, l’étouffant doucement, sûrement, elle avait lâché ces mots couverts de tâches, mélange de cocktail et de larmes qu’elle ne savait pas enfouies en elle. Sous la pâle lueur de la lune, leurs yeux se cherchaient, se fuyaient, se défiaient à nouveau, comme si ces mois ne s’étaient pas écoulés, comme s’ils reprenaient la partie là où ils l’avaient laissée. Oh, prétendre qu’ils étaient heureux, prétendre qu’ils pouvaient vivre l’un sans l’autre, alors qu’en vérité, c’était tout le contraire. Mais jamais ils ne seraient capables d’admettre, qu’après tant d’années passées ensemble, de rires et de larmes, ils avaient l’une de ces histoires que rien ne peut effacer. Inconcevable, c’était bien le mot. Un break, et tout recommençait, les mensonges, ses lèvres qu’elle s’efforçait de recourber en un sourire de circonstance alors qu’ils ne souhaitaient qu’une chose, à nouveau ressentir le goût des siennes. Comme s’ils étaient de simples amis, rattrapant le temps perdu, comme s’ils étaient insensibles à cette tension régnant entre leurs deux corps si proches désormais. Comme s’ils ne pouvaient ressentir encore la brûlure de leurs corps entrelacés ce qui semblait des années plus tôt. Ses pupilles azur restaient éternellement noyées dans les siennes, s’y perdant alors qu’il recommençait à mentir, ponctuant sa phrase d’un rire si faux, qu’il s’infiltra dans ses tympans, la faisant presque souffrir physiquement. Menteur, menteur, menteur, je te connais bien trop pour que tu joues la carte du ‘je vis bien sans toi’. Haussant légèrement les sourcils, d’un air perplexe, elle secoua doucement la tête, avant de réaliser que l’idée de montrer qu’elle ne le croyait pas d’un simple mouvement n’était pas la solution appropriée. Quelques secondes le monde tourna autour d’elle, Gaulthier aussi, cependant elle se força à ne pas s’écrouler de ce drôle de vertige, se rattrapant sur la mention de son cher et tendre mari. Evidemment, il fallait que la conversation se ramène à lui. Dans chaque clignement de ses paupières, elle sentait chez son ancien meilleur ami, son inséparable, son LC qu’elle avait osé perdre, une tension presque électrique. De la jalousie, évidemment, même s’il serait le dernier à l’admettre. Non, cela ne te regarde pas, d’ailleurs, crois que je suis parfaitement heureuse en mariage, et tout sera pour le mieux. Piques, délicieuses petites fléchettes qu’elle envoyait droit sur son cœur. De pierre, malheureusement, pour l’instant du moins. La carapace était de retour, elle s’était fissurée ce soir-là de juin ; désormais reconstruite elle en était presque indestructible..pas qu’elle désire la détruire à nouveau pour s’y nicher, au cœur, et ne jamais refaire cette erreur. Absolument pas. Un sourire se dessina sur son visage alors qu’il prétendait être son ami. Le mot résonna de longues secondes dans son esprit alors qu’il continuait sa tirade, et ses lèvres se recourbèrent de plus en plus, jusqu’à ce qu’elle ne puisse se retenir. Non, elle ne pouvait pas ne pas rire. Moqueuse, méchante, sans doute, mais comment pouvait-il se voiler la face à ce point ? « Amis, vraiment ? Dis-moi Gaulthier, depuis quand sommes nous retournés à ce statut oh combien idyllique ? demanda-t-elle, levant les yeux au ciel. Noire d’encre, dépourvu d’étoiles. Comme cette nuit, back then. Depuis qu’on s’est retrouvés dans cet ascenseur ? Elle ferma les yeux, une seconde de trop, alors qu’une image revint la hanter. Lorsqu’elle les ouvrit à nouveau, la colère brillait, plus violente que jamais. Etincelle familière. Excuse-moi, mais vu la façon dont on s’est quittés, comment est-ce que je suis censée comprendre que nous sommes amis ? Son air de profonde réflexion acheva de l’exaspérer. Rien ne s’est passé, oh, laisse moi rire. Il pouvait faire semblant d’avoir oublié des millions de choses, mais pas ça. Tu sais quoi, si on était vraiment des amis, tu m’aurais appelée au lieu de laisser ces trois mois s’écouler en silence. A moins que, ça aussi, tu l’as oublié. » Des reproches, bien trop violents pour qu’il ne s’y cache rien. Toujours la même rengaine, la bataille devenait presque éreintante, alors qu’ils venaient à peine de reprendre.

