the great escape
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and almost is never enough in this world. (hugo.)

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MessageSujet: and almost is never enough in this world. (hugo.) and almost is never enough in this world. (hugo.) EmptyMar 24 Déc - 2:44

you turn, and i learned that the world comes falling down, not a word, only hurt when my friends can't tell now. i feel loved when i see your face but all these scars, i can't replace. shock me high, hit me hard, and i don't know what you say. Assise sur sa chaise, coudes posés sur sa coiffeuse, les jambes croisées, la jeune femme se regarde dans le miroir face à elle. Il lui renvoie une personne qu’elle ne semble pas connaître, une personne qu’elle voudrait être mais qu’elle n’arrive pas à atteindre. Même du bout des doigts, elle semble tellement loin. Elle s’applique une dernière couche de rouge à lèvre rouge avant de frotter légèrement ses lèvres l’une contre elle et sourire de toutes ses dents, inspectant la moindre trace de rouge sur ces dernières. Aucunes traces. Elle referme le tube de rouge à lèvre et le pose dans le petit tiroir rangement avant de prendre son tube de mascara et en ré-appliquer une légère couche sur ses longs cils. Son casque beat sur la tête, elle murmure les paroles du bout de ses lèvres, accompagnant Birdy sur sa cover de let her go. Elle repose délicatement son tube de mascara et se lève de sa chaise. Ses anciennes habitudes traçant délicatement des chemins qu’elle connaissait par cœur, autrefois. Elle inspire profondément, regarde sa montre, elle est bientôt en retard. Les petites aiguillés en or indiquent bientôt minuit. Elle se retourne et part dans le sens inverse de la pièce, vers la porte où attendent ses chaussures. Elle chausse délicatement ses escarpins louboutins tandis qu’elle attrape sa veste en cuir, son sac et ses clés, elle se retourne, regarde la pièce en ouvrant son sac pour vérifier que tout y est. Birdy laisse sa place à quelqu’un d’autre. James Arthur, adepte des covers, Anastasia a presque que ça dans son iphone. Elle éteint la lumière et sort de sa chambre d’étudiante, fermant la porte à clé. Elle a cette chance que d’autre non pas, elle ne la partage pas avec une ou un autre lambda. Ce qui lui arrange bien la vie, au moins, elle peut avoir ses petites habitudes sans troubler celles de l’autre. Elle est prête. Prête pour une dernière soirée, la dernière soirée étudiante de l’année 2013 et elle ne manquerait ça pour rien au monde. Certes, Anya passe beaucoup de son temps derrière les bouquins, mais elle ne refuse jamais de faire la fête et elle l’a fait plutôt bien. Ses talons claquent contre le sol du bâtiment lambda, rythmant sa démarche. (une heure plus tard.) Elle oublie tout, cette année qu’elle vient de passer, le nez dans ses livres pour arrêter de se torturer l’esprit avec lui. Elle l’oublie l’espace d’un instant, un instant éphémère mais pendant ce petit lapse de temps, elle se sent libre, comme libéré d’un poids, d’une torture qu’elle subit depuis qu’elle a entendu ces mots. Il ne veut plus te voir. Les bras en l’air, ses doigts légèrement repliés, ses yeux fermés, son sourire aux lèvres, elle s’amuse, prend du bon temps et respire enfin. Prise entre ses amies, elle laisse son corps retrouver ce à quoi il est destiné à faire, danser. La musique bat son plein, la bonne humeur est au rendez-vous et par chance, encore aucun bagarre n’a éclaté entre les étudiants bourrés. Non, parce que ce soir, le mot d’ordre c’est fun, on s’amuse, on boit, on dance comme jamais, marquant la fin de l’année 2013. Adieu 2013, Bonjour 2014. Moulée dans sa robe noire qui épouse parfaitement ses formes, elle se déhanche sur la musique qu’ils passent. Qu’ils ont bon goûts. « je reviens, je vais nous chercher à boire. » qu’elle lâche en se tournant vers ses amies, elles tapent dans leurs mains et s’extasie sur ce qu’elle vient de sortir, comme si Anastasia avait prêcher la bonne parole, celle de Dieu, si tenté qu’il existe. Elle rit doucement et tente alors de se frayer un chemin parmi la foule, celle-ci se densifie au niveau du bar, elle n’est pas surprise. Mais étrangement, on la laisse passe et commander pas sans problèmes. Accoudée sur le bar, la jeune femme attend ses trois verres qu’un jeune homme l’accoste bien lourdement. Vous savez, celui qui se trouve canon au possible, qui sent l’alcool à plein nez qu’il pourrait en répugner plus d’un où attirer le plus alcoolique des hommes pour un bouche à bouche sensuel, celui qui, lorsqu’il ouvre la bouche, il en sort des conneries plus grosses que lui. Elle en perdrait presque son sourire mais elle n’a pas le temps pour ça. Elle roule des yeux. « non, merci. » qu’elle lui lance alors qu’elle récupère ses trois verres en forme de triangle dans ses mains. Il balance sa tête, comme si il n’était pas content de la réponse. Content ou pas, mon vieux, quand Anya dit non, c’est non et même si elle parait fragile. Elle se détache rapidement de son emprise et court presque pour aller retrouver ses amis, un œil vigilant sur ses verres. Rien ne doit tomber dedans. Elles ont quittés la piste de danse pour se trouver un petit espace tranquille. Anya dépose les verres et se jette sur le sofa, au milieu des filles qui prennent volontiers à boire. « je vais mourir dans ses chaussures. » qu’elle lâche en bougeant ses chevilles en cercles. La brune, Sofia, se tourne vers elle, son verre au lèvre mais une mine choquée sur le visage. « t’es pas sérieuse quand même. Toi, Anya, celle qui serait presque nez avec des talons louboutins au pied, celle qui pourrait courir un marathon avec ose me dire qu’elle a mal au pied après avoir quoi … danser une heure ? » qu’elle lui balance d’un air dramatique. Anya hausse les épaules, affichant une mine d’enfant qui n’a pas la réponse à sa question avant de rire. « rho, c’est bon. c’est des nouvelles, je les ai pas encore faite ! qu’elle tente de dire pour se justifier. jalouse ! » elle lui lance un clin d’œil et la jeune femme prend son verre de cosmopolitain, boisson adorée de carrie bradshaw. Son corps suit encore le mouvement de la musique, tout doucement mais surement. « wow, qu’est-ce qu’il fout là lui. Les filles, je veux pas sortir toute seule, vous m’avez comprise ? » qu’elle lâche dans un hoquet en se rapprochant d’Anastasia. La jeune femme manque de s’étouffer. Elle tente de comprendre où elle veut en venir jusqu’à ce qu’elle décide de suivre la direction du regard de la brune. Grave erreur, elle sent son cœur chutait en elle, son ventre se tordre et une boule de nerf dans sa gorge. « what the hell. » qu’elle jure entre ses dents. Marie se retourne vers elle, choquée de ce qu’elle vient de sortir. Anya ne jure jamais. Elle laisse tomber son verre par terre, fort heureusement il est vide et ne se brise pas sur le sol. « anya ! » qu’elle s’écrie en sursautant. Anastasia n’est plus de ce monde. Elle a les mains qui tremblent. Il est là. Son passé, celui qui fut un temps son futur, son avenir. Hugo. Ses lèvres muettes prononcent son prénom. Qu’est-ce qu’il fait là ? C’est la seule question qui lui vient en tête quand ses yeux se posent sur lui. Il est seul, son verre à la main dans un coin reculé de la boîte. « je .. je dois … qu’elle bégaye. Sofia pose une main sur son épaule et la secoue légèrement. tu dois quoi ? anya ! tu dois quoi ? elle tourne lentement la tête, comme frappée par un souvenir d’antan. je dois … » Sofia soupire et claque ses mains devant le visage d’Anastasia, comme pour essayer de la ramener à la réalité. La blonde sursaute et ses boucles jouent devant son visage. Elle reprend ses esprits, elle secoue la tête de gauche à droite, elle n’arrive pas à parler. Elle doit quoi, partir ? aller le voir ? lui parler ? l'ignorer comme lui l'a fait ? Parce qu'après tout, c'est lui qui a coupé les ponts non ? Elle baisse la tête, elle veut savoir la raison du pourquoi. Elle sert les dents, plus déterminée que jamais elle se lève du fauteuil sous les protestations de ses amies. Elle traverse la foule et à mesure qu'elle s'approche de lui, sa manœuvre ne semble plus si sûre que ça. Elle regrette d’être partie si vite. Son passé la rattrape et les regards que lui lancent certaines filles lui rappelle que son présent est plus imposant que jamais. Elle avale difficilement sa salive et se poste près de lui. Il ne l’a pas encore vu, peut-être sa chance de pouvoir lui parler sans qu’il ne cherche à s’enfuir. Elle est surprise qu’il soit là, pourtant elle ne devrait pas, elle savait qu’il était dans la même fac qu’elle. Elle baisse la tête, inspire profondément avant de continuer, son courage à deux mains et lui adresser quelque mots. « hugo. » son prénom s’évanouit dans le brouhaha de la nuit, alors elle pose sa main sur son épaule pour lui montrer sa présence. Il se tourne vers elle. Elle lui adresse un pauvre sourire. Juste ça, un pauvre sourire alors qu’elle avait longtemps imaginé sa scène de retrouvailles, certaines étaient qu’elle se jetait dans ses bras, d’autre qu’ils s’embrassent et plusieurs où elle lui adressait une claque monumentale, mais ces rêves là n’étaient que dans ses cauchemars. « je ne savais pas que tu étais revenu ici ! faux, menteuse. Anya ne sait pas mentir. Et à ce moment là, elle aurait presque oublié le fait qu’il la connaisse par cœur, encore plus qu’elle ne se connait elle-même. Les regards des filles toujours dans son dos, la jeune femme continue. « c’est bon de te revoir. » elle sourit, pathétique. C’est le mot qui lui vient en tête quand les mots sortent de sa bouche teinté de rouge.
