the great escape
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Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN]

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MessageSujet: Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] EmptyJeu 5 Juil - 2:52

Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] Tumblr_m6nwq7SEag1rto5nao1_500

J'étais tranquillement en train de danser et de faire mon show lorsque la jeune et jolie tornade blonde n'hésita pas à venir mettre son grain de sel, j'attendais qu'elle ouvre les hostilités, j'étais certains qu'elle était une fois de plus venue pour me dire qu'elle avait gagné, qu'elle était la plus forte et que tout ce que je faisais ne faisait que montrer un peu plus ma jalousie de la voir dans les bras d'un autre. Cela dit, tout ce à quoi je pouvais m'attendre n'arriva pas, non c'était même tout l'inverse car elle était là face à moi complètement résignée m'avouant même que j'avais gagné, je ne comprenais plus rien. Je la regardais s'éloigner après son petit discours, n'ayant pas pu en placer une, j'étais comme pétrifié face à ce qu'elle venait de me dire, donc c'était fini ? Elle ne voulait plus de moi, elle avait tourné la page et elle ne m'aimait plus ? Je ne pouvais simplement pas l'envisager, je regardais Auréa qui semblait s'amuser de tout ce qui venait de se passer, moi j'avais plutôt l'air renfrogné, je ne voulais plus m'amuser tout ce que je voulais c'était voir Autumn et pouvoir lui avouer mes sentiments, enfin lui dire tout ce que je ressentais, mais j'avais tellement peur... peur d'à nouveau me retrouver face à ses yeux, ses pupilles assassinent et de ne pouvoir rien faire d'autre que de l’énerver et de la provoquer au lieu d'être sincère. Oui c'était ma façon à moi de réagir face à l'adversité, je répondais du tac au tac et ensuite je regrettais ce que je disais même si jamais ô grand jamais je ne l'aurais avoué à qui que ce soit, et certainement pas à celle sans qui je ne pouvais définitivement pas vivre. J'étais tout penaud, je ne savais pas si je devais la poursuivre en courant ou alors jouer l'indifférence et rester ici avec Auréa à déguster une autre oupe de champagne en me moquant de sa petite scène pathétique, oui j'étais partagé entre jouer les enfoirés et laisser tomber toutes les barrières que j'avais dressé entre moi et l'amour, oui l'amour... un bien grand mot pour ce que j'étais, je ne pouvais considérer que j'avais déja ressenti cela un jour pour quelqu'un car elle était la seule à avoir fait battre un jour mon coeur plus vite que la normale par sa seule présence... la seule qui me manquait lorsqu'elle n'était pas près de moi, la seule Autumn Rowen Glaswell en somme. Emporté par ma fougue et mon impulsivité, je laissais la jeune Epsilon qui était ma cavalière pour un soir et sans un mot je rejoignis la Iota dans le parc qui se trouvait juste à l'extérieur de la bibliothèque, il fallait que j'en ai le coeur net, elle ne pouvait pas venir comme ça me dire que tout était fini sans même oser me regarder dans les yeux, non impossible. Autumn ! Attends moi, il faut qu'on parle je pense, tu ne croyais tout de même pas que venir jouer les tragédiennes en plein milieu du bal te ferait éviter la fameuse conversation que l'on a écourté trop vite la dernière fois dans ma chambre ? je souriais légèrement car si nous nous étions écouté à ce moment là nous aurions à nouveau couché ensemble et aujourd'hui rien n'aurait avancé, rien ne se serait passé et nous serions toujours les mêmes amis qui se cherchent sans jamais pouvoir se trouver à cause d'une peur panique des sentiments et de leur impact.

Avançant vers la jeune femme, j'avais l'air sur de moi mais la paume de mes mains était moite, mon coeur était en folie, mon cerveau ne semblait plus répondre, j'étais comme articulé par une force qui me poussait vers elle sans que je ne sache encore pourquoi, est ce que j'allais l'engueuler, est ce que j'allais l'embrasser ? Je ne le savais pas, mais ce que je savais c'est qu'à la minute ou ma peau toucherait la sienne, je saurais... oui je saurai enfin si nous valions la peine d'exister en tant que couple, si on pouvait se considérer comme une seule et même entité, si nos prénoms méritait de se croiser pour paraître comme les Brangelinna de Berkeley, bref autant de questions auxquelles je ne pouvais répondre à moins d'un contact, un simple effleurement. Je me retrouvais enfin face à elle, elle baissait la tête pudiquement, je posais ma main sur son menton pour le lui relever et le diriger vers moi, j'avais besoin de la regarder car ce que je m'apprêtais à lui dire ne pouvais être fait autrement. Ecoute, on est plus des gamins, on est plus ces ados qui étaient assis sur leur toit à critiquer et à rêver à une vie où ils étaient les rois du monde... je sais que j'ai été en dessous de tout ces derniers temps, mais tu sais comment je suis, on ne se refait pas, on est pas dans un de ces films ou tout le monde pleure en silence et fini par se retrouver sous la pluie pour se jurer un amour éternel, on est pas comme ça nous, on est plus que ça... Je lui pris la main naturellement, avant d'avancer avec elle parmi les arbres et la nuit noire, nous tranchions avec le calme ambiant, et le fait que j'avais introduit notre rencontre par ces quelques mots d'excuse avait apaisé les tensions l'espace d'un instant entre nous deux. Je regardais les animaux alentours qui s'éloignaient sur notre passage retrouvant le confort de leur terrier ou de leur nid, moi j'étais en ce moment dans la situation la plus inconfortable de ma vie et je ne pouvais malheureusement rien y changer tant que je n'aurais pas laissé parler ma raison et mon coeur si j'y arrivais. Tu m'as fais beaucoup de mal tu sais à venir avec cet ahuri au bal, tu pensais vraiment que tu arriverais à me faire flancher ? J'ai adoré voir avec quelle vigueur tu as essayé de me montrer que tu ne tenais pas à moi... alors que sans le savoir tu n'as fait que confirmer le fait que je comptais pour toi... je me moquais gentiment d'elle histoire de ne pas faillir à ma réputation d'emmerdeur né, je me tournais enfin vers elle, posant une main sur sa joue et la regardant le plus sincèrement du monde. Autumn, rien n'est terminé entre nous, tu le sais aussi bien que moi, c'est juste qu'on ne sait pas où reprendre notre histoire car la dernière fois tu m'as dis que tu m'aimais et je t'ai simplement repoussé, aujourd'hui il est temps d'arrêter de tourner autour du pot, tu sais il ne s'agit pas de reprendre quelque chose laissé derrière nous, il s'agit de prendre un nouveau départ, tous les deux, ensemble... je vins immédiatement l'embrasser, je ne pouvais plus réfréner mes pulsions tant j'avais envie de la sentir près de moi, de la serrer dans mes bras et de poser mes lèvres sur les siennes comme si c'était la première fois. Je... Je... excuse moi... je n'y arrive pas.

