« Non, non, et non. Mille fois non, jamais je n’irai crécher chez ces crétins. » Lâchais-je en roulant des yeux face au directeur. D’habitude, j’essaye au moins d’être poli et aimable, quand je me retrouve face à cette haute figure de l’autorité de l’université. De la simple et pure hypocrisie, tout simplement. Le directeur me regarda avec un air mauvais, à la fois surpris et interloqué de mon comportement. « J’attends mieux des présidents de confrérie, Monsieur Sandlide. Au cas où vous l’auriez oublié, vous êtes sensés montrer l’exemple. » Répondit-il, visiblement agacé. Là, vraiment, j’avais envie de lui arracher les yeux. Et dire que j’allais encore avoir droit à une énième morale… « Les bêtas-deltas ont fait un pas vers vous en acceptant. Mettez vos préjugés de côté, et devenez mature. Vos Gammas seront logés chez les bêtas-deltas jusqu’à ce que cette fuite et vos locaux soient réparés. Et si ça ne vous plait pas, c’est pareil. » Ajouta-t-il en se levant. J’en ai fait de même, bien décidé à ne pas laisser cet abruti fini dicter nos vies. Apparemment, il ne supposait même pas les conséquences de cette décision. Hors de question d’aller pourrir chez les bleus et roses ; connaissant le tempérament des Gammas, le sang finirait par couler sur les murs. Face à face, nous nous toisions du regard, l’un comme l’autre décidé à ne pas baisser les yeux. « Sortez Sandlide. Vous n’êtes pas en odeur de sainteté ici, et un énième affront vous mènerait tout droit vers le renvoi. » Lâchait-il, glacial, avant de se détourner. J’ai attrapé mon sac, avant de sortir, non sans claquer la porte derrière moi. Insatisfait de la situation, je l’étais, mais je savais aussi que les cris et les menaces n’auraient rien changé. Il était déterminé à nous coller avec les membres les plus superficiels de l’université. Soit, il allait le regretter. Parole de Gamma.

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Lorsqu’Ebony et moi avions annoncé la nouvelle aux autres Gammas, diverses réactions avaient découlé de cette annonce. La première, l’agacement, qui s’était principalement manifesté par des cris. La seconde, une certaine envie de vengeance. J’avais eu un petit sourire amusé ; oh oui, nous allions faire regretter au directeur cette décision. Et oui, les plans machiavéliques pour faire enrager les bêtas-deltas n’allaient pas tarder à voir le jour.

Et voilà, maintenant, c’était fait. Dans l’après-midi, nous avions eu le temps de transporter toutes nos affaires chez nos nouveaux colocataires. Ils avaient été particulièrement indifférents, si on exceptait les petits chuchotements désagréables sur notre passage, ce qui m’avait laissé plutôt perplexe. Aucune vacherie en vue ; sans doute n’avaient-ils pas eu le temps de nous réserver un accueil digne de ce nom.

J’avais déposé mes affaires dans une des chambres réservées aux présidents de confrérie, qui se situaient au fond du couloir du premier étage. Ebony, dont la chambre était en face de la mienne, et moi avions échangé un regard narquois, qui en disait long sur ce qu’on pensait de cette installation dans des locaux qui nous étaient, nous le savions bien, hostiles. J’avais secoué la tête, avec de commencer à vider mes sacs. Nous avions tous rendez-vous dans le salon commun, une demi-heure plus tard, pour une présentation de notre future collocation en bonne et due forme. Ou le début des galères, plutôt.

Une demi-heure plus tard, j’étais donc en bas. Cigarette à la bouche, en train de pianoter sur mon portable pour expliquer l’étendue de mes galères à Belammée, j’attendais que les autres arrivent. Notamment les présidents de confrérie, avec qui Ebony et moi devions plus ou moins nous accorder pour tenter de faire régner l’ordre. Autrement dit, nous étions purement et simplement plongés dans un épisode de mission impossible.

