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à la croisée des mondes. (pippa)

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MessageSujet: à la croisée des mondes. (pippa) à la croisée des mondes. (pippa) EmptyVen 27 Sep - 0:17


Some far away. Some search for gold. Some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, lord because I am about to explode. Carry your world, I'll carry your world.



Le hasard fait les choses à l'envers. Il donne le fric aux égoïstes, la chance aux maladroits, et le coeur brisé aux amoureux. On peut pas vraiment dire pourquoi. Pourquoi nous donne-t'il les sujets qu'on maitrise le moins aux examens, pourquoi nous fait-il croiser ces personnes qu'on aurait aimé ne plus revoir, pourquoi ne nous donne-t'il pas un peu plus de chance aux jeux ? Oui, le hasard fait les choses à l'envers. Il m'a donné comme parrain à Pippa. L'amoureuse des livres, l'élève studieuse, mais la jolie Pippa. Quand la colombe rencontre le corbeau. Je n'ai jamais rien eu de l'élève modèle. À part l'intelligence, peut-être. Mais à quoi bon, quand on ne veut pas l'exploiter. Qu'est-ce que vous voulez que je fasse de Pippa ? Que je la dévergonde ? J'essaie, croyez-moi. J'essaie mais c'est encore plus compliqué qu'il n'y paraît. Je crois qu'elle fait partie de ceux qui savent où ils vont, de ceux qui savent dire laisse tomber Leon je veux pas aller boire un verre avec toi, de ceux qui savent ne pas s'encombrer des gens qui ne leur apporteront rien. Parce que moi, à Pippa, je n'ai rien à lui apporter. Rien, à part mon fric. Ce fric qu'on met dans mes poches sans que je ne remue le petit doigt. Alors qu'elle elle remue ciel et terre pour réussir ses études. Ne serait-ce même que pour pouvoir y avoir droit. Alors j'ai décidé de prendre un peu de fric au fond de ma poche, et de le lui mettre dans la sienne. Puis tant pis si elle veut pas. Tant pis si ça l'agace et qu'elle se sent redevable. Elle ne me doit rien. Pas à moi. Au hasard.

Il y a la prof en train de déballer son cours avec tant de passion qu'on croirait qu'il n'y a que ça qui la maintienne en vie. Que le fait de raconter l'histoire de la politique internationale à des jeunes adultes bien plus préoccupés par leur activité sexuelle ou par leur fil twitter que par leurs études. Je fais semblant de gribouiller sur ma feuille de cours complètement vide. Mais la vérité, c'est que je ne perds pas une miette de ce qu'elle raconte. Je ne note rien non. Ce n'est pas la peine. Je retiendrai tout jusqu'à l'examen. Je pourrais tout de même faire semblant. Au moins de l'écouter. Lui donner l'impression qu'il y a au moins une personne ici qui accorde de l'importance à ce qu'elle dit. Au moins une personne pour qui le sens qu'elle a donné à sa vie n'est pas injustifié. Mais je n'en fais rien. "Eisley-Grayce, quelle est la réponse à la question que je viens de poser ?" J'hausse les épaules nonchalamment sans même la regarder. "Vous avez posé une question ?" Quelques rires se font entendre. Même si ça n'a rien de drôle. Seulement, je suis Leon l'étudiant qu'en a rien à foutre, celui qui répond aux profs mais qui sait tout aussi bien leur clouer le bec en ajoutant de temps à autre une remarque intéressante à leur cours. De temps à autre uniquement. Mais pas aujourd'hui. Alors la prof reprend son cours. Mais personne ne l'écoute. Sauf moi. Puis la sonnerie se fait entendre, coupant la parole à madame Havinsky. J'attends quelques secondes avant de me rendre compte que tout le monde est en train de quitter la classe, et qu'il n'y aura pas de fin à cette phrase. De toute façon, j'étais le seul à en avoir écouté le début. Alors je pose mon sac sur mon épaule, chiffonne ma feuille de cours et la balance à la poubelle avant de quitter la salle. Les couloirs bourdonnent. J'affiche mon air charmeur, salue quelques potes et croise le regard de quelques filles, et mes yeux s'attardent finalement sur une silhouette familière. C'est Pippa là-bas, à son casier. Je la regarde et je me dis que si personne n'était là, ça ne changerait rien. Elle serait toujours autant dans son monde. Concentrée sur les livres qui peuplent son casier, et sur les cours qui l'attendent. Un sourire m'échappe, puis je m'approche d'elle d'un air amusé. Je m'appuie contre le casier à côté du sien, et attend qu'elle remarque ma présence. Mais bien entendu, Pippa n'est pas là. Elle est plongée dans la lecture de je ne sais quoi, mais elle n'est pas là. "Hey." Elle sursaute, et moi, ça me fait rire. Je secoue la tête en passant une main dans mes cheveux, puis reprends un air sérieux. "Je te défie de sécher ton prochain cours." J'hausse les sourcils, attendant sa réaction. "Allez, je te défie de sécher ton prochain cours, et de passer la prochaine heure en ma compagnie." Dis oui Pippa. Prouve au monde entier qu'il a tord. Que j'ai tord. Montre moi que tu n'es pas cette fille qu'oublierait de vivre pour une heure de politique comparative. Montre moi qu'il te reste encore un peu de folie au fond des tripes. Qu'il te reste encore au moins un peu de vie.