Les mensonges se tissaient en elle avec une rapidité incroyable, les excuses s’alignaient, ses yeux se refroidissaient alors qu’à son tour elle oubliait ses actions. Parler de la lettre, de ces mots dont elle se souvenait à peine dans l’état où elle se trouvait présentement, elle ne pouvait le faire sans que tout s’écroule, et pour de bon. Du mauvais, ou du bon côté, personne ne pouvait le savoir, par contre. Profondes inspirations, l’air glacé entrait dans ses poumons mais ne parvenait pas à refroidir la colère, contre lui, contre ces mots qui arrivaient bien trop tard, contre elle-même, contre tout ce qui s’était passé ces trois derniers mois et qui n’était pas prévu au programme. Mais il lisait en elle comme personne d’autre n’en était capable, détruisant la moindre de ses tentatives de nier tout ce qu’elle avait marqué de sa plume. Au son de sa voix lui répondant, pourtant, elle leva les yeux vers lui, le défiant presque du regard. Non, rien n’est terminé, prouve-le moi, avait-elle envie de le défier ; mais les mots restèrent étrangement bloqués dans sa gorge alors qu’elle l’observait. Comment a-t-il pu penser une seule seconde que tout s’était terminé, entre eux, ce soir de bal de promo ? A nouveau, une envie presque irrésistible de rire la prit, pourtant, ses lèvres se recourbèrent en un sourire une fraction de seconde, qui s’effaça presque aussitôt lorsqu’il réduisit la distance entre eux. Corde raide, doucement, sûrement, elle les voyait avancer vers le cœur du précipice, sans peur, sans vertige, en équilibre précaire. Prêts à se rattraper l’un à l’autre, ou à s’effondrer tous les deux. Elle n’avait aucune raison de s’obstiner dans le sens contraire ; il ne la connaissait que trop bien pour détecter le moindre de ses mensonges de dessiner à la commissure de ses lèvres. Tout ce qu’elle avait écrit, évidemment, les mots tourbillonnaient devant ses yeux, tombaient tels des flocons de neige venant recouvrir les cheveux de son ancien meilleur ami, qu’elle n’avait même plus envie d’essayer de qualifier ainsi désormais. Aucune raison de continuer dans le mensonge, autant mettre les cartes sur la table, tout avouer. Non, rien n’est terminé, rien ne le sera jamais, tant que ces sentiments inqualifiables resteront bloqués, incapables d’être lâchés à l’air libre, comme si leurs cordes vocales ne pouvaient en supporter la prononciation. Il lui suffisait de baisser les bras, d’avouer que non, rien n’était terminé, de la façon la plus simple possible ; pour qu’ils se retrouvent à nouveau posés devant cet éternel point d’interrogation qu’était leur relation depuis ce qu’il semblait des centaines d’années. Mais elle ne pouvait pas tout abandonner ainsi ; même en plein vertige, même la moitié des idées et de sa rationalité coincés dans une brume alcoolisée, elle ne pouvait pas le laisser gagner. « Félicitations, siffla-t-elle à la fin de sa phrase, ses mains se joignant comme pour l’acclamer une seconde, se stoppant une seconde avant l’impact. C’est jamais fini, je suis heureuse de voir que tu l’as enfin compris. Même s’il t’a fallu une lettre, dont je ne me souviens même plus, pour être honnête, pour te le faire réaliser. La seule façon de nous séparer, c’est de tuer l’un d’entre nous. Radical, mais c’était la vérité, ces coïncidences qui construisaient leur relation depuis plus d’un an désormais le prouvaient bien. Quoi qu’ils disent, quoi qu’ils fassent, mariés ou célibataires, amoureux ou brisés, leurs chemins se croisaient toujours à la nuit tombée, les empêchant d’avancer, les obligeant à faire face à ce qu’ils ne pouvaient laisser derrière eux, malgré tous leurs efforts. Un soupir, un regard glacial, alors qu’au cœur, c’était l’incendie. Sa seule motivation à cet instant était sans doute de tirer sur chacun de ses nerfs jusqu’à ce qu’il explose. Ils se trouvaient bien trop proches, si elle avait pu pourtant, elle se serait approchée encore jusqu’à se fondre en lui, à jamais. Fuck. Je propose que tu partes le premier, » chuchota-t-elle, faisant référence à sa dernière théorie quelque peu macabre. Mais la fin de sa phase s’évanouit alors qu’il s’engageait dans la partie la plus dangereuse, posant ses mains sur elle, la brûlant à nouveau. En une seconde, d’une caresse ils avaient perdu le contrôle. Leurs yeux prétendaient le contraire, chacun s’imaginant pouvant stopper et remonter la pente en un instant ; mais l’électricité remontant doucement entre eux disait que tout, ou presque, était perdu. Ses mains glissant dans son cou, la faisant frissonner, et les mots résonnant en écho dans sa tête, encore, encore, et encore. Huit ans, quelques mois, ils l’effleuraient, ils le touchaient, ils ne l’attrapaient jamais avant qu’il ne s’effondre. Ce qu’elle attendait était juste là, à portée de main, sur ses lèvres pour la première fois sans doute. Il avait besoin d’elle. Evidemment, elle aussi, même si elle essayait de le nier, il serait toujours une partie d’elle, une partie manquante lorsqu’il n’était pas là. Et ce goût salé des adieux, finalement, qui n’était pas le dernier. Paralysée, la brume avait envahit tout son esprit à présent, la colère qu’elle entretenait contre lui depuis tant d’années et il n’y a même pas une vingtaine de secondes