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as i was walking home (kirby)

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MessageSujet: as i was walking home (kirby) as i was walking home (kirby) EmptyMar 17 Sep - 19:27

J’avais presque oublié ce que ça faisait, de tenir debout sur ses deux jambes encore valides. Ce n’était plus le cas pour moi depuis quelques semaines pour moi. Spirale infernale qui me bouffait de l’intérieur depuis ce regrettable incident. Après le bal de fin d’année, un meurtrier. Évidemment, j’en avais fais les frais. Je me rappelais encore de cette soirée, que je me repassais en tête sans arrêt depuis que je me traînais sur cette chaise roulante. Je me voyais rentrer à la maison iota phi sigma, et me faire massacrer les deux jambes. Hurlant de douleur comme jamais. Plusieurs personnes autour de moi dont Kirby. Puis le trou noir, pendant plusieurs longues heures. L’agresseur avait frappé dans des endroits bien stratégiques. Sur mes jambes, et ma colonne vertébrale. Si j’allais reprendre l’usage de mes jambes un jour ? Je n’en savais rien. Les médecins ne m’éclairaient pas plus que ça à vrai dire. La lueur d’espoir reprenait lorsque l’on m’avait retiré mon premier plâtre… Je ne sentais rien. Je ne savais pas si c’était les effets de la morphine qui m’empêchaient d’hurler. Je ne sentais peut-être rien en bas mais dans ma tête, c’était un génocide. Ne plus être possession de ses jambes alors que je faisais partie d’une confrérie de sportifs, c’était le comble. Il ne se passait pas une journée à l’hôpital sans que je ne verse mes larmes quotidiennes. Ma vie était gâchée et mon avenir chez les iotas semblait plus que compromis aujourd’hui. Même si les visites de mes camarades m’arrachaient un maigre sourire – et encore celui-ci était forcé – mon quotidien ne me menait pas vraiment la vie facile. Restée allongée les trois quarts dans un lit, n’était pas vraiment mon passe temps favori. Je trouvais le temps véritablement long. Jusqu’à ce qu’on me donne la permission de retourner sur le campus pour une journée avant de retourner en rééducation. Conduite sur le campus de Berkeley grâce à un taxi ambulance, je laissais l’infirmier m’installer sur le fauteuil avant de le stopper net dans son intention de pousser celui-ci. « Ça ira, je sais me débrouiller toute seule. » lançais-je sèchement, en jetant un regard désespéré à l’infirmier. J’avais le droit de rester sur le campus jusqu’à 16 heures, avant de repartir dans ma prison blanche. C’était pire que l’hôpital psychiatrique là-bas. Et dur aussi. La rééducation n’était pas une partie de plaisir. Mais je me donnais la peine de travailler pour rapidement récupérer mes deux jambes et reprendre ma vie d’avant. Malheureusement, il y avait beaucoup de jours sans progrès. Au moins l’avantage d’être en fauteuil roulant – enfin quel avantage – était la musculature de mes bras qui se transformait au fil des jours. A force de me pousser dans cette chaise, je compensais le manque de mes deux jambes ailleurs. J’avançais lentement en poussant les roues de mon fauteuil jusqu’à la première difficulté. Le trottoir. Pourquoi l’hôpital n’avait pas de petites marches aussi pour que l’on s’entraîne ? Après quelques minutes de jurons en tout genre, je parvenais enfin à grimper sur ce foutu trottoir. Il ne me manquait plus qu’à passer la porte de la maison iota. Autre chose me frappait à l’œil, avant les magnifiques lettres grecques de ma confrérie. La salle de sport. Poussant un petit soupir, je poussais à nouveau les roues de mon fauteuil jusqu’à la double porte extérieure de la salle. Il n’y avait pas un chat, et pourtant les étudiants avaient l’ordre de ne pas sortir de l’établissement sauf cas d’extrême urgence – comme la mienne par exemple. En observant tous les appareils, je repensais à ces séances intensives que je m’infligeais pour éviter de penser aux bouteilles d’alcool. Je continuais à me battre, en menant cette fois-ci un combat qui me semblait impossible d’achever sans être knock out. Stationnée au milieu de la salle, je laissais toutes mes pensées obscures m’envahir. Vais-je pouvoir faire tout ça une fois mon second plâtre retiré ? Vais-je remarcher un jour comme avant ? Une chose était sûre, cet été 2013 restait gravé dans ma mémoire. Cette date entourée en noir sur mon calendrier notait cet événement qui me gâchait le quotidien. Je puais l’hôpital et cette odeur de désinfectant répugnant, je puais la pitié à la vue de mes cernes qui se creusaient un peu plus chaque jours, je respirais l’incertitude d’un avenir plongé dans un brouillard épais où il m’était difficile de déchiffre l’autre côté.  
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MessageSujet: Re: as i was walking home (kirby) as i was walking home (kirby) EmptyMer 18 Sep - 21:47


