we are us, we are together, we are us for ever

Serveur, un autre s'il vous plait, et votre numéro avec. ⊹ Rien, je dis bien rien ne pouvait me lever à dix huit heure un samedi soir. Rien ! Sauf une seule et unique chose : sortir avec mes bonasses. Silver et Catalina, mes deux brunettes. Plus de deux ans qu'on se connait et on ne se quitte pas. Elles sont comme des soeurs malgré nos milieux très différents. Silver, l'artiste, la cinéaste, la fille qui a travailler avec Scorsese. Catalina, la voyageuse, celle qui la plus réservée mais la plus attachante. A nous trois, on arrive à se compléter, à penser nos blessures, à se divertir au maximum en ne se faisant pas de mal. Aujourd'hui, avec Silver, on avait décidé de faire remonter à la surface notre petite Catalina fêtarde. Sa vie est sans doute des plus compliquée, son caractère aussi, mais ensemble, on a une Catalina différente, affectueuse, aimante et dévouée. Alors, même si d'habitude je dormais toute la journée le samedi, avec juste des pauses pipi et bouffe, avec une ou deux séries, je m'étais levée le sourire aux lèvres et des idées pleins la tête. Mon portable sur le bureau sonna réveillant mes deux colocataires du moment. Faudrait vraiment que je pense à faire ma demande d'entrée dans une confrérie. Les Bêtas étaient toujours mon premier choix, mais les Omégas m'attiraient aussi beaucoup. Les douches du premier étage était vide, d'ailleurs, la maison était aussi vide que d'habitude le samedi. Les gens sortaient, profitaient du beau temps, de la chaleur sur leur peau. Moi je préférais la nuit, le monde si obscur et étrange qui prenait des personnes sans les remettre après. Ma douche prise, je redescendis dans ma chambre, et vira tout le monde. Dehors, tous les deux. J'ai du chocolat dans le frigo, empiffrer vous. Je n'étais pas douée pour la colocation, je pensais sérieusement à prendre un appartement en ville même si j'entrais dans une confrérie. Mon placard ouvert, je dirigea mon regard vers la partie fille de mon dressing. Lors d'une sortie en boîte ou dans un gala ou autre, je mettais tous autre chose que mes jeans et autres t-shirt banals mais de qualité. A moi les robes moulantes et les hauts talons de quinze centimètres afin d'illuminer la nuit et les yeux des hommes. Silver n'étant pas là, et le temps pressant tout le monde, il était déjà dix-huit heure trente et j'avais besoin d'une bonne heure et demi de préparation. Robe verte, talons noirs, bijoux argentés clinquant, pendant en argent, et le sautoir noir que Cat m'avait offert à noël. Mes cheveux étaient dans leur éternel fouillis sauvage, je ne pouvais que très rarement les dompter. Une simple tresse sur un côté de mon crâne, un coup de lisseur dans le tas et me voilà coiffé pour une soirée folle en perspective. Le maquillage était simple, du crayon vert sur les paupières amovible, du noir sur celle du bas, un coup de mascara et un touche de baume à lèvre et d'un rouge rose clair. il ne fallait pas grand chose sur mon visage, ma peau était suffisamment saine et propre pour ne pas en plus rajouter du fond de teint. Portable en main, je pris la route pour aller chez Silver et l'appela au passage. J'espérais que c'était elle qui allait répondre et pas Vit sinon, on était pas sortis de l'auberge. Une pierre d'un coup, j'allais pouvoir faire un peu la folle avec Vitaly avant de partir si elle prenait du temps. Silver, j'arrive alors j'espère que tu es prêtes, sinon tu auras droit à une bonne vielle blague avec Vitaly.