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MessageSujet: Re: à la croisée des mondes. (pippa) à la croisée des mondes. (pippa) EmptySam 28 Sep - 18:00

« Mademoiselle Montgomery, un commentaire peut-être ? » Son professeur semble avoir remarqué la moue insatisfaite sur son visage lorsqu'il a évoqué les sources du conflit Israëlo-Palestinien. Pippa n'est pas d'accord avec ses théories et cela, même si elles ont fait l'objet de livres de grande renommée par les plus célèbres analystes politiques du monde. C'est exactement le genre de choses qu'elle fait : contredire les théories en apportant les siennes et le fait qu'elle soit seulement étudiante ne la rend pas moins sûre d'elle pour autant. Elle refuse de se laisser abrutir par tout ce qu'on peut lui dire, et choisit de nourrir ses connaissances de divers points de vue afin d'obtenir la théorie la plus approchante de la vérité. Et c'est cette proactivité que son professeur apprécie chez elle, comme il le lui a signalé à plusieurs reprises. Elle n'est pas ici pour apprendre religieusement chaque mot débité par un professeur, mais pour enrichir ses connaissances en les confrontant à d'autres vérités. Pippa fronce les sourcils et réfléchit quelques instants. « Je ne suis pas d'accord avec vous. » Des ricanements résonnent dans l'amphithéâtre mais même les plus grands pitres, au fond à droite, se sont arrêtés de lancer des boulettes de papier pour l'écouter. Son professeur sourit, et elle lui répond de la même façon, pas prête à se laisser intimider par la cinquantaine bien passée de son interlocuteur. « Ah non, vous n'êtes pas d'accord ? Et bien éclairez-nous, je vous en prie. » Et alors qu'elle s'apprête à se répandre plus en explications, le cours se termine sans qu'elle n'ait le temps d'ajouter quoi que ce soit. Tout le monde se lève brusquement, plie bagage et quitte l'amphi dans des rires tonitruants. Pippa suit le mouvement, avec calme et sans adresser la parole à qui que ce soit. Elle ne sympathise que rarement avec les gens divers et variés qui fréquentent ses cours. Elle s'en fout, elle préfère ne pas les gratifier de ses théories et démonstrations et ses travaux de groupe, elle les fait seule avant d'envoyer le tout à des partenaires ravis de n'avoir rien à faire. Solitaire de par la nature-même de sa présence ici, elle estime que s'entendre avec ses camarades requiert un effort absolument pas nécessaire lorsqu'elle a tant d'autres choses à faire. Ses amis se comptent sur les doigts d'une main et elle ne les fréquente qu'en dehors de ses cours. Pour le reste... chacun sa gueule les gars. Individualiste et fière de l'être. Elle s'arrête quelques secondes pour saluer son professeur dans ce que tout le monde considérerait comme une odieuse lèche (ce qui ne lui inspire que du mépris, persuadée qu'on ne peut arriver bien loin sans passer par là) et quitte en bonne dernière la salle. On la retrouve quelques secondes plus tard à son casier, dans lequel s'entassent des livres par dizaines. Indifférente au chaos ambiant, aux gens qui vont et viennent dans le couloir, elle a l'attention occupée par la lecture de son emploi du temps indéchiffrable et maudit une nouvelle fois les pattes de mouche qui lui servent d'écriture. C'est pour ça qu'on a inventé la technologie, pour les filles comme elles incapables de se relire. Une voix résonne juste à côté d'elle et elle sursaute avant de jeter un regard assassin à Leon. On n'a pas idée de se pointer comme ça à côté de quelqu'un de toute évidence très concentrée sur autre chose. Il passe une main dans ses cheveux et elle hausse un sourcil. Elle identifie ce geste chez tous les mâles de la même façon : un moyen (très efficace avec tout le monde sauf elle) de se donner un air nonchalant, savamment étudié pour paraître