s’était évaporée au contact de ses lèvres sur les siennes, goût brûlant, consumant. Breathtaking, as always. Le souffle court, ses pupilles azur plus dans le vague que jamais, elle resta quelques secondes silencieuse, pour une fois, passant sa langue sur ses lèvres comme pour y sentir une seconde de plus le goût des siennes. Sa voix la sortit de sa torpeur, ce clin d’œil si familier brisa la drôle de bulle dans laquelle elle s’était emmitouflée. La joue, le claquement de ses talons sur le quai, et il s’évanouit dans l’obscurité au détour d’une ruelle. Une, deux, trois secondes, l’éternel timing fatal suffit, avant qu’elle ne sente à nouveau la chaleur, la lave bouillonnante en elle. Te foutrais-tu de moi, Gaulthier. Colère, alcool…et passé, très mauvais mélange. Les mots allaient sortir, de toute manière, d’une façon ou d’une autre, c’était tout, ou rien ce soir. Il le savait, ces nuits passées sur la plage à s’avouer et se défier tellement de choses qu’ils n’auraient jamais osé sans cette dose coulant dans leurs veines. Les mots partaient, peu importe leurs conséquences. Elle fit un pas en avant, deux, puis trois. Il lui suffisait de faire demi-tour, et ne jamais revenir. Mais elle se retrouvait toujours attirée, puis coincée dans sa toile. Il avait juste disparu au coin, à quelques pas d’ici, il y a si peu de temps qu’elle entendait encore l’écho de ses pas résonner au loin. Le suivre continuerait, jusqu’à n’en plus finir, ce petit jeu dans lequel ils s’étaient engagés depuis que leurs lèvres s’étaient rencontrées dans cet ascenseur. Le suivre signifiait quoi, elle n’en savait rien, les mots d’encre s’étaient muées en tâches sombres devant ses yeux alors qu’elle esquissa un nouveau pas, plus assuré, cette fois. Le suivre signifiait lui montrer qu’il avait raison, mais le laisser partir était impossible, pour une quelconque raison, l’histoire ne pouvait pas s’achever ainsi, quand il le déciderait. Le coup final serait porté par elle, lorsqu’elle l’aurait décidé, point barre. Malgré la hauteur presque improbable de ses talons, elle retrouva le coin où il avait disparu, cette ruelle pourvue de trois malheureux magasins poussiéreux et d’immeubles à trois étages endormis, peut-être mort, et ayant pour seul éclairage un lampadaire, si violent que sa lueur lui brûla les pupilles deux secondes. Endroit typique où se faire agresser en robe courte tard dans la nuit, et laissé pour mort. Mais pas une once d’elle n’avait peur, au contraire. Ni de cette ruelle, ni de ces sentiments qui l’étouffaient. Plus maintenant. Fasciné par une vitrine, encore une fois, il faisait semblant, alors que son cœur avait perçu le claquement de ses talons depuis de longues secondes. « Tu crois que tu peux m’embrasser et me laisser comme ça ? C’est à ça, que tu veux jouer, LC, vraiment ? l’apostropha-t-elle, sa voix résonnant en écho dans l’impasse. L’alcool, les mots, tout partait. Pas à pas, elle se rapprochait de lui, continuant sur le même ton, à demi agressif, à demi, presque, nostalgique de ce qu’ils avaient été. Tu sais que c’est jamais fini, tu l’as dis toi-même ; tu peux partir tant que tu veux, on se retrouvera toujours au même point. Si t’as tellement besoin de moi, pourquoi lui avoir dit oui ? Pourquoi avoir jeté ma lettre au lieu de me rappeler ? A quelques mètres à peine de lui, ses pupilles brillaient d’une intensité nouvelle, étincelle éternelle mélangée à des perles salées qu’il ne lui avait pas connues hormis durant cette nuit sur le toit, des années plus tôt. Perles qu’elle ne laisserait pas couler. Tu n’as pas été là, LC. C’est un autre qui a tenu ta main, tu l’as laissé. T’as laissé passer ces trois mois sans la moindre nouvelle, réaction, anything, alors que tu n’aurais pas dû, tu n’aurais pas pu…pas après ce que je t’ai écris. Des mots coincés dans sa gorge. Your loss. lâcha-t-elle, sa voix forte s‘évanouissant à un simple murmure sur ses lèvres. Trois mois entre disputes et réconciliations. Pendant qu’il tergiversait sur cette lettre, malgré les apparences, elle et Keyllan étaient devenus plus proches que jamais. Même si le lien qui les reliait était si tendu qu’il pouvait craquer à tout instant. Ses épaules s’affaissèrent, ses pupilles azur quittèrent les siennes pour rejoindre le ciel une seconde. Tu sais quoi… j’écoute, reprit-elle, d’un air dubitatif. Alors quoi, tu vas rattraper le temps perdu, les années passées ? Cette histoire, cette putain de relation est un bordel, LC, un sac à nœuds, si tu veux te lancer et essayer de le démêler, vas-y. Elle baissa les yeux vers sa main. Mais peut-être dois-je te rappeler l’alliance autour de ton doigt avant que tu ne te lances. Quoique, il est déjà un peu tard pour ça. » Haussement de sourcil, rappel à l’engagement qu’il avait fissuré d’un baiser. L’éternel défi, de la dernière chance qu’ils n’avaient peut-être pas manquée ? Ou pas. Seul le futur le prouverait. Deux danseurs sur la corde raide, à nouveau deux adolescents se regardant à nouveau dans le blanc des yeux, avant que leur monde ne s'écroule. Tout s’était effondré, à presque une heure du matin, sur le toit de la maison du Levy-Carcenac. Relation parfaite, qu’ils avaient brisée, et voilà où ils se retrouvaient, sept années plus tard.
