L'assurance de Pablo ne s'était jamais développée à cause de l'attitude trop exubérante de ses trois grands frères. Depuis toujours, le cadet s'était fait marcher dessus, encaissant les coups dans l'espoir qu'un jour il puisse prendre son envol loin de sa famille. Heureusement qu'il avait toujours eu sa grand-mère pour l'épauler et le réconforter, mais hélas, le temps fit son travail et il lui arracha la seule personne qui avait véritablement eu de l'estime pour Pablo. Vivant sans sa grand-mère, Pablo avait appris à se débrouiller sans pour autant changer de caractère, toujours soumis aux autres. Il aurait pu prendre de l'assurance en grandissant, à tel point qu'il aurait pu être quelqu'un d'autre à la fin du lycée, mais le coup monstrueux que lui firent son ex copine ainsi que ses frères l'acheva. En effet, se faire trahir par ces quatre personnes n'eut qu'un effet néfaste sur le petit Pablo. Voilà qu'aujourd'hui il était égal à ce qu'il avait toujours été : un garçon introverti ayant même une très très mince confiance envers le sexe opposé. L'amour, il n'avait même plus tenter de le trouver suite au coup de son ex copine et pourtant, ce soir, il était en compagnie de Juliet, une magnifique demoiselle faisant pourtant partie de la confrérie des Bêta-Delta, une confrérie redoutée pour avoir en son sein les pires dragueurs et aguicheuses de l'université. Pourtant, Pablo ne voyait pas en Juliet une personne mauvaise, bien au contraire, elle était différente de toutes ses bitch sans cœur, au même titre que Valentina ou bien Arielle, bref autant dire qu'il ne fallait pas se fier aux confréries auxquelles les gens appartenaient. La soirée avait été très agréable, Pablo ne pensait pas aimer autant ce genre de soirée universitaire. Juliet avait eu de la conversation, sans pour autant la monopoliser et lui raconter l'intégralité de sa vie, non, elle avait su s'y prendre pour mettre Pablo en confiance, elle arrivait presque à l'apprivoiser, lui, le Pablo sauvage. Le bal terminé, il laissait désormais place à l'after. En un rien de temps, la Bêta et le Lambda s'y trouvèrent, alors qu'il pensait s'y sentir mal, il se trouvait que finalement, y aller avec Juliet lui faciliter grandement la chose. Lui proposant immédiatement si elle désirait boire quelque chose, la distance reliant les deux visages de nos jeunes tourteaux se raccourcie considérablement. Sa bouche près de son oreille, Juliet lui indiqua ce qu'elle voulait. « Tout de suite, mademoiselle. ». Un dernier sourire pour la route, Pablo se dirigeait en direction du bar et prit la boisson de Juliet ainsi que la sienne. Mais alors qu'il allait faire le chemin inverse, il fût agréablement surpris de voir que la demoiselle l'avait finalement rejoint, lui susurrant de nouveau quelque chose à l'oreille. « Ne t'inquiètes pas, avec toi mes soucis et mes préoccupations sont à des kilomètres. » reprit-il en tentant de garder le contact du regard entre le sien et celui de Juliet. Au final, il réussit à tenir quelques instants, avant de finalement regarder le sol. Son manque de confiance lui faisait considérablement défaut, bien qu'il tentait tout de même de remédier à ça, il savait que le chemin serait compliqué et périlleux. Regardant le contenu de son verre, il ne tarda pas à porter ce dernier à ses lèvres afin d'en boire la moitié d'un coup. Avec de l'alcool dans le sang, il aurait peut-être un peu plus de facilité avec Juliet. La pauvre, dire que tout au long de la soirée elle avait dû supporter Pablo et la distance involontaire qu'il s'imposait entre elle et lui. Mais avant la fin de la soirée, l'homme avait bien l'intention de changer ça. Juliet lui plaisait, énormément. Il s'en voudrait de la laisser partir. « Lorsque tu es en soirée avec une fille qui te plait, propose-lui de danser, ça pourra faciliter le rapprochement. » lui avait un jour conseillé Kenzo, son mentor. Regardant de nouveau son verre, il le porta encore une fois à ses lèvres afin de le vider cul-sec. « Eh bien, vous savez faire la fête chez les bêta, à ce que je vois. » murmura Pablo à l'oreille de Juliet. « Ça te dirait une petite danse avec moi ? Enfin, de nouveau, avec moi. » reprit-il enfin. Il est vrai qu'ils avaient dansé ensemble durant toute la première partie de la soirée où l'ambiance avait été tout de même plus bonne enfant que celle-ci. Mais alors qu'il allait recevoir la réponse probable de Juliet, Arielle fit son entrée en scène en accostant les deux invités. Tout sourire, Pablo regarda la demoiselle et ne tarda pas à lui répondre : « Absolument, c'est une excellente soirée, toutes mes félicitations Arielle ! ». Elle avait du mérite puisque c'est elle qui avait organisé la soirée, ou du moins elle faisait partie des organisateurs quoi.