négligé, genre tiens, je viens de me lever et je suis sexy rien qu'avec ma main dans les cheveux. Ok, point gagné, ça lui donne effectivement un petit air, tout petit air sexy. Se giflant mentalement de penser ça, elle arbore de nouveau sa mine la plus condescendante lorsqu'il lui propose de sécher son prochain cours. Politique comparée contre une heure en compagnie de Leon ? Don't think so. Pippa n'est pas le genre à sécher, et pire, si elle pouvait rester plus tard en cours, elle y resterait sans même se poser la question. Elle n'a jamais séché un seul cours de sa vie et si elle devait le faire, ce ne serait certainement pas pour le passer avec lui. « Hmm laisse-moi réfléchir... Non. » Elle se retourne vers son casier, et récupère le livre dont elle a besoin pour son cours avant de se retourner vers un Leon qui n'a pas esquissé le moindre geste. Son visage n'affiche aucune surprise, ce qui lui laisse penser qu'il connaissait la réponse avant même de la poser, donc qu'il n'en a pas fini. « Pourquoi je sécherais un cours passionnant pour une heure avec toi ? Si t'arrives à me donner une seule bonne raison, je reconsidérerai la question. » Et comme il n'en trouvera pas, aucune chance pour qu'il la fasse changer d'avis. Demander à Pippa de sécher un cours, c'est aussi absurde que de demander à la neige de tomber par trente degrés. C'est absurde et insensé. « Et très franchement j'ai beaucoup de mal à comprendre 1- comment tu as cru une seule seconde que j'accepterais, 2- pourquoi tu voudrais passer une heure en ma compagnie. » Pippa n'est pas stupide au point de penser qu'on accepterait de passer, de son plein gré, autant de temps avec elle qui ne vit que pour ses bouquins.
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MessageSujet: Re: à la croisée des mondes. (pippa) à la croisée des mondes. (pippa) EmptyVen 4 Oct - 0:49

"Hmm laisse-moi réfléchir... Non." Évidemment que je connaissais la réponse avant qu'elle ne me la donne. Pippa est un livre ouvert. Je ne suis pas comme elle. Je n'aime pas vraiment les bouquins. Pourtant, je pourrais passer des heures à m'amuser à lire entre ses lignes. À déchiffrer chacune de ses mimiques. À donner une signification particulière à chaque ride naissant sur son visage quand elle fronce les sourcils de cette manière, ou bien quand elle plisse les yeux pour déchiffrer son écriture en pattes de mouches. Pippa est un personnage qui m'intrigue, qui m'amuse. Je ne sais pas quel écrivain aurait pu être assez courageux (et tordu) pour l'inventer. Peut-être que si Salvador Dali avait écrit des contes, il aurait pu imaginer une sorte de Pippa Montgomery. Peut-être un mélange de Merlin l'Enchanteur et du Chapelier fou. Oui, je vois bien quelque chose du genre. Je souris d'un air amusé, ne cachant pas ma "non-surprise" à sa réponse. "Pourquoi je sécherais un cours passionnant pour une heure avec toi ? Si t'arrives à me donner une seule bonne raison, je reconsidérerai la question." Je plisse des yeux d'un air amusé. Je n'ai pas qu'une seule bonne raison à lui donner. Mais plusieurs. Deux, en fait. Enfin elle de les juger bonnes ou mauvaises bien sûr. Je reste appuyé contre le casier voisin au sien, la regardant sans rien répondre pour l'instant. Et je me demande. Sommes-nous si différents que ça ? Et à cette question, je répondrais que nous sommes comme la Lune et le Soleil. Nous avons quelques caractéristiques communes : l'intelligence, la volonté, l'ambition. Mais pourtant, nous ne sommes pas du même monde. L'un se révèle là où l'autre s'éteint. Pourtant, la Lune a besoin du Soleil pour briller. Mais je ne vais pas voir faire un cours d'astrophysique ou de je ne sais quelle matière du genre. "Et très franchement j'ai beaucoup de mal à comprendre 1- comment tu as cru une seule