J'avais pensé à lui dire un million de fois, toutes les composantes de la situation parfaite étaient là mais je n'arrivais toujours pas à sortir ces foutus trois mots qui me gâchaient la vie depuis pas mal de temps, oui elle n'attendait que ça justement, que je me déclare et que je lui avoue qu'elle était la seule qui hantait mes pensées et que je voulais voir vieillir à mes côtés, mais sérieusement est ce que vous me voyez moi Gaulthier Levy-Carcenac faire une déclaration enflammée à une fille ? J'aurais sans doute l'air ridicule et c'était tout sauf l'impression que je voulais lui donner, je ne voulais pas qu'elle se moque de moi ou pire qu'elle gagne à notre petit jeu, oui j'en étais arrivé à l'idée de compétition, qui serait le premier à se déclarer ? Les jeux étaient ouverts depuis ces première retrouvailles dans l'ascenseur mais toujours pas achevés. Je ne voulais pas courber l'échine, non même si j'avais été à deux doigts de le faire j'attendais toujours que ce soit elle qui me déclare à nouveau sa flamme, it's up to you babe, impress me.
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MessageSujet: Re: Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] EmptyVen 13 Juil - 22:58

    Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] Rfnrl
    “ How are the two star crossed lovers? ”
    Oh God, please don't tell me this has been in vain, I need answers for what all the waiting I've done means. You kill me, you've got some nerve, but can't face your mistakes. I know what I should do, but I just can't turn away.





Cette histoire semblait ne jamais se terminer; alors qu’elle s’imaginait naïvement avoir dessiné le point final en bas de la page, en échappant à son regard glacial il y a huit ans, sur le toit de sa maison. Mais le passé revient toujours nous hanter, les squelettes tombaient hors de son placard par centaines, les vieux sentiments qu’elle avait tenté d’étouffer par tous les moyens revenaient à la charge, encore plus violents et destructeurs qu’auparavant. Tout ce qu’elle désirait, c’était que tout soit terminé. Elle voulait le laisser derrière elle, l’abandonner au bord d’une route déserte, qu’il ne retrouve jamais son chemin jusqu’à elle. Mais elle savait que, même si une telle situation se présentait, elle ne serait pas capable de le pousser dehors, de regarder sa silhouette solitaire rapetisser dans son rétroviseur central jusqu’à ce qu’il ne devienne qu’un petit point, une fourmi, une simple tâche d’encre ayant coulé sur l’histoire de sa vie. Elle ne le pouvait pas, elle ne le pourrait jamais. Il fallait qu’elle entre dans son jeu, sans cesse, il fallait qu’elle se laisse entraîner à sa suite, qu’elle s’approche près, si près de lui, jusqu’à se laisser consumer par ses propres sentiments. Même si elle terminait détruite, perdante à ce jeu qu’elle avait commencé malgré elle. “ you think it’s easy for me to see you with someone else ?  ”. Non, elle n’y arrivait pas. Elle avait envie de lui dire d’aller se faire foutre, pour de bon. Sauf que, le voir embrasser une autre, ça la tuait. Malgré les années passées, malgré les blessures soi-disant pansées depuis bien longtemps. Chacun des baisers qu’il avait adressés à sa cavalière était une pincée de sel qu’il balançait négligemment sur son cœur encore fragile, ouvrant à nouveau toutes les plaies. Et il l’avait ainsi regardé succomber avec un plaisir non dissimulé. Elle ne pouvait même pas lui en vouloir, sur cela, elle cherchait à faire la même chose. Pourtant, la colère grondait en elle, un poids dans son estomac, un grondement indistinct provenant du plus profond de son âme. They could break each other like no one else could. Les mots prononcés spontanément, elle ne savait même plus si elle les pensait, encore. Elle voulait tant en avoir terminé avec lui, même si, au fond, elle savait que l‘histoire n‘était jamais terminée avec lui. It never will be. Lui tourner le dos, essayer, du moins, prier pour qu’il ne la rattrape pas, qu’il croit en ce regard et en ces mots auxquels elle-même n’était pas sûre de croire. C’était sans doute l’une des meilleures décisions qu’elle ait prises, ou au moins, l’une des plus sages. Ou la pire de sa vie. La brûlure de son regard la suivant jusqu’à la sortie de la salle, elle la sentit dans son dos, et, plus d’une fois, elle souhaita se retourner pour qu’il lise la vérité dans ses yeux, pour qu’elle lise la sienne dans ses pupilles azur, et qu’enfin, cette histoire connaisse la conclusion qui n’avait pas pu être écrite il y a huit ans. Mais quelle conclusion…elle ne le savait pas encore.