J'arrivais devant l'appartement de ma meilleure amie et appela à l'interphone du bas pour qu'on m'ouvre. Manque de pot, c'était Vit' qui décrocha. Ici la résidence du couple le plus emblématique de l'univers ... Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Silver lui arracha le combiné des mains et m'ouvrit la porte. Sérieusement, ces deux là étaient juste à mourir de rire. Je m'arrêta devant la porte de mes deux amis et commença à chanter une chanson idiote de la Reine des Neiges. Sauf que quiconque me connaissait un minimum savait que je ne savais pas du tout chanter. Arriver au deuxième couplet, je fut entraîné à l'intérieur par une Silver un peu échevelé. Ok, il s'est passé quoi là ? Je savais que tu t'envoyais en l'air avec Vivi !!! L'expression de mon amie me fit juste penser que j'aurais du la fermer, encore une fois. Je regarda l'heure et vit qu'il était déjà vingt-heure trente alors qu'on avait rendez vous à dix-neuf heure trente. Oups ! Encore une fois, je n'avais pas bien écouté et encore une fois, j'étais en retard. Je faisais quoi encore quand on avait planifié tout ça ? Ah oui, je jouais. Avec Vitaly. Autrement dit, je n'écoutais qu'un mot sur deux. Réunissez deux hyperactifs comme moi et Vivi dans une même pièce et vous pourrez êtes sur qu'aucun des deux ne vous écoutera complètement. Je suis en retard hein ? Mais tu sais qu'il ne faut rien me dire quand je suis avec Vit, on écoute jamais rien. Déjà, quand on est pas ensemble, je suis distraite, mais là c'est encore pire. Et puis, regarde ce mec, il est musclé de partout. Si j'étais pas si distraite parce qu'on fait des conneries, je serais distraite à essayer de le mettre dans mon lit. Oh, j'adore ta robe, c'est une de New York ou de Paris. Par contre, les talons, ça va pas. Tiens prend ceux là. Bon, t'es prête, on y va ! A peine eut-elle le temps de prendre son sac que je l'entraînais déjà chez notre amie. Moi, hyperactive ? Nooo, ok bon ok, totalement. Catalina n'était pas vraiment au courant de notre surprise du soir. Mais depuis quelques temps, Silver et moi nous rendions bien compte qu'elle s'éloignait et nous avions besoin de retrouver notre petite choutte. Elle nous manquait bien que nous la voyons tous les jours ou presque. Le taxi nous conduisit devant chez elle et nous lui demandâmes de nous attendre. Je lui lança un petit pourboire afin qu'il ne fasse pas d'histoire et l'inciter à rester.

© Grey WIND.

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Serveur, un autre s'il vous plait, et votre numéro avec. ⊹ Il fallait être un peu timbrée pour être amie avec moi. Avoir un petit grain, être un peu fou, tenir la main de l'inconscience et savourer les plaisirs simples de la vie pour supporter ma compagnie et celle de ma folie contagieuse. J'étais sûre et certaines que chaque personne qui croisait mon chemin souriait et gardait ce sourire au souvenir de mes folies. C'était simple et passager mais ça restait quand même un sourire dans une journée. Peu de personnes comprenaient ma manière de vivre, d'exister. Ils se demandaient pourquoi j'étais si joyeuse et confiante, si exubérante et hors de contrôle. Alors qu'ils cherchaient la question à des années lumières, celle ci était très simple. Profiter de la vie tant que vous le pouvez, elle n'est pas éternelle, elle s'arrêtera à un moment, elle a une fin. Et celle ci est plus proche que ce que l'on pense. J'avais malheureusement fait l'expérience, d'une vie courte et sans aucun avenir. Mon bébé n'avait vécu que quelques mois, quelques semaines. Mon corps, mon esprit, mon coeur se souvenaient encore de cette présence en moi, de ce coeur qui aurait pu battre encore plus longtemps si j'avais été plus forte. Assises dans le taxi avec ma belle Silver, je secoua la tête, évitant de penser à cette tragédie que je ne souhaitais à aucune femme de vivre. Sa voix me ramena à la réalité, sur Terre ou du moins, la réalité que j'avais. Tu as prévenu Cat qu'on arrivait ? Heu, comment dire ? Je savais qu'elle était chez elle mais de là à la prévenir, non. Heuuuuu, non. Mais en fait, je me disais que ça aurait pu être vraiment plus marrant si on arrivait à l'improviste et qu'on la kidnappait un truc du genre. Tu sais comme dans les films ! T'es dans le ciné, tu devrais savoir que l'effet de surprise est toujours le meilleur. Ok, j'avais complètement oublié d'avertir notre amie de notre passage. Mais en même temps, c'est vrai que c'est toujours mieux de prendre les personnes par surprises. Ils ne pouvaient pas dire non, chercher un prétexte et dieu seul sait que Cat prenait ses distances