“ Maybe this thing was a masterpiece, 'til you tore it all up.”
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MessageSujet: Re: with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) EmptyDim 25 Nov - 1:32

J'essayais tant bien que mal de ne pas perdre la face mais plus je parlais, plus je m'enfonçais dans un mensonge que moi même je ne savais plus distinguer de la vérité. Je voulais tellement croire que tout était de sa faute et que si aujourd'hui j'étais marié avec une fille que je ne considérais que comme une ami c'était parce qu'elle m'avait brisé le coeur, malheureusement personne ne m'avais mis le couteau sous la gorge, je l'avais fait de mon plein gré et aujourd'hui le seul que je pouvais blâmer c'était moi. Lorsque je regardais la jolie blonde dans cet état de vulnérabilité extrême tout ce que je voulais faire c'était la prendre dans mes bras, la serrer fort contre moi et lui dire que jamais je ne la laisserais et que je serais toujours la pour elle, mais ça ne venait tout simplement pas. Dis moi pourquoi c'est moi qui aurait du t'appeler ? Parce que sans doute tu n'avais pas le courage de le faire, comme tu n'as pas eu le courage de m'empêcher de me marier... tu sais quoi ? Avec ta lettre tu as fais sans doute pire que mieux car tu m'as laissé penser que nous deux c'était encore possible alors qu'il était trop tard, seulement quelques minutes trop tard... j'aurais probablement tout lâché pour toi. Je ne pouvais que lui faire des reproches pour éviter de voir ma propre faute, action d'un lâche, d'un mec qui ne sait pas assumer ses actions mais c'était la dernière option qu'il me restait, ça et le suicide. Je tenais bien trop à ma vie pour mettre fin à mes jours maintenant surtout que je savais qu'il me restait encore des choses à accomplir, des choses merveilleuses, il me restait aussi à terminer ma quête, celle qui me mènerait dans les bras d'Autumn. J'avais beau essayer de me convaincre que Meleya n'était pas si mal pour moi et que nous avions un avenir propice tous les deux étant de très bons amis notre mariage ne pouvait être qu'une réussite. Malgré tout, lorsque nous faisions l'amour, la seule que j'avais en tête restait Autumn, ce petit bout de femme au sourire ravageur et qui m'avait rendu fou au premier regard bien que j'avais mis du temps à m'en rendre compte. On dit toujours que c'est lorsqu'on a perdu quelqu'un qu'on se rend compte à quel point cette personne compte pour nous, et cette maxime se confirmait parfaitement lorsqu'on en venait à la jeune femme et moi, maintenant que je la voyais mariée et heureuse, je ne voulais qu'une chose c'était lui crier à quel point j'étais amoureux d'elle et qu'elle devrait être avec moi et non avec lui. Je n'ai rien oublié okay ? C'est ça le soucis lorsqu'on en vient à toi tout ce qu'on a vécu remonte à la surface et j'en ai assez de me faire des films pour une histoire qui est vouée à l’échec.. En effet le destin ne semblait pas nous laisser une chance mais c'était bien mal connaître Autumn et Gaulthier. Oui nous étions une équipe avant tout, des amis toujours unis dans les pires situations, elle me connaissait comme personne et inversement c'est ce qui faisait que nous savions toujours où et quand appuyer sur notre corde sensible histoire de mettre l'autre en colère ou de le faire réfléchir.