Toujours cette détestable impression que sa poitrine se comprimait, devenait soudainement trop étroite pour contenir toutes ses émotions. La gifle de vent glacé qui l’accueillit lorsqu’elle sortit enfin de l’université la figea deux longues secondes, lui coupant la respiration ; alors que, dans sa tête, un ouragan avait tout dévasté. Tout était terminé. Incapable de penser, incapable de conduire, ses pensées peuplées d’images de ce qu’ils avaient été, ce qu’ils étaient devenus désormais, ce qu’ils avaient peut-être à jamais perdus, la harcelaient à chacun de ses pas. Sa voix l’interpella, l’empêchant de fuir, ce délicieux accent français l’attirant sans cesse, l’enfermant dans ses tentacules. Les arbres sous lesquels elle s’était réfugiés semblèrent se recroqueviller sur elle, l’enfermant, l’étouffant. Un, deux, trois secondes fatidiques, avant de se tourner vers lui ; qui lui courrait après, prince cherchant à retenir sa princesse. Un rire nerveux commença à se former, se coinçant dans sa gorge au dernier moment. Oh, come on, cette tenue, ce visage, ces yeux, tout en lui l’agaçait soudainement. Ce petit sourire, comme si cette situation était plus qu’amusante à ses yeux, accentuait encore plus ses envies meurtrières. « Parler ? De quoi ? Je t’ai déjà tout dit, LC. » répondit-elle d’une voix tranchante. Non, il n’y avait pas de fin à cette histoire, elle le réalisait alors qu’il s’approchait dangereusement. Non, elle ne lui aurait jamais tout dit, il restait tellement de sentiments coincés dans sa gorge, qui refusaient de sortir. Elle baissa la tête automatiquement lorsqu’il se retrouva enfin devant elle. Il ne fallait pas qu’elle affronte son regard. Il ne devait pas constater à quel point ce qu’elle disait n’était qu’un tissu de mensonges. Sa main sous son menton ; il cherchait son regard, alors qu’elle voulait l’éviter à tout prix. Quand cesseraient-ils de se chercher sans jamais parvenir à se trouver ? Jamais, sans doute. Le contact de sa main sur sa peau la brûlait si vivement qu’elle dû se forcer à se concentrer pour entendre ses paroles, au-delà des battements furieux de son cœur. La colère la consumait, et les souvenirs qu’il évoquait d’un ton égal ne faisaient que l’attiser. Tu vois, ce qu’on était, tu vois, ce qu’on est devenus. Elle le laissa glisser ses doigts entre les siens, incapable de protester sur le coup, la respiration coupée, les images d’aujourd’hui et d’hier se succédant devant ses yeux. Main dans la main, comme avant, quand ils étaient encore quelque chose. Aujourd’hui, ils n’étaient plus rien. Un phœnix qui essaye de renaître de ses cendres. On est plus des enfants, t’as raison sur ce point. Alors, merde, agis comme un homme. Les mots étaient sur le bord de ses lèvres, prêts à être crachés à son visage; pourtant, elle les retint au dernier moment. Elle était capable de comprendre les raisons de son silence. Malgré cela, elle ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir, d’une telle force, qu’elle hésitait à lui foutre une claque pour le réveiller…ou peut-être l’embrasser violemment. Elle força ses yeux à se relever vers les siens, et non pas vers ses lèvres qui, à nouveau avaient commencé à bouger. Contrôle, ne perds pas le contrôle. L’ombre d’un sourire parut sur son visage une fraction de seconde. T’as souffert, même si c’est juste un instant, tant mieux. La fin de sa phrase la glaça. Bien sûr. She lost, every fucking time. « Oh, t’as souffert, pauvre garçon, répondit-elle, son sourire ayant disparu, sa main essayant, avec peu de conviction cependant, de se dégager de la sienne. Tu l’as mérité. » Ne pas baisser la garde, pas une seule seconde. Plus jamais. Elle avait beau se le répéter, la simple proximité de Gaulthier fissurait sa coquille avec une telle facilité…Bien sûr, elle le lui avait déjà avoué, qu’il comptait toujours pour elle. Jamais elle ne le répéterait, plus jamais elle ne flancherait. Go to hell, LC. « Merci d’avoir utilisé le passé. Tu comptais pour moi, LC. Les choses changent. » Menteuse, menteuse, menteuse, ton regard glacé essaye de le convaincre, ton cœur palpitant contre tes côtes ne laisse aucun doute quant à la réalité de tes sentiments. Elle essaya de se dégager, au même instant où ses doigts se posèrent sur sa joue, délicieuse brûlure. Un nouveau départ, vraiment. Ensemble. Les mots n’eurent pas le temps de s’imprégner en elle que les lèvres du jeune homme trouvèrent les siennes. Incontrôlable, pourquoi essayait-elle d’y faire quelque chose. Son corps se colla au sien, alors qu’au lieu de l’arrêter, elle répondait à son baiser. Incontrôlable, comme si elle n’était plus maître de ses actions, de ses pensées, de rien du tout. A kiss that could set the atlantic ocean on fire. Tous ces mots qu’elle ne voulait pas entendre, qu’elle ne pouvait pas entendre, qu’il était incapable de dire alors que leurs visages ne se retrouvaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Les dernières paroles du jeune homme, avant qu’il ne vienne à nouveau franchir la limite, revinrent la hanter, alors que ses pupilles fixaient les siennes. Réalisation, elle s’éloigna brusquement de lui, sa langue passa sur ses lèvres encore brûlantes. Les mots s’enfoncèrent en elle tels des pierres, ses mots la noyaient. Elle ne pouvait plus penser qu’un seul mot. Fuck. Fuck it, you’re too late. Pourquoi me dire tout cela maintenant, pourquoi ces sentiments sont encore là. Sa voix s’éleva un peu trop fort, un peu tremblante, un peu trop énervée. Fuck it, LC, damn it. « Bien sûr, rien n’est terminé, comment veux-tu que ça le soit. T’es toujours là, pourquoi, merde, LC, pourquoi. Toujours cette même question, tu ne peux même pas y répondre, t’en es pas capable. De toute façon, même si tu pouvais le dire, comment tu veux que je te crois, on ne fait que jouer, ça fait des mois, et ça ne rime à rien, à rien. Au loin, des éclats de rire brisèrent la seconde de silence qui s‘était installée. A des années lumière des deux amis, amants, étrangers. Je sais ce que tu attends, mais cette vérité, tu la connais déjà. Tu sais déjà tout, LC. Ses yeux le fuyaient alors qu’elle prononçait ces mots. Elle ne lui dirait pas ces mots, ceux qu’il ne parvenait à s’avouer à lui-même. Hors de question. Je commençais à peine à t’effacer de ma vie, et tu reviens y foutre le bordel comme si tu n’était jamais parti, alors que je t’ai clairement dit de ne pas le faire. Tu veux un nouveau départ, mais t’es même pas capable d’expliquer ce que tu veux, ni même ce qu’il se passe ici, entre nous. Toujours l’éternelle dispute, toujours dans ce cercle vicieux duquel ils ne parviendraient jamais à sortir. Excédée, elle secoua doucement ses boucles blondes, s’éloigna d’un pas, comme si le demi mètre qui les séparait n’était pas suffisant pour l’empêcher de faire une connerie. Je t’ai dis que ça n’en valait plus la peine, même si tu le voulais, comment veux-tu nous sauver. T’y arriveras pas. » Malgré elle, sa voix s’était légèrement élevée d’un ton, ses yeux s’allumaient d’une nouvelle lueur, comme si elle le défiait d’essayer. Elle avait tellement besoin de lui, mais l’équivalent d’un océan les séparaient désormais. Et cette vérité…une autre vérité que celle qu’elle venait d’énoncer, subsistait tel un mur indestructible entre eux. Une vérité qu’il ne pourrait jamais entendre. “ What happened to the love we both knew, we both chased ? Hanging on a cigarette, you need me, you burn me, you'll burn me. ”
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MessageSujet: Re: Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] EmptyJeu 19 Juil - 2:21

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Pour elle je n'étais que le français sans coeur qui l'avait un jour blessé tragiquement lorsqu'elle lui avait déclaré sa flamme et qu'il n'avait plus voulu entendre parler d'elle... pourtant j'étais moi aussi un homme, avec un coeur et des sentiments et même si j'avais mis du temps à m'en apercevoir, derrière cette carapace qui me voilait mes propres yeux, j'étais aujourd'hui assuré qu'autumn pourrait me faire oublier mes interdits et me permettre enfin d'être heureux. Malgré tout il avait fallut encore une fois que je joue avec ses nerfs et avec son coeur en jouant les Dom Juan idiot avec Auréa sous les yeux ébahi de la Iota qui hantait mon coeur, et je m'en voulais, je m'en voulais d'être ce parfait salaud. Malheureusement je n'y pouvais rien, c'était quelque chose d'inné chez moi et depuis que l'on m'avait brisé le coeur il y a bien longtemps maintenant, j'étais devenu ce personnage froid et cynique qui ne laissait plus rien passer et qui ne faisait que s'amuser avec les autres, sans jamais les laisser me toucher le coeur. Les seules personnes qui pouvaient s'estimer heureux que je les aime étaient Cadence, Gaël et Andréa qui étaient ma famille, mes liens les plus étroits avec mes origines et ça c'était impossible que je le renie de toute façon même si je le voulais. Ayant suivi Autumn dehors, je ne savais même pas ce que j'allais lui dire, je la regardais là en train d'essayer de se cacher de moi et encore une fois mon coeur se mit à battre la chamade, j'avais le souffle coupé, impossible pour moi de mettre des mots sur mes pensées et je m'en voulais tellement de ne pas être à la hauteur pour elle que c'était de pire en pire. C'est au bord de l'évanouissement que je parvins enfin à entamer la conversation, c'était quelque chose d'assez étrange pour moi que de m'ouvrir comme je le faisais avec elle, mais c'était aussi bénéfique pour moi, j'allais enfin pouvoir prendre ma vie en main, faire de notre histoire quelque chose de vrai, d'honnête et ne plus me voiler la face derrière des excuses qui ne voulaient rien dire et qui ne m'amenaient seulement qu'à être encore un peu plus déprimé. Chacune de ses phrases étaient comme un coup de poignard pour moi, je ne supportais pas qu'elle agisse de cette manière là, elle était devenue aussi dure que moi... non je n'avais pas mérité de souffrir, je méritais simplement son respect et sa considération... je voulais qu'elle ait assez d'estime pour moi pour me dire clairement si j'avais une chance de toucher son coeur à nouveau, de réveiller cette petite flamme endormie depuis maintenant trop longtemps pour la voir à nouveau briller comme au premier jour. Nous n'aurions sans doute pas une relation atypique, vous savez lorsque Gaulthier Levy-Carcenac décide d'être en couple, il faut tout de même un minimum de règles, je ne serai jamais un de ces grands poètes niais, mais j'essaierais néanmoins d'être là pour elle quand il le fallait et bien sur, il n'était pas question que notre relation de ping pong verbal change, nous serions toujours comme chien et chat elle et moi et c'est ce que j'aimais, les pique inévitables qu'elle me lançait et que je lui renvoyait allègrement. Je sais que ça fait des mois qu'on est toujours au même point, mais je ne veux pas que ça change entre nous, je ne veux pas te perdre au produit d'un autre mec, je ne supporterai pas de te voir heureuse avec un autre en sachant qu'il ne t'apportera jamais ce que je peux te donner... Tu sais bien que nous sommes parfaits ensemble, c'est une évidence, n'importe qui aurait pu le dire à l'époque du lycée, d'ailleurs on nous prenait souvent pour un couple lorsque nous jouions aux amoureux transit pour les besoins de nos sales coups. Je la regardais avec un air grave sur le visage, je n'arrivais toujours pas à exprimer clairement mes sentiments mais elle ne semblait pas non plus prête à m'avouer les siens, nous étions dans une véritable impasse et nous savions tous les deux qu'il était temps de tomber les masques, d'oublier notre rancoeur inutile et surtout de nous donner une vraie chance. Je fis un léger sourire lorsqu'elle avoua a demi-mot qu'elle m'aimait, j'avais au moins une victoire sur elle, mais... cela ne me remplissait guère de joie au contraire j'étais plutôt perdu qu'autre chose, mon petit jeu de qui sera le plus fort ne tenait plus maintenant que j'avais sa peau si proche de la mienne, et le simple fait de la toucher, me faisait frissonner et fondre comme neige au soleil. Je l'avais dans la peau et je n'y pouvait rien si ce n'est l'accepter et vivre avec jusqu'à la fin de ma vie...