seconde que j'accepterais, 2- pourquoi tu voudrais passer une heure en ma compagnie." Pippa est un défi que je me lance à moi-même. Un défi comme aucun autre. Et c'est ce qui me plait chez elle. Elle est singulière. Et ce n'est pas péjoratif, loin de là. Si j'avais parlé d'une gothique au crâne rasé, aux chaussures aussi lourdes qu'une tonne de métal, et au pendentif en forme de croix, là ça aurait été péjoratif. Mais je parle de Pippa. "Tu veux des raisons ? Je vais t'en donner." Je me décolle finalement du casier, et me tiens droit devant elle. Je sens quelques regards se poser sur nous. L'intello coincée, le rebelle dragueur. Duo improbable qui éveille les curiosités. Je plonge mon regard dans celui de Pippa, ne le quittant pas une seule seconde. "Première raison. Tu as l'occasion de t'afficher avec l'un des mecs les plus courus du campus." Je lui lance un clin d'oeil et laisse échapper un rire. C'est plutôt bien de rire en publique et en compagnie de Pippa. On pourrait croire qu'elle me fait rire. Ou que je la drague. Et ça lui fera gagner quelques points de notoriété en plus, ce qui n'est pas mauvais pour elle. Je me râcle la gorge et reprends mon sérieux. "Non, sérieusement, tout le monde ici s'imagine que t'es la pire des coincées. Laisse moi leur prouver qu'ils ont tord. Je te demande pas de rater ton année, seulement de louper un heure. Et si t'as peur de passer à côté d'une notion importante, laisse moi te prêter mes anciens cours." Mes yeux n'ont toujours pas quitté les siens. À croire qu'ils y ont pris goût. Peut-être qu'elle est née à une bonne date. La date du calendrier offrant une beauté indiscutable à tous ceux qui naîtraient ce jour-là. Aussi aurait-elle pu être une gothique que j'aurais pu la trouver tout aussi belle. Par chance, elle n'est qu'un peu trop studieuse. Je souris finalement d'un air décontracté. "Ça c'était pour la raison officielle." Je fais un pas en avant vers elle, cache ma bouche d'une main, et lui murmure. "La raison officieuse… c'est simplement que j'ai envie de passer du temps avec ma filleule. Est-ce que je dois me justifier ?" J'hausse les sourcils, lui lançant un regard interrogateur. Personne ne parierait sur un duo comme nous Pippa. Personne. Mais on pourrait peut-être leur laisser le bénéfice du doute, tu ne penses pas ? Dis oui. Laisse moi t'ouvrir mon monde. Et laissons-les douter. Laissons-les s'imaginer quel duo incandescent pourraient former la Lune et le Soleil.
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MessageSujet: Re: à la croisée des mondes. (pippa) à la croisée des mondes. (pippa) EmptyVen 4 Oct - 15:04

Pippa patiente, persuadée qu’il ne sera pas en mesure de lui apporter une seule raison valable pour la convaincre de sécher les cours. En dehors d’un état de santé préoccupant chez l’un des membres de sa famille, ses amis ou bien un ouragan, il n’y a que peu de choses qui pourraient fonctionner. Elle est comme ça, Pippa, têtue et d’une opiniâtreté sans pareil. Il ne comprendrait pas Leon, lui il a toujours du tout avoir sur un plateau d’argent, ne s’est peut-être même jamais posé la question de son futur. Berkeley était sans doute une évidence pour lui, il suffirait que l’un des parents signe un chèque et brillant ou non, il viendrait s’ajouter aux rangs déjà nombreux des pensionnaires de l’université. Elle, en revanche, n’a jamais eu aucune certitude concernant son avenir. Le fait qu’elle se retrouve ici est déjà bien assez miraculeux en soi et sa présence dépendant uniquement de ses – excellents – résultats scolaires, elle n’était certainement pas prête à risquer de tout compromettre pour sécher les cours. Il lui donne la première raison et elle l’observe de ce regard condescendant et, disons-le franchement, particulièrement méprisant. Perdue