Plus le temps avançait, plus il me semblait long, j'avais l'impression que nous étions enfermés dans un espèce d'espace temps où il n y avait que nous et les règlements de compte qui avaient droit ce citer. Je pris une profonde inspiration lorsqu'elle m'avoua enfin que le seul moyen de nous séparer c'était que l'un de nous meurs, je riais un instant sans pour autant trouver ça drôle mais pour faire simplement état de ce qui était la vérité. Après tout ce temps à nous aimer nous déchirer, faire l'amour, nous faire du mal, nous en étions arrivé au point de non retour, le fameux moment où l'on doit décider s'il n'est pas plus sage de couper tout contact pour vivre mieux avec notre tranquillité d'esprit. J'aime la hargne que tu mets dans tes tentatives stupides de me faire croire que tu préférerais vivre sans moi alors que cette situation te plaît au plus haut point. Dis moi que tu n'es pas contente d'être tombée sur moi ce soir, dis moi que nous n'allons pas à nouveau finir par nous arracher nos vêtements avant de nous dire adieu... je m'étais rapproché considérablement d'elle en disant ces mots gardant le même chuchotement qu'elle avait employé un peu plus tôt dans sa proposition de me voir périr. M'éloignant le plus possible de son visage pour éviter de retomber dans l’éternelle tentation de ses lèvres criant aux miennes de les rejoindre dans une danse effrénée. Malheureusement ce n'était pas possible d'y couper bien longtemps, nous étions bien trop acharnés à nous détester pour ne pas finir par nous aimer encore davantage. Les minutes suivantes ne furent qu'une suite de baiser, de caresses et de gémissements à peine déguisés, ce qui me mit dans un état que je m'étais promis de plus jamais connaître, cet état de faiblesse où j'aurais pu faire tout ce qu'elle m'aurait demandé à l'instant où nos lèvres s'étaient détachées. C'est pourquoi j'avais pris la porte de sortie la plus rapide en m'éloignant cette fois définitivement, j'avançais à grandes enjambées pour ne pas lui laisser le temps de réfléchir à la situation, mon coeur espérant qu'elle me suivrait pour m'empêcher de partir et ma raison voulant qu'elle parte dans la direction opposée pour m'éviter de devoir m'approcher une fois de plus du précipice qui me ferait tomber dans ce précipice où je laisserais sortir dans un dernier soupir tout ce que je ressentais pour elle. Malgré tout je ne me retournais pas, j'avais passé ce carrefour et maintenant quoi que je fasse je ne pouvais plus revenir en arrière, pourtant je m'arrêtais étrangement fasciné par un magasin, juste histoire de voir si elle allait venir m'y rejoindre. Une minute ou deux avaient dû passer mais pour moi elles ressemblaient à de très longues heures, à l'image de celles que j'avais du passer éveillé avec une fille dans mes bras qui n'était pas celle qui était supposée s'y trouver. J'entendis soudain le son de ses chaussures retentir sur le béton du trottoir, elle semblait courir mais sans y mettre trop de vigueur histoire que je ne crois surtout pas qu'elle essayait de me rattraper probablement, c'est pourquoi je ne tournais les yeux que négligemment lorsqu'elle arriva à ma hauteur, l'interrogeant du regard sur la raison de son retour. Elle me déblatéra bien vite quelques reproches de plus, auxquels je répondis simplement d'un roulement des yeux car il me semblait que nous revenions toujours au même sujet et qu'au final la conversation tournait en rond sans jamais avancer. Je me suis marié, get over it, quand tu t'es faite passer la bague au doigt tu t'en fichait bien que j'étais là ou pas, n'est ce pas ? Alors pourquoi est ce que je devrais avoir plus de révérence envers toi, dis moi ? Je la regardais d'un air assez dédaigneux mais en même temps la vue de ses yeux en larme qu'elle refusait de laisser s'échapper, me faisait fondre comme neige au soleil à l'intérieur. Cette alliance veut simplement dire que je suis lié à une autre femme et ça te tue c'est tout. Touché ! Malheureusement elle pouvait me dire la même chose all over again car ce petit anneau brillant qu'elle arborait fièrement me donnait envie de lui arracher le doigt pour le jeter le plus loin possible là où personne ne pourrait se rappeler qu'elle avait été unie à un autre que moi. De toute façon je vais bientôt quitter les Etats-Unis, Meleya et moi envisageons d'aller habiter en France pour élever nos futurs enfants, après tout qu'est ce qu'un mariage sans une famille. Piètre mensonge de ma part, mais je voulais déclencher cette petite alarme dans sa tête, celle qui lui dirait, "il va s'en aller, bouge toi, dis lui ce que tu ressens, demande lui de rester". Et c'était exactement ce que je voulais, je lui donnais une deuxième chance de m'empêcher de faire quelque chose qui se mettrait en travers de notre potentielle relation, je voulais qu'elle me dise clairement qu'elle ne voulait pas que je parte parce que je devais rester avec elle, c'était mon désir le plus cher bien qu'un peu compromis à cause de nos deux compagnons actuels.

Je lui pris enfin les mains, entrelaçant ses doigts avec les miens dans la tendresse la plus pure possible. Je voulais qu'elle se souvienne de ce moment à jamais et surtout pour les prochains jours, que ça lui donne matière à réfléchir. Tu sais je n'ai jamais été perdu dans mes sentiments, tu as toujours été la seule qui est capable de me retourner le cerveau en 5 minutes cela ne risque pas de changer. Je voudrais juste que pour une fois tu me dises clairement ce que tu veux. Est ce que c'est moi que tu veux, est ce que c'est lui ? Est ce que tu veux que j'évite de te parler à nouveau ? Je te laisse le choix. Je lui fis un léger sourire caressant son bras légèrement déclenchant automatiquement un frisson qui lui parcouru le corps avant de s'attaquer au mien, j'étais dans une de ces situations où mon côté amoureux prenait le dessus et elle avait tout intérêt à en profiter le peu de temps que ça durerait même si je doutais qu'elle capitule déja, au contraire elle allait probablement trouver un habile moyen de relancer le débat et d'alimenter le conflit. Notre relation était un vrai champ de bataille et je ne savais plus distinguer le nombre de victimes que nous faisions en nous aimant de façon aussi passionnelle et destructrice, mais c'était tellement bon que résister n'aurait été qu'un crime.
