the great escape
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on a pas besoin d’un conte de fée, on a juste besoin de quelqu’un avec qui on est bien. (alaina)

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MessageSujet: on a pas besoin d’un conte de fée, on a juste besoin de quelqu’un avec qui on est bien. (alaina) on a pas besoin d’un conte de fée, on a juste besoin de quelqu’un avec qui on est bien. (alaina) EmptyMer 21 Mai - 12:30

Les grands moments de notre vie ne sont pas toujours immédiatement perceptibles : il peut arriver qu'on en mesure l'importance sur-le-champ ; mais il arrive aussi qu'ils surgissent du passé, bien des années plus tard. Il en va peut-être de même avec les gens. one day (David Nicholls)
« Salut Sasha » Je saluais le vendeur de la tête qui retourna rapidement à sa discussion. C'était devenu automatique, comme le bruit que faisait la sonnette en rentrant dans la librairie. Je trouvais ça plutôt triste les gars qui étaient connus par les barmans, comme s'ils n'avaient jamais eu l'idée de chercher d'autres bars de la ville ou pire, qu'ils avaient pris le temps pour être à la fois habitué à certains bars et en même temps en découvrir d'autres. Par contre être reconnu par le libraire je trouvais ça plutôt cool. Bien sûr c'était un truc que je gardais pour moi, ça me vaudrait encore des remarques de la part de Charlotte ou de Jude. "C'est pas normal de rester aussi longtemps la tête dans un livre", j'y avais eu droit un certain nombre de fois. Mais ça ne m'empêchait pas de retourner dans cette petite librairie pour épuiser ses stocks. C'était plutôt rare d'en trouver dans San Francisco qui avait été envahie de centre commerciaux et de chaines qui proposaient des millions de livres. Cette librairie me paraissait peut-être plus authentique, et puis maintenant que le gars me connaissait je pouvais me faire conseiller sans avoir à expliquer mes préférences à un vendeur douteux qui ne peut s'empêcher de taper des trucs sur son ordinateur. Moins bruyant car moins de monde, bref j'aurais pu énumérer ses avantages pendant longtemps. Ça faisait plus d'un mois que je n'étais pas venu. J'avais eu mes examens de fin d'année et avec les stages qui commençaient, je n'avais absolument pas le temps de lire quoi que ce soit en dehors des dossiers des patients et des relectures de mes rapports pour l'université. Rien de très fantaisiste. Il faut savoir faire des pauses pour éviter de disjoncter, venir ici me semblait un excellent moyen pour apaiser le stress de la semaine. Comme le vendeur était occupé je filais directement dans les rayons à la recherche de livres de Stefan Zweig. J'avais découvert - assez tard je le reconnais - une de ses œuvres et j'étais curieux de découvrir le reste. Quand je passais à côté des livres sans trop chercher encore, une chevelure rousse disparue entre deux rayons. Je crois qu'à ce moment-là mon cœur fit un bon étrange, si étrange que je fus tenté de prendre mon pouls pour vérifier que je n'allais pas m'écrouler au milieu de la librairie. C'était impossible. Tellement improbable que j'oubliais ma pensée idiote aussi vite qu'elle était arrivée dans ma tête. Stefan Zweig, je cherchais Stefan Zweig. Je fronçais légèrement mes sourcils comme si trouver un auteur dans un rayon d’une mini librairie était une tâche difficile et me dirigeais vers le bon rayon. Ce n’était donc pas une hallucination, pas une illusion d’optique, car je me retrouvais face à une tignasse rousse plongée dans un livre. Cheveux étonnamment soyeux et propre contrairement à ce que j’avais déjà vu ici. Sûr que cette librairie avait des avantages, mais c’est pas ici qu’on pouvait rencontrer des mannequins, loin de là. Bon j’étais pas fétichiste des cheveux, ou spécialiste capillaire, mais je n’avais pas vu une tignasse, ou plutôt CETTE tignasse, depuis longtemps.

