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it's better to burn out than to fade away (leon)

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MessageSujet: it's better to burn out than to fade away (leon) it's better to burn out than to fade away (leon) EmptyJeu 26 Sep - 22:13


He doesn't play for the money he wins, he doesn't play for respect.

❝  I KNOW THAT THE SPADES ARE SWORDS OF A SOLDIER
I KNOW THAT THE CLUBS ARE WEAPONS OF WAR
I KNOW THAT DIAMONDS MEAN MONEY FOR THIS ART
BUT THAT'S NOT THE SHAPE OF MY HEART. ❞


❖ ❖ ❖

Un coude sur le bar, sa tête reposant paisiblement au creux de sa main, Aurore contemple avec intérêt son barman de la soirée lui préparer un cocktail de son invention, ou du moins aime-t-il le prétendre. Sans pour autant ruiner son plaisir, elle suit ses gestes avec attention, mais ne lui offre pas plus qu'un mince sourire en coin lorsqu'il pose son breuvage d'une couleur rosée sur le comptoir. Elle lui demande d'ajouter ça sur sa note, afin qu'elle puisse tranquillement régler ses comptes à la fin de la soirée. Bien qu'attentive à ses dépenses étant donnés ses modestes revenus, la jeune femme n'en a néanmoins jamais oublié de profiter de ses belles années. Boursière, elle n'a pas été contrainte de payer une somme exubérante pour ses études, et les maigres ressources financières qu'elle perçoit, elle les doit à ses parents et à ses boulots d'été. Elle n'a rien de l'étudiante radine et économe, et si elle ne dépense pas sans compter jusqu'à finir criblée de dettes, il lui est déjà arrivé de devoir finir le mois avec simplement quelques dollars en poche. Un sacrifice qui s'avère souvent nécessaire lorsque la routine vous effraie et que les habitudes vous ennuient. Pourtant, il existe bien une habitude qui ne l'ennuie pas, et dont elle a du mal à se détacher. Cette habitude, c'est celle de chercher une certaine personne des yeux, dans un geste souvent imperceptible. On croirait simplement qu'elle remet une mèche de ses cheveux en place, que son attention est attirée par une musique particulière, ou encore qu'elle offre un regard anodin aux nouveaux arrivants qui franchissent en riant la porte de l'absinthe bar. Mais celui qu'elle cherche vraiment, qu'elle détaille distraitement et qu'elle couve de loin, c'est Leon. Jeune homme qu'elle ne définit jamais comme son ami, ni même comme un simple camarade. Il n'est rien de moins que Léon, ce qui dans son esprit singulier est bien plus représentatif que de vagues qualificatifs. Elle ne le détaille pas plus de quelques secondes, satisfaite de son bilan qui passe une fois de plus inaperçu. « Bon, tu viens ? » Qu'on crie dans son oreille droite. Polly - ou serait-ce Penny ? - semble agacée, impatiente, et surtout terriblement ivre. A vrai dire Aurore n'a pas du la voir plus de trois fois, chaque fois dans une soirée différente. Certes, elle n'est pas extrêmement intéressante, pour autant est-elle de bonne compagnie à des heures où les étudiants raisonnables dorment à points fermés. Et Aurore, lorsqu'il s'agit de passer une bonne soirée, elle garde ses aprioris pour elle avant de les récupérer au réveil, et ne pas songer une seule seconde à donner des nouvelles à ses comparses éphémères. « Plus tard. » répond-t-elle sans épiloguer. L'autre hausse les épaules et fait un signe à ses deux acolytes assises à une table en compagnie de quatre hommes, avant de porter son attention sur un groupe installé non loin de là, un large sourire naissant soudain sur ses lèvres carmins. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que quelque chose, quelqu'un lui a tapé dans l'oeil. L'étudiante suit son regard, et réprime un frisson de dégoût lorsqu'elle comprend sur qui se sont posés ses yeux d'allumeuse. « Tiens, c'est pas ton ami Léon là bas ? » s'enquit-elle d'une voix mielleuse sans quitter le concerné des yeux. Non, c'est pas lui, qu'elle voudrait lui répondre. Si elle reste impassible, il est clair que la dernière chose dont elle a envie est d'assister à son numéro de charme qui ne manque pas de panache. Malgré son physique commun, Polly, ou peu importe son nom, a certains atouts non négligeables. Une conversation basée sur des futilités par dizaines qui ne manquent pourtant pas d'efficacité, un rire communicatif, une longue chevelure blonde soyeuse et une silhouette élancée. En bref, de quoi plaire à tout homme, même - et surtout ? - à Leon. « Si, sûrement. Pourquoi, il t'intéresse ? » Une question à laquelle son interlocutrice répond par un regard entendu. Evidemment, quoi de plus étonnant. Il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer le charme certain de ce garçon qui fait tant courir les femmes. Mais pas elle. Non, Aurore, elle a aucune envie de la moindre relation amoureuse avec lui. C'est Léon, voilà tout, et il n'y a aucune romance entre eux. Elle trompe tout le monde en répétant ce discours, sauf elle-même peut-être. Pour autant ne veut-elle pas être jalouse ; c'est pas son genre de jouer les amies collantes et de marquer son territoire avec aussi peu de subtilité que la plupart des filles. Et puis, encore une fois, c'est pas comme si elle attendait quoi que ce soit de lui. « Tu nous présentes ? » Rien ne lui ferait plus plaisir ; ou une mort par noyade, peut-être. « J'ai l'impression que tu t'en chargeras très bien toute seule. » Il ne fait en effet aucun doute que sa demande n'est rien de plus que son plan A, et qu'une dizaine d'autres suivent derrière, plus ou moins subtiles. Sans se faire prier, la grande blonde s'éloigne du bar avant de rejoindre la table de Leon, ce dernier étant accompagné de quelques amis qui rient grassement en sirotant leurs bières. Ca la dérange, Aurore, ça ne fait pas de doute. Et si ses traits sont légèrement moins rieurs, elle garde un calme impassible et termine son verre. Un goût fruité sur les lèvres, elle refuse désormais d'accorder la moindre attention à la scène qui se déroule derrière elle et commande un nouveau verre. Et, alors qu'il le lui dépose au même endroit que le dernier, la chaise à côté d'elle trouve un nouvel occupant. « Celui-ci est pour moi. » fait-il en tendant un billet au barman. Elle n'est pas d'humeur à flirter, ce soir, alors qu'elle ne refuse généralement pas un peu d'attention, tant que la lourdeur n'est pas au menu. Elle le remercie d'un signe de tête, et lui sourit par réflexe, bien que ce dernier manque un peu de conviction. Si son humeur s'est un peu dégradée, elle n'est pas pour autant résolue à écourter sa soirée pour une raison si futile, et elle sirote son verre, l'appréciant même davantage que les autres. Les meilleures choses de la vie sont gratuites, et Aurore est depuis longtemps bien décidée à en profiter. Elle décide ce soir de ne pas faire la conversation, et jauge celui qui vient l'accoster, tout en remarquant qu'il n'a pas jugé utile de se présenter. Et elle comprend rapidement pourquoi. Il pose une main sur sa cuisse, ce qui lui arrache une grimace. « Merci pour le verre, mais n'abuse pas. » siffle-t-elle d'un ton froid, s'emparant de sa main pour la relâcher au dessus du vide. Si elle avait du surveiller Leon à un moment, ç'aurait du être maintenant. Mais, fermement décidée à l'oublier pour la soirée, elle ne le voit pas quitter la table et rejoindre le bar en quelques enjambées.