dans un monde de livres et d’études, elle ignorait beaucoup des concepts de popularité, de ce qu’il fallait faire et ne pas faire, et sa réputation était bien le cadet de ses soucis. Savoir qu’elle peut s’afficher aux côtés de Leon pour une heure la laisse de marbre et pire, lui arrache même un rictus. « L’un des mecs les plus courus du campus selon quel sondage ? Je serais curieuse de savoir quels critères ont été pris en compte. A moins bien sûr que tu ne sois attribué ce titre tout seul auquel cas cela te rend terriblement présomptueux et ta raison tombe à l’eau. » Elle débite cela à la vitesse de la lumière, comme si elle présentait lors d’une conférence une théorie particulièrement savante. C’est le problème de Pippa : chaque fois qu’elle parle, on jurerait qu’elle veut ébahir la foule de son intelligence (et ce n’est pas le cas, car elle estime la plupart des gens indignes de son intelligence, naturellement). « Et pour ton information, je vis avec l’un des mecs les plus courus du campus alors, clairement, ta proposition est inutile si tu veux seulement me populariser dans les couloirs de Berkeley. » Sans compter que ça lui est parfaitement égal et qu’elle préfère mille fois être considérée comme la pire des coincées que comme la pire des dépravées. C’est plus gratifiant, au moins on ne se souviendra pas d’elle comme de la fille qui s’était tapée tous les types du campus, avait fini trois fois à l’hôpital pour coma éthylique et tout le reste. Non, on ne se souviendrait pas d’elle du tout sans doute, et l’idée lui inspire une profonde indifférence. « Tout le monde ou juste toi ? Car je serais très surprise que qui ce soit parle de moi ici. Si je voulais avoir une réputation de traînée, crois-moi je saurais comment faire et ça n’inclurait pas ton aide. » Elle le trouve soudain très arrogant, Leon. Comme si sa seule présence suffisait à la rendre elle-même intéressante. Arrogant, prétentieux et terriblement creux. Il aborde la raison officieuse qui lui arrache – bien malgré elle – un sourire. Cette raison lui semble déjà nettement plus valable, et nettement plus susceptible d’éveiller son intérêt sans qu’elle ne franchisse toutefois la limite. « Ca fait trois ans que t’es mon parrain, je pense que c’est bon là, je connais suffisamment Berkeley pour qu’on arrête d’employer ces termes… » qu’elle note, les yeux rivés au plafond. Oui, c’était lui qui l’avait guidée à son arrivée ici, non, cela n’avait pas créé de lien indestructible entre eux. Incompatibilité de personnalités. Leon est… dans le même registre que Miles, à titre de comparaison. Moins excessif, moins casanova, mais tout autant petit con sûr de lui. Et d’autant plus de raison de ne pas le supporter. « Arrêtons le petit jeu là, tu veux ? J’ai cours dans cinq minutes, j’ai pas de temps à perdre avec Monsieur Eisley-Grace, grand séducteur devant l’éternel » fait-elle, blasée. Elle se retourne vers son casier et décide qu’elle déchiffrera son emploi du temps loin de lui. Elle attrape son bouquin, referme la porte et un peu trop brusquement et constate que Leon n’a pas bougé d’un centimètre. « J’aurais été flattée de tant d’attention si tu me gonflais pas autant » bougonne-t-elle. Trouver quelqu’un qui ne la gonfle pas tient du miracle, il faut dire, et même si elle aime bien Leon, il ne faut pas trop abuser de sa tolérance. « Si tu tiens tant que ça à passer du temps avec moi, faudra m’expliquer pourquoi chaque fois que je te vois tu es avec une fille différente plutôt qu’avec moi » fait-elle placidement remarquer. Non qu’elle s’en soucie, il fait bien ce qu’il veut, mais elle sent l’arnaque arriver à des kilomètres. « Tu sais quoi, t’as qu’à venir suivre le cours avec moi. Comme ça je ne sèche pas et tu passes du temps avec moi. » A prendre ou à laisser.