C'était quoi cette mauvaise blague franchement? Qui a envie de rire lorsque les présidents de confrérie des gammas disent qu'il faut que tout le monde se délocalise chez les Deltas? D'abord Zayn avait cru à une mauvaise blague, et avait gentiment insulté ses présidents d'être si cons. Mais voilà qu'il se retrouvait bien dans la merde car c'était vrai. Pourquoi chez ces prétentieux sérieux? Ils pouvaient les mettre chez les Sampi ou encore aménager un endroit de l'université encore pas pris? C'était juste pour les tester, il était sûr que c'était pour les faire chier encore une fois! Le jeune gamma ne le sentait vraiment pas d'un bon œil, ça allait de squatter chez eux l'espace d'une heure pour leur faire une crasse mais là pendant plusieurs semaines?! C'était juste mission impossible! Et pire, pas moyen qu'il dorme dans l'une des chambres de ces Deltas/Bêtas, il préférerait encore dormir dans le couloir! L'heure du déménagement avait sonné, Zayn transportait un gros sac de sport qu'il avait trouvé en dessous d'affaires à lui et l'avait rempli de fringues et de choses essentielles. Le jeune homme tirait une tronche de deux kilomètres, ça le faisait drôlement chié de devoir se rabaisser à aller loger chez ces têtes de barbie et ken. Zayn ne monta même pas aux étages pour se trouver une chambre, il en voulait pas, c'est donc toujours avec son sac sur l'épaule qu'il alla squatter le salon, prenant vite place sur le canapé qui était encore libre. Il ne se gêna, il s'y allongea de tout son long mettant bien les pieds dessus et utilisant son sac comme coussin pour sa tête. Au moins c'était clair, il avait posé un droit de propriété sur le canapé du salon, là où il avait l'intention de loger le temps qu'il faudrait. Lorsque Sterling arriva dans le salon vus qu'une réunion allait s'y tenir, pour souhaiter la bienvenue, c'est ça? Zayn était en train de se faire clope sur clope, ayant mi le cendrier par terre et manquant parfois sa cible donc les cendres allaient parfois à côté, bref il commençait déjà à crader les lieux, surtout qu'il avait en plus rajouter au par terre son paquet de clopes vide. Il était toujours allongé, tirait sur sa clope et regardait Ster'. Sérieux il fait chié! Tu l'as menacé?! Parlant bien sûr du directeur qui les avait foutu dans cette merde! Bien sûr il savait qu'il pouvait pas trop en demander à Ster' car après il aurait des ennuis mais c'était plus fort que lui..


hs: vous avez dis petit hin (a)

