Sujet: you bring me hope when i can't breathe ( harper ) Mer 12 Fév - 11:44
On ne peut comprendre la vie qu'en regardant en arrière ; on ne peut la vivre qu'en regardant en avant.
Beaucoup de choses s’étaient passées dans la vie de Maisy, cette année. Beaucoup trop de choses qu’elle n’aurait pas su par quoi commencer. Depuis les olympiades, les rumeurs s’étaient confirmées. Une relation professeur élève, c’était toujours critiqué. Personne ne pouvait comprendre. Personne ne pouvait savoir, réellement. La jeune femme s’y était attachée. Elle pouvait peut-être même l’aimer. Cependant, ce détail n’effleurait personne. Simplement car personne ne pouvait comprendre. Et les explications, les justifications, elle ne se sentait pas apte à les donner. Ils n’avaient pas besoin de savoir. Ceux qui étaient concernés le sauraient naturellement. C’était d’ailleurs pour ça que la cousine de Maisy n’avait rien demandé. Aucun détail. Aucune question déplacée. Jusqu’ici Harper avait gardé le silence sur ces révélations. Elle savait que lorsque le moment viendrait, lorsqu’elle en sentirait le besoin, Maisy lui parlerait. Alors, peut-être qu’on y était arrivé. Peut-être qu’elle avait besoin de se confier. Dans leur chambre à la confrérie, elles trainaient. Harper semblait s’apprêter pour sortir. Et de son côté, Maisy n’avait rien de prévu. En vérité, cela faisait quelques jours, deux ou trois semaines qu’elle se renfermait. La jeune femme avait vécu des situations délicates. Elle avait utilisé une arme. Elle avait tiré sur un homme. Mais, cette histoire, personne ne devait être au courant. Personne ne devait savoir. Car dans cette chute, elle entrainerait d’autres personnes. Un risque qu’elle ne pouvait pas prendre. Surtout qu’elle craignait la relation de ses proches, de sa cousine principalement. Comment prendrait-elle cette révélation ? Si la jeune femme lui disait qu’elle avait dû tirer sur un homme pour sauver Joe, pour lui laisser cette chance de vivre et d’élever ses enfants. Elle n’en avait pas la moindre idée et surtout elle ne souhaitait pas éloigner sa seule famille. Maisy n’était pas quelqu’un de méchant. Elle n’était pas de ses personnes qui se moquent éternellement, qui en font des tonnes. Donc, peut-être que Harper comprendrait ou peut-être pas. Néanmoins, ce n’était pas ce qu’elle envisageait comme discussion. La jeune femme avait besoin d’avis, de conseils. Elle avait besoin de sa seule et unique famille. Elle ne savait plus dans quelle direction se diriger, vers quel chemin se retourner. Ces derniers temps, elle s’était égarée. Plus que jamais, Maisy avait le besoin de parler. Comme jamais. Avec elle. C’est pour cette raison qu’elle se glissait dans la salle de bain. Sa cousine était en train de se doucher quand elle décidait de trouver la force de parler. Quand, elle décidait d’arriver sur ce sujet tant attendu. « Harper, on peut parler. Osait-elle lancer, en sachant que c’était plus un besoin qu’une question. Faut réellement que j’en parle avec quelqu’un et tu es la seule personne à qui j’ai envie de le confier. » Assise sur le tabouret contre le mur, la jeune femme prenait place. Elle décidait de se lancer. Elle ne savait pas encore de quelle manière. Une chose était pourtant certaine, elle allait le faire. Sinon, elle allait finir par devenir folle. Et rien n’est bénéfique quand elle perd ses moyens. Maisy risque de