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MessageSujet: Re: à la croisée des mondes. (pippa) à la croisée des mondes. (pippa) EmptyLun 21 Oct - 18:13

"L’un des mecs les plus courus du campus selon quel sondage ? Je serais curieuse de savoir quels critères ont été pris en compte. A moins bien sûr que tu ne te sois attribué ce titre tout seul auquel cas cela te rend terriblement présomptueux et ta raison tombe à l’eau." Du Pippa tout craché. Elle parle à une vitesse incroyable. Mais c'est plutôt amusant. J'hausse les épaules, d'un air amusé. Elle n'a à priori pas compris que je plaisantais, et me prend maintenant pour un bon gros prétentieux. Cette image ne reflète pas vraiment ce que je suis. Je suis sûr de moi, c'est certain. Mais la prétention, c'est autre chose. Jamais je n'irai me vanter de quoi que ce soit. J'ai horreur de ça. "Tu t'essouffles jamais à force de parler aussi vite ?" Pippa serait capable de me sortir une théorie selon laquelle parler vite n'essouffle pas. Le pire, c'est qu'elle ne ferait pas exprès. Je crois qu'elle est la fille la plus intelligente que je connaisse. Si bien que chacune de ses paroles est réfléchie. C'est vrai. Maintenant que j'y pense, je me demande si je l'ai déjà entendu dire quelque chose d'irréfléchi. Cette fille est tout simplement une intellectuelle. Y'a les gosses de banlieue, ceux qui parlent un français familier, avec des phrases à la construction peu commune. Puis il y a Pippa. "Et pour ton information, je vis avec l’un des mecs les plus courus du campus alors, clairement, ta proposition est inutile si tu veux seulement me populariser dans les couloirs de Berkeley." Les lèvres pincées, j'hoche la tête, comme pour lui dire que c'est une bonne chose pour elle. Ce qu'il faut retenir ici : Pippa prend tout au pied de la lettre. Ne plus tenter de plaisanterie de ce genre là, sous peine d'en avoir pour une heure de morale. Je ne peux toutefois m'empêcher de sourire. La situation est amusante. Le fossé qui nous sépare elle et moi semble infranchissable. Comme si nous vivions dans un monde différent. Ce qui est d'ailleurs probablement le cas. Sommes-nous donc éternellement condamnés à ne pas nous comprendre ? "Tout le monde ou juste toi ? Car je serais très surprise que qui ce soit parle de moi ici. Si je voulais avoir une réputation de traînée, crois-moi je saurais comment faire et ça n’inclurait pas ton aide." J'aurais dû me douter que ce ne serait pas une tâche facile. Pippa est une forteresse. Il est difficile de la percer, difficile de l'emmener où elle ne veut pas. Le challenge est corsé. Je ne sais pas comment lui faire baisser sa garde, comment faire en sorte qu'elle me laisse l'approcher. Est-ce seulement possible ? Ou bien est-elle tout simplement résignée à l'idée d'une quelconque proposition de ma part ? En même temps, sécher un cours, c'était peut-être un peu trop pour elle. Je devrais y aller par étape. "Ca fait trois ans que t’es mon parrain, je pense que c’est bon là, je connais suffisamment Berkeley pour qu’on arrête d’employer ces termes…" Elle n'a pas tort. Mais j'aime l'appeler ma filleule. Peut-être parce que j'ai tiré un trait sur ma famille. Et que cette espèce de relation parrain/filleule me donne l'impression d'avoir un rôle à jouer pour quelqu'un. Un rôle à jouer pour Pippa. Mais je dois avouer que je n'ai jamais réellement pris ce rôle au sérieux. Jusqu'à maintenant en tout cas. Comment aurais-je pu être un bon parrain de toute manière ? J'ai abandonné ma soeur. Mon père. Ma mère. "Arrêtons le petit jeu là, tu veux ? J’ai cours dans cinq minutes, j’ai pas de temps à perdre avec Monsieur Eisley-Grace, grand séducteur devant l’éternel." Je me retourne, et vois déjà quelques étudiants quitter les couloir pour rejoindre leurs salles de cours. Il ne me reste que très peu de temps. Mais comment la faire plier ? Comment la faire céder ? J'ai beau chercher, Pippa est un casse-tête que je n'ai toujours pas résolu. Alors, immobile, je la regarde s'emparer de son livre, et refermer son casier. "J’aurais été flattée de tant d’attention si tu me gonflais pas autant." Je laisse