Les Gammas chez les Deltas ? Ils veulent qu'une deuxième maison soit endommager ? Trent était dans sa chambre et avait laissé la porte ouverte pour entrevoir les nouveaux individus qui envahissaient son territoire. Il ne comprenait toujours pas ce qui était passé par la tête du directeur lorsqu'il avait proposé aux gammas de s'installer aux Deltas. Lui qui voulait faire régner l'ordre et la discipline, il pourrait se venter dans moins d'une semaine d'être a l'origine d'un incendie, ou un simple carnage - au mieux - chez les Deltas. Pour toutes les confréries qu'il y avait sur le campus, la confrérie des Gamma était sans doute la pire qu'aurait pu recevoir les Deltas. Ils n'avaient aucuns points en communs, ne retrouvaient rien chez les autres qui pourraient potentiellement leur plaire, et n'avaient pas assez de doigts pour compter les défauts des autres. Enfin bref, la cohabitation s'annonçait plutôt rude. Et Trent ne savait même pas jusqu'à quand ils allaient devoir supporter ses pseudo-rebelles qui se prenaient pour des durs à cuir. La maison avait beau être grande, c'était impossible qu'ils passent leur temps à s'ignorer, s'éviter, et faire comme s'ils n'existaient pas. Trent était persuadé que d'ici la fin de la soirée, il y aurait déjà un fiasco. « Trent, dans 30 minutes réunion dans le salon. On va leur apprendre la vie à ces sans-abris ! » Lui dit l'un des Delta qui passait dans les couloirs. Trent souris légèrement. Depuis qu'ils avaient appris que les Gammas allaient envahir les lieux, les Delta n'avaient pas perdus une minute pour leur trouver de supers surnoms. Sans-abris n'était pas l'un des meilleurs, mais il ne l'avait jamais entendu, et ça le faisait légèrement sourire. Mais le Delta repris rapidement sa boue de gamin qui n'a pas eu ce qu'il voulait. Il serait bien resté enfermé dans sa chambre, et serait sortit en vitesse retrouver Isis ou n'importe qui. Mais à la place il allait devoir endurer un meeting gamma-delta qui - à son avis - ne ferait qu'empirer l'ambiance actuelle. Une demi-heure plus tard, Trent descendit avec la même allure que les soldats qui se rendaient au front lors de la 1er guerre mondiale. « Quelle soirée pourrie » souffla-t-il en trainant des pieds. Dommage que Raïser ai totalement disparu, ça lui aurait quelqu'un avec qui râler. Il arriva dans le salon à moitié vide. Trent se retrouva seul avec deux garçons qu'il n'avait jamais vu de sa vie. Trent s'assit sur l'un des canapé et soupira. Il pensait qu'il y aurait au moins Nikolaï ou Estevan vu que c'était quand même les présidents des Deltas, mais pour l'instant, personne. « B'soir » Dit-il en s'adressant aux deux. Fallait bien commencer par une formule de politesse, non ? C'était pas des sauvages à première vue... Le silence régnait dans la salle, et Trent finit par dire. « Les cendres c'est dans le cendrier ou dehors. » En regardant l'un des gars qui faisait tomber la moitié de sa clope sur le tapis. Pas qu'il y tienne particulièrement, mais bon fallait pas non plus qu'ils se croient tout permis.

Bad day, bad week, bad month. J'étais absent en cours depuis plus d'un mois déjà. J'étais parti il y a quelques semaines lorsque j'avais appris l'hospitalisation de ma mère. Et puis là-bas le passé m'avait rattrapé. Je m'étais perdu dans mes souvenirs et mon ancienne vie avait refait surface. Ma mère avait rejoint les anges la semaine dernière, et j'étais resté en ville quelque jour pour aider mon père avec les formalités post-mortem. Puis il m'avait suggéré de reprendre les cours, j'avais suffisamment manqué et je me devais de réussir mon semestre. Il m'avait dit d'être fort, que je surmonterais ça et surtout m'avait demandé de faire profil bas. Je ne devais pas laisser mes sentiments m’emporter et profiter de la situation pour faire à nouveau des conneries. Il avait pensé à tout, et je sais qu’à mon arrivée à la Fac, j’aurais droit à la visite de mon nouveau tuteur, père de substitution. Ces hommes qui étaient embauché par mon géniteur pour faire le sale boulot, et vérifier que je ne tourne pas mal. Que je m’intègre bien, et que je ne suis plus le violent que j’étais avant. Même si ma période d’essai était terminée depuis bien longtemps ; au moindre faux pas je pouvais être viré. Et puis à ce que j’avais pu lire sur les tweets de certains, le nouveau Doyen n’avait pas l’air de vouloir rigoler.
J'avais passé la soirée à l'aéroport, mon vol en fin d'après-midi avait été retardé « Le vol a destination de San Francisco prévu pour 17h00 ne pourra pas décoller suite à un problème technique, nous vous tiendrons au courant dans les plus bref délais » Merci connasse. J’avais visité en long en large et en travers l’aéroport de Miami, bu un verre dans chacun des bars, et profité de l’attente pour m’acheter paquet de cigarettes et alcool en duty free. J’avais aussi eu la bonne idée de prendre un parfum pour Aislynn, que j’avais lâchement abandonné peu de temps après l’accident. Ce n’était pas un moyen de me faire pardonner, je sais qu’elle comprenait, mais c’était un moyen de lui dire que j’avais pensé à elle. Six heures d'attente plus tard, nous pouvions enfin embarquer. J'avais oublié mes somnifères, impossible donc de dormir durant les 6 prochaines heures de vol. Encore une soirée merdique. Je n'avais qu'une hâte, renter et me poser enfin dans mon lit. Si j’avais pu dormir, j’en aurais certainement rêvé. Je ne voulais qu’une chose, revoir celle que j’avais laissé pendant plus d’un mois et m’affaler dans mon lit, retrouver mes petites habitudes à la confrérie.
Le taxi me déposait à l’entrée du Campus, je préférais finir le trajet à pied, histoire de croiser un peu du monde qui pourrait me mettre au courant de ce que j’avais pu rater. A cette heure-ci, c’était plutôt calme, étrangement. J’arrivais enfin à la maison de confrérie, ou bizarrement il y avait beaucoup de monde, une soirée organisée ? Sympa mais ça m’étonnait ce n’était pas l’heure. J’aperçus des inconnus avec des cartons aux bras, pourtant ce n’était pas la période Rush. Les nouveaux étaient déjà arrivés avant que je parte. Ils était un certain nombre, et je commençais sérieusement à me demander ce qu’il était en train de se tramer ici. Je reconnu alors certains, qui était loin d’être nouveaux, mais ne faisaient pas partie de la confrérie. Des Gamma ? Qu’est ce qu’ils foutaient là. Ma valise à la mains je gravis deux à deux les marches qui me séparaient de la grande porte. A l’intérieur, un rassemblement de Gamma, notre plus grand ennemis. « Bordel mais qu’est ce qui ce passe ici ? » Impossible de trouver un Delta au milieu de tous ces pseudos rebelles. Je reconnu Sterling, le meilleur ami de Bela, Président des gamma, qui avait l’air plutôt serein. Et à quelques mètres de lui Trent, un de mes confrères que je connaissais un peu. « Mec c’est quoi ce foutoire ? Je viens de débarquer de Miami, et je comprends rien, ils foutent quoi là tous ? Ils sont où Esté et Niko ? » Je regardais rapidement autours de moi, c'était une invasion; même pas envie d'être poli avec eux, j'étais sur les nerfs et j'étais au courant de rien.