Nous sauver... personne n'était cap d'y arriver, nous étions aujourd'hui complètement à la dérive. Je lui pris la main pour la poser à nouveau contre mon torse, mon coeur battait plus fort que jamais et cette fois-ci ce n'était pas l'effet d'une quelconque attirance sexuelle bien que cette tension était aussi palpable. Je levais les yeux et la regardais profondément, vous savez nous étions au moment crucial ou les deux personnages principaux du film se demandent s'ils sont fait l'un pour l'autre et si s'embrasser et la meilleure décision du monde car ils savent pertinemment que cela changerait tout. Autumn et moi étions un film à nous tout seul et personne ne pouvait dire avant le générique de fin si nous allions finir heureux et avoir beaucoup d'enfants comme on dit, cela dit, s'il y avait bien une chose de certaine c'était que ce soir serait le début ou la fin de quelque chose, nous pouvions décider de ne plus nous adresser la parole ou simplement de nous laisser aller à nos pulsions premières, mais que choisir... Je vins déposer un doux baiser sur ses lèvres douces et sensuelles que je ne pouvais m'empêcher de voir en rêve ou plutôt dans mes pires cauchemars, ceux ou je cédais à cette vile tentation et où je devenais le niais que je n'étais plus. Ecoute, il faut que je t'avoue quelque chose, tu te souviens de cette fille à qui mon père m'a fiancé depuis tout petit ? Eh bien elle vient de se ramener à Berkeley et apparemment le mariage est toujours d'actualité alors techniquement je suis fiancé, et je ne sais pas du tout comment m'en sortir parce qu'il est évident que ce n'est pas cette greluche amoureuse de Dieu que j'aime... oh my... je ne venais pas de lui avouer indirectement que c'était elle que j'aimais ? Peut-être. Je me taisais un moment pour prendre conscience de mes mots, et je sentis le rouge me monter aux joues, j'étais comme un petit garçon pris en faute, et ce n'était pas bon pour moi, pas bon du tout. Je sais que tu vas encore dire que j'essaie de saboter notre relation, mais ce n'est pas ma faute si quand je t'ai revu tu étais mariée à cet espèce de truc... je faisais presque le bébé qui boudait encore sur la nouvelle qu'il avait apprise et qui ne lui avait vraiment pas plu. En même temps voir que la fille que j'avais tellement envie de revoir m' avais remplacé si vite par un mec sorti de nulle part avec une gueule de minet, c'était presque trop dur pour moi. Je lui pris la main et commençais à jouer doucement avec ses doigts, un sourire vint se scotcher sur mon visage, je me souvenais bêtement de nos jeux d'antan, c'était si simple d'être des ados insouciants... aujourd'hui nous étions deux adultes aux portes de la maturité et qui n'avions plus qu'à faire le choix de notre avenir, allait-il se faire ensemble ou séparément ? On se serait limite cru dans l'île de la tentation, non ? S'il y a une chose dont je suis certains aujourd'hui dans ma vie, c'est que je veux que tu y sois, à toi de voir ce que tu veux, je ne peux pas être le seul à prendre la décision, d'ailleurs j'en ai déja même trop fait, trop de chemin comparé à toi qui attend que je prononce ces stupides mots qui ne veulent rien dire... vas y, choisis. ultimatum bonjour, une fois de plus je ne lui laissais pas vraiment le choix, but who cares ? J'étais son L-C elle savait que je lui rendrais pas la tâche facile.
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MessageSujet: Re: Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] EmptyJeu 16 Aoû - 22:58

    Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] FnSVS
    “ I don't believe in perfect love. But I do believe that there are people who's lives are inextricably intertwined. ”
    “ Dusk ... is just an illusion, because the sun is either above the horizon or below it. And that means that day and night are linked in a way that few things are; there cannot be one without the other, yet they cannot exist at the same time. How would it feel ... to be always together, yet forever apart ?.”





We’re so quick to lose everything. Comment cela avait-il pu arriver, comment les deux inséparables pouvaient ils s’être effondrés d’un claquement de doigts, d’un mot de trop ? Cette conversation, confrontation plutôt, surgissait huit ans après le crash, huit putain d’années trop tard. Ils avaient déjà tout perdu ; dans ses yeux, océan d’habitude azur qui semblait ce soir assombri par un orage, il n’y avait plus aucune trace de leur amitié qu’ils pensaient indestructible. Illisibles, ses pupilles étaient de glace, de cendres, de feu, elle ne savait plus que penser de ces étincelles qui y brillaient, elle ne savait plus que penser des propres étincelles qui crépitaient dans son estomac depuis toujours. Toutes ces années, perdues, oubliées, cachées dans un vieux tiroir, ressurgissaient alors qu’elle plongeait ses yeux dans les siens, se noyant dans ses mots, peinant à croire ce qu’ils lui montraient désormais. Les sentiments qui, au fond, commençaient doucement à se révéler sous l’éclat de la lune. L’éclat de la vérité. Enfin. You might get everything you’ve wanted since you were 15. Tous ces jeux auxquels ils avaient trop joués, dont-ils avaient oublié les règles, les avaient perdus. Oui, elle s’en souvenait, de ces instants passés à coller son corps contre le sien au détour d’un couloir, prétendant qu’ils étaient un couple ; ces instants où les regards jaloux, pleuvant de tous côtés, prouvaient bien à quel point ils formaient un duo …parfait, peut-être était-ce le mot. Pourquoi ne pouvait-il pas le réaliser quelques mois plus tôt…ou le lui avouer dans un coup de fil, une lettre, un texto, anything. Leurs éclats de rire la hantaient encore, leurs sourires des instants où ils pensaient que cette histoire ne pourrait qu’avoir un happy end…fin qui semblait bien compromise désormais. Ensemble, toujours, alors qu’ils criaient à la mort, grimpant sur les rochers au bord de la plage, Gaulthier tenant d’une main une bouteille à moitié vide d’un alcool volé dans le cabinet de son père, de l’autre serrant les doigts d’Autumn alors qu’elle se hissait au sommet. Oh, who would’ve thought we’d end up like this.