échapper un léger rire, avant de reprendre mon sérieux, et de la regarder avec toujours ce même sourire. Puis j'hausse les épaules en guise de réponse. Je n'ai pas fait grand chose, mais la voilà gonflée. Je n'ose pas imaginer le nombre de choses qui doivent l'énerver. La vie de Pippa ne doit pas être facile tous les jours. "Si tu tiens tant que ça à passer du temps avec moi, faudra m’expliquer pourquoi chaque fois que je te vois tu es avec une fille différente plutôt qu’avec moi." Certes. Une fois de plus, elle n'a pas tort. "À chaque fois que je te vois moi, t'as le nez plongé dans un bouquin. Ça incite pas vraiment à t'approcher." Je prends un air taquin, avant de passer une nouvelle fois une main dans mes cheveux. Pour être tout à fait honnête, il est vrai que Pippa est souvent en train de bouquiner ou de faire une quelconque autre activité studieuse. Mais j'avoue être entièrement responsable quant au fait que nous ayons jusqu'à présent passé assez peu de moments ensemble. "Tu sais quoi, t’as qu’à venir suivre le cours avec moi. Comme ça je ne sèche pas et tu passes du temps avec moi." Je fais la moue avant d'hocher la tête. Pourquoi pas oui. De toute façon, il n'y a pas d'autre option au tableau. Alors allons-y pour une heure de cours, probablement au premier rang ou pas loin du moins. J'enfile mes mains dans mes poches, jette un oeil à l'emploi du temps dans les mains de Pippa, avant de prendre la direction du cours en lui lançant un coup de tête pour l'inviter à me suivre. "N'arrivons pas en retard, tu veux." Je ne sais pas vraiment dans quoi je m'embarque. Peut-être l'heure la plus ennuyante de ma vie. Pippa risque d'être concentrée au maximum - autant dire que j'ai bien peur de ne plus exister à ses yeux à ce moment-là -, quant à moi, il s'agit d'un cours que j'ai déjà suivi. Mais qu'importe. Une fois devant l'amphithéâtre, j'ouvre la porte et la tient à ma filleule, qui reste ma filleule qu'elle le veuille ou non, même après trois ans. "Aujourd'hui, c'est moi qui m'intègre dans ton monde. Mais la prochaine fois, tu devras me laisser t'inviter dans le mien. Hors heure de cours, j'ai bien compris." Oui, la prochaine fois Pippa, c'est moi qui t'emmène chez moi. Le voyage sera sans doute plus long que tu ne l'imagines. Nous entrons donc dans l'amphi, déjà peuplé par quelques étudiants. Ceux-ci étant à priori les fouteurs de merde, étant donné qu'ils occupent le dernier rang. Je me dirige alors vers l'un des rangs les plus bas, sans pour autant être le premier, et me retourne vers Pippa. "Ça te va par ici j'espère." Je m'y installe ensuite, sans vraiment attendre sa réponse. Trop bas serait un supplice pour moi. Déjà qu'ici, c'est un effort assez conséquent de ma part. La belle alpha finalement assise à mes côtés, j'attrape son livre, et commence à le feuilleter. "Ça te gêne pas si on le met au milieu ?"
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MessageSujet: Re: à la croisée des mondes. (pippa) à la croisée des mondes. (pippa) EmptyLun 28 Oct - 14:55

Elle fait mine de réfléchir quelques secondes. Pippa est une encyclopédie vivante, la fille capable de balancer une anecdote historique improbable et pourtant vraie qu’elle aura lue cinq ans plus tôt. Le pire ? Elle ne le fait pas exprès, elle se sent obligée de se ramener avec son savoir à la con, ce qui lui attire l’agacement de tout le monde. Puits de science, mais qui fait pas dans la modestie. Elle parle beaucoup, tout le temps, trop vite. Elle peut débiter une phrase de trente lignes sans même reprendre son siffle sous les regards ahuris de ses interlocuteurs. Alors la réponse à sa question est : « non, je m’essouffle jamais. Et encore, là c’était relativement court. » Elle aurait du faire de l’apnée, Pippa, elle aurait cartonné. Elle hausse les épaules. Ce n’est pas vrai, elle n’est pas tout le temps le nez dans ses bouquins, elle fait parfois d’autres choses, c’est juste que personne ne la regarde à ce moment-là. Si sa réputation de rat de bibliothèque lui colle à la peau, ce serait mal la connaître que de ne l’associer qu’à cette image. Elle étudie oui, beaucoup, c’est