Sujet: Re: Ca ne devrait arriver que dans les films ! Lun 4 Aoû - 16:46
Lucie ne captait pas l’ensemble de la discussion. Loin d’imaginer les diverses tensions et les différents entre les deux membres de la famille, elle préférait se focaliser sur le meilleur moyen de pas laisser voir sa petite culote. Un brin pudique- doux euphémisme-, Lucie lissa sa jupe trop courte dans une tentative d’agrandir le vêtement. A l’énonciation de son prénom, la demoiselle redressa la tête. Pourquoi comme Lucie ? Non, elle n’était pas de celle à s’apitoyer sur son sort dès qu’un coup dur passait dans les environs. Mais Briséïs ne pouvait le savoir. Après tout, elles venaient tout juste de se rencontrer. Lucie faisait face, sans éclat de colère et sans prise de tête. Pourquoi se complexifier la vie ? Elle était si courte, si précieuse… Lucie préférait profiter et éviter soigneusement le conflit.
« On pourrait les donner à des œuvres caritatives ! » S’exclama Lucie en sautillant gaiment vers la chambre pour se changer.
Inutile de vexer sa cousine. Il était vrai que la tenue demeurait un brin excentrique et qu’elle ne conviendrait en rien à la blonde. Autant les proposer à des personnes qui sauraient en faire bonne usage. La porte du frigo d’ouverte, le contenu s’étala sous ses grands yeux ébahis. Une flute, du champagne sans alcool et des petits gâteaux pour que Briséïs puisse avoir quelque chose de consistant dans le ventre. Depuis que la jeune femme avait découvert l’alcoolisme de Roman, elle faisait tout son possible pour lui éviter des tentations inutiles. Son frère subissait beaucoup de pression et il avait besoin de souffler. Après tout, elle était aussi là pour le soutenir dans les moments difficiles. Alors que Lucie revenait avec son plateau entre les mains, les propos de sa cousine la firent frémir. La jeune femme n’avait jamais connu son père biologique. Aussi, elle avait fouiné partout pour tenter de se faire une image de lui. Comme toute gamine en recherche de son identité, elle avait forgé une image de lui merveilleuse. Le meilleur des pères ! Mais rapidement, elle comprit. Briséïs était fâchée et c’était la colère qui la poussait à tenir des propos qui dépassaient largement ses pensées. Nul besoin de s’attarder dessus.
« C’est bien d’admettre son homosexualité, comme ça. » Approuva Lucie en préférant encourager Roman à accepter la sienne. Une fois le plateau de poser sur la table, Lucie se mordilla l’intérieure de la joue pour savoir quoi dire. « Le plus important dans la vie, c’est l’amour. »
Oh Lucie, douce fleur bleue…. Elle ne pourrait vivre d’amour et d’eau fraiche mais elle pouvait le croire. Après tout, elle vivait chez Roman, possédait un emploi fort prenant et cumulait les bourdes. Il était préférable pour elle d’accorder une grande importance à l’amour.
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Sujet: Re: Ca ne devrait arriver que dans les films ! Sam 9 Aoû - 22:36
They are reals kick ass.