tout plaquer pour s’éloigner. Elle risque de prendre la fuite. Elle risque de ne jamais trouver la sortie du tunnel. La vie est bien compliquée. La vie est tout, sauf ce qu’elle avait imaginé. Même en grandissant, on se dit que ça ira. On essaye d’être positif. On essaye d’y croire. Puis, il suffit d’une réalité pour nous rattraper et nous prouver que rien n’est rose, rien n’est jamais acquis. Donc, prenant une grande respiration et laissait sa tête se poser contre le carrelage au mur, elle se lançait. Elle la questionnait. « Tu as déjà aimé ? Aimer comme si c’était la seule chose qui pouvait te rendre vivante. Comme si un homme pouvait avoir toute cette importance. » En posant cette question, la jeune femme ne visait qu’un homme dans sa vie. Bien sûr, il y en avait d’autre qui lui faisait du bien, qui la rendait heureuse en quelques échanges. Il y avait Wren et son innocence. Il y avait eu Miles et cette vérité. Puis, il y avait Joe et cette maturité. Il allait arriver dans sa vie sur la pointe de pied. Il était arrivé sans prévenir des dégâts qu’il allait commettre et de l’importance qu’il allait prendre. S’en suivait donc un long silence, pris de court Harper était certainement en train de réfléchir. Y avait-il seulement une bonne réponse ? Est-ce qu’elle allait l’aider à comprendre ? Il n’en fallait pas plus à la jeune femme pour poursuivre que ce silence qui dérangeait. « J’imagine que tu as entendu ce qui se raconte dans les couloirs de l’université. C’est vrai, j’ai eu une relation avec Joe, avec le professeur Shark. Commençait-elle à avouer, en laissant ses émotions prendre le dessus. Une voix qui tremblait et un cœur qui se déchainait dans sa poitrine. Je ne sais plus comment on en est arrivé là. Je n’arrive pas à l’oublier et j’ai essayé. Je te jure, j’ai essayé de l’oublier, de le détester. » Jamais, Maisy avait raconté cette version à voix haute. Jusqu’ici, elle avait nié comme elle le pouvait ses sentiments. Elle l’avait laissé s’amuser avec d’autres, faire son show avec Jules lors des olympiades. Elle avait essayé de l’oublier, de passer à autre chose. Sauf qu’elle n’y arrivait pas. Sa raison connaissait les explications. Pendant que son cœur continuait de le réclamer, de l’appeler. Certainement parce que Joe lui apportait un équilibre. Il était cette image qu’elle s’était faite de l’homme parfait, de cet homme à la tête d’une famille. Alors que pouvait-elle pour tourner la page. Pour oublier toutes ces fois où il l’avait pris dans ses bras. Ses voyages. Ses attentions. Et surtout une personnalité qu’il avait sue directement cerner. Joe la connaissait bien. Il savait que ce petit bout de femme était plus docile qu’on le voyait, qu’on le pensait. C’était donc toutes ces petites choses qui l’avaient rendu spécial, qui lui avait accordé autant d’importance. « Est-ce que tu peux m’aider ? Dis-moi quoi faire ?! Je vais finir par devenir folle. Et moi qui ne pensais que ça n’arrivait qu’aux autres ! Bordel. Pourquoi ça m’est arrivé à moi ? » ajoutait-elle en lançant cet appel à l’aide. Les deux jeunes femmes ne parlaient jamais de ça. La dernière fois devait remonter à ce film qu’elle avait visionné et ces moqueries qu’elles avaient prononcées. Alors, la question était : Est-ce que Harper accepterait de lui pardonner ces cachoteries ? Est-ce qu’elle allait pouvoir l’aider mais, surtout est-ce qu’elle voudrait ?