Alors que j’expliquais en long, en large et en travers à Belammée que j’allais surement assassiner l’une des bêta ou l’un des delta avant la fin de l’année, j’ai relevé la tête alors que Zayn s’adressait à moi. Visiblement, ce dernier était au moins aussi ravi que moi d’être là. Si on en croyait son sac, posé sous sa tête pour en faire un oreiller, il n’était encore pas allé s’installer. S’il croyait qu’il allait faire fléchir le directeur en squattant le canapé des bleus et roses, c’était mal barré. « Il n’a rien voulu entendre. Même un chèque n'aurait pas suffit à le faire changer d'avis. » Dis-je en roulant des yeux. « Complètement buté ! Et il a la menace du renvoi assez facile, autant te prévenir. » Ajoutais-je en haussant les épaules. Aucun de nous n’était enchanté par la situation, j’en avais bien conscience. Malheureusement pour nous, il faudrait faire avec, ou se trouver une chambre d’hôtel. Chose qui, très honnêtement, m’avait effleuré l’esprit, mais il était hors de question que j’abandonne le reste des membres de ma confrérie auprès de personnes les plus superficielles de l’université. En parlant d’eux, voilà qu’un daignait montrer le bout de son nez. Inconnu au bataillon, pour ma part. Il alla s’installer dans l’un des canapés, avant de nous saluer. J’ai froncé les sourcils, avant d’hocher la tête en sa direction. Distance et froideur étaient les mots qui résumaient parfaitement mon attitude envers nos nouveaux colocataires. De toute façon, il était absolument exclu que je fasse semblant ; ce n’était pas dans mon caractère, et quand quelque chose ne me plaisait pas, je n’hésitais pas à le dire. J’ai eu un regard pour Zayn alors que l’apprenti playboy tentait de lui faire avaler une petite leçon de vie commune, à savoir celle de mettre ses cendres dans le cendrier. Eh bien, ça commençait déjà mal.

