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MessageSujet: this is what it feels like. (hugo) this is what it feels like. (hugo) EmptyDim 19 Jan - 22:37


Il existait à San Francisco une tradition pour les étudiants de Berkeley. Tradition instaurée par des temps immémoriaux, dont personne ne se rappelait tout à fait mais que tous transmettaient allègrement, se targuant chaque fois d'en être l'instigateur. Il était de coutume, pour la nouvelle année, d'organiser une fête sur la plage. Le concept était des plus simples – et des plus efficaces : tout le monde était libre de venir, d'amener autant de personnes que désiré. La seule condition était d'avoir au moins une personne possédant une enceinte suffisamment puissante pour diffuser de la bonne musique – et par bonne, les définitions variaient – ainsi qu'une bouteille d'alcool par personne pour s'assurer d'une soirée dans une ambiance bon enfant. Chaque année, la tradition se perpétuait par des étudiants ravis à l'idée de se réunir pour célébrer le nouvel an, se promettre par trois grammes d'alcool de tenir des résolutions abracadabrantesques oubliées sitôt le jour levé et l'alcool évaporé du système sanguin. Parmi elles, on trouvait de la plus classique j'arrête de boire/fumer/remplacer par la mention appropriée à la plus absurde je me rase la tête si j'ai mon diplôme et je me fais tatouer un ours sur le crâne. Ouais mec, ça c'est une trop bonne idée. Quoiqu'il en soit, ce motif n'était généralement qu'un bon prétexte, comme s'il y en avait besoin, pour justifier l'organisation de cette fête, ou de n'importe quelle fête en général. On y déplorait parfois quelques fâcheux incidents, bagarres de bourrés, semi-noyades dues à l'alcool mais il n'en restait pas moins qu'en tant que tradition, elle se devait d'être respectée. Pour 2014, les règles restaient inchangées et l'on assistait à un nouveau défilé d'étudiants ravis de s'inscrire dans l'une des plus anciennes coutumes de Berkeley. Parmi ces étudiants, Rowan, qui participait là à sa cinquième édition. Elle gardait des souvenirs relativement émus des fois précédentes, généralement brumeux pour cause d'ingurgitation massive d'alcool. C'était l'un de ces rares moments où elle quittait sa carapace d'étudiante sérieuse, un peu lunaire, pour devenir soudainement moins farouche, plus fêtarde. Elle buvait jusqu'à ne plus tenir debout, se faisant souvent raccompagner par des types un peu louches et au moins autant bourrés qu'elle (miraculeusement, elle n'avait jamais eu de problème, une chance), se gardait de consommer toute substance illicite passant à sa portée, à l'exception de quelques joints qu'elle prenait toujours plaisir à fumer, de temps à autre, se mettait à danser avec fougue sur le sable, après avoir balancé ses chaussures un peu plus loin et très vite, elle en venait à oublier la fraîcheur nocturne d'une San Francisco hivernale. Contrairement à ce que tous racontaient, en Californie, ce n'était pas l'été perpétuel. A San Francisco, en plein mois de janvier, les températures dépassaient rarement les 12 degrés, 15 en période de grande chaleur (rare, donc). Malgré cela, tout le monde s'obstinait à venir en short, en petite robe légère, prêts à braver les éléments grâce à l'alcool car on n'aurait imaginé une soirée sur la plage en pull. Cette année-ci, Rowan était parvenue à convaincre Evan à y assister, officiellement pour se changer les idées. Son discernement lui avait permis de comprendre qu'une certaine Osbourne venait encore de foutre le bordel dans son esprit, et elle sentait qu'une soirée était tout à fait ce qui lui fallait pour oublier au moins quelques heures quoique ce soit qui se fût passé entre eux. Une chose en entraînant une autre, elle se trouvait à présent entourée d'Evan, donc, ainsi que de son colocataire Hugo, d'amis d'Hugo, d'amis d'Evan, et de quelques connaissances – essentiellement masculines – auxquels elle avait parlé de la soirée. C'était une bien joyeuse bande qui déambulait sur le sable doux, au milieu des autres participants, pour la plupart déjà sévèrement entamés par l'alcool. Rowan avait d'ores et déjà pris ses dispositions, s'était enfilé le contenu d'une flasque le long du trajet, ce qui l'avait amenée dans un état agréable et cotonneux provoqué par l'ivresse. Ses joues la chauffaient presque autant que sa gorge, son visage rieur était paré d'un très large sourire et rien, ou presque, n'aurait pu entacher son moral. Rien, sauf peut-être Evan, qui se comportait... et bien comme Evan. Joyeux, certes, mais elle percevait la pointe de nostalgie dans son regard. C'était sans doute pour cela qu'elle avait autant bu, ce soir, pour ne pas avoir à la voir, cette pointe de nostalgie, pour ne pas avoir à penser à Nora qui, comme d'habitude, gâchait tout. Elle n'avait pas envie d'être triste, ni pour elle-même, ni pour Evan, n'avait pas envie de partager l'éternel fardeau et c'était sans grande hésitation qu'elle l'avait plus ou moins délaissé pour se concentrer sur Hugo, nettement plus réceptif à son état d'ébriété, qui devait l'être au moins autant qu'elle (assez du moins pour rire aux blagues même les plus stupides qu'elle faisait depuis vingt minutes, déballant de son sac tout son stock de vannes). « Hugo. Hugo. Hugo. Quand on répète plein de fois ton prénom, il veut plus rien dire » se moqua-t-elle, armée d'un sourire malicieux. « Hugogogo. Smogogogo. SMOGOGO ! » Elle avait sur le visage une moue candide de grande enfant, qui ne la quittait d'ailleurs jamais tout à fait, et son regard s'éclaircit alors qu'elle se mettait à chantonner une musique tirée de Pokémon. « Viens j'ai soif, viens on va boire ! » déclara-t-elle, l'entraînant à sa suite sans lui laisser le choix. Sur des tables rudimentaires se trouvait un nombre impressionnant de bouteilles d'alcool de toute sorte. Vodka, Whisky, Gin, Tequila, et d'autres alcools nettement moins appétissants, souvent de couleurs étranges. Lors de cette soirée, il était de coutume de tout poser sur la table, afin que tout le monde puisse se servir selon leur bon vouloir. Communion et partage, maîtres mots de l'événement annuel. Aussi, elle versa dans un grand gobelet rouge une quantité importante de Tequila et tendit le verre à Hugo. « Si tu bois ça cul-sec, t'es un homme, un vrai ! » Elle se servit une dose toute aussi généreuse et, après avoir lancé un regard à leurs comparses un peu plus, leva le gobelet. « A la tienne. » Et de boire le contenu dans son intégralité, laissant une douloureuse brûlure dans tout son corps à mesure que l'alcool s'y répandait.
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MessageSujet: Re: this is what it feels like. (hugo) this is what it feels like. (hugo) EmptyMar 18 Mar - 19:18

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