Ce n’était pas ce qu’il attendait, pas les mots qu’il souhaitait entendre, mais c’était le mieux qu’elle puisse faire. Il connaissait la vérité, après tout, elle ne pouvait pas la prononcer, elle ne la comprenait pas, elle ne pouvait pas la contrôler, mais c’était la vérité. Malgré les années écoulées, malgré l’océan qui les séparaient…cette chose indescriptible était toujours nichée dans sa poitrine, attendant cette conversation, ces retrouvailles, pour revenir lui comprimer les poumons, l’empêchant à nouveau de respirer. Sa main dans la sienne, à nouveau, l’entraînant jusqu’à son cœur, qui battait furieusement. Ses lèvres cherchant les siennes, à nouveau, la brûlure, les plaies qui s’ouvrent à nouveau, béantes comme au premier jour. Ils se rapprochaient, ils se brûlaient, ils s’éloignaient, se jouaient l’un de l’autre ; cette chasse ne semblait pas avoir de fin. Non, elle ne pouvait pas céder. Pas maintenant. Wait…what ? Brisant le moment, brisant tout de quelques mots. La colère qui la rongeait depuis qu’elle avait croisé son regard dans cet ascenseur, cette rancœur intarissable qu’elle gardait toujours enfouie en elle et dont elle ne parvenait à se débarrasser, revint la hanter. Elle était là. Le mariage était toujours d’actualité. Même après toutes ces années. Et malgré cela, il était là, la blâmant d’un mariage sur lequel elle n’avait eu aucun contrôle, il lui en voulait d’être engagée à un autre ; alors qu’il était dans la même situation. S’étant éloignée automatiquement d’un pas, elle s’apprêtait à répliquer, ouvrit la bouche, puis la referma. Wait, rewind. Pire que les trois mots, qui, après tout, ne signifiaient plus rien aujourd’hui. Pire que ce baiser brûlant, pire que sa peau touchant la sienne, pire que son souffle chaud sur sa nuque dans cet ascenseur, la première fois. Pire que tout. Elle s’enfonçait, elle se noyait, elle ne savait plus comment respirer. Une, deux, trois secondes de silence, tandis que les mots se répétaient en boucle dans son esprit, jusqu’à la rendre folle. Pas de réponse, pas un battement de cils, pas un seul mouvement à l’extérieur. A l’intérieur, un putain d’ouragan. Elle avait beau se convaincre d’avoir mal entendu, ce regard évitant le sien soudainement, comme honteux, choqué par les mots qui s’étaient envolés. So, the truth finally came out. Laisse la colère te consumer, sinon tu vas craquer. « Okay…donc tu m’accuses de cette histoire de mariage, t’agis comme un gamin auquel on a piqué son jouet favori, et maintenant tu me dis que t’es sur le point d’épouser une sorte de vierge coincée ?! J’arrive pas à y croire, LC, tu - oh, tu sais quoi, passe lui la bague au doigt..for all i care. »

Sabotage. Cette relation était un poison depuis le départ, caché dans une flasque qu’elle ne pouvait s’empêcher de tenir entre ses doigts. Rien ne semblait pouvoir changer cela, que ce soit des mots, des actions, n’importe quoi ; quoi qu’ils fassent, quoi qu’il arrive, leur relation resterait un capharnaüm incompréhensible, un poison tout autant qu’une addiction. Autumn & Gaulthier, that’s just the way it works, anyway. La jeune femme haussa les sourcils, oh, et revoilà la jalousie. L’étrangler ou l’embrasser, elle hésitait encore. Les mots se bousculèrent, la colère la consumant toujours, malgré tout. Mariage arrangé, sentiments à demi avoués, jalousie, reproches. C’était trop. « Oh, non, je vais rien dire, LC. Cette relation ne ressemble plus à rien..à vrai dire, je ne sais même pas si on en a encore une, des relations. » lâcha-t-elle froidement. Elle s’apprêtait à lâcher toutes les horreurs dont elle était capable, lorsqu’il prit ses doigts entre les siens, lui coupant la respiration. Encore une fois. Sa main dans la sienne, il jouait avec elle, il cherchait à l’atteindre, cette adolescente qui lui avait avoué ses sentiments il y a des années de cela, celle qui peinait à se cacher désormais, atteinte toujours plus par cette conversation. Et ce sourire, damn it. Autumn tenta doucement de se dégager de son étreinte. Elle ne pouvait pas, ils ne pouvaient pas, se répétait-elle, mantra sans fin dans son esprit embrumé par chacune de ses caresses. Quelques instants, elle sembla s’apaiser, ses premiers mots la firent presque réfléchir. Autumn & Gaulthier, Gaulthier & Autumn. You might get everything you’ve wanted since you were 15... Non, non, non. Avec plus de conviction cette fois-ci, elle se dégagea de son étreinte, ses pupilles cherchant les siennes de longs instants, alors qu’il affirmait souhaiter qu’elle prenne la décision. Une fureur incontrôlable l’étouffa soudain, l’empêchant de respirer. Pourquoi, comment, que faire, alors que tant de vies nous séparent désormais. Elle avait senti peu à peu ses barrières s’abaisser au fil de son discours, impossible de continuer dans ce sens. Pas avec lui. « Tu penses que t’en as trop fait, vraiment . Tu as peut-être fait du chemin depuis qu’on s’est retrouvés, mais ça ne comblera jamais ce blanc, cette absence, ce silence de huit putain d’années, LC, jamais. Lui reprocher son silence, après tant d‘années, peut-être était-ce ridicule, mais elle n‘en avait plus rien à faire. Autumn laissa échapper un soupir. Bien sûr, il lui demandait de choisir, il posait son petit ultimatum, presque un sourire collé sur son stupide visage parfait. Rien n’avait changé, rien ne changerait jamais entre eux. Toujours ce jeu, toujours ce cercle vicieux. Dont elle devait se dépêtrer au plus vite. Oh, this will never be over. La jeune femme s’approcha à nouveau, doucement, jusqu’à ce que leurs visages ne se retrouvent qu’à quelques centimètres l’un de l’autre ; son souffle chaud sur sa peau. Laisse moi t’avouer quelque chose.T’es sûr, aujourd’hui, que tu me veux dans ta vie…je ressens la même chose, LC. Un, deux, trois battements de cœur s’écoulèrent dans le silence complet. Au fond, elle tentait de comprendre si elle pensait réellement ces paroles; mais mieux ne valait pas s’y attarder. Ses pupilles une seconde pétillant de cette lueur qui l’avait habitée lorsqu’elle lui avait avoué ses sentiments il a bien trop longtemps, se transformèrent, se muèrent en deux blocs azur glacés. C’était il y a huit ans, LC…maintenant, je ne sais pas, je ne sais plus, continua-t-elle, faisant à nouveau un pas en arrière. On a grandi, trop de choses ont changé. Beaucoup trop, si tu savais. And i’m scared this story has come to an ending. Je ne peux pas, LC. C’est trop tard. La rancœur s’accrochant encore en elle, l’image de Gaultier faisant tournoyer cette nunuche flottant deux secondes devant ses yeux, elle secoua légèrement la tête pour l’effacer, et reprit, enfonçant le couteau dans la plaie, le tuant, se tuant également. Tu es trop tard. Elle étouffait, des mains glacées semblaient se resserrer autour de sa gorge alors qu’elle parlait, et les picotements se propageaient en elle, signalant l’arrivée des faiblesses qu’elle ne voulait pas montrer. It’s too late for us to become what we’ve always dreamed of. Tu sais quoi, Gaulthier. Le nom glissa sur sa langue une dernière fois, ayant le goût salé des adieux. Tu aurais du faire le bon choix, cette nuit-là, au lieu de me dire de m’en aller. » Reproches, encore, toujours, le blesser le plus possible, tel était son but. Ces sentiments ne partiraient peut-être jamais ; mais elle ne pouvait pas se permettre de leur laisser une place, de leur laisser une chance. Pas maintenant, pas avec son regard glacé toujours imprimé sur le rideau de ses paupières, éternel fantôme du passé ne cessant de la hanter. Pas maintenant, avec le secret brûlant au fond d’elle.