et aurait trouvé la meilleur excuse du monde pour ne pas venir avec nous. Mais malgré tous les efforts que je faisais pour comprendre la raison de ses distances avec Silver et moi, je ne faisais face qu'à un grand mur immense quand je pensais enfin trouver la solution. Cat était un mystère, elle était encore plus mystérieuse et intrigante que moi. Et je n'étais pas mal dans mon genre. Un grand sourire et un câlin me firent pardonner. Silver ne pouvait pas rester fâchée après moi. On se donnait de la bonne humeur l'une après l'autre. Avec son détachement et ses manières blasées, elle faisait la compteuse de point, la mère en quelque sorte à regarder les petites se battre et à dire qui avait raison ou tort. La nouvelle résidence de Catalina faisait face, la maison des epsilons. Le pourboire lancé au chauffeur, assez mignon dans son genre, on partit au pas de courses sur nos hauts talons vers la porte qui s'ouvrit sur leur meilleure amie. Qu'est-ce que vous faites là? N'ayant pas vraiment regarder le visage éberluée de mon amie, je lui sauta dessus et l'entraîna dehors. L'attitude un peu pincée de la petite brune, plus petite que les autres, ne passa pas inaperçue très longtemps en tout les cas. Pas très contente de voir tes meilleures amies apparemment ? Le taxi attendra, il nous fallait d'abord la convaincre de monter à bord de son plein gré, enfin pas avant qu'elle ne pense que ça l'était. Sourcils relevés, bouche fermés et mains sur les hanches, j'avais mon attitude de chieuse internationale qui allait devenir extrêmement irrité si elle n'obtenait pas de réponses dans les cinq minutes qui suivaient. J'étais irritée, mais surtout blessé. Cat faisait partie de mes rares amies véritables, de celle qui sont dans mon coeur pour une durée indéterminée mais certainement longue. J'avais conscience que notre mode de vie, de profiter de la vie à fond, de ne pas avoir, ou peu, de regret, et d'être très souvent à la une des tabloïds pouvait l'effrayer, la restreindre dans certaines choses, mais de là à nous éviter, même à la fac, ça devenait ridicule. Nous étions qui nous étions, belles et rebelles. Dangereuses dans bien des manières, mais aimantes à notre façon. Elle ne pouvait pas douter de cela, je l'espérais fortement. Alors la plus belle, on y va. Le chauffeur a beau être sous mon charme, notre compteur tourne et la boîte va être pleine de nuls si on y est pas dans les vingt minutes qui arrivent.

© Grey WIND.

Spoiler:

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Serveur, un autre s'il vous plait, et votre numéro avec. ⊹ Les jambe claire et galbées, je marchais d'un pas assurée vers le chauffeur avec un sourire aguicheur. Mon corps était mon arme, il l'est toujours, tout en finesse et tonus. Je pris la place juste derrière lui, le sourire au lèvre et les cheveux brillants. Ben voyons. Arielle c'est dans ta tête que les choses se passent bien quand tu kidnappes quelqu'un ! Tu connais Cat', elle va criser. C'est obligé... Silver me ramena sur terre en un claquement de doigt. Effectivement, il n'y avait rien de pire que de prendre Catalina par surprise. Elle détestait ça et pensait que ça ne valait pas mieux qu'une boîte de chocolat en forme de coeur pour la saint valentin. En clair, c'était débile et inutile à souhait. Je me faisais toute petite dans mon siège auto, interceptant un sourire du chauffeur. Je le lui rendis avec une pointe d'amusement. Oh pire si elle gueule trop et se débat, on la fout dans le coffre ... Diabolique ! Silver et moi, on faisait bien la paire. Autant elle ne perdait pas une seconde pour me remettre à ma place quand il le fallait, autant elle prenait très souvent par à mes idées farfelues. C'était notre mode de fonctionnement, notre mentra, nos idéaux qui faisaient qu'on s'entendait si bien, qu'on était presque en connexion dans ce monde de brutes et de truands. Je ris au regard qu'elle me lança, bien décidé à profiter de ma soirée dans toute sa splendeur avec ses hommes prêts à être cueillis et de ses jeunes filles en fleurs qui pensaient pouvoir m'évincer. Elles se mettaient le doigt dans l'oeil jusqu'à l'épaule. Accompagnée de mes deux fidèles amies, nous étions les reines de la fête, personne ne nous évinçait lorsque nous entrions dans une pièce. Arrivée chez notre amie, il ne fallu pas plus de dix minutes pour la faire monter dans la voiture malgré ses protestations. Eh mais attendez, j'avais une soirée de prévue.. Assise dans le taxi au milieu, Cat avait l'air d'une petite fille égaré à côte de moi, mais je savais bien qu'après quelques verres et pilules, elle