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MessageSujet: Re: it's better to burn out than to fade away (leon) it's better to burn out than to fade away (leon) EmptyMer 2 Oct - 16:58

Combien de ces gens font semblant de sourire ? Combien de ces gens finissent leur verre pour oublier ? Assis à ma table, je les regarde tour à tour. J'ai grandi au milieu des bourgeois. Mais les bourgeois ne sont pas ceux que l'on croit. L'argent est un virus, il se transmet de génération en génération, mais crée des dysfonctionnements, des tensions, des disparitions. Il y a les épouses trompées, les maris utilisés, et les enfants oubliés. Alors je me suis enfuis de tout ça avant que ça ne dégénère. Mais où que je sois, je sais les distinguer. Ces signes qui ne trompent pas. Ces sourires écorchés, ces mines abimées, ces yeux fatigués. "Alors Leon, t'as trouvé ta cible ?" Je repose finalement mon regard sur Simon, un de mes potes de soirée. Il a dû remarquer que j'étais ailleurs. Je lui lance alors un sourire amusé. "Tout bon séducteur se doit d'être patient." Je bois finalement une gorgée de ma bière - que l'on a commandé à ma place sinon j'aurais plutôt opté pour du whisky - et détourne à nouveau mon regard vers la foule. Je lance discrètement un oeil vers Aurore, avant de refaire face à mes compagnons de table. Liam nous raconte ces dernières blagues salaces, et on se met à rire même si on les trouve pas drôles. On se met à rire parce qu'on sait bien qu'il se vexerait sinon. Et pendant qu'on rit tous les trois, pendant qu'on discute, je ne peux m'empêcher de veiller sur elle. C'est plus fort que moi. Je m'assure simplement qu'elle va bien, que personne n'empiète sur sa tranquillité. Rien de plus, rien de moins. Et à chaque fois que je détourne le regard vers elle, je fais attention de ne pas me faire remarquer. Parce que je sais que si Simon s'en rendait compte, il ne me lâcherait pas avec ça. Il se ferait des films, le connaissant. Mais Aurore est tout simplement Aurore. Et si cela signifie plus que ce que je ne m'efforce de croire, il vaut mieux que personne ne sache rien. Ni lui, ni elle, ni moi. "Je peux me joindre à vous ?" Je ne l'ai pas vue arriver celle-là. Une amie d'Aurore. De ce que j'en sais, elle s'appelle Polly. Je m'en souviens parce qu'elle ressemble à la blonde qu'on voit dans la pub pour les Polly Pocket. Je ne fais pas réellement attention à elle, mais Simon semble apprécier son arrivée. "Bien sûr, installe-toi." Je bois une nouvelle gorgée de ma bière, mais quelque chose me dérange. Je me sens observé. Alors je pose mon regard sur la barbie qui vient de s'installer à mes côtés, et lui lance un sourire. Elle ne me quitte pas des yeux, ça en deviendrait presque gênant. Je ne sais pas comment lui faire comprendre qu'elle n'est pas mon genre sans trop la blesser. Elle est bien trop superficielle, j'ai horreur de ça. Je préfère les filles raffinées. Je ne veux pas de discussions futiles, j'en ai rien à faire de Miley Cyrus complètement nue dans son nouveau clip. Il me faut plus que ça. Je me lasse déjà bien assez vite des filles aux conversations intéressantes. Je ne sais pas comment je vais faire ceci dit. J'imagine qu'il me faudra une fille différente. Une fille qui sache captiver mon attention, et qui sache me surprendre. Une fille avec du caractère. Une fille dont je ne pourrais pas me lasser en somme. Pas une fille comme cette blondasse écervelée complètement ivre. "C'est Leon c'est ça ?" Elle s'approche de moi, et je sens son haleine alcoolisée se rapprocher avec elle. J'ai envie de lui dire de se calmer, et de garder ses distances. Mais par chance pour elle, on m'a appris les bonnes manières. J'acquiesce en souriant, et me recule au maximum sur mon tabouret. "Dans le mille !" Simon me donne un léger coup de coude l'air de dire celle là est pour toi mon pote, fais ton plaisir ! Seulement nous n'avons pas les mêmes valeurs lui et moi. Il aime les filles faciles, moi je préfère celles qu'il faut séduire. C'est le chemin parcouru qui nous permet de profiter pleinement de ce qu'on a gagné. Je n'aime pas ce qui me tombe tout cuit dans la main. Il n'y a aucune satisfaction dans ces conditions. Alors je dévie mon regard, et le pose sur Liam. Je le supplie