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MessageSujet: Re: Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] EmptyMar 28 Aoû - 23:49


Pourquoi pas ? Pourquoi est-ce que je n’accepterais pas de l’épouser hein ? Toi aussi après tout tu es mariée à cet espèce de vieux mec… je crois que de toute façon tu ne me donneras jamais ce que je veux, tu n’es tout simplement pas prête à vivre notre histoire c’est tout… je sais que ça peut faire peur parce qu’on est pires que complémentaires, mais il est temps de grandir, de bouger, d’avancer. Je voulais qu’elle ouvre les yeux mais elle semblait encore croire qu’il y avait quelque chose de possible, elle semblait hésiter lorsqu’elle disait qu’une relation n’était plus possible entre nous parce que nous n’avions simplement plus rien en commun… pourtant d’après ce que j’entendais depuis tout à l’heure j’avais plutôt l’impression qu’elle avait un avis bien arrêté sur la question et qu’au contraire elle m’aurait bien laissé en plan sans explication et sans le moindre remord. Non mais j’avais été tellement bête de croire qu’elle aurait abandonné son ancienne vie pour moi, que quelque chose s’était passé ce soir-là dans l’ascenseur, oui il y avait eu évidemment le fait que nous avions couché ensemble mais en dehors de cela j’avais ressenti une alchimie, un désir profond d’être avec elle, un sentiment qui m’avait submergé de bas en haut et que je ne pouvais tout simplement plus réprimer depuis, elle hantait mes nuits, lorsque je la voyais je me sentais à nouveau comme un adolescent en chaleur, bref je n’étais plus moi-même et je la détestais pour ça même si en vérité j’avais de profonds sentiments pour elle, je l’aimais oui je l’aimais mais il était tout simplement hors de question que je le lui dise, non elle allait me dire qu’il était trop tard et au final je me retrouverais avec une déclaration ratée et une fierté pire qu’éprouvée. Parfois je me disais que j’aurais peut-être dû être moins intransigeant à l’époque et lui dire ce que je ressentais vraiment, moi aussi à la première minute ou j’ai entendu ces mots sortir de sa bouche j’étais complètement sous le charme, nous étions dans un de ces moments où l’on attend que l’un de deux protagonistes fasse le premier pas vers l’autre pour le baiser final qui scellera le fait qu’ils se mettent ensemble, mais au lieu de ça je l’avais mise à la porte en lui précisant de ne plus jamais tenter de me revoir, tout cela avant de partir directement pour la Sorbonne afin de m’éloigner le plus possible de cette déesse blonde qui me rendait complètement dingue dans tous les sens du terme d’ailleurs.

Je me souvenais tout à fait de cette fameuse fois où j’avais déjà compris à demi-mot qu’elle m’aimait plus que comme un ami, je la revoyais passer par la fenêtre de ma chambre, toujours aussi souriante et naturelle, tandis que moi encore en caleçon et un débardeur sur le dos j’étais avec mon iPhone à la main à rassurer ma soi-disant petite amie de l’époque que je prenais en fait comme plan cul régulier lorsque je n’avais rien à faire le soir, car il fallait l’avouer elle n’avait aucune conversation et était aussi bête qu’un manche à balai. La jolie blonde s’était assise, me regardant terminer ma conversation et jouant négligemment avec les petites figurines star wars que je collectionnais étant petit et qui étaient toujours à mes côtés. Oui j’étais un grand enfant dans le fond même si aujourd’hui je préférais plutôt jouer avec les filles plutôt que les petits personnages en plastique ce qui me valait bien souvent quelques railleries de la part de la jeune femme qui me rendait visite presque quotidiennement. Je raccrochais le téléphone avant de le poser devant moi et de me lever pour m’étirer tout simplement en vainqueur une fois de plus, c’était mon habitude après tout lorsque je réussissais à embobiner une fille de plus de le partager directement avec Autumn. Ahlalala si tu savais comme elles sont de plus en plus bêtes de nos jours, parfois je me dis qu’il faudrait que je m’attaque à une cible digne de moi, je ne sais pas comme toi par exemple ! je riais bien évidemment de ma proposition un peu loufoque, c’était presque impossible qu’un jour elle et moi finissions dans le même lit à moins d’être complètement torchés pourtant je la voyais changer tout à coup de regard, elle semblait être venue déjà avec l’intention de m’avouer ce qu’elle ressentait mais ne voulait pas sortir les fameux mots. Hey je rigolais pas la peine de faire une tête d’enterrement je sais bien que tu ne veux pas être une fille de plus qui passe dans mon lit, tu vaux bien mieux que ça de toute façon, tu as plus le profil de ma future femme que de ma maîtresse tu sais bien. Je lui fis un léger clin d’œil avant de venir m’allonger au lit près d’elle et de lui donner un baiser sur la joue, oui nous étions de vrais gosses quand nous étions ensemble et en général lorsqu’il y avait de l’orage dans l’air nous le sentions bien assez tôt, ce jour-là une épée de Damoclès semblait trôner au-dessus de ma tête et plus le temps passait plus je commençais à m’en rendre compte. Dis-moi, tu aurais pas un truc à me dire toi ? Après cette petite phrase tout devenait flou dans ma tête j’avais surement voulu éviter de me souvenir de ça et j’avais enfoui au plus profond de ma mémoire la fin de l’histoire mais tout cela pour dire que les sentiments de la jeune iota à mon égard ne dataient pas d’aujourd’hui c’est pourquoi je ne comprenais pas qu’aujourd’hui elle me disait qu’il était trop tard alors que j’étais persuadé qu’elle aussi ressentait la même chose que moi.