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MessageSujet: Re: and almost is never enough in this world. (hugo.) and almost is never enough in this world. (hugo.) EmptySam 28 Déc - 21:57

"We used to be inseparable, I used to think that I was irreplaceable..."
J'aurai pu me trouver dans mon lit à une heure aussi tardive comme certains étudiants le faisaient actuellement, tentant de reprendre un rythme de vie normale pour avoir bonne mine devant la famille que nous n'allions pas tarder à retrouver lors de ce break d'hiver. Mais j'avais décidé au contraire, de profiter de mon dernier weekend afin de faire des folies avant de redevenir officiellement Hugo Hawthorne, le gamin sage que tout le monde connaissait. Ce que ce semestre avait pu passé vite. Il me semblait que c'était juste hier où j'avais remis un pied à l'université de berkeley pour le meilleur et pour le pire. Mais en réalité trois mois s'étaient écoulés entre temps. Entre mes nombreuses heures de cours, mes devoirs, et mes quelques sorties, je n'avais pas vu le temps passé et voilà que désormais l'hiver était en phase d'arriver et noël pointait le bout de son nez. Je n'étais pas de ces gosses qui maudissaient la rentrée scolaire, bien que je détestais devoir me lever tôt pour assister au cours, parce que j'étais toujours fervent de nouvelles choses et il se passait toujours des événements lors des différentes années scolaires. Que ce soit de nouvelles rencontres ou simplement des retrouvailles, j'étais certain que cette année ne manquerait pas de rebondissement. Je m'en étais plutôt bien sorti jusque là évitant les drames et surtout tentant par tous les moyens de me faire oublier. J'avais pensé qu'il serait plus compliqué de passer inaperçu, après tout j'étais l’assassin de berkeley mais finalement les étudiants qui étaient proches de Catahleen avaient obtenus leurs diplômes l'année passée et très peu de personnes connaissaient mon identité. Je devais beaucoup à mon père tout cela, il avait payé des fortunes pour que l'affaire soit coulée et qu'on oublie que j'y ais été un jour impliquée. Ce qui pouvait être très mal perçue, cela confirmait l'hypothèse de certains ayant trouvé en moi le parfait criminel. Alors ce soir je sortais, parce que c'était la dernière soirée étudiante avant que je ne rentre chez moi et parce que en un semestre je n'avais il faut bien l'avouer que très peu socialisé. J'étais d'un naturel timide et aller vers les autres n'était pas quelque chose que je faisais aisément. Bien que l'alcool m'ait aidé dans ces moments-là. Je m'étais en fait souvent rendu aux soirées omega puisque c'était dans leurs soirées que l'on parlait le moins, que l'on buvait le plus et que personne ne jugeait personne. Je ne m'y étais cependant pas senti très souvent à ma place étant donné que j'étais plus un ras de bibliothèque qu'un fêtard invétéré. J'avais revêtu un simple teeshirt et un jean ce soir. La soirée se passait certes dans l'un des clubs les plus branchés de la ville, mais j'étais certain que la soirée allait être encore plus trash que celles dont j'avais eu l'habitude d'aller et qu'il ne servait à rien de venir en costard si ce n'est à se faire remarquer. Je montais dans le taxi que j'avais précédemment appeler direction la soirée. J'évitais ce soir de prendre ma voiture puisque je n'allais certainement pas tourner à l'eau ce soir. J'allais tout de même rester raisonnable, je craignais le coma éthylique et le trou de mémoire qui arrivait bien trop fréquemment lors des soirées étudiantes. Je pianotais sur mon iphone, envoyant un message texte à Helsye lui demandant si elle était déjà sur place ou si elle me rejoignant. Sa réponse tarda à venir et je me dis simplement qu'elle se préparait et qu'elle ne devait pas avoir regardé son portable. Elle n'était pas à l'appartement quand j'étais parti donc je pensais qu'elle avait été se préparer chez une copine à elle et qu'elles s'y rendraient ensemble plus tard au cours de la soirée. Nora était déjà rentrée chez elle pour les vacances, Babi ne voulait pas aller à ce genre de soirée et mes autres amis m'avaient également fait faux bond mais je savais que l'omega qu'était ma Helsye ne pourrait décidément pas me lâcher sur ce coup. J'arrivais au cours de la soirée, alors que celle-ci était déjà bien entamée. J'attrapais alors un verre au bar avant de me glisser dans un coin. Ce soir c'était open bar pour tous ceux qui possédaient un bracelet berkeley et la carte d'étudiante et c'était plutôt cool. Les omega avaient vraiment du se donner pour organiser tout cela et il est vrai que la soirée était réussie. Je sirotais mon verre à l'abri de toute cette foule bien que quelques filles me lançaient des regards pleins de sous-entendus ce à quoi je répondais par un sourire timide. Je connaissais ces filles de vues et bien que je détestais juger les gens basés sur des rumeurs, ces trois là étaient le genre à aimer coucher avec tout le monde et n'importe qui et ce n'était définitivement pas mon style de fille. A vrai dire je détestais les plans culs et les coups d'un soir. Aussi vieux jeu que cela puisse paraître pour moi le sexe représentait quelque chose d'important et je ne pouvais faire l'amour sans avoir des sentiments pour la personne. Mon iphone vibra m'indiquant un nouveau message.

Helsye a écrit:

Désolé mon chou je vais être très très en retard,
je suis chez Levy et bref tu te doutes de ce qu'on fait
je te rejoins plus tard
xoxo

Un soupire agacé s'échappa de ma gorge. Levy par-ci, Levy par-là. J'étais très loin d'être jaloux de l'omega bouclé mais j'étais irrité lorsque Helsye annulait nos plans pour passer du temps avec lui. J'aurai pu comprendre qu'elle ne préfère sa compagnie à la mienne si ce n'est qu'elle ne faisait que coucher avec lui. Un plan cul, voilà ce à quoi se résumait leur relation. Je savais que dès demain je lui aurais pardonner et je ne lui reprocherais même pas son comportement mais ce soir j'étais remonté. Elle abusait de me laisser tout seul comme un pauvre idiot à cette soirée où l'on avait prévu d'y aller depuis des jours. Si seulement j'avais été plus sociable. Cette soirée regorgeait certainement de personnes sympathiques qui aurait été ravies de discuter ou de boire un verre avec moi. Mais je n'arrivais pas à me résoudre à faire un pas en avant pour aller vers elles. Je soupirais avant de me décider à rentrer à l'appartement. A quoi bon passer une nuit blanche à regarder les autres s'amuser sans moi. Je n'avais pas encore commencé à me diriger vers la sortie que je sentis une main se poser sur mon épaule. Je me retournais en souriant m'imaginant que cette farceuse de Helsye était en fait en chemin et m'avait envoyé ce message pour me mettre en rogne. C'était tout elle avec son âme de clown et ses blagues agaçantes. Je me retournais sur une blonde mais pas sur celle la que j'attendais. Mon sourire s'évanouit aussitôt alors que mon ex dulcinée se trouve face à moi. Elle est magnifique, resplendissante, à couper le souffle et elle vient justement de couper le mien. J'ouvre la bouche mais rien ne sort. Des semaines que j'attends qu'elle vienne m'adresser la parole et désormais c'est chose faite. J'ai tant de choses à lui dire mais je ne trouve pas les mots. Finalement c'est elle qui parle et je me mords la lèvre inférieure avant de baisser les yeux vers mes chaussures. Ce qu'elle vient de dire m'a vexé, elle n'a pas remarqué ma présence alors qu'elle est passée tellement de fois près de moi, dans les couloirs, dans des soirées, dans les escaliers... Je suis invisible alors que partout où elle passe Anastasia brille par sa putain de présence. « Cela fait seulement quelques semaines et puis j'ai été plutôt discret. » Je lui trouve des excuses. Je ne veux pas qu'elle se sente mal pour ne pas m'avoir vu à chaque fois que je la dévorais des yeux. C'est comme çà, elle vient de me blesser et moi je cherche à tout prix à ne pas le faire en retour. Je suis incapable de faire du mal aux gens, encore moins à ceux que j'aime. C'est con d'aimer quelqu'un qui ne veut plus rien à faire dans votre vie, qui n'était pas là quand vous aviez le plus besoin de lui et qui vous ignore quand vous passez à coté, c'est con mais c'est comme çà. Elle continue le dialogue. C'est une phrase clichée, une phrase de film. Comme-ci on lui avait soufflé la réplique. J'acquiesce et je lui rends son sourire. Je ne crois pas vraiment à ses cinq mots. Je lui souris malgré tout parce que je ne sais pas quoi faire d'autre. J'ai l'impression d'avoir en face de moi une parfaite inconnue, un comble quand on sait tous les moments intimes que nous avons passés tous les deux. « Je crois que tes copines t'attendent. » Je continue. J'ai dit cela pour couper court à la conversation parce que aucun de nous deux ne sommes à l'aise et nous n'avons pas les éléments pour la continuer. Il s'avère malgré tout que c'est vrai parce que je peux voir aux bars les amies de Anastasia qui me dévisageant d'un air réprobateur. Elles n'ont pas l'air de m'apprécier. C'est peut-être pour cela que Anastasia n'a jamais pris la peine de savoir comment j'allais, parce qu'elle ne voulait pas qu'on soit vu tous les deux. Est-ce que je peux lui en vouloir pour cela ? Non. J'aurai tellement voulu qu'elle reste dans ma vie, j'en aurais eu tellement besoin à l'époque où je pensais que j'allais passer vingt ans derrières des barreaux, mais ce n'était pas de mon ressort d'en décider. J'ai cette envie folle de la prendre dans mes bras mais je me résous à ne pas le faire. Je ne vois pas où cela nous mènerait et puis je ne veux pas l’embarrasser d'avantage. « C'était gentil de venir me parler en tout cas. Bonne soirée Anastasia. » Je prends congés sur une note optimiste. Parce que je suis bien élevé et que je suis gentil. Qui y a-t-il d'autre à ajouter ? Anastasia, ce prénom sonne faux dans ma bouche, peut-être parce que pour moi elle a toujours été Ana. Je n'ai pas fait un pas que j'entends les trois filles de tout à l'heure encore plus éméchées qu'il y a cinq minutes crier à l'encontre de Anastasia. Je ne peux m'empêcher de vouloir la protéger. Je sais très bien qu'elle peut s'en sortir seule mais j'aimerais simplement lui éviter d'avoir à le faire. Les étudiantes parlent de ma colocataire et de ce Levy et d'un plan à trois et je n'y comprends pas grand chose alors je me retourne vers Anastasia presque un sourire aux lèvres parce que je me dis que de toute évidence elles se sont trompées de personne. Le visage de Anastasia est décomposé et bientôt le mien également. « A ces gens qu'on a connu, mais qu'on ne connaît plus... »
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MessageSujet: Re: and almost is never enough in this world. (hugo.) and almost is never enough in this world. (hugo.) EmptyDim 29 Déc - 19:32

our first kiss, those longs tight hugs, our late night conversations. i remember them all …
and i will never forget that.