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MessageSujet: Re: with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) with us, it's never off the table ✣ (autumn&gaulthier) EmptyDim 16 Déc - 22:48

“ I thought our story was epic, you know, you and me. Spanning years and continents. Lives ruined, bloodshed. Epic. ”


But you’re quicksand, and, second after second, i’m going down. Il suffisait d’un mot, d’un regard, de son corps bien trop proche du sien, pour qu’elle se sente perdre pied, glisser à nouveau dans cette myriade de souvenirs de ce qu’ils avaient été, noyée dans ces regrets de tous les mots qu’il n’avait pas su prononcer en temps et en heure, de toutes ces paroles qui étaient restées coincées dans sa gorge au moment opportun, non pas par faute de courage, mais simplement de timing, éternelle entrave aux véritables retrouvailles qu’ils méritaient depuis plus d’un an maintenant. Un rien les séparaient, quelques pas. Intervalle comblée en une fraction de seconde, si seulement l’un d’entre eux se décidait à détruire ce mur qui se dressait entre eux, à briser de mots bien placés et d’une vérité qu’ils n’avaient que trop attendue, cet océan glacé qui coulait entre leurs corps, eux, brûlants de désir. Ce n’était pas la fin qu’ils étaient censés avoir. Ces éternelles disputes, ces mots qu’ils se crachaient au visage sans véritablement en penser la signification, et qui, finalement, en revenaient toujours au même point : à ces sentiments qu’ils s’efforçaient de contenir, comme si ceux-ci pouvaient, en s’exposant au grand jour, les tuer pour de bon, et non être l’accomplissement de tout ce qu’ils avaient tous les deux rêvé depuis qu’ils avaient 15 ans. Ce timing, qui n’était jamais bon. Peut-être étaient-ils censés attendre. Mais il y avait bien une raison, pour laquelle ils se rencontraient ainsi, aux moments les plus inopportuns, sans cesse. Comme si cette histoire, finalement, ne pouvait attendre que le timing soit bon, et qu’ils devaient prendre les choses en main afin, simplement, de rendre eux-mêmes l’instant propice à leur véritable fin. Une fin, chacun de leur côté. Une fin, ensemble, si, quelque part derrière leurs mots coupants et leurs lèvres brûlantes de leurs derniers baisers, il existait quelque chose pour eux, une quelconque possibilité, une chance. C’était tout ce dont-ils avaient besoin. Même si elle ne pouvait croire qu’il jouait encore à prétendre être son ami, même si elle ne pouvait s’empêcher de le blâmer encore et encore pour ces disputes éternelles ; elle continuait à espérer que, quelque part entre les fissures qu’elle créait dans ce mur qu’il avait bâti, il y avait quelque chose. Quelque chose qu’elle parviendrait à toucher, ce trésor brillant qu’elle chérissait depuis qu’elle avait glissé sur le sable humide de la pluie de la veille, quelques jours avant sa quinzième année. Down Memory Lane. A chaque mot qu’elle prononçait, les souvenirs l’envahissaient, à chaque infiltration de l’air glacé dans ses poumons, la caresse de ses mains sur sa peau, des mois auparavant, revenait la hanter, délicieux frisson. Son éternelle faiblesse, c’était lui. Ils se brisaient aussi rapidement qu’ils étaient capables de ramasser les morceaux pour se reconstituer. Ils se coupaient, ils saignaient, sachant pertinemment qu’ils étaient les seuls capables de panser leurs blessures. Ensemble. Comme s’ils pouvaient faire cela, encore aujourd’hui. Ses prunelles azur étaient plongées dans les siennes, les relents de l’alcool traversant son corps, ou était-ce le fait de le regarder pour la première fois dans les yeux sans ciller, depuis un long moment, lui donnaient l’impression de tenter de se tenir debout sur le pont d’un bateau, à l’approche d’une tempête. Sauf que, ici, c’était eux, la tempête. « Je n’ai pas eu le courage ? Et tu oses me le dire en face ? Elle resta deux secondes interdite, déstabilisée par ses propos. Tu n’as aucune idée de ce qu’il m’a fallu afin d’écrire cette lettre. Tu n’as aucune idée du putain de courage dont j’ai eu besoin quand j’ai du te laisser, sur ce parking, il y a trois mois, alors que tout ce que je désirais, c’était de rester. » Les battements affolés de son cœur ne suffirent pas à couvrir le pitoyable ‘probablement’, adverbe s’infiltrant dans ses veines tel du poison. On ne vit pas sur un probablement, Gaulthier. J’aurais tout lâché pour toi, ce soir-là, si seulement je l’avais pu. Ces paroles là, restèrent dans l’obscurité, comme bien trop encore de ces sentiments qui commençaient à la dévorer. Bien sûr, qu’elle avait besoin de lui, ces quelconques tentatives de le nier étaient vaines; il la connaissait trop bien..comme il connaissait par cœur ce