secrètement de lancer une blague débile. De briser le silence comme lui seul sait le faire. Mais derrière Liam, je vois cet homme au comptoir, installé aux côtés d'Aurore. Je l'observe quelques instants. Il semble un peu trop entreprenant, et je vois sa main commencer à se balader là où elle n'aurait jamais dû. Je serre la mâchoire, finis ma bière, et quitte la table en laissant tout le monde en plan. Je traverse la foule, comme l'aigle fend le ciel pour s'emparer de sa proie. Puis je pose finalement ma main sur l'épaule du pervers. Il se retourne, par curiosité, et je lui colle mon poing en pleine figure. Autour, les gens s'écartent. Les gens s'écrient. Et lui, il ne fait plus le malin. Le cul par terre, il pose ses mains sur son visage ensanglanté, se rendant probablement compte que je viens de lui casser le nez. Fou de rage, je m'apprête à lui foutre un coup de pied, mais je sens le barman me retenir dans mon dos, ainsi que l'un des videurs. Je fais quelques pas en arrière, puis tente de me défaire de leur emprise. "C'est bon, lâchez-moi, je peux très bien sortir tout seul." Ils me relâchent finalement, alors je remets ma chemise en place, lance un dernier regard à Aurore, et quitte le bar. Une fois dehors, je reste à proximité des lieux, et m'allume une cigarette. Et j'attends. J'attends en espérant qu'elle viendra me rejoindre.
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MessageSujet: Re: it's better to burn out than to fade away (leon) it's better to burn out than to fade away (leon) EmptyDim 6 Oct - 22:11

La compagnie de son prétendant du soir parvient à lui faire oublier Leon une poignée de secondes à peine. Mais son manque de subtilité et ses gestes un peu trop entreprenants ne tardent pas à l'irriter sérieusement. Elle se mord la lèvre inférieure tout en s'efforçant de ne pas regarder le jeune homme dans les yeux, ne lui apportant qu'un intérêt très limité. Le barman semble d'ailleurs s'amuser de la situation, puisqu'il ricane tranquillement en assistant à la scène. L'ennui de l'iota est total, et sa soirée n'est pas loin d'être un total désastre. Elle songe à rejoindre quelques unes de ses amies qui dansent pas loin de là, mais elle prendrait alors le risque de croiser l'aguicheuse Polly en train d'accomplir son œuvre. Et elle préfère s'épargner ce supplice qu'elle devra contempler sans broncher. Elle est définitivement coincée, et ne peut que siroter son verre en espérant que le Don Juan se fatigue. Mais c'est sans compter sur l'impulsivité de son Leon. Alors qu'elle regarde d'un oeil mauvais le barman qui se moque franchement d'elle, ce dernier ravale bientôt son sourire pour une surprise nouvelle. Un sourcil froncé, Aurore se retourne pour identifier la source de son étonnement mêlé d'une pointe d'angoisse. Son sang ne fait qu'un tour, et avant qu'elle ait pu faire quoi que ce soit, son voisin rencontre le poing de Leon. Le coup est si violent qu'il en tombe de sa chaise, tandis que son visage se tinte de rouge. Décontenancée, la jeune femme se lève à son tour tandis qu'elle toise le jeune homme avec incompréhension. « Merde, Leon, qu'est-ce qui te prends ? » crie-t-elle presque, impulsive comme à son habitude. Il paraît hors de lui, et elle n'arrive pas encore à comprendre pourquoi. Son geste n'a aucun sens, et sa fureur est inexplicable. Elle regarde avec une certaine pitié le nez du malheureux qui n'a toujours pas compris ce qui vient de lui arriver. La vue du sang ne la dérange pas, résultat de nombreuses années de témérité enfantine, et elle ne fronce même pas les sourcils à la vue de son nez sanguinolent. Ce dont elle s'inquiète surtout, c'est de l'état de Leon. Elle tente de s'approcher de lui pour le retenir, mais le barman se tient devant elle avec fermeté, tandis qu'il s'acharne à faire sortir le perturbateur avec l'aide d'un des videurs. Comme s'il était particulièrement dangereux, et qu'il fallait l'écarter de toute personne susceptible de devenir une nouvelle victime. Agacée de ne pas pouvoir approcher son ami, elle fusille le barman du regard. Décidément, une vraie plaie celui-là. « Oh ça va, c'est qu'un nez cassé, pas besoin de le prendre pour un sociopathe. » lâche-t-elle entre ses dents, terriblement agacée de leur sérieux