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Sujet: Re: you bring me hope when i can't breathe ( harper ) Dim 13 Avr - 19:12
" You bring me hope when i can't breathe "
maisy & harper
La vie d’Harper n’avait jamais connu autant de rebondissements que dernièrement. Sa relation avec Erwan était des plus compliquée et une récente révélation venait totalement perturber le quotidien de la demoiselle. Elle avait une décision à prendre, une très lourde décision, même. Et elle ne se sentait pas de la prendre seule. Il ne lui restait que peu de temps pour faire son choix, et pourtant, elle avait l’impression que dix ans ne serait pas suffisant. Elle devait réfléchir, et surtout, ne pas se tromper. Harper n’avait pas le droit à l’erreur. Elle devait faire le bon choix pour elle, pour Erwan, mais pas seulement. Et surtout, la logique aurait voulu qu’elle annonce la chose au principal concerné - l’alpha - mais la demoiselle semblait plus préoccupée par le fait d’avoir l’avis de sa cousine, qu’elle considérait comme une soeur. Ayant toujours été comme les deux doigts de la main, une sorte de fossé semblait pourtant s’être créé entre elles ces derniers mois. Cela faisait quelques semaines voire bien plus, que les deux demoiselles s’étaient quelque peu éloignées l’une de l’autre. Cousines et confidentes, Harper n’avait pas l’habitude de ne pas se confier à celle qu’elle considérait comme l’une des personnes les plus importantes dans sa vie. Désormais, chacune d’entre elle avait sa propre vie, notamment remplie de problèmes à gérer. A vrai dire, Maisy s’était elle-même renfermée suite aux olympiades, durant lesquelles les rumeurs courant sur elle et le professeur Shark s’était confirmées. Richards connaissait la demoiselle comme sa poche et elle ne souhaitait pas la confronter à ces dernières révélations : elle savait que lorsqu’elle serait prête, elle viendra lui en parler. Pourtant curieuse, Harper avait bien trop de respect pour Maisy pour la forcer à parler d’un sujet visiblement si délicat à ses yeux. Le comble était tout de même qu’elles étaient colocataires : elles avaient beau vivre ensemble, il y avait bien trop de choses qu’elles ne s’était pas dites. Trop de secrets qu’elles n’avaient pas partagés. Harper savait que l’une d’entre elle ferait le premier pas : celle qui serait prête en premier. Et en ce soir de printemps, il semblait que ce soit Maisy qui agisse la première. Sa cousine s’approcha d’elle presque timidement en lui demandant si elles pouvaient parler. Tout simplement. Harper eu comme l’impression que c’était plus un besoin, une nécessité, qu’une véritable question. La jeune cubaine fut rassurée de voir que même si Maisy ne s’était pas confiée récemment, elle semblait ne l’avoir fait avec personne d’autre. Harper était toujours son alliée, sa personne de référence en matière de confidence. « Bien sûr, qu’est-ce qu’il se passe ? » demanda-t-elle sur un ton qui se voulait à la fois doux et calme, mais qui révélait une certaine inquiétude. A vrai dire, elle avait rendez-vous avez Léo pour une soirée fille d’ici une demi-heure, mais elle sentait qu’elle n’allait pas être à l’heure. Elle empoigna son téléphone portable et envoya rapidement un sms à sa meilleure amie. Depuis que Léo a quitté les bétas, elle et Harper s’étaient jurées de se faire au moins une soirée spéciale filles par quinzaine. Leur relation n’allait pas trop souffrir d’une annulation, pensa donc Harper, en pressant la touche ‘envoyer’. « Je suis toute à toi » ajouta-t-elle à l’attention de sa cousine. Tandis que la brunette était assise sur son lit, Maisy se trouvait assise sur un tabouret contre le mur, et ne semblait pas totalement dans son assiette. La première question de la demoiselle retentit tel un couteau en plein coeur pour Harper. Elle pensa instantanément à Erwan, bien évidemment. Maisy en était restée au fait que sa cousine et l’alpha était uniquement sex friend. Mais depuis, beaucoup de révélations avaient été faites. Beaucoup de choses s’étaient passées. Prise de court pas cette question, un long silence se fit d’abord entendre. « Oui, je crois bien » répondit-elle finalement en brisant le calme plat qui s’était installé, et en se disant que sa réponse en disait