jeu auquel ils se livraient depuis qu’ils s’étaient retrouvés. Non, cette situation ne lui plaisait pas du tout, jamais elle n’avait tant détesté cet endroit où ils semblaient se retrouver désormais coincés, leurs cœurs dans le passé, leur tête dans le présent, et les dernières onces d’espoir qu’il leur restait alors que leurs lèvres se rencontraient à nouveau, placées dans ce futur qu’ils avaient tant de fois osé imaginer, sans pour autant l’admettre. This is all you want. This is all you’ve ever wanted since you were fifteen. And you could have it. A portée de main. Même si leurs annulaires étaient affublés d’une bague qu’ils n’avaient jamais planifiée, enserrés d’une promesse qui avait glissé sur leurs lèvres, d’un simple mot qui les avaient irrémédiablement liés à une tierce personne..il leur suffisait de la tendre, cette main, d’effacer les traces, les preuves d’autres histoires qui n’étaient pas prévues au programme, qui ne faisaient qu’entraver leur timing. Ils étaient si proches, et voilà qu’ils se brisaient à nouveau. L’histoire impossible. A chaque claquement de ses talons, jusqu’à ce qu’il s’évanouisse au coin de la ruelle, elle l’entendait, soufflée à son oreille, cette possibilité. Ou peut-être avait-elle vraiment beaucoup, beaucoup trop d’alcool dans le sang. Quoi qu’il en soit, elle ne pouvait le laisser partir sur ce baiser, elle ne pouvait le laisser gagner cette dernière entrefaite, elle ne pouvait le quitter, encore, avec la marque brûlante de ses lèvres sur les siennes. Ce qui la poussait à retrouver un semblant d’équilibre, ce qui la poussait à tourner dans cette ruelle, à poser son regard dans le sien à nouveau, à l’apostropher ; elle ne le savait même plus. Il fallait juste qu’elle continue la dispute, qu’elle continue à le pousser jusqu’au bord du gouffre, le plus possible, qu’elle ne lui laisse aucune possibilité d’échappatoire. Pas cette fois, le point final, le coup fatal serait porté ce soir, avec une dose d’alcool trop importante dans les veines, avec les mots qui, tôt ou tard, tomberaient. Get over it ? Le donneur de leçons, non merci. La jeune femme secoua la tête, un rire s’échappant d’entre ses lèvres. « Evidemment, que tu sois là ou non n’avait pas la moindre importance, lâcha-t-elle, d’un ton glacial. Gaulthier, as-tu la moindre idée de la dose d’alcool que nous avions dans le sang quand nous avons dit oui ? Je n’avais pas conscience de ce qu’il se passait véritablement, alors oui, tu étais la dernière personne à laquelle j’aurais pu penser. Contrairement à toi, qui a dit oui en la regardant droit dans les yeux, sachant pertinemment les conséquences de tes actes. » Oh, encore des reproches, qu’il lui reverrait en pleine figure. Qu’il le fasse donc. Il ne savait pas la moitié de ce qu’il s’était passé lors de cette nuit de janvier, lorsque son regard avait croisé celui du Hermès-Cador, au coin du bar. D’ailleurs, elle non plus, mais cela était une toute autre histoire. Lié, à une autre qu’elle, par l’un de ces liens que l’on ne brise pas si facilement. L’entendre mettre des mots sur ces sentiments, lancinants, qui la poussaient à enfoncer ses ongles vernis dans la paume de sa main dès lors que son regard se posait par mégarde sur l’alliance vissée à son doigt, la tuait plus qu’autre chose. Cependant, la suite de sa tirade rendit la pression de ses doigts contre sa ligne de cœur de sa paume gauche bien plus douloureuse. Il partait ? Jusqu’à présent, même s’ils ne se croisaient que lors de heureux, étranges hasards, qui finissaient toujours par reposer la question d’une possibilité d’un ’nous’ pour eux, la simple perspective d’une prochaine rencontre était coincée, éternellement ancrée dans cette partie de son cœur qui, depuis des années, lui avait été consacrée. S’il quittait le continent, il poserait définitivement le point final à cette relation. La fin de tout, cette fois-ci, laissait plus, bien plus qu’un goût salé sur ses lèvres persistant pendant des semaines. Elle, lui, sur cette plage, des années plus tôt. Cette autre elle, désormais ayant pris sa place, sur cette même plage avec lui, des années plus tard. Cette histoire n’était pas la sienne, elle ne faisait pas partie du tableau, elle n’était que l’une de ces tâches tenaces, l’une de ces intruses dans une image qui n’était pas la sienne. Il ne pouvait pas partir. Ces disputes étaient infinies, mais c’était leur infini. « Tu ne peux pas partir. » Les mots apparurent dans le silence, dessinant une brume blanche devant ses lèvres, se posant sur sa peau, elle l’espérait, s’infiltrant en lui. Ce n’était qu’un murmure…mais il ressemblait presque à un cri de rage, refoulé à la dernière seconde. Ceux-là, elle ne