exagéré. Les disputes de bar qui en viennent aux mains, on voit ça tous les jours et ça n'a rien de dramatique. Elle cesse cependant d'essayer de rejoindre Leon, consciente que ses gestes sont vains, et le suit du regard lorsqu'il quitte la pièce de lui-même. Polly réapparaît bientôt à ses côtés, effarée, tandis qu'elle répète deux fois, si ce n'est plus, que ce garçon est fou. Parfait, comme ça elle aura la gentillesse de garder ses pattes loin de lui, ce qui ne peut que la ravir. Pourtant elle remarque le regard intéressé de la blonde qui se tord le cou pour tenter de l'observer à travers la porte. A croire qu'elle trouve ça d'autant plus intéressant, les hommes dangereux. Aurore lève les yeux au ciel sans prendre la peine de cacher son exaspération. Elle termine son verre en quelques gorgées, prend son sac et s'apprête à suivre les pas de Leon. Mais avant qu'elle n'ait atteint la porte, le videur se pose devant elle et agite la tête avec désapprobation. Croit-il sérieusement qu'il est en position de l'empêcher de quitter le bar ? Elle ricane, moqueuse, en levant la tête pour fixer celui qui en fait une de plus qu'elle. « S'il essaie de m'étrangler je vous appelle, d'accord ? » siffle-t-elle avec ironie en le toisant comme le débile profond qu'il est. Si elle n'avait pas eu peur des conséquences, elle lui aurait pété le nez, à lui aussi. Indifférente au regard sévère qu'il lui porte, elle le contourne avec soin et quitte enfin l'ambiance pesante de l'Absinthe bar. Elle ne sait pas si c'est la température radicalement plus basse ou la vue d'un Leon troublé qui lui donne des frissons, mais elle fait de son mieux pour paraître imperturbable. En tous les cas, l'air frais lui fait du bien, et elle s'approche à pas lents du jeune homme. Ca lui ressemble pas d'être si peu sûre d'elle, et surtout quelque peu intimidée. Elle ne sait pas si elle peut appeler ça comme ça, d'ailleurs. Mais elle n'est pas particulièrement à l'aise, et se sent maladroite quant à l'attitude à adopter. Cette instabilité a d'ailleurs le don de la frustrer, tant ce n'est pas dans ses habitudes. Aurore, elle est toujours confiante et ne perd jamais ses moyens. C'est généralement elle qui fait cet effet-là, et ce à cause de sa franchise parfois déroutante. Adossé contre un mur, seul à fumer sa cigarette, il ne fait aucun doute que Leon est imposant. Elle s'arrête finalement face à lui. « Ca t'as soulagé, j'espère. » s'enquit-elle calmement tandis que ses prunelles tentent de trouver les siennes. Elle l'espère calmé, pourtant remarque-t-elle chez lui une raideur qu'elle ne lui connaît pas. Qu'est-ce qui lui a pris, de sortir ainsi de ses gonds sans la moindre raison apparente ? Au fond d'elle, elle ne peut s'empêcher de repenser à sa propre réaction suite à l'intérêt flagrant de Polly pour le jeune homme. Si elle n'était pas aussi violente que la gent masculine, elle n'aurait clairement pas refusé d'extérioriser sa colère d'une autre manière. Et elle ne peut ainsi s'empêcher d'imaginer sa jalousie calquée sur le geste inexpliqué de l'étudiant. Sauf que la jalousie, possessivité ou appelez ça comme vous voulez, ça n'est pas pour eux. Elle redoute de lui poser la question fatidique, puisqu'au fond elle n'est pas certaine de vouloir en connaître la réponse. Elle s'en fout, qu'il vienne de péter le nez d'un type complètement inconnu dans un bar. Tout ce qu'elle veut, c'est conserver leur relation, oublier cet incident, et faire comme si rien n'était arrivé. Et pourtant, comme si ses lèvres avaient une toute autre opinion que son cerveau, elle ne tarde pas à lui demander ses raisons. « Explique-moi. » Il va lui répondre que sa tête lui revenait pas, qu'il lui avait lancé un regard de travers, ou je ne sais quelle autre excuse tout à fait valable. Elle acquiescera alors en silence, et ils repartiront sur du plus léger, jusqu'à rendre peu à peu à Leon son comportement habituel. Parce que c'est comme ça avec eux, ils passent leur temps à se convaincre que y'a pas la moindre ambiguité entre eux, et que chacune de leurs actions aux motivations parfois incertaines a son explication rationnelle, bien qu'inventée de toute pièce. Et une chose est sûre, c'est pas demain la veille qu'on les changera, Leon et Aurore.  