Il était minuit passé et je commençais à maudire le Sasha du passé qui avait proposé un rendez-vous la nuit dans le noir de Boca Raton. C’était une banlieue paisible, où tous les vieux qui l’habitaient dormaient depuis vingt heures, mais j’étais pas pour autant rassuré. J’avais fait la connaissance de Alaina cet après-midi et comme le temps était passé trop vite on s’était donné rendez-vous assez tard pour que nos grands-parents dorment assez pour ne pas se rendre compte de notre absence. C’était plutôt excitant, d’une part parce que je désobéissais à papi-mamie mais aussi parce que je connaissais Alaina depuis moins de vingt-quatre ans. C’était peut-être une sociopathe qui allait me tuer sans que ça réveille qui que ce soit dans le quartier. « Salut » Je me retournais en sursaut et aperçue Alaina, éclairée par le lampadaire, une main dans l’autre. « Salut » je répondais. Fallait que je me montre adulte après tout j’étais le plus âgé. « T’as pas eu de mal à sortir de chez toi ? » demandai-je intrigué. Alaina me fit non de la tête. Je m’étais tellement préoccupé de comment on allait se rendre au rendez-vous que je n’avais même pas pensé à ce qu’on allait bien pouvoir faire une fois qu’on se serait retrouvés. J’avais appris cet après-midi qu’elle n’était pas en vacances chez ses grands-parents mais qu’elle vivait avec eux, et que ça n’était pas une partie de plaisir. Du coup mes caprices avec mes parents me semblaient ridicules. J’avais envie de l’aider mais je n’avais absolument aucun moyen de le faire. Alors j’allais au moins essayer de lui faire passer un bel été le temps que je serai là. « Je demanderais à mes grands-parents de t’inviter tous les jours si tu veux. » On avançait dans l’obscurité jusqu’à trouver un coin d’herbe. Il faisait tellement chaud en Floride que même au milieu de la nuit l’herbe était encore sec. « Si je veux ? » me dit-elle amusée. « Oui enfin ça me ferait plaisir » C’était pas uniquement un service rendu évidemment.  « On pourra faire du vélo, » merde elle devait se demander quel âge j’avais réellement. « je sais faire d’excellent pancakes, » de mieux en mieux. « j’pourrai te montrer à quel point je joue mal au piano, et on écoutera de la vraie musique, pas la musique d’ascenseur qu’avait mis mamie au déjeuner quoi. C'est quoi ton plat préféré ? J'dirai à mamie de le cuisiner. Quoi que je sais pas si c'est une bonne idée, ça risquerait de te dégouter à vie... » c’est sûr qu’avec ça si elle partait pas en courant, c’est qu’elle était aussi tordue que moi. Alaina se mis à rire. « Oui on pourra faire ça si mes grands-parents me laissent sortir de la maison. Au pire tu trouveras bien un truc pour me sortir de là ! » dit-elle en s’allongeant dans l’herbe. « J'aime bien le poulet au curry. » Je m'allongeais à côté d'elle. « Aiiie. C'était mon bras ça! » Ben vas-y Sasha allonge toi sur elle aussi. « Tu me trouves bizarre ? » Je finis par demander après un cours silence. « Non je te trouves mignon. » je fronçais légèrement sourcils. « Mignon ? C'est nul comme compliment. J'suis plus grand que toi tu peux pas me trouver mignon ! » Alaina se mis à rire. « Bon alors j'te trouves bizarre. »