Da Russo ⊹ Je semblais vouloir déclencher la troisième guerre mondiale à moi tout seul. Briséïs était une bombe en perpétuel éclat qui ne cessait d'envoyer ses radiations à tout bout de champ dès qu'elle se sentait en trop grand danger face à mon admirable incapacité à respecter ses états-d'âme. Quand à Lucie, elle était encore en sommeil, mais c'était peut-être les pires ces armes là car lorsque ça finissait par exploser, on finissait toujours surpris des dégâts que pouvait faire une banalité dont on ne s'était jamais méfier auparavant. Mais je ne m'arrêtais pas pour l'instant. Parce que j'avais tellement l'habitude des gens élégants et raffinés tirés à quatre épingles, qu'il mettait souvent impossible de me laisser autant aller surtout lorsque c'était à des réunions où le travail prônait comme sujet principal entouré de sujets bien plus légers pour faire passer le tout, comme une rasade de champagne après une bouchée de fois gras enrobé de figues. Toujours est-il que mon discours ne s'étiolait pas au fur et à mesure que les paroles se débitaient de ma bouche et je m'abandonnait voluptueusement à la contemplation de ma cousine et de son corps parfait pendant qu'elle tentait vainement de me répondre par quelques remarques aussi mal placées que les miennes. Mais elle mords assez pour que je prenne la peine de lui répondre et non pas de lui ordonner simplement d'un doigt ferme et autoritaire de fermer sa jolie bouche royale. Je n'esquissa aucun sourire et aucune expression sur mon visage n'aurait pu évoquer une quelconque affirmation aux siennes. Eileen... Ma meilleure amie, celle avec qui j'allais partir en vacances dans un temps plus que proche. Le bateau des Rosenbach nous avait été prêté par Monsieur Rosenbach en personne et il était hors de question que je loupe cette décadence folle que ma meilleure amie m'offrait, en profitant des plus belles îles de la côte, à boire du rhum à s'en damner et à apprécier chaque centime dépensé fièrement. Mais en un sens, Briséïs n'avait pas tord. J'avais répondu rapidement à ses provocations puisqu'il était vrai que je ne couchais pas avec Eileen. Mais nous avions pourtant finit dans le même lit, quatre ans auparavant, au lancement de mon magasine à Vegas. Elle avait réussit à me faire assez tourner la tête pour que nous nous éclipsions de ma propre soirée d'inauguration pour s'exiler dans sa suite présidentielle, au sommet de la tour de verre et d'acier qui abritait les festivités. Un coup de foudre. Elle était le pêché absolu, sa manière d'être, son attitude, sa silhouette svelte, ses lèvres incroyablement envoûtantes... Nos idées se croisaient, je lisais dans ses yeux la même ambition qui m'animait. C'était le destin qui nous avait réunit, j'en étais persuadé. Mais après une suite d’évènement plus ou moins importants, nous avions pris la décision à notre seconde rencontre de ne plus jamais s'adonner l'un à l'autre. Et c'était ce qu'il s'était passé. Mais nous étions devenus plus que de simples anciens amants d'une nuit. Nous étions devenus inséparables et je ne me serais jamais vu passer une seule journée sans m'imaginer qu'elle ne puisse pas faire partit de mon entourage. Alors aujourd'hui Eileen était ma meilleure amie. Juste ma meilleure amie. La personne qui me surprenais le plus dans ma vie. Évidement, me ramener à ce fameux souvenir d'il y a quatre ans était perturbant vu comment notre relation avait changé du tout au tout alors forcément, comment ne pas réagir face aux remarques de Briséïs ? Eileen restait à ce jour, le seul joyaux indomptable dont je ne pourrais abuser des courbes succulentes. Ta jalousie me flatte Bris. Vraiment. Que je lui lance dans un murmure en appréciant le sourire narquois que je lui dévoile à en perdre toute envie de répondre à ma remarque. Et puis je mettais approcher d'elle et après un baiser au creux de son cou je ne lui avais pas laisser la possibilité de sortir les ongles pour égratigner ma figure parfaite. Prestance divine, j'attendais sa réaction qui ne tarda pas mais celle-ci fut bien plus minable que je l'aurais imaginé. J'arque un sourcil et cette fois-ci je ne rigole plus