long sur la décision qu’elle allait devoir faire prochainement. Maisy semblait presque surprise par cette question : en effet, elle devait bel et bien se demander de qui il s’agissait. Puis, contre toute attente, Maisy avoua à sa cousine que sa relation avec Joe n’était pas qu’une simple rumeur. Harper le savait, bien évidemment, et elle le savait depuis longtemps : elle la connaissait suffisamment bien pour voir la façon dont elle le regarder, la façon dont elle le dévorait du regard, tout simplement. C’était la première fois qu’elle l’entendait de la bouche de sa cousine. En cet instant, son rôle était tout simple : écouter, sans juger. La voix d’Harper se brisa à son tour, ne pouvant s’empêcher de penser au secret qu’elle retenait en elle depuis quelques semaines. Mais elle se devait de garder la face, et de ne pas venir entacher cette conversation en parlant d’elle. Non, c’était au tour de Maisy. « Oui, j’en ai entendu parler » acquiesça-t-elle, d’une voix douce. Elle souhaitait apaiser son amie. « Crois moi, je te comprends totalement » lâcha-t-elle finalement, venant rompre un silence pesant. Avec Erwan, tout était une question de fun et d’amusement, au départ. Puis les choses avaient pris une autre tournure, et rapidement, des cœurs s’étaient brisés. Mais Harper avait décidé de tout pardonner au jeune homme. Elle savait que cette relation résonnait fausse, quelque part, mais elle voulait écouter son coeur. Et ce dernier lui disait que l’alpha était celui qu’il lui fallait. Tout comme Shark semblait être celui qu’il fallait à Maisy. « Ecoute ton coeur, je pense que c’est là que tu trouveras là réponse » dit-elle. Ses propos semblaient bateaux et en auraient fait rire plus d’un, mais la demoiselle était persuadée de leur véracité. « Si tu penses vraiment que Joe est celui qu’il te faut, alors je ne vois pas pourquoi tu ne te battrais pas pour votre relation, qui est déjà révélée aux yeux de tout le monde, de toute façon », ajouta-t-elle. « Oui, on croit toujours que ça n’arrive qu’aux autres... et pourtant, on est souvent bien étonné de la tournure de certains événements. Quoi qu’il en soit, tu me connais, je ne suis pas là pour te juger, et je ne sais pas pourquoi tu as attendu si longtemps pour venir me parler. Je suis et je serai toujours là pour toi, n’importe où et n’importe quand... » lâcha-t-elle, en esquissant un sourire. Elle ne voulait pas que ses propos sonnent comme des reproches. Il y avait tant d’autres choses que Maisy ne lui disait pas, peut-être que cela viendrait. Comme le fait qu’elle avait couché à plusieurs reprise avec Wren, le meilleur ami d’Harper, sans qu’aucun d’entre eux ne juge utile d’être honnête avec elle. Richards n’est pas une fille rancunière, bien au contraire, ce qui était la raison qui la poussait à être déçue de ne pas être mise dans la confidence. Sa cousine et son meilleur ami ensemble ? Elle l’aurait accepté, elle aurait même été contente pour Maisy, d’avoir enfin trouvé un homme digne de confiance, un homme gentil. Peut-être qu’elle le lui dirait plus tard. « Bien sûr que je vais t’aider, mais pour ça, il faut que tu sois honnête, que tu me dises tout. Sans réserve. J’imagine que tu vois toujours Joe, hein ? » lui demanda-t-elle avec un léger clin d’oeil, destiné à faire comprendre à Maisy qu’en répondant oui, elle n’allait pas se faire réprimander, ni se faire taper sur les doigts. Harper était comme ça : elle ne jugeait pas. Surtout pas Maisy, c’était sûr et certain. « Tu sais... » commença Harper, qui souhaitait remonter le moral de sa cousine, avant d’être interrompue par une réaction physique inattendue de sa part. Elle regarda son interlocutrice avec de grands yeux, mis sa main devant sa bouche, puis couru au toilette. Elle ne pu se retenir de vomir. Cette fois, elle n’allait certainement plus pouvoir garder son secret plus longtemps. Elle allait devoir en parler. Personne n’était encore au courant, pas même le principal intéressé. Elle se rinça la bouche puis revint dans la chambre, le feu aux joues. Oui, elle avait honte de sa situation. Elle n’aurait jamais cru en arriver là. Elle se rassit sur son lit. « Tu vois, ça n’arrive pas qu’aux autres » dit-elle d’une voix brisée, les larmes aux yeux.