vrai, mais uniquement parce qu’elle n’est pas là grâce aux chèques de ses parents. Sa place, elle s’est battue pour l’avoir. Entourée de gosses de riche, qui pourrait comprendre qu’elle n’est là qu’au mérite et qu’elle doit toujours faire ses preuves pour garder sa bourse ? Leon, lui, il ne comprendrait pas, c’est sûr. C’est un branleur de première, le type qui passe plus de temps à draguer des jolies filles qu’à étudier sérieusement pour avoir un avenir décent sans devoir passer par papa/maman pour ça. Il est l’archétype de la mentalité qu’elle ne supporte pas. Ce qui ne l’empêche pas de l’apprécier, autant qu’il est possible d’apprécier quelqu’un d’aussi différent d’elle. « J’ai pas toujours la tête dans les bouquins. Et s’il suffit de ça pour tenir les gens éloignés, rappelle-moi de le faire systématiquement... » Elle lui jette un sourire goguenard, comme pour lui faire comprendre qu’il n’est jamais le bienvenu auprès d’elle. « Et pour ton information, je ne mords pas. Etre tirée de mon bouquin ne te fait pas risquer ta vie, incroyable mais vrai. » A croire que c’est un monstre. Certes, il y a une forte probabilité pour qu’elle râle et geigne, mais elle ne ferait pas de mal à une mouche, la Pippa. Satisfaite d’un compromis qu’elle juge plus qu’honorable, elle acquiesce et ils se mettent en marche. Deux minutes durant lesquelles ils ne s’adressent pas un mot, jusqu’à ce qu’ils arrivent à l’amphithéâtre. Politique comparée. Sans doute l’un des cours les plus passionnants de son cursus, avec la diplomatie. « C’est toi qui cherche à passer du temps avec moi, pas l’inverse. Donc c’est à toi de t’adapter. » Hey, logique. Mais comme c’est une fille sympa, elle est prête à faire un effort et accepter de… oh, prendre un café avec lui un de ces jours, entre deux heures de cours. Elle acceptera même de sacrifier une heure de bibliothèque rien que pour cette occasion. « Et je peux savoir ce que c’est, le monde de Leon ? Filles, alcool, débauche, voire un peu de drogue ? » Pippa a conscience de caricaturer légèrement mais après tout, c’est la réputation que se traînent les Gammas, allez savoir si elle est aussi véridique que celle des Alphas. Elle connaît des Alphas débauchés (Davy, au hasard), et des Gammes… non, en fait elle connaît pas de Gamma qui fasse exception à la règle. Bref, l’habit ne fait pas le moine, mais chez eux, ça y ressemble. « Parce que j’aime autant te dire que tu risques d’attendre longtemps. J’ai aucun intérêt à faire ça. » Sans rien ajouter de plus, elle laisse Leon ouvrir la marche. Elle aurait pensé qu’il se dirigerait spontanément vers le fond, mais il n’en est rien. Amusée là encore par les clichés du genre, elle sourit. « Il faut arrêter de croire que tous les Alphas éprouvent le besoin systématique d’être au premier rang. Généralement je me mets au milieu. » Tant pis pour lui, ils passeront la prochaine heure à quelques mètres seulement de leur professeur. Ils s’asseyent, Pippa observe les gens qui vont et viennent dans l’amphi, Leon fait… elle ne sait pas trop quoi. Sa question le prend au dépourvu. Elle ne s’attend pas vraiment à ce qu’il écoute le cours, elle le fait surtout pour l’emmerder. Mais non, il a l’air déterminé à écouter tout le cours, voire même à prendre des notes. « Je t’en prie » fait-elle, déjà concentrée à sortir ses feuilles, ses stylos et la tête rivée sur la page 32 de son livre. Légitimité et efficacité de l’Etat. Quelques minutes plus tard, un type au crâne dégarni et au costume trop grand rejoint l’estrade, s’éclaircit la voix et Pippa relève la tête, déjà prête à écouter. « Tu l’as eu en prof ? Je le trouve génial » commente-t-elle à voix basse. L’homme ne paie pas de mine au premier abord, semble même timide, nerveux de se trouver face à un amphithéâtre plein d’étudiants, mais une fois lancé sur son sujet, il est impressionnant de culture, particulièrement brillant et donc très intéressant à écouter. Il commence à parler, et Pippa ne jure plus que par ce qu’il se passe devant elle, a tout oublié de l’existence de Leon, pourtant juste à côté d’elle.
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