Je lâchais enfin sa main au profit d’un peu de liberté, je me retrouvais à nouveau adossé à cet arbre où j’étais un peu plus tôt et la pénombre me permettait fort heureusement d’éviter de croiser le regard d’Autumn qui me perçait chaque fois qu’il se levait vers moi. Elle était vraiment en colère mais je n’arrivais pas à savoir si c’était plus le fait que je ne lui avoue pas mes sentiments qui l’énervait ou plutôt le fait qu’elle ait les mêmes sentiments à mon égard et qu’elle ne les laissait pas sortir. Bref, je n’en pouvait plus de me martyriser l’esprit j’avais besoin de réponses et je savais que je ne les trouverais sans doute pas ce soir car Autumn était aussi perdue que moi, nous étions au bord du précipice et il fallait d éja engager les paris sur celui qui tomberait le premier, malheureusement j’avais l’impression d’être déjà en pleine chute libre depuis plusieurs heures, la voir embrasser ce mec devant mes yeux m’avait touché au plus profond alors je n’imaginais pas la voir se pavaner avec son soit disant mari à son bras dans toute la fac, niaiserie et rire bruyants de rigueur. Tout ce que je voulais c’était qu’elle me laisse tranquille, que son image aussi parfaite soit-elle soit effacée de ma mémoire et que je puisse aller de l’avant mais c’était juste mission impossible, pas après ce que nous avions vécu ces derniers temps. Je ne suis plus le même homme tu sais, j’ai grandi depuis nos petits jeux d’adolescents, je sais ce que je veux aujourd’hui et c’est toi que je veux. Je revint vers elle me plaçant dans son dos et laissant mon souffle brûlant venir épouser la forme de son cou qui était maintenant à quelques centimètres de ma bouche, j’y déposait un léger baiser qui la fit frémir, je savais qu’elle n’était pas over me, c’était aussi évident que le nez au milieu de la figure, il me restait encore à le lui faire admettre clairement. Dis-moi que tu n’as jamais imaginé qu’on pourrait finir nos jours ensemble, dis-moi que tu ne penses pas à moi quand il te fais l’amour, à nous deux dans cet ascenseur… dis-moi… je lui tournais la tête doucement avant de l’embrasser fougueusement, un baiser qui resterait certainement dans les annales, je n’avais pas pu me résoudre à partir et à la quitter après avoir lâché sa main maintenant glacée, je voulais qu’elle comprenne ce qu’elle perdrait en me laissant partir ce soir, il était temps pour elle de décider si il en valait vraiment la peine et si surtout elle pouvait vivre sans moi auprès d’elle. Je la mettais face à la situation qu’elle redoutais surement autant que moi mais je ne voulais tout simplement pas qu’elle pense que je ne m’étais pas assez battu pour elle tout simplement par orgueil car ce n’était pas le cas, même si je niais par tous les pores de ma peau que j’aimais cette femme, j’en étais complètement fou et aucun mariage, aucune fille, aucun mec ne pourrait changer ça, pas même si elle finissait par ne pas me choisir au moins ce soir, j’avais décidé que tout était pardonnable et surtout qu’elle devait vivre heureuse avant tout, avant même de faire mon bonheur. Ecoute, je ne suis pas un mec bien, je ne suis pas un de ceux qui t’écriront un beau poème pour ton anniversaire, qui te feront des déclarations enflammées mais je sais que tu détestes ces niaiseries autant que moi, je sais que ce que tu veux c’est de la passion, je sais que tu attends un mec qui te fasses vibrer… avoue que ce baiser était juste, à nous couper le souffle. Je passais rapidement ma langue sur mes lèvres sèches avant de poser mon front contre le sien et de caresser doucement sa joue, je ne savais pas si mon petit discours parviendrait à la convaincre mais c’était ma façon à moi de lui dire à quel point j’étais amoureux d’elle, non pas en lui faisant une déclaration sur ce que je pourrais lui apporter dans la vie mais plutôt en lui précisant ce que je n’étais pas, original ? oui. Mais est-ce que ça paierai ? rien n’était sûr. D’ailleurs rien n’étais jamais certains avec elle, c’était le jeu de la roulette toutes les fois qu’elle ouvrait la bouche mais c’était quelque chose que j’aimais chez elle, sa spontanéité.
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MessageSujet: Re: Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] Why should I be the first to say it ? [GAULTHIER&&AUTUMN] EmptyDim 16 Sep - 20:14


❝ When you have chemistry you only need one other thing. Timing. ❞ Oh, comme les choses auraient été différentes s’il ne l’avait pas renvoyée si froidement ce jour-là. Il avait foiré, il y a huit ans, alors comment osait-il désormais lui dire tout ce qu’elle espérait entendre il y a si longtemps, comment était-il capable de lui faire ressentir cette même douleur, cette plaie impossible à panser qui s’était brusquement ouverte dans son cœur alors qu’ils s’effondraient sur le sable bouillant de l’une de ces plages éternelles de la méditerranée ? Les critiques fusaient, ses mots, elle les lançait comme des lames de rasoir sur cette cible vivante qu’il constituait désormais, prête à le faire souffrir comme il avait pu la faire souffrir, il y a des années de cela. Elle le détestait, de tout son cœur, chacun de ses pores débordait d’une rancœur impossible à calmer ; elle lui en voulait pour tout ce qu’il avait fait, pour tout ce qu’ils s’était passé et tout ce qu’il disait à présent, mais surtout, pour tout ce qui les avait amenés à ce moment, celui qu’elle avait attendu, espéré, et qui arrivait alors qu’autour d’elle, tout s’effondrait déjà. bad timing, worst timing ever. A croire qu’il était impossible qu’ils trouvent le bon moment, impossible qu’ils finissent par réaliser ce vieux rêve, cette vieille histoire qui restait coincée en eux depuis l’enfance, et qui refuserait sans doute de les quitter. Amants maudits, même s’ils s’enflammaient sans doute trop violemment, l’un comme l’autre, il leur semblait impossible de se consumer ensemble. Doomed, right from the start. Peut-être n’étaient-ils simplement pas faits l’un pour l’autre ; et tout ce qu’ils avaient pu éventuellement imaginer ensemble n’était qu’un beau fantasme d’adolescent qu’il était temps d’abandonner. Ou peut-être était-ce tout le contraire, simplement la vie ne souhaitait pas leur faire de cadeaux. Bitch. L’imaginer épouser cette fille, cette pimbêche de première, lui arracha une légère grimace, qu’elle tenta tant bien que mal de masquer. Heureusement, la pénombre jouait en sa faveur, cachant son désarroi et le léger pincement de lèvres qui l’empêchait de hurler, de parler de cette impossible douleur, jalousie qui grandissait en elle tel un monstre lui dévorant les entrailles, contrôlant le léger tremblement de son corps, la faisant enfoncer ses ongles dans la paume de sa main presque jusqu’au sang alors qu’il continuait à parler, et que les souvenirs l’envahissaient, la consumaient, la tuaient. « Tu as plus le profil de ma future femme que de ma maîtresse ». Ces mots, il les avait prononcés à peine quelques minutes avant qu’elle ne les détruise. Ces mots revenaient la hanter désormais, alors que sa première question tournait en boucle dans son esprit. Pourquoi, oui, pourquoi. Parce que, connard, c’est une pauvre conne, que tu ne veux pas l’épouser, que tu détestes la simple idée de te marier, c’est pas toi, Gaulthier, merde, parce que, parce que, parce que, elle pouvait penser à une centaine de raisons toutes plus valables les unes que les autres ; mais aucune ne franchit ses lèvres. De toute manière, aucune des raisons qu’elle pouvait énoncer ne serait suffisante. Mis à part une, une putain de raison qui pourrait tout arranger. Une putain de raison qu’elle ne pouvait pas prononcer. Timing really is a bitch.