Sujet: Re: you bring me hope when i can't breathe ( harper ) Mer 21 Mai - 18:22
Elles s'étaient perdues depuis plus d'une poignée de jours, une ou deux semaines. Non, cela faisait plus longtemps que les cousines ne s'étaient retrouvées ou simplement parlées. Maisy n'arrivait même pas à retrouver l'instant de la dernière fois. La dernière fois, où elles avaient rigolé aux éclats. La dernière fois, où elles s'étaient confiées à en devenir insomniaques. La jeune femme n'en avait pas idée et surtout, elle se souvenait de la dernière déception qu'elle avait représentée pour Harper. Quand sa cousine l'avait prise sur le fait avec Wren, son meilleur ami. Elle n'avait pas compris et elle n'avait pas cherché plus loin. C'était normal. Il était son allié de toujours et de l'autre côté, elle était la soeur qu'elle n'avait jamais eu. Donc, Maisy pouvait facilement se mettre à la place de Harper. Elle pouvait comprendre tout les reproches. Elle pouvait accepter tous les silences. Cependant, elle en avait besoin plus que jamais. Maisy n'avait pas réellement de famille et la beta delta avec qui elle partageait sa chambre, était la seule personne qui pouvait porter ce poids. Un mot. Une signification. Et surtout une évidence à tout. Harper avait toujours été là, dans les bons comme dans les mauvais moments. Elles avaient partagé leur lit quand les orages frappaient à l'extérieur. Elles avaient discuté sur leur premier baiser, leur première fois, ensemble. Maisy se retrouvait effectivement toujours vers elle, quand elle doutait ou quand elle cherchait à partager sa joie. Sauf que les derniers événements les avaient égarés. Elles s'étaient perdues. Elles avaient laissé filer le temps et ce fossé entre elles. Une chose à laquelle, Maisy souhaitait remédier. En faisant ce pas vers elle, elle prenait conscience de sa motivation. Elle savait ce qu'elle venait rechercher. Encore faudrait-il que Harper lui laisse également une chance. Car, elle n'était pas la seule à décider dans cette histoire. Maisy ne pouvait pas s'éloigner et revenir comme une fleur. Elle ne pouvait pas espérer que les choses soient faciles ou acceptables, peu importe les raisons, elle allait s'y accrocher. Simplement parce que Harper comptait plus que quiconque et qu'elle serait la première à qui elle confirait sa vie.. Pour tout ceci, elle jouait effectivement carte sur table. Cela ne servait à rien de tourner en rond, de ne pas se dire les choses comme elles venaient. Alors, quand Harper répondait à la première question, elle fut rassurée. Quand elle répondait à la seconde, c'est l'étonnement qui prenait place. Elle avait déjà aimé de cette manière ? Maisy n'arrivait pas à le réaliser et surtout elle s'en voulait d'être passé à côté de ça. Donc avec sa grande maladresse, elle s'éloignait brièvement du sujet. « ah bon, de qui donc ? » plus maladroit que ça, tu meurs. Maisy le réalisait juste après l'avoir prononcé à voix haute. Ses propos n'étaient pas à leur place, tout comme elle se sentait différente dans ses sentiments. Parce que c'était nouveau pour la jeune femme, nouveau de se sentir dépendante de quelqu'un, d'un homme et par dessus tout, de Joe. Ils étaient tellement différents. Ils étaient tellement opposés, qu'elle-même n'arrivait toujours pas à le réaliser. Seulement, elle ressentait le besoin d'en parler, de se confier. Et c'était pour cela qu'elle était là. En face d'Harper, acceptant ses erreurs et ses faux pas. Réalisant surtout que le temps avait fini par les éloigner, que leurs émotions les avaient changées. Alors, que ça n'aurait pas dû arriver. Elles n'auraient jamais dû se laisser pousser chacune de leur côté. Les conséquences n'étaient surtout pas sans importance. Soufflant un grand coup, elle continuait de se livrer. Elle avouait tout. Et une libération se lisait sur le visage de Harper. Comme si elle avait toujours attendu cet instant, cette révélation. Celle qui ouvrirait une porte, celle qui les aiderait à renouer. « Tu as changé Harper, je n'arrive pas à l'expliquer mais, je le ressens. » avouait-elle de vive voix, tout en évitant son regard. En