La vie est une comédie, parfois comique, parfois dramatique. Elle aime se jouer de ses acteurs avec un mal plaisir. Elle sait cacher son jeu. Car sur ce coup-là, la blonde ne l’a pas vu venir. Jamais elle n’aurait cru le croiser ici. Assise sur sa banquette avec ses amies, elle tombe des nues quand elle vient à poser son regard sur lui. Quel était le pourcentage de chance de tomber sur Hugo. Ce soir. A cette heure. Dans cet endroit. A la seconde près. Dans ce coin précis. Une chance infime. L’a-t-elle demandé ? Surement pas. Veux-t-elle lui parler ? A en crever. Dans ces conditions ? Absolument pas. Mais elle se dit, qu’à cet instant précis, où elle a posé son regard sur lui, elle sut qu’elle devait lui parler, que ce soit le bon ou mauvais moment. La musique est bruyante, elle entend la moitié des mots que ses amies lui sortent, elle leur sortira plus tard que la musique était trop forte, mais en réalité elle ne veut pas les écouter, car si elle le fait, elle n’ira pas le voir. Elle est obnubilée, perdue dans sa vision. C’est la gorge serrée, la boule au ventre qu’elle se lève sous les protestations des deux filles. Se dirigeant directement vers lui. Elle se fraye un chemin tant bien que mal. Elle a la chance –ou pas- de réussir à poser sa main sur son épaule avant qu’il ne s’échappe. Son palpitant est prêt à lâcher à n’importe quel moment tant il bat vite et fort. Elle tremble légèrement quand il se retourne, elle retire sa main de son épaule et joint ses mains en boules, posées sur son ventre. Elle a ce sourire faux plaqué sur les lèvres. Elle est heureuse de le voir, d’avoir le cran de l’aborder mais honteuse de l’aborder ici alors qu’il y avait tant d’opportunités de le faire en dehors d’ici. Il perd son sourire. Elle baisse vaguement les yeux et lui sort cette phrase cliché, celle qui devrait être banni du langage. Mais sur le coup, elle n’a pas trouvé mieux à lui dire dans ces conditions. « Cela fait seulement quelques semaines et puis j'ai été plutôt discret. » Elle pince ses lèvres en un sourire maladroit, oui. Elle le sait. Elle n’a juste pas eu le courage de venir l’aborder. Après tout, aux dernières nouvelles, c’est lui qui a coupé les ponts en rompant tout contact avec elle, c’est lui qui a refusé de la voir en prison. Alors pourquoi s’entêter a essayer de rester dans la vie de quelqu’un quand elle ne veut plus de vous ? Elle baisse la tête avant de sortir cette phrase bateau. C’est bon de te revoir. Elle le pense, tellement fort qu’elle a envie de pleurer. Mais il ne semble pas la croire. Ça lui fait de la peine, plus qu’elle ne veut l’admettre. Elle avale difficilement sa salive. Elle sent que la conversation va se terminer ici. Elle ne le veut pas. Elle sent ses jambes faiblirent sous le coup de l’émotion, encore plus quand elle a l’impression que ces regards dans son dos vont la brûler. Elle dessert ses mains et croise ses bras contre son ventre. Elle n’ose pas le regarder en face, elle ne se sent pas à sa place. Pas ici et surtout pas devant lui. « Je crois que tes copines t'attendent. » Elle relève la tête et regarde dans cette direction. Elles ne semblent vraiment pas apprécier ce qu’il se passe devant elles. Anya se mord les lèvres et hausse les épaules. Elle s’en fout d’elle, mais sa phrase la met au plus bas. Il ne veut pas continuer la conversation, ça devient clair … Ils avaient raisons, il ne veut plus d’elle. Pourquoi, même après tout ce qu’il s’est passé, elle est encore là, devant lui ? Elle détourne la tête vers ses amies. Elle devrait les rejoindre, avancer, continuer comme elle l’a déjà fait. Et puis elle repense à ça, à son « il faut continuer d’avancer ». Dieu sait qu’elle a essayé mais jamais elle n’a réussi à l’oublier. Matthew l’a vu, pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé. Et à chaque fois qu’elle a tenté d’avancer, elle retomber encore plus bas. Elle inspire profondément et tente d’effacer ses pensées, elle ne doit ni penser à Matthew, ni penser à Jax, surtout pas à Jax. Sa langue passe nerveusement sur sa joue. Elle se rappelle que trop bien de ce qu’il lui a fait. Ce geste qu’il a osé avoir eu envers elle, elle l’a toujours en travers de la gorge. « C’était gentil de venir me parler en tout cas. Bonne soirée Anastasia. » Sa voix la ramène à la réalité comme une claque. Ça sonne faux, terriblement faux, surtout le Anastasia. Alors, c’est terminé ? Ils ne sont que des inconnus ? Ni amis, ni ennemis, juste des inconnus qui partagent des souvenirs ? Ca la brise de l’intérieur, elle baisse la tête et affiche une grimace gênée. Et son cœur lâche une nouvelle fois quand elle entend son prénom crié par des personnes. Elle sursaute et se retourne. Elle ne comprend que trop bien les paroles qui lui sont adressées. Non, ça ne peut pas être possible, comment le savent-elles ? Ça devait rester secret. Elle a envie de fuir, courir très loin jusqu’à en avoir le souffle coupé. Des bouffées de chaleurs commencent à la prendre. Et elle prie, elle prie fort pour qu’il n’ait rien entendu, que tout ça se perde dans la musique beaucoup trop forte du Lexington Club. L’évocation de ce qu’elle avait fait lui fait perdre tous les moyens. Son plan, cette expérience, personne ne devait le savoir. Personne ne devait savoir qu’elle avait couché avec Levy et Helsye, ensemble. Ce plan à trois devait rester entre eux. Elle se pince les lèvres inspire profondément, elle se retourne maladroitement vers lui. Elle est décomposée, littéralement. Son visage est plus blanc que d’habitude, ses jambes perdent de leur force et si elle ne quitte pas l’endroit elle risque de tomber devant tout le monde, ici. Il se décompose. Et son visage, son expression, cette beauté sauvage qu’il a la frappe en plein cœur. Elle s’est perdue, seule, dans un monde qui ne lui voulait pas que du bien. Ses mains tremblent, elle les place dans sa chevelure blonde. Que va-t-il penser d’elle ? Elle cherche la sortie du regard, mais rien, elle ne tombe que sur des personnes qui sautent sur la chanson We found Love de Rihanna. Si elle l’aime cette musique, elle a juste tout bonnement envie de vomir à cet instant. « je … je suis désolée. » qu’elle lâche en le regardant droit dans les yeux, plantant son regard affolé dans celui abattu d’Hugo. Elle se sent tout bonnement honteuse, lâche. Elle fait un pas vers lui, elle veut le prendre dans ses bras, au moins une dernière fois, juste une dernière fois mais elle s’en empêche, usant de toute sa bonne comme sa mauvaise volonté, tout est bon à prendre et fuit. Le plantant là, seul au beau milieu de cette agitation. Elle passe devant les coupables de ses états, elle entend les ricanements. Anya, d’ordinaire, baisse la tête et s’en va mais là, s’en est trop pour elle. Elle les tient pour responsable de ce qu’il vient de se passer. Un mec est devant elles, elle pince les lèvres et fait semblant de trébucher. Timing parfait. Il recule, essayant de se rattraper et de la rattraper en même temps, mais elle tient sur ses deux jambes, pas lui. Il recule beaucoup trop et chutent sur les trois petits cochons, renversant leur verres au passage. Quatre personnes arrosées. Anya s’en va, de peur d’avoir des représailles. La scène passe ni vu ni connu. Le mec n’a pas eu le temps de la voir qu’elle file entre les gens, jouant des coudes pour sortir. Elle sort presque en courant, elle n’oublie rien, tout est là, caché dans son soutien-gorge. Portable, argent et papier. Ah, les soutiens gorges, une belle invention qu’elle pense à ce moment-là. Merde, mon sac qu’elle pense. Elle part vers les vestiaires, donne le numéro de son bracelet et récupère son sac et sa veste et repart aussi vite qu’elle est arrivée, rien ne manque dans ses affaires.