Il n'y avait pas qu'une rousse aux États-Unis, mais je devais quand même voir son visage pour être sûre. Si jamais c'était elle... Je ne pouvais pas quitter la boutique sans le savoir. Elle finit par changer de rayon et je restais de l'autre côté de l'étagère. Son teint blanchâtre confirmait que partiellement mes soupçons. Encore une fois, y a pas qu'une rousse dans tous les États-Unis. Elle releva ses yeux qui croisèrent les miens. « Alaina. » soufflais-je bluffé par la situation. Je me dirigeai rapidement vers le rayon où elle se trouvait pour éviter de passer pour un gros malade qui la surveillerait entre deux rayons - même si c'était quand même un peu le cas pendant ces trois dernières minutes. « J'arrive pas à y croire ! » Je la dévisageais en essayant de vérifier chaque détails, toujours pas totalement persuadé qu'elle soit réelle. Elle n'avait pas changé tant que ça et j'avais pas beaucoup dormis ces derniers temps alors ma tête me jouait peut-être des tours. « C'est moi, Sasha ! » Si elle m'avait oublié je pouvais mourir là, maintenant, tout de suite. « C'est dingue, mais qu'est-ce que tu fou à San Francisco ? » Six ans que que je l'avais pas vu, mais je me souvenais de tout comme si c'était hier. Comme si j'avais déposé mes valises dans ma chambre de Boca Raton la semaine dernière. Tous les moments que nous avions vécu remontaient à la surface d'un seul coup. La rencontre, notre premier rendez-vous secret, le premier baiser, et même la première fois. On avait exploité toutes les activités possibles cet été là. « Faut que tu dises quelque chose, parce que si c'est pas toi j'ai des sérieux problèmes » oh ça, c'est jamais très bon d'avoir des visions de son ex grand amour dans une librairie. « Je te laisse pas partir comme ça, je veux savoir ce que tu es devenue, ce que tu fais maintenant, qui sont tes amis, si tu aimes toujours le poulet au curry, si tu t'es enfin débarrassé de tes grands-parents... Oh merde j'espère pas qu'ils sont morts hein, mais que t'ai pu quitter leur maison. Enfin si t'es là à priori. Parce que t'es là! » Ok Sasha on se calme. J'avais un sourire jusqu'aux oreilles et j'arrivais plus à m'arrêter de parler. Mais elle me connaissait.
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MessageSujet: Re: on a pas besoin d’un conte de fée, on a juste besoin de quelqu’un avec qui on est bien. (alaina) on a pas besoin d’un conte de fée, on a juste besoin de quelqu’un avec qui on est bien. (alaina) EmptyMar 15 Juil - 5:28




On a pas besoin d'un conte de fée,
on a juste besoin de quelqu'un
avec qui on est bien.

C’était l’un de ces jours où Alaina aurait voulu rester enfoncée sous ses trois édredons, à s’empiffrer de ce que ses placards avaient de plus gras à proposer (de préférence du chocolat qu’elle tartinerait grassement de beurre de cacahuètes et qu’elle tremperait dans un bol de chocolat chaud en s’efforçant de ne pas penser aux dizaines de kilos qu’elle allait encaisser en ingurgitant ce genre d’horreurs) devant une rediffusion de Friends ou de Mon Incroyable Anniversaire, ignorant sans scrupules les appels, messages et autres hiboux express qui pourraient venir déranger sa paisible journée. Mais c’était sans compter Vitaly, son ami et à la base professeur de piano, qui déclara les festivités ouvertes en l’appelant à neuf heures du matin, tirant Lanie d’un sommeil profond, suivi de près par Nael, qui la harcela de messages pour savoir quand enfin elle lui rendrait son (affreux) pull. Lorsqu’il comprit qu’Alaina ne comptait pas répondre à ses SMS qu’il avait sans doute espérés terrifiants, il décida de l’appeler pour la menacer au téléphone, proférant des propos grandiloquents qui achevèrent de tirer une Alaina aussi maussade que frustré de son état de sérénité paresseuse. Lorsqu’elle se rendit devant son placard à crasses et qu’elle n’y découvrit pas la moindre trace de beurre de cacahuètes, elle renonça en pestant à ses ambitions du jour, et se résolut à prendre une douche et enfiler des vêtements pour respirer un air un peu moins confiné que celui de sa chambre.