aucun cas, la jeune femme ne voulait lui manquer de respect. Mais, elle voulait l'affirmer, lui dire de vive voix parce qu'elle n'en avait pas eu l'occasion. Et c'était un compliment. Comme si Harper avait grandit en quelques mois, comme si un événement l'avait poussé à avancer, sans forcément en connaitre la destination. Enfin bon, elle n'allait pas la forcer à parler. Elle ne voulait pas que cette action, ce pas qu'elle faisait vers sa cousine, soit pris comme un donnant-donnant. Non, si Maisy s'avançait vers elle, c'est parce qu'elle le voulait, parce que surtout, elle en avait besoin. « Et le pire, c'est que je le sais. J'ai essayé de me battre. Peut-être pas de la meilleure façon qui soit, mais j'ai essayé. Avant, après les olympiades. Je m'y suis accrochée. Tellement. Tellement, qu'aujourd'hui, j'en souffre plus que jamais. Joe m'a apporté autant de bien que de mal. Je ne sais plus simplement quoi choisir. Est-ce que cette souffrance peut disparaître dans le bonheur ? Encore faut-il qu'il le veuille. Encore faut-il que je le veuille.. N'est-ce pas. » Personne n'est à l'abris. Personne et elle pouvait le crier haut et fort sur tous les toits. D'ailleurs, elle fût étonnée d'entendre cette affirmation et cette question. Harper cherchait de la sincérité plus que jamais. Elle cherchait à nouveau ce repère, celui qui autrefois l'aidait à surmonter toutes les épreuves. De cette manière et avec cette marée de souvenirs, Maisy se décidait davantage à parler. Encore un peu plus. Encore sérieusement. « Je ne l'ai plus vu depuis deux semaines, je crois. Je ne sais plus. Je ne sais pas, en effet, s'il est bon pour moi de le côtoyer, normalement. Donc, je préfère l'éviter. Du moins, jusqu'à ce que je tienne le coup. Et j'ai couché avec Wren, aussi, fallait que je te le dise. » Voilà de quelle manière, Maisy interprétait le mot confidence. Il ne devait y avoir aucun secret, aucune exception. Elle se jetait donc la tête la première dans ses paroles. Celles qui réveillaient chez elle, une certaine libération, parce qu'elle n'aimait pas cacher des détails à Harper. Elle ne l'avait jamais fait et surtout elle ne voulait plus que cela arrive, dans cette vie ou dans une autre.. C'est ensuite étonnée et intriguée, qu'elle la regardait se lever. Harper s'apprêtait à parler, mais, elle se levait également. Est-ce qu'elle allait lui coller une gifle pour la ramener également à elle ? Maisy s'attendait à tout ou presque. Car, c'est main sur la bouche et mine décomposée qu'elle la regardait partir à toute vitesse, en direction de la salle de bain. Un certain bruit se faisait entendre à travers les murs. Est-ce que Harper avait mal digéré quelque chose ? Est-ce qu'elle avait mangé quelque chose de contraire ? La jeune femme n'en avait pas la moindre idée et elle allait finir par le savoir. Quand sa cousine revenait près d'elle dans la chambre et qu'elle prenait place sur le lit. Les joues rosées et les yeux brillants. Un silence s'imposait entre les deux jeunes femmes. Chacune cherchant des réponses à leurs questions. Et puis Maisy se raisonnait et comprit directement, naturellement. Cette phrase qu'elle avait prononcé en revenant dans la pièce, après les vomissements.. Elle cachait quelque chose. Elle protégeait un secret qu'elle semblait avoir gardé jusque là, pour elle toute seule.. « Est-ce que tu as été réglée le mois passé ? l'interrogeait-elle sans ressentir la moindre gêne. Depuis quand tu es enceinte, Harper ? Je le sais. Je le vois là, dans tes yeux. » Maisy avait prononcé ses mots, tout en espérant une réponse négative. Seulement, une partie d'elle n'arrivait pas à s'en persuader. Sa cousine était peut-être entre enceinte et elle ne savait pas de quelle manière l'aborder. Elle n'avait jamais connu ça. Et elle allait pourtant faire avec, parce que Harper avait toujours été là pour elle et qu'elle se devait d'être à ses côtés, quand cette dernière en ressentait le besoin. Glissant ainsi sa main dans celle de sa cousine, Maisy lui partageait sa confiance. Elle se répétait en secret ; ça va aller, ça va aller, tout va bien se passer.