Nouveau silence. J’ai repris mon activité précédente, à savoir me lamenter par texto, tandis que je voyais encore certains gammas passer dans le couloir, les bras chargés de cartons et valises en tout genre. Quelques minutes, Joshua débarqua. Je ne le connaissais pas vraiment, si ce n’est pas le biais de Belammée et de Chelsea. Nous ne nous étions jamais franchement apprécié, mais nos relations n’avaient pas non plus des airs apocalyptiques. Au moins, c’était déjà ça. « On vient crécher chez vous, pour une durée indéterminée. » Dis-je en soupirant. « Et pas la peine de te lamenter, de nous taper une crise ou quoique ce soit, parce que cette colocation forcée n’enchante personne. » Ajoutais-je, glacial. Et encore, je venais de faire l’euphémisme de l’année. « Ouais, c’est ce que je me demande aussi. Apparemment la ponctualité, ils ne connaissent pas. » A moins peut-être qu’ils ne se soient dégonflés, par manque de courage et de volonté. Ça ne serait pas franchement surprenant, venant des deux représentants de la confrérie la plus superficielle de l’université.

Je n'avais aucune envie de venir, de me réveiller ou de faire quoi que ce soit qui aurait pu me montrer que je vivais bel et bien un cauchemard. Le message de Sterling m'avait rapidement réveillé. Le couloir des gammas inondé, nous étions forcés d'habiter en colocation avec la confrérie que je supportais le moins avec celle des Epsilons, les Bêtas/Deltas. Mon dieu, j'étais prête à foutre le camp d'ici et de me trouver un autre endroit pour dormir. J'étais prête à attendre tout le temps qu'il faudrait pour que tout soit réparé et en attendant je n'aurais qu'à dormir dans mon petit appartement modeste, là où j'étais actuellement. Néenmoins ce n'était pas pratique pour aller en cours et le pire, c'est que je me rappela que j'étais obligée de gérer cette crise. C'est vrai j'étais présidente ... Mon dieu, j'aurais pensé que tout ce que faisait un président serait fun ! Mes fesses oui, mon règne arrivait en plein milieu d'une merde comme Obama au milieu de la crise. Merde ! A ce moment là, la seule solution était de courrir très loin et prendre la fuite ! Mais je savais aussi que Sterling allait me tuer et je n'avais aucune envie d'avoir des problèmes avec ma confrérie surtout que c'était les seuls que je respectais sur ce foutu campus ! Je me leva donc et pria alors même que je ne croyais en rien appart en moi même. Je pris mon sac, avala un comprimé magique qui faisait oublier tous les soucis -bah quoi, c'est un cas de force majeur là non ?- et je me dirigea vers l'université. A mon arrivée, je ne fus pas surprise de constaté que le hall avait été pris d'assaut par les deux confréries et j'entendais déjà d'ici les éclats de voix qui s'acheminaient vers mes oreilles. Houla, ça n'allait sûrement pas être de tout repos ! Les filles j'allais sûrement les tuer. Des Bêtas ? Petite princesse refaite oui ! Les mecs ? Là par contre il y avait moyen de faire passer le temps. Après tout, j'aimais jouer, je l'avais toujours fait, ce n'était pas demain que ça allait s'arrêter ! Je me dirigea vers Ster au moment où il énonçait les faits :

Bon, je m'en fous, je prend la chambre la plus grande !

J'alluma une cigarette en voyant Zayn fumer puis j'apperçus le regard de Ster et fis la grimace. Merde c'est vrai, il faut montrer le bonne exemple. Je l'éteignis et me tourna de nouveau pour appercevoir la foule qui s'épaississait de plus en plus :

Je crois qu'on va avoir le droit à la troisième guerre mondiale. J'espère que t'as pris la dose de drapeau blanc Ster car là on en est pas sortit de tout ça ...

Putain c’est quoi se bordel ?