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MessageSujet: Re: it's better to burn out than to fade away (leon) it's better to burn out than to fade away (leon) EmptyLun 21 Oct - 20:47

"Merde, Leon, qu'est-ce qui te prend ?" C'est trop tard. Tout va trop vite. Je n'ai pas vraiment le temps de comprendre. Je n'ai pas vraiment le temps de réaliser. Tout va trop vite. Aurore disparait dans la foule, et on me jette dehors. Comme on jette un gladiateur dans la cage aux lions. Pouces levés. J'ai foutu un pervers au tapis. Ça m'a fait du bien. Ouais, je me sens mieux. Pouces baissés. Je me retrouve dehors. Et surtout, surtout, il y a de quoi se poser des questions. Des questions auxquelles je n'ai pas envie de répondre. Et même si j'en avais envie, je ne saurais quoi y répondre. Je tire une latte sur ma cigarette, toujours appuyé contre ce mur, et j'attends. Viendra-t'elle seulement ? Je devrais peut-être rentrer. Oui, ça vaut sûrement mieux. Et alors que je m'apprête à tourner les talons, j'entends la porte du bar s'ouvrir. C'est Aurore. Alors je reste collé à mon mur. Et je l'observe. Elle et sa démarche peu assurée. Elle et ses cheveux courts secoués par le vent léger. Il y a quelque chose d'étrange dans tout ça. Quelque chose qui ne nous ressemble pas. Comme si nous avions emprunté la mauvaise route. Pourtant Aurore est toujours aussi belle. Et c'est bien là le problème. Je ne devrais pas me dire ça. Alors oui, bien sûr qu'elle est belle. Mais qu'importe. Elle est mon amie. Nous devrions reprendre le droit chemin Aurore. Ce n'est pas nous tout ça. Ce n'est pas nous. N'est-ce pas ? Comprends-tu toi, ce que moi je ne comprends pas ? Je baisse finalement les yeux. Intimidé par une telle situation. Intimidé par Aurore, malgré son manque d'assurance. Elle m'intimide. "Ca t'a soulagé, j'espère." Finalement, je lève les yeux vers elle, et plonge mon regard dans le sien. J'ai honte. Honte de moi. Honte de ce que j'ai fait. Honte de ce qui se passe. Pourtant, les choses sont comme elles sont. Et j'ai l'étrange sensation que nous n'y pouvons rien. Ni elle, ni moi. C'est ainsi. Il faut du temps pour déplacer une montagne. L'eau et la pluie l'érodent, petit à petit. L'imposante montagne devient alors colline, puis disparait enfin. Je crois que c'est pareil avec cette chose là. Elle s'accroche à nous, comme un arbre s'accroche à la terre. Et elle reste là, accrochée, assez longtemps pour s'épuiser. Et c'est seulement à ce moment là qu'elle disparait. J'hausse finalement les épaules à sa question. "Assez oui." Je tire à nouveau sur ma cigarette, tourne la tête de manière à ne pas recracher la fumée dans la direction d'Aurore, et lui refais face. Ses yeux s'accrochent finalement aux miens, et je devine dans son regard une lueur d'incompréhension. Je lâche un soupir. Je me sens tendu, nerveux. J'ai l'impression d'être coincé. D'être au pied du mur. Et mon mur, c'est elle. C'est Aurore. Elle se dresse devant moi comme si tout cela était inévitable. Comme s'il n'y avait pas d'échappatoire. Mais il doit y en avoir un. Il y a forcément un moyen d'éviter tout ça. Alors j'inspire profondément et tente de me détendre. Si seulement