Jake Fitzgerald
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Sujet: Re: you bring me hope when i can't breathe ( harper ) Dim 13 Juil - 19:30
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Sujet: Re: you bring me hope when i can't breathe ( harper )
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La vie d’Harper n’avait jamais connu autant de rebondissements que dernièrement. Sa relation avec Erwan était des plus compliquée et une récente révélation venait totalement perturber le quotidien de la demoiselle. Elle avait une décision à prendre, une très lourde décision, même. Et elle ne se sentait pas de la prendre seule. Il ne lui restait que peu de temps pour faire son choix, et pourtant, elle avait l’impression que dix ans ne serait pas suffisant. Elle devait réfléchir, et surtout, ne pas se tromper. Harper n’avait pas le droit à l’erreur. Elle devait faire le bon choix pour elle, pour Erwan, mais pas seulement. Et surtout, la logique aurait voulu qu’elle annonce la chose au principal concerné - l’alpha - mais la demoiselle semblait plus préoccupée par le fait d’avoir l’avis de sa cousine, qu’elle considérait comme une soeur. Ayant toujours été comme les deux doigts de la main, une sorte de fossé semblait pourtant s’être créé entre elles ces derniers mois. Cela faisait quelques semaines voire bien plus, que les deux demoiselles s’étaient quelque peu éloignées l’une de l’autre. Cousines et confidentes, Harper n’avait pas l’habitude de ne pas se confier à celle qu’elle considérait comme l’une des personnes les plus importantes dans sa vie. Désormais, chacune d’entre elle avait sa propre vie, notamment remplie de problèmes à gérer. A vrai dire, Maisy s’était elle-même renfermée suite aux olympiades, durant lesquelles les rumeurs courant sur elle et le professeur Shark s’était confirmées. Richards connaissait la demoiselle comme sa poche et elle ne souhaitait pas la confronter à ces dernières révélations : elle savait que lorsqu’elle serait prête, elle viendra lui en parler. Pourtant curieuse, Harper avait bien trop de respect pour Maisy pour la forcer à parler d’un sujet visiblement si délicat à ses yeux. Le comble était tout de même qu’elles étaient colocataires : elles avaient beau vivre ensemble, il y avait bien trop de choses qu’elles ne s’était pas dites. Trop de secrets qu’elles n’avaient pas partagés. Harper savait que l’une d’entre elle ferait le premier pas : celle qui serait prête en premier. Et en ce soir de printemps, il semblait que ce soit Maisy qui agisse la première. Sa cousine s’approcha d’elle presque timidement en lui demandant si elles pouvaient parler. Tout simplement. Harper eu comme l’impression que c’était plus un besoin, une nécessité, qu’une véritable question. La jeune cubaine fut rassurée de voir que même si Maisy ne s’était pas confiée récemment, elle semblait ne l’avoir fait avec personne d’autre. Harper était toujours son alliée, sa personne de référence en matière de confidence. « Bien sûr, qu’est-ce qu’il se passe ? » demanda-t-elle sur un ton qui se voulait à la fois doux et calme, mais qui révélait une certaine inquiétude. A vrai dire, elle avait rendez-vous avez Léo pour une soirée fille d’ici une demi-heure, mais elle sentait qu’elle n’allait pas être à l’heure. Elle empoigna son téléphone portable et envoya rapidement un sms à sa meilleure amie. Depuis que Léo a quitté les bétas, elle et Harper s’étaient jurées de se faire au moins une soirée spéciale filles par quinzaine. Leur relation n’allait pas trop souffrir d’une annulation, pensa donc Harper, en pressant la touche ‘envoyer’. « Je suis toute à toi » ajouta-t-elle à l’attention de sa cousine. Tandis que la brunette était assise sur son lit, Maisy se trouvait assise sur un tabouret contre le mur, et ne semblait pas totalement dans son assiette. La première question de la demoiselle retentit tel un couteau en plein coeur pour Harper. Elle pensa instantanément à Erwan, bien évidemment. Maisy en était restée au fait que sa cousine et l’alpha était uniquement sex friend. Mais depuis, beaucoup de révélations avaient été faites. Beaucoup de choses s’étaient passées. Prise de court pas cette question, un long silence se fit d’abord entendre. « Oui, je crois bien » répondit-elle finalement en brisant le calme plat