malgré l'air enfantin que j'avais emprunté précédemment dans toutes mes frasques pour ponctuer la taquinerie que je lui infligeais depuis mon entrée dans la villa. Ne parles pas de mon père comme ça. Tu ne le connaissais pas et je pense clairement que ta mère serait pas ravie d'entendre comment tu parles de son frère décédé. Oui j'en voulais à mon père. Énormément. Parce que toute ma vie je l'avais adulé, même après sa mort. J'avais essayé de faire perdurer son héritage car c'était grâce à lui que nous avions eu autant d'argent et une fortune colossale. Car mon père il était partit de nul part et s'était créé un empire quand bien même il n'était connu que pour être trader à la base. Mais d'entendre qu'il avait eu un enfant autre que le clan Da Russo l'avait descendu dans mon estime. Et ce fait décuplait de nouveau ma colère contre lui. Je lui en voulais de ne pas avoir gardé l'image du père idéal quand bien même j'avais toujours pensé et aimé me dire que je suivais ses traces. Mais je n'en voulais pas à Briséïs. Parce que je pouvais être si cru et cruel dans mes propos qu'elle pouvait bien en faire autant. Ce privilège accordé n'était disponible que pour les membres de ma famille alors inutile de penser que je m'adonnais à la gentillesse gratuite. Et là j'entends Lucie. J'ouvre de grands yeux ronds, choqué par les paroles de la demoiselle qui semble d'une innocence désuet et qui, pourtant, me balance des remarques sorties de nul part avec un sourire qui pourrait s'avérer belliqueux s'il ne semblait pas si niais. Soit elle est incroyablement bonne actrice et manipulatrice sur les bords, soit elle est d'une franchise imparable qui s'excuse par l'aspect juvénile de sa bouille presqu'angélique. Qu'importe, Roman Da Russo traité d'homosexuel, ça ne s'est jamais vu. Pardon ?! Je crois que t'as des problèmes de vue ma pauvre. Et je n'ai jamais rien dit de tel... Je suis irrité. Bien plus que lorsque Briséïs me réponds du tact au tact avec hargne et mépris. Je l'avoue, je suis légèrement dur sur ce sujet et il était clairement inutile de montrer à quel point je ne supportais pas être brusquement rabaissé dans mon égo. Et puis la demoiselle disparaît dans les immenses escaliers de marbre blanc et je laisse mon regard s'imprégner de celui de Briséïs. Elle semble ravie de la performance de ma demi-soeur. Quand à moi je lui montre mon incompréhension la plus totale. Et ça te fait rigoler en plus ? Ok, très bien. Un sourire malicieux se dessine sur mes lèvres et j'avance en quelques enjambées vers Briséïs pour réduire l'espace qui nous empêchait de nous entre-tuer. Il me faut moins de temps encore pour la soulever du sol, ses escarpins stratosphériques glissant de long de son pied. Mais rien à faire, ma cousine dans les bras, je m'élance vers l'immense baie vitrée ouverte qui donne sur la piscine aux eaux cristallines illuminées d'étoiles au contact des rayons du soleil. Il me faut moins de temps encore pour la tenir au-dessus de l'eau froissé, comme une menace que je pourrais peut-être retenir. Oui, moi aussi je t'aime. Et voila que je la lâche avec ferveur dans l'immense bassin. Mais une autre voix derrière moi captive alors mon attention qui était jusque là, retenu par la gerbe d'eau qu'avait provoqué le corps de Briséïs, moulé dans une somptueuse création, dans la masse chlorée. Notre autre phénomène déblatérait sur l'amour et à défaut de comprendre parfaitement de quelle élucubration elle parlait, je préférais faire pot commun et infliger le même supplice aux deux jeunes femmes. Après tout, elles semblaient toutes les deux enclines aujourd'hui, à me faire fermer mon clapet. Hors de question sous mon toît. A ton tour. Et comme c'est chez moi et que, grâce à ma bonté d'âme, je te laisse crécher ici, tu iras avec le sourire. Voila en plus de ça, monsieur Da Russo est exigeant. Et voila que je porte l'enfantine Lucie pour la jeter sans élégance dans l'eau bleuté. C'est avec un rire indéfiniment machiavélique que j'accueille, la vision de ma cousine et de ma demi-soeur, dans l'eau, le regard noir rivé vers moi...
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