les avaient pas planifiés avant de les laisser s’échapper, aussi, presque choquée par cette soudaine perte de contrôle, elle resta stoïque, les yeux dans le vague, le laissant saisir ses mains dans une dernière étreinte, ou peut-être au contraire la véritable première étreinte. Il était ce caillou sur la route, qui lui faisait perdre le contrôle et l’envoyait directement dans le mur. Dans ce mur, elle le réalisait, qu’elle avait envie de rencontrer. Il arborait ce sourire qu’elle lui avait vu tant de fois porter, ce sourire qui réveillait en elle tout ce qu’ils avaient vécu ensemble. Ne lâche pas les armes, pas maintenant. « Si tu n’as jamais été perdu, pourquoi tu ne l’as pas admis ? Elle leva les yeux au ciel, exaspérée, contemplant le ciel sombre et dépourvu d’étoiles, comme s’il allait lui fournir la réponse à toutes ses questions, comme s’il allait lui expliquer les raisons de son comportement. Son regard retrouva le sien, alors que ses doigts cherchaient à échapper à son étreinte, en vain. Quand tu avais ma lettre entre les mains, tu savais que tu m’aimais. dit-elle, simplement, posant pour la première fois des mots sur les sentiments de celui qui avait hanté ses nuits des années durant. Quand tu étais devant l’autel, tu l’as regardé dans les yeux, et tu lui as dit oui, malgré tout. Pourquoi, pour me voir souffrir ? Elle secoua doucement la tête, un sourire moqueur se posant sur ses lèvres l’espace d’une seconde. Elle avait beau se convaincre de tenir bon, elle sentait ces instruments de torture qu’elle avait tant utilisés contre lui glisser, et s’écrouler sur le sol dans un bruit explosant ses tympans. Félicitations, tu as réussi. reprit-elle doucement. Tu veux me l’entendre dire ? Que tout se termine dans cette ruelle. Oui, ça me tue. souffla-t-elle, ses yeux passant de son alliance brillante autour de son doigt, à ses prunelles azur rivées sur elles, s’accrochant sans doute au moindre de ses mots. Tout comme ça te tue, et pourtant. On est dans une impasse, encore une fois. Au propre, comme au figuré, lâcha-t-elle amèrement en embrasant les alentours du regard. Tu n’as pas le droit de partir, tout comme tu n’avais pas le droit de me dire de partir, il y a sept ans. Des reproches, encore. Comme si une partie d’elle-même tentait, une dernière fois, de résister. Mais les sables mouvants étaient bien trop forts, l’étreinte de sa main et le contact de ses doigts sur sa peau, les frissons provoqués par cette simple caresse étaient trop violents pour être ignorés…tout comme ils ne faisaient que l’entraîner plus profondément dans les abysses. Comment veux-tu que je sois plus claire, alors que tu m’embrouilles complètement ? Sa voix était vibrante de colère, ses yeux brillaient d’une lueur complètement différente, pour une fois. Même étincelle, il y a sept ans, sur ce toit, il devrait la reconnaître sans peine, s’il y prenait un tant soit peu garde. Je crois que j’ai tout sous contrôle, et tu viens et fous tout en l’air en une fraction de seconde. Comme pour illustrer ses propos, elle se sentit se rapprocher de lui, réduisant la distance entre leurs visages à quelques centimètres, comblés si l’un d’eux esquissait le moindre mouvement. Il lui laissait le choix, encore une fois, leur fin semblait reposer dans ses mains ; et encore une fois elle se retrouvait incapable de penser à autre chose qu’à ses lèvres si proches des siennes, qui lui manquaient déjà. Terrain glissant, elle se sentait partir du mauvais côté de la pente, alors que ses lèvres étaient prêtes à effleurer les siennes à nouveau. It’s always been you, la vérité était là, dans ses prunelles rivées dans les siennes, aux couleurs de l’océan après la tempête. Leur tempête. On ne peut pas continuer, LC, murmura-t-elle, peu convaincue par ses propos. A se rencontrer aux pires moments de notre existence et espérer qu’il y ai quelque chose pour nous. On ne peut pas, reprit-elle après une pause de quelques secondes, d’une voix plus forte. Je n’ai plus à choisir, tu as fais ton choix en l’épousant, après tout…non ? » En pleine contradiction avec ses paroles, pourtant, elle franchit le gouffre. D’un pas, après trois secondes de silence et trois millions de battements de cœur, qu’il devait percevoir au bout de ses phalanges. Ses lèvres effleurèrent les siennes, incontrôlables, une seconde seulement. Le temps de percevoir la vérité au bout de ses lèvres brûlantes, puis elle recula, incapable de comprendre ce qu’il venait de se passer, incapable de réaliser que l’alcool avait parlé, ou peut-être était-ce elle, vraiment, qui l’avait enfin fait. “ Oh, dear, we’re going somewhere we shouldn’t be.”
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