You’re the one that i want. Elle cherchait son regard, ne trouvait que cette étincelle brillant au creux de ses pupilles azur, alors que le reste de son visage restait dans la pénombre. Il aurait pu approcher une allumette enflammée près de sa peau jusqu’à ce qu’elle ressente les picotements, puis la brûlure; ç’aurait été du pareil au même. Délicieuse sensation d’adrénaline avant l’instant fatal, choc, douleur. Ne restait que le sentiment insupportable d’avoir agi trop tard. Ses lèvres proches, si proches de sa peau, dans son cou, ce simple contact, presque innocent, lui arracha un frisson. Comme à chaque fois qu’il la touchait, ou simplement posait ces pupilles azur sur elles, la regardant d’une étincelle qu’elle n’avait pu oublier. She wasn’t over him, and she probablyy never will be. Il affirmait avoir grandi, évidemment, il n’était plus celui qui l’avait lâchement renvoyée comme s’ils n’étaient rien, comme si toutes ces années d’une amitié qui semblait indestructible ne signifiaient rien. Un soupir franchit ses lèvres, presque malgré elle, devant tant de déni. Ils n’étaient peut-être plus ces adolescents, couchés sur cette couverture, à contempler les étoiles depuis le toit de la maison des Levy-Carcenac tout en se disputant le fond d’une vieille bouteille de vin. Mais les jeux subsistaient, plus vicieux, plus violents. Ils resteraient éternellement Autumn&Gaulthier, comme Joey&Dawson seraient toujours…Joey&Dawson. Certaines choses ne changeraient jamais, qu’ils essayent d’y faire quelque chose ou non. Dis moi, non, elle ne pouvait l’affirmer, même si, parmi ces suppositions qu’il formulait, souffle chaud dans son cou, il y avait une part de vérité. Plus d’une dizaine de fois, lorsque ses sentiments avaient soudainement évolué, elle s’était surprise à les imaginer ensemble, des années plus tard. Maintenant, cet idéal semblait inatteignable, un rêve qu’elle parvenait à frôler des doigts sans pour autant l’attraper, le sentir entre ses mains. Lorsqu’il la força à tourner la tête, elle sut qu’à nouveau, il allait l’embrasser. A nouveau, la colère explosa en elle, mais les seuls mots qui sortirent d’entre ses lèvres furent un murmure, presque un avertissement, auquel elle-même ne croyait plus. « Don’t you dare, LC…» Trop tard, comme à chaque fois. Automatiquement, ses mains se glissèrent dans sa nuque, dans ses cheveux, cinéma qu’ils avaient répété tant de fois dans leur tête, scène qu’ils jouaient et rejouaient sans cesse sans pour autant comprendre que cela ne pourrait rien changer. Etreinte brûlante, presque insupportable, qui sembla durer des heures et qui, pourtant, lorsqu’ils se séparèrent enfin à bout de souffle, s’évapora en un éclair. Le cœur au bord des lèvres, la colère la rongeant jusqu’aux os, elle leva les yeux vers lui, une fraction de seconde de trop. Elle l’aimait, depuis ce moment où ils s’étaient effondrés dans le sable humide d’eau salée. Forever had, forever will.

Il la connaissait parfois mieux qu’elle ne se connaissait elle-même, capable de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait ; il se jouait de cette capacité à percevoir ses sentiments avant même qu’elle n’arrive à les affronter de face. Totale perte de contrôle, insupportable, cette sensation que tout lui échappait lorsqu’ils se trouvaient ensemble, que le monde autour d’eux pouvait bien s’écrouler sans qu’elle ne puisse lever le petit doigt, la rendait dingue. Il lui demandait d’être sienne, lui disait les mots qu’elle rêvait d’entendre depuis le premier jour, les mots qu’il avait été incapable de prononcer, choisissant le regard glacial et le renvoi à l’affrontement terrible. Aujourd’hui, la situation semblait inversée ; il mettait les cartes sur la table, et elle fermait les yeux. Aujourd’hui, tout avait changé, ils n’étaient plus des enfants. Mariage, engagements, et tant d’autres secrets demeuraient entre eux, barrières impossible à franchir. Son front contre le sien, cette proximité, elle savait qu’ils ne l’auraient plus jamais qu’en cet instant. Il était tout ce qu’elle avait toujours désiré, et tout ce qu’elle ne pourrait jamais avoir. Lui briser le cœur, c’était la seule solution désormais ; c’était mieux que de lui avouer ces doutes sur ce qui restait peut-être, en elle. Ses pupilles azur se levèrent vers les siennes, alors qu’elle s’écartait doucement, à regret, brisant tout lien physique entre eux. Trois secondes. Il avait suffit de trois secondes pour que tout s’effondre ; et, encore une fois, elle attendit le timing fatal avant d’ouvrir la bouche. « Gaulthier…je suis désolée. Rien que ces trois mots devaient le surprendre, Autumn était loin d’être le genre de personne à s’excuser, tout comme lui d’ailleurs. Elle tenta de s’expliquer, mais les mots restaient coincés dans sa gorge. Elle ne pouvait pas, lui dire que le timing n’était pas bon, lui dire ce qu’elle croyait, ce qui les séparaient, c’était trop. Il flipperait, il la blâmerait, et, encore une fois, ils se retrouveraient dans une impasse. Elle n’en pouvait plus, cela ne pouvait plus continuer ainsi. C’était trop. Elle ne lui demandait pas de comprendre, puisqu’elle-même ne comprenait pas, comment cela avait pu arriver. Comment ils avaient pu s’effondrer. Les mots sortirent enfin alors que ses pupilles croisèrent les siennes, brûlantes d’une étincelle de ce qu’il aurait pu advenir d’eux. Peut-être. Elle secoua légèrement ses boucles blondes. Trop de choses nous séparent, désormais. Si tu savais, LC, si seulement…Les reproches sortirent automatiquement d’entre ses lèvres, les excuses, c’en était trop, ce n’était pas son genre, il le savait tout comme elle. Si seulement tu avais osé parler, huit ans plus tôt. Il faut croire qu’on est condamnés à attendre l’autre, lâcha-t-elle un peu sèchement, sous-entendant que, s’il la voulait, peut-être se profilait devant lui huit années d’attente. A son tour. Même quelques mois plus tôt, auraient suffit. La jeune femme laissa échapper un soupir, baissa les yeux, et sa voix vibrante de colère se transforma en un murmure, souffle emporté par le vent. Je ne peux pas continuer. C’est terminé, LC. Tout est terminé. » lâcha-t-elle, relevant les yeux vers lui aux trois derniers mots, appuyant cette décision qui la tuait. La colère avait laissé place à la résignation, alors que, suivant une dernière pulsion, elle s’approcha de lui pour déposer ses lèvres sur les siennes une dernière fois, alors qu’elle sentait les mots qu’elle ne pouvait pas prononcer prêts à lui exploser à la figure, bombe à retardement. Trop tard. Elle recula d’un pas, puis deux dans l’herbe humide, ne le quittant pas des yeux. Scared. You’re scared to have everything you’ve always dreamed of. Et ils se sépareraient, pour ne plus jamais se revoir, hormis des années après, tous deux mariés, avec enfants ou sans, et une brillante carrière toute tracée pour eux … mais toujours ce trou dans leur cœurs, où aurait pu se loger ce qu’ils auraient pu, éventuellement, devenir. Cette idée ne serait désormais qu’un rêve dont elle ne se remettrait pas, un désir brûlant qu’elle masquerait à jamais, comme elle l’avait si bien fait pendant toutes ces années. Huit ans de plus, qu’est-ce que c’était, après tout. Rien. Et, peut-être, juste peut-être, se retrouveraient-ils ensemble, un jour. Ou dans une autre vie. Elle avait fait le troisième pas en arrière, et, là, juste là, ses lèvres esquissèrent trois mots, sans pour autant les prononcer, à une vitesse presque incompréhensible. Three whole words, and eight letters late. Ils n’avaient pas leur chance, dans ce monde ; pas maintenant, en tout cas. Autumn passa sa langue sur ses lèvres une dernière fois, avant de lui tourner le dos, laissant ses talons la guider à une vitesse incroyable jusqu’au parking. Laissant la fin de tout derrière elle, ressentant encore, sur ses lèvres, le goût des siennes, le goût salé des adieux. The end of everything.
❝ The problem with your story, Joey Potter, is that it ends at the very moment it should begin. ❞
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