qui s’était installé, et en se disant que sa réponse en disait long sur la décision qu’elle allait devoir faire prochainement. Maisy semblait presque surprise par cette question : en effet, elle devait bel et bien se demander de qui il s’agissait. Puis, contre toute attente, Maisy avoua à sa cousine que sa relation avec Joe n’était pas qu’une simple rumeur. Harper le savait, bien évidemment, et elle le savait depuis longtemps : elle la connaissait suffisamment bien pour voir la façon dont elle le regarder, la façon dont elle le dévorait du regard, tout simplement. C’était la première fois qu’elle l’entendait de la bouche de sa cousine. En cet instant, son rôle était tout simple : écouter, sans juger. La voix d’Harper se brisa à son tour, ne pouvant s’empêcher de penser au secret qu’elle retenait en elle depuis quelques semaines. Mais elle se devait de garder la face, et de ne pas venir entacher cette conversation en parlant d’elle. Non, c’était au tour de Maisy. « Oui, j’en ai entendu parler » acquiesça-t-elle, d’une voix douce. Elle souhaitait apaiser son amie. « Crois moi, je te comprends totalement » lâcha-t-elle finalement, venant rompre un silence pesant. Avec Erwan, tout était une question de fun et d’amusement, au départ. Puis les choses avaient pris une autre tournure, et rapidement, des cœurs s’étaient brisés. Mais Harper avait décidé de tout pardonner au jeune homme. Elle savait que cette relation résonnait fausse, quelque part, mais elle voulait écouter son coeur. Et ce dernier lui disait que l’alpha était celui qu’il lui fallait. Tout comme Shark semblait être celui qu’il fallait à Maisy. « Ecoute ton coeur, je pense que c’est là que tu trouveras là réponse » dit-elle. Ses propos semblaient bateaux et en auraient fait rire plus d’un, mais la demoiselle était persuadée de leur véracité. « Si tu penses vraiment que Joe est celui qu’il te faut, alors je ne vois pas pourquoi tu ne te battrais pas pour votre relation, qui est déjà révélée aux yeux de tout le monde, de toute façon », ajouta-t-elle. « Oui, on croit toujours que ça n’arrive qu’aux autres... et pourtant, on est souvent bien étonné de la tournure de certains événements. Quoi qu’il en soit, tu me connais, je ne suis pas là pour te juger, et je ne sais pas pourquoi tu as attendu si longtemps pour venir me parler. Je suis et je serai toujours là pour toi, n’importe où et n’importe quand... » lâcha-t-elle, en esquissant un sourire. Elle ne voulait pas que ses propos sonnent comme des reproches. Il y avait tant d’autres choses que Maisy ne lui disait pas, peut-être que cela viendrait. Comme le fait qu’elle avait couché à plusieurs reprise avec Wren, le meilleur ami d’Harper, sans qu’aucun d’entre eux ne juge utile d’être honnête avec elle. Richards n’est pas une fille rancunière, bien au contraire, ce qui était la raison qui la poussait à être déçue de ne pas être mise dans la confidence. Sa cousine et son meilleur ami ensemble ? Elle l’aurait accepté, elle aurait même été contente pour Maisy, d’avoir enfin trouvé un homme digne de confiance, un homme gentil. Peut-être qu’elle le lui dirait plus tard. « Bien sûr que je vais t’aider, mais pour ça, il faut que tu sois honnête, que tu me dises tout. Sans réserve. J’imagine que tu vois toujours Joe, hein ? » lui demanda-t-elle avec un léger clin d’oeil, destiné à faire comprendre à Maisy qu’en répondant oui, elle n’allait pas se faire réprimander, ni se faire taper sur les doigts. Harper était comme ça : elle ne jugeait pas. Surtout pas Maisy, c’était sûr et certain. « Tu sais... » commença Harper, qui souhaitait remonter le moral de sa cousine, avant d’être interrompue par une réaction physique inattendue de sa part. Elle regarda son interlocutrice avec de grands yeux, mis sa main devant sa bouche, puis couru au toilette. Elle ne pu se retenir de vomir. Cette fois, elle n’allait certainement plus pouvoir garder son secret plus longtemps. Elle allait devoir en parler. Personne n’était encore au courant, pas même le principal intéressé. Elle se rinça la bouche puis revint dans la chambre, le feu aux joues. Oui, elle avait honte de sa situation. Elle n’aurait jamais cru en arriver là. Elle se rassit sur son lit. « Tu vois, ça n’arrive pas qu’aux autres » dit-elle d’une voix brisée, les larmes aux yeux.