Elle décida de se rendre dans cette petite librairie que son amie Thaïs lui avait déjà recommandée à plusieurs reprises, lui assurant avec conviction qu’elle tomberait amoureuse de l’endroit et qu’elle ne voudrait plus jamais aller acheter ses bouquins ailleurs. Se promettant mentalement de ne pas oublier de passer au supermarché sur le retour pour faire le plein de beurre de cacahuètes, elle prit la direction de San Francisco et se retrouva quelques temps plus tard devant la fameuse librairie aux mérites tant vantés par son amie Alpha. Elle entra timidement, faisant sonner le carillon au-dessus de la porte et attirant l’attention de l’employé posté derrière la caisse, qui l’accueillit chaleureusement, lui demandant si elle avait besoin de quoi que ce soit. Après l’avoir assuré du contraire, elle se dirigea vers les étagères pleines à craquer de livres en tous genres, méthodiquement classés comme elle l’aimait. Savourant le calme de l’endroit, Alaina dévora des yeux chaque petit détail qui se présentait à elle, observant certains ouvrages avec intérêt avant de les replacer soigneusement là où elle les avait pris. Vaguement, elle entendit l’employé saluer un client par son prénom alors que celui-ci rentrait, et sourit, charmée par l’idée que le commerçant connaisse ses clients les plus fidèles. Au bout d’un moment, elle changea de rayon, le passa aux rayons X comme le précédent, avant de se déplacer une nouvelle fois. C’est alors que du coin de l’œil, elle eut l’impression de voir quelqu’un la fixer, et tout naturellement, elle releva son regard turquoise, s’arrachant à sa contemplation d’un livre traitant d’une affaire politique à laquelle elle ne comprenait de toute façon rien, et sursauta légèrement en croisant le regard d’un inconnu. Inconnu qui n’avait pas l’air de l’être tant que ça, car elle avait l’étrange impression de l’avoir déjà vu quelque part, lui ou quelqu’un qui lui ressemblait de manière plutôt frappante. Surprise et intriguée, elle soutint le regard du jeune homme jusqu’à ce que celui-ci se mette à parler – et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle l’entendit prononcer son prénom. De plus en plus curieuse, d’autant plus qu’elle avait également l’impression de connaître sa voix, elle fronça légèrement les sourcils sans pour autant arborer un air antipathique pour un sou. C’était davantage de la confusion qu’elle dégageait, alors que son mystérieux interlocuteur s’approchait d’elle, l’air surexcité. Ce fut à l’instant où il commença sa phrase pour se présenter qu’elle se souvint, en se demandant comment elle avait fait pour ne pas le reconnaître instantanément.

flash-back — boca raton (floride), 7 juillet 2008. Cela faisait maintenant cinq jours que Lanie avait rencontré Sasha, et pourtant, elle avait l’impression de le connaître depuis toujours, aussi cliché cette idée pût-elle paraître. C’était là une vérité absolument irréfutable – pour la première fois depuis de longues années, Lanie avait à nouveau trouvé un endroit, ou plutôt, une personne, grâce à qui elle se sentait profondément bien, en confiance, et tout simplement à la maison. Pas à la maison comme quand elle était chez ses grands-parents, qui ne savaient pas faire grand-chose de mieux que la rendre malheureuse. Non, avec Sasha, elle se sentait vraiment chez elle, elle se sentait légère, heureuse et insouciante comme devraient l’être toutes les filles de son âge, et comme elle ne l’avait pas été depuis ses onze ans, avant que sa vie ne tourne au cauchemar et que sa mère ne disparaisse à tout jamais. Bien sûr, ces souvenirs lointains des jours qu’elle avait vécus heureuse n’étaient en rien comparables à ceux qu’elle était aujourd’hui en train de construire avec Sasha, mais le sentiment qui en résultait était le même : un état de bien-être profond et d’insouciance totale, état qu’elle chérissait plus que tout. Oui, Sasha, l’ado étrange qui préférait la compagnie des livres à celle des gens, était parvenu à rallumer une flamme trop longtemps éteinte au creux du cœur de Lanie. Depuis leur première rencontre, au terme de laquelle Sasha lui avait déjà volé un baiser, ils avaient l’habitude de faire le mur pendant la nuit pour pouvoir passer du temps ensemble, à faire tout et n’importe quoi dans les rues désertes de cette ennuyeuse banlieue qu’est Boca Raton. Et ce soir, Lanie avait manifesté une envie qui ne manqua pas de surprendre Sasha. « Viens, on va à la plage ! » Sa suggestion ne manqua pas de faire son petit effet, car il resta bouche bée pendant quelques instants, les yeux comme deux soucoupes. « À la plage ? T’as conscience que c’est à quasi deux heures à pied d’ici ? » Lanie se contenta de hocher la tête, l’air surexcitée, comme si cette perspective n’avait absolument rien de démoralisant. « Tu veux pas plutôt te poser dans le parc au coin de la rue ? Il est sympa, ce parc ! » Lanie éclata de rire, comme elle le faisait souvent quand Sasha sortait ses phrases absurdes mais tellement craquantes. « Sinon… je peux nous y emmener en voiture », lui glissa-t-elle sur le ton de la confidence, arborant un air aussi important que comique. Sasha fronça les sourcils, perplexe. « Mais t’as pas… » « Non, j’ai pas mon permis, j’ai pas encore seize ans ! Mais je sais conduire » répliqua la rouquine avec un sourire mutin, pas peu fière de ses aptitudes au volant. Une chose était sûre, lorsqu’elle serait enfin en âge de passer ce foutu permis, elle l’obtiendrait les yeux fermés. Mais apparemment, Sasha n’en était pas convaincu, car la magnifique grimace qu’il arborait n’avait rien de très encourageant. Et pourtant... vingt minutes plus tard, les voilà allongés sur le sable humide de la plage, à une trentaine de mètres de la voiture des grands-parents de Sasha, qu’ils étaient parvenus à subtiliser sans en déclencher la monstrueuse sirène. Confortablement calée entre les jambes de Sasha, elle s’adossa paresseusement contre son torse alors qu’il lui caressait les doigts, qu’il avait entremêlés aux siens – Alaina, pourtant très peu tactile, apprécia chacun des effleurements, chacune des caresses de Sasha, et elle ne tarda pas à s’assoupir, un sourire paisible dessiné sur les lèvres. Lorsqu’elle se réveilla, une heure plus tard, elle constata que lui aussi s’était endormi, mais qu’il grelottait dans son sommeil – et pour cause, il lui avait passé son gilet autour des épaules pour être sûre qu’elle n’ait pas froid en dormant. Cette constatation l’attendrit tellement qu’elle le réveilla en l’embrassant avec douceur, lui murmurant, taquine : « Debout, la marmotte ! Tu vas louper le lever du soleil ! » Et, en effet, lorsque Sasha finit par se redresser en bougonnant et en se frottant les yeux, il se retrouva rapidement nez à nez avec un spectacle magnifique, celui du soleil qui tout doucement s’élevait à l’horizon, répandant sur la plage une lumière de plus en plus chaude. Ils observèrent la scène pendant un long moment, les doigts entrelacés, la tête d’Alaina reposant sur l’épaule de Sasha, et une fois de plus, elle se sentit tout simplement chez elle.