Elle est bientôt arrivée à la porte de sortie qu’elle bute sur quelqu’un. Son cœur manque plusieurs battement quand elle se rend compte de qui est son obstacle. Aucun son ne sort de sa bouche, elle baisse la tête et sort rapidement, sans demander son reste. Non, elle aurait dût le laisser partir, elle n’aurait pas dû venir l’aborder ce soir, il n’aurait pas entendu tout ça. Jamais. Une fois hors de la boîte, elle se rend compte qu’elle n’a aucun moyen de transport, sauf un possible taxi qui risque de ne jamais venir. Elle soupire, plantée sur le parking. Elle est seule. De la buée sort de sa bouche. Elle sort son portable de son soutien-gorge et se jure que la vie est contre elle. Plus de batterie, impossible de joindre quelqu’un. A pied, pas le choix. Elle enfile sa veste en cuir et instinctivement, elle regarde derrière elle, au cas où une personne serait prise d’une envie de la suivre. Mais non, pas de personnes malveillantes. Juste lui, encore lui. Son regard s’humidifie. Elle ne se sent pas capable d’aller le voir, pas après tout ça. Elle lâche son sac par terre, retire ses chaussures qui lui font un mal de chien et se laisse tomber sur le sol. Elle a envie de pleurer mais elle n’y arrive pas, quelque chose l’en empêche et elle ne sait pas quoi. Elle tend ses jambes devant elle avant de les relever légèrement. Qu’elle a l’air conne, assise comme ça, au beau milieu du parking. Folle et complètement inconsciente. Elle soupire, ferme les yeux. D’ailleurs, pourquoi ce sentirait-elle mal ? Après tout, elle n’a pas de compte à rendre n’est-ce pas ? C’est de sa faute à lui s’ils ne sont plus ensemble, c’est lui qui l’a poussé de son monde. Elle veut savoir pourquoi, elle se relève rapidement et se retourne vivement, prête à aller dans sa direction mais elle n’en aura pas le temps. Il est juste devant elle. Elle a le souffle coupé. Elle plonge son regard dans le sien. Qu’est-ce qu’il est beau, pense-t-elle, mais cette pensée est rapidement balayée. Elle le pousse de ses avant-bras. « pourquoi t’as fait ça ? demande-t-elle de but en blanc. Il ne comprend pas ? Tant pis, elle non plus, elle ne sait pas où va mener cette conversation. ne me regarde pas comme j’étais une étrangère Hugo, après tout, c’est toi qui m’a donné le rôle. elle recule de quelque part, elle sent les larmes lui monter aux yeux, mais elle se retient de pleurer. Elle a déjà trop pleuré. c’est toi hugo. C’est toi qui m’as expulsé de ta vie, comme ça, du jour au lendemain. j’sais même pas pourquoi ! » qu’elle lâche, laissant couler une larme sur ses joues. Et puis les paroles de la mère d’Hugo lui reviennent en mémoire, lui donnant mal à la tête. Elle ne le regarde plus, elle a la tête baissé, elle regarde ses pieds, nus.
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MessageSujet: Re: and almost is never enough in this world. (hugo.) and almost is never enough in this world. (hugo.) EmptyLun 30 Déc - 15:20

"Do the things that you always wanted to, without me there to hold you back "
De tous les lieux où Anastasia aurait pu m'adresser la parole celui-ci est de loin le pire. Le club est bruyant. Je discerne mal ses paroles et puis tous ces éclairages artificiels m'empêche de me concentrer sur son visage. Je devrais être heureux qu'elle ait fait le premier pas, qu'elle réalise ce que j'étais incapable d'entreprendre. Je ne le suis pas. Je me sens nerveux, comme si je n'étais pas ma place. Anastasia se trouve à un mètre de moi pourtant je la sens à des kilomètres. Tout a changé depuis bien trop longtemps maintenant. Notre complicité envolée ce qui reste désormais de notre histoire c'est juste des souvenirs. Tout l'amour que j'ai éprouvé pour elle semble si loin désormais. Je tiens toujours à elle comme à la prunelle de mes yeux, à moins que ce soit à son souvenir. Je n'ai pas l'impression que la Anastasia qui se tient face à moi est réellement la fille que j'ai aimé autrefois. Ses cheveux sont plus longs, plus clairs, son maquillage est plus accentué, son teint plus halé et son sourire faux. C'est comme si elle n'avait pas eu le choix. Comme si sa conscience l'avait poussé à venir me parler alors qu'elle n'en avait pas la moindre envie. Alors d'un coté je suis heureux qu'elle me parle et puis de l'autre j'aurai préféré qu'elle ne le fasse pas. Cela ressemble simplement à une conversation de courtoisie parce que nous n'attendons plus rien l'un de l'autre. Notre histoire d'amour ne renaîtra pas de ses cendres et une amitié serait impossible. Je ne me vois pas devenir son confident, l'écouter parler de ses nouvelles histoires de cœur. Je le souhaite d'être heureuse, sincèrement mais je ne veux pas connaître celui qui la rend heureuse. « Ne le sois pas... » Je lui réponds alors que je la sens complètement désemparée. J'ai cru pendant quelques secondes que la fille se trompait de cible parce que dans mes souvenirs Anastasia était une fille plutôt sage et certainement pas délurée. Je détestais juger les autres mais j'avais eu une éducation stricte et j'étais plein de préjugés concernant le sexe sans amour et imaginer Anastasia devenir ce genre de personne me donnait la nausée. « Tu peux faire ce que tu veux. On n'est plus ensemble. » J'ajoute mais elle s'est déjà enfuie dans la nuit. Elle a renversé les filles sur son passage et elle s'en est allée comme un ouragan. Je n'arrive pas de suite à lui courir après. Mes pieds sont figés sur le sol alors que mon cerveau enregistre toutes les informations reçues. Comment a-t-elle pu en arriver là ? J'aime Helsye de tout mon cœur mais cette fille est bien trop libertine à mon goût. Je la vois déjà mal être amie avec elle alors l'imaginer faire quoi que ce soit de sexuel avec ma blonde colocataire, je n'ose même pas penser à l'autre omega. De ce que j'ai entendu c'est le pire spécimen qui puisse exister. Je relève la tête et la cherche du regard. Elle a disparu. Je la cherche du regard jusqu'à ce qu'un type m'indique la sortie. Je le remercie même si je doute qu'il ne puisse m'entendre dans tout ce brouhaha. «  Anastasia, Ana attends moi... » J'hurle alors qu'à peine sortie du club je la vois. Elle se retourne vers moi mais ne freine pas sa cadence. Au contraire j'ai l'impression qu'elle vient de presser le pas. Je ne comprends pas son soudain changement de comportement. Peut-être est-ce la honte et l'embarra qui l'oblige à me fuir. A vrai dire, si elle se souvient de la personne que je suis, elle doit savoir que je ne suis pas celui dont elle devrait s'inquiéter. Je ne lui reprocherais jamais ses erreurs, si tant bien est qu'elle considère qu'un plan à trois est une erreur. Lorsque j'arrive à sa hauteur, on dirait qu'elle a abandonné. Elle est assise sur le trottoir toute seule en plein milieu du parking désert. Elle a l'air désemparée mais je remarque tout d'abord qu'elle est une nouvelle fois à couper le souffle. C'est pas juste pour les autres filles. Ses cheveux sont emmêlés, son rouge à lèvre n'est plus présent, elle a juste à porter une robe et une veste en cuir et elle a plus de gueule que toutes les filles de ce club réuni. Au fond la place d'Anastasia a toujours appartenu sur les podiums du monde entier. Elle se relève et ils se retrouvent à seulement quelques centimètres l'un de l'autre. La tension est palpable. Et sans plus attendre Anastasia s'acharne à me repousser. Je fais un pas en arrière de nouveau surpris par son comportement. J'écarte les bras en guise de protestation. Je ne sais pas ce qu'elle me reproche au juste mais ce n'est pas juste de s'en prendre à moi. Je crois qu'à cet instant précis c'est à elle qu'elle en veut vraiment. « J'ai … Quoi ? » Je balbute alors qu'elle me reproche désormais de l'avoir éjecté de sa vie. Non çà c'est faux. C'est de l'hypocrisie. Comment j'aurai pu l'éjecter de ma vie alors que j'étais au fond du trou et que c'est elle qui n'a jamais pris la peine de venir me visiter et voir comment je m'en sortais. Elle a préféré se sauver elle et je ne peux le lui reprocher. A vrai dire si je pourrais, mais à quoi bon ? Nos deux situations sont loin d'être similaires mais je me rappelle avoir été là pour elle après son accident d'équitation alors qu'elle n'a jamais été là pour moi quand mon monde s'est écroulé. Et puis ensuite j'allais mieux et elle avait déjà tourné la page. Donc je ne trouve pas cela juste qu'elle inverse les rôles simplement parce qu'elle se sent coupable. Je ne lui ais rien demander, je ne lui ais jamais reproché et je ne le ferais pas. Je pense qu'elle m'aimait sincèrement mais qu'elle n'étais pas prête à risquer sa réputation pour rester avec moi. Ainsi soit-il. « On a plus seize ans Anastasia. On a changé, grandit. Je n'ai pas d'explications. » Je lui