cet abruti de pervers pouvait sortir. Je lui sauterais dessus, et ça me défoulerait. Mais il n'y a qu'Aurore. Aurore et moi. Seuls ici. Au pied du mur. "Explique-moi." Je la regarde, étonné d'une telle question. Et voilà ce que je redoutais. Je m'écarte finalement du mur qui me soutenait, et commence à marcher. Dans le vague. Je tourne autour d'Aurore, puis m'approche du bord du trottoir, et m'y assieds. Ma cigarette au bout des lèvres, je pose mes coudes sur mes genoux et enfoui ma tête au creux de mes mains. J'ai l'impression d'être un condamné à perpétué regrettant son acte. Je ferme les yeux un instant. Comment veux-tu que je t'explique Aurore, alors que je ne sais pas me l'expliquer à moi-même. J'attrape finalement ma cigarette, et d'une pichenette, l'envoie s'écraser sur la route. Je reste assis là un instant, à regarder dans le vide, avant de me lever et de retrouver Aurore. À nouveau, j'hausse les épaules. "Il n'y a rien à expliquer." Une fois face à elle, je plonge mon regard dans le sien. Et je m'y perds un instant. Au fin fond de ses pupilles. Je m'y perds comme on se perd dans le désert. J'ai seulement l'impression que c'est elle l'oasis. Que c'est Aurore le mirage. "Je ne pouvais pas laisser ce pervers aller plus loin." Toute personne sensée serait intervenue, n'est-ce pas ? On ne laisse pas une fille se faire toucher par un obsédé. Je ne laisse pas Aurore se faire toucher par un obsédé. Surtout par Aurore. Alors oui, j'y suis peut-être allé un peu fort. Mais je suis comme ça. Un peu trop impulsif sans doute. "Mes nerfs ont pris le dessus, c'est tout. Et je n'en suis pas désolé." Véridique. Je ne suis pas désolé de lui avoir pété le nez. Je ne suis pas désolé d'en avoir choqué certains. Je ne suis désolé de rien. Et si c'était à refaire, je ferais différemment, je l'avoue. Oui, je lui péterais bien plus que le nez à ce pervers. Parce qu'il n'avait pas le droit de laisser ses mains glisser sur la peau d'Aurore. Non, il n'en avait pas le droit. Je soupire à nouveau. Et mon expiration crée un petit nuage de vapeur devant ma bouche. C'est seulement maintenant que je me rends compte de la température extérieure. Il fait froid. Je fronce légèrement les sourcils, et pose ma main sur le bras d'Aurore. "Tu es glacée." Je retire alors ma veste pour me retrouver en chemise, et la dépose sur ses épaules. C'est terriblement cliché. Mais je refuse de la laisser ainsi. Alors au diable les clichés. Je regarde autour de nous, à la recherche d'un refuge, d'un autre bar éventuellement. Car de toute évidence, je refuse de laisser Aurore retourner à l'Absinthe, pas sans moi. Seulement, je n'y suis plus le bienvenu pour ce soir. Puis bêtement, mes yeux se posent sur ma voiture. "On devrait se mettre au chaud dans ma voiture. Sauf si tu préfères aller ailleurs." Et je jette un dernier regard à l'Absinthe derrière nous. "Où tu veux, sauf ici. Je refuse que tu y retournes seule."
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MessageSujet: Re: it's better to burn out than to fade away (leon) it's better to burn out than to fade away (leon) EmptyDim 10 Nov - 22:46

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