allait vite nous montrer que rien n'en était. Tu penses vraiment que ta soirée de bourge vaut celle que l'on t'a préparé ? Réveille toi ma petite, on va te faire valser jusqu'à l'aube. Je savais en la voyant pianoter sur son téléphone que sa petite soirée de bourge était bel et bien annulée en bonne et due forme. Je souris avec toutes mes dents, fière de moi et de ma copine sigma avec qui j'avais organisé cette sauterie pour notre amie presque perdue. Il fallait qu'on se retrouve, qu'on redevienne ce groupe si soudé qu'on était au début de cette année. Des mois à attendre le pire, des mois à voir son éloignement, et une soirée pour les rattraper. Il était nécessaire à ma survie d'être entourée, de pouvoir compter sur et de savoir que je le pouvais à tout moment. Trois personnes, trois caractères bien différents, trois filles contre le monde. J'espère que t'as pris tes cachets Ari', tu sais que sinon j'ai du mal à te supporter, comme la plupart des gens d'ailleurs. Heeeeeu, bonne question. Impossible que j'ai oublié mes pilules à ma piaule, il me les fallait si je ne voulais pas déclencher une seconde guerre mondiale avec Cat. C'était comme ça. Avec ces petites pilules violettes, j'étais d'un calme presque olympien, arrivant à faire et à réfléchir à des choses qui mettaient impossible dans la vie courante. C'était étrange et subliminal. Ces pilules qui m'étaient prescrites pour mon hyperactivité me servaient de calmant et de drogues durant mes soirées. Pas bien de mélanger alcool et médicament, mais rien à faire, il me les fallait. N'ayant pas de sac, j'avais normalement mis le sachet dans le décolleté de ma robe. Cliché mais personne n'osera fouiller là à part si je l'autorise. Les pilules étaient bien à leur place dans le petit sachet transparent. Le taxi qui nous emmenait à l'endroit promis se remplissait de rire et de bonne entente. L'air boudeur de Cat passé, elle était souriante et de bonne humeur, du moins si on ne comptait pas le fait que j'avais déjà pris une petite pilule pour arriver bien dans la boîte de nuit. Mes sens étaient exacerbés, le regard floue et la langue lourde, je disais moins de conneries à la minute que d'habitude. Arrivé devant la boîte bondée, je conduisis les filles vers le videur que je connaissais bien le voyant pratiquement tous les week end depuis mon arrivée ici. Alors Al, toujours opérationnel à ce que je vois. Bon Ralph m'a gardé l'espace privée cette fois ci ? Pas question que je retombe avec les ... autres. T'inquiète poulette, je l'ai ramené à l'ordre cette fois ci. Ralph était sa femme et gérante du Lexington parfois. J'avais de bons rapports avec son mari Alfred qui faisait le videur parfois. Grâce à cette petite amitié, j'arrivais à avoir quelques privilèges, comme avoir l'espace vip réservé pour moi et mes popines. Venez les popines, normalement, il y a une bouteille de champ qui nous attend pour fêter tout ça. L'air ambiant était remplis des effluves d'alcool et de sueurs que dégageaient les buveurs au bar et les danseurs sur la piste. Entraînant mes amis dans mon silage, je me mis à poser mes yeux partout où c'était possible. Hommes, femmes, qu'importe tant que le plaisir était au rendez vous. Je n'était pas une fille facile, il fallait un minimum de charme et de complicité pour me mettre dans son lit, mais hommes ou femme, je ne faisais pas de distinction. Bisexuelle assumée, j'avais même eu un petit coup de coeur pour une petite brunette de ma confrérie du nom de Charlotte, ou Charlie plutôt parce que Charlie, c'est quand même vachement long à dire et penser. Silver, viens à côté de moi, maintenant. Rarement autoritaire, j'avais sans faire attention hausser la voix pour qu'elle m'entende. Un regard d'excuse et nous voilà toutes les deux plantées devant notre amie avec un grand sourire. On sait que tu ne voulais pas forcément venir au début, et en fait c'est ma faute, j'étais chargée de te prévenir à l'avance mais je suis une tête en l'air tu me connais. Bref, on a une surprise pour toi. A la base, c'était un truc tout simple et ça c'est transformé en quelque chose de plus élaboré. Tiens, c'est de notre part à Silver et ta plus grande chieuse de l'univers. Une photo de nous à New-York, notre arrivée à Berkeley, nos premiers pas sur le sol du campus à la rentrée 2013, et plein d'autres moments marquants de cette année loin d'être finie dans un petit carnet mauve et blanc en photo prises par nous à tour de rôles et petits dessins mignon. C'était notre cadeau et notre manière de lui dire qu'elle nous manquait plus qu'elle ne pouvait l'imaginer. Bon, on boit ?!