réponds en entrant dans son jeu. Je n'ai pas envie qu'on se dispute ni maintenant ni jamais. Elle a besoin d'un coupable dans l'histoire pour pouvoir se sentir mieux, très bien, j'endosserais le rôle sans broncher. Je sais pourtant très bien qu'elle est la fautive, elle a provoqué la chute de notre histoire. C'était compliqué, elle était encore au lycée, j'étais à l'université. Elle avait son bal de promo et toutes ces choses là et je peux comprendre qu'elle voulait les vivres avec un garçon qui pourrait être avec elle à chaque moment. C'est rien de plus que l'histoire de la vie, on ne s'est pas séparés parce qu'on ne s'aimait plus, on s'est séparé parce que cela ne collait plus. « Regarde toi. Tu t'en sors bien sans moi. » Je continue. Et c'est vrai, elle est resplendissante. Elle est entourée de tellement d'étudiants à chaque fois que je l'ai aperçu. Elle n'a pas besoin de moi, elle n'a jamais eu besoin de moi. Je  ne suis pas sûre qu'elle ait vraiment pensé à moi avant de m'avoir vu dans ce club. Elle a probablement du avoir des tonnes de copain qui lui ont permis d'oublier rapidement notre histoire, ce que je n'ai jamais réussit à faire. « Je vais t'appeler un taxi. » Je lâche finalement dans un murmure. La soirée c'est rafraîchie et il est inutile de continuer au milieu de ce parking. Finalement la soirée aura été plutôt courte. Je fais quelques pas en arrière, je sors mon iphone de ma poche et j'appelle la compagnie de taxi. Mauvaise soirée, ils sont débordés ce soir mais on me promet malgré tout qu'un taxi arrivera dans les vingt minutes à suivre. J'acquiesce et je raccroche. Je vais rester avec elle en attendant, je ne suis pas rassuré avec tous ces étudiants saoulent qui vont bientôt de la boite. Lorsque je me retourne de nouveau vers elle, je remarque que quelques larmes ont coulés sur ses joues rosies par le froid. « Tu pleures ? Pourquoi tu pleures ? » Je la questionne, surpris. Les mains dans les poches de mon jean, je les ressors pour lui tendre un mouchoir. C'est tout ce que j'ai à lui offrir. J'aurai aimé pouvoir lui offrir mes bras ou une épaule pour pleurer mais je ne le fais pas. Je suis déjà trop mal à l'aise, je ne veux pas la toucher. Alors désormais on n'entend plus que ces quelques sanglots dans la nuit. « Ça ne me regarde pas mais tu devrais te méfier de certaines de tes fréquentations. » Je lâche de but en blanc et je me mords aussitôt la lèvre inférieure. Je ne voulais pas reparler de cette histoire, je préfère oublier ce que j'ai entendu ce soir, mais je n'y arrive pas. Les pires scénarios se jouent dans ma tête. J'ai soudainement la curiosité maladive de vouloir ce qui s'est passé, comment cela a pu arriver. Comment mon innocente Anastasia a pu se retrouver dans les bras d'un des plus odieux et des plus misogynes personnes de ce campus ? « Je suis désolé de te demander çà mais, est-ce que c'est vrai ? Toi, Helsye et … l'omega ? » Je lâche et ma voix s'étrangle sur le dernier mot. Je n'arrive même pas à prononcer son prénom, je refuse. Je ne l'ai croisé que très peu de fois et je ne me suis jamais attardé sur sa personne et voilà que désormais je le déteste de tout mon être. J'imagine son sourire narquois et fier alors qu'il ramène chez lui deux des plus belles filles du campus. Je l'imagine se pavaner le lendemain et taper dans les mains de ces abrutis de copains alors qu'il a réussit l'exploit de mettre cette fille inatteignable dans son lit, alors qu'il s'en fout d'elle, et qu'il ne la connaît même pas et qu'il ne cherchera jamais à la connaître parce qu'elle lui a donné sur un plateau d'argent tout ce qui l'intéressait. « Ce type est … Il est … J'arrive juste pas à le croire. » Je fais trois pas en arrière et me passe les deux mains sur mon visage. Je n'arrive plus à la regarder sans avoir désormais cette image d'elle salie. « You could be happy, I hope you are... »
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MessageSujet: Re: and almost is never enough in this world. (hugo.) and almost is never enough in this world. (hugo.) EmptyLun 30 Déc - 17:17

i can forget you. you can forget me. but i’m sure we can’t forget what we used to be. Elle n’entend plus rien. Ses oreilles bourdonnent violemment, lui donnant un méchant mal de crâne. Elle a du mal à respirer, il lui faut de l’air. Il faut qu’elle sorte de cet endroit et rapidement. Ses jambes, pourtant sur le point de lâcher à n’importe quel moment répondent instinctivement, l’emmenant vers le lieu atrocement voulu. La sortie, il faut qu’elle sorte de là comme si cela allait l’aider à fuir ce moment, à fuir cette vie. Elle est comme un animal en fuite, cherchant refuge dans un terrier pour fuir le danger. Elle bouscule tout sur son passage, se vengeant des filles qui lui ont pourris sa soirée, sa seule chance de lui parler, elle donne des coups de coudes sans le vouloir. Elle récupère son sac en dépassant tout le monde, la voilà de nouveau sujette aux remarques désagréables et méchantes. Ses affaires contre son ventre, elle sort le plus rapidement possible, évitant tout les obstacles possibles et y comprit lui. Qu’est-ce qu’il fait là ? C’est ce qu’elle se demande intérieurement mais elle continue son chemin, tête baisser comme un bélier. Elle récupère quelque chose dans son sac, un mouchoir, elle s’essuie rageusement les lèvres. Le revoir a fait réveiller en elle l’ancienne Ana qu’elle avait crut perdre quand elle a entendu les mots qui ont scellé leur vies sur deux chemins désormais séparés. Elle jette le mouchoir dans son sac et se retrouve maintenant sur le parking. Elle est seule. Elle regarde à droite, à gauche, aucune chance de fuir, de se cacher, elle a ferme les yeux quelque secondes. Son cœur bat tellement dans sa poitrine qu’elle se sent rapidement essoufflée, comme si elle venait de courir un marathon, la jambe complètement dans le plâtre. Elle se retourne, son regard se pose sur lui à nouveau mais là, elle ne fait rien, elle serre si fort la mâchoire. Puis, elle se débarrasse complètement de ses affaires, abandonnant son sac versace sur le sol, elle retire maladroitement ses louboutins et les jettes un peu en face d’elle. Elle perd une bonne tête et se laisse tomber sur le sol. Ses longues jambes étendues sur le sol, des jambes qui lui ont causé tant de peine, elles ne les regardent pas. Son regard est perdu droit devant elle, sur la plaque d’immatriculation de la voiture juste en face d’elle. Elle n’arrive pas à lire les numéros, les lettres, c’est trop pour elle. Son cerveau bouillonne à mille à l’heure. Malgré la froideur de la nuit, elle a chaud, trop chaud. Elle se sent coupable, vis-à-vis de lui, vis-à-vis de tout ça et surtout coupable de ressentir tout ça. Elle se relève soudainement, agitée par une prise de conscience qui lui vient du plus profond de ses tripes. Pourquoi. Elle se retourne, prête à le rejoindre sur son piédestal mais il est là. Face à elle, elle ne recule pas, elle a le visage fermé pourtant on peut entre voir une mince fissure, elle est au bord de l’implosion, comme de l’explosion. Anya est une bombe à retardement, il ne reste plus que quelques secondes de répits avant de s’évanouir dans toute sa faiblesse, dans toute cette rancœur qu’elle a accumulée. Il recule de quelques pas, surprit par son geste. Elle ne lui laisse pas le temps, non du temps, elle en a déjà perdu assez, elle ne veut pas tourner autour du pot, pas comme à l’intérieur. Elle veut savoir. Elle le repousse encore plus avec ses avant-bras. Il lève les mains, il ne semble pas comprendre ce qu’elle lui sort et ça l’énerve encore plus. « J'ai … Quoi ? » Elle grogne entre ses dents. Comment ose-t-il ? Non, elle n’est pas folle, elle n’a pas inventé tout ça, elle n’a pas inventé les dires de sa mère, ses propres dires. Elle les entend encore clairement dans ses cauchemars, elle n’est pas folle. Elle inspire profondément avant de soupirer. Elle tourne la tête, elle n’en croit pas un mot. « On a plus seize ans Anastasia. On a changé, grandit. Je n’ai pas d’explications. » elle tombe des nues. Elle a l’impression de faire une chute libre sans parachute. Alors c’est ça sa seule explication à tout ça. Elle avale difficilement sa salive, elle n’a plus les mots pour parler pourtant elle les a clairement en tête et ce n’est pas jolie. Anastasia, c’est vingt ans de pensées enfermés en elle, c’est vingt ans d’états enfermés prêt à exploser en plein jour. Ou en pleine nuit. Qu’importe. Elle recule d’un pas, de deux, elle se sent chancelante. Il est où ce temps où ils se promettaient la lune, ils étaient où le temps où ils faisaient des plans sur la comète ? Il parait si loin pourtant elle les revit comme si c’était hier. Elle baisse la tête, se