As I was walking home

À aucun instant, je n'avais pensé que j'allais laisser mes études de côté pour une quelconque nouvelle tombée du ciel, mais cette fois-ci, c'est différent. C'est un évènement que je n'aurais jamais imaginé qui m'a frappé de plein fouet il y a quelques jours à peine. La mort de Noah m'avait littéralement dévasté et m'avait laissé dans un état des plus pitoyables, ne me permettant aucunement de retourner à Berkeley sans craquer au milieu de tous ces étudiants. De plus, je ne souhaitais voir personne, rester seule avec ma colère et mon chagrin me semblait être le meilleur moyen et lorsque je me sentirais à la hauteur, je reviendrais vers les autres, mais je ne voulais qu'avancer à mon rythme, aussi long puisse-t-il être. Je sais pertinemment que certains aimeraient que j'arrête de broyer du noir et que je commence à reprendre goût à la vie sans mon compagnon, mais rien n'y faisait, je n'étais pas assez forte pour cela. Malgré tout, j'avais pris les devants pour faire un saut à l'université, pour y rester ne serrait-ce que le temps d'une demi-journée. Épreuve plus que délicate. Il n'y avait pas que les cours que je loupais depuis une semaine, il y avait également mes stages à l'hôpital, mais le cœur n'y était plus, tout me rappelait Noah, que se soit à Berkeley ou sur son lieu de travail. Cela faisait une bonne heure que j'étais dans ma chambre de confrérie, allongée sur mon lit à contempler le plafond, espérant sans nul doute voir un miracle s'en écouler, mais rien. Alors je me redresse, poussant un long soupir, prête à mettre les voiles. Peut-être pour de bon cette fois-ci, je n'en ai encore aucune idée. Je sais que mon frère n'apprécierait pas que j'abandonne mes études, pas plus que les personnes à qui je tenais qui ne verraient sans doute pas d'un bon œil mon départ. Je m'étais accordée un mois pour prendre ma décision, mais je sentais que je craquerais avant. Quittant la chambre, je prends la direction de la salle de sport, lieu où j'ai connu d'excellents moments en compagnie des autres Iota. Avec un peu de chance, les souvenirs qui me remonteront m'aideront à prendre une quelconque décision d'ici les prochains jours. Je pousse donc les portes du bâtiment et sursaute presque en apercevant une silhouette au milieu de la salle. Une blondinette dans un fauteuil roulant. Roxane, plus précisément. Bien que je ne le montre aucunement, n'ayant plus vraiment la force de sourire ou de montrer un quelconque autre sentiment que celui de la tristesse qui m'a envahi depuis des jours, je suis heureuse de la voir. « Ça y est, on t'a un peu laissé sortir de ta prison ? » Je m'avance vers la jeune femme d'un pas léger et après une brève hésitation alors que je me trouvais face à elle, je me penche légèrement pour lui offrir une tendre accolade. J'ai oublié à quel point ces gestes d'affection peuvent aussi se faire lorsque l'on est heureux de revoir quelqu'un, car ces derniers temps, je n'ai récolté que des câlins qui sont censés être des plus réconfortants. Comme si un câlin peut vous aider à oublier que votre petit-ami est mort. « C'est de revenir ici qui te donne une aussi bonne mine ? » Lui demander si elle allait bien n'aurait aucune utilité, comment pouvait-on aller bien alors que l'on se retrouve en fauteuil roulant et qu'on ne sait aucunement s'il l'on retrouvera l'usage ou non de ses jambes ? Mais en regardant la jeune femme, je me rends malgré tout compte qu'elle a une bien meilleure mine que moi. Je jurerais même que ses bras ont gagné en muscle. Roxane est une battante, je le sais pertinemment et je me demande encore comment il lui est possible de faire face à ce terrible évènement qui lui était arrivé sur le campus. Je la revois encore, allongée sur l'herbe devant la maison de confrérie, les jambes amochées par des coups qu'on lui avait assaillis sans aucune pitié. Noah essayait de soigner ses plaies et de prendre soin d'elle jusqu'à l'arrivée des secours... mauvaise idée que de me repasser ces quelques minutes de supplice à la voir gémir de douleur.
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MessageSujet: Re: as i was walking home (kirby) as i was walking home (kirby) EmptyLun 11 Nov - 15:49

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