Comme il l’avait rendue heureuse ! Et comme elle avait eu le cœur en miettes lorsque, après des adieux pour le moins difficiles, li n’avait pas donné signe de vie une seule fois alors qu’il lui avait promis de lui écrire. Et maintenant, cet énergumène se tenait face à elle, et commençait à s’inquiéter de son silence prolongé. Elle s’empressa donc de répondre, non sans avoir ri à sa remarque. «  Non non, t’en fais pas, t’auras pas de problèmes. C’est moi, désolée, il m’a fallu un peu de temps pour que les connexions se fassent, c’est tout. » Mais déjà, il la noyait dans un flot de paroles, et faisait ainsi ressurgir tous ces souvenirs des moments qu’ils avaient passés ensemble, et au cours desquels il avait régulièrement endossé le rôle de moulin à paroles ; un rôle qu’Alaina exécrait d’ordinaire, mais qui l’avait pourtant rendue folle de Sasha. Une nouvelle fois, elle rit, faisant signe à Sasha de se calmer. « Wow, wow ! J’arrive pas à suivre, ça fait trop de questions là. » Arborant un large sourire, elle ajouta au bout de quelques secondes de réflexion : «  Et si on allait boire un café ou quelque chose du genre ? Comme ça je pourrai tranquillement répondre à tes questions et puis te poser les miennes, t’en penses quoi ? » À vrai dire, Alaina ne savait pas trop pourquoi elle se comportait ainsi. Certes, cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus pensé à Sasha, mais les dernières pensées qu’elle avait eues pour lui avaient été chargées de rancœur et de haine. Elle s’était juré que le jour où elle le reverrait, tout en sachant pertinemment que ce jour n’arriverait probablement pas, elle lui ferait payer tout ce qu’il lui avait fait endurer. Et pourtant, maintenant, seule la joie animait ses traits alors qu’elle découvrait l’homme qu’était devenu – cela signifiait-il qu’elle avait fini par passer à autre chose, ou que ce n’était qu’une question de temps avant que tout ne se gâte ?

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