la prend dans ses mains, ses cheveux sont emmêlés, elle est dans un état critique. « Regarde toi. Tu t’en sors bien sans moi. » elle a l’impression que le monde entier s’écroule sur ses frêles épaules. Elle a envie de hurler mais se contient de toute ses forces, elle laisse retomber ses bras le long de son corps et serre ses points à en avoir les jointures blanches. Elle a de plus en plus de mal à respirer. « Moi, moi je m’en sors bien ? » pense-t-elle. Elle ouvre la bouche mais aucun son n’en sort. Elle reste muette tandis qu’il lui sort « je vais t’appeler un taxi » elle n’entend pas la phrase comme telle. Pour elle, c’est conversation terminée, c’est finit. T’es sortis de ma vie, reste en dehors du cercle, d’accord. Elle se sent vide tandis qu’il se retourne et s’occupe. Elle se pince les lèvres, elle sent sa joue humide, elle s’était promis de ne pas pleurer, les larmes ont déjà trop coulés a cause de tout ça. Elle baisse la tête, perdue dans ses pensées. Non, elle ne s’en sort pas bien. Vraiment pas. Les apparences sont trompeuses. Son visage de poupée toujours souriant n’est qu’une façade. Elle repasse une de ses mains dans ses cheveux et se les ébouriffes un peu avant de les placer tous d’un côté. Il se retourne, elle a le visage tourné vers un point invisible. « Tu pleures ? Pourquoi tu pleures ? » elle se retourne vivement. Il semble chercher quelque chose dans sa poche, il lui tend un mouchoir. Elle secoue la tête négativement, elle essuie sa joue rageusement du dos de la main. « Pour rien, après tout, t’as raison, je m’en sors très bien. » qu’elle lâche presque haineuse. Ca ne lui ressemble pas, elle est à des années lumières de la Ana qu’il a connut, celle qui avait toujours le sourire, celle qui parlait toujours de tout et de rien, celle qui riait aux éclats. Quand il était là, son sourire ne la quittait jamais. Depuis qu’il n’est plus là, elle pleure presque tous les soirs. Au début, c’était parce qu’elle ne comprenait pas pourquoi, puis après ce fut le manque, le manque de lui, et puis après, parce qu’elle se sentait coupable pour s’être rapproché de Matthew. « ça ne me regarde pas mais tu devrais te méfier de tes fréquentations. » qu’il lâche comme ça, de but en blanc. Elle le regarde, fronçant les sourcils. Non, il n’a pas osé dire ça. « excuse-moi ? non, t’es pas sérieux quand tu me dis ça ? » qu’elle demande en croisant les bras contre sa poitrine. Elle a une boule de nerf qui se forme au niveau de son ventre. Elle a froid, elle a chaud. Elle frissonne. C’est la soirée. Elle se mord les lèvres, elle n’a plus le sourire aux lèvres, elle est juste énervée. Reproche pas aux autres ce que tu as déjà fais. Et si son cas est un bon exemple pour l’écouter, elle n’a juste pas envie de lui donner raison, pas pour cette fois. Mais il est sérieux. Puis il enchaîne. « Désolé de te demander ça mais, est-ce que c’est vrai ? Toi, Helsye et … l’omega ? » elle pose son regard surprit sur lui et le baisse rapidement, honteuse et furieuse qu’il veuille en parler. Elle porte une de ses mains à son visage et se pince l’arête du nez entre son pouce et son index. « ce type est … il est … j’arrive juste pas à le croire. » qu’il lâche comme ça, faisant trois pas en arrière. Il lui donne l’impression d’être tombée bien bas, d’être salie par tout ça. Elle rit nerveusement avant de lui lancer. « Pardon ? elle se passe la langue sur ses lèvres. Et bien, Hugo qu’elle dit en accentuant sur son prénom. Oui, c’est vrai. J’ai couché avec Helsye et Levy. Mais après tout, pourquoi être choqué. On a changé, grandis qu’elle dit en reprenant ses termes. Après tout, je m’en sors bien. N’est-ce pas ? » qu’elle dit en écartant ses bras sur les côtés comme si elle faisait une révérence sans se baisser. Elle devient mauvaise, elle le sait et se hait pour ça. Elle se retourne et ravale les larmes qu’elle retient depuis qu’elle a commencé à parler, elle s’essuie les joues et le dessous de ses yeux. Puis elle se retourne. « Et non je ne m’en sors pas. Hugo. elle passe ses deux mains sur son visage. Elle ne peut pas retenir ses larmes. je voulais être là pour toi, comme tu l’avais fais pour moi. Je voulais te soutenir qu’importe ce qu’il s’était passé, j’avais fais une erreur, d’accord, je te l’ai dis, j’ai regretté ce baiser à la minute où j’ai repris mes esprits ! mais non, je ne pouvais pas parce que tu ne me voulais pas, tu ne voulais plus de moi. J’avais fais le voyage de new-york jusqu’à toi mais j’ai été stoppé, on m’a même interdit de te voir ! elle reprend sa respiration, elle est au bord du gouffre. Mais pourquoi lui dire tout ça, il est au courant. mais pourquoi te dire tout ça, c’est toi qui a dis à ta mère que tu ne voulais plus me parler ! elle hausse les épaules avant de croiser ses bras contre son ventre, elle baisse la tête. j’ai pas réussis. Hugo, j’ai pas réussis à t’oublier, même quand je suis sortis avec quelqu’un. Une seule personne. Non, je ne m’en suis pas sortie, cette relation m’a juste détruite. Détruite parce qu’il n’était pas toi et que je pensais toujours à toi ! toi à qui j’écrivais sans cesse, tout les jours. Et détruite parce qu’il a finit par me tromper et lever la mai… » elle se coupe, elle en dit trop. Elle ne veut pas paraître faible et pourtant elle l’est, à son maximum. Elle essuie ses larmes sur ses joues. « Mais on s’en fou, n’est-ce pas ? C’est comme ça, on y peut rien. » elle le regarde, et plonge son regard humide dans le sien. Peut-être pour la dernière fois, ce qu'elle n'espère pas, ce qu'elle ne veut pas. Une part d'elle se rend à l'évidence, elle n'aura que ses souvenirs pour penser, que ses yeux pour pleurer et que son coeur pour saigner.
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MessageSujet: Re: and almost is never enough in this world. (hugo.) and almost is never enough in this world. (hugo.) EmptyDim 12 Jan - 22:32

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A l'entendre tout est de ma faute. C'est étrange parce que de mon point de vue, c'était plutôt la sienne. Après tout je ne suis pas celui qui a rompu, ou qui a embrassé un autre ou même qui n'ait jamais été foutu d'être là pour l'autre quand il en avait besoin, pas celui qui a tourné la page le plus rapidement et encore moins celui qui fait des plans à trois. J'ai toujours traité Anastasia comme une princesse parce que je l'ai toujours vu comme telle. Maintenant que je la vois assise le cul par terre sur le goudron à m'avouer qu'elle a bien couché avec le ripoux de l'université et avec ma colocataire mon image d'elle s'est détériorée. C'est moche ce que je pense, mais j'ai tellement de rage en moi à ce moment que je ne m'en rends même pas compte. J'ai la haine envers elle pour ruiner cette belle image. J'ai été élevé dans un milieu sain, presque prude et surtout respectueux. J'ai toujours eu l'esprit ouvert mais quand il s'agit de sexe, je suis fermé comme une huître. Faire l'amour sans être amoureux j'ai déjà beaucoup de mal à le concevoir alors avec deux personnes, ce n'est même pas envisageable. Qu'est-ce qu'elle avait en tête ? Est-ce que c'était un jeu pour elle ? Est-ce qu'elle teste ses limites ? La rumeur se répand comme une traînée de poudre et si elle ne fait pas plus attention elle va finir par être vue comme ni plus ni moins qu'une catin. La pute d'un pauvre omega de pacotille qui a un tableau de chasse plus impressionnant que celui de Taylor Swift. Mais sa vie n'est-ce pas ? Qui suis-je désormais pour m'en mêler ou pour oser lui dire ce qEue je pense. Je ne suis personne. Elle me l'a montré clairement en m'ignorant durant les trois derniers mois. C'est une queen bee, elle n'a pas le temps de me saluer, elle ne veut probablement pas être vue en ma compagnie, cela serait de mauvaise augure. Ce que c'est ironique, quand cela ne la dérange pas de traîner avec le mec à la plus mauvaise réputation du campus. J'essaie de relativiser mais je n'y arrive rien. J'ai juste à fermer les yeux et j'imagine Ana au lit avec cet abruti et ma colocataire. J'ai envie de vomir et j'ai aussi envie d'aller lui casser la gueule et de changer d'appartement pour ne plus jamais rencontrer Helsye. Mais j'ai surtout envie de tourner les talons et de marcher loin très loin de Anastasia. Cette fille qui se trouve à deux mètres de moi est physiquement identique à la Anastasia que j'aime mais caractériellement elle ne lui ressemble en rien. Ou personne que c'est la même, qu'elle a toujours été ainsi. Peut-être que j'ai toujours été aveugle ou qu'elle allait contre nature par ma faute. Je lui demande pourquoi elle pleure et elle m'hurle une nouvelle fois dessus. Je hausse les épaules devant sa colère. « Comment je pourrais le savoir, ce