Caridee Watson, contrairement aux autres personnes de sa confrérie avait accueilli la nouvelle comme quelque chose de positif. Pour elle, cela voulait tout bonnement dire : avoir encore plus d'hommes sous son toit. Le sexe féminin quand à lui ne lui posait pas de problème tant que sa future colocataire était jolie, sympa et pourquoi pas lesbienne. Tout le monde savait que la belle portoricainne était complètement ouverte sexuellement parlant. Ce que les autres ne savaient pas, cependant, étaient le passé trouble qu'elle avait eu à New York. Pour être une hooters sexy, elle avait souvent dû se booster en prenant quelques substances illicites. Depuis qu'elle était arrivée en Californie, elle avait repris une vie saine. Vous comprendrez donc que partager sa chambre avec une droguée était tout simplement inadmissible pour elle.

Pour bien commencer cette journée qui allait être riche en émotions, Caridee avait pris une bonne douche froide pendant environ trente minutes. D'après ce qu'elle avait lu dans le dernier Cosmopolitan «prendre une douche froide brulait les calories». Il faut aussi avouer qu'elle faisait ce genre de choses lorsqu'elle avait un emploi du temps charger. A la normal, Miss Watson aimait prendre de longues douches chaudes parfois en bonne compagnie. Aujourd'hui, cependant, elle avait beaucoup de choses à faire et sortir du bac à douche en ayant froid allait l'aider à ne pas perdre de temps.

S'enroulant dans une longue serviette blanche, la belle brune avait passé sa main sur son miroir qui bizarrement était couvert de buée. «pas mal, la Beta». Elle avait ensuite pris son peigne pour démêler sa belle chevelure. Tout en faisant cela, elle était partie dans sa chambre où elle avait allumé sa radio. «One and two and a three and four, come on let me know if you want some more,you know what I like, now get right, Boy talk that talk to me all night, Yeah boy I like it yeah boy I like it Love it when you talk that talk to me yeah»

Deux heures plus tard, Caridee était en direction du spa où elle allait se faire masser pendant une bonne heure. Ses longs cheveux bruns étaient attachés et son maquillage était très discret. Sa tenue, quand à elle était simple mais terriblement sexy. Elle était vêtue d'un jean de chez Levy's, d'un t-shirt blanc au décolleté un peu plongeant, d'une veste marron qui allait la garder au chaud ainsi que d'une belle paire de bottes noires qui donnaient l'impression qu'elle avait des jambes interminables. Comme à son habitude des hommes se retournaient sur son passage ce qui la faisait sourire.

Quand elle arriva finalement à l'institut, on la conduisit jusqu'à une salle privée où une jeune femme asiatique allait la masser. C'était terriblement cliché, mais la musique ambiante et les doux massages finirent par l'endormirent. Quand Caridee rouvrit les yeux, il était treize heures. «Merci beaucoup pour le massage, tenez voilà 100 dollars. Je ne peux pas répondre à votre questionnaire de satisfaction, je suis très pressée !! Je reviendrai bientôt.» Tout en débitant sa phrase, l'étudiante était arrivée jusqu'à la porte du salon. Il lui restait à présent deux heures pour acheter à boire et à manger. Elle voulait accueillir les fêtards comme il se devait.

Heureusement pour elle, une épicerie fine se trouvait pas loin du salon. Cela allait lui couter plus cher, mais au moins elle n'aurait pas à courir partout dans San Francisco. Sur sa liste de courses se trouvaient plusieurs alcools ainsi que quelques gâteaux salés. Il fallait aussi qu'elle achète des citrons pour faire une bonne caipirinha. Les aliments trouvés, Caridee n'avait plus qu'à rentrer dans la confrérie. Le coffre de sa voiture était rempli de trois sacs. L'un d'eux contenait les biscuits, l'autre les bouteilles d'alcool et le troisième des fruits. Caridee voulait faire quelques cocktails.

Lorsqu'elle arriva devant le bâtiment des delta phi tau & bêta êta psi, elle ne se doutait pas que la troisième guerre mondiale allait éclater. Tenant ses trois sacs dans les bras, il lui était impossible d'ouvrir la porte. Ce fût donc avec des coups de bottes sur la porte qu'elle essaya de se faire remarquer«quelqu'un peu m'ouvrir ?!»