“I drink champagne on the boulevard, laughing and drinking all night.”

Être à ses côtés c’était du bonheur. Cela faisait un moment que je n’avais plus véritablement gouté ce sentiment. J’étais contente, je m’amusais. Réellement. Je me sentais bien. Les problèmes m’avaient quitté dès que j’avais franchis le seuil de cette porte. C’est une des raisons pour lesquelles cette confrérie serait de loin ma préférée, mon choix numéro un dans n’importe quelles situations, elle était là pour moi, à chaque fois, tous nos problèmes s’envolaient et je n’étais pas la seule à avoir ce sentiment, ça j’en suis sûre. Pas de Leyna le temps d’une soirée. Pas de demi-sœur qui te casse les pieds, ni ces acolytes qui la suivent. Le bonheur. Ne t'inquiètes pas, avec toi mes soucis et mes préoccupations sont à des kilomètres. M’avait-il dit pour me rassurer. Il avait réussi à tenir son regard dans le mien quelques secondes, mais sa timidité et son insécurité l’avaient emporté encore une fois. Cela n’avait duré que quelques instants, mais ils en avaient valu leur peine. C’est bien de l’entendre. Sourire jusqu’aux oreilles que j’avais. J’ai finis par aller le rejoindre alors qu’il faisait le chemin du retour, une boisson à la maison, que j’avais d’ailleurs bu d’un coup. Un petit commentaire n’avait pas manqué de faire son apparition par rapport à ceci. Eh bien, vous savez faire la fête chez les bêta, à ce que je vois. Ça tu l’as dit. Nous avions toujours eu une bonne réputation, niveau soirées ou non. Même si les omégas sont probablement considérés les rois des fêtes, les betas delta psi ne sont pas très loin derrière. Notre confrérie a toujours été reconnue et le sera probablement toujours, comme une des meilleures, peu importe ce que les autres disent pour défendre leur fierté ou peu importe ce qu’ils ont entre les jambes. Nous sommes quand même les rois et reines du campus, quoi qu’il arrive, peu importe qui nous fait face, nous sommes tout en haut de la pyramide sociale et personne ne vous le niera. Ça te dirait une petite danse avec moi ? Enfin, de nouveau, avec moi. M’avait-il proposé. Après avoir passé la première partie de la soirée à danser et à assister à tous les rebondissements de ce bal, bien rempli de surprises, nous allions continuer sur cette voie. J’eus pas le temps de répondre qu’une brune vint nous aborder. Salut, Juliet, Pablo. Vous vous amusez bien ? C’était Arielle qui nous accostait. Je l’aimais beaucoup cette bêta. Nous avions tout de suite accroché toutes les deux, dès le premier jour qu’elle a rejoins les betas delta psi. Nous avions une complicité étrangement grande, c’est quelqu’un que j’ai toujours apprécié et c’est réciproque. Je n’hésite pas à faire des sorties avec elle, que ce soit en soirée ou même la journée, c’est toujours une bonne compagnie. Absolument, c'est une excellente soirée, toutes mes félicitations Arielle ! C’est vrai que la soirée battait son plein, tout le monde semblait beaucoup s’amuser. Quand on regardait autour on pouvait apercevoir des petits groupes de parleurs, des gens qui dansent, des couples, des bêtas belles à envier toute autre confrérie et des deltas tout aussi charmants. Je ne pourrais pas dire mieux, t'es vraiment une des meilleures organisatrices ! Disais-je en lui faisant un câlin en guise de salut. Je lui fais un clin d’œil qui ne manquait de le mettre mal à l’aise. Son attitude m’intriguait chaque jour un peu plus, me donnant ainsi envie de mieux le connaître et de mieux le cerner, le comprendre et le dessiner. Un delta aussi timide et pas sûre de lui, nous sommes tous d’accord c’est plutôt rare, donc intriguant. Je me tournais vers Arielle ensuite, pour lui faire une remarque sur son colocataire dont je connaissais l’histoire, en grandes lignes. Je vois qu’il tourne autour de Valentina et je vois que tu essayes de l’éviter. Disais-je pour la taquiner, elle essayait d’éviter de les croiser ou de poser son regard dessus pour ne pas devoir les contempler. Je la comprenais d’un autre côté, mais fallait agir comme une bêta un peu. Soudain, l’arrière de la main de Pablo touchait la mienne. J’hésitais peu, de moins en moins en vérité, je la saisis et la tenait désormais dans le mienne, sans le regarder. Ça ne le mettrait que mal à l’aise.

Cette année l'après-bal était un peu spéciale pour notre jeune Lambda puisqu'elle avait été invité à une soirée organisé par les beta et les delta. Elle faisait en effet partis de certains lambda privilégié ce soir invité à cette soirée. Sachant que tous les autres Lambda présent ce soir auront les mêmes rêves qu'elle, c'est à dire intégrer la merveilleuse confrérie qui les accueille. Pour Ozalee c'était l'occasion ou jamais elle devait montrer à tout le monde là-bas qu'elle avait le charme, l'élégance, et l'ambition pour être une beta. Et qui plus est elle ne serait pas seule puisque Aiden serait là-bas aussi ce qui la rassurait un peu. Même s'ils avaient déjà passé un bon moment de leur soirée ensemble puisqu'ils ont été au bal en tant que partenaire, enfin en tant "qu'ami" comme ils l'ont si bien répété. Avant de se rendre chez Arielle car c'est chez elle que se déroulait la soirée Ozalee passa rapidement à la villa et enfila une autre robe pour être plus à l'aise qui plus est l'autre était tâché puisqu'une imbécile avait renversé la moitié de son champagne dessus. Une folle allié qui apparemment avait une dent contre son cavalier, Aiden. Une fois à la villa elle enfila donc cette tenue avec de haut escarpins noirs vernis et reprit la voiture jusqu'à la soirée en question. Une fois là-bas elle entendit la musique tambouriner à à l'intérieur, et elle apercevait déjà beaucoup de personnes, alors qu'elle s'apprêtait à sonner quelqu'un ouvrit la porte, la regarda pris au dépourvu et sortit dehors laissant la porte grande ouverte. Si bien que la jeune femme ne se fit pas prier et rentra dans l'immense pièce. Elle reconnaissait pas mal des personnes présente, même si eux ne la connaissait pas forcément elle elle savait qu'elle avait déjà vu leur visage ici ou la. Et finalement c'est Pablo qu'elle décida d'aller voir, celui-ci était accompagné du jeune femme. Ozalee s'approcha, une fois en face de lui elle lança « Bonsoir Pablo, qui aurait cru que toi tu voulais faire partit des Delta, je pensais pourtant que tout ce qui les caractérise était ce que tu déteste chez moi aujourd'hui » Pablo et Ozalee se sont connus lorsque la jeune femme habité en France était enfant, depuis peu ils se sont revus. Seulement le jeune homme tient à tout prix à retrouver la petit file gentille, douce, et naïve avec qui il était à l'école, seulement celle-la à disparu depuis bien longtemps. D'ailleurs il ne comprend pas vraiment ce qu'il fait ici, lui qui lui disait que manipuler les gens était idiot, que juger les gens à leur apparence n'était pas correcte, c'est pourtant les valeurs principales de cette confrérie, alors que faisait-il ici ? Aurait-il changé à son tour ? Elle resta donc posté en face de lui regardant le visage consterné de la jeune femme qui l'accompagné. En attendant une réponse elle regarda autour d'elle cherchant Aiden mais elle ne l'aperçut pas et se concentra donc à nouveau sur Pablo.