n'est pas comme si j'avais eu beaucoup de nouvelles de ta part. » Je lui rétorque entre mes dents. Et par là j'entends le fait qu'elle n'a pas été capable durant ces trois foutus mois de venir me voir et de me demander comment j'allais avant ce soir. Je ne lui reproche même pas de ne pas avoir été là alors que j'étais inculpé de meurtre. J'arrive à le lui pardonner. A pardonner le fait qu'elle ne voulait pas être vu comme la copine d'un meurtrier. Et puis nous n'étions plus ensemble n'est-ce pas ? Est-ce qu'elle sortait déjà avec un autre à ce moment-là ? Je l'ignore et je ne veux même pas le savoir. A quoi remuer le couteau dans la plaie. Il me semble à vrai dire que ce couteau est toujours planté dans mon cœur et que Anastasia accidentellement ou non continue de me l'enfoncer encore plus profondément. Elle qui connaissait ma sensibilité, qui l'appréciait et qui avait l'habitude de prendre des pincettes avec moi, envolé tout çà ! Parce que les seules nouvelles que j'ai eu d'elle provenaient de mon meilleur ami Matthew, ce qui est quand même une sacré ironie. Au passage je n'ai rien dit sur cette subite nouvelle amitié mais je ne trouve pas cela très juste pour moi. Encore une fois je n'ai rien dit, j'ai mordu ma langue très fort et j'ai laissé coulé. Ce n'est pas à moi de dire à Matthew que ce n'est pas correcte qu'il passe du temps avec mon ex, il devrait le savoir. A croire que je suis le seul à penser aux autres dans mes relations, ils sont tous imbus d'eux même autour de moi, j'en ais soudainement la nausée. Finalement on est peut-être mieux en solitaire. Au moins il me reste ma famille. J'ai le malheur de lui dire de se méfier de ses fréquentations et cette fois-ci Anastasia perd le contrôle. J’enchaîne en lui demandant si c'est vrai parce que j'ai encore du mal à le croire. Peut-être que tout cela n'est qu'une rumeur inventée de toute pièce. Il n'y a pas de fumée sans feu parait-il mais j'ai envie d'être naïf ce soir, de penser que Anastasia est toujours celle de mon passé dont j'ai été éperdument amoureux. Et puis tout s'arrête. Elle avoue, elle confirme. Elle fait une révérence. Est-ce que çà signifie qu'elle en est fière ? Est-ce qu'elle se moque simplement ? Je mords ma lèvre trop fort, je sens le goût de sang dans ma bouche. Je ne sens pas la douleur cependant. Elle est comme anesthésiée pourtant je la ressens en plein cœur. J'ai envie de rire, nerveusement. Tout ceci est une grossière blague. Un mauvais rêve, un cauchemar éveillé. Ca ne devrait pas m'atteindre et pourtant je suis frappé de plein fouet par la vérité. Elle a l'air de se sentir mal pourtant c'est moi qui devrait l'être. Après tout de nous deux je suis clairement celui qui n'a jamais réussit à tourner la page. « Tu deviens ridicule. » J'articule. Pas le fait de s'être fait un plan à trois (bien que cela soit également ridicule) mais le fait qu'elle me crie dessus comme si j'étais le responsable. Nous sommes les maitres de notre destin, qu'elle arrête de me blâmer pour tous ses maux je n'y suis clairement pour rien si sa vie part en vrille. Et puis elle lâche la bombe. Elle n'a pas été là pour moi parce qu'elle ne le pouvait pas, parce que ma mère l'en a empêché. Au fond je ne suis même pas profondément choqué. J'aurai du le savoir. Ma mère a toujours détesté Anastasia. Probablement parce qu'elle détestait sa mère et qu'elle reconnaissait en Anastasia des traits de sa mère. C'est stupide parce que les deux femmes étaient totalement opposées. J'ai la bouche ouverte, comme une carpe hors de l'eau. Cette soirée est du grand n'importe quoi. On s'est blâmé l'un et l'autre pour certaines choses alors que ce n'était la faute d'aucun de nous deux. Anastasia pleure réellement désormais et impuissant je me contente de passer mes deux mains sur mon visage en espérant que cela me calme. Alors ma mère est désignée coupable. Pourtant je n'arrive pas la voir comme telle, parce qu'elle m'a toujours protégé et aimé et qu'elle était là de A à Z dans le pire moment de ma vie. Et même si c'est vrai j'en veux à Anastasia de détourner la situation du fait que ma mère soit la coupable. « C'est moi le coupable n'est-ce pas. Bah oui c'est plus facile de rejeter la faute sur l'autre. Pourtant c'est drôle je ne me souviens pas être celui qui a rompu ou celui qui a trompé l'autre. » Je m'arrête, je me tais. Je sais que je suis déjà parti trop loin mais maintenant que la machine est en marche, je n'arrive plus à m'arrêter. J'ai envie de balancer tout ce que j'ai sur le cœur et il y a beaucoup. « Pourquoi est-ce que j'aurai voulu te voir ? J'étais en prison, çà a été le pire moment de ma vie putain. Et toi, toi tu oses me dire que tu voulais être là pour moi. Non tu ne le voulais pas. Tu ne tenais plus à moi, tu avais rompu tu te souviens ? Tu voulais vivre ta vie sans moi. » Je viens de jurer, cela ne m'arrive jamais. Je ne précise pas qu'à cette époque je crevais d'envie de la voir et que je n'ai jamais eu vent du fait qu'elle avait voulu me voir. A quoi bon ? Après toutes ces années il y a prescription. Et voilà qu'elle parle d'une relation qu'elle a eu. J'ai envie de pleurer. Je ne sais pas pourquoi, c'est con en plus je le savais déjà qu'elle avait eu des copains après moi alors que de mon coté, niet, le néant. Je suis incapable de me mettre dans une relation quand je n'aime pas la personne et comme j'ai été condamné à continuer d'aimer une fille qui se fiche de ma tronche, çà a été impossible. Et voilà qu'elle me dit qu'il l'a trompé avant de se couper. Je pince les lèvres. Est-ce qu'elle essaye de me faire sentir mal pour elle désormais ? Parce que en temps normal je l'aurai été mais ce soir je suis aveuglé par ma propre douleur. « Qu'est-ce que tu veux entendre ? Que je suis désolé que çà n'ait pas marché avec mon remplaçant ? » Je lâche sarcastique avant d'émettre un court rire. C'est nerveux, je n'ai pas envie de rire le moins du monde. Mais on s'en fout, elle me dit. Ni ni l'autre ne nous en foutons à vrai dire. On vient de se briser mutuellement sur ce parking désert. On se déchire autant que l'on s'est aimés. Et ce taxi qui doit venir la chercher mais qui ne vient pas. « Je suis désolé Anastasia. Je suis désolé de ne pas me sentir mal pour toi ce soir. Tu peux ravaler tes larmes, arrêter ta comédie. Tu ne sais pas ce que c'est de voir sa vie éclater entre ses mains. Tu ne sais pas ce que c'est que de perdre un à un ses amis parce que tu es coupable d'un crime que tu n'as pas commi. Tu ne sais pas ce que çà fait de te faire insulter tous les jours, de vivre avec la culpabilité pour une chose qui n'était même pas de ta faute. » Je peste. J'ai envie de la secouer, de lui dire d'arrêter de me jouer la carte de la pitié parce que çà ne prend pas avec moi ce soir. Ca ne prendra jamais plus. « ET TU AURAIS SU TOUT CA SI T'AVAIS ETE LA POUR MOI ! » Je viens de hurler la faisant sursauter au passage. Je n'hurle jamais. Je suis la personne la plus calme et sereine que vous n'ayez jamais connu, du moins je l'étais. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même, non pas à cause de Anastasia mais à cause de Catahleen. « Pourquoi t'étais pas là Ana ? » Ma voix n'est qu'un murmure plaintif, mes yeux sont remplis de larmes. Je repense à toutes les fois où j'ai espéré la voir débarquer et me serrer dans ses bras ou même à chaque fois que j'ai décroché mon téléphone en espérant entendre sa voix. Ma mère n'est qu'une excuse, si elle avait voulu me voir elle l'aurait fait. Je me rappelle de Nora qui avait été jusqu'à dragué le gardien de prison pour qu'il la laisse entrer après l'heure de visite dépassée autorisée. Je me souviens de Babi ayant grimpé dans le premier avion et faire 15 heures d'avions pour venir me soutenir (et ne même pas râler alors qu'elle devait s’asseoir sur une chaise inconfortable) « J'ai passé toute cette période de ma vie à me dire qu'une fois que je serai innocenté je te retrouverais et je te serrais dans mes bras. Cruelle désillusion, quand je t'ai retrouvé un an plus tard tu étais dans les bras d'un autre homme. Il était 17h et tu sortais du starbucks. Vous vous enlaciez. Matthew m'a expliqué plus tard que c'était ton nouveau copain. » Je ne pleure pas. Je hausse les épaules, comme si j'étais indifférent comme si je n'avais pas pleuré pendant une semaine après cela. J'avais pensé que cette rupture n'était qu'une passade, qu'elle reviendrait vers moi et elle ne l'avait jamais fait voilà pourquoi j'avais aujourd'hui tant de mal à croire qu'elle n'avait pas réussit à m'oublier parce que clairement ce n'est pas l'impression qu'elle donnait. « Mais oui comme tu dis, on s'en fout. » Je conclus. And one day your name didn't make me smile anymore ...
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and almost is never enough in this world. (hugo.) Empty
MessageSujet: Re: and almost is never enough in this world. (hugo.) and almost is never enough in this world. (hugo.) EmptyMar 14 Jan - 17:15

Hugo. Elle l’aime, terriblement, presque au bord de la souffrance. Elle l’aimait, elle l’aime et elle l’aimera toujours. De la même intensité. Faux, pas de la même intensité, elle l’aimera toujours plus que la veille même si elle n’est pas à côté de lui, même si elle n’est plus avec lui. C’est comme ça, ils ne peuvent rien faire pour lui enlever tout ça. Il ne peut pas, pire, elle ne peut pas et elle ne le veut pas. Elle l’aime encore plus même avec toute la souffrance qu’il s’inflige, même avec toutes les larmes qui coulent. Elle n’a pas mit longtemps à se le dire, non … Elle le savait à la minute où elle avait posé –pour la première fois- les yeux sur lui. Il est elle, elle est lui. Aussi effrayant que cela puisse paraître, elle ne se l’explique pas. Qu’importe ce qu’il se passe là, maintenant, qu’importe ce qu’ils seront demain, dans dix ans, dans quatre-vingt ans, les choses ne changeront jamais. Elle inspire un bon coup, elle est une véritable bombe à retardement. Elle tremble, de la tête au pied, son corps passe du froid au chaud en même pas une seconde, son cœur tambourine dans sa poitrine qu’elle a l’impression qu’il est situé un peu partout dans son corps, dans le bout de ses doigts, dans ses tempes, dans son ventre, à ses pieds, hors d’elle. Elle se décompose littéralement. Elle se sent minable. Ses émotions explosent, elle ne tente pas de se contenir. Elle n’en a pas la force, pire, elle ne veut pas se contenir. Car elle sait, de toute façon qu’elle regrettera le lendemain. Elle regrettera de lui avoir dis tout ça mais si elle ne le fait pas, elle regrettera de ne pas l’avoir fait. Et c’est le pire regret qu’elle pourrait avoir. De ne pas lui dire tout ce qu’elle ressent, tout ce qu’elle a traversé même si la moitié des choses passent et traversent l’endroit comme le vent. Il rejette une nouvelle fois la faute sur l’autre, de façon très subtile certes mais sa phrase la traverse comme le vent glacial d’une matinée d’hiver. Terrible. Elle fronce les sourcils, ouvre légèrement la bouche. « Oh, maintenant c’est ma faute. » elle hoche la tête, les dents serrés. je te rappelle qu’on est deux dans l’histoire. Certes, j’ai pas réussis à venir vers toi, mais qu’en est-il de toi ? T’as rien fais non plus pour venir vers moi ! » elle plonge son regard dans le sien, elle est en colère, furieuse et pourtant quand elle le regarde, le temps d’un instant dans cette éternité, elle n’arrive pas à lui en vouloir. Elle ne comprend pas, pourquoi lui reprocher de ne pas être venu le voir alors que c’est lui qui a clairement fait comprendre qu’il ne voulait plus d’elle dans sa vie ? Pourquoi retourner la situation à son avantage, la faisant passer pour une personne qu’elle n’est clairement pas ? Elle serre les dents, regarder autre part pour ne pas lui sauter dessus, des deux façons possibles. Elle pleure, les larmes coulent sur ses joues en de longues traînée d’eau salée et bouillante. Son maquillage commence à couler. Elle se sent au bord du gouffre mais après tout, il a raison, elle s’en sort très bien dans sa vie. Ironie quand tu nous tiens. Non, elle ne s’en sort pas, cette vieille blessure à la jambe revient à chaque fois qu’elle tente de danser, ses cauchemars recommencent, cette rumeur qui soit dit en passant est vrai va commencer à circuler et elle ne donne pas chère de sa peau demain, ce devoir qu’elle n’arrive toujours pas à terminer, ses soirées qu’elle enchaine dans les clubs avec ses soi-disant amies, elle n’a même plus le temps d’appeler son père, les tabloïds qui commencent à déterrer des vieilles affaires sur sa mère, elle n’a plus le temps de voir sa meilleure amie Siloé, elle se sent vidée mais pleine de colère. Mais oui, après tout, elle s’en sort bien. Elle se dandine légèrement sur elle-même, elle a froid. Elle est pieds nus et le sol commence à lui faire mal au pied. Et puis il recommence, se méfier de ses relations ? L’hôpital qui se fout de la charité et elle lui fait bien comprendre en lui explosant au visage. Elle lui avoue pour le plan à trois, de toute façon qu’importe, juste qu’elle préfère le lui dire elle-même qu’il l’apprenne par la bouche d’un autre et avoir l’histoire complètement déformée, personne ne dira qu’elle était carrément bourrée à cette soirée et qu’elle a commencé à divaguer, non, ce détail se perdra avec la vérité. Elle sourit, un sourire carrément déplacé, cette révérence qui n’a rien à faire là mais qu’elle fait quand même. Autant se perdre complètement. Elle se redresse, croise les bras contre sa poitrine et inspire profondément, chaque bouffé d’air qu’elle prend lui brûle les poumons. Ridicule. Elle roule des yeux, lâche un rire nerveux se perd au milieu de son visage humide. « Oui, c’est vrai. Je suis ridicule. » elle ne cherche même pas à rétorquer, elle approuve. Il a raison. Elle est ridicule, depuis le début et surement jusqu’à la fin. Anastasia ne s’est jamais vraiment sentit bien. Petite fille perdue dans un corps de jeune femme. Dans un corps désirable et désiré par tout le monde. Ouais, ridicule. Elle s’est toujours demander pourquoi elle ne l’a jamais aimé. Elle s’est souvent demander pourquoi la mère d’Hugo ne l’aimait pas, à cause de sa mère ? Probablement. Parce qu’elle était ridicule ? Son fils vient de lui donner la réponse. Et puis elle lui crache au visage qu’elle avait voulu être là pour lui comme il l’avait fait, ses mots lui brûlent la bouche. Combien de fois elle avait tenté d’y aller, accès toujours refusé par la prison, aucun moyen de le contacter. A cause de sa mère, et puis un jour, elle lui a balancé que ce n’était pas elle, que c’était lui. Qu’il ne voulait plus la voir dans sa vie. Ce qu’il a surement oublié après toutes ses réflexions, la mettant sur le banc de touche des accusés. Tout est de sa faute, à elle. Il rétorque, elle secoue la tête. Non, elle n’est pas que sur toi et puis la fin de sa phrase la frappe en pleine face. Il peut pas, il ne peut pas remettre ça sur le tapis, combien de fois elle s’était excusée. Elle passe sa langue sur ses lèvres avant de les pincer, empêchant les tremblements qu’il la prend. Alors il n’a rien entendu ? Il refuse de la croire ? Il continu sur sa lancée, la mettant plus bas que terre encore et encore, sans s’arrêter. Il avouerait presque à demi mot qu’il ne voulait pas la voir. Il continu à la prendre comme responsable de tout ça. Elle a envie qu’il s’arrête. Elle est prête à jeter les armes, à prendre tout sur elle. D’accord, c’est elle la méchante, à ton bon vouloir. Et pourtant elle se sent obligée de rétorquer, les larmes aux yeux. Oui, une seule personne, depuis sa sortie. Et dieu qu’elle avait regretté d’avoir été avec lui, elle n’avait pas réussis à s’attacher à Jax, encore plus depuis ce qu’il avait fait. Tout ça reste encore en travers de sa gorge, elle se maudit d’être tombé dans ses bras alors qu’elle pensait toujours à Hugo, alors qu’elle aimait toujours Hugo. Et puis elle s’arrête avant de parler de la claque. Elle baisse le regard. Sa respiration est difficile. Elle ressemblerait presque à un panda. Et même comme ça, elle reste toujours aussi belle, coincée dans cette beauté qui ne lui appartient pas. Elle veut partir, elle en a assez. De lui, d’elle, d’eux, de cette vie. Sa voix revient à la réalité. Pourquoi le voudrait-elle ? Elle en a déjà assez de ses sentiments à elle, elle ne veut pas être prise en pitié. Elle avale difficilement sa salive. Il a changé. On le lui reproche à elle, mais lui aussi. Il l’enchaîne, comme ça, comme si c’était normal. Elle encaisse tout difficilement. Elle s’arrête de trembler, de pleurer, elle reste là. Plantée comme une conne au beau milieu de ce parking. Non, c’est vrai, elle ne sait pas. Pas parce qu’elle n’était pas là, parce que si tu ne le vis pas, jamais tu ne pourras savoir ce que ça fait. Il hurle, elle sursaute et fait deux pas en arrière. Elle renifle. Elle se mord les lèvres jusqu’à s’en faire saigner, sa lèvre se déchire en deux et du sang commence à couler tout doucement, elle s’essuie avec le dos de sa main. Etrangement, son cœur bat plus lentement, ses tremblement ont disparut, comme ça. Elle le regarde, les yeux brillant mais pas une larme ne s’échappe. Elle a cette putain d’envie de le prendre dans ses bras, de le sentir près d’elle après tout ce temps, mais elle a peur qu’il refuse, qu’il la rejette vraiment et là, tout serait perdu. Tout. Elle veut répondre, se défendre mais elle ne trouve pas les mots. Un silence s’installe mais il est rapidement brisé par son murmure, elle relève instinctivement la tête. Ana. Le rictus d’un sourire prend place et disparaît aussi vite qu’il n’est apparut. Elle sert les dents. Il l’a vu, elle fronce les sourcils pour se rappeler de ce jour là, non, il n’est inscrit nulle part dans sa mémoire, elle ne s’en rappelle pas, elle baisse la tête. Elle passe ses mains sur son visage et s’essuie le dessous des yeux, essayant d’atténuer les dégâts. Mais c’est peine perdue. Non, non elle ne s’en fout pas. Loin de là. Elle regarde à droite, à gauche, inspire. « je suis désolée. D’accord. Je suis désolée. » qu’elle lâche comme ça. Elle le pense. Aussi vrai que la première fois qu’elle lui a dit je t’aime. « J’ai essayé d’être là. il serait peut-temps de lui dire tout. Maintenant. Quand j’ai appris que t’avais été arrêté, j’étais à l’autre bout du continent, j’étais prête à acheter mes billets mais ma mère m’en a empêché. Elle m’a tout coupé, elle m’a coupé les vivres, elle m’a coupé mon téléphone, internet, elle m’a presque enfermé dans la maison. Les seules fois où je pouvais sortir c’était avec elle, à ses apparitions publiques … et quand tu as été envoyé en prison … je me rappelle avoir été sur ce pont, il faisait froid … elle s’arrête quelques secondes, essuyant les larmes qui coulent. je voulais sauter … je voulais sauter de ce pont parce que je sais pas, il me manquait quelque chose … puis en faite .. je m’en rend compte maintenant … je le savais, ma mère ne m’aurait pas laisser te voir et puis je suis venue à toi, je me suis présenter, je voulais te voir, tu ne sais même pas à quel point et ta mère est arrivée … elle m’en a empêché, et je me suis rendu à la prison tout les jours, mais tout les jours on me disait non. Au départ, je pensais que c’était ta mère et puis un jour elle m’a dit que c’était toi. sa voix se perd. Elle parle tout doucement. que tu ne voulais plus me voir, que t’étais très bien sans moi, que tout ça était de ma faute … alors je l’ai crus … je suis repartie et j’ai commencé à écrire des lettres, tout les jours puis après six mois, j’ai commencé à moins écrire, toute mes lettres me revenaient … Je me suis difficilement faite à l’idée que tu ne voulais vraiment plus me voir alors j’ai avancé, peut-être pas de la meilleure façon qui soit … et qu’importe les histoires que j’ai eu après Hugo, ils n’étaient pas toi … elle fait basculer sa tête en arrière et regarde quelque seconde ce ciel sans étoiles, sans nuages avant de reposer son regard sur lui. Même si nous n’étions plus ensemble … j’avais toujours … comment dire, j’avais ce sentiment de te tromper … Parce que qu’importe ce qu’il s’est passé, ce qu’il se passera après tout ça … Il faut que tu sache une chose Hugo, c’est que je n’ai jamais cessé de t’aimer et que je ne m’arrêterais jamais … C’est comme ça … Je ne peux rien y faire. » elle baisse la tête. Elle redoute sa réponse mais elle se sent mieux, elle a dit tout ce qu’elle pensait, tout ce qu’elle